Basse-Normandie
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Chemins de la Mémoire - Basse-Normandie Chapitre troisième Chemins de la mémoire La Manche à la découverte de la Nouvelle-France Dans le département de la Manche, plus de 85 % des départs ont eu lieu au 18ème siècle dont les trois quarts dans l’Avranchin. Parmi les pionniers du 17ème siècle, les Manchois les plus connus sont Jean Nicolet, de Cherbourg (explorateur et interprète), Nicolas Viel, de Coutances (missionnaire récollet), Catherine de Saint-Augustin, de Saint-Sauveur-le-Vicomte (religieuse hospitalière), Jean de Brébeuf, de Condé-sur-Vire (missionnaire jésuite) et LouisHector de Callières, de Torigni-sur-Vire (gouverneur de Montréal et de la Nouvelle-France). C’est par ces deux derniers villages que commence notre chemin qui se terminera au Mont Saint-Michel en passant par le pays d’Avranches. Après avoir quitté l’autoroute A 84 (sortie Guiberville), on arrive à Torigni-sur-Vire par la RN 174. A voir l’église SaintLaurent où a été baptisé Louis-Hector de Callières en 1648 et le château, ancienne propriété des Matignon, ancêtres des princes de Monaco. Dans la commune voisine de Condé-sur-Vire, est né Jean de Brébeuf en 1593. Un vitrail de l’église paroissiale évoque son martyr par les Iroquois et une chapelle a été construite en 1993 à côté du manoir familial de la Boissais pour le 4ème centenaire de sa naissance. Pour s’y rendre, prendre la route Torigni-sur-Vire. Le Château - 136 - Basse-Normandie - Chemins de la Mémoire à droite de l’église et suivre la signalisation directionnelle. Visite de la chapelle sur rendez-vous (voir Office de Tourisme de Torigni) Dans le sud Manche et l’Avranchin principalement, les migrants étaient des pêcheurs et navigateurs, des soldats, des gens de métier. Ils partaient souvent à plusieurs d’une même famille ou d’une même commune. De nombreux départs ont eu lieu dans le secteur Granville/Avranches, ainsi qu’à Isigny-le-Buat. Dragey-Ronthon. Four à pain Pratique Circuit : Torigni-sur-Vire, Condé-sur-Vire, Saint-Lô, Coutances, Granville, Avranches, Isigny-le-Buat, le Mont Saint-Michel. 180 Km environ. Possibilité de visiter les petits villages du bocage en s’écartant des grands axes. Durée : 2 jours avec arrêt à Granville ou Avranches Itinéraire principal par les N 174, D 972, D 971, D 973, D 47, D976, N 175, D 43 et D 976 Références : Carte départementale 50 IGN au 1/125 000 A voir Saint-Lô : belvédère et église Notre-Dame, haras national, musée des Beaux-Arts Coutances : cathédrale, jardin des plantes Granville : ville haute, port, musées, aquarium Avranches : Scriptorial-musée des Manuscrits du Mont Saint-Michel, jardin des plantes Le Mont Saint-Michel : abbaye, remparts, grande rue commerçante, musées, la baie et le rocher Tombelaine Coutances. La Cathédrale Savoir plus Office de Tourisme : Torigni-sur-Vire : 1 rue Victor Hugo Tél. 02 33 77 42 22 - www.ot-torigni.fr Saint-Lô : Place du Général de Gaulle Tél.02 33 77 60 35 - www.saint-lo.fr Coutances : Place du Général Leclerc Tél. 02 33 19 08 10 www.coutances.fr ; www.paysdecoutances.fr Granville : 4 cours Jonville Tél.02 33 91 30 03 - www.ville-granville.fr Avranches : 2 rue du Général de Gaulle Tél.02 33 58 00 22 - www.ot-avranches.com Isigny-le-Buat : Mairie - le Bourg Tél.02 33 89 20 30 - www.isigny-le-buat.com Le Mont Saint-Michel : corps de garde des Bourgeois - Tél.02 33 60 14 30 www.ot-montsaintmichel.com - 137 - Chemins de la