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Date : 01/11/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 34-35 Périodicité : Mensuel Surface : 148 % LBO France ne lâche rien Parmilesdoyens du private equity français,LBOFrancedéroule une longue histoire, parfois mouvementée, et sait se réinventerpour s'adapterà chaque nouvelledonne. A vant, LBO France était une banque d'affaires avec un carnet de chè ques focalisée sur le beau deal bien leveragé. Mais ça, c'était avant. Ilabituellemenî discret, le tonds dirigé par Ro bert Daussun entame une nouvelle mue et décide de s'ouvrir un peu. Depuis sa créa tion en 1985, le pionnier du private equity français a en effet traversé diversesépoques en évoluant à chaque fois. « Quand le mar che français a achevé de s'internationaliser dans les années 2000, nous avons choisi de nous développer en segmentant notre marché entre small et mideap, retrace Robert Daussun. Nous avons fixé la ligne de démarcation à 100 millions d'euros de valeur d'entreprise, ce qui correspond à la frontière entre la transmission par des fondateurs et le monde des iusacqs entre financiers et grands groupes. » Ainsi a commencé la spécialisation des équipes de LBO, avec d'un côté Hexagone pour les petites entreprises, et de l'autre White Knight pour les plus grandes. Le même rai sonnement sur la différenciation a abouti quelques années plus tard au lancement de l'activité immobiliète, selon le modèle des grands fonds américains, suivi de la mise en place d'une cellule de contrôle de gestion. Et quand la crise financière s'est annoncée, le pragmatisme des équipes les a conduites à monter en 2009 un véhicule de rachat de dette LBO décotée auprès des banques. « Nous ne nous sommes pas diversifies pour le plaisir, il s'agir d'une réponse lace à un monde qui change et dans lequel il ne faut pas être en retard, explique le dirigeant. La croissance donne accès à une taille critique. Cela offre donc plus de visibilité, de moyens financiers et humains pour donner une meilleure qualité de service aux sociétés du portefeuille et aux LPs. » UNE CONSTANTE : LA CONNAISSANCE DU TERRAIN. « La technique du LBO n 'est (1/4) - DESK PRESSE pas différenciante en France ni à l'étranger, constate le président du directoire. Ce qui RESPONSABLES donne un avantage concurrentiel, c'est l'intimité géographique ou sectorielle. Nous n'avons pas de préférence en termes d'activité, donc notre valeur ajoutée réside dans notre connaissance du marché fran çais, liée à notre histoire et notre seniorité, qui ne s'exporte pas. » Ce qui se traduit dans un réseau, une connaissance du tissu d'entreprises entretenue par la présence successive de conseillers opérationnels de luxe : de grands industriels français 132Bet B2C, tels Noël Goutard, ex-Pfizer, Schlumberger, Thomson et Valeo, Bernard Kasriel de chez Laiarge, Guy Latourrette pour Redcats, Lacoste et Maus... Ce qui permet d'avoir souvent un coup d'avance et de faire en sorte que deux tiers des deals soient propriétaires ou offrent une position privilégiée. Cette tradition a été formalisée en 2009 par la création d'une équipe dédiée h la performance opérationnelle dirigée par Gilles Taldu (CapGemini, Thomson). Car la crise a violement frappé certaines des entreprises de LBO France, les plus cycliques, souvent liées à la construction : Consolis, Terreal, Winoa... Très visibles, leurs déboires ont été largement relayés. « Sur une trentaine de lignes en porte feuille, nous n'avons eu des accidents que sur quatre sociétés, dans lesquelles nous avons remettre de l'argent », tempère Robert Daussun. Qui précise que cela touche un seul vintage, celui d'avant Lehmann, millésime qui devrait tout de même réaliser un multiple de 1,2. « Le tonds levé après crise devrait faire plus de deux fois la mise, enchaîne-t-il. En effet, nous avons acheté des entreprises dont l'Ebitda avait été infléchi, donc à multiple