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SEPTEMBRE 2015
N° 191
66, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - PONTARLIER
2,60€
…
RÉSULTATS
FRONTALIERS : LES
D’UNE GRANDE
*Jusqu’au 19/09/2015 - sur le moins cher, hors promos et prix nets
Mensuel d’information du Haut-Doubs
LA FIN DES IDÉES REÇUES ENQUÊTE I.P.S.O.S.
Tout sur leurs revenus, leur logement,
leur épargne, leur retraite,
leurs habitudes de transport…
LE DOSSIER EN PAGES 20 À 28
L’ÉVÉNEMENT
TOURISME
p. 6 et 7
Un été réussi pour
le Haut-Doubs
POLÉMIQUE
p. 5
Familles Rurales
Un “trésor de guerre” et
des salariés mécontents
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Éditorial
Clichés
Que n’a-t-on déjà dit sur les frontaliers ?
Ce serait une catégorie de travailleurs
à part, qui dépensent sans compter grâce
à un pouvoir d’achat plus élevé que la
moyenne, qui n’épargne pas, voire qui
est systématiquement surendetté. Le
frontalier n’aurait aucune vie sociale de
l’autre côté de la frontière, se contentant de faire les allers et retours seul au
volant de sa grosse cylindrée et ignorant toute relation amicale avec ses collègues suisses. Tous ces clichés éculés
qui ont puisé leurs racines sur une petite
minorité de “néo-frontaliers” sans doute
parfois un peu “flambeurs” sont réduits
à néant à la lecture de la très instructive enquête menée directement auprès
des principaux intéressés par le Crédit
Agricole et dont La Presse Pontissalienne
publie en exclusivité la quasi-totalité des
résultats. Pour une fois, on ne parle pas
des frontaliers à leur place, ce sont eux
qui donnent des indications précises sur
leur mode de vie, leur niveau de revenu,
d’épargne, la façon dont ils se logent ou
se déplacent. Cette photographie précise apporte des enseignements approfondis, parfois surprenants : on y apprend
par exemple que les frontaliers sont de
bons épargnants ou que nombre d’entre eux nouent de solides relations
sociales côté suisse. Au-delà de cette
enquête qui également servira de précieux repères à la banque qui est en commanditaire, cette étude a permis de
constater la formidable diversité des
métiers qu’offre la Suisse frontalière, de
Bâle à Genève en passant évidemment
par la frange franc-comtoise de la Suisse
et ce, à tous les niveaux de qualification,
de l’ouvrier recherché pour sa technicité,
au plus pointu des ingénieurs ou au plus
grand spécialiste de la haute finance. Si
la conjoncture helvétique est fortement
soumise aux soubresauts de l’économie
mondiale - on le constate en ce moment
avec les inquiétants soubresauts des
bourses asiatiques - on peut se rassurer
sur l’avenir de l’emploi frontalier en apprenant que d’après tous les baromètres
internationaux, la Suisse est le pays
numéro 1 au monde en matière d’innovation, de recherche et de développement. Avoir un tel voisin apporte tout de
même pour notre région un sacré réconfort alors que côté français, la croissance
est toujours en panne sèche. Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud,
Édouard Choulet, Thomas Comte,
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Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Septembre 2015
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, B. Bade,
C.K.P., Micropolis, A. Quetzalame.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Rugby :
les “Déesses” du
stade s’affichent
Château de Joux :
autre temps,
autre record…
il est vrai qu’avec 60 062 personnes accueillies en
2014, le fort de Joux battait son record de fréquentation depuis 2004, on est loin cependant du record
enregistré en 1995 avec 90 845 visiteurs. Question de
contexte comme le justifie Élisabeth Contejean, la directrice de l’office de tourisme de Pontarlier. “Quand j’ai pris
mes fonctions au début des années 2000, on se situait
encore entre 60 000 et 70 000 visiteurs. Depuis, l’offre de
sites touristiques à visiter s’est considérablement étoffée.”
Conséquence : le loisir nature a peu à peu pris le pas sur
le culturel. Tous les châteaux comtois ont subi ce phénomène de désaffection. Idem pour les grottes. Osselle qui
recevait 86 000 visiteurs en 1991 est passée sous la barre
de 50 000. Inversement, un site comme Dinozoo a vu sa
fréquentation multipliée par 10 en 20 ans. L’offre a évolué
comme les habitudes. Le château de Joux n’est plus le but
de destination privilégié pour les voyages scolaires. Pour
autant, cela ne remet pas en cause la qualité des animations développées au château de Joux où l’on a su s’adapter pour enrayer la perte d’attractivité. S’
Nombre de visiteurs
1992
:
:
1994 :
1995 :
1996 :
1997 :
1998 :
1999 :
2000 :
2001 :
2002 :
2003 :
2004 :
2005 :
2006 :
2007 :
2008 :
2009 :
2010 :
2011 :
2012 :
2013 :
2014 :
1993
60 000
72 743
80 116
90 845
85 997
85 488
84 974
70 770
66 464
65 313
71 806
72 890
60 021
56 187
52 082
52 915
55 643
55 800
55 562
55 119
56 921
55 715
60 062
2015 sera-t-elle encore meilleure que 2014 ?
L
Les rugbygirls ont fait tout une série de photos
pour faire la promotion de ce sport version
féminine (photo Ame Quetzalame Studio).
eur objectif est de démocratiser le rugby féminin, “parce que nous ne
sommes pas assez de filles.
Notre idée est de pouvoir
constituer des équipes et
prétendre à des championnats intéressants, nous
devons donc nous rassembler” résume Vanessa-Jade
Parisot, membre du rugby
féminin. Alors pour mieux se
faire connaître, attirer de nouvelles recrues, donner envie
à des bénévoles de sʼengager, au public de les suivre
et à des partenaires de les
soutenir, les équipes de
rugby féminin du Doubs ont
participé à une série de photos du photographe bisontin
Ame Quetzalame, intitulée
“Sportives et Femmes”. “Le
rugby féminin souffre de ce
manque de moyens à bien
des égards ce qui oblige les
filles à jouer dans des conditions extrêmes… un comble
quand on sait que ce sport
nʼest déjà pas de toute douceur” ajoute Vanessa-Jade
Parisot.
Les équipes Seniors (plus de
18 ans) sont composées de
joueuses de Pontarlier, Besançon et Morteau. La saison
dernière, les filles du rugby
ont pu aligner une équipe à
XV en Fédérale 1 et 2 équipes
à VII, grâce à ces ententes.
Pour les équipes cadettes,
lʼéquipe à VII était composée
de joueuses de Besançon,
Lure et Tavaux et pour les
matchs à XV, elles intégraient
même les joueuses doloises.
“Mais ces ententes rendent
compliqués les entraînements
communs, les déplacements
(il faut se rassembler de tous
ces points pour partir ensemble, arriver ensemble pour
aller jouer de Nancy à
Migennes, de Sélestat à Lyon,
voire à Laon pour les sélections Nord-Est) Avec de petits
effectifs, une blessure peut
coûter un forfait, voire une
bonne place en championnat.”
Pour elles, il est donc important de recruter de nouvelles
joueuses pour toutes les
équipes afin de permettre à
celles qui sont engagées
depuis deux à trois saisons,
voire plus pour les Pontissaliennes, de pratiquer leur sport
dans de bonnes conditions.
Toutes les informations
concernant les entraînements,
les matches ou les résultats
sont à retrouver sur la page
facebook des rugbygirls
https://www.facebook.com/les
obstinees La fibre est opérationnelle à Vaux-et-Chantegrue
a révolution numérique,
c’est dans quelques
semaines à Vaux-etChantegrue avec la mise en service du réseau fibré qui sera
effective à la mi-octobre. 350
prises ont été installées en limite
de propriété. Les usagers qui
jusque-là surfaient sur le web
avec au mieux 5 méga-octets
de débit risquent de s’accrocher au fauteuil en passant sur
une autoroute à 100 mégaoctets. “Hier, on mettait 24 à
36 heures pour télécharger un
film. Demain, ce sera réglé en
quelques minutes”, témoigne
Pascal Lanquetin le 1er adjoint.
Tout est dit. Vaux-etChantegrue qui n’était pas des
mieux pourvus va se retrouver
en pole position départemen-
L
tale. “Les gens s’inquiètent de
savoir si le branchement
implique de faire de gros travaux. On les rassure en leur
expliquant qu’il s’agit juste d’installer une ligne équipée d’un
boîtier. Soit un coût de raccordement d’une centaine d’euros”, indique Guy Voisenet,
commercial à “Doubs la Fibre”
venu présenter aux futurs abonnés l’offre d’opérateurs. En l’occurrence six sociétés. Pour un
coût d’abonnement qui varie
entre 30 et 50 euros selon les
options. Les professionnels
auront droit à une offre plus
musclée donc un peu plus chère
assortie d’une garantie de
remise en route raccourcie. “On
peut dénoncer la campagne de
dénigrement d’Orange qui
La fibre et le
haut débit,
c’est pour
octobre à
Vaux-etChantegrue.
annonce à tout un chacun que
la fibre n’est pas fiable”, assène
Xavier Vionnet. Le maire passablement irrité par ces discours mensongers en profite
pour rappeler l’implication finan-
cière de la communauté de
communes qui participe à hauteur de 10 euros par an et par
habitant pendant 15 ans. Soit
une contribution annuelle de
50 000 euros pour la C.F.D. Les
huit communautés de communes du Doubs qui ont refusé
d’adhérer au syndicat mixte
Doubs très haut Débit doivent
s’en mordre les doigts. La fracture numérique les guette. 4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
POLITIQUE
François Sauvadet
“L’actuelle présidente de la
Région Franche-Comté a joué petits bras”
Avant sa rentrée politique en
Franche-Comté à Gilley le 5
septembre aux côtés de
Nicolas Sarkozy, le chef de file
de la droite et du centre pour
les élections régionales de
décembre prochain livre les
grandes lignes de sa
campagne. Première interview.
a Presse Pontissalienne : Début juillet, vous
aviez choisi Besançon pour faire votre premier déplacement de candidat officiel.
C’était juste un symbole ?
François Sauvadet : C’est plus que cela. J’ai
tenu à venir en premier à Besançon pour
montrer que nous réussirons cette grande
région qui s’étend de la frontière suisse aux
bords de Loire uniquement si on joue
gagnant-gagnant entre les territoires. Bien
sûr il faudra parler du débat entre Besançon et Dijon mais il ne faut pas non plus
que les autres villes de cette future région
ne soient que spectateurs de ce débat. Je
sens beaucoup d’agitation chez les deux
présidents sortants à ce sujet, mais entre
Franche-Comté et Bourgogne, les lois de
l’équilibre ne doivent pas non plus être la
voie de la dispersion. On sait aussi que le
contexte budgétaire sera toujours aussi tendu pour la future région et que les économies annoncées ne seront pas au rendezvous. Tout cela est de l’enfumage. Je serai
le meilleur garant de l’équilibre entre les
deux régions. C’est autre chose que de dire
comme le fait Marie-Guite Dufay qu’elle
veut préserver les intérêts de la FrancheComté.
L
L.P.P. : Quels seront pour vous les dossiers prioritaires de la future région Bourgogne-Franche-Comté ?
F.S. : Je souhaite bien évidemment que nous
travaillions à l’emploi et à l’économie. La
situation locale n’est pas reluisante. Là où
en France on a un taux de disparition
d’entreprises de l’ordre de 0,5 %, en FrancheComté, on est à 2,5 % et en Bourgogne à
4 % On comptera cette année 2 400
défaillances d’entreprises
sur le territoire. Ce n’est pas
normal aujourd’hui que nous
“La
n’ayons engagé que 75 % des
frontière,
fonds européens disponibles
une
au bénéfice de l’innovation,
chance pour avec le risque d’en perdre.
la grande
Région.”
L.P.P. : Vous avez des idées à
émettre à ce sujet ?
F.S. : Si je suis élu président
de cette grande région en
décembre, la première chose que je ferai est la création d’un pôle de stratégie
européenne et ce pôle sera
basé à Besançon. Il aura
vocation à permettre à tous
les acteurs économiques de
leur simplifier l’accès aux
crédits européens. Le délai
d’obtention d’un crédit européen est actuellement de 20
mois. Ce n’est plus possible.
Parallèlement à la création
de ce pôle européen sur
Besançon, nous allons densifier notre présence sur
Bruxelles. L’objectif est que
la Bourgogne-Franche-Com-
François
Sauvadet fait
sa rentrée
politique dans
le Doubs à Gilley aux côtés
de Nicolas
Sarkozy le
5 septembre.
té devienne une terre beaucoup plus attractive. J’ai demandé au député Arnaud Danjean d’animer cette cellule européenne.
L.P.P. : Quelles sont les conditions de la réussite de
cette fusion ?
