CONTRÔLE NON DESTRUCTIF: «Les ultrasons font des
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CONTRÔLE NON DESTRUCTIF: «Les ultrasons font des
S olutions CON T R Ô L E N O N D E S T R U C T I F Les ultrasons font des prouesses 26 sur des produits de géométrie très complexes ; lorsque le composant n’est pas accessible ; sur des pièces très chaudes (il ne peut y avoir contact) ; pour certains alliages (à base de cuivre, Inox…) où les ultrasons sont très atténués ; pour des matériaux fortement anisotropiques (leurs propriétés varient selon la direction) ; pour des produits poreux : bois agglomérés, mousses, etc. ; dans des structures artisanales (nautiques, par exemple), où les dispersions de fabrication sont grandes. MESURES 819 - NOVEMBRE 2009 - www.mesures.com tout un marché de prestation : 230 millions d’euros réalisés en service, contre 80 millions d’euros en vente de matériel (France, 2003). On devrait logiquement voir fondre cet écart, l’entreprise industrielle se “réappropriant” ce métier essentiel. Retour aux fondamentaux. Le contrôle par ultrasons met à profit les réflexions partielles de salves d’ultrasons, sur les singularités, c’est-à-dire les bords, mais aussi les défauts internes, fissures, inclusions et cavités de l’échantillon à contrôler. La connaissance de la vitesse du signal, ainsi que le timing des échos (le récepteur pouvant être confondu avec l’émetteur) donnent le profil de la structure dans toute son épaisseur, avec une bonne définition spatiale. En revanche, la méthode oblige à un balayage. Et c’est plusieurs plans de la pièce, sous différents an- La technique ultrason multiélément explore un angle solide du matériau, ce qui rend possible la visualisation temps réel. Cet angle, dans les limites de la technologie, peut aller de -30° à +30°. MESURES 819 - NOVEMBRE 2009 - www.mesures.com gles, qu’il faut examiner pour obtenir une représentation de la structure et de ses éventuels défauts. Le balayage peut-être manuel, pour une observation en direct. Ou bien être piloté par logiciel, fournissant ainsi une cartographie de la zone, sous forme d’un fichier graphique, exploitable ultérieurement. un balayage angulaire sans pièce en mouvement L’évolution technologique majeure tient à l’apparition du procédé PA (pour Phased Array), autrement dit les sondes multiélément, initialement développées à des fins médicales à l’université de Stanford (Californie). La sonde est constituée, non d’un générateur d’US, mais d’un alignement régulier d’éléments piézoélectriques (jusqu’à une centaine) dont la pulsation est ➜ Les ultrasons se prêtent aussi à un examen sur une très grande longueur, par exemple pour déceler une corrosion sur un pipeline. International Tube Testing Pty Ltd La radiographie X a encore ses “chasses gardées“ Monitoring/suivi de santé de structure) ». C’està-dire s’intégrer au “système” nerveux et décisionnel d’un appareil (un avion, par exemple) à l’instar d’un capteur de fatigue, d’un composant instrumenté… Enfin la numérisation du CND, que facilitent les techniques ultrasons, va dans le sens de l’archivage et de la traçabilité des campagnes de mesure. Ainsi, le retard pris dans l’avancement de la future usine d’enrichissement de l’uranium du Tricastin est-il dû pour une bonne part à la tricherie d’un technicien en charge du contrôle radiographique de tubes soudés. Celui-ci présentait des radios fantaisistes, n’ayant rien inspecté. Ce laisser-aller aurait certainement été découvert plus tôt par les techniques d’authentification numériques. L’offre en appareils ultrasons, légers, sans danger, d’un usage simplifié a surtout pour effet de diffuser la CND hors de ses bastions historiques que sont les industries du pétrole & gaz, de l’aéronautique, de l’énergie, de l’automobile… pour conquérir les PME de mécanique générale où les besoins sont immenses. Henri Walaszek ajoute : « Bien sûr, l’interprétation d’essais réclame une expertise. Mais les résultats sur écran sont aujourd’hui compréhensibles par un non-spécialiste. » D’autant que se sont mises en place des