le programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
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1 € CUIVRES ET ORGUE DIMANCHE 31 MAI 2015 – 16H LÉON BOËLLMAN (1862-1897) Fantaisie dialoguée pour orgue et orchestre op. 35 (1896) w env. 8’ (transcription pour orgue et quintette de cuivres : Steven Verhaert) Maestoso – Allegretto – Allegro vivo – Maestoso CÉSAR FRANCK (1822-1890) Cantabile pour orgue (extrait des Trois Pièces, 1878) w env. 6’ (transcription pour orgue et quintette de cuivres : Steven Verhaert) 1. Allegro vivo 2. Andante ma non troppo 3. Allegro vivo 4. Largo – Allegro vivace MARCEL DUPRÉ (1886-1971) Cortège et litanie pour orgue op. 19 n° 2 (1921) w env. 6’ (transcription pour orgue et quintette de cuivres : Steven Verhaert) NOËL GOEMANNE (1926-2010) Suite San Antonio pour orgue (1991) (extraits) w env. 8’ 1. En el silencio de la noche 2. El dia de fiesta ALEXANDRE GUILMANT (1837-1911) Symphonie pour orgue et orchestre n° 1 op. 42 (1874, 1878) w env. 22’ (transcription pour orgue et quintette de cuivres : Steven Verhaert) 1. Introduction et Allegro (Largo e maestoso – Allegro – Tempo primo) 2. Pastorale (Andante quasi allegretto) 3. Finale (Allegro assai – Andante maestoso – Tempo primo) Ottone Brass Quintet : Steven Verhaert et Alain De Rudder, trompette Eliz Erkalp, cor | Jan Smets, trombone | Bernd Van Echelpoel, tuba Jan Vermeire, orgue Dans le cadre de la Fête de l’Orgue à Liège En partenariat avec l’asbl Liège Les Orgues DIMANCHE 31 MAI 2015 CUIVRES ET ORGUE [PROGRAMME 33] EUGÈNE BOZZA (1905-1991) Sonatine pour quintette de cuivres (1951) w env. 12’ D irecteur artistique du « Festival international d’orgue en Flandre », titulaire de l’orgue de Coxyde, Jan Vermeire associe l’instrument de la Salle Philharmonique aux sonorités cuivrées de l’Ottone Brass Quintet. Ensemble, ils revisitent les grandes pages de l’orgue romantique français marquées par les orgues symphoniques du facteur CavailléColl. De César Franck, le fondateur, à Alexandre Guilmant et son ébouriffante Première Symphonie. BOËLLMAN FANTAISIE DIALOGUÉE (1896) NÉ EN ALSACE EN 1862, Léon Boëllmann étudie à Paris, à l’École Niedermeyer. C’est là qu’il travaille le piano et l’harmonie avec Eugène Gigout (son futur oncle par alliance), l’orgue avec Clément Loret et la composition avec le directeur Gustave Lefèvre. Nanti d’un Premier Prix d’orgue en 1879, puis d’un Premier Prix de composition en 1881, il devient organiste du chœur de l’église SaintVincent-de-Paul (près de la gare du Nord) en 1881, puis accède à la tribune du grand orgue CavailléColl de cette église en 1887, à 25 ans. Si son œuvre la plus connue demeure la Suite gothique pour orgue (1895) — avec sa célèbre Prière à Notre-Dame —, il est aussi l’auteur de mélodies, de motets, de pièces pour violoncelle et piano et de Variations symphoniques pour violoncelle et orchestre (1892). Sa Fantaisie dialoguée pour orgue et orchestre (1896) est contemporaine de sa 2e Suite pour orgue. Dans la version que nous entendons aujourd’hui, l’orchestre est transcrit pour quintette de cuivre par Steven Verhaert. L’introduction vigoureuse (Maestoso) est suivie d’un thème fluide et mélodieux (Allegretto) qui précède un scherzo plein de fantaisie (Allegro vivo), avant d’aboutir à une apothéose impressionnante (Maestoso). Mort de la tuberculose à 35 ans, en 1897, Boëllmann laisse trois enfants qui seront élevés par Eugène Gigout. Soucieux de faire connaître l’œuvre de son neveu et fils adoptif, Gigout réalisera à son tour une transcription pour orgue seul de la Fantaisie dialoguée. 