15 Mai 2011 - Salon de Provence et Grans

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15 Mai 2011 - Salon de Provence et Grans
L a
f eu ill e
pa ro is sia le
4ème
14-15 Mai 2011
Dimanche de Pâques
Silence ! Dieu nous parle.
Dans le monde et dans nos têtes retentissent beaucoup de voix. Il y a bien des appels bien
des propositions de tous ordres, y compris religieuses. Dans un monde super médiatisé on
est traversé, envahi par l’expression d’opinions de toutes sortes. Devant tant de paroles, tant
d’informations ou de propositions, comment entendre la voix du Bon Pasteur ? Comment la
reconnaître ? Nous ne sommes plus dans les pâturages paisibles mais dans le bruit des villes
où tant de sons se mêlent. Oui, il est difficile aujourd’hui d’entendre la voix du Bon Pasteur
au milieu des agitations. Difficile pour un jeune d’écouter l’appel à vivre une vocation de
consécration au Seigneur. C’est difficile, on ne peut pas le nier, mais par la grâce de Dieu ce
n’est pas impossible.
C’est sans doute parce que la voix du Bon Pasteur est si différente des autres voix qui
retentissent dans le monde qu’elle peut être reconnue malgré tout.
Cependant pour se faire entendre, cette voix appelle le silence. Même si, à la recherche de
la brebis égarée, elle peut retentir dans le bruit et l’agitation, elle ne se fera jamais aussi bien
entendre que dans le silence et la solitude. Jésus dit lui-même : « Quand tu pries retires toi
dans ta chambre ». Ce n’est pas seulement la chambre où tu dors, mais la chambre de ton
cœur. Jésus, par ailleurs, à bien des reprises, quittait la foule pour des lieux déserts afin de
prier Dieu son Père. Si le Fils de Dieu en avait la nécessité, combien plus les disciples que
nous sommes. Alors coupe la radio, coupe la télé, l’ordinateur et goûte le silence. Le mail
peut attendre, ton âme a un besoin vital de silence et de prière. Si vraiment tu ne peux pas
faire autrement, ce peut-être dans ta voiture quand tu vas au boulot.
Cependant j’aimerai insister sur le fait que le silence s’apprivoise ou plutôt qu’il faut
laisser au silence et au Bon Berger le temps de nous apprivoiser. En effet, le silence devrait
nous apporter calme et sérénité, unité. Mais souvent, en un premier temps, le silence et la
solitude nous apparaissent difficiles à vivre, étrangers à notre vie. C’est tout simplement
parce que nous nous retrouvons seuls avec nous-mêmes et l’on n’a pas l’habitude de se
retrouver seul avec soi-même. On découvre des choses sur soi que l’on ne connaissait pas.
On entend les cris de notre cœur, les désirs, les besoins, les manques, on se sent mal à l’aise
d’être seul. On est tenté de rallumer la radio, la télé, l’ordinateur et on commence à
comprendre que l’on a peur et que l’on fuit. Oui ! On se fuit soi-même.
Au-delà de ses premiers pas qui peuvent être difficiles, il y a la découverte de la haute
vérité qu’en fait, je ne suis jamais seul. Dans le silence et la solitude, j’entends cette voix
unique celle du Bon Berger. Dans le silence j’apprends à l’entendre et à la reconnaître,
jusqu’à ce qu’elle me devienne familière avec l’aide de la lecture de la Bible. Alors je finirai
par savoir la distinguer entre toutes, même au milieu des agitations de ce monde.
Père Jérémie Bouvier
Textes de ce Dimanche – Année A
Ac 2,14a.36-41
Ps 22
1 P 2,20b-25
Jn 10,1-10