formations diplômantes ou qualifiantes de très haut niveau. Naguère, la “confidentielle” CND était sur- Institut de soudure (Bordeaux), estimait qu’en 2008 les technologies ultrasons totalisaient déjà le tiers des contrôles et évaluations non destructifs. Ensuite, au regard de technologies plus conventionnelles, les appareils à ultrasons ont le précieux atout d’être d’emblée totalement intégrés dans la chaîne numérique – même si la radiographie X/Gamma numérique progresse elle aussi. C’est dire qu’on peut “plaquer” sur les résultats de mesures un nombre invraisemblable d’applications nouvelles. Par exemple, le défaut d’une pièce pourra être examiné in situ dans le modèle de CAO (conception assistée par ordinateur) 3D qui a servi à la réaliser, ou encore confronté aux codes de calcul par éléments finis qui ont pu prédéterminer des zones “à risque”. Disposant du modèle 3D de la struc- Contrôle de joint soudé par TOFD (Time of Flight Diffraction) sur matériel MetalScan dernière génération. Les deux transducteurs qui fonctionnent en tandem, fournissement une estimation rapide de la taille du défaut. Métaltec inc L es technologies ultrasons (US), pures ou couplées à l’exploitation de phénomènes magnéto-optiques sont la voie d’avenir dans le contrôle non destructif. Elles semblent également supplanter les méthodes par radiographie X dont la nature ionisante impose de sévères conditions de sécurité pour l’opérateur. Henri Walaszek, responsable de produit de l’ingénierie du contrôle et d’instruL’essentiel mentation au Cetim Le test à ultrasons tend (Centre technique des à devenir l’outil universel industries mécanide la CND. ques) confirme : « La Il se décline en un large radiographie, bien que très spectre de technologies, encadrée au plan réglesous-tendues par mentaire suscite une dédes principes physiques fiance croissante de l’opitrès différents. nion qui l’écarte peu à peu Le contrôle US multiélément au bénéfice des technoloest en plein essor : gies US, par ailleurs très pour sa grande précision, riches et en pleine évoluet surtout parce qu’il génère tion ». Pour autant, le des images plus aisément même expert liste les interprétables, “traçables“ cas d’application où la et archivables. radiographie X per Le contrôle US sans contact dure (voir encadré). laser en particulier, demeure Michel Castaings, prol’apanage de grands groupes industriels. fesseur au Laboratoire de mécanique physique ture, un robot polyarticulé peut fort bien piloter, sans intervention humaine, le balayage complet des surfaces. Lorsque le contrôle s’effectue en transmission (onde traversante, comme pour les composites), deux robots se synchronisent alors en tandem ! C’est déjà le cas sur les sites pilotes des constructeurs aéronautiques, pour des pièces volumineuses et criques comme la nacelle. Une offre commerciale est fin prête. Ainsi, la start-up Profile Contrôles Industriels (Chalonsur-Saône) va-t-elle livrer dans quelques semaines son premier Sysaxe, un système de CND robotisé, développé et breveté en interne. L’interprétation des données graphiques peut elle-même s’enrichir de l’immense thesaurus d’algorithmes de reconnaissance et d’images et d’intelligence artificielle afin d’offrir une vue “enrichie”, d’aider au diagnostic… Henri Walaszek ajoute : « Les ultrasons multiélément sont aptes, et c’est l’objet de nombreux travaux R&D, à offrir la tomographie [volume restitué par calcul, tranche par tranche, depuis l’extérieur] du défaut, au même titre qu’un scanner médical ». Il souligne : « C’est encore émergeant, mais la CND pourrait fort bien “faire le pont” avec la SHM (Structural Health CETIM/C. BARRET Se prêtant à (presque) tous les matériaux, tailles et géométries de pièces, les appareils de contrôle ultrasons repoussent les autres techniques de contrôle non destructif (CND) vers des niches. Légers, pratiques et sûrs, ils séduisent les PME encore dénués d’expertise. Les technologies ultrasons évoluent vers le multiélément et le sans-contact. Elles se combinent harmonieusement à l’ensemble des outils numériques, en modélisation, analyse et robotisation du balayage. La technologie IRIS (Internal Rotary Inspection System) est dédiée à la recherche de corrasions externes et internes des tubes. 