2 FRANCK CANTABILE BOZZA SONATINE (1878) (1951) NÉ À LIÈGE EN 1822, César Franck est l’un des tout premiers élèves du Conservatoire de Liège, alors situé non loin de la place SaintLambert. Exhibé par son père — qui veut en faire un pianiste virtuose —, le jeune César gagne la capitale française à 15 ans pour approfondir sa formation. Après un Premier Prix de piano et un Second Prix d’orgue (chez François Benoist, 1841), Franck occupe successivement plusieurs tribunes parisiennes : Notre-Dame-de-Lorette (1845-1853), Saint-Jean-Saint-François (1853-1858), puis enfin Sainte-Clotilde (1858-1890) dont le superbe Cavaillé-Coll lui inspirera pendant plus de 30 ans l’essentiel de son œuvre pour orgue. Il participe également aux inaugurations les plus remarquées à Saint-Eustache, Sainte-Clotilde, Saint-Sulpice, Notre-Dame, la Trinité ou au Trocadéro. Professeur d’orgue au Conservatoire de Paris dès 1872, Franck aura de nombreux élèves, parmi lesquels Vierne et Tournemire. Il meurt le 8 novembre 1890, quelques mois à peine après l’inauguration par Widor de l’orgue de la Salle Philharmonique de Liège. NÉ À NICE EN 1905, d’une mère française et d’un père italien, Eugène Bozza étudie au Conservatoire de Rome de 1915 à 1919, puis au Conservatoire de Paris où il obtient un Premier Prix de violon en 1924. Nommé concertmeister de l’Orchestre Pasdeloup l’année suivante, il entame une carrière internationale de violoniste, ce qui ne l’empêche pas d’obtenir les Premiers Prix de direction d’orchestre puis de composition (classe de Henri Büsser). En 1934, sa cantate La Légende de Roukmani lui vaut de remporter le Prix de Rome, et donc un séjour de quatre ans à la Villa Médicis à Rome, où il compose abondamment et fréquente l’élite artistique de son temps. Chef d’orchestre des Ballets russes à Monte-Carlo en 1932, puis de l’Opéra Comique à Paris de 1939 à 1948, Bozza mène une intense carrière musicale. Directeur du Conservatoire de Valenciennes de 1950 à 1975, il y compose la cantate Le Chant de la mine, hommage aux gueules noires de sa région d’adoption. Le Cantabile est la plus brève des compositions pour orgue de Franck (si l’on excepte les pièces de L’Organiste, un recueil de 1890 s’adressant d’abord à l’harmonium). Créé en même temps que ses consœurs (la Fantaisie en la et la Pièce héroïque) pour l’inauguration de l’orgue du Trocadéro à Paris, il aurait été composé en dernier lieu (la Fantaisie est datée du 10 septembre 1878, la Pièce héroïque du 13, et le Cantabile du 17). Steven Verhaert en livre ici une relecture pour cuivres et orgue. Par-dessus les jeux de fonds de ce dernier, la trompette déploie une longue ligne mélodique en quatre parties. Plus loin, elle est reprise dans le médium par le trombone. Il n’en fallait pas plus pour que Léon Vallas voie dans la version originale pour orgue un duo d’amour, hommage à Tristan et Isolde de Wagner. Il est vrai que l’œuvre se poursuit par un magnifique développement où les thèmes semblent s’enlacer avec une ivresse passionnée. Auteur d’une Symphonie, de nombreux Concertos et Concertinos, de deux Requiem, d‘opéras et de plusieurs ballets (Fêtes romaines, Jeux de plage), Bozza est surtout connu aujourd’hui grâce à ses œuvres de musique de chambre, claires, accessibles et élégantes. Nombre de ses réalisations pour quintette à vents, quintette de cuivres, quatuor de saxophones et autres combinaisons inhabituelles, sont devenues des « standards » régulièrement joués dans les écoles de musique du monde entier. Appartenant à ce dernier groupe, la Sonatine pour quintette de cuivres, fut composée en 1951 pour des membres du célèbre corps de musique de la Garde républicaine. Elle comporte successivement quatre mouvements contrastés : Allegro vivo, Andante ma non troppo (une marche progressant sur des accords répétés), Allegro vivo et Largo – Allegro vivace (comportant quelques échos rythmiques au Concerto pour piano de Ravel). 