CR La vallée de l`Ecole
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CR La vallée de l`Ecole
CALM/R&V : Rando du samedi 5 novembre 2011 LA VALLÉE DE L’ÉCOLE (Perthes en Gâtinais / St Sauveur sur École / Pringy) Nous laissons les voitures à Perthes en Gatinais. Après un peu tour autour de l’église de Perthes (origine 12ème siècle), nous partons d’abord à travers champ, puis à travers le bois du petit moulin pour rejoindre l’École et le GR 32. Ce dernier nous mène au Grand Moulin puis longe l’École jusqu’à la Planche (lavoir). Nous continuons un moment sur le GR 32 à travers des champs de moutarde et de colza tardif et bifurquons sur Brinville où nous déjeunons. Nous redescendons sur l’École que nous longeons jusqu’à l’ancien moulin de Montgermont. De là, nous faisons une petite boucle au nord par le château et domaine de Montgermont, son haras et les ruines de Notre Dame de Corbeil... Arrivés à Pringy (lavoir), nous retrouvons l’École et le GR 32 qui nous ramènent à l’ancien moulin de Montgermont. Nous traversons, le bois Seigneur puis le haut de Saint Sauveur/École et retournerons à Perthes à travers champs. Cela fait environ 17 km. Perthes en Gâtinais (Selon la légende, du cri d'effroi "Ah, quelle perte cruelle !" proféré par une mère apprenant que ses trois fils s'étaient entretués). L'existence de bornes dites "des Trois-Frères" appuie cette légende. Autour de l'an mille, une partie des terres de Perthes sont regroupées au sein d'une seigneurie donnée par Henri Ier aux chanoines de Notre-Dame de Melun, qui possèdent également les droits de moyenne et de basse justice. La seigneurie est dévastée lors de la guerre de Cent Ans par les Anglais et les Navarrais, qui ravagent la Brie et le Gâtinais. Du XIIIe siècle à la fin du XIVe siècle, une autre partie des terres de Perthes dépend du fief de Mémorant, avant de passer aux mains des célestins. En 1612, le domaine de Perthes est vendu cinq mille livres au seigneur voisin, Henri Clausse, seigneur de Fleury. Les chanoines se réservent néanmoins une parcelle et continuent à percevoir les dîmes qui leur avaient été accordées par le roi Robert au XIe siècle, si bien qu'en 1790 le chapitre de Melun possède encore à Perthes plusieurs arpents de terre. Parallèlement, Henri Clausse rachète aux célestins les terres attenantes au domaine de Mémorant, à l'exception du château et de la forteresse. De 1612 à 1789, la seigneurie de Perthes appartient aux seigneurs de Fleury, qui créent une école et font creuser sur le territoire un grand nombre de puits communs. En 1740, une épidémie décime les habitants des rues de Melun et de Faronville et, en 1762, un incendie détruit la moitié du village alors couvert en chaume. Lors de la création des districts, en 1790, Perthes-en-Gâtinais devient chef-lieu de canton. Au XIXe siècle, l'activité principale de la commune est l'agriculture. Le vin, les fruits et les légumes de Perthesen-Gâtinais approvisionnent les marchés de Milly, de Melun, de Fontainebleau et de Paris. Le rigoureux hiver de 1879, qui détruit tous les arbres fruitiers, provoque la faillite de nombreux agriculteurs. À la fin du XIXe et au début du XXe siècles, grâce à l'implantation de la ligne de chemin de fer, quelques industries s'installent mais la commune conserve néanmoins un aspect rural. Arrivés à Perthes, nous posons les voitures à des emplacements de stationnement pour tous le long de la grande rue face à la pharmacie du village. Alors que nous chaussons et sommes prêts à partir, voilà le pharmacien qui sort de sa boutique et nous prie de dégager quelques voitures pour faciliter l’arrêt à son commerce bien qu’il possède déjà un emplacement réservé à cet effet. Annie obtempère... Un bon quart d’heure après, nous nous retrouvons autour de l’Église de Perthes. Église St Gervais St Protais : L'église est probablement construite sur un édifice roman plus ancien. La nef voûtée d'ogives est composée de trois travées et flanquée au sud d'un seul bas-côté, au milieu duquel est percée une porte. Le chœur à chevet plat est voûté en étoile. Le clocher, haut de 30 mètres, est reconstruit et rehaussé entre 1714 et 1737. Les éperons en grès, qui consolident l'édifice, sont posés en 1757. En 1970, l'extérieur est entièrement ravalé et les voûtes du porche sont refaites. Puis, nous passons devant une boulangerie aux murs décorés avec goût ... Un chat étonné par le cortège que nous formons nous surveille du haut de son toit... Et un peu plus loin, le "maître lunatique" est dans son jardin mais il , il nous rassure : « le chien est celui de ma femme... » Nous quittons Perthes par les champs pour rejoindre le bois du Petit Moulin où Jean-Paul nous fait « une petite variante »... avant de retrouver le ru du Rebais, un petit affluent de l’École où nous faisons notre première pause... Vallée de l’École et du Rebais : L’École est une petite rivière du Gâtinais qui prend sa source au Vaudoué, au seuil des merveilleux fourrés de Fontainebleau, traverse la petite ville de Milly, puis Courances. Elle reçoit les eaux du Rebais au Petit Moulin. Le Rebais, est un ru caché entre les joncs et sous les feuilles, et sert de limite à cette plaine vaste et silencieuse, appelée plaine de Barbizon, que foulèrent tant de fois Millet et Rousseau, les grands peintres. Ainsi, grossie des eaux du Rebais, la petite École, rivière forestière, avance à flots lents et doux. Les coteaux villageois de Saint Germain couverts de vignes, les toits discrets de Saint Sauveur s'inclinent, pour se mirer mieux au bord de son cours. Pour peu que nous suivions ce dernier à travers ses méandres, au creux du vallon, par Montgermont et Pringy, nous atteignons Ponthierry ; mais là, battue par les moulins, divisée par les vergers, face au bois de Sainte-Assise, non loin du pont, l'Ecole atteint la Seine et s'y jette. Avec elle, ce sont les reflets des eaux vives et les teintes des bois, l'image humble des villages ou hautaine des châteaux, le Gâtinais entier avec son miel, sa terre et ses fleurs, qui semblent aboutir au plus admirable et français des fleuves. Edmond Pilon (extraits) Nous longeons le ru de Rebais jusqu’au Petit moulin, où nous trouvons enfin l’École que nous suivons jusqu’au Grand Moulin puis La Planche, son lavoir, son platane à croire millénaire par sa taille impressionnante, et son petit château. Les « Petit et Grand Moulin » de Perthes : Au Moyen Âge, le village comptait deux moulins : le Petit Moulin et le Grand Moulin qui appartenait aux moines célestins. Concurrencé par les grandes minoteries à vapeur, ces moulins à farine ont fermé au début du XXe siècle. Ce sont aujourd’hui des propriétés privées. Le château de La Planche : Situé le long de la rivière École, ce château possède un parc à la française, une orangerie, un verger et un potager, qui l'apparentent à un manoir. Sa façade en pierre, recouverte d'un crépi ocre, est percée de huit fenêtres et d'une porte agrémentée d'un petit perron accessible par cinq marches. De l'autre côté, une vaste terrasse s'ouvre sur le parc. Nous suivons maintenant le GR 32 tandis que quelques retardataires dégustent un savoureux raisin sur les murs extérieurs du château de la Planche... ... et traversons un petit bois qui abrite « le tombeau de la Dame Blanche »... A la sortie du bois, nous débouchons sur un plateau dominant St Sauveur sur École qui s’est paré des magnifiques couleurs de l’automne. Puis, notre itinéraire bifurque à travers champ de moutarde et de colza tardif que les agriculteurs plantent à l’automne, non pas pour utilisation industrielle, mais comme engrais biologique... Après, le raisin c’est le tour de quelques pommes ... Et nous arrivons à Brinville et son lavoir couvert où nous aurions sorti notre hors-sac, bien à l’abri, si le temps n’avait été de la partie. Nous nous installons donc sur des bancs d’une petite place du calme village pour déjeuner au soleil (si, si...) et faisons la devenue traditionnelle photo du groupe. Toujours suivant le GR32, nous redescendons sur les bords de l’École, que nous longeons jusqu’au Moulin de Montgermont (ou Montlouis) par un romantique petit chemin tapissé de feuilles... L’École à cet endroit se multiplie en petits lacs dont les rives nous offrent toutes les différentes couleurs de cette merveilleuse période de l’année. Tout le groupe décide de faire la boucle par le château de Montgermont et les ruines de Notre Dame de Corbeil... Le château de Montgermont : Le premier château de Montgermont était un manoir fortifié composé d'un corps principal et de deux ailes, ceinturé de fossés et flanqué de sept tours, dont deux seulement subsistent en 1670. Au Moyen Âge, la seigneurie de Montgermont n'appartient pas à la paroisse de Pringy. Elle possède sa propre