Retour sur la demi journée d`échanges sur la méthanisation
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Retour sur la demi journée d`échanges sur la méthanisation
Retour sur la demi journee d'echanges sur la méthanisation L’Agence de Développement et d’Urbanisme de la Sambre (ADUS), dans le cadre de sa mission d’animation du Plan Climat Territorial du SCOT Sambre Avesnois, et Gaz réseau Distribution France (GrDF) ont organisé le mardi 26 mars dernier, une demi-journée d’échanges sur le sujet de la méthanisation à l’intention des acteurs et décideurs de Sambre Avesnois. Faisant écho aux études menées actuellement par l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre à ce sujet, la commission énergie climat du Syndicat Mixte du SCOT a donné son feu vert pour mettre en place ce projet avec GrDF reposant sur la visite du Centre de Valorisation Organique de Lille Métropole Communauté Urbaine, expérience pionnière en France de réinjection de biogaz dans le réseau de ville. 1 IL EST 8H00, ... Quelques personnes patientent sur le parvis de la mairie d’Avesnes-sur-Helpe, dont les rues et commerces sont encore endormis. Quelques poignées de main, et le bus démarre… prochaine étape, Maubeuge. Un groupe d’une vingtaine de personnes nous attend déjà devant la mairie. Dernière case cochée sur la feuille d’émargement : tout le monde est là ! Elus, techniciens, représentants de la société civile, agriculteurs se placent dans le bus …direction Sequedin ! Contre tout espoir à cette heure, la route se passe sans encombre et nous arrivons au Centre de Valorisation Organique de Lille Métropole Communauté Urbaine pour 10h tapantes ! Nous sommes installés dans la salle de conférence du CVO prévue spécialement pour l’accueil des visiteurs. Olivier Bertrand, délégué territorial de GrDF et Thomas Plaisant, directeur adjoint de l’Agence de Développement et d’Urbanisme de la Sambre, accueillent les participants rappelant le contexte du partenariat entre ces deux structures ayant donné naissance à l’organisation de cette journée d’échanges sur la méthanisation. C’est ensuite à Jean-Marie Allain, Président de la Commission Energie Climat du Syndicat Mixte du SCOT Sambre Avesnois et élu en charge du plan climat et de la trame verte et bleue de l’agglomération Maubeuge Val de Sambre, d’introduire la journée. Rappelant d’abord le contexte régional, incitant les territoires à s’engager dans des stratégies de réduction des consommations d’énergie et d’émissions de gaz à effets de serre. 2 1. Jean-Marie Allain, président de la commission énergie climat du SM SCOT Sambre avesnois 2. Salle de conférence du CVO 3. De gauche a droite : Didier Cousin(GrDF), Jean-Marie Allain (SCOT Sambre Avesnois), Olivier Bertrand (GrDF), Thomas Plaisant (ADUS) 4. Henri Gadaut, Vice-président en charge de la collecte, du tri et du traitement des résidus urbains à Lille Métropole. M. Allain pose ensuite rapidement le décor des échanges qui animeront cette journée : Quels déchets sont valorisés ? Comment ca marche ? Comment le site a-t-il été choisi ? Y-a-t-il des nuisances ? Combien ca coute ? Qu’est-ce que l’ ECOLOGIE INDUSTRIELLE ? Didier Cousin, Directeur du Territoire Nord de GrDF, répond à ces interrogations par une présentation technique de la solution d’injection de bio-méthane dans le réseau de gaz naturel. GrDF, acteur de la troisième révolution industrielle pour la Région NPDC accompagne aujourd’hui de nombreuses collectivités dans le montage de projet de production de biogaz (10 études de faisabilité sont actuellement en cours dans la Région, 300 projets en France). « L’écologie industrielle, c’est un mode de fonctionnement circulaire, inspiré du fonctionnement des écosystèmes naturels » nous dira-t-il. Concrètement « cela consiste en une optimisation de la gestion des flux de matières et d’énergies, à travers la mise en œuvre de synergies et de mutualisation de ces flux ». Le Centre de Valorisation Organique est une belle illustration du concept d’écologie industrielle et territoriale : collectant les déchets urbains (ménagers et verts) et les déchets de la restauration collective pour en faire du bio- méthane capable à terme de faire rouler l’équivalent d’une flotte de 100 bus. La métropole lilloise fut pionnière en la matière. Le Centre de valorisation organique Lille Métropole est le premier site de production de bio méthane injecté dans le réseau de gaz exploité par GrDF. Didier COUSIN, GrDF « Un projet fédérateur, créateur d’emplois non-délocalisables, structurant une filière vers l’autonomie énergétique » …Rien que ca ! 