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Characterization of the aquifers in the mountains of the Mediterranean zone: An example of the central Corsica B. Khouméri*, J. Ferrandini**, M. Ferrandini***, C. Griolet**** Université de Corse, Faculté des Sciences et Techniques, Laboratoire des Sciences de la Terre, BP 52, 20250 CORTE Tél. *04-95-45-00-39, **04-95-45-00-57. DIREN Corse, Chemin Agliani Montesoro 20200 BASTIA Tel: 04 74 52 15 95 Email : *[email protected]., **[email protected], ***[email protected] Email : ****Claude.GRIOLET@developpement–durable.gouv.fr ABSTRACT: Cadres géologique et hydrogéologique des The centre of Corsica has high relief with altitudes greater than 2500m. The most recent modulus of pluviometry of this region (Meteo France data) evolved from 700mm to more than 1500mm per year. The infiltrated water contributes to feeding different aquifers, the organisation of which is related to regional tectonic. Corsica is made of two major units: to the West, the old Corsica which is constituted by a succession of hercynian granite, and to the East the alpine Corsica. These two units are separated by a major fault. This is marked out by units of different origins, containing, in particular in the region of Corte imbricated slices. They are composed of an inverted series formed by units which range from the carbonates of the Triassic to the residue of the Upper Jurassic. This geological and geomorpholigical complexity is mirrored by the diversity of the hydrogeology. As example, we present here the study of three aquifers drained by springs located on a zone of only 6 km in the Corte region : Noceta (fissured basement), Minesteghju (binar karstic) and Bistuglio (fissured and karstic). The major elements plotted on Piper and Schöeller–Berkaloff diagrams show two families of water, conductivity allows to : the first one bicarbonated calcic and sodic corresponding to siliceous rocks The second one, bicarbonated calcic and magnesian, corresponds to carbonated environment. The mean conductivity is linked to the nature of the rocks. The continual recording of the physical-chemical parameters of the source of Minesteghju permits us to conclude that almost 50% of the waters have a short residence, marked by the conductivity between 100 and 350 µS/cm. The next half, of stronger conductivity (400 a 500 µS/cm), corresponds to the reserves of the aquifers. Compared evolutions analysis of discharge (after calibration), conductivity, temperature, pH and pluviometry in one part, and analysis of sorted discharge curves and recession curves in the other part, permit to identify the type of aquifer (complex, binary karst) and to estimate the storage capacity. In this region the underground waters, although they are neglected for the drinking water supply, could be used as a substitute, and or a complement or as a principal resource for the small communities. This means an integrated and durable management, and or good knowledge of the aquifers of the mountain, is required. Géologie Conductivité moyenne annuelle (µS/cm) Débits d’étiage (l/s) Calcaire dolomitique du Trias supérieur 600 3 Bicarbonaté Fissuré calcique et karstique magnésien Minesteghju Calcaire du Lias et série ophiolitique 300 17 Bicarbonaté Karstique calcique et binaire magnésien 50 0.5 Bicarbonaté Milieu calcique et fissuré sodique aquifères étudiés Sources Contexte hydrogéologique des aquifères étudiés Bistuglio Noceta Ca 39 meq/L 300 Mg mg/L 6000 Grès et poudingue siliceux Na+K mg/L mg/L 3000 6000 Cl mg/L mg/L mg/L mg/L Schöeller Berkaloff meq/L 300 10000 10000 100 1000 1000 Nature des réservoirs SO4 HCO3+CO3 NO3 10000 10000 100 Faciès chimique 1000 1000 1000 10 1000 1000 100 100 10 100 100 100 100 2/8/2006 100 1 13/9/2006 10 10 18/12/2006 10 0.1 1 1 2/8/2006 18/12/2006 1 1 NOCETA 4/4/42007 1 1 0.01 0.1 0.1 MINESTEGHJU 4/4/2007 13/9/2006 