équivalent, moins cher. Historiquement, nous réali sions plutôt des performances entre deux et trois fois la mise. On s'en approche avec White Knight VIII. » II faut dire qu'il y a de belles histoires pour équilibrer, comme Converteam (multiple de deux et TRI de Présidentdu directoire, a la tête de l'équipe dû Robert Daussun. d'investissement(agrégéde lettres, ena). Avant de rejoindre LBO Franceen 1993, il a été haut fonctionnaire au ministère des Finances,où sa dernière fonction a été ladirection du Cabinet du ministredu Budget. » Marie-Astrid Auriol. CFO ET MEMBREDUDIRECTOIRE (INGÉNIEURAGRO, escp).Elle a rejoint LBOFranceen 2003. Elle a commencé sacarrièrechez Mazars en 1997 comme auditeur spécialisédans le secteur bancaire,puis a rejoint AXA PE où elle était responsabledu contrôle financier des fonds d'investissementFCPRet FCPI. Gilles Taldu. Partner et membre du directoire (poimcHNiQiiE, minesparis). Il a rejoint LBOFrance en 2012. Il apporte vingt ans d'expérience dans le B2B et le développementinternational, dans l'industrie manufacturièreet les servicesinformatiques. Chez Capgemini, il a piloté l'Inde et la Chine,et la branche outsourcing pour l'Europe.Il a débuté sa carrièrecomme haut fonctionnaire en charge des questions industriellesavant de rejoindre Thomson (branche Écranset Composants). » Jean-Marie Leroy. Partner, responsabled'Hexagone(ichec Bruxelles). Il a rejoint LBOFranceen 2003. Depuis 1993, il a cumulédifférentes expériences dans l'univers small cap, comme auditeur chez ErnstSiYoung, ensuitecomme banquier senior chez Paribas puis directeur chez Dôme Close Brothers où il est intervenuen M&A. » Jacques Franchi. Partner, responsableot l'équipeSuivide participations(essecbusinessschool). Avant de rejoindreLSO Franceen 2009, il a travaillé chez BNPParibas(1997-2003) et a occupédifférentes fonctions en Asie, en Franceet aux États-Unis dans le domaine de financementscorporateset de financementsstructurés.Il a ensuiterejoint en 2003 l'équipe Financementsd'acquisition de RBS à Parisdans l'équipe PortfolioManagementdont il a pris la directionen 2006. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/11/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 34-35 Périodicité : Mensuel Surface : 148 % 4MdC sous gestion affectées à l'opérationnel. » Car LBO France est en levée et cherche 1 milliard d'euros pour White Knight IX. Une tenta tive de tournée auprès des LPs avortée en 201 1 - faute d'avoir réalisé assez de sorties (plus de 30 lignes en portefeuille contre une vingtaine en poids de forme) et sur lond de défiance envers l'Europe, ne l'a pas découragé. Le fonds rnideap a ensuite tenté de réaliser un add-on sur son dernier véhi cule, sans succès. Mais il repart en quête de commitments, se présentant à présent plus comme une holding industrielle, avec des durées de détention allongées pour créer de la valeur sans gros levier. De plus, il a ouvert les vannes des sorties. Sont attendus sous peu : Biscuits Poult ou Médi— 26 0Zu)ou Maisons du Monde, D'autres en portefeuille paraissent prometteuses, comme Exxelia, Materne ou Labevrie. SPIRALEVERTUEUSE? Le tonds souhaite désormais enclencher une nouvelle phase de croissance. « Nous voulons nous donner les moyens de rendre de nouveaux services et nous différencier de la concurrence, sans renier nos origines, précise le président de LBO France. Cela passe par une augmen tation des lottds gérés et des ressources (2/4) - DESK PRESSE Partenaires, récemment refinancé avec un «bond» cessible au futur acquéreur. La suite au prochain closing. m Laurence Pocha rd Tous droits de reproduction réservés Date : 01/11/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 34-35 Périodicité : Mensuel Surface : 148 % DENTITE PORTEFEUILLE Fondéen 1985, Francea commencé par faire du LBOgéné raliste en France. Sesmarchés ont ensuite été segmentés emre LBÛ Ml sa gamme Hexagone,qui s'adresseau small cap jusqu'à