Mémoire - Basse Normandie Caen et la Nouvelle-France Capitale de la Basse-Normandie, située sur la RN 13 axe Paris-Cherbourg, Caen est la ville du département du Calvados d’où est parti le plus grand nombre de migrants. Plus de quarante personnages sont recensés dans ce livre, des recherches approfondies nous en donneraient d’autres encore. Parmi ceux qui ont été retrouvés, il y avait des religieux, un futur gouverneur de la Nouvelle-France, un futur gouverneur de Trois-Rivières, des filles du Roy, des femmes célibataires, des soldats et officiers, des artisans, des notables (notaire, marchand, juge, bourgeois). Les bombardements de juin et juillet 1944 pour la libération de Caen ont détruit la ville aux trois quarts. La reconstruction a modifié le tracé des rues et l’édification des immeubles, il est donc difficile de retrouver les lieux où ont vécu les migrants des 17ème et 18ème siècles. Heureusement il reste des édifices à voir ou à visiter, comme les églises où ont été baptisés les migrants, le château et les abbayes de Guillaume le Conquérant, les hôtels particuliers et maisons à pans de bois, les musées, les jardins et parcs. Voici un itinéraire de promenade à la rencontre du patrimoine et de l’histoire de la ville. Se rendre à l’Office de Tourisme pour avoir un plan et de la documentation. Face à l’Office de Tourisme, se dresse l’église Saint-Pierre de style gothique flamboyant. C’était la paroisse d’Henri de Bernières, 1er curé de Québec et du Canada (voir Ch.I). Non loin de là, le château ducal de Guillaume le Conquérant - 138 - Remparts du château Basse-Normandie - Chemins de la Mémoire construit au 11ème siècle. Dans l’enceinte du château, le musée de Normandie occupe l’ancien logis des gouverneurs de la ville (voir A. Saffray de Mésy, Ch. I). Du haut des remparts, belle vue sur la ville. Puis en quittant le château et en empruntant la rue de la Libération et la rue des Cordes, on arrive à l’Abbaye-auxDames fondée en 1062 par la reine Mathilde, épouse de Guillaume. Dans le chœur de l’église abbatiale de la Trinité, se trouve le tombeau de la reine Mathilde. Les bâtiments conventuels de l’abbaye abritent aujourd’hui les services du Conseil Régional de Basse-Normandie. Par la rue Basse, on revient au quartier Saint-Pierre où l’on peut flâner autour d’un bassin de plaisance situé au milieu des immeubles. Une rue perpendiculaire au bassin porte le nom de Bernières en mémoire de Jourdaine de Bernières qui créa l’ordre des ursulines en 1624. Elle était la tante d’Henri de Bernières, premier curé de Québec. Continuons cette rue, passons devant le théâtre puis la Préfecture, nous arrivons au boulevard Bertrand où a été apposée une plaque à la mémoire du premier soldat canadien tombé le 9 juillet 1944 à Caen lors des combats pour la libération de la ville. En remontant le boulevard, on arrive à l’Abbaye-auxHommes fondée par notre duc de Normandie, roi d’Angleterre, et consacrée en 1077. Guillaume y sera enterré en 1087. Les bâtiments conventuels abritent l’Hôtel de Ville depuis 1965. On revient à l’Office de Tourisme par la rue Saint-Pierre qui conserve deux belles maisons à pans de bois du 16ème siècle. Au rez-de-chaussée de l’une d’elles, se trouve le musée de la Poste. Avant de quitter la ville, à voir le Mémorial « un musée pour la paix » et la colline aux oiseaux, parc foral de 17 hectares dont les jardins sont dédiés à la paix. Au premier soldat libérateur. Maisons anciennes rue