F.S. : Nous n’avons pas d’autre choix que de
jouer ensemble et nous avons l’obligation
de réussir cette fusion. La Franche-Comté, avec son agriculture, son industrie, ses
230 km de frontière avec la Suisse, est
d’ailleurs une formidable chance pour la
Bourgogne. Il n’y aura pas de match FrancheComté contre Bourgogne pas plus qu’il y
aura un match Besançon-Dijon. Pour que
cette fusion soit une réussite, il faut que
les choses soient efficientes, opérationnelles
et équilibrées. Pour arriver à cet équilibre
entre les territoires, j’ai d’ailleurs demandé à Jean-Louis Fousseret de le rencontrer
comme je l’avais demandé à Alain Millot
l’ancien maire de Dijon (décédé cet été) pour
discuter avec eux des conditions dans lesquelles on pourra organiser les choses au
mieux. Par ailleurs, je ne veux pas qu’il y
ait de territoires oubliés à l’occasion de cette fusion. Dans un autre geste de proximité, j’ai réuni les six présidents de droite et
du centre des Conseils départementaux des
deux régions actuelles. Ma main est également tendue aux deux autres Conseils
départementaux de gauche, la Haute-Saône et la Nièvre. Avec les six Conseils départementaux, nous avons déjà convenu de
travailler régulièrement ensemble sur cette notion de territoires. Il paraît tout de
même étonnant que ces derniers n’aient
même pas été associés aux discussions relatives à la fusion des régions ! Nous organiserons donc une conférence territoriale
régulièrement avec eux. Dans les huit départements de la future région, ils gèrent quand
même un budget global de 3 milliards d’euros,
soit le double du futur budget régional.
L.P.P. : Comment transformer cette réforme que vous
n’avez pas votée en opportunité pour cette future
région qui restera une des plus faibles de France ?
F.S. : Sur le plan géographique, ce sera une
assez grande région mais c’est vrai que du
point de vue du P.I.B., elle sera une des plus
Bio express
François Sauvadet est né le
20 avril 1953 à Dijon, il est
vice-président de l’U.D.I.
Il est président du Conseil
général de la Côte-d’Or
depuis mars 2008.
Le 29 juin 2011, il est
nommé ministre de la
Fonction publique dans le
troisième gouvernement
François Fillon, à la faveur
d’un remaniement qui fait
suite à la désignation de
Christine Lagarde à la tête du
F.M.I.
En juin 2012, il est réélu
député de la Côte-d’Or. Il
participera ensuite à la
création de l’U.D.I. avec JeanLouis Borloo.
Le 21 avril 2015, il déclare
sa candidature à la présidence
du Conseil régional de
Bourgogne-Franche-Comté,
en concurrence avec Alain
Joyandet, qui s'était porté
candidat en décembre 2014.
Il sera finalement retenu au
détriment du sénateur de
Haute-Saône suite à l’accord
national entre l’U.D.I. et les
Républicains.
faibles de France. En même temps, elle
restera la principale région industrielle
de France, il s’agira donc de la faire entrer
dans l’ère du 4.0. Surtout, cette région
sera avec sa qualité de vie une des plus
attractives de France. Nous ferons en
sorte qu’elle devienne un territoire avec
une qualité de vie au service de l’emploi.
Cette région ira des montagnes du Jura
aux bords de Loire avec un panel de paysages extraordinaire et la proximité immédiate des grands axes, des pays comme
l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie et aux
portes de Lyon et de Paris. Nous pourrons faire de cette situation géographique
une vraie chance. Nous redonnerons de
la fierté à cette région.
L.P.P. : Elle en manque de la fierté ?
F.S. : Il faut bien reconnaître que jusqu’à
maintenant l’actuelle présidente de la
Région Franche-Comté a joué petits bras.
Il faut désormais changer de braquet,
redonner de l’allant et de la fierté à cette région. Nous avons des atouts considérables pour pouvoir rayonner à
l’international.
L.P.P. : Vos têtes de liste départementales sont
choisies. Dans la douleur avec les relations toujours compliquées avec vos “amis” Les Républicains ?
F.S. : Les commissions nationales
d’investiture de l’U.D.I. et des Républicains ont désigné ceux qui mèneront le
combat à mes côtés et je m’en réjouis.
Les têtes de listes départementales que
je souhaite voir mener la bataille sont
les suivantes pour les quatre départements francs-comtois : Florence Besancenot dans le Territoire-de-Belfort, Patrick
Genre dans le Doubs, Hélène Pélissard
dans le Jura et Alain Joyandet en Haute-Saône qui a accepté cette responsabilité. Le sujet pour moi, c’est le rassemblement d’un maximum de gens
compétents pour que les choses changent
dans cette région. Je mettrai tout mon
poids afin que tout le monde se sente à
l’aise dans ce rassemblement que je veux
le plus large possible. Il faut me faire
confiance pour que toutes les tensions qui
sont nées ici ou là s’apaisent très vite. Une
page est tournée, une nouvelle s’ouvre.
Maintenant, il faut faire campagne pour
les gens de cette région. C’est ça le changement à apporter.
L.P.P. : Le rassemblement, vous le préconisez jusqu’où ?
F.S. : Si l’U.D.I. ou les Républicains étaient
capables de gagner seuls, ça se saurait
depuis longtemps. C’est pour cela que l’on
a choisi l’union. Je souhaite d’ailleurs que
ce rassemblement aille jusqu’au MoDem.
L’union n’est pas une option quand on a le
F.N. aux trousses. C’est une obligation morale et politique. À partir de la rentrée, nous
sommes en ordre de marche. Je remarque
d’ailleurs que la gauche a beaucoup plus
de travail devant elle pour réussir l’union.
L.P.P. : Votre avis sur l’aéroport de Dole ?
F.S. : Les responsables régionaux ont loupé
le coche en voulant un aéroport sans avions
au motif que le contribuable régional n’avait
pas à payer de subventions pour faire venir
des compagnies low-cost. Si je suis élu, je
soutiendrai bien évidemment l’aéroport de
Dole. Je pose la question à Marie-Guite
Dufay : quelqu’un qui prend le T.G.V., il est
bien subventionné par la Région ? Tout le
monde a payé pour Besançon, Dijon ou Mulhouse et à ce motif-là il ne faudrait pas
accepter de Suisses ou de Parisiens dans
nos trains ? Ce raisonnement est absurde.
Ceci dit, deux aéroports, ce n’est pas tenable.
Il faut maintenir juste une aviation d’affaire
sur Dijon et un aéroport régional sur Dole.
L.P.P. : Quelle sera la marque de fabrique Sauvadet
pour la future région ?
F.S. : Jusqu’à maintenant, le P.S. se contentait de parler aux socialistes. Je veux d’abord
un changement de méthode : que la future Région parle à tous les habitants de ce
territoire, sans gommer les différences mais
en faisant en sorte qu’aucun territoire ne
soit oublié. Nous sortirons d’une région simplement administrée pour entrer dans un
développement stratégique. Propos recueillis par J.-F.H.
PONTARLIER
POLÉMIQUE
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
5
Une prime de 50 euros refusée
Familles rurales du Doubs :
guerre au sujet des salaires
Tension au sein de l’association au sujet des conditions salariales et humaines des employés.
Le syndicat C.G.T. qui a publié les réserves financières de l’association réclame une
augmentation de 10 % pour tous, un 13ème mois, et de l’écoute. La direction répond.
L
“Il n’y a pas de trésor de guerre”
a direction de la fédération Familles
rurales du Doubs dont le siège est
à Besançon répond. “Il nʼy a pas
de trésor de guerre, coupe Gil Grosperrin, directeur adjoint. Nous avons
des fonds propres, de la disponibilité.
Cʼest une lecture de bilan à un instant
T” dit-il. Lʼassociation “pour les valeurs
quʼelle transporte est au plus proche
de ses salariés mais il y a un difficile
équilibre à trouver entre ce que paient
les familles qui ont des enfants dans
les structures, les communes, et les
salaires de nos employés” poursuit la
fédération qui rappelle que la N.A.O.
(négociation annuelle obligatoire) est
en cours de discussion. Le but selon
Familles rurales étant “de ne pas proposer des choses à ras les pâquerettes
mais avec le bon équilibre.”
En accédant à la requête du syndicat,
lʼassociation devrait débourser
600 000 euros supplémentaires par an,
“ce qui aurait impact direct sur les micro-
crèches par exemple. Chacune des
structures devrait supporter 30 000 euros
de plus” a calculé Gil Grosperrin qui
évoque lʼintéressement pour faire gagner
toute lʼéquipe. Quant aux conditions de
travail, la direction réfute les accusations : “Beaucoup de nos salarié(e)s
souhaitent un 80 % pour passer le mercredi avec leur(s) enfant(s).” Sur
lʼabsentéisme qui augmente, la réponse est la suivante : “Nous avons davantage de personnel. Donc plus de chance dʼavoir des arrêts-maladie.” Familles
rurales rappelle quʼelle mettra en place une mutuelle pour ses salariés. Elle
a - déjà - mis sur pied le document
unique pour répondre aux difficultés de
santé du personnel. Ce qui fait dire à
Gil Grosperrin que “Familles rurales
nʼattend pas la C.G.T. pour se préoccuper de ses salariés.” Syndicat et direction se rejoignent - au moins - sur un
point : donner au personnel les moyens
de sʼépanouir. a rentrée scolaire ne concerne
pas seulement élèves et professeurs. 229 salariés de
l’association Familles rurales
du Doubs (dont 140 équivalents temps
plein) reprennent le chemin des écoles,
des crèches ou des multi-accueils de
Métabief, Oye-et-Pallet, Les Fourgs,
Valdahon, Levier… Leur métier : encadrer. Mais à en croire le syndicat C.G.T.,
la plupart des salariés “sont en très
grande souffrance psychologique”
indique Élisabeth Nedelec, déléguée
syndicale à Familles Rurales du Doubs.
La syndicaliste lâche une bombe en
publiant les comptes de la Fédération
du Doubs suite à la tenue de l’assemblée
générale, en juillet. En somme,
l’association aurait un “trésor de guerre”, image le syndicat, mais refuse
d’augmenter ses salariés “dont 81 %
seraient en situation de précarité” toujours selon ce dernier.
Pour rappel, une grève du personnel
s’était déroulée le 15 juin dernier au
rond-point d’Étalans pour faire connaître
le malaise. Une trentaine de salariés
avaient répondu à l’appel. “C’était une
première dans ce domaine d’activité,
déclare Élisabeth Nedelec. Cela montre
le besoin des salariés de s’exprimer, le
L
Le combat des salariés pour un “meilleur traitement”
avait débuté par une grève en juin à Étalans.
Il se poursuit aujourd’hui avec une bataille de chiffres.
désarroi de ce personnel… Beaucoup
ont voulu dénoncer les conditions de
travail difficiles : turn-over du personnel, précarité, temps partiels imposés, manque d’effectif… La rentrée arrive et certains postes ne sont pas pourvus
car des personnes ont démissionné” ditelle, preuves à l’appui.
Lorsque le syndicat a pris connaissance
des excédents financiers de l’association,
il est remonté au créneau. Une première réunion s’est tenue le 17 juillet.
Aucun accord n’a été trouvé. La direction avait proposé une prime de 50 euros
par personne. Trop peu. Conséquence,
les comptes de l’association ont été communiqués après accord avec les salariés grévistes. Selon la C.G.T., la fédération dispose de 233 874 euros
d’excédent (chiffre de 2014), de plus
d’1 million d’euros de réserves, “sans
compter les 717 000 euros dépensés par
la Fédération pour la mise à disposition de personnel du groupement
d’employeurs pour lesquels il nous faudrait plus d’explications” commente la
syndicaliste. Un expert-comptable extérieur a été nommé par le comité
d’entreprise durant l’été.
Pour ses collègues, Élisabeth Nedelec
réclame une augmentation de 10 % des
salaires, un 13ème mois qui vaudrait
mieux qu’une prime d’intéressement
toujours difficile à évaluer, surtout dans
un métier lié au service, la reconnaissance financière des diplômes et 20 %
de personnel en plus sur les sites… La
moindre des choses selon elle. “Je me
bats pour toutes ces femmes. Je me suis
également battue pour que les salariés
n’aient pas à donner le nom de leur
maladie lors d’un arrêt” confie la représentante.
Mi-septembre, la question des salaires
sera une nouvelle fois débattue entre
la direction et les représentants du personnel. E.Ch.
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
BILAN D’UNE SAISON ESTIVALE ENSOLEILLÉE
Depuis le mois de juin, la météo au beau fixe a permis aux professionnels du tourisme de tirer leur épingle du jeu. Après plusieurs années d’activité moyenne due à
un temps capricieux, l’été 2015 restera pour beaucoup d’entre eux dans les annales du tourisme. (photo d’introduction Amanda Mouchet).
G Économie
Bilan de la saison
Un bel été pour le tourisme
Soleil radieux, touristes heureux ! Et professionnels aussi. Ainsi pourrait se
résumer la saison estivale qui touche à sa fin dans le Haut-Doubs avec,
outre la bonne fréquentation, des leçons à tirer pour l’avenir de cet élément important qu’est devenu le tourisme pour le développement local.
