La ZAC des Landes, - Communauté de Communes du Saint

Dossier
La ZAC des Landes,
un pari aujourd’hui réussi
I
l faut parfois rappeler le passé
pour comprendre les choses.
Le 29 novembre 1993, les communes d’Estancarbon, Landorthe,
Labarthe-Inard, Saint-Gaudens
et Savarthès se réunissaient pour
créer le Syndicat Intercommunal
de Développement Economique du
Saint-Gaudinois, présidé par Pierre
Loubière, maire d’Estancarbon,
«afin d’assurer le développement
économique en créant une zone
d’aménagement au futur échangeur
autoroutier». Car là était le nœud du
problème. A cette époque, l’autoroute faisait grand débat. Les pro y
voyaient la chance d’enfin obtenir un
bol d’oxygène : la ville était souvent
engluée dans des bouchons sans
nom lors des départs et des retours
de vacances, mais aussi en période
de ski. Les anti voyaient au contraire
la mort de la ville et de ses commerces. D’autres, encore, contestaient
avec véhémence le tracé retenu.
Bref, il y avait des remous autour de
l’arrivée de l’A 64.
Ne parlons pas ici de politique «politicienne». Mais plutôt de politique
au sens propre du terme. Faire de la
politique, c’est aussi savoir anticiper,
prévoir le lendemain et le surlendemain, humer les choses. C’est ce
qu’ont su faire les élus de l’époque
en créant le SIDEC. Très vite, le
8
30 mars 1994, 9 autres communes
rejoignaient les 5 pionnières ; puis
2 autres le 6 septembre 1994. Les
communes rurales étaient en ordre
de marche autour de leur ville-centre.
Le but ? Créer une zone d’activités,
la ZAC des Landes, afin d’enrayer
la fuite de la clientèle vers Toulouse
et l’axe Portet-Roques, avec ses
grands magasins et ses enseignes
nationales. Et attirer dans cette zone
une offre qui pourrait inciter la clientèle à rester à Saint-Gaudens plutôt
que d’aller consommer ailleurs.
Déjà, avant l’arrivée de l’autoroute,
de nombreux Commingeois se rendaient fréquemment sur Toulouse.
L’arrivée de l’autoroute, et de son
échangeur autoroutier, c’était le
risque de faciliter cette évasion, les
gens ayant encore plus de facilité
pour se rendre à Toulouse.
Fin 1997, les travaux de la ZAC débutaient alors qu’une 17ème commune
adhérait au SIDEC, présidé depuis
1995 par Jean-Raymond Lépinay,
alors 1er adjoint de Saint-Gaudens.
Mac Do, première grande enseigne
nationale, venait s’installer. Puis
Intersport. Fin 1999, le SIDEC se
transformait en Communauté de
communes du Saint-Gaudinois et
regroupait en son sein les 20 communes du canton (désormais 21 depuis la défusion de Liéoux). Et petit à
petit, la ZAC se remplissait.
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Aujourd’hui, le but initial est atteint.
De nombreux Saint-Gaudinois, de
nombreux commingeois ne se rendent plus à Toulouse et préfèrent
rester dans une zone à échelle humaine où ils peuvent tout trouver ou
presque. La ZAC des Landes, qu’on
appelle désormais le Parc d’Activités
des Landes, accueille 31 commerces
et entreprises. 450 emplois (65% de
ces emplois proviennet des entreprises de production ou de services)…
31 implantations (16 commerces et
15 entreprises de production et de
services ; au total, 17 implantations
nouvelles)… 8 entreprises étaient
auparavant implantées dans une
autre commune du canton… 4
viennent Saint-Gaudens dont deux
seulement du centre-ville. Car le but
a toujours été de trouver une cohérence, des passerelles, entre la ZAC
et le commerce de centre-ville de
Saint-Gaudens. Les uns ne peuvent
vivre sans les autres. Et c’est tout le
territoire, et pas seulement le SaintGaudinois, qui en bénéficie…
Dossier
Tino Rodriguez : «Les gens y viennent avec plaisir»
T
ino Rodriguez s’en souvient
comme si c’était hier. Les
travaux ont démarré en
janvier 2000, «quelques jours
seulement après la grande tempête ; on devait commencer les
travaux début décembre… Nous
avons eu de la chance, c’était bon
signe» hausse t-il les épaules, un
sourire en coin… A la fin du mois
de mai, «Intersport» ouvrait ses
portes. Tino Rodriguez était un
pionnier, un des premiers à s’installer, non loin de Mac Do, sur la
toute nouvelle ZAC des Landes
et à tenter ce qui pouvait paraître
une aventure.