Saint-Pierre Pratique Durée : 1 à 2 jours selon les visites. A visiter Abbaye aux Dames, abbaye aux Hommes, château ducal Musée de Normandie, musée des Beaux-arts, musée de la Poste et des techniques de communication. Le Mémorial, la colline aux Oiseaux Au nord de Caen, les plages du Débarquement dont le secteur canadien « Juno Beach » et le musée de Courseulles-surMer. Savoir plus Office de Tourisme : Caen : Place Saint-Pierre - 14000 - Caen Tél. : 02 31 27 14 14 Internet : www.tourisme.caen.fr Chemins de la Mémoire - Basse-Normandie Honfleur et le souvenir de Champlain En s’embarquant à Honfleur de 1603 à 1633, Samuel de Champlain allait renforcer les liens qui unissaient ce port normand à la NouvelleFrance. En effet dès le début du 16ème siècle, des marins honfleurais et dieppois avaient quitté ce port pour explorer les côtes de l’Amérique du Nord. Parmi les plus connus, Jehan Denys qui séjourna à Terre-Neuve en 1506, reconnut l’embouchure du Saint-Laurent et en aurait dressé une carte, Thomas Aubert qui, en 1508 sur le navire la Pensée, explora le fleuve sur plusieurs lieues et ramena en Normandie sept Amérindiens de la tribu des Micmacs. Si les Honfleurais qui ont répondu à l’appel de Champlain (Ch. II) sont restés inconnus dans l’Histoire de la Nouvelle-France, deux d’entre eux ont eu des descendants célèbres : Louis Bégin arrivé avec son père en 1654, ancêtre du cardinal Louis-Nazaire Bégin qui a créé la paroisse nommée Honfleur, dans la région Chaudière-Appalaches, et Guillaume Vanier, ancêtre du général Georges Vanier, gouverneur du Canada en 1959. On arrive à Honfleur, port situé à l’embouchure de la Seine face au Havre, par les autoroutes A13 et A29 en venant de Paris ou de Caen et par l’A29 et le Pont de Normandie en Vieux Bassin et Lieutenance venant du Nord de la France. Pour visiter la ville et renouer avec la Nouvelle-France, il est conseillé de se rendre à l’Office de Tourisme pour y avoir un plan et de la documentation sur la région. A l’extrémité du vieux bassin bordé de maisons hautes et étroites, le visiteur s’arrêtera devant la plaque souvenir des départs de Champlain apposée sur le côté du porche de la Lieutenance. Derrière cet ancien logis du lieutenant du Roy, se trouve l’église Sainte-Catherine du 15ème siècle, église en bois dont la voûte rappelle une coque de bateau renversée. - 140 - Basse-Normandie - Chemins de la Mémoire A proximité, la rue des Capucins où Jean-François Doublet (fils de François) s’installa au n° 31 après avoir sillonné les mers et le Saint-Laurent. Non loin de là, la rue Brûlée où s’était installé François Doublet et sa nombreuse famille. Il y avait ouvert une boutique d’apothicaire avant de s’engager dans le commerce des fourrures au Canada. En continuant la rue Brûlée, puis en empruntant la rue Eugène Boudin, la rampe du Mont-Joli et la rue de la Côte de Grâce, on arrive à la chapelle Notre-Dame de Grâce où Samuel de Champlain venait prier avant de s’embarquer. Parmi les ex-votos, des plaques rappellent les expéditions de Champlain et des marins normands. A côté de la chapelle, à voir le carillon et ses vingt-trois cloches à l’air libre. Le retour au port se fait par la charrière de Grâce, la rue Alphonse Allais et la rue Haute. Dans cette dernière, Pierre Chauvin, sieur de Tonnetuit, capitaine en la Marine Royale et lieutenant pour le Roy au Canada, y demeura durant les quinze dernières années du 16ème siècle. Durant la promenade, qui pendant la saison