27 Solutions Solutions L’agenda du CND en France La SFEN (Société française d’énergie nucléaire) donne rendez-vous à une journée technique “Contrôles et examens non destructifs : évolutions et applications nouvelles “. Le 24 novembre 2009, à l’UIC, 16 rue Jean Rey - 75015, Paris. Voir : https://www.sfen.fr/index.php/plain_site/24_novembre2009 JEC Composites et le Cetim organisent un congrès (conférences), consacré aux contrôle non destructif dans les composites. Le 8 décembre 2009, au JEC, 25, bd de l’Amiral Bruix - 75016 Paris. Voir : www.jeccomposites.com/index.php?get_file=330 Olympus conjugue les ultrasons conventionnels et multiélément. Avec sa gamme EPOCH 1000, le constructeur dispose d’une série d’appareils aux performances croissantes, jusqu’au modèle 1 000 i, qui gère aussi en standard l’imagerie multiélément. Cet appareil “tout-en-un” évite de permuter entre de multiples traducteurs et sabots. ➜ commandée individuellement, de façon séquentielle. Pour aller vite, ce train de pulsations constitue par interférences positives un front d’onde qui se propage dans l’échantillon selon un angle précis. Cet angle est déterminé par le timing de déclenchement. Les avantages sont innombrables. A commencer par ce pilotage logiciel et dynamique de l’orientation du faisceau, qui facilite l’exploration d’échantillons aux géométries complexes. Le procédé est adapté aux grandes surfaces et comme il combine un balayage linéaire à un balayage angulaire, il se prête au recueil et à l’affichage des données en temps réel. L’offre commerciale est déjà très fournie, à des prix abordables. Seul frein, mais il est de taille : « La technologie multiélément n’est toujours pas normalisée ! explique Henri Walaszek. En partie pour des problèmes d’étalonnage de la sonde. Un Groupe de Travail GE se lance à son tour dans le contrôle ultrasons multiélément. Le département “Sensing & Inspection Technologies” de GE lance le Phasor CV/DM, particulièrement adapté à la recherche de corrosion dans les tubes. La sonde ultrasons comporte 28 éléments adjacents. L’appareil peut “geler“une image d’inspection au format jpeg pour impression ou analyse ultérieure. Pesant moins de 5 kg, il est conforme au standard “durci“ IP65. “Ultrasons multiélément” s’est constitué dès 2006 au sein de la Cofrend (Confédération française pour les essais non destructifs) pour proposer une norme au niveau européen. » Ce qui n’empêche pas le groupe aéronautique EADS de développer une expertise de pointe autour du procédé. On peut exploiter les réflexions partielles des ultrasons, mais aussi leur diffraction (phénomène d’interférence) à la limite des défauts. C’est le principe de la technologie TOFD (Time of Flight Diffraction Ultra -sonics/diffraction par temps de vol) qui utilise deux traducteurs en tandem, que l’on déplace très simplement sur la zone suspecte. Rapide à mettre en œuvre, fournissant un résultat immédiat (une image en coupe), la méthode par diffraction est beaucoup moins sensible à l’angle d’incidence des défauts qu’en réflexion directe, et surtout, elle pro- Les acteurs institutionnels en France Cetim (Centre technique des industries mécanique). Senlis (Oise). www.cetim.fr Fortement impliqué dans la diffusion des bonnes pratiques en CND, le Cetim offre en particulier des moyens dans le domaine de la sécurité des équipements sous pression. A cet effet, le centre dispose d’une fosse d’essais et d’éclatement de grandes dimensions (12 x 4 x 3,5 m) apte à supporter des pressions jusqu’à 6 000 bars. IS (Institut de soudure). Villepinte (Seine-Saint-Denis). www.isgroupe.com L’organisme s’est doté sur son centre de R&D de Yutz (Moselle) d’une plate-forme dédiée aux contrôles non destructifs high-tech, en particulier pour les matériaux composites. Les études sont réalisées en partenariat avec le Pôle de Plasturgie de l’Est (PPE) grâce aux moyens mis en place par la fondation Iseetech (Institut supérieur européen de l’entreprise et de ses techniques). La Cofrend (Confédération française pour les essais non destructifs). Paris. www.cofrend.com La société savante a un rôle de certification et de normalisation auprès des instances internationales. Elle organise aussi des séminaires autour de la CND, comme “Le contrôle non destructif dans les industries de la filière bois”, tenu fin octobre à Mont-de-Marsan (Landes). 