Solidarité avec les travailleurs du Bauen

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Solidarité avec les travailleurs du Bauen
Association loi 1901
Solidarité avec les travailleurs du Bauen
La coopérative de travailleurs qui a récupéré l’hôtel Bauen est dans une situation limite du point de vue judiciaire. Il ne reste plus d’instances en appel pour empêcher une mesure qui implique de rendre l’hôtel que les travailleurs ont récupéré et mis en fonctionnement à une entreprise fantôme
qui a déjà prouvé que ses seules fins étaient d’escroquer l’Etat et les travailleurs.
Une défaillance de la cour suprême de justice rejetant la proposition des travailleurs, qui
depuis maintenant 9 ans assurent la gestion de l’hôtel alors qu’il avait été abandonné dans un état de ruine par ceux-là même qui le réclament aujourd’hui, ouvre la voie à une expulsion de la coopérative.
Deux audiences convoquées par la juge Hualde ont déjà été réalisées sans qu’aucun accord n’ait été conclu du simple fait que la seule proposition de la part des patrons est la fin de la coopérative.
Face à cette situation, la seule issue est l’approbation par le congrès National du projet de loi d’expropriation qui a déjà été traité dans la commission de la Chambre traitant des coopératives. Il est
urgent de faire avancer cette loi. Sans cela, les travailleurs devront affronter une situation aux
conséquences imprévisibles, vu que la décision des 160 associés a été de continuer le travail.
L’hôtel Bauen a fermé en décembre 2001, mettant à la rue la totalité des travailleurs. Un groupe parmi eux l’a occupé un an après et a formé une coopérative de travail qui, avec de grands efforts, a réussi à le réouvir, récupérant ainsi la source de travail et créant de nouveaux emplois.
L’hôtel est aujourd’hui en parfait état de fonctionnement, fournissant d travail à 165 associés de la coopérative, et en outre il est le lieu d’une infinité d’activités culturelles et solidaires. Les
travailleurs du Bauen n’ont pas seulement sacrifié beaucoup de temps et d’efforts pour mettre en valeur un hôtel abandonné par des patrons peu scrupuleux et malhonnêtes, mais ont aussi à travers un
grand effort économique réussi à réactiver tous les secteurs d’un énorme bâtiment en plein centre de Buenos Aires. Malgré cela, le Bauen a besoin aujourd’hui d’un instrument légal pour protéger son travail et ses travailleurs : cet instrument est la loi d’expropriation qui est déjà présentée au congrès
National.
Pourquoi exproprier le Bauen?
Le Bauen est une des rares entreprises récupérées par ses travailleurs que n’a toujours pas bénéficié d’une loi d’expropriation en sa faveur. Les lois d’expropriation déclarent les installations des
usines et entreprises récupérées « d’utilité publique » et les cèdent à la coopérative des travailleurs.
Avec cet instrument juridique, sont freinées les mises aux enchères pour des faillites frauduleuses qui
récompensent les entrepreneurs véreux et punissent le travailleur avec la perte de son travail. Avec
cette loi, l’état reconnait ainsi l’entreprise récupérée comme une propriété sociale. Le Bauen n’a toujours pas sa loi d’expropriation parce que le patronat a réussi à masquer sa responsabilité avec sa faillite, conformément à d’autres entreprises fantômes qui réclament la propriété de l’hôtel. Cependant, l’Etat a beaucoup de raisons de voter la loi d’expropriation : le Bauen
a été construit durant la dictature militaire avec un crédit de la BANADE (une banque publique qui
n’existe plus), que les entrepreneurs n’ont jamais remboursé ; l’Etat a aussi donné des subventions pour améliorer la coopérative, il a donc investi dans la gestion des travailleurs ; la coopérative a créé
de l’emploi et a récupéré au bénéfice de la société et de l’économie nationale une entreprise abandonnée par ceux qui aujourd’hui veulent la récupérer en état de marche, sans avoir investi ni leur argent, ni leur travail. Pour toutes ces raisons et aussi parce que c’est un symbole et une preuve de
l’efficacité de l’autogestion, le Bauen doit obtenir sa loi d’expropriation dès maintenant. Pourquoi soutenir les entreprises récupérées?