estivale peut se faire aussi en petit train, le visiteur passera devant de nombreuses maisons anciennes à colombages, devant les galeries de peintures car Honfleur a inspiré de nombreux peintres. Des personnages célèbres y sont nés : Alphonse Allais (écrivain), Eugène Boudin (peintre), Erik Satie (musicien), ou y ont séjourné : Baudelaire, les peintres Jongkind, Monet, Théodore Rousseau, et bien d’autres. Chapelle Notre-Dame de Grâce Pratique À la mémoire de Champlain. Durée : une demi-journée ou une journée avec visite des musées, jardins, promenade en mer. A visiter Musée du Vieux Honfleur (marine et art populaire), musée E. Boudin, maisons E. Satie Eglise Sainte-Catherine et son clocher séparé, chapelle NotreDame de Grâce Jardin des personnalités (dont S. de Champlain) Pont de Normandie : promenade en mer, passage sous le pont. Savoir plus Office de Tourisme : Honfleur : Quai Lepaulmier - 14600 - Honfleur Tél : 02 31 89 31 82 Internet : www.ot-honfleur.fr - 141 - Chemins de la Mémoire - Basse-Normandie Les Canadiens sur les pas de leurs ancêtres Autour de Mortagne-au-Perche Si l’apport du Perche au peuplement du Canada (environ 5% des migrants français) peut paraître modeste, il faut souligner que l’émigration percheronne, la plus ancienne, se caractérise par une remarquable prolificité. De nos jours, les descendants des 250 pionniers migrants sont plus de 1 500 000 et attestent de l’importante contribution de ces familles à la présence française en Amérique du Nord. Nous leur proposons donc aujourd’hui de découvrir les lieux de vie de leurs ancêtres, témoins aux 16ème, 17ème et 18ème siècles, d’un passé qui nous est commun. Voici deux « Chemins de la Mémoire » à parcourir, véritables fils conducteurs pour, non seulement retrouver le berceau-même des émigrants percherons, mais aussi avoir un aperçu de cette France profonde pleine de charme qu’est le département de l’Orne. A partir de Mortagne-au-Perche (jumelée depuis 1967 avec Boucherville, Qc), dans un rayon de 50 km, on pourra flâner et s’attarder à l’endroit où son (ces) ancêtre (s) a vécu et ainsi s’imprégner de son histoire. Il est difficile de citer tous les lieux, ils sont très nombreux. On peut cependant utiliser comme point de repère, les églises où la plupart ont été baptisés, ainsi que certaines maisons de famille existant encore de nos jours. Voyageurs intéressés, curieux ou passionnés d’histoire, n’hésitez pas à vous arrêter dans ces villes et villages, à entrer dans les églises et à fureter aux alentours à la recherche de « La Maison » précieuse entre toutes : celle des ancêtres ! Ainsi, apposées près des fonts baptismaux chacun pourra lire les plaques aux épigraphes émouvants qui rappellent au souvenir : A Mortagne-au-Perche dans l’église Notre-Dame, au magnifique vitrail évoquant le célèbre Pierre Boucher, est inscrit dans la pierre un hommage aux pionniers Mortagnais ; implantée aux abords de la commune, vous trouverez la maison de la famille Giffard ; à Parfondeval qui a vu naître Jean Trudel à la « Basse Cheverye », découvrez sa maison paysanne et dans l’église Notre-Dame, la plaque qui lui est dédiée. Poursuivez votre route, c’est à Réveillon que vous allez dénicher la maison de Toussaint Giroux, le tisserand, appelée « le Bignon », et au PinLa-Garenne, laissez vous surprendre par l’authentique maison normande des « Alliotières » en parfait état, berceau de la famille Drouin, sans oublier d’entrer dans l’église