église, construite au XIIIe siècle au nord-ouest du château. À la fin du XVIIe siècle, celle-ci est entièrement restaurée par Adam de Montgermont. En 1788, Montgermont est réunie à la paroisse de Pringy. En 1789 et 1790, Jean-Armand-Louis de Gontault-Biron confie, à l'architecte Soufflot Le Romain, les travaux destinés à transformer le château et à lui ôter son aspect féodal. L'aile droite, ainsi que deux tours, sont démolies. Le château est également fortement remanié au XIXe siècle, à l'initiative de Aimé de Gontault-Biron. L'aile gauche est entièrement démantelée. Une galerie et un perron en fer à cheval sont construits sur la façade principale. Les écuries de la ferme sont déplacées. À la fin du XIXe siècle, la famille Poulain (le chocolat...) fait ajouter deux ailes en avancée et deux tours d'angle, l'une de forme ronde, l'autre de forme hexagonale. L'ensemble du bâtiment est exemplaire du style néo-Louis XIII. Il est aujourd’hui divisé en plusieurs appartements et habité. La traversée du Parc du château pour rejoindre le haras et les ruines de ND de Corbeil, nous étant interdite, nous le contournons par un petit bout de goudron de la D50 et arrivons à l’entrée du haras où, là aussi, nous ne pouvons normalement pas rentrés... Après quelques très sympathiques et compréhensibles négociations (sans aucun frais...), nous pouvons nous diriger vers les ruines en longeant bien la piste d’entraînement et sans effrayer les chevaux... C’est donc en file indienne et en silence que nous rejoignons à une centaine de mètres plus loin ces fameuses ruines : Ruines de Notre Dame de Corbeil : En 1823, le comte de Gontault-Biron achète à des démolisseurs les ruines de l'église Notre-Dame de Corbeil, pour les faire remonter dans le parc de son château de Montgermont. Ces vestiges comportent une travée de la nef, un encadrement sculpté de fenêtre et l'un des piédroits du portail comprenant une colonne torse et quatre chapiteaux historiés. Nous retrouvons l’École à Pringy et son lavoir installé sur d’anciennes cressonnières, puis la longeons jusqu’à retrouver le Moulin de Montgermont qui referme notre petite boucle, après avoir aperçu à travers branches, de l’autre coté de la rive de l’École, dans le Parc du château de Montgermont, le petit temple d’Amour. Le temple d’Amour : En 1785, la marquise de Gontault-Birault, qui voyage beaucoup, est retenue à Parme par une forte fièvre et ses amis font alors élever ce temple en son honneur. Ils ne nous restent plus qu’à rentrer, direction Perthes en Gatinais par le bois Seigneur (pas de chasse déclarée...) puis par St Sauveur sur l’École, et à travers champs . Quelques pommes, à nouveau à disposition, seront encore ramassées sur le chemin et quelques couleurs de l’automne encore photographiées... avant de rejoindre Perthes. Église Saint Sauveur (XIIIème et XIVème siècle) : De l'édifice primitif, seul subsiste la partie occupée par l'actuelle sacristie. L'église a été reconstruite en style roman à la fin du XIVe siècle. De forme rectangulaire, à chevet carré, l'édifice est composé d'un vaisseau unique. Une chapelle est dédiée à la Vierge. Le portail en grès et les fenêtres sont en plein cintre. Le clocher est une tour à base carrée de 25 mètres de haut percée de fenêtres superposées et couvert en bâtière. La façade principale est ornée d'une rosace en verre de couleur. Jusqu'en 1825, le portail était abrité par un porche sur lequel était gravée la date de 1741, qui correspond à la réfection de l'église et à la restauration de la nef. Perthes en Gatinais : à l’angle de la rue Louis Rodier et de la rue Georges Bouet : un puits couvert du XIIIème siècle. Le cadastre de 1826 signale l'existence d'environ quatre-vingt-dix puits dans la commune. La plupart a été creusé en 1730 sur l'ordre de Jérôme d'Argouges, seigneur de Fleury. Ils sont restés en usage, soit comme puits communaux, soit comme puits particuliers, jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, le docteur Siffre, maire de Perthes, fait construire un château d'eau qui permet de généraliser l'eau courante dans la commune. Ce puits communal est construit comme tous les autres avec de la meulière locale. Il présente la particularité d'être couvert d'un toit de petites tuiles. Quelle belle journée d’automne ! Photos : Bruno, Sébastien et Jean-Paul Textes : Jean-Paul Documentation : internet