3 DUPRÉ CORTÈGE ET LITANIE (1921) prestigieuse tribune de Saint-Sulpice. À Meudon, où il réside, Dupré se fait construire un auditorium attenant à sa villa, dans lequel il fait placer l’orgue de son maître Guilmant qu’il fait transformer selon ses plans. Ses talents d’improvisateur plongeaient ses auditeurs dans la stupéfaction. Sur le plan musical, Dupré est le premier à extirper l’orgue du romantisme ambiant pour le projeter dans la modernité du XXe siècle. Il décède à Meudon en 1971, à l’âge de 85 ans. MARCEL DUPRÉ (1886-1971) naît à Rouen en 1886, dans une famille de musiciens — ses grands-pères et son père sont organistes. À 12 ans, il devient titulaire de l’orgue de Saint-Vivien à Rouen. Ses talents phénoménaux lui font gravir les échelons très rapidement. Au Conservatoire de Paris, il étudie le piano avec Diémer, l’orgue avec Guilmant et Vierne, et la composition avec Widor. En 1914, il obtient un Grand Prix de Rome de composition, mais la Guerre éclate et il ne peut se rendre à Rome à la Villa Médicis. Reconnu inapte au service armé, Dupré décide de réaliser un coup d’éclat, musical à défaut d’être militaire : il donne de mémoire l’intégrale de l’œuvre pour orgue de J. S. Bach, d’abord au Conservatoire (1920), puis au Trocadéro (1921). Remarqué par Claude Johnson à Notre-Dame de Paris, où il remplace Vierne souffrant, Dupré entame alors une fulgurante carrière internationale, qui le mène à Londres, puis aux États-Unis. En 1926, il est nommé professeur d’orgue au Conservatoire de Paris, ce qui le conduit à former, jusqu’en 1954, une pléiade de jeunes organistes comme Olivier Messiaen, Jehan Alain, André Fleury, Jeanne Demessieux, Rolande Falcinelli, Suzanne Chaisemartin, Marie-Claire Alain, Pierre Cochereau, Jean Guillou… En 1934, Widor désigne Dupré comme son successeur à la 4 Alors qu’il est en tournée aux États-Unis, Marcel Dupré joue dans l’intimité, à New York, une réduction au piano d’une musique de scène qu’il a composée pour 11 instruments, intitulée Cortège et litanie. Peu après, son imprésario le Dr Russel, qui avait assisté à la soirée, lui écrit : « Vous êtes engagé pour de nouveaux concerts avec un programme que, d’urgence j’ai dû établir en votre nom. Ne soyez pas surpris : Cortège et litanie s’y trouve inscrit… Transcrivez-le pour orgue ; vous en avez le temps… en chemin de fer ! Ce sera superbe ! » Après le Cortège, figurant une lente procession, la Litanie évoque l’adoration des saints. Elle répète à l’envi un thème insistant, qui influencera d’ailleurs Jehan Alain pour ses propres Litanies (1937). La fin est un crescendo jubilatoire au cours duquel se superposent les deux thèmes. Dupré réalisera par la suite une version pour orgue et orchestre de la même œuvre, créée par l’Orchestre de Philadelphie dirigé par Leopold Stokovsky. À nouveau, Steven Verhaert en livre ici une transcription pour orgue et quintette de cuivres. Disposition des claviers du Grand Orgue de Saint-Sulpice. GOEMANNE SUITE SAN ANTONIO (1991) NÉ PRÈS D’YPRES, à Poperinghe, le 10 décembre 1926, le compositeur belge Noël Goemanne étudie à l’Institut Lemmens de Malines, puis approfondit l’orgue et l’improvisation avec Flor Peeters et au Conservatoire de Liège. Arrêté durant la Seconde Guerre mondiale pour avoir joué en public de la musique de Félix Mendelssohn, il est ensuite engagé comme pianiste de radio à Namur. En 1952, réalisant que l’Europe regorge d’organistes, il décide, avec sa jeune épouse Janine Marloye, de