Saint-Barthélémy au vitrail mémoriel, qui abrite la plaque honorant la mémoire de Robert Drouin. N’hésitez pas à visiter Bellême, incontournable cité, capitale du perche au 13ème siècle, mais surtout prenez le temps de faire une halte à Igé, non seulement haut lieu d’histoire, mais point de départ d’une trentaine de percherons vers la Nouvelle-France : très beaux fonts baptismaux et plaque à l’intérieur de l’église Saint-Martin. Véritable Chemin de la Mémoire, on pourrait presque dire qu’il n’y a pas de commune dans cette partie de l’Orne sans que n’y soit attaché le nom d’un migrant vers l’Amérique du Nord ; ainsi poursuivant notre route, à Nocé avec Jacques de Laporte, à la Chapelle-Montligeon avec Mme de Monory de Réville, à Saint-Mard-de-Réno où est né Marin Chauvin ou à Feings, village natal des familles Gaudry et Chevalier. Mettre ses pas dans les traces laissées par ceux qui les ont précédés, partir à la découverte d’une région forte de son patrimoine naturel et chargée d’histoire, c’est donner un véritable avenir au passé ! Périple original et unique, si vous passez par la Normandie, laissez-vous tenter ! Maison Giffard - 142 - Basse-Normandie - Chemins de la Mémoire A visiter Eglise Igé Pratique Circuit : De Mortagne-au-Perche, 85 km de promenade dans le Parc Naturel Régional du Perche Durée : Trajet plus visites, prévoir une bonne journée à une journée et demie Itinéraire : De Mortagne-au-Perche, prendre la D931 vers Parfondeval, puis la D272 vers St-Denis-sur-Huisne et Reveillon, se diriger vers Mauves-sur-Huisne par la même route et visiter Corbon située à 1 km. De retour à Mauves-sur-Huisne prendre la D256 vers Pin-la-garenne, puis la D928 pour se rendre à St-Martin-duVieux-Bellême, puis à Bellême, se rendre à Igé par la D238, puis à St-cyr-la-Rosière par la D276 et la D277, à Nocé par la D955 et la D9et à Boissy-Maugis par la D9, la D920 et la D111. Après avoir flâné sur les bords de la Huisne, vous pourrez vous rendre à Monceaux par la D111 et visiter au passage St-Victor-de-Réno, La Chapelle-Montligeon puis Courgeon par la D213, remonter vers le nord par la D305 jusqu’à St-Mard-de-Réno et Feings par la D5. Enfin, retourner à Mortagne-au-Perche par la D281. Référence : Carte historique, touristique et naturelle du Perche et de ses confins (Fédération des Amis du Perche). 7, place du Champs-de-Foire- 61190 - Rémalard. Tél. 02 33 73 81 86 Mortagne-au-Perche : la Maison des Comtes du Perche, l’église Notre-Dame : vitrail de Pierre Boucher, plaque à la mémoire des Emigrants Mortagnais. La crypte Saint-André, la porte Saint-Denis, l’ancien couvent Saint-François. Saint-Denis-sur-Huisne : château de Saint-Denis, château de Blavou. Réveillon : le Manoirs des Rosiers. Courgeon : Bâtiments de l’ancien collège. Mauves-sur-Huisne : château de Landres, pont Catinat, église SaintPierre. Le Pin-la-Garenne : église Saint-Barthélémy, château de la Pellonnière. Bellême : le « Porche », les vieilles maisons de la rue Ville-Close, les douves de l’ancien château, l’hôtel de ville, l’église Saint-Sauveur. Saint-Martin-du-vieux-Bellême : communs et parc du château du Tertre, église Saint-Martin. Igé : l’église, la « maison Henri IV », le Manoir de Bray, le château de « Lonné ». Saint-Cyr-la-rosière : musée départemental des Arts et Traditions Populaires du Perche, prieuré, Manoir de « l’Angenardière ». Nocé : manoir de « Courboyer », siège du parc naturel régional du Perche, manoir de « Lormarin ». Corbon : manoir de « La Vove », rives de l’Huisne, à son confluent avec la Villette, forêt de Réno-Valdieu. Boissy-Maugis : manoir de La Moussetière, vallées de l’Huisne et de la Commeauche. Savoir plus Comité Départemental du Tourisme de l’Orne : 86, rue Saint-Blaise - B P 50 - 61002 - Alençon Cedex Tél. (33) 02 33 28 88 71 - Fax : (33) 02 33 29 81 60 [email protected] - Internet : www. ornetourisme.com Office de Tourisme Bellême Tél. : 02 33 73 09 69 - Fax : 02 33 83 95 17 [email protected] Internet : www. lepaysbellemois.com Mortagne-au-Perche Tél. : 02 33 85 11 18 - Fax : 02 33 83 76 76 [email protected] Internet : www. Officemortagne61.fr.st Porte-Bellême - 143 - Chemins de la Mémoire - Basse-Normandie Autour de Tourouvre Le bourg de Tourouvre a été, au 17ème siècle, le principal foyer de l’émigration percheronne au Canada. Pour le géographe Elisée Reclus (1830-1905), il est même « le lieu de l’Europe qui a contribué, pour la plus grande part, au peuplement du Nouveau Monde ». A l’intérieur de l’église Saint-Aubin, deux vitraux évoquent de belle manière l’émigration des Tourouvrains en Nouvelle-France. Des plaques rappellent également le souvenir d’Honoré Mercier, Premier Ministre du Québec, de Robert Giguère, des trois frères Gagnon et de tous les autres émigrants baptisés en l’église SaintAubin. Les nombreux hameaux autour de Tourouvre sont autant de lieux de souvenirs : « La Gagnonnière », berceau de la famille Gagnon. « La Grandinière » fief de Julien Mercier. « La Mulotière » Louis Guimond. « La Gazerie » Monhée, Tourouvre. Les Muséales Mabille, Pelletier. « Les Boulais » Creste, Roussin… Au bourg : Lambert, Loyseau, Pinguet, Rivard, Guyon, Crest, Juchereau… - 144 - Basse-Normandie - Chemins de la Mémoire Sainte-Anne-Tourouvre BIVILLIERS. C’est au manoir de « La Peltrie » que Madeleine de Chauvigny vécut. L’église Saint-Pierre, au cadran solaire daté de 1640, conserve une plaque en souvenir de cette émigrante. BUBERTRE. Cette commune est la plus haute du Perche. Une plaque dans l’église nous rappelle le souvenir de Jacques Maheu, émigrant. CHAMPS. C’est dans l’église Saint-Evroult, que fut baptisé Louis Guimond supplicié par les indiens en 1660. Une plaque rappelle le souvenir de ce colon, l’un des martyrs de la Nouvelle-France. SOLIGNY-LA-TRAPPE. Remonter la rue Thomas Hayot jusqu’à l’église Saint-Germain-d’Auxerre. Près des fonts baptismaux, se trouve une plaque commémorative en hommage à Thomas Hayot. La visite de Soligny serait incomplète si l’on ne se rendait pas à l’abbaye de la Trappe. Cette abbaye de l’ordre de Cîteaux, observant la règle de saint Benoît, fut réformée au 18ème siècle par l’abbé de Rancé. C’est le seul monastère de moines du département. BRESOLETTES. Ce village-clairière, peuplé seulement d’une douzaine d’habitants, est la plus petite commune de Normandie. Quelques maisons se blottissent autour de son église du 16ème siècle, entourée du cimetière. Bresolettes est la patrie de la famille Pelletier. « La Cristerie » maison des Pelletier existe toujours. RANDONNAI. En venant de Bresolettes avant d’arriver à Randonnai, on découvre « Belle Perche » élégante ferme dont le mur d’enceinte a conservé sa tourelle d’angle ; elle a appartenu à un oncle de Mme de la Peltrie et, bien plus tard, à la famille du Tremblay, cousins semble-t-il, de l’ancêtre Pierre Tremblay. Pierre Tremblay est né à « La Filonnière », maison qui existe toujours. Pierre a semble-t- Pratique Circuit : En