L
(C.R.T.) dans le premier bilan vant son analyse sr la typolotiré de cette saison. Impression gie de touristes que connaît son
confirmée par Christian Paillard, établissement : “Les séjours sont
gérant du camping des Fuvettes plus courts qu’il y a dix ans car
au bord du lac Saint-Point : “Rien les gens partent plus souvent et
à voir en effet avec l’été dernier donc étalent leurs congés. Ils
où la météo n’était pas au ren- bougent aussi plus facilement.
dez-vous. Là nous avons bien On ressent aussi une baisse des
travaillé” se réjouit-il poursui- dépenses annexes. Ils font plus
attention, la crise est passée par
là.”
Toujours autant de Français, de
plus en plus de Suisses, le constat
La présence du lac Saint-Point et des activités nautiques est un élément
est le même que celui du C.R.T.,
y compris sur les attentes des
d’attractivité capital en été (crédits photos offices de tourisme
vacanciers : “Il faut proposer des
de Métabief-Malbuisson-Les Fourgs et Pontarlier).
prestations de qualité, des services sur place et beaucoup
d’animations.” Il envisage par d’activités est plus que tout autre gée pour faire du Haut-Doubs ludique de découverte du patriexemple d’ores et déjà de cou- tributaire de la météo et que les une destination globale” confie- moine à La Rivière-Drugeon.”
vrir prochainement la piscine gens sont plus volatiles et atten- t-elle avant de poser le constat Des initiatives appréciées et qui
tistes dans leur du vieillissement de la clientè- répondent aux attentes
et de poursuivre son offre en
consommation de le nécessitant une réaction en d’aujourd’hui tout en étant moins
direction des familles. La clé du
et
de termes d’offres. “Parc aventures, soumises aux aléas climatiques.
développement sur l’ensemble Objectif : loisirs
vacances. D’où évi- V.T.T., activités ludiques sont Et, autre argument à ne pas
du secteur.
séduire demment une évo- autant de moyens d’attirer ici négliger quand il s’agit
Tout en partageant l’optimisme
lution des attentes des familles en proposant été d’investissements publics dans
engrangé ces dernières semaines, les
Élisabeth Contejean, directrice familles. à laquelle il faut comme hiver de quoi distraire le secteur du tourisme, “ces actis’adapter. “Struc- les enfants. On peut citer en vités conviennent autant aux
de l’office de tourisme de PonOrienter l’offre touristique vers les enfants
turellement, une exemple le parcours d’orientation vacanciers qu’à la population
tarlier va plus loin en se projepermettra de convaincre plus de familles de
réflexion indispen- à Vaux-et-Chantegrue et Dru- locale qui peut en profiter égatant déjà vers l’avenir. Bien
sable est déjà enga- geon et dragon, un parcours lement hors saison.” I
consciente que ce domaine
venir en villégiature dans le Haut-Doubs.
a région et sa nature
préservée ont su rester attractives et “l’eau
a agi comme un
aimant sur des visiteurs en quête de fraîcheur, d’activités de
plein air mais aussi de découverte de sites naturels” souligne
le comité régional du tourisme
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
G Bilan
7
Enquête du Comité régional du tourisme
Les professionnels du tourisme ont retrouvé le sourire
Dans sa dernière enquête de conjoncture,
le Comité régional du tourisme indique
que l’été a été bon pour une majorité
de professionnels du tourisme. Il y a
longtemps que cela n’était pas arrivé.
Fréquentation
Plus de touristes dans les structures d’hébergement
u soleil, du soleil et
encore du soleil ! 2015
était l’été idéal pour
découvrir le Haut-
D
Une météo d’exception
Doubs et plus globalement la
Franche-Comté. Rien d’étonnant
donc à ce que la plupart des
structures d’accueil des touristes aient atteint des records
de fréquentation pendant les
mois de juin, juillet et août.
Dans sa dernière enquête de
conjoncture, le Comité régional
du tourisme qui a questionné
les professionnels du secteur
indique que “la fréquentation
touristique progresse pour près
de 50 %” d’entre eux. Ils sont
76 % à être satisfaits de cet été.
Dans le détail, ils sont 19 % à
enregistrer une progression de
leur activité de 10 % et plus.
Pour 31 % des professionnels,
elle croit de 3 à 10 %. “Au final,
pour un professionnel sur deux,
la fréquentation est meilleure
que l’année dernière” indique le
Comité régional du tourisme.
C’est principalement dans des
secteurs comme le Mont d’OrDeux Lacs, et dans les zones de
rivières que le satisfecit est le
plus fort. “Plus de 75 % des professionnels ont vu leur activité
augmenter par rapport à 2014
indique le C.R.T. Sans surprise, les gestionnaires de camping
sont les professionnels qui décla-
rent le plus fréquemment une
progression de la fréquentation :
90 % d’entre eux sont en effet en
hausse par rapport à 2014. parmi les autres structures qui enregistrent une saison positive, il y
a les loisirs de plein air (77 %),
les offices de tourisme (70 %) et
dans une moindre ampleur, les
hôtels (46 % en progression).” I
Nationalité
Les Hollandais, N°1 des touristes étrangers
a hausse de la fréquentation touristique s’est
traduite par une augmentation du nombre de
touristes français d’un côté
(+ 38 %) et étrangers de l’autre
(+ 33 %). Concernant cette secon-
L
de catégorie, le C.R.T. observe plans d’eau. Ils représentent, selon
que la clientèle des Pays-Bas est les campings, plus de la moitié
la première dans la région. “Les des nuitées étrangères” précise
Hollandais représentent 40 % de le C.R.T. Dans les statistiques,
la fréquentation étrangère. Ils les Hollandais sont suivis par
s’installent principalement dans les Allemands (20 %) qui fréles campings et à proximité des quentent différents types
d’hébergement, les Suisses (10 %),
les Belges (10 %) et les Anglais
(10 %).
Il apparaît que les structures
d’accueil ont enregistré globalement une hausse de la clientèle
belge et helvétique cette saison.
Les Suisses ont sans doute profité d’un franc fort par rapport
à l’euro pour venir passer des
vacances moins chères en
Franche-Comté.
Toutefois, la clientèle française
compose toujours la part la plus
importante des touristes en
Franche-Comté. Les professionnels du secteur lui doivent entre
70 et 75 % des nuitées. I
Satisfaction
La durée des
séjours s’est stabilisée
epuis 2010, jamais le taux de satisfaction des professionnels du tourisme n’avait été aussi élevé. Il
est de 76 %, soit un bond de 22
points par rapport à 2014. “Le taux de satisfaction le plus élevé est enregistré chez les
professionnels en zone des lacs et rivières.
Les touristes ont en effet privilégié l’accès
aux points d’eau en particulier durant la
période de canicule” indique le Comité régional du tourisme. Pour la première fois
depuis plusieurs étés, la durée des séjours
tend à se stabiliser, alors qu’elle avait tendance à reculer. Grâce à la météo, certains
touristes ont même choisi de prolonger
leurs vacances. La durée des séjours varie
suivant les structures rappelle le C.R.T.
“Dans l’hôtellerie, la durée du séjour est
D
d’1,5 jour en moyenne. Il s’agit surtout d’une
clientèle de passage. En revanche, la durée
des séjours est de 4 jours dans les campings
avec des différences importantes en fonction des nationalités. Par exemple, les Hollandais restent une semaine alors que les
Allemands restent trois jours.” Ces derniers
font étape en Franche-Comté avant de descendre vers le sud.
Espérons que le pic de fréGrâce à
quentation observé cet été se
une météo confirmera la saison prochaine. Le C.R.T. est confiant. Selon
favorable. cet organisme, le plus difficile est de faire venir les touristes en Franche-Comté au
moins une fois pour leur donner l’envie d’y revenir. I
La plupart des touristes
qui viennent en
Franche-Comté une fois
sont tentés d’y revenir.
8
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
État civil de juillet-août 2015
NAISSANCES
10/07/15 – Mathis de Cédric GERMAIN, paysagiste et de Audrey ROTA, ouvrière.
11/07/15 – Sasha de Vincent FOULHIOUX,
ouvrier et de Ludivine JOLY, aide médicopsychologique.
12/07/15 – Gabin de Sébastien GREFFIER,
professeur des écoles et de Pascale TRIPIER, professeur des écoles.
12/07/15 – Jules de Alain BILLOD, agriculteur et de Anne-Sophie MAILLAND-LAGRÂCE, vétérinaire.
12/07/15 – Amélie de François-Xavier PETIT,
charpentier et de Marie-Blandine BLESS,
assistante de direction.
12/07/15 – Noa de Djilali BENSMAIL, opérateur et de Laurie BRUYERE, conseillère
emploi.
13/07/15 – Oskar de Julien DELORME, charpentier menuisier et de Virginie VIVANT, aide
à domicile.
12/07/15 – Rose de Julien CHAFFIN, opérateur en horlogerie et de Lucie GIRARD,
vendeuse.
13/07/15 – Mahée de David BARTHOD,
régleur programmeur commande numérique
par calculateur et de Laura COLCANAP,
conseillère juridique.
13/07/15 – Mylan de Laurent DELION, ingénieur et de Natacha VERMOT-DESROCHES,
assistante maternelle.
14/07/15 – Diane de Charles GOUZIN, vétérinaire et de Emilie GRANDJEAN, vétérinaire.
15/07/15 – Soan de Anthony HELENA, agent
de sécurité et de Farida HAOUADEG, sans
profession.
14/07/15 – Giullia de Anthony KHELIF, responsable sécurité et de Amandine GENESTIER, employée à domicile.
15/07/15 – Clarisse de Martial BEZ, agriculteur et de Sophie RUFENACHT, sans profession.
17/07/15 – Ezio de Thomas GAGLIARDI,
vendeur et de Amandine AMIOT, opératrice
en horlogerie.
17/07/15 – Antony de Thierry COTTET, horloger et de Sandra CROMBET, agent de propreté.
17/07/15 – Sümbül de Mesut SEN, peintre
en bâtiment et de Ayse COBAN, assistante
maternelle.
18/07/15 – Ras-Noé de Jerrel PLEIN, sans
profession et de Clémence DELNOTT, graveuse.
17/07/15 – Lena de Mickaël ANDREY, peintre
en bâtiment et de Marine DORKELD, prothésiste ongulaire.
18/07/15 – Maël de Florian DELAVENNE,
technicien et de Mélanie AUBRY, commerciale.
20/07/15 – Robin de Laurent LECOMTE, biologiste et de Mélanie MOTTERON, assistante sociale.
20/07/15 – Eugène de Vincent TOURNIER,
agriculteur et de Elsa BESCHET, agent de
voyage.
20/07/15 – Nathan de Stéphane CUBY, ouvrier
en scierie et de Aline TERRAZ, assistante
maternelle.
21/07/15 – Lizi de Julien CHABOD, ouvrier et
de Mélanie MAZZOLENI, conseillère en vente.
21/07/15 – Erhard de Laurant VEAUX, chef
de projet et de Cindy CÔTE-COLISSON,
médecin.
21/07/15 – Malo de David PAQUETTE, ouvrier
polyvalent et de Cathy PERRET, secrétaire
comptable.
21/07/15 – Nisa de Sevki GÔDEK, charpentier et de Bûsra BÔLÛKBASI.
22/07/15 – Kaan de Senol KAYA, polisseur
et de Gülden CELEBI, professeur d’anglais.
21/07/15 – Safa et Maroua de Mustapha
LAMRABET, chef d’entreprise et de Ismahane AZZOUZI, sans profession.
22/07/15 – Noa de Loïc COURTET, ouvrier
de travaux publics et de Virginie GIL, sans
profession.
22/07/15 – Manon de Raphaël GUINCHARD,
contremaître et de Magalie LOUVET, sertisseuse.
22/07/15 – Luka de Victorien FATON, directeur de production et de Audrey ROUSSEL,
secrétaire.
22/07/15 – Liam de Julien POBELLE, auto
entrepreneur et de Mégane VIENNET, enseignante.
22/07/15 – Clémentine de Nicolas BART,
agriculteur et de Aline JOBIN, agricultrice.
23/07/15 – Élias de Bertrand BARBIER, agriculteur et de Amélie DODANE, ingénieur en
environnement.
23/07/15 – Hugo de Jonathan ALBANESE,
ingénieur et de Stéphanie DAUBIE, biologiste.
23/07/15 – Calie de Julien HERSEMEULE,
salarié agricole et de Sophie RIETMANN,
agricultrice.
24/07/15 – Léo de Loïc BONIDAL, barman
et de Lidia FERREIRA REIS, sans profession.
23/07/15 – Marius de Mickaël MONNIN,
technicien et de Manon BOULACHIN, traductrice.
24/07/15 – Zakaria de Abderrzak AMZAITI,
restaurateur et de Fatima MARZOUKI, cuisinière.
25/07/15 – Evolène de Jérémy GENSSE,
responsable sécurité bâtiment et de Virginie GROS, professeur d’éducation physique
et sportive.
25/07/15 – Savannah de Lionel PAGNOT,
responsable magasin et de Sophie BOUTSYHARAT, secrétaire commerciale.
25/07/15 – Imrane de Kamel BOUGUERRA,
horloger et de Marine BERNARD, assistante administrative.
26/07/15 – Kalie de Antoine PETITE, commerçant et de Emmanuelle BOISSIÈRE, professeur des écoles.