s’expatrier aux États-Unis. Il y devient organiste et chef de chœur dans de nombreuses églises du Michigan et du Texas. Dès les années 1960, il s’adapte au renouveau liturgique et compose près de 300 chants sacrés en anglais d’excellente facture. Nommé à l’église Christ the King de Dallas en 1972, il y restera en poste jusqu’à sa mort en 2010, à l’âge de 84 ans. Durant sa longue carrière, Noël Goemanne reçut plusieurs distinctions honorifiques : Prix de l’Institut de musique sacrée de Manille (Philippines, 1974), Médaille « Pro Ecclesia » du pape Paul VI (1977), Docteur honoris causa de la Madonna University de Detroit (Michigan, 1999)… Il compose également des œuvres de circonstance comme la Fanfare d’accueil du pape Jean-Paul II, en visite à Dallas en 1987. Composée en 1991, sa Suite San Antonio pour orgue est une œuvre haute en couleurs qui comporte quatre mouvements. Son titre fait référence à la ville de San Antonio, située dans le sud du Texas, qui doit son nom au fait que la région fut découverte en 1691, le jour de la fête de Saint-Antoine-de-Padoue. Œuvre de son temps, par ses harmonies et ses formules rythmiques, la Suite San Antonio peut être exécutée intégralement ou pas. Nous entendrons aujourd’hui deux extraits : En el silencio de la noche (« Dans le silence de la nuit ») et El dia de fiesta (« Le jour de fête »). GUILMANT SYMPHONIE N° 1 (1874, 1878) NÉ EN 1837 à Boulogne-sur-Mer (non loin de Calais), Alexandre Guilmant commence l’orgue avec son père, lui-même organiste. Repéré par le grand facteur d’orgues français Aristide CavailléColl, il est envoyé à Bruxelles pour recueillir l’enseignement de Jacques-Nicolas Lemmens, qui se distinguait par une maîtrise étonnante du pédalier, héritée en droite ligne de J. S. Bach. Rentré en France, Guilmant est très tôt associé à l’inauguration des grands instruments de CavailléColl à Saint-Sulpice (1862), Notre-Dame (1868), la Trinité (1869, dont il devient titulaire en 1871), mais aussi en province et l’étranger. En 1878, la construction de l’orgue du Palais du Trocadéro (du même Cavaillé-Coll !) le conduit à proposer quatre récitals d’orgue par an, qu’il organise luimême avec l’aide de son épouse. Son répertoire, particulièrement vaste, s’étend des maîtres anciens français, italiens, allemands (qu’il publie dans des éditions toujours en usage aujourd’hui), en passant par l’œuvre intégrale de Bach et les concertos de Händel, et jusqu’au romantisme allemand et aux œuvres de ses contemporains. C’est l’un des premiers organistes à effectuer de nombreuses tournées en Angleterre (proche de sa ville natale), mais aussi en Allemagne, Autriche, Hongrie, Espagne, Italie, Russie, Canada et trois fois aux États-Unis… 5 Orgue du Trocadéro, Paris. monumental du Palais du Trocadéro à Paris, en 1878, qui devait donner à Guilmant l’idée de transcrire cette Sonate pour en faire sa Symphonie pour orgue et orchestre n° 1, créée le 22 août de la même année par le compositeur et l’Orchestre Colonne dirigé par Édouard Colonne. Lors de sa dernière tournée de 1904, il donne 40 récitals en trois mois à l’Exposition universelle de Saint-Louis, sans jouer deux fois la même œuvre ! En 1896, il est nommé professeur d’orgue à la Schola Cantorum et au Conservatoire de Paris. Après une grave dispute avec le curé de la Trinité (qui avait fait exécuter des travaux à l’orgue sans son accord), Guilmant démissionne de son poste d’organiste en 1901 et se consacre essentiellement à l’enseignement et à la composition. C’est dans sa villa de Meudon (au sud-ouest de Paris), où il s’était fait construire un orgue de 28 jeux (trois claviers et un pédalier), qu’il s’éteint en 