3 Le centre de valorisation organique de Lille Métropole Communauté Urbaine, pionnier en France Henri GADAUT, VicePrésident en charge de la collecte du tri et du traitement des résidus urbains à Lille Métropole, témoigne de cette expérience par un retour rapide sur l’historique du projet de CVO et l’organisation territoriale de la collecte des déchets. Le projet remonte aux années 90, Pierre Mauroy exprime d’ores et déjà sa volonté de transformer les déchets en énergie… lecte et de traitement des déchets ménagers (adopté en 1992), Lille Métropole optimise progressivement l’organisation logistique de collecte et de traitement sur son territoire. La Communauté Urbaine de Lille dispose aujourd’hui de 10 déchèteries, deux centres de tri et de deux centres de valorisation des déchets. La collecte et le transfert des déchets dans ces différents centres reposent sur un découpage organisationnel du territoire de Lille Métropole en 2 parties, la partie Sud et la partie Nord. Réinjection dans le réseau de gaz ou transfert direct du biométhane (ou biogaz épuré) vers le dépôt de bus urbains ? Tout d’abord engagée dans la réalisation d’une canalisation privée reliant le CVO à la plateforme de stationnement des bus urbains, située à quelques dizaines de mètres seulement, Lille Métropole a rencontré de multiples contraintes (autorisations préfectorales, stockage du gaz produit lorsque la flotte ne roule pas…) afin de mettre en œuvre cette solution, inédite en France. Les tarifs réglementés d’achat du biométhane injecté dans le réseau de gaz naturel, très supérieurs au prix du marché, permettront à Lille Métropole de trancher : le gaz sera finalement réinjecté dans le réseau de gaz naturel. 4 LA METHANISATION ? COMMENT ÇA MARCHE ? La projection d’un documentaire sur le CVO permet d’approfondir les aspects plus techniques du processus de transformation des déchets en biogaz et compost. Schéma illustrant la répartition des déchets au sein de Lille Métropole Afin d’en découvrir en direct le fonctionnement, s’en suit une visite du Centre. Casques et gilets enfilés, nous avons une heure devant nous pour comprendre et suivre le trajet des déchets de leur arrivée (par camion ou péniche), à la sortie sous forme de biogaz et de compost. Conformément à cette volonté politique, et au schéma global de col- Telle a été la question pour la Communauté Urbaine de Lille durant de longs mois afin d’assurer la viabilité technico-économique du projet. Mais, concrètement, Les aléas réglementaires et économiques n’ont pas été les seules difficultés lors du montage du projet. Dès la mise en route du centre, le voisinage du site s’est rapidement plaint d’odeurs… Après quelques recherches, un problème lors de la construction du site est décelé. Pour corriger le problème, des travaux sont donc rapidement réalisés sur le réseau de traitement d’air (notamment sur le biofiltre) et un « nez électronique » est installé en sortie de cheminées afin de détecter en temps réel les désagréments olfactifs, éventuellement générés par l’activité du CVO. Un réseau ou «nez» de citoyens est également missionné pour juger suivre les potentielles nuisances dans les environs du site. PHOTO ? Le méthane (CH4 ), deuxième gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone … Rappelons que le méthane est, en volume d’émissions, le deuxième gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone, mais il est aussi un GES à longue durée de vie ayant un potentiel de réchauffement global (PRG) 23 fois supérieur au CO2 . Il émane notamment des activités humaines . D’après le GIEC , « Il est très probable que l’augmentation observée de la concentration de CH4 provienne surtout de l’agriculture et de l’utilisation de combustibles fossiles ». Ce constat appelle des solutions en amont (modification de l’alimentation du bétail par exemple) ou en aval par la valorisation du méthane en énergie renouvelable, soit sous forme de bio-gaz (épura- tion partielle) ou de bio-méthane (bio-gaz éliminé de ses impuretés, dont la teneur en CH4 est augmentée. Le Centre de valorisation organique a choisi la solution bio-méthane, gaz épuré composé à 92% de méthane pour lequel la réinjection dans le réseau GrDF est autorisée. Produit par dégradation de matières organiques, notamment de déchets (ménagers, agricoles, …) ou de cultures énergétiques, le biogaz peut être valorisé sous forme de chaleur, d’électricité, de carburant pour véhicules (bio-GNV) ou injecté dans les réseaux de gaz naturel. Le process ... A la suite d’études achevées en 2004, le procédé de traitement retenu est la biométhanisation suivi d’un postcompostage. Production de Biométhane Préfermentation Analyse Injection dans le réseau GrDF Méthanisation Compostage intensif Maturation Stockage du compost 5 le process ... LE PRECOMPOSTAGE Les déchets sont triés, broyés puis dirigés vers la zone de préfermentation où ils subissent un prétraitement biologique en présence d’oxygène (préparation de la dégradation organique