27/07/15 – Lysandre de François MARTIN,
gardien de la paix et de Sophie BOURGEOIS,
infirmière.
27/07/15 – Ilyes de Emmanuel PASSARIN,
chef de produit et de Mathilde BOILLOT,
ingénieur.
29/07/15 – Nisa de Gürhan AKCAGLAR,
polisseur et de Pinar YILMAZ, opératrice en
horlogerie.
29/07/15 – Manon de Philippe PARIS, scieur
et de Gaëlle SCUDELLER, aide soignante.
29/07/15 – Axelle de Mathieu DECREUSE,
règleur sur machines à commandes numériques et de Emmanuelle KERFYSER, vendeuse.
29/07/15 – Aloïs de Aurélien HENRIET, garagiste et de Mélanie DENTU, ouvrière.
29/07/15 – Ryan de Jonathan HORN, menuisier et de Cassandra RIVIERE, sans profession.
29/07/15 – Léandre de Arnaud PATOZ, technicien méthodes et de Elise QUERRY, professeur des écoles.
29/07/15 – Lilian de Sylvain GUY, sapeur
pompier de Paris et Alexia ROY, infirmière
soins à domicile.
30/07/15 – Lana de Alexandre BERNARD,
assistant chef de projet et de Elena VAÏSSE, chef de projet en horlogerie.
30/07/15 – Timéo de Victorien MARGUET,
agriculteur et de Amandine COULET, vendeuse.
02 /08/15 – Jonah de Rémi PROUIN, moniteur auto école et de Anne-Sophie SALEIRO, assistante notariale.
31/07/15 – Milan de Matthieu CASSEZ, ingénieur et de Lisa FROMONT, enseignante.
02/08/15 – Loïs de Sébastien LEVÔTRE,
conseiller mission locale et de Pétronille BELLE, conseillère emploi mission locale.
02 /08/15 – Jean-Pierre de Vitor DA COSTA
CASACA, électricien et de Susana LEITE
VIDAL, aide nettoyeuse.
02/08/15 – Maël de David BASSET, concepteur de cuisines et de Sabrina ANDRE, spécialiste en emballage.
02/08/15 – Hamza de Tufan GÖDEK, charpentier et de Betul AVDATEK, sans profession.
02/08/15 – Eloa de Baptiste DESMOUSSEAUX, boulanger et de Pauline PLEWA,
boulangère.
03/08/15 – Margaux de Alexandre LANDRY,
automaticien et de Maïté COLLIN, assistante dentaire.
03/08/15 – Mathias de Nicolas RAFFIN, infirmier et de Kathe HAMRA, aide infirmière.
02/08/15 – Mateo de Adrien MINARY, conducteur de travaux et de Delphine COUPET,
employée commerciale.
04/08/15 – Charlotte de Thibaut DAMERY,
ingénieur et de Bérangère REMILLET, éducatrice.
05/08/15 – Jules de Cyril COLARD, chef de
projet et de Angélique DUFFET, comptable.
05/08/15 – Lucie de Benoît ARNAUD, dessinateur industriel et de Jessica MARTINENGHI, dessinatrice industrielle.
05/08/15 – Tom de Arnaud BRICE, infirmier
et de Katiana GARCIA LOPEZ, infirmière.
06/08/15 – Evan de Anthony POURCELOT,
agriculteur et de Audrey DURANTHON, agent
de production.
06/08/15 – Jean de Etienne MILLET, chef de
chantier et de Sandrine DACLIN, assistante export.
07/08/15 – Salomé de Jean-Jacques COMTE, commercial et de Cécile MARGUET,
comptable.
06/08/15 – Lena de Valentin BLONDEAU,
vendeur et de Marion BOUVET, infirmière.
07/08/15 – Camille de Eric DIDIER, technicien en plasturgie et de Anne-Sophie MYOTTE-DUQUET, sage-femme.
07/08/15 – Anaëlle de Marc CUCHE, magasinier et de Elsa GIRARDOT, vendeuse.
08/08/15 – Célia de Cédric JOURNOT, mécanicien agricole et de Céline LOCATELLI,
employée commerciale.
09/08/15 – Arthur de Nicolas COUTHIER,
charpentier chauffeur et de Alexandra LOYE,
assistante commerciale.
10/08/15 – Nolan de Cyril GUY, cuisiniertraiteur et de Jennifer THÉVOZ, vendeuse.
10/08/15 – Lyna de David BAVEREL, menuisier poseur et de Sophie DROZ-VINCENT,
manipulatrice en électro-radiologie médicale.
11/08/15 – Inès de Hélio DOS SANTOS
PATRICIO, chauffagiste et de Laurine CHARDON, diététicienne.
09/08/15 – Umut de Harun SENOL, ouvrier
en travaux publics et de Nazife CALIS, sans
profession.
11/08/15 – Marcel de Norbert RENAUD,
enseignant et de Aurélie DOLE, responsable
rayon en jardinerie.
11/08/15 – Maissa de Youssef TAHIR, opérateur et de Fatima SABAR, opératrice.
11/08/15 – Tom de Grégory MOREL, chauffeur routier et de Céline VACELET, chef de
produit.
12/08/15 – Audran de Sacha DEVILLAZ,
moniteur de ski et de Cindy BAVEREL, éducateur sportif.
12/08/15 – Elio de Franck SILOUME, chauffeur routier et de Marion FOURNIER, opératrice en horlogerie.
12/08/15 – Karel-Messon de Brunot KOUOTOU, technicien travaux publics et de Adija KOUOTOU CHETFON NZEKET, sans profession.
13/08/15 – Lalie de Ludovic MARGUET, agent
de sécurité et de Marie DILLENSEGER, orthophoniste.
13/08/15 – Sacha de Ghislain JEANNENOT,
électricien et de Morgane PUGET, assistante
administrative.
14/08/15 – Maurice de Maxime FAIVRE, éducateur sportif et de Leonie CHOPARD-LALLIER, pharmacienne.
14/08/15 – Loik de Stéphane ANTONY, aide
monteur et de Nadège PAQUETTE, vendeuse.
14/08/15 – Léo de Cyril CLERC, bûcheron
et de Susie EGROT, serveuse.
14/08/15 – Lauryn de Aurélien BÔLE, informaticien et de Katy DE BASTOS, comptable.
14/08/15 – Lily-Rose de Damien MORACORRAL, technicien de maintenance et de
Nadège CHAPOUTOT, hôtesse de caisse.
16/08/15 – Léo de Florent DUPOUY, programmeur et de Pauline PEREIRA CARVALHEIRO, assistante maternelle.
16/08/15 – Angèle de Marc JACQUOT, agent
assainissement et de Sandra TROUILLOT,
comptable.
17/08/15 – Tilio de Antony BIGEY, boulanger pâtissier et de Aline MERCIER, sagefemme.
17/08/15 – Nathan de Alexandre CLÉMENT,
chef cuisinier et de Aurélie PEROT, aide médico-psychologique.
18/08/15 – Luna de Daniel BERNARDINO
GIL, maçon et de Séverine GOBEAUX, opératrice.
19/08/15 – Lucas de Fabien LAGER, conducteur d’engins et de Delphine JACQUES,
assistante sociale.
19/08/15 – Ewen de Nicolas GRANDJEAN,
conducteur de trains et de Solène PENGLAOU, auxiliaire de puériculture.
20/08/15 – Apolline de Romain DHOTE, agriculteur et de Charline VERNEREY, infirmière pédiatrie.
20/08/15 – Lily de Antoine VERNEREY, agriculteur et de Maryline MOREL, professeur
des écoles.
21/08/15 – Alycia de Jonathan DE SOLA,
assainisseur et de Sophie LEHMANN, secrétaire comptable.
23/08/15 – Enzo de Brice MAZZOLENI, chauffeur de pelle et de Justine VIREY, factrice.
23/08/15 – Germain de Rémi VAUCHY, charpentier et de Amandine CARON, enseignante.
23/08/15 – Lina de Fabien QUERRY, plombier et de Sophie ROGNON, infirmière.
25/08/15 – Léandre de Gérald FLENET, paysagiste et de Elodie PARENT, opticienne.
25/08/15 – Anna de Samuel DROZ-BARTHOLET, agent location véhicules et de Véronique BENEGA, agent des services hospitaliers.
25/08/15 – Ethan de Bastien MARCEAU,
gérant d’entreprise et Chloé LAVAL, vendeuse.
25/08/15 – Louis de Julien DELGRANDE,
technicien électroménager et de Anne-Cécile BAGUE, assistante logistique.
25/08/15 – Hamza de Kursat OZEN, ouvrier
et de Melike KARADAG, sans profession.
25/08/15 – Clémence de Bastien BŒUF,
ouvrier et de Manon MARTIN, secrétaire
médicale.
26/08/15 – Aaron de Dylan BRUTILLOT, cariste et de Sonia VIEILLE, vendeuse.
25/08/15 – Ambre de Vincent GILLIOT, magasinier et de Sabrina GIRARD, professeur des
écoles.
27/08/15 – Sacha de Aurélien BOUILLER,
enseignant et de Sophie BRESCIANI, attachée territoriale.
27/08/15 – Melissa de Dino HABIBIC, automaticien et de Emina COLAKOVIC, sans
profession.
27/08/15 – Gabriel de Maxime SAPOLIN,
menuisier et de Anne-Sophie GUILLEMIN,
aide-soignante.
27/08/15 – Andrea de Loïc MOREL-JEAN,
couvreur et de Jeanne-France FOURNERET,
personnel d’éducation.
28/08/15 – Gabin de Fabien BALLESTEROS,
conducteur poids lourds et de Sandrine
MAITRE, aide-soignante.
MARIAGES
25/07/15 – Aurélien MALARTRE, employé
poissonnier et Aurélie SAULNIER, nourrice
agréée.
08/08/15 – Guillaume MAGNIN, saisonnier
et Mélanie BALSALOBRE, agent immobilier.
08/08/18 – Jérémie FERREUX, conducteur
de travaux dans les travaux publics et Maud
LANDRY, secrétaire médicale.
08/08/15 – Samuel LEBLANC, charpentier
et Amanda NICCOLI, opératrice spiraux.
14/08/15 – Mickaël BENETRUY, chef d’équipe
et Pauline VIPREY, infirmière.
22/08/15 – Alexandre COLIN, agent de maintenance et Sophie PIÉTRI, conductrice de
machine.
DÉCÈS
13/07/15 – René DESCOURVIÈRES, 90 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Colette GUYOT.
13/07/15 – Jean LAITHIER, 69 ans, retraité,
domicilié à Chaffois (Doubs), célibataire.
15/07/15 – Daniel VOINET, 94 ans, retraité,
domicilié à Landresse (Doubs), veuf de Marie
MERCIER.
16/07/15 6 Marie CARREZ, 80 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de
Marcel BOLE-DU-CHÔMONT.
18/07/15 – Marguerite ORSAT, 90 ans, retraitée, domiciliée à Valdahon (Doubs) veuve de
Victor BESSOT.
18/07/15 – Fortunato BOSCHELE, 94 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux
de Marie-Thérèse ARDIET.
17/07/15 – Thérèse GAIFFE, 86 ans, retraitée, domiciliée à Montlebon (Doubs) veuve
de Jean TSCHIRKY.
20/07/15 – René BULLE, 68 ans, retraité,
domicilié à Septfontaine (Doubs) célibataire.
20/07/15 – Charles BOUHELIER, 71 ans,
retraité, domicilié à Orchamps-Vennes (Doubs)
partenaire de Michelle ROUSSELET.
21/07/15 – Danielle RUFFET, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve
de René VAGNE.
21/07/15 – Jean-Claude HESSAS, 67 ans,
retraité, domicilié à Maîche (Doubs) époux
de Françoise GUILLEMIN.
24/07/15 – Andrée TROUTET, 87 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve
de Roger GUIDEVAUX.
26/07/15 – Georges MULLER, 71 ans, retraité, domicilié à Longcochon (Jura), époux de
Michèle PEIGNE.
02/08/15 – Michel PUGIN, 74 ans, retraité,
domicilié à Grand Combe Châteleu (Doubs).
03/08/15 – Khadra HEMSAS, 81 ans, sans
profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Bouselah ABBAZ.
03/08/15 – Lucien FILET, 87 ans, retraité,
domicilié à Hauterive-la-Fresse (Doubs),
époux de Marie-Thérèse VERMOT-DESROCHES.
06/08/15 – Marie-Ange MELET, 65 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura), veuve
de Georges SERRETTE.
07/08/15 – Jeannine FRELET, 67 ans, retraitée, domiciliée à La Cluse et Mijoux (Doubs),
épouse de Jean-François NICOD.
06/08/15 – Renée SOTTAS, 55 ans, horlogère, domiciliée à « Le Petit-Paris » Chasnans, épouse de Claude BOILLOT.
07/08/15 – Maurice GIRARD, 92 ans, retraité, domicilié à Oye-et-Pallet (Doubs), veuf
de Madeleine PAGNIER.
08 /08/15 – Natalia GUIZZON, 84 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), veuve de
Gabriel BON.
09/08/15 – Pascal GUILLEMIN, 52 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs),
célibataire.
