Les Ateliers d`écriture

Transcription

Les Ateliers d`écriture
Les Ateliers d’écriture
« Un moyen de se réconcilier avec
l’écrit »
Les conditions:
• Pour qu’une personne en difficulté avec
l’écrit ose écrire, il faut en premier lieu
qu’elle perde toute crainte d’être jugée.
Donc dès le départ, le professeur sera
l’initiateur d’un climat de respect, de non
jugement et de liberté. Il doit établir une
relation de confiance entre les élèves et
lui. Et seulement après cela, pourra
débuter le temps de l’écrit.
Pratique / Déroulement
• 1er temps : « motiver » :
Proposition d’écriture, ouverture, consigne
choisie par le professeur dont l’objectif est de
donner envie d’écrire.
• 2ème temps : « l’écriture ».
Le texte s’écrit seul, mais la dictée à l’adulte
sera proposée à tous ceux qui ont des
difficultés.
• 3ème temps : « la lecture à voix haute »
Chacun est invité à lire son texte à haute voix (si
quelqu’un ne veut pas lire, il ne lit pas. La nondirectivité est de règle.)
• 4ème temps : « les retours sur le texte ». Le
groupe et le professeur sont invités à parler du
texte qu’ils viennent d’entendre (émotion
ressentie, images ou idées que le texte a fait
naître, demandes d’explication...) Attention: les
critiques doivent toujours être constructives.
• 5ème temps : « Le travail du texte »
Ce travail se fera individuellement. Les fautes
d’orthographe et de grammaire seront
explicitées et corrigées, des mots pourront être
proposés et enrichiront le vocabulaire. Mais
jamais d’imposition, toujours des propositions.
(Règle : un texte appartient à son auteur et en
aucun cas l’en déposséder)
Constats de réussite des ateliers d’écriture
On observe :
• une plus grande confiance en soi,
• un plus grand respect de l’autre,
• une amélioration de l’écoute et de l’échange,
• une meilleur maîtrise de l’écrit,
• une progression dans la capacité à donner son
avis et des arguments,
• et pour certain un désir nouveau : celui
d’apprendre et de continuer à progresser pour
lire et écrire.
La simulation globale
« Pédagogie de l’imaginaire »
Les simulations globales, mode
d’emploi.
Francis Yaiche
• « Prenez un lieu, de préférence clos : une
île, un immeuble, un village, un hôtel, etc.
Faites-le investir et décrire par des élèves
qui imagineront en être les habitants...
Utilisez ce lieu-thème comme lieu de vie
pour localiser toutes les activités
d’expression écrite et orale (...). Vous
obtenez ainsi une simulation globale. »
• Le principe en est simple : il s'agit
d'entraîner les élèves dans un univers
différent de celui de la classe, univers que
l'on appelle le lieu-thème, de leur faire
endosser une identité fictive et de les
amener à simuler toutes les fonctions du
langage que ce cadre est susceptible de
requérir. La simulation s'apparente ainsi à
un jeu de rôle "grandeur nature", où l'on
fait paraître comme réel ce qui ne l'est
pas.
Les grandes phases du déroulement d'une simulation
globale standard
• 1) Etablir le lieu et le milieu
• 2) Etablir les identités fictives
• 3) Donner épaisseur et vie au milieu par des
interactions orales
• 4) Donner épaisseur et vie au milieu par la
production de discours oraux préparés
oralement en concertation avec les autres
membres du groupe ou à l'aide de traces écrites
• 5) Faire intervenir des événements et des
incidents
Exemples d'univers pouvant être
créés :
•
•
•
•
•
•
•
•
île(s),
village,
tribu,
quartier d'une ville,
immeuble, résidence, cité, camping,
planète,
vaisseau spatiale
etc
Le rêve
éveillé dirigé
« Le rêve éveillé dirigé »
• La première phase a pour but :
 d’annoncer aux élèves les objectifs recherchés
par l’utilisation d’une telle technique,
 de décrire les différentes phases du rêve éveillé
dirigé
 et surtout de les mettre en condition de relaxation
maximum de façon à ce qu’ils se laissent aller tout
doucement vers un état de semi-conscience et à
s’ouvrir sans autocensure aux différentes idées,
sensations, sentiments, souvenirs que le sujet
pourrait évoquer.
• La deuxième phase consiste à laisser vagabonder
son imaginaire à partir d’un texte ou discours
déclencheur lus oralement, d’images, de "bruits de
fonds" écoutés les yeux fermés, etc. à partir
desquelles les élèves feront part de leurs
impressions. (Temps pendant lequel par exemple
des scribes peuvent noter les mots).
• La troisième phase est une phase d’exploitation de
production. Chacun reprenant progressivement
conscience.
• La phase d’exploitation est une phase pouvant se
mener de différentes manières selon le niveau des
élèves, le sujet d’ écriture, etc.Elle peut se faire par :
 la technique de la constellation de mots,
technique consistant, après extinction de la lumière
et/ou phase de relaxation/présentation de
documents, à disposer un maximum de mots autour
du mot désignant le thème central sans soucis de
logique puis d’exploiter cette constellation.
 par réflexion individuelle (chacun, en reprenant
progressivement conscience, note en vrac toutes les
idées, les mots qui lui viennent à l’esprit)
 en exploitant les mots, des scribes, notés lors de
la seconde phase du rêve.
 etc.
Quelques propositions d’écriture.
• Écrire une série de « Je me souviens », à la manière de
Georges Perec, « Je me souviens », Hachette, 1978.
• Écrire des petits délices à partager à la manière
d’Élisabeth Brami ("Les petits délices à partager" ,
Élisabeth Brami, Philippe Bertrand, Seuil Jeunesse,
1997)
• L’inventeur de titres.(Rodari Gianni, Corvaisier
Laurent, Serres Alain, "Jeux de mots jeux nouveaux",
Rue du monde, 2007)
• Cent histoires pour les enfants (Haddad Hubert, "Le
nouveau magasin d’écriture", Zulma, 2006)
• Les petits carnets d’écriture, Gallimard Éducation
• Etc.