Tino Rodriguez est arrivé à SaintGaudens en 1976. Il a installé son
magasin de sport rue du Moulat.
«La rue n’était pas piétonne ; elle
l’est devenue peu de temps après.
Les gens étaient inquiets. Pas
moi, j’arrivais d’Orléans et j’avais
l’habitude des rues piétonnes»
s’amuse t-il encore.
Tout allait bien pour son commerce
familial (290m2, sa femme Liliane
et ses deux filles, Stéphanie et
Prisca) jusqu’à…un coup de fil
annonçant, en 1999, l’arrivée d’un
Décathlon à Saint-Gaudens. Des
annonces comme il y en a souvent
dans le milieu, mais qui se réalisent
parfois. «Le service de développement de la Centrale, c’est dans
la charte, nous impose de réagir
pour contrer l’ouver ture d’un
Décathlon» explique simplement
Tino Rodriguez. «J’ai contacté le
SIDEC qui m’a confirmé l’information. Et là, je suis tombé sur des
personnes qui m’ont dit qu’elles
préféraient donner la priorité à
l’investissement d’un porteur de
projet local. Ce discours m’a
emballé» poursuit-il. «Sauf qu’on
parlait de millions d’euros que je
n’avais pas. Le SIDEC m’a donné
3 mois. J’ai pu réunir la somme»
se souvient-il, avouant «C’était
un pari énorme. Si on n’est pas
poussé, on ne fait pas les choses.
Cet investissement, il fallait que je
le fasse…». Intersport s’est donc
construit : 1800m2, dont 1300m2 de
surface de vente, 13 emplois…
Aujourd’hui, pas l’ombre d’un regret pour Tino Rodriguez. «Je me
suis quand même senti longtemps
seul sur cette ZAC, en espérant
qu’elle se remplisse. Aujourd’hui,
elle est conforme à ce que je souhaitais, les gens y viennent avec
plaisir» constate t-il, conscient
également de la marge de développement du site. A tel point
que, poussé par quelques autres
commerçants, Tino Rodriguez a
pris la présidence d’une toute nouvelle association, «L’association
des Landes». «Quand elle s’est
créée, sur 24 enseignes, il y avait
24 personnes présentes» affirme
t-il. «Ainsi, la Communauté, qui
gère la zone, a désormais un interlocuteur. Nous voulons contribuer
à faire vivre ce lieu en créant des
manifestations, des quinzaines
commerciales… J’ai des idées
assez précises» confie t-il. Il faut
dire que Tino est néo-retraité. Il a
donc du temps et de l’énergie à y
consacrer !
Le nouveau centre de secours cet été
P
osée le 1er février 2008 par
Pierre Izard, président du
Conseil général et par là même
président du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours),
la première pierre du futur centre
de secours et du groupement
Sud a fait de très nombreuses
petites sœurs. La réception des
travaux aura lieu en juin ; on peut
penser que les sapeurs-pompiers
Saint-Gaudinois intégreront cet
été leurs locaux flambant neuf, qui
font face au Cagire. La surface de
ce nouveau centre est d’environ
5 000m2 pour accueillir 110 sapeurs
pompiers (50 professionnels, et
60 volontaires) ; 2 000m2 seront
par ailleurs consacrés à la remise
des 26 véhicules. Le montant des
travaux est estimé à 10 millions
d’euros. Ces nouveaux locaux
hébergeront le centre de secours
de Saint-Gaudens (32 communes,
plus de 2000 interventions annuelles) ainsi que le Groupement Sud.
Celui-ci comporte un atelier mécanique ainsi que des services médical, de prévention, de prévision et
de formation. Enfin, il héberge le
centre de traitement de l’alerte du
sud du département.
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Dossier
Didier Lacau : «Des conditions de travail extraordinaires»
S
uivant ce qu’il appelle «une
longue tradition familiale», il a créé «Star tissu »
en 1985. «L.M» en 1992. Puis,
«Kreativ’ star» en 1997. Enfin, le
1er janvier 1999, Didier Lacau se
lançait dans l’aventure des ventes
Internet, un peu précurseur, avec
son site www.grandes-marques.
fr. Une activité, qui, très vite, a
extrêmement bien fonctionné. Le
créneau était là, vaste comme un
planisphère : distribuer ses produits aux consommateurs du monde entier. Didier Lacau propose
en ligne les grandes marques de
décoration, linge de maison, linge
de toilette, linge de lit, linge de table, draps de bain, voilages, tissus
d’ameublement… On trouve chez
lui plus de 200 marques parmi les
plus prestigieuses : Descamps,
Cacharel, Beauvillé, Jacquard
Français, Garnier Thiebaut, Jalla,
Laura Ashley…
«Notre activité Internet nous
prenait de plus en plus de place»
sourit, fataliste, Didier Lacau. Bref,
les locaux de «Sar Tissu», boulevard de Gaulle à Saint-Gaudens,
étaient devenus bien trop exigus.