28 cure une estimation très précise de leur taille. D’où une prise de décision rapide. Et la possibilité du suivi régulier d’une zone que l’on sait à risque. Une excellente alternative à la radiographie X pour le contrôle de forte épaisseur, comme pour de grosses canalisations soudées comme des pipelines. Très précis sur une zone restreinte, les ultrasons se prêtent aussi à un examen plus “global”, mais sur une très grande longueur, par exemple pour déceler une corrosion sur un pipeline située à plusieurs dizaines de mètres du capteur, ou explorer une zone inaccessible à des opérateurs. Ici, ce n’est pas la finesse du contrôle qui est privilégiée, mais la grande couverture de la zone contrôlée en une opération. Et les ondes ultrasonores guidées font merveille. L’Institut de soudure et son pôle de R&D en contrôle non destructif que dirige Pascal Dainelli sont en train d’évaluer et d’optimiser les possibilités de cette nouvelle technique dans le cadre d’un important projet financé par l’industrie pétrolière française, conduit par Sylvie Bittendiebel. Les ondes ultrasonores guidées, comme les ondes de Rayleigh (de surface) ou de Lamb (de plaque), offrent l’intérêt de se propager sur de très longues distances en suivant le profil de la structure. Elles offrent donc une détection aisée des défauts en peau externe et même interne lorsqu’elles sont polarisées (ondes SH, pour Shear Horizontal waves). L’onde est générée par différentes méthodes : transducteurs piézo-électriques, impact laser, excitation d’un matériau magnétostrictif qui enserre le tube. Et la mesure des échos renseigne sur les anomalies. Délicate à mettre en œuvre car elle implique un choix judicieux parmi l’éventail des technologies, la méthode est extrêmement souple puisqu’elle s’affranchit en bonne partie de la présence MESURES 819 - NOVEMBRE 2009 - www.mesures.com “Le colloque interdisciplinaire en instrumentalisation” Un axe majeur du congrès tient aux nouvelles méthodes pour le CND. de revêtements thermiques ou anticorrosion, et même des fluides que véhicule le tube. Celui-ci peut même être enterré. À l’issue d’une campagne d’essai mené conjointement par l’Institut de soudure, la société Ixtrem et NDT Consultants, Daniel Chauveau (Institut de soudure) conclut qu’il est possible sur une canalisation d’une centaine de mètres de localiser une zone corrodée, interne ou externe, à 15 cm près. Inspection minutieuse des tubes Les ondes guidées détectent les gros défauts. Un examen plus fin des tubes et des canalisations peut s’appuyer sur une exploration méthodique de l’intérieur, comme avec le système IRIS (Internal Rotary Inspection System/système rotatif d’inspection interne). La sonde IRIS se déplace tout au long du tube rempli d’eau. Elle veille sur l’état de surface interne mais aussi sur la corrosion externe du tube, éventuellement enterré, par mesure de l’épaisseur. Concrètement, la sonde, entraînée par simple écoulement, met à profit un miroir rotatif qui dirige le faisceau d’ultrasons dans la paroi du tube. Le balayage adopte une trajectoire hélicoïdale. L’examen peut être long puisque la sonde se déplace à faible vitesse, typiquement 2 à 3 cm par seconde, mais il est très précis. Autre champ d’application des ultrasons, la mesure d’élasticité de structures anisotropes comme les composites. Avec ces derniers, la mesure s’applique aux trois dimensions de l’espace, la raideur, par exemple, étant plus forte dans le sens des fibres. Ceci afin d’obtenir les neuf modules Cij des équations linéaires de l’élasticité. Pour de la caractérisation surtout, mais également dans le cadre