de la phase de méthanisation). LE COMPOSTAGE DU DIGESTAT Le digestat est ensuite mélangé à des déchets verts broyés, puis composté pendant une phase de 21 jours où il est maintenu à 70 °C pendant 1 heure pour hygiéniser le produit. On parle d’hygiénisation du produit. LA MATURATION DU DIGESTAT Le compost obtenu est ensuite aéré pendant 21 jours par un stockage en andain en zone fermée. Au terme de ces 21 jours, le compost est apte à être épandu sur les surfaces agricoles. LA METHANISATION Les bio-déchets passent dans les digesteurs horizontaux en béton armé où ils séjourneront environ 3 semaines à près de 60°C. C’est durant cette phase que le biogaz brut est recueilli dans la partie supérieure des digesteurs. Il est alors composé de méthane mais aussi de CO2 et de vapeur d’eau. Une partie de ce biogaz à l’état brut est également utilisé pour le chauffage des digesteurs. 6 Deux produits sortent du digesteur : - l’un solide : le digestat - l’autre gazeux : le biogaz VALORISATION DU BIOGAZ EN BIOMETHANE La valorisation du biogaz consiste à épurer le biogaz brut composé d’environ 55% de méthane, et le transformer en méthane carburant composé de 92 % de méthane. Il s’agit d’éliminer les composés majeurs comme le CO2 , l’H2 S contenus dans le biogaz. L’épuration permet d’enrichir le biogaz en CH4 . 7 7 Quels enseignements pour la Sambre Avesnois ? INJECTION DU BIOMETHANE DANS LE RESEAU DE GAZ Enfin le bio-méthane produit peut être injecté dans le réseau GrDF et permettra en partie d’alimenter les bus urbains, dont le dépôt se trouve à quelques dizaines de mètres du CVO. La parole a Jean-Marie ALLAIN « La démarche entreprise par Lille Métropole Communauté Urbaine ne consiste pas à faire un copié-collé de ce qui passe dans la métropole mais de s’en inspirer en prenant en compte la spécificité des territoires. L’objectif partagé, c’est la production de bio-méthane dans la mesure où la récupération de bio-gaz est appelée à se développer de même que la demande d’une énergie renouvelable de qualité. L’injection dans le réseau GrDF, outre qu’elle semble financièrement plus intéressante par le prix de rachat négociable avec les fournisseurs (en cas d’absence d’acheteur, c’est GDF fournisseur qui est obligé de racheter), permet d’éviter le problème du stockage et assure une plus grande autonomie en termes de distribution. Le bio-méthane circulant dans le réseau de gaz naturel et pouvant donc quitter le site de production. 88 La présence d’une voie d’eau est également un point commun intéressant si l’on en juge par le mode de transport fluvial des déchets sur la métropole : les péniches emmènent à l’incinérateur d’Halluin les déchets résiduels et ramènent vers Sequedin les déchets fermentescibles. La localisation idéale, si l’on s’appuie sur l’expérience lilloise, consisterait à identifier un site en bord de canal, proche du centre de tri, proche du réseau de gaz naturel (pour diminuer le coût du raccordement) et assez éloigné de l’habitat pour prévenir tout problème de nuisance olfactive (mais la visite du site a permis de constater que les nuisances, à ce niveau, étaient minimes). La nature des volumes de déchets à traiter n’est par contre pas identique. Sur les 108 000 tonnes de déchets qui arrivent chaque année à Sequedin, ce sont les déchets verts qui occupent la première place (52 000 t), puis les déchets ménagers fermentescibles (46 500 t), ensuite les déchets provenant des marchés (6500 t), enfin les déchets de la restauration scolaire (3000 t). La densité urbaine de la métropole explique cette part prépondérante des déchets d’origine domestique. En Sambre-Avesnois, c’est différent : la question des déchets agricoles occupe une place importante (l’agriculture représente 18 % des GES localement, même si l’élevage compense partiellement ces émissions par ses puits de carbone que sont les prairies et les haies) et la question des boues de station est également posée. Pour le moment, le gisement des déchets ménagers n’a pas été à ce jour pris en compte mais pourrait néanmoins représenter un potentiel non négligeable (80 000 tonnes / an), en particulier sur la Sambre, plus dense en termes d’habitat (35 000 tonnes). Cela aurait bien entendu des incidences à deux niveaux : - D’abord sur le mode collecte qui nécessiterait de changer les bacs domestiques en distinguant les déchets fermentescibles et les autres (et non plus les ménagers /verre / papier-plastique). - Ensuite, sur l’actuel centre de valorisation énergétique (incinérateur) dont il conviendrait alors de revoir à la baisse la capacité d’accueil, non sans que cela pose un problème technico-économique (un incinérateur fonctionne correctement s’il tourne à plein régime !). Au final, je retiens de cette visite qu’il y a place en Sambre Avesnois pour