16. La haine conduit au suicide de l`esprit L`illustration la plus

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16. La haine conduit au suicide de l`esprit L`illustration la plus
16. La haine conduit au suicide de l’esprit
L’illustration la plus flagrante du mal est sans conteste la haine. Arme secrète
du totalitarisme, la haine intoxique l’esprit de l’homme et lui ravit sa dignité.
Or, par cette violence haineuse, l’homme finalement s’autodétruit.
« Il n’existe rien dans la haine qui ressemble à de la solidarité, ceux qui
éprouvent de la haine ne se lient pas d’amitié du fait qu’ils ont un ennemi
commun, qu’ils haïssent. Sauf quand ils le combattent directement, ils restent
étrangers les uns aux autres, sinon ennemis : la haine conduit à la longue au
suicide spirituel de l’homme. »
Leszek Kolakowski tente de définir quelques principes récurrents de toutes
les doctrines morales des philosophes de la religion ou des prophètes :
-
Il n’existe pas de droit à la haine, quelle que soit la situation.
Il est absurde de dire que quelqu’un mérite d’être haï.
Il est possible de vivre sans haine.
Renoncer à la haine ne signifie aucunement renoncer à la lutte et nous
devons apprendre à combattre sans haine.
- On peut même aller jusqu'à dire que le bon droit disparaît dès lors qu’il est
chargé de haine. Mettre la haine à contribution pour étayer « son » droit
est destructeur et autodestructeur.
La haine est l’opposé de l’amour, la haine divise, elle est rancune et
méchanceté, égoïsme et despotisme. La haine conduit au refus radical et
résolu d’autrui. Tout comme il existe une grande variété de formes d’amour,
il existe des degrés et des variétés de haine. Un homme qui hait peut en
même temps être déterminé, prêt à se sacrifier, et éprouver de la compassion.
A la longue, la haine que quelqu’un porte en soi grandit et l’empoisonne, lui
et son entourage ; elle empêche l’amour et aboutit au suicide spirituel. Il est
essentiel de tenter par tous les moyens de vivre « sans haine ». Chacun de
nous est appelé à observer, à étudier et à conscientiser le phénomène de la
haine, chez lui-même et ses proches. Cela aussi, c’est un pas sur la voie de la
connaissance de soi. On reconnaît l’arbre à ses fruits, l’homme à ses actes.