d’un contrôle de fatigue de la structure. Auparavant, cette détermination mettait à Du 26 au 27 janvier 2010, au Mans. Voir : www.c2i2010-lemans.org L’Afap (Association française des ingénieurs en appareils à pression) tient le congrès européen ESOPE traitant des technologies, codes, normes et directives européennes pour les équipements sous pression fixes et transportables. Du 28 au 30 septembre 2010, à Paris. Voir : www.afiap.org La FFM (Fédération française des matériaux) organise les journées “Matériaux”. Plusieurs interventions sur le CND. Du 18 au 22 octobre 2010, à Nantes. Voir : www.materiaux2010.net profit la mesure d’atténuation d’ondes de affranchie astucieusement de cette contrainte surface basse fréquence. par une technologie mettant en œuvre le Une méthode à ultrasons a été mise au point procédé électromagnétique EMAT (Electro à la fin des années 1990 par le National Magnetic AcousticTransducer/transducteurs Physical Laboratory (Londres). Plus précise, magnéto-acoustiques). Un champ magnétielle est cependant lourde à mettre en œuvre. que stationnaire est associé à une bobine que Elle est basée sur le contrôle ultrasons en l’on alimente par un très fort courant impulimmersion, la pièce est mise en rotation dans sionnel. Celui-ci provoque l’apparition de un bain d’eau à température très constante courants de Foucault à la surface du matéet “lue” dans différentes positions par une riau. Leur interaction avec le champ magnépaire de transducteurs. Les mesures de tique engendre des forces de Lorentz, donc “temps de vol” (Time of Flight) sont préci- des vibrations ultrasonores. En réception, ses au moins à la microseconde. En France, c’est le phénomène inverse : les vibrations de Le Laboratoire de mécanique physique de l’uni- la surface sont détectées via le courant qu’elversité de Bordeaux est le grand spécialiste les génèrent dans le bobinage. Le traducteur de ce type d’essais. Sa méthode est basée sur étant positionné à quelques millimètres de la propagation d’ondes de Lamb, qui (voir la pièce, la mesure est réellement sans conplus haut) se propagent sur plusieurs mètres tact. La solution est prometteuse mais loin dans un matériau composite. La détection se d’être universelle, l’échantillon devant être fait simplement par traducteurs ultrasoni- conducteur. ques à couplage air. Ces essais sont pointus C’est le laser qui devait être la voie royale et encore assez marginaux. Mais ils devraient vers les technologies ultrasons sans contact. se répandre à mesure que se développe l’as- Les ultrasons sont produits par le choc semblage par colle, en remplacement des vis thermique très bref que délivre un laser de et rivets. Et peut-être concurrencer, dans le puissance type CO2. Et la détection, s’effeccontrôle de collage, des méthodes globales tue par interférométrie laser. Ces technoet “robustes” comme la mesure d’impé- logies sont encore très marginales en France, peut-être en raison de leur coût dance acoustique. Récemment encore, il était impératif d’in- élevé. Seule l’industrie aéronautique (EADS terposer un “milieu couplant” entre le trans- et Dassault) a investi, dès 1992 dans ces ducteur à ultrasons et la pièce à examiner. Ce procédés, en l’occurrence le LUIS (Laser peut être un gel, semblable à celui de l’écho- Ultrasonic Inspection System) du Canadien graphie médicale, ou bien une aspersion UltraOptec. Aux Etats-Unis, Lockheed Martin continue d’eau qui joue le rôle de guide s’en est cependant fait le champion, avec d’ondes. En effet, les ultrasons sont très ra- cinq installations en service. pidement absorbés par l’air. De plus, les réThierry Mahé flexions à l’interface air-acier sont importantes. Ce “couplant” rend la manipulation Pour en savoir plus impossible pour des pièces très chaudes ou www.ndt.net/ (en anglais) est une mine d’information sur le CND : offre fournisseurs, articles, actualités. incompatibles avec l’aspersion. Il compile un très grand nombre d’actes de colloques. La société d’études et d’ingénierie Ixtrem s’est MESURES 819 - NOVEMBRE 2009 - www.mesures.com 29