10/08/15 – André JEANNIN, 53 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs),
célibataire.
12/08/15 – Hocine ALIOUÈCHE, 78 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
épouse de Aziza KHELILI .
12/08/15 – Charlotte VOIDEY, 82 ans, retraitée, domiciliée à Hautepierre-Le-Châtelet
(Doubs), veuve de Ulysse RENAUD .
17/08/15 – Maurice PASTEUR, 84 ans, retraité, domicilié à Chaffois (Doubs), époux de
Noëlle MUNEROT.
17/08/15 – Simone POURCELOT, 75 ans,
retraitée, domiciliée à Avoudrey (Doubs),
veuve de Jean DHOTE.
19/08/15 – Marie ROGNON, 98 ans, retraitée, domiciliée à Epenoy (Doubs), veuve de
Marc SANCEY.
21/08/15 – Annie BICHET, 60 ans, accompagnatrice scolaire, domiciliée à Bugny
(Doubs), épouse de Serge DROZ-BARTHOLET.
20/08/15 – Jean-Claude VANNOD, 73 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf
de Nicole POULET.
20/08/15 – Roland PAILLARD, 82 ans, retraité directeur de banque, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Simone COCHET.
23/08/15 – Jean BINÉTRUY, 89 ans, retraité, domicilié à Villers-sous-Chalamont (Doubs),
époux de Claude JEANNIN.
22/08/15 – Stéphane COURTOIS, 44 ans,
ouvrier de scierie, domicilié à Frasne (Doubs),
époux de Stéphanie GALLIAT-ANNAERT.
22/08/15 – Pierre ROYET, 95 ans, retraité,
domicilié à Oye-et-Pallet (Doubs), veuf de
Gabrielle MARADAN.
24/08/15 – Christian SMOJVER, 58 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs)
célibataire.
24/08/15 – Alain BRENET, 48 ans, douanier,
domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
25/08/15 – Violette BÉNIER, 85 ans, retraitée, domiciliée à Reculfoz (Doubs), épouse
de Raymond ARDIET.
27/08/15 – Raymonde VIPREY, 84 ans, retraitée, domiciliée à Le Russey (Doubs), épouse de Henri DROMARD.
27/08/15 – Jeanne FORNAGE, 86 ans, retraitée, domiciliée à Malbuisson (Doubs), veuve de Joseph JEANPETIT.
27/08/15 – Marie-Thérèse POINTURIER, 82
ans, retraitée, domiciliée à Septfontaines
(Doubs), veuve de Alphonse JEANPETIT.
30/08/15 – Simone BONJOUR, 75 ans, retraitée, domiciliée à Chaux-Neuve (Doubs),
épouse de Jean VAUTHIER.
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
ÉLEVAGE
Gastro-entérologue
Opération séduction
Le docteur Janin-Manificat Le Grand Cours à l’épreuve
Le traditionnel
pose le stéthoscope
du cheval comtois
concours “modèle et
L’heure de la retraite a sonné pour ce praticien de 65 ans qui a
exercé en libéral et à l’hôpital. Installé à Besançon, il gardera un
bon souvenir du Haut-Doubs, de ses paysages et ses habitants.
ressan d’origine, Raoul
Janin-Manificat est venu
à Pontarlier en 1979 après
son internat effectué à l’hôpital
de Besançon. “Je préférais vivre
et travailler dans une petite ville”, justifie ce spécialiste en gastro-entérologie qui exerce
d’abord en libéral. En 1982, il
débute sa carrière de praticien
hospitalier à temps partiel au
service de médecine long séjour
dont on lui confie rapidement
la responsabilité.
Les journées de travail sont
bien remplies. Il profite de ses
loisirs pour parcourir le HautDoubs à pied ou en vélo. En
2005, il exerce toujours à temps
partiel au service endoscopie
digestive. “J’ai pris la direction
de ce service en 2007 après le
départ du docteur Sauvageot”,
observe celui qui passe alors
sur un poste à temps plein et
met un terme à sa carrière libérale.
En 36 ans de métier, il a connu
forcément les transformations
de l’hôpital et l’évolution de sa
spécialité. La combinaison abou-
B
Le docteur
JaninManificat
arrête sans
regret avec
l’envie de
profiter
pleinement
de sa retraite.
tissant à l’amélioration des
conditions de travail pour le
médecin et des chances de guérison pour le patient. “J’avais
une activité intéressante avec
un pôle technique en endoscopie digestive et un pôle plus clinique en long séjour”, note Raoul
Janin-Manificat qui appréciait
aussi cette approche plus humaniste dans la prise en charge
des personnes âgées. Comme
s’il regrettait peut-être cette
orientation très technique, certes
plus efficace mais qui semble
prendre l’ascendant sur le relationnel.
Avec l’extension de la zone de
recrutement aux portes du Jura
voisin, le gastro-entérologue ne
s’inquiète pas pour l’activité du
service qui s’en trouve confortée. Ce qui ne l’empêche pas de
n’éprouver aucun regret à l’idée
de profiter d’une retraite bien
méritée. I
allures” de la section
pontissalienne du
syndicat du cheval
comtois s’est tenu le
21 août au centre-ville.
président. L’ambiance donnait statique et dynamique. C’est à
un avant-goût du prochain se moment-là que les membres
super-comice qui se déroulera du jury annoncent le verdict.
le 24 octobre dans la capitale “De la souplesse dans les dépladu Haut-Doubs. Le comice des cements”, “une pouliche qui
comices où le cheval comtois engage beaucoup au pas”, “de
aura toute sa place.
l’harmonie dans les formes.”
Pour l’heure, 150 juments avec Les commentaires fusent.
ou sans poulains foulaient de L’enjeu est d’importance. Les
e soleil et le public s’étaient leurs larges sabots le plus grand meilleures sont en effet qualidonné rendez-vous pour jardin public de la ville. “On fiées pour la finale nationale
admirer quelques-uns des distingue une dizaine de caté- de la race programmée au staplus beaux chevaux comtois de gories.” Après présentation indi- de des Tuileries de Maîche les
la région pontissalienne. “C’est viduelle devant le jury, chaque 18 et 19 septembre. Joël Parent
la plus grosse section locale du section est rassemblée pour une est plutôt satisfait de l’édition
Doubs”, signale Joël Parent son présentation collective en mode 2015. “Avec 80 éleveurs qui ont
fait le déplacement, on a toujours autant de participants.
C’est peut-être dû au fait que
le cours de la viande est plutôt
haut.” Réaliste, le président
n’élude pas le fait que la bonne santé de la filière repose
avant tout sur ses débouchés
en viande chevaline. Ce
concours a connu un nouvel
élan depuis qu’il a quitté
l’espace Pourny pour venir
s’installer au Grand Cours.
“Avant, tout se passait entre
professionnels
alors
qu’aujourd’hui on touche un
tout autre public”, observe Joël
“Ce déménagement au Grand Cours nous a permis de
Parent, ravi de ce coup de pub
toucher un tout autre public”, note Joël Parent, le
qui donne un tout autre éclat
président de la section pontissalienne du Cheval comtois. au cheval de trait. I
L
9
10
PONTARLIER
PATRIMOINE
Périmètre de protection
Maison Chevalier :
pas touche à l’enveloppe du bâtiment
La démolition de ce bâtiment est conditionnée à la décision de l’architecte des bâtiments de
France (A.B.F.) Hubert Mercier qui tient à la préservation de l’enveloppe extérieure. Explications.
il est un dossier qui
empoisonne la mandature Genre, c’est
bien celui de cette propriété acquise 900 000 euros en
2004 par la commune pour éviter qu’un promoteur ne s’en
empare. Personne à l’époque
n’avait contesté cette décision
qui n’était pas fléchée sur une
S’
destination précise. Rien n’a
changé onze ans plus tard.
L’option d’une médiathèque est
toujours privilégiée par Patrick
Genre qui justifie le retard à
passer à l’acte par la difficulté
à mobiliser les autres communes
du Grand Pontarlier invitées à
participer au financement de ce
projet structurant.
L’état du bâtiment se dégradant tion d’une piscine intercommude plus en plus, décision est pri- nale repoussant ainsi la médiase de le raser en conservant thèque de quelques années supnéanmoins l’ancien jardin. Cet- plémentaires. Au point que
te perspective donne lieu en beaucoup se demandent aujourdécembre 2014 à l’ouverture d’hui si ce projet verra le jour.
d’un crédit de 200 000 euros lors La démolition est assujettie à
du vote du budget 2015. Entre- l’avis du Service Territorial de
temps, les élus du Grand Pon- l’Architecture et du Patrimoitarlier ont privilégié la réalisa- ne. Car la maison Chevalier
bénéficie d’une certaine protection. Cette propriété fait partie de l’histoire pontissalienne.
Ce collège construit à
l’emplacement de l’ancien château est racheté en 1666 pour
devenir le couvent des Bernardines. À la Révolution, il est vendu à des particuliers qui transforment les locaux en
appartements et en boutiques.
Pour autant, ce bâtiment a-t-il
de la valeur ? “Il n’est ni inscrit,
ni classé. Par contre, c’est un édifice repéré à l’inventaire général du patrimoine culturel. Il
figure dans la base Mérimée”,
indique Hubert Mercier, architecte des bâtiments de France.
Il se situe également dans le
périmètre de protection des
monuments historiques du
centre-ville que sont l’église
Saint-Bénigne, la chapelle des
Annonciades et la Porte SaintPierre.
Dans ce cadre-là, toutes les
demandes de travaux sont étudiées par l’architecte des Bâtiments de France qui formule un
avis simple ou conforme. La
nuance est de taille. En cas d’avis
simple, l’autorité qui accorde
L’option d’une démolition complète de la propriété n’est plus à l’ordre du jour.
AMÉNAGEMENT
‘ ‘
Le ChifFre
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
96,7 %
C
e score quasi soviétique
est celui de la satisfaction des responsables
de campings en Franche-Comté suite à cet été particulièrement favorable au tourisme (voir nos articles
pages 6 et 7). Ils sont
donc 96,7 % à avoir
un avis positif sur
leur activité esti-
l’autorisation n’est
pas liée par l’avis
de l’A.B.F. L’avis
conforme,
en
Édifice
revanche,
est
repéré à
d’application immél’inventaire diate. L’autorité ne
peut s’en affranchir
du
que par un recours
patrimoine devant le préfet de
Région.
“Pour
culturel.
l’instant, je n’ai reçu
aucune autorisation de travaux, ni de permis de
démolition”, précise Hubert Mercier qui estime que la maison
Chevalier de par sa volumétrie
et son histoire marque l’espace
urbain pontissalien.
S’il admet que l’intérieur est fortement dégradé, il semble assez
vale. Sans doute du
jamais vu. La plupart des hôteliers affichent également le
sourire avec 75 % d’opinions
favorables suite à cet été particulièrement ensoleillé. En
juillet, les températures
moyennes maximales ont
atteint 29,4 °C, c’est 4,1 °C
de plus que pour un mois de
juillet normal. Avec plus de
300 heures d’ensoleillement
et près de 50 % de précipitations en moins. G
partisan pour préserver
l’enveloppe extérieure. “On
n’arrivera jamais à reconstruire un tel bâtiment. Les volumes
extérieurs devraient être conservés, c’est-à-dire façades et toitures. Ils présentent un grand
intérêt tant ils s’inscrivent dans
le paysage urbain de la ville.
Pour l’intérieur, déjà fortement
dégradé, il offre de nombreuses
possibilités de réhabilitation ou
de reconversion.”
Si une démolition est envisagée,
elle devrait donc être conditionnée par un avis conforme,
accord de l’architecte des Bâtiments de France. Décidément,
la maison Chevalier défend
vaillamment sa peau. I
F.C.
“On va refaire une
étude plus précise”
L
e maire de Pontarlier a pris en connaissance des préconisations de lʼA.B.F. “Au départ, on pensait tout démolir. On sait que
ce nʼest plus possible. Il faudra préserver une partie des façades
côté rue et côté jardin. On va donc refaire une étude plus précise
qui prenne en compte ces préconisations.” Il confirme que lʼaffectation
des locaux avec lʼoption médiathèque nʼa pas changé. I
Nid-de-poule des Jeantets
La sécurité routière en question sur la route du Larmont
Depuis plusieurs mois, les automobilistes qui
descendent le Larmont se déportent à gauche pour
éviter un important nid-de-poule au lieu-dit “Les
Jeantets”. Il s’étend sur la moitié de la route
communale très fréquentée par les frontaliers, alors
qu’elle n’est pas faite pour supporter un tel trafic.
a route du Larmont est
défoncée sur une dizaine
de mètres à hauteur des
Jeantets. Le nid-de-poule géant
qui s’étend sur la moitié de la
voie oblige les automobilistes
qui descendent à serrer à gauche.