une valorisation de 100 MC, et sa gamme White Knight au-delà. Il pilote ,BO FRANCE également des fonds immobiliers depuis 2003-2004. Depuis 2009, il gère aussides fonds de dette sous la gammeAltercap. France a environ 4 sousgestion dont 2/3 en LBO.En tout, le fonds a investi 16 MdC dans 87 entreprises. Il est actuellement en levée LBÛ MdÉ pour White Knight IX, et cherche à collecter 1 MdC. ADRESSE MOTSCLES LBO France pionnier 148, rue de l'Université i 75007 Paris i multi-métiers Français Tél.: +B3 140 62 77 67 | Fax: +S3 140 62 75 55 i ENTREES I Averys B Materne Mont Blanc Le fabricant de rayonnages Aven/s, détenu par LBO Francedepuis 2008, rachète en 2013 Stow LBO Francea repris Materne Mont Blanc (MOM) à Activa et ING Parcom fin 2010 pour 190 M(. (9xEbitda). Le deal (automatismes pour stockage) auprès du groupe comprenait une dette senior de 70 Mî apportée par un pool bancaire de sept établissements et une mezz de 20 Më. Le groupe avait prècédement été construit par build-up suisse coté Kardex, pour un montant compris entre 75 et 80 MC Sa dette LBO étant presque autour de Mont Blanc, carve-out de Nestlé. Aujourd'hui leader en Francedans le métier des desserts en épicerie, l'entreprise à 1}, Averys se réendette pour l'acquisition, et reçoit une petite réinjection d'equity de ses actionnaires. LBO France avait repris Averys en remboursée (le levier initial de 3,3 est passé réalise un CA de 250MCen 2012 et emploie 730 personnes. Le groupe a opté pour un développement accéléré en 2008 pour 180 MC. Avec ce build-up, le groupe passe de 175 Më de CA à 357 MC, pour devenir n0 3 européen du rayonnage et atteindre un effectif de 1 300 personnes dans le monde. Amérique du Nord, passant de 700 tonnes produites par an, en 2010, à 3000 tonnes par mois aujourd'hui grâce à plusieurs usines locales. SORTIES ■ B Mazarine Enmars 2013, LBO France cède à Fondations Capital la parti cipation de son fonds Hexagone dans l'agence de commu nication Mazarine. Le fonds d'investissement et le fondateur de l'entreprise, Paul-Emmanuel Reiffers, deviennent ainsi majoritaires aux côtés d'une trentaine de managers et du fonds belge Vendis Capital. LBO Franceétait entré en 2008 au capital de l'agence spécialisée dans l'accompagnement des marques luxe et premium. Son CA est passé durant cette période de 27 MC à 80 MC. L'agence a misé sur le déve loppement de l'événementiel, du digital et sur la croissance externe via l'acquisition de structures spécialisées telles que Melle Noï et La Mode en images. (3/4) - DESK PRESSE Maisons du Monde Mi-2013, LBO France a cédé ses 36 14 du capital du groupe de distribution de mobilier Maisons du Monde à Bain Capital. Le fonds détenait des parts de l'entreprise depuis 2008 auprès d'Apax Partners (36 ak) et de NiXEN (8 Vo). L'offre de Bain Capital, qui a proposé entre 650 MC et 700 MC pour l'enseigne de distribu tion, l'a emporté sur celles de PAI et d'Ardian, également finalistes. Bain Capital valorise la cible entre 8,36 et 9 fois son Ebitda sur les douze derniers mois, celui-ci étant passé de 36 MC en 2008 à 75 MC en 201 2, et a près de 77 MC mi-2013. Tous droits de reproduction réservés Date : 01/11/2013 Pays : FRANCE Page(s) : 34-35 Périodicité : Mensuel Surface : 148 % M Converteam Converteama été cédéen 2011 par LBOFranceet Equistoneà GeneralElectricpour 2,27 MdC.LBO Franceréaliseune multiple prochede 2 et un TRI de 26DZo. Lerepreneuracquiert900Zodu capital, les dirigeantsconserventenviron 10Vodu capital. Converteamest historiquement un spin-off d'Alstom réaliséen 2005 par Equistone,cequi a valorisé l'entreprise à 120 MC.Puis en 2008, recomposition actionnariat à la faveurd'un nouveauLBO: Equi stone s'adjuge 1/3 du capital,LBOFranceun autre tiers, le resterevenant au management.Converteam dont le siège est à Massy(91), fournit dessolutions d'ingénierie de conversiond'énergie. (4/4) - DESK PRESSE Tous droits de reproduction réservés