Association Solidarité Provence – Amérique du Sud 76, rue Perrin Solliers 13006 Marseille tel / fax 00.33.(0)4.91.48.78.51 N° Siret 43768979700029 contact@aspas­marseille.org www.aspas­marseille.org Association loi 1901
En Argentine il existe actuellement plus de 200 entreprises récupérées, entreprises gérées par
leurs travailleurs, après l’abandon de leurs propriétaires. S’il n’y avait pas eu cette lutte de ces travailleurs, près de 10000 emplois directs auraient été perdus, et encore plus d’indirects, des entreprises et usines de tout type (métallurgiques, graphiques, chimiques, textiles, ateliers, écoles,
hôtels, etc.) auraient mis la clé sous la porte dans tout le pays, de Jujuy au Nord à la Terre de feu au
Sud. L’effort des travailleurs leur a non seulement permis de conserver leur poste de travail, mais ils ont aussi récupérer pour l’économie nationale des unités productives qui auraient été revendues au prix de la ferraille, mais des chaînes productives créatrices d’emploi, mais surtout leur dignité en tant que travailleur, qui avec leur lutte ont conservé ce que des millions ont perdu, la possibilité de
maintenir leur familles avec leur travail.
La récupération des entreprises par les travailleurs n’est pas un souvenir de 2001, mais une réalité actuelle qui a besoin d’être reconnue pour pouvoir continuer de croître. Il y a toujours
actuellement de nouvelles entreprises récupérées, parce qu’il y a toujours des patrons qui préfèrent escroquer plutôt que d’investir. Le Bauen est un des cas les plus urgents car il n’a pas d’autre couverture juridique, mais les travailleurs des entreprises récupérées ont besoin d’avoir la sécurité de pouvoir continuer à travailler, à travers l’autogestion, de développer leur entreprise et de continuer à créer de l’emploi et de la production. C’est parce que l’autogestion gagne contre le chômage qu’il faut soutenir activement les entreprises récupérées.
www.expropiaya.org.ar
www.hotelbauen.com.ar
ADRESSER LES LETTRES OU EMAILS DE SOUTIEN A :
HOTEL BAUEN
COOPERATIVA DE TRABAJO
AVENIDA CALLAO 360
BUENOS AIRES
ARGENTINE
[email protected]
[email protected]
Dra. Cristina Fernández
Presidenta de la Nación Argentina
[email protected]
[email protected]
Lic. Amado Boudou
Vicepresidente de la Nación / Presidente de la Cámara de Senadores de la Nación
[email protected]
[email protected]
Dr. Juan Manuel Abal Medina
Jefatura de Gabinete de Ministros
[email protected]
Dr. Aníbal Florencio Randazzo
Ministerio del Interior
[email protected]
[email protected]
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Dra.Nilda Garré
Ministerio de Seguridad
[email protected]
Dra. Alicia Kirchner
Ministerio de Desarrollo Social
[email protected]
Dr Carlos Tomada
Ministerio de Trabajo, Empleo y Seguridad Social
[email protected]
Dr. Julian Andres Dominguez
Presidente de la Cámara de Diputados de la Nación
[email protected]
Les lettres ou emails peuvent être écrit indistinctement en espagnol, français ou italien.
Un texte type – même l’initiative du contenu est bien entendu acceptée – pourrait être :
Le ou les soussignés, exprimons notre solidarité avec les travailleurs de l’hôtel Bauen de Buenos Aires
et sollicitons respectueusement les autorités parlementaires argentines le traitement du projet de loi
d’expropriation dudit hôtel pour garantir la source de travail et le fonctionnement d’une coopérative qui après presque 10 années a montré le sérieux et la viabilité du projet, non seulement d’un point de vue économique, mais d’un point social et solidaire. Cordialement,
Signature(s)
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Si la lettre ou l’email sont envoyés depuis l’Europe, envoyer s’il vous plaît, une copie à :
ASPAS
76, Rue Perrin Solliers
13006 Marseille - FRANCE
[email protected]
Nous vous demandons de faire circuler au maximum cette information solidaire.
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