Sans doute s’accommoderaientils plus facilement de la déformation de la chaussée à cet
endroit si la route communale
n’était pas aussi fréquentée. Car
il n’y a pas que les cyclistes et
les promeneurs motorisés qui
empruntent ce chemin pour monter jusqu’au Gounefay. En fin
d’après-midi, à partir de 16 h 30,
c’est un défilé interminable de
voitures qui s’engouffrent dans
la descente. La plupart sont des
frontaliers en provenance du
L
Val-de-Travers. Pour éviter d’être
pris dans le bouchon quotidien
de La Cluse-et-Mijoux, ils passent par le Larmont. Pressés de
rentrer chez eux, ils roulent souvent trop vite, au-delà de la vitesse autorisée limitée à 40 km/h
à cet endroit. “C’est la même chose tous les soirs. Il
y a déjà eu des acci“Je crains dents qui jusque-là
n’ont été que matéque les
riels” observe Yves
Louvrier le maire
gens
de La Cluse-etroulent
Mijoux où se trouplus vite.” ve le hameau des
Jeantets. Le dernier
comptage indique
que 250 véhicules
seulement circulent
ici, un chiffre qui semble en dessous de la réalité.
Toujours est-il que ce nid-depoule dérange beaucoup
d’usagers qui l’évitent depuis
l’hiver dernier, et pas seulement
les automobilistes. “C’est dangereux. Lorsque je monte à vélo
et que les voitures arrivent en
face et à gauche, je ne me sens
pas en sécurité” remarque JeanMarc, un vététiste habitué des
lieux.
Qu’ils se rassurent, la mairie de
La Cluse-et-Mijoux qui est le
bureau des plaintes va effectuer
prochainement les travaux pour
remettre la chaussée en état.
“Le marché a été attribué. Les
travaux seront faits avant le Tour
du Doubs du 13 septembre”
annonce Yves Louvrier qui sait,
par expérience, qu’il s’exposera
à d’autres plaintes une fois le Depuis plusieurs mois, les automobilistes qui descendent le Larmont serrent à gauche
chantier réalisé. “Quand la rou- pour éviter le nid-de-poule.
te est en mauvais état, les gens
se plaignent. Une fois qu’elle est nous avons fait des travaux sur bilistes à lever le pied sur redoute le maire qui appelle les
refaite, ils se plaignent encore la route des Reculées.” Le nid- quelques mètres. “En rénovant automobilistes à faire preuve de
car les voitures roulent trop vite. de-poule des Jeantets a au moins la route, je crains qu’on accen- prudence et de civisme. I
C’est ce qui s’est passé quand le mérite d’obliger les automo- tue le problème de la vitesse”
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12
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
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L’ombre d’André Cuinet plane sur l’engagement de ces
élus qui ont débuté leur carrière pontissalienne en figurant sur la liste de l’ancien
maire de Doubs. Lequel
l’avait emporté haut la main
à Pontarlier face au socialiste Yves Lagier en 1995.
“Les municipales avaient été
décalées en juin à cause des
présidentielles de mai 1995
marquées par la victoire de
Jacques Chirac”, rappelle
Gaston Droz-Vincent. Ce
dernier alors cadre chez
Cofreco choisit de s’engager
en douceur, avant tout pour
apprendre les rouages de la
gestion communale. “Quand
on prend des responsabili“On ne vit
tés, il faut assumer. Je n’étais
pas une
pas encore assez disponible
pour m’investir sur de gros
telle
dossiers”, poursuit celui qui
aventure
restera conseiller municipal
en 1999 quand Patrick Gensans un
re devient maire à la place
bon
chef.”
d’André Cuinet démissionnaire. Il prend du galon deux
ans plus tard et se retrouve adjoint en charge de la voirie, des espaces
verts, de la circulation, du fleurissement
et de l’eau, sans oublier le Centre Technique Municipal. “C’est un poste très exposé car il a trait au visuel des Pontissaliens.
On reçoit beaucoup de courriers, rarement
des félicitations…” Le chemin parcouru,
il le mesure par exemple sur l’optimisation
du réseau d’eau dont le rendement a été
grandement amélioré avec la pose des
détecteurs de fuite. En moins de 10 ans,
la consommation était passée de 6 000 à
4 000 m3 par jour. Depuis 2007, il a aussi
récupéré la gestion de la forêt communale. Avec 1 050 hectares de forêt soumise,
Pontarlier est de loin la plus grosse commune forestière du Doubs en résineux.
Dans les faits marquants de ces mandatures, il retient la mise en place de
l’intercommunalité, les grands travaux du
centre-ville… “Au final, cela restera une
très belle expérience humaine. On apprend
la manière de monter un projet. On découvre
le temps des dossiers qui s’avère encore
beaucoup trop long à mon goût. Les procédures ne sont pas assez simplifiées.”
Marie-Claude Masson a également
répondu à l’invitation d’André Cuinet. “Je
me suis retrouvée 9ème adjoint, chargée de
l’enseignement.” Juste derrière Patrick
Genre alors 8ème adjoint chargé des sports
et des relations publiques. Aux élections
de 2001, la voilà propulsée 1ère adjointe
tout en conservant la main sur
l’enseignement. “En 20 ans, le champ de
compétences des collectivités s’est beaucoup élargi”, constate celle qui intervient
aussi au niveau des centres aérés et dans
la politique de la ville. Le travail ne l’effraie
pas, ni les responsabilités. “C’est nécessaire de capitaliser plusieurs compétences
si l’on veut être actif. Cela implique aussi
une disponibilité de tous les instants”,
confie-t-elle. Elle ne conçoit pas qu’un élu
puisse se résigner à un rôle de spectateur.
La proximité reste essentielle pour un élu.
“Quand on s’est engagé sur cette voie, c’est
difficile de changer. Inversement, nos fonctions nous permettent de rencontrer des
gens formidables. C’est une ouverture très
enrichissante sur le plan personnel. On
partage aussi de beaux échanges avec des
collègues même si on n’est pas toujours
d’accord. On ne vit pas une telle aventure
sans un bon chef et de bons partenaires.
Je pense à Patrick Genre et Jean Turberg
qui a toujours su se montrer de bon conseil.”
Au rayon des regrets, elle déplore parfois
les moyens qui ne suivent pas pour concrétiser de beaux projets, de belles idées. Une
certaine frustration. “En 20 ans, le plus
que j’ai appris, c’est l’humilité. On reçoit
des gens en sollicitation sans pouvoir toujours dire oui ou les aider comme on le souhaiterait. Quand on est élu, on n’a pas toujours de baguette magique.” Et si c’était à
refaire ? “Plutôt deux fois qu’une”, rétorque
celle qui garde aussi en mémoire des souvenirs plus tristes marqués par les drames
de la vie quotidienne qu’elle a dû gérer
lors des astreintes. “Pour s’impliquer sans
compter dans la ville municipale, il faut
aimer sa ville et les Pontissaliens.”
Daniel Defrasne est entré par la petite porte au cénacle pontissalien en tant
que simple conseiller. Avec l’élection de
Patrick Genre au poste suprême, lui qui
avait été président de l’O.M.S. se retrouve assez logiquement conseiller délégué
aux sports. Son champ d’action s’étoffe de
mandat en mandat. En 2007, il s’occupe
toujours des sports avec l’urbanisme et le
matériel roulant sans oublier l’économie
au niveau intercommunal. Les temps forts
sont nombreux : Tour de l’Avenir, deux
étapes du Tour de France, premier (et dernier) festival du sport. Bien sûr, il y aura
toujours l’épisode des J.O. de Turin avec
la victoire de son fils Vincent et le retour
triomphal à Pontarlier. Le pire survint
quelque mois plus tard avec l’incendie des
casernes en juillet 2006. Quand on lui
demande si 20 ans, ce n’est pas trop long,
il répond : “Si j’avais ressenti la moindre
lassitude, je ne serais plus là. En étant élu
sur plusieurs mandats, on peut accompagner les projets du début jusqu’à la fin.”
Et l’adjoint de citer l’Espace Pourny, les
travaux du centre-ville, le nouveau P.L.U.,
la zone d’activité du Crêt de Dale…
En parallèle de ce parcours, il n’élude pas
l’échec de sa candidature aux cantonales
de 2007. “On a eu la chance de bénéficier
en 20 ans d’un contexte socio-économique
assez favorable” dit-il. De Patrick Genre,
il estime qu’il a su rester à l’écoute des
gens avec le défaut de cette qualité. “Je
regrette juste l’absence d’un représentant
local au niveau national”, en faisant allusion au refus du maire de briguer la députation. Aujourd’hui en charge de la mise
en place du S.C.O.T. (schéma de cohérence territoriale) et des relations avec les
bailleurs sociaux, il reste très confiant
dans le règlement de la problématique du
logement à Pontarlier. “On va trouver des
solutions avec les nouveaux projets immobiliers qui vont se concrétiser à plus ou
moins long terme.” F.C.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
M.J.C. DES CAPUCINS
Réunion associative le 21 novembre
Une rentrée
solidaire et utile
Le nouveau catalogue des activités de la
M.J.C. des Capucins est toujours aussi
étoffé. Au rayon nouveautés : le réseau
d’aide à la vie associative et des cours
d’alphabétisation.
n estime qu’il existe en
France 1,3 million
d’associations. C’est dire
l’importance que représente cette forme d’organisation
dans notre société. Selon la loi
du 1er juillet 1901, “l’association
est la convention par laquelle
deux ou plusieurs personnes
mettent en commun d’une façon
permanente leurs connaissances
ou leur activité dans un but
autre que de partager des bénéfices. Elle est régie quant à sa
validité par les principes généraux du droit applicable aux
contrats et obligations.” Cette
définition assez succincte laisse une grande liberté de composition. Si les choses semblent
assez simples dans le cadre du
bénévolat à petite échelle, la
situation peut vite s’avérer plus
compliquée avec des salariés,
des produits ou des services
marchands. L’association
masque parfois une activité
O
commerciale.
Quels sont les recours possibles
quand surviennent des problèmes relationnels, financiers ?
D’où l’intérêt de se renseigner
avant
de
passer
à
Les cours d’alphabétisation s’adressent aux personnes qui souhaitent acquérir les
l’enregistrement en sous-prérudiments de français pour avoir une certaine autonomie dans la vie quotidienne.
fecture ou en préfecture. “C’est
plus prudent de savoir où l’on
met les pieds”, explique Corin- tions à thème.”
soutien de la Ville. L’atelier trisent pas encore assez l’écrit.
ne Salvati, la directrice de la Deuxième nouveauté : la créa- d’alphabétisation fonctionne Au troisième étage de cette
M.J.C. qui souhaite mettre en tion
des
ateliers chaque jeudi de 9 heures à démarche, il y aura des séances
place un réseau d’alphabétisation, de remise à 11 heures Pour y participer, il de conversation un samedi par
d’aide à la vie niveau et de conversation fran- suffit d’adhérer à la M.J.C. mois de 14 heures à 17 heures
Savoir où associative. Pour çaise procède d’un retour aux “L’approche se veut très prag- Chacun vient s’exprimer sur
l’on met
mieux cibler les origines mêmes de la M.J.C. matique, l’objectif étant des sujets qui lui tient à cœur :
les pieds. besoins, la pre- “C’était la première structure d’amener les participants à questions d’actualité, problèmes
mière rencontre pontissalienne qui a lancé des s’exprimer dans des échanges avec des démarches adminisdes associations cours d’alphabétisation en de la vie courante : demander tratives, scolarité, travail. La
locales est pro- 1979”, rappelle Sandra Tivan un renseignement, faire ses finalité étant de converser et
grammée
le très attachée à cette démarche courses, remplir un chèque.” de gagner de l’aisance à l’oral.
samedi
qui participe bien sûr de L’atelier de remise à niveau Pour en savoir plus, n’hésitez
21 novembre. “À l’intégration des personnes. français, calé le lundi de 18 h 30 pas à venir aux portes ouvertes
partir de là, on Comme la F.R.A.T.E. ne pro- à 19 h 30, s’adresse aux per- de la M.J.C. des Capucins les
pourra définir et posait plus de cours à Pontar- sonnes qui souhaiteraient 5 et 6 septembre de 10 heures
planifier un calen- lier, décision a été prise de créer approfondir leurs connaissances à 18 heures. I
drier de forma- un nouveau dispositif avec le en français mais qui ne maî-
13
EN BREF
Citoyen
Création d’un conseil citoyen
à Pontarlier. C’est une
instance qui participera au
pilotage du Contrat de Ville
et sera associée aux
programmations annuelles
d’actions du Nouveau
Contrat de Ville. Siégeant au
centre social Berlioz, il sera
indépendant et autonome.
Pour rejoindre le Conseil
Citoyen, vous pouvez
télécharger le bulletin de
candidature sur le site de la
Ville : www.ville-pontarlier.fr.
Rens.: 03 81 38 84 72.
Élections
Afin de pouvoir voter aux
prochaines élections
régionales des 6 et
13 décembre, et si vous n’êtes
pas inscrit sur une liste
électorale ou avez déménagé,
vous pouvez effectuer une
demande d’inscription
jusqu’au 30 septembre inclus
en mairie. Seuls les électeurs
français pourront voter lors
de ces élections.
Bâtiment
Du 1er juin 2014 au 31 mai
2015, 4 527 logements ont été
autorisés en Franche-Comté.