«On peut même dire que le magasin était vieillot, plus du tout
adapté à notre activité et que notre
clientèle avait de réels problèmes
de stationnement» continue t-il.
«Comme toutes nos activités
tournent autour du tissu et de la
mercerie, il m’a paru opportun de
tout regrouper en un même lieu ;
le côté pratique l’a emporté» avance t-il comme une évidence. L’idée
s’est imposée d’elle-même. Il fallait
déménager. Et le parc d’activités
des Landes semblait l’endroit idéal
pour s’implanter…
Après 3 ans de boulot, Didier Lacau ouvrait le 15 juillet 2008, sur
l’avenue du Cagire, «United Star».
«Très franchement, dès la création
de la ZAC, j’ai voulu m’y implan-
ter. J’avais renoncé en 1999 en
raison du prix des terrains. Mais
je savais, je sentais, que cette
zone allait se développer» argumente le chef d’entreprise. «Il
y a des locomotives dans cette
zone, de grandes enseignes»
constate t-il. Il pense également
que la ZAC possède une vraie
marge de manoeuvre «Même si
beaucoup d’enseignes tournent
autour de la maison ; il y a à mon
sens peu de textile. Mais la vraie
très grande locomotive serait l’implantation d’une grande surface
alimentaire». En attendant, tout
va très bien pour Didier Lacau…
«Ici, nos conditions de travail sont
extraordinaires. Nous disposons
d’une surface de 1400m2, dont un
magasin de 750m2. Et 400m2 sont
consacrés à Internet» montre t-il
fièrement en arpentant ses grands
bureaux, largement ouverts, à
l’américaine.
Des décisions prises en conseil communautaire
P
reuve de la (très) bonne santé
de la zone d’activités des Landes, il ne se passe pas un conseil
communautaire sans qu’une vente
de terrain ne soit validée par les
élus. Ainsi, lors du conseil communautaire du 18 décembre 2008,
quelques décisions de ventes de
terrain ont été prises. Ainsi, la SCI
Mathieu, c’est-à-dire Euromaster,
souhaite assurer le développement
de son activité en s’installant sur la
ZAC. Le bâtiment actuel d’Euromaster, place du Maréchal Juin à
10
Saint-Gaudens, est quelque peu
engoncé, coincé entre l’hôtel Ferrière et le boulevard de Gaulle. Un
terrain de 5 615m2 lui a donc été
vendu sur le boulevard des Landes,
entre «Décor Discount» et «STC».
Par ailleurs, une délibération portant
sur le marché de la 4ème tranche de
travaux a été prise. Il s’agit de l’élargissement du chemin de Rous : des
travaux complémentaires se sont
avérés nécessaires, notamment
pour garantir la bonne tenue des
sous couches du sol de la voirie et
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intégrer le réseau fibre optique sous
la chaussée. Un avenant a donc
été voté, d’un montant de 67 000
, portant l’ensemble des travaux
d’élargissement à 381 483 HT.
Ces travaux de viabilisation de
l’avenue du Cagire, en connexion
avec le chemin de Rous, ont notamment permis de mettre à la vente
3 hectares de nouvelles parcelles
au nord de Mr Bricolage et du
SDIS. L’une d’entre elles intéresse
d’ailleurs très fortement une grande
enseigne nationale d’habillement.
2
1
4
3
8
7
6
5
11
10
9
S.D.IS.
Service Départemental
d’Incendie et de Secours
A
A
Parc d’activités les Landes
B
B
C
Desserte SUD
Ver
sS
G
1
AI
NT
-G
AU
D
2
CARROSSERIE
GUINTOLI
S.T.C.