1 0.01 BISTUGLIO 2/8/2006 10 0.1 18/12/2006 4/4/2007 10 1.5Km Légendes • 27, 29, 40, 38, 39 et 51: Hercynien (granite, roches associées et couverture) • 12, 14, 24 et 43: Alpin (écailles de Corte, nappes et série ophiolitique) 13/9/2006 1 10 10 0.1 0.1 Les aquifères étudiés jalonnent le contact nord-sud qui séparent les unités granitiques de l’Hercynien au Sud-Ouest des unités alpines au Nord-Est. 0.1 0.02 0.03 0.03 0.001 0.04 0.05 0.1 0.07 0.1 0.07 0.001 Le report des éléments majeurs dans les diagrammes de Schöeller - Berkaloff et Piper montre la présence de deux familles d’eau (cf. tableau). Principaux résultats de l’étude de la Source de Minesteghju pour l’année hydrologique 2006-2007 Cette source est équipée d’une sonde multiparamètres (pH, conductivité, température), d’un Thalimèdes (mesure de niveau d’eau) et d’une échelle limnigraphique. Il s’agit de résultats préliminaires concernant une seule année hydrologique à faibles précipitations (pluie et neige). En effet le total des précipitations n’est que de 355mm pour la station de Corte (données Météo-France) alors que la pluviométrie moyenne d’une année normale serait de 700mm. La Fig. 1 montre une réponse rapide du système: on remarque une augmentation du débit après l’apport d’une pluie efficace positive calculée à partir de l’évapotransiration selonThornthwaithe (données Météo-France). Les trois pics du printemps, alors que les pluies efficaces sont faibles, sont dus à la fonte des neiges. La courbe de tarage (Fig.2) a été obtenue à partir de 12 jaugeages et des mesures de hauteurs d’eau lues sur l’échelle limnimétrique. L’équation du modèle (polynôme d’ordre 2) obtenue par modélisation, permet de transformer les niveaux mesurés quotidiennement par le Thalimedes (DIREN) en débit. Fig. 3: Courbe de débits classés Fig. 2: Courbe de tarage Fig.1: Courbes Débit /Pluie efficace (d’après B. Ladouche, BRGM Montpellier) 70,00 60,00 120 50,00 100 40,00 30 30,00 Débit (L/s 40 20 20,00 99.999 y = 0.0381x 2 - 3.0464x + 78.081 99.99 R 2 = 0.9911 α3 99.9 99.7 99.5 99 98 % Probabilité cumulée 50 Debit(m3/s) 60 Pluviométrie (m L’analyse des débits classés en ordonnée de probabilité est réalisée avec un intervalle de classe de 3.66 10-3 m3/s (Fig. 3). La courbe obtenue comporte 3 segments de droite de pente différente (α1>α2<α3). Elle permet de mettre en évidence le fonctionnement de l’aquifère [Mangin (1971) in Marsaud (1996)] : le changement de pente observé au point A (situé dans les faibles pourcentages) indique soit que les écoulements exploitent un système de drainage plus transmissif soit que le bassin est alimenté par un autre bassin versant; en B (situé dans les forts pourcentages) on peut dire qu’il y a mise en fonctionnement d’un trop plein et/ou stockage momentané dans un milieu moins transmissif. 80 60 40 20 96 94 92 α2 B 90 85 80 75 70 65 60 55 50 α1 45 40 35 30 A 25 20 15 10 8 6 4 3 2 1 0.1 10 10,00 0 0 30/09/07 16/09/07 02/09/07 19/08/07 05/08/07 22/07/07 08/07/07 24/06/07 10/06/07 27/05/07 13/05/07 29/04/07 15/04/07 01/04/07 18/03/07 04/03/07 18/02/07 04/02/07 21/01/07 07/01/07 24/12/06 10/12/06 26/11/06 12/11/06 29/10/06 15/10/06 0,00 01/10/06 0 20 40 60 H échelle (cm) 80 100 0.01 0.1 Débit (m3/s) Temps (jours) Les modèles choisis [Mangin (1970) in Marsaud (1996)] pour traiter la courbe de récession (Fig. 4) sont respectivement : pour l’infiltration le modèle de Boussinesq : Q t = q0 1 − ηt , pour le tarissement celui de Maillet : Q t = QR 0e − αt 1 − εt (avec ε=coefficient d’hétérogénéité de l’écoulement, η=coefficient d’infiltration, α = coefficient de tarissement , q0 = Q0-Qi avec Qi : débit d’infiltration à l’instant ti, marquant le début du tarissement) Les paramètres α et QR0 ont été déterminés pour un temps de début de tarissement ti = 26 jours Le coefficient de tarissement ( α=0.0026 j-1) est faible donc caractéristique d’un système inertiel, mal