De même qu’au niveau
national, les autorisations
sont en recul de 6 % sur un
an. Les mises en chantier
baissent dans tous les
départements, de - 5 % dans
le Doubs à - 31 % en HauteSaône, à l’exception du
Territoire-de-Belfort qui
enregistre une légère hausse
(+ 2 %).
14
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Canoë-kayak
Le C.K.P. dans
le Top 20 national
Fringant quadragénaire fort de ses 125 licenciés, le club de canoëkayak est entré dans le cercle très fermé des vingt meilleurs de France.
Une juste récompense pour une association où certes, la compétition
mène régulièrement des adhérents vers des joutes nationales mais
où avant tout le maître mot est le plaisir.
e plaisir d’un sport nautique s’adresse à tous
et n’implique pas forcément de participer à
des compétitions comme tient
C
Le club
continue à
miser sur la
jeunesse, la clé
de son succès
depuis
quelques
années.
1 rue Colin - 25300 PONTARLIER - 03 81 39 59 18
à le rappeler le président du lac Saint-Point.” Une gestion
club François Rosset : “Outre partagée avec le club de voile
notre base du moulin de la Fau- des Foulques du Haut-Doubs
connière à Pontarlier, nous gérons “qui permet de faire connaître grand public et qui à terme foncaussi celle des Grangettes sur le notamment le canoë-kayak au tionnera de Pâques à la Toussaint avec une offre élargie” poursuit le responsable qui ajoute :
“Ces activités sont importantes
également car elles permettent
de financer notre association et
fournissent un travail saisonnier à plusieurs jeunes du club.”
Sur cette base, nombreux sont
les non-licenciés à goûter au
plaisir de la glisse sur l’eau,
pagaie en main. Ils peuvent aussi s’y essayer à la Fauconnière
à Pontarlier, toujours dans une
optique de loisir mais aussi pour
accéder à la compétition, l’autre
vitrine du club.
Le canoë-kayak pontissalien
s’illustre depuis longtemps dans
le domaine du slalom notamment. “Beaucoup se souviennent
des performances d’Yves Narduzzi il y a une vingtaine
d’années” rappelle
le président qui
évoque les jeunes
qui aujourd’hui
s’illustrent comme
Pierre Bourliaud,
Benjamin Travostino ou Thomas
Rosset, des jeunes
passés par le pôle
France à Toulouse
et Pau tout en resParmi
tant licenciés ici.
l’élite
“Avec Sébastien
nationale. Dekerleau, Kevin
Schultz, Jonathan
Chapatte, Mathieu
et Thomas Fougère, ils représentent le club au haut niveau.
Nous alignons en effet huit
bateaux en Nationale 1 slalom,
c’est-à-dire au sein de l’élite française de la discipline” et ce malgré une saison plus courte que
dans bon nombre d’autres clubs,
du fait des longs hivers du HautDoubs. “On compense en faisant
du ski de fond quand on ne peut
pas sortir les bateaux” sourit
François Rosset, fier également
d’aligner en octobre prochain
une équipe au championnat de
France des clubs. “Nous sommes
18èmes au niveau national et c’est
pour nous la première fois que
nous intégrons ce Top 20.”
L’aboutissement d’un travail de
longue haleine d’un club qui
donne la priorité sur ses jeunes.
“C’est le cas avec notre école de
pagaie conduite par notre permanente Anaïs Bokan avec le
soutien des bénévoles. C’est peutêtre de là que sortiront nos
meilleurs éléments de demain
comme le prometteur Jules Bernardet, 8ème aux championnats
de France cadets.” I
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LA CLUSE-ET-MIJOUX
‘ ‘
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
15
L’humeUr
Tête ou chef ?
Une fresque historique
L’armée Bourbaki
de retour au pied du château L
Le graffeur pontissalien Benjamin Locatelli a immortalisé le passage de l’armée française
vers la Suisse sous la forme d’une fresque murale de belle facture.
ieux qu’un musée ou
qu’un site Internet
bien référencé, le carrefour au centre de
La Cluse-et-Mijoux entre la R.N.
M
57 et la R.D. 67b qui part vers
Neuchâtel bénéficie d’une exposition avantageuse. Peut-être
l’endroit le mieux placé du HautDoubs. L’association suisse Bour-
Benjamin
Locatelli a
mis son
talent de
graffeur au
service de
l’histoire.
es élections régionales approchant, la clarté n’est pas encore de mise à trois mois seulement du scrutin. Alors que
Nicolas Sarkozy vient tester sa popularité à Gilley le 5 septembre, on ne sait pas encore officiellement qui conduira la liste de la droite unie dans le Doubs. Alors que François Sauvadet, tête de liste pour la future grande région
Bourgogne-Franche-Comté a annoncé que ce serait Patrick Genre le maire de Pontarlier qui tirerait la liste pour le Doubs, Les
Républicains annoncent à grands renforts de communiqués que
ce sera Valère Nedey le chef de file départemental. Tête de liste, chef de file… Il y a en fait une nuance entre les deux notions :
un chef de file peut endosser la casquette de tête de liste, mais
pas forcément. C’est ce qui risque de se produire dans le
Doubs où Valère Nedey, pourtant chef de file désigné
par le parti sarkozyste, ne sera pas tête de liste pour
le Doubs, le rôle étant certainement dévolu au nonencarté Patrick Genre… Difficile à suivre et pas
forcément le meilleur moyen de rapprocher les
citoyens de la politique… G
baki Les Verrières l’a vite remar- d’une fresque à la commune de
qué. Elle qui vient d’inaugurer La Cluse-et-Mijoux. Une renen juin dernier un sentier dédié contre très positive. “Les choses
à l’accueil des Bourbakis aux se sont passées très naturelleVerrières a donc suggéré l’idée ment”, apprécie Yves Louvrier
le maire de La Cluse-et-Mijoux
aujourd’hui assez fier de cette
réalisation.
Car l’œuvre de Benjamin Locatelli semble faire l’unanimité.
Les frontaliers peuvent en témoigner. Eux qui ont tout loisir de
contempler ce travail. Le jeune
artiste de 26 ans a eu la main
heureuse même si le chantier
fut parfois laborieux, contrarié de Max Henze qui immortalinotamment par une météo capri- sait cette retraite d’une armée
cieuse.
passablement éprouvée.
Baptisée “Le passage”, cette Le franchissement de la fronfresque se déroule en deux épitière avec l’image
sodes. Le premier fait référen- Une
des
soldats
ce au passage de l’armée fran- fresque
s’échangeant le
çaise à La Cluse-et-Mijoux et le
fusil et la gourde
second à l’accueil qui leur a été intitulée
marque bien la
réservé de l’autre côté de la fron- “Le
transition entre la
tière. Le tout se décompose en
guerre et les
passage”. valeurs chères à la
différents graffitis dédiés aux
soldats, aux généraux BourbaSuisse, à savoir
ki, Clinchant et Herzog… Benl’humanité,
jamin Locatelli a également
l’hospitalité et la
reproduit la chromolithographie
neutralité. Pour
Alexis Boillat qui préside
l’association, cette fresque n’est
qu’une étape. “On voudrait relier
le parcours des Verrières au château de Joux qui a défendu avec
succès l’armée française des
troupes prussiennes. On lance
un appel à nos amis français
pour qu’ils viennent rejoindre
notre comité.” La guerre de 1870
revient donc sur le devant de la
scène. Yves Louvrier annonce
également qu’une restauration
du monument installé dans le
tournant de La Cluse sera engagée prochainement. I
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PONTARLIER ET ENVIRONS
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Chez nous,
pas de plateau
téléphonique !
Cyclisme
Thibaut Pinot au départ
du Tour du Doubs
Particuliers & Professionnels
L’épreuve cycliste
professionnelle organisée
par Jean-Louis Perrin
et le V.C.M.M. en
collaboration avec le V.C.
Pontarlier se déroule
dimanche 13 septembre
entre Morteau et Pontarlier.
avec le Franc-Comtois Thibaut Pinot breuses organisations en France bais(Française des Jeux), vainqueur de sent pavillon et abandonnent
l’étape de l’Alpe-d’Huez sur le dernier l’organisation de cette manifestation
Tour de France, ou Jean-Christophe sportive délicate à organiser et budPéraud, second du Tour 2014.
gétairement compliquée à boucler,
L’organisation de cette épreuve est une Jean-Louis Perrin et le vélo-club de
véritable machine. Un
Morteau-Montbenoît avec celui de Pondéfi qu’un habitant du
tarlier gardent le bon braquet. Les
Saugeais a su relever.
“Le tracé sponsors sont là pour boucler un budPassionné de vélo,
a été get d’environ 110 000 euros. Mais il
e Tour du Doubs dont l’arrivée demeurant à Gilley,
faut se bouger. Chose que l’artisan
sera jugée dimanche 13 sep- Jean-Louis Perrin est légèrement chauffagiste de Gilley sait faire. “Cettembre aux alentours de 16 h 30 l’organisateur de la seumodifié.” te année, on profitera de 26 minutes
place Sainte-Bénigne à Pon- le course cycliste protélévisées sur la chaîne Eurosport qui
tarlier fait flotter un air de Tour de fessionnelle internatiole retransmet en différé” se réjouit JeanFrance sur la capitale du Haut-Doubs. nale en Franche-Comté.
Louis Perrin qui ne manque pas de faiLes meilleurs cyclistes seront présents À l’heure où de nomre la publicité des produits régionaux
dès qu’il le peut et du Département.
17 équipes ont répondu à l’appel dont
les plus grandes formations françaises :
AG2R, Française des Jeux, Cofidis,
Europcar. “Thibaut Pinot (FDJ), Nicolas Édet, Jean-Christophe Péraud
notamment seront là” confirme JeanLouis Perrin qui profite de l’appui des
bénévoles des vélo-clubs locaux. Les
coureurs partiront du gymnase de Morteau pour 177 km de course. “Le tracé est légèrement modifié pour passer
à Avoudrey, siège d’un de nos partenaires (Morteau saucisse). Et les coureurs passeront par la Montagne de
Gilley” dévoile l’organisateur.
L’Estonien Rein Taaramaë s’était imposé l’an dernier à Pontarlier après avoir
escaladé la dernière difficulté : la montée du Larmont. Le local Thibaut Pinot
Jean-Louis Perrin, responsable du Tour du Doubs, remet en 2014 avait terminé 4ème. “C’est une des derle bouquet à l’Estonien Rein Taaramaë (Cofidis) (photos B. Bade). nières courses où certains coureurs
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SPORT
Les coureurs dans le Larmont,
ultime difficulté avant l’arrivée à Pontarlier.
pourront se montrer avant les championnats du monde” souligne JeanLouis Perrin qui propose un événement gratuit. Et qui rapporte… Les
hôtels du secteur seront complets com-
me à Gilley, Gigot, Loray, Morteau, Villers-le-Lac… Environ un millier de
personnes se déplacent au départ à
Morteau et environ 2 000 à l’arrivée
dans le centre de Pontarlier. I
Tour du Doubs. Dimanche 13 septembre. Départ à 11 h 45 du gymnase
de Morteau, Le Russey, Bonnétage, Le Pont Neuf, Belleherbe,
Pierrefontaine, Avoudrey, Crêt Monniot, Nods, Athose, Lods,
Saint-Gorgon, Sombacour, Pontarlier rue de Salins, Oye-et-Pallet,
Saint-Point, Malbuisson, La Cluse-et-Mijoux, le Larmont,
Pontarlier place Saint-Bénigne entre 15 h 56 et 16 h 30
La succession de Pierre Arbelet
Foot : reprise en fanfare avec un chef d’orchestre sur le départ
Président du C.A. Pontarlier foot depuis
1998, Pierre Arbelet va passer la main.
Il est en train de former un successeur
l manque un minibus pour
conduire les joueurs de
l’équipe des U17 à Clermont-Ferrand. Pas de problème, le président arrange le
coup. À trois jours du coup de
sifflet, il trouve le véhicule. Le
gardien de l’équipe première
cherche un job. Tiens, le président lui trouve une mission à
Neuchâtel. Pierre Arbelet
convient qu’il en fait trop. Mais
on ne refait pas ce bénévole dans
l’âme. Pour autant, le patron du
C.A.P. foot depuis 1998 qui a
propulsé l’équipe première en
C.F.A. 2 avec son entraîneur
Jean-Luc Courtet va passer la
main : “J’attends que les conditions pour mon remplacement
soient réunies, dit le retraité
dévoué. Trop en faire, c’est dangereux car cela fait peur aux
éventuels successeurs. Je souhaite un successeur afin que le
club puisse se structurer différemment. Je serai toujours là
pour aider” dit-il pour rassurer.
Une personne, du club, serait
pressentie pour reprendre les
commandes d’ici la fin de la saison. Mais l’actuel dirigeant res-
I
te discret sur l’identité du candidat. Il n’y a pas d’urgence
d’autant que deux précédentes
tentatives de transmission de
flambeau ont échoué.
L’heure est à la reprise. “On
espère un bon début de saison
de notre équipe première. Prendre
confiance en début de championnat, c’est toujours bon” confie
le président âgé de 70 ans.