1911, à l’âge de 74 ans. Personnalité extraordinairement riche et multiple, Alexandre Guilmant a composé huit Sonates pour orgue (1874-1906), dont la taille et l’ampleur les rapprochent des dix Symphonies pour orgue de son confrère Charles-Marie Widor. Il est aussi l’auteur de nombreuses pièces à vocation liturgique, parues dans diverses collections, entre 1861 et 1904. Sa Sonate n° 1 en ré mineur op. 42 fut composée en 1874 pour l’inauguration du grand orgue Schyven de l’église Notre-Dame de Laeken, lieu de sépulture de la famille royale belge. Dédiée au roi Léopold II, elle fut créée le 30 novembre 1874 à Laeken. L’œuvre fut ensuite rejouée à Paris en avril 1875, à l’occasion de l’audition, en atelier, de l’orgue destiné au Palais de l’Industrie à Amsterdam. Mais c’est la construction de l’orgue 6 Aujourd’hui entendue dans une version de Steven Verhaert pour orgue et cuivres, la Symphonie n° 1 de Guilmant s’articule en trois mouvements. Sombre et majestueuse, l’Introduction (Largo e maestoso) s’inspire de l’ouverture à la française avec ses rythmes pointés et ses grands accords ponctués d’interventions de la « partie adverse » (tour à tour le quintette ou l’orgue). Au fil d’un solo de 26 mesures au pédalier, l’organiste entonne le premier thème de l’Allegro, toujours en ré mineur. Un decrescendo mène à un deuxième thème lyrique, en fa majeur, énoncé par l’orgue puis repris par le quintette. Au terme du développement et de la réexposition, une coda pleine de panache consacre la reprise du premier thème sous forme de strette (travail contrapuntique où les voix entrent de manière rapprochée, presque en rafale). Dans le mouvement central, une paisible Pastorale (Andante quasi allegretto) en mesure 12/8, l’orgue expose longuement un thème berceur qui sera repris par les cuivres. Un épisode en forme de choral intervient deux fois à l’orgue sur les sonorités si spéciales du jeu de Voix humaine avec Tremblant. Le Finale (Allegro assai – Andante maestoso – Tempo primo) éclate à l’orgue dans un grand trait de doubles croches. Conçu comme une toccata pleine d’élan, ce mouvement entraîne l’auditeur dans un tourbillon, à peine interrompu par un second thème lui aussi en forme de choral. Particulièrement sonore, héroïque et virtuose, la fin unit les protagonistes en un même geste de conclusion grandiose. Par la suite, Guilmant transcrira également sa 8e Sonate (1906) pour en faire sa Symphonie pour orgue et orchestre n° 2 (1910), dédiée à son élève Joseph Bonnet, organiste de Saint-Eustache, qui la créera de manière posthume avec l’Orchestre Lamoureux dirigé par Camille Chevillard (créateur de La Mer de Debussy), le 31 décembre 1911, neuf mois après la mort du maître. JAN VERMEIRE ORGUE NÉ EN 1968, JAN VERMEIRE étudie l’orgue à l’Académie de Furnes avec Robert Deleersnyder, puis au Conservatoire de Bruxelles avec Hubert Schoonbroodt. Il poursuit sa formation avec la pédagogue hongro-viennoise Hedda Szamosi et étudie la direction de chœur au Conservatoire de Gand avec Florian Heyerick. Organiste de l’église Sainte-Walburge de Furnes pendant de nombreuses années, il est nommé en 2011 organiste titulaire du nouvel orgue Jan Lapon de l’église Notre-Dame des Dunes à Coxyde. Sa carrière de concertiste l’a conduit en France, Angleterre, Italie, Espagne, Autriche, Allemagne, Suisse, Russie, Pologne, Tchéquie et aux Pays-Bas. Il est directeur artistique du Festival International d’Orgue de Coxyde et Furnes, et du Festival International d’Orgue en Flandre française. La Radio 4 hollandaise (NCRV) a produit avec lui toute une série d’émissions sur les orgues historiques de Flandre occidentale. Il a enregistré