drainé, peu karstifié. Il permet d’estimer les réserves : le volume dynamique Vdyn= Qi/α*86400 = 777600 m3. Le coefficient ε = 0.09 a été calé afin Fig.5: Courbes débit/conductivité α=0.0026 j ε=0.09 j-1 Fig. 6: Distribution de fréquence des valeurs de la conductivité 550.000 80.00 -1 500.000 25 25 20 20 15 15 10 10 5 5 70.00 ti=26 jours 450.000 η=0.0385 j-1 60.00 400.000 350.000 50.00 300.000 40.00 250.000 200.000 30.00 Débit Conductivité Fréquence 3 3 q0=0,0178m /s Conductivité (µS/cm) Q0=0,0412 3 Qi=0.0234 m /s QR0=0.0250 m /s Débit (L/s) 0.044 0.043 0.042 0.041 Q0 0.04 0.039 0.038 0.037 0.036 0.035 0.034 0.033 0.032 0.031 0.03 0.029 0.028 0.027 Q R0 0.026 0.025 0.024 0.023 Q i 0.022 0.021 0.02 0.019 0.018 0.017 0.016 0.015 0.014 0.013 0.012 0.011 0.01 0.009 0.008 0.007 0.006 0.005 0.004 0.003 0.002 0.001 0 0 5 150.000 20.00 100.000 ti 10.00 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 Temps (jours) Courbe de récession expérimentale 95 50.000 100 105 110 30 /0 9 14 /06 /1 0 28 /06 /1 0 11 /06 /1 1/0 25 /1 6 1 09 /06 /1 2 23 /06 /1 2 06 /06 /0 1 20 /07 /0 1 03 /07 /0 2 17 /07 /0 2 03 /07 /0 3 17 /07 /0 3 31 /07 /0 3 14 /07 /0 4 28 /07 /0 4 12 /07 /0 5 26 /07 /0 5 09 /07 /0 6 23 /07 /0 6/0 07 /0 7 7 21 /07 /0 7 04 /07 /0 8 18 /07 /0 8 01 /07 /0 9 15 /07 /0 9 29 /07 /0 9/0 7 Débit (m3/s) Fig.4: Courbe de récession (infiltration et tarissement) d’ajuster au mieux la courbe modèle à la courbe expérimentale (infiltration). Plusieurs ajustements sont possibles, les résultats donnés ici correspondent à un ajustement moyen. L’acquisition de nouvelles données sur plusieurs cycles devrait confirmer la position de cette source dans la classification de Mangin (1974) dans les systèmes complexes. L’évolution comparée de la conductivité ( de 145 à 465µS/cm) et du débit (Fig. 5) confirme l’influence de la fonte des neiges entraiîant des conductivités basses au printemps. La distribution des fréquences des valeurs de la conductivité (Fig. 6) met en évidence 3 modes qui rendent compte de la complexité de cet aquifère probablement binaire (Bakalowicz, 1979). Tarissement Temps (jours) Infiltration Conclusions Les enregistrements in situ et le travail d’analyses des données se poursuivent afin de conforter les résultats présentés ici . Pour les prochaines années hydrologiques les études complémentaires porteront principalement : • sur le calcul de la surface d’alimentation et de sa délimitation grâce aux données géologiques et aux essais de traçage. • sur la relation entre les différents aquifères (par exemple entre Bistuglio et le Minesteghju. XIII° World Water Congress, 0 0 100-150 150-200 200-250 250-300 300-350 350-400 400-450 450-500 Classes de conductivités Références Bibliographiques Bakalowicz M., 1979. Contribution de la géochimie des eaux à la connaissance de l’aquifères karstique et de la karstification , 269p. Ferrandini J., Griolet C., Gauthier A. et Ferracci-Ceccaldi J.-J., 2006. Hydrogéologie de la Corse, 758-766. in « Aquifères et eaux souterraines de France » Ouvrage collectif sous le direction de J.-C ; Roux, BRGM Edition, 944p. Fournier I. (1994). Etude hydrogéologique de la source de « la Glaciaire » -Commune de Brando (Haute Corse). Rapport BRGM N 1847 4S/DR6 BAS 94, 6p et annexes. Mangin A., 1970. Contribution à l’étude d’aquifères karstiques à partir de l’analyse de courbes de décrue et de tarissement, Annales de Spéléologie, t 25,3, pp 581-609 Mangin A., 1971, Etude des débits classés d’exutoires karstiques portant sur un cycle hydrologique, Annales de spéléologie, t 26, 2, pp 283,329. Mangin A., 1974. Contribution à l’étude hydrodynamique des aquifères karstiques Annales de Spéléologie, t 29,3, pp 283-332 Marsaud B., 1996 . Structure et fonctionnement de la zone noyée des karsts à partir des résultats expérimentaux, Thèse de l’Université Paris XI Orsay, 286 p. 1-4 september 2008, Montpellier, France