partant de Tourouvre, une randonnée de 50 km environ, par les routes touristiques, dans la forêt du Perche et le Parc régional. Durée : Une journée pour le circuit et les visites de villages. Une journée et plus pour la visite de Tourouvre et son riche patrimoine. Itinéraire : De Tourouvre prendre la D282 pour se rendre à Bivilliers puis la D373 vers Champs et faire un crochet par Bubertré à mi-chemin entre ces deux villages. Prendre ensuite la D205 vers Soligny-la-Trappe, puis en continuant cette route, visiter l’abbaye de la Trappe, avant de prendre la D28 pour se rendre à Bresolettes. Pousser jusqu’à Randonnai par la même route, puis vers Normandel par la D258 et la D278. Pour atteindre La Poterie-au-Perche puis La Ventrouze, il faudra empreinter la D278 puis la N12 et nous rattraperons cette route pour nous rendre à Autheuil, de là nous rejoindrons Tourouvre pour boucler notre circuit. Référence : Carte historique, touristique et naturelle du Perche et de ses confins (Fédération des Amis du Perche). il été le plus prolifique de tous les colons venus du Perche. Certains généalogistes avancent le chiffre de 80 000 de ses descendants vivant actuellement en Amérique. NORMANDEL. Village de Jacques Goulet et de la famille Letarte, trois sont partis au Canada. Dans l’église SaintFirmin ou furent baptisés nos Percherons on peut découvrir retable et chaire sculptés du 16ème siècle. LA POTERIE-AU-PERCHE. Nous retrouvons dans ce village les noms de Goulet et Letarte ainsi que celui de Mullier, dans l’église de la Poterie-au-Perche, dédiée aux saints Pierre et Paul, une plaque rappelle le souvenir de Jacques Goulet émigrant mort à l’âge de 73ans. LA VENTROUZE. Après le chef-lieu, ce bourg est celui qui, dans le canton de Tourouvre, a donné le plus d’émigrants Manoir-La Ventrouze Chemins de la Mémoire - Basse-Normandie A visiter Abbaye de la Trappe, entre Soligny-la-Trappe et Bresolettes ; Musée de L’Emigration Française au Canada à Tourouvre Savoir plus Tourouvre : Syndicat d’Initiative - Mairie Tél. : 02 33 25 74 55. Fax : 02 33 25 43 46 Musée de l’Emigration Française au Canada : Tél. : 02 33 25 55 55. Fax : 02 33 25 55 56 Internet : www.musealesdetourouvre.com Eglise Tourouvre. Escalier Jean Guyon pour la Nouvelle-France. A l’intérieur de l’église SainteMadeleine, une plaque évoque le départ de Pierre et Robert Gagnon, Jacques et Jean Lehoux, et Guillaume Landry. Tout près de l’église se trouve le manoir de La Ventrouze. La porte d’entrée de la cour est fortifiée de deux tourelles. Reprenant la route pour rejoindre Autheuil, au hameau de Saint-Anne, situé sur l’ancienne route royale Paris-Brest existait autrefois une petite chapelle dédiée à sainte Anne dont il ne reste plus trace. Nombre d’émigrants percherons ont emporté en leur cœur la dévotion à cette protectrice des marins et des voyageurs. Pour rappeler le souvenir de ce petit sanctuaire et marquer le lien spirituel avec la basilique de Sainte-Anne-deBeaupré, sur la rive du Saint-Laurent, l’Association PercheCanada a fait élever un mémorial de la fidélité canadienne. AUTHEUIL. Ce petit bourg est la patrie de Robert Giffard, grand colonisateur, chef de file de l’émigration percheronne en Nouvelle-France. Au lieu dit « Le Moncel », une vieille maison, serait celle où naquit le premier seigneur de Beauport. Dans l’église Notre-Dame-d’Autheuil, une plaque évoque le souvenir du promoteur de l’émigration percheronne au Canada. Abbaye de la Trappe - 146 -