plusieurs disques : notamment avec l’Ottone Brass Quintet à l’orgue Woehl (1993) de Cuxhaven en Allemagne (2008), sur l’orgue historique Jacobus Van Eynde (1716) de Ver-Assebroek (Bruges, 2009), et un disque consacré à J. S. Bach sur l’orgue Jürgen Ahrend de Porrentruy (Suisse, 2012). Jan Vermeire dirige le chœur grégorien Schola Gregoriana Henricus Beauvarlet. Il est chevalier de l’Orde Driekoningen Beauvoorde, assurant la promotion de la région du Westhoek. OTTONE BRASS QUINTET FONDÉ EN 2004, l’Ottone Brass Quintet tire son nom du terme Ottone qui signifie « cuivre » en italien. Le Quintette a été immédiatement remarqué par la radio classique Klara, lors de son premier concert au Bijloke de Gand. Ce concert fut diffusé pendant le programme Visioenen, produit par Peter Van Bouwel. L’Ottone réunit cinq musiciens qui veulent perpétuer l’art du quintette de cuivres : Alain De Rudder et Steven Verhaert à la trompette, Eliz Erkalp au cor, Jan Smets au trombone et Bernd Van Echelpoel au tuba. Solistes de deFilharmonie (Anvers) et de l’Orchestre de La Monnaie (Bruxelles), ses membres peuvent aussi se vanter d’une riche expérience en musique de chambre, musique ancienne et contemporaine. Ils jouent également dans d’autres ensembles nationaux et internationaux. L’Ottone Brass Quintet interprète un large répertoire, de la musique médiévale à la musique contemporaine. Le quintette peut jouer à la carte, emmener ses auditeurs à travers l’histoire de la musique ou mettre en avant un compositeur en particulier. Son objectif principal est de mettre en valeur les cuivres dans la musique de chambre et d’enrichir le répertoire existant avec ses propres arrangements d’œuvres connues ou moins connues. 7 À ÉCOUTER SALLE PHILHARMONIQUE JAN VERMEIRE OTTONE BRASS QUINTET Retrouvez la plupart des œuvres entendues lors de ce concert sur le CD que l’Ottone Brass Quintet et Jan Vermeire ont enregistré en 2007 sur l’orgue Woehl (1993) de l’église Sankt-Petri de Cuxhaven (près de Hambourg) pour le label Talent. VENDREDI 5 JUIN 2015 – 18H ET 20H L’ORCHESTRE À LA PORTÉE DES ENFANTS GUILMANT, SYMPHONIES POUR ORGUE ET ORCHESTRE N° 1 ET N° 2 Edgar Krapp à l’orgue Jann (1993) de la Philharmonie de Bamberg, Orchestre Symphonique de Bamberg, dir. Vladimir Fedosseïev & Sebastian Weigle (ARTS). À LIRE Pour tout connaître sur la Salle Philharmonique de Liège et son grand orgue Schyven 1888, restauré de 2002 à 2005 par la Manufacture d’Orgues Luxembourgeoise et la Manufacture d’Orgues Thomas… (En vente à la billetterie). PROCHAINS CONCERTS PINOCCHIO Bruno Coppens, narration Samoel Verbecelte, narration Orchestre Philharmonique Royal de Liège Patrick Davin, direction Lionel Rougerie, écriture - mise en scène Satu Peltoniemi, scénographie COPRODUCTION JEUNESSES MUSICALES/OPRL LUNDI 8 JUIN 2015 – 20H CONCOURS REINE ÉLISABETH 2015 (VIOLON) 4e, 5e et 6e lauréats Brussels Philharmonic Michel Tabachnik, direction MERCREDI 10 JUIN 2015 – 20H CONCOURS REINE ÉLISABETH 2015 (VIOLON) 1er, 2e, 3e lauréats Orchestre Philharmonique Royal de Liège Christian Arming, direction DIMANCHE 21 JUIN 2015 – 16H FÊTE DE LA MUSIQUE CLASSIC ACADEMY Œuvres de MOZART, ROSSINI, BIZET, MAHLER, LALO, MASSENET... Solistes de l’IMEP et des Conservatoires francophones belges Orchestre Philharmonique Royal de Liège Christian Arming, direction TICKETS DISPONIBLES DÈS LE 1er JUIN SAMEDI 27 JUIN 2015 – 16H CLASSIQUE & JAZZ TCHAIKOVSKI, Concerto pour violon EMLER, Concerto pour jazz trio et orchestre « Un été malmené » Alena Baeva, violon Andy Emler, piano Claude Tchamitchian, contrebasse Éric Échampard, batterie Orchestre National de Lille Jean-Claude Casadesus, direction 8