AQUILOC
PERBOST
BATIFUNE
Pizzeria
GAVASTOUS
ENS
E
F
Route Nationale 1 1 7 Vers TOULOUSE
RN117
3
Chemin de Béquine
La n d e s
NISSAN
TOYOTA
MASI
Projet
4
ALIBERT Chauffage / Clim / électricité 8 C
AUBERT Puériculture 3E
AQUILOC Location matériel
8E
BATIFUNE Travaux funéraires 8F
RENE BRISACH Cheminées 7D
BOMBAIL Matériel agricole / Espaces verts 8 D
4C
BUREAU CENTER Bureautique CARUDIS Stockage (marque Formen) 9 D
CER France Service aux entreprises 2E
CHALET’XPO Logistique événementielle 8 D
Comminges Diesel Atelier VL PL TP / pièces détachées* F
CONFORAMA Equipement de la maison 5 E
5
6
7
DECOR DISCOUNT Equipement de la maison 6 E
Piscines 10 F
DESJOYAUX DISTRI CENTER Commerce 5 D
Production hydroélectrique 9 D
EDF EUROMASTER Spécialiste du Pneu 7E
ETAP’HOTEL Hôtellerie 3 E
Jardinerie 4 E
GAMM’VERT GIFI Commerce 4 D
Gavastous Pizzeria Restauration 3 G
GUINTOLI Entreprise travaux publics 9 D
HYUNDAI Concession automobile 5 E
INTERSPORT Commerce articles de sport 4 D
8
9
MC DONALD’S MASI Mr Bricolage NISSAN PERBOST PROMOCASH S.D.I.S. SO.CA.FOR. S.T.C. TEREVA TOYOTA UNITED STAR G
10
11
Restauration rapide 3 F
Artisan carrosserie 3 F
Commerce 3 D
Concession automobile 6 F
Transport / funérarium
10 E
Grossiste alimentaire 6 D
Service Dép. Incendie Secours 3 A
Plateforme stockage (Formen) 9 E
Transport messagerie 8 E
Chauffage sanitaire 7 D
Concession automobile 4 F
Linge de maison 4 C
* Entrée de ville
MC
DONALD’S
F
D
DESJOYAUX
CONFORAMA
Av. du Pic du Midi
DECOR
DISCOUNT
EDF
FORMEN
SOCAFOR
ETAP’HOTEL
GAMM VERT
BOMBAIL
Av. du Crabère
Sortie 18
Av. du Pic du Gar
C.E.R AUBERT
HYUNDAI
Péage
A64
Av. du Cagire
E
CHALET’EXPO
B ou l e v a r d d
es
B ou l e v a r d d e s La n d e s
Projet
Projet
PROMO
CASH
TEREVA
Ensemble
commercial
DISTRI
CENTER
GIFI
EURO
MASTER
INTER
SPORT
FORMEN
CARUDIS
ALIBERT
BUREAU
CENTER
Avenue du Crabère
Projet
RENE
BRISACH
MONSIEUR
BRICOLAGE
D
UNITED
STAR
Projet
CENTRE ASF
Avenue du Cagire
C
Chemin de Rous
Projet
Vers un «hyper» alimentaire
N
ous allons essayer de décoder
les choses. Aujourd’hui, dans
les communes, les Plan d’Occupation des Sols (P.O.S) sont
remplacés par des Plans Locaux
d’Urbanisme (P.L.U). Et dans le
cadre des P.L.U, il est désormais
possible d’intégrer un Règlement
d’Aménagement de Zone (R.A.Z).
Compliqué ? Pour faire encore
plus simple, la commune d’Estancarbon, sur laquelle s’étend la
très grande majorité du foncier de
la ZAC des Landes, est en train de
transformer son P.O.S en P.L.U. Et
ce nouveau P.L.U disposera d’un
R.A.Z autorisant l’alimentaire sur
la ZAC des Landes, ce qui n’était
pas le cas avec l’ancien P.O.S.
Bref, la porte sera bientôt grande
ouverte pour accueillir une grande
surface alimentaire sur la ZAC. Un
«hyper» qui servirait de véritable
locomotive…
Le point sur les installations
I
l y a toujours un ou plusieurs chantiers ouverts sur la ZAC des Landes : celle-ci vit, est sans cesse en mouvement. Très prochainement, Jean-Claude Luent doit lancer les travaux d’une surface commerciale (habillement,
chaussure) accolée à son premier projet de magasin : «Distri Center». Un troisième magasin, lui aussi accolé
aux deux autres, suivra pour compléter le dispositif imaginé par le commerçant.
Un peu plus loin, «Euromaster» devrait lui aussi commencer les travaux de son implantation qui pourrait
intervenir d’ici la fin d’année 2009. Thierry Sibel installera également «Chalet’xpo» le long du boulevard des
Landes, non loin de «Bombail».
Actuellement, une trentaine d’entreprises sont installées sur le parc d’activités des Landes pour un total de
460 emplois. Il reste 4 hectares à commercialiser sur la première partie de la ZAC. En 2009, des études seront
lancées sur la réalisation d’infrastructures complémentaires qui permettraient de viabiliser 20 hectares.
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