une offre de méthanisation adaptée à la singularité de notre territoire dont la partie rurale pourrait développer des unités de production de bio - gaz (la méthanisation à la ferme) et la partie urbaine une unité de production de bio-méthane alimentée par les déchets verts de l’agglomération (3500 tonnes), les déchets agricoles des exploitants proches du site, les déchets de la restauration collective. L’essentiel, est bien de montrer que notre territoire est capable de se donner les moyens pour aller vers son autonomie énergétique et, par la même occasion, de créer de nouvelles synergies entre les acteurs (GrDF, collectivités locales, fournisseurs d’énergie…). « 9 Le petit LEXIQUE Andain : L’andain est une construction en tas de matières organiques utilisée dans le traitement de déchets verts, pour composter. Biogaz : Gaz combustible issu d’une réaction biologique la méthanisation ou fermentation anaérobie (dégradation bactérienne de matières organiques,en absence d’oxygène).Il est produit en décharge ou en installation de méthanisation. Pour en SAVOIR plus ... Sur le biogaz et l’injection de bio méthane : http://www.grdf.fr http://www.injectionbiomethane.fr/ Sur le CVO : http://www.lillemetropole.fr/index.php?p=979 Bio-méthane : biogaz pré-traité puis épuré.Le biométhane appelé parfois Sur la méthanisation et ses acteurs en Nord Pas de Calais : Epuration du biogaz : élimination des composés majeurs comme le CO2 , l’H2 S contenus dans le biogaz. L’épuration permet d’enrichir le biogaz en CH4 . Sur la réglementation liée à la méthanisation : «gaz vert» présente le même pouvoir énergetique que le gaz naturel. Compost : Produit obtenu par la fermentation des déchets organiques en présence d’oxygène Digestat : Le digestat (ou digesta) (à ne pas confondre avec le compost) est un des deux résidus, au même titre que le biogaz, issu du processus de méthanisation (digestion anaérobie) de la matière organique. Il s’agit d’un résidu solide ou liquide pâteux composé d’éléments organiques non dégradés et de minéraux. Digesteur : Un digesteur désigne une cuve qui produit du biogaz grâce à un procédé de méthanisation des matières organiques. O V C e hiffres L c s e u q l e u en q http://www.energie2020.fr http://www.atee.fr/ http://www.cerdd.org tissement s e v n 'i d s o lions d'Eur ns - 87 mil millions de subventio n4 dont enviro , Region, VNF...) z eme (feder, Ad de m 3/ an de bioga ns - 4 Millio T/ an de dechets 0 - 108 00 / an de compost T s - 34 000 e de dechets traite tonn - 60€ la http://www.ademe.fr/ http://www.developpement-durable.gouv.fr/ Sur le SCOT et le Plan Climat Sambre avesnois : http://www.scot-sambre-avesnois.fr/ http://observatoire.pcet-ademe.fr/ http://www.adus.fr Sur le changement climatique : http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Impacts-et-adaptationONERC-.html Hygiénisation : Traitement par des procédés physiques ou chimiques, qui réduit à un niveau non détectable la présence de tous les micro-organismes pathogènes dans un milieu. Ecologie industrielle : Basée sur l’analyse des flux de matière et d’énergie, l’écologie industrielle est un nouveau mode de management environnemental, cherchant à avoir une approche globale du système industriel en le représentant comme un écosystème et à le rendre compatible avec les écosystèmes naturels. Méthanisation : La méthanisation (encore appelée digestion anaérobie) est une technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique, en conditions contrôlées et en l’absence d’oxygène (réaction en milieu anaérobie, contrairement au compostage qui est une réaction aérobie). Potentiel de réchauffement global : Le Potentiel de réchauffement global (PRG) est un moyen simple de comparer entre eux les différents gaz à effet de serre qui influencent le système climatique. Il est utilisé pour prédire les impacts relatifs de différents gaz sur le réchauffement global en se basant sur leurs propriétés radiatives (le forçage radiatif). 10 10 11 Les remerciements Nous tenons tout particulièrement à remercier M. Gadaut et les équipes techniques du CVO pour la qualité de l’accueil et des échanges lors de cette demi-journée. Nous remercions également sincèrement Didier Cousin, Olivier Bertrand et Marc Bollengier de GrDF pour cette belle collaboration, ainsi que Mme Delmotte et Mme Lamandin de Lille Métropole Communauté Urbaine pour leur coopération. Merci également à tous les intervenants lors de cette demi-journée : M. Allain, M. Bertrand, M. Cousin et M. Gadaut. Cet évènement est organisé, dans le cadre du Plan Climat Sambre avesnois, en partenariat avec le SMIAA et LMCU et avec le soutien de l’AMVS, de l’ADEME, du conseil Régional et du SCOT Sambre Avesnois 12 En partenariat : Conception graphique : Alice DRIAT - ADUS Avec le soutien :