Fort de 569 licenciés (chiffre de
l’an dernier) répartis en 25
équipes, le C.A.P. foot est une
machine. Qu’il faut savoir piloter. Son budget : environ
450 000 euros. Il est toutefois
bien structuré. Avec
un entraîneur de
“Je serai renom : Jean-Luc
Courtet qui a propulsé
toujours l’équipe première en
là pour C.F.A. 2 et la maintient à ce niveau. Les
aider.”
coéquipiers
de
Romain André ont
bien débuté leur
championnat avec
une victoire et un
match nul (face à la
réserve de l’A.S. SaintÉtienne dimanche
Le public
pontissalien est
fidèle à son club
de foot…
Une
satisfaction
du président
Pierre Arbelet
qui va laisser
la main.
30 août) en deux matches.Autres
satisfactions du côté des équipes
de jeunes des U15, U17 et U19
inscrites face aux meilleures formations nationales. “Nous avons
la même philosophie avec JeanLuc. On ne veut pas de contrats
fédéraux. Pas de mercenaires.
Nous ne sommes jamais rentrés
dans ce système et nous préfé-
rons le collectif, l’amour du
maillot” dit le chef du C.A.P. Il
sait que rien n’est jamais acquis :
“Le plus dur est de faire perdurer le club. Notre force est sa
vivacité avec de nombreuses
équipes de jeunes. Des joueurs
que j’ai vu gamins sont aujourd’hui seniors. On constate chaque
année un turn-over dans les
équipes de jeunes d’environ 20 %.
100 jeunes quittent le club. 100
autres s’inscrivent. C’est aussi
une preuve de vivacité” commente Pierre Arbelet.
En revanche, peu de défections
chez les supporters pontissaliens “qui sont même plus nombreux depuis les aventures en
Coupe de France. Beaucoup ont
découvert l’équipe à ce momentlà. Ils reviennent depuis” se
réjouit le club. Ils sont jusqu’à
1 300 dans les tribunes de PaulRobbe, preuve que le “12ème homme” a ici son importance.
L’homme qui succédera à Pierre Arbelet sera connu d’ici la fin
de saison. I
E.Ch.
PONTARLIER ET ENVIRONS
18
EN BREF
Frontaliers
La Maison transfrontalière
européenne organise un
atelier “Rechercher un
emploi après 50 ans”
mercredi 16 septembre de
16 heures à 18 heures à
Pontarlier au théâtre
Bernard-Blier, salle 3.
Réunion animée par
Claude Bouffet, spécialiste
des techniques de
recherche d’emploi. Atelier
ouvert à tous, entrée
gratuite.
Piscine
La piscine de Pontarlier
est fermée jusqu’au
6 septembre pour vidange
des bassins et différents
travaux : réfection des
plafonds, changement des
vannes, changement de
l’éclairage de secours,
changement des portes
d’accès aux bassins et
nettoyage du matériel et
des bassins.
Pontabus
P U B L I - I N F O R M AT I O N
Les tarifs sur le réseau de
bus pontissaliens ont
évolué. Depuis le
1er septembre, le ticket
unité est à 1 euro, le carnet
de 10 tickets à 7,20 euros.
L’abonnement un mois
tout public passe à
22 euros (16,50 euros pour
les plus de 65 ans,
11 euros pour les juniors).
L’absence de titre ou sa
non-validité peut exposer
les voyageurs à une
amende à partir de
34,50 euros.
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
LIÈVREMONT
Des trésoreries tendues
La crise porcine
n’épargne pas les
éleveurs du Haut-Doubs
“Je suis
persuadé que
les
prix ne
remonteront
pas
avant l’an
prochain”,
déplore
Yannick
Pourchet,
éleveur
à Lièvremont.
Les I.G.P. sur le porc comtois et les saucisses de Morteau
et Montbéliard ne suffisent pas à sécuriser totalement la
filière porcine locale qui subit la dégringolade des prix.
n est touché comme les
autres. Pour nous aussi
le prix de base, c’est le
cadran breton. Si l’on
additionne la prime qualité et la prime régionale, cela représente tout au
plus entre 2 et 6 centimes de profit pour
les éleveurs en filière I.G.P. Il en manque
pour combler les 25 centimes de baisse”, observe Yannick Pourchet installé à Lièvremont sur une exploitation
mixte associant élevage de porcs et
production de lait à comté.
La prime I.G.P. s’applique seulement
à une partie de la viande. “Quand on
a 40 % voire 50 % du volume valorisé
en saucisse de Morteau, c’est le bout du
monde. Le reste part sur le marché standard. On a aussi droit à un petit supplément sur la viande fraîche avec
l’I.G.P. porc de Franche-Comté mais
c’est assez insignifiant.” L’agriculteur
indique aussi que dans le Grand Est
de la France, le marché n’est pas saturé. On recherche des porcs en les payant
au même prix qu’à l’Ouest.
Les contraintes climatiques et agronomiques pèsent chez les éleveurs de
“O
montagne qui doivent investir dans
les bâtiments adaptés et n’ont souvent
pas d’autre choix que d’acheter des
céréales. Les cours du soja et du colza
sont assez hauts. Un détail qui a son
importance quand on sait que
l’alimentation représente 70 à 75 %
du prix de revient. “Les seuls qui s’en
sortent sont ceux qui sont en vente directe. Nous, on courbe le dos. À 1,40 euro
le kg, on parvient tout juste à rééquilibrer sans boucher les trous car entretemps on nous demande aussi des mises
aux normes.”
Les Français sont champions d’Europe sur ce plan“On
là contrairement à leurs
voisins allemands ou espacourbe
gnols qui non seulement
le dos.” bénéficient d’une maind’œuvre moins chère mais
travaillent dans un cadre
environnemental beaucoup
plus souple. Une injustice
estime d’ailleurs Philippe
Monnet le président de la
F.D.S.E.A. du Doubs. “Avec
toutes ces contraintes, on
manque de compétitivité. Cette guerre locaux n’ont rien à envier aux autres.
économique est aussi amplifiée par Quelles solutions sont envisageables ?
l’embargo russe qui oblige les Alle- Philippe Monnet qui sera à Paris pour
mands et Espagnols à se tourner vers la manifestation du 3 septembre soule marché européen.”
haite que les politiques règlent la quesÀ Lièvremont, son collègue Yannick tion de l’embargo russe. “Ce n’est pas
Pourchet n’est pas très confiant à court aux paysans de payer les pots cassés.
terme. “Je suis persuadé que les prix On va demander des dégagements de
ne remonteront pas avant l’an prochain. viande en dehors de l’Europe. On doit
Heureusement qu’on produit aussi du aussi accompagner les éleveurs dans
lait à comté. On a quelques jeunes qui la modernisation des bâtiments
voudraient s’installer mais faute de d’élevage. C’est loin d’être négligeable.
visibilité sur l’avenir, les banques ne Dans un bâtiment ancien, il faut 3 kg
suivent pas.” Pourquoi continuer dans d’aliments pour obtenir 1 kg de viancette logique porcine ? “C’est difficile de. On passe à 2,5 kg dans du neuf pour
d’arrêter quand il y a des investisse- le même résultat. En France, il faut
ments en cours” justifie l’éleveur qui aussi faciliter la création de nouvelles
admet que la situation est pénible à porcheries et non pas mettre le holà à
vivre au quotidien. D’autant plus que chaque tentative. Ce n’est pas interdit
sur le plan technique, les éleveurs non plus de consommer français.” I
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d’une cuisine plus étendue ?… L’aboutissement d’un projet d’extension
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notre développement vont dans ce sens”
Dimitri.
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une structure en bois présente beau- Comme pour la construction de maicoup d’avantages. “Nous sommes sur
un procédé de préfabrication. L’intérêt
est que le temps d’intervention sur le
site est court et les nuisances limitées
pour les personnes qui vivent dans la
maison. L’extension est très rapidement
hors d’eau hors d’air” ajoute-t-il. Les
extensions bois Myotte-Duquet répon-
B
sons individuelles, l’entreprise mobilise la coopérative d’artisans dont elle
fait partie. Ce groupement lui permet
de disposer de tous les corps de métiers
pour réaliser un chantier clé en mains.
“Si la personne le souhaite, elle peut se
réserver des postes comme l’isolation.
Tout sera détaillé dans un contrat unique.
L’avantage du système coopératif est que
les gens connaissent les artisans qui
vont intervenir chez eux” dit-il.
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contraire traditionnelle, à vous de choisir l’extension qui vous convient. Au
besoin, l’entreprise Myotte-Duquet peut
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La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015 19
Ouverture de la chasse
Davantage de sangliers,
moins de chevreuils
Pierre
Feuvrier,
directeur de
la fédération
de chasse d
u Doubs,
dresse un
panorama
de la saison
à venir.
Environ 8 000 chasseurs du Doubs participeront à l’ouverture
de la chasse dimanche 13 septembre. Dans le Haut-Doubs,
le sanglier a fait parler de lui à Chapelle-des-Bois. Le prélèvement
de cerfs augmente cette saison.
l est encore trop tôt pour
savoir si les chasseurs du
Doubs seront plus ou moins
nombreux à parcourir les
bois du département le fusil à
l’épaule. “Les personnes valident
leur permis au dernier moment,
souligne Pierre Feuvrier, direc-
I
L
teur de la fédération départementale des chasseurs du Doubs.
L’an dernier, il y avait 8 250 chasseurs dans le département, soit
une baisse de 2 %.” Malgré un
nombre toujours plus nombreux
de jeunes chasseurs (+ 3,5 %),
les effectifs continuent donc à
Ce que rapporte la chasse
es chasseurs ne semblent pas avares lorsquʼil faut acheter une
arme ou des équipements à en croire lʼenquête sur lʼimpact
économique, social et environnemental, conduite par le B.I.P.E.
- cabinet de Conseil en analyse stratégique et prospective économique - agréé par le ministère de lʼEnseignement Supérieur et de
la Recherche. Ils dépensent 2 156 euros par an en moyenne. En
Bourgogne et Franche-Comté, la passion génère 11,7 millions
dʼeuros (pour 2,1 milliards en France) et fait vivre directement 1 434
personnes pour 69 000 pratiquants pour notre grande région. 55 %
des chasseurs sont des actifs dont lʼactivité professionnelle est la
suivante : cadres et professions libérales (39 %), employés (21 %),
ouvriers (15 %), artisans-commerçants (9 %), agriculteurs (8 %).
Près de la moitié dʼentre eux (47 %) ont moins de 55 ans. I
s’éroder. La faute à l’âge des pratiquants. Néanmoins, les femmes
arrivent en force. “Nos sessions
d’examens sont remplies. Nous
avons même des difficultés car
nous manquons d’examinateurs”
rapporte la fédération.
Cette année, le prix pour pratiquer la chasse demeure inchangé (145 euros pour le permis
départemental). À cela, il faut
rajouter le prix de l’assurance
et de l’action de chasse qui diffère selon les territoires. “Nous
avons la chance de posséder une
chasse qui reste accessible financièrement. Il faut compter
50 euros en moyenne par société” relate la fédération.
Grâce à un début d’année favorable sur le plan des conditions
météorologiques, la reproduction a été bonne. Des dégâts de
sangliers ont été enregistrés à
Chapelle-des-Bois nécessitant
des tirs de nuit cet été. Deux
animaux ont été prélevés. “C’est
assez limité en terme de surfa-
ce et cela fait suite à une année le département voisin de la Hau- les saisons à venir ? Rien n’est
2014 où il n’y avait eu aucun te-Saône en tue 6 000.
moins sûr mais les disciples de
dégât. Les prés étant secs, les Côté chevreuil, c’est l’inquiétude. Saint-Hubert veulent prouver
animaux vont dans les cultures” 6 300 bracelets ont été attri- qu’ils sont là pour protéger le
commente le directeur de la fédé- bués, soit 300 de moins que l’an milieu.
ration qui reste mesuré. La popu- dernier. Une baisse inexpliquée : Au-delà de l’aspect cynégétique,
lation de sangliers n’est pas est-ce parce que les chasseurs la sécurité demeure au centre
homogène dans le département : du Haut-Doubs s’en désinté- de toutes les attentions. Quasi“Dans certains secteurs, il n’y en ressent, préférant le sanglier, ment tous les chasseurs du
a pas.” Pour autant, certaines ou leur population diminue-t- Doubs ont assisté à la journée
sociétés de chasse grognent. elle vraiment ? Les chamois sont obligatoire de sécurité, une autre
Elles auraient souhaité davan- stables (393 bagues) mais en se tenant le 5 septembre. L’an
tage de points pour prélever des baisse dans la vallée de la Loue dernier, aucun accident mortel
animaux, notam- et les cerfs en augmentation (72 ni corporel n’a été déploré. La
ment adultes. “On bracelets). “La population de fédération a rappelé les
“Des
ne va pas faire cerfs est en augmentation entre consignes, notamment en matièpayer des brace- Chapelle-des-Bois et Mouthe re d’alcool.
endroits
lets aux sociétés alors qu’elle est stable pour l’autre L’opération “Un dimanche à la
où il n’y
alors qu’il n’y a compagnie située dans le Doubs chasse” se tiendra cette année
pas d’animaux à (secteur de Baume-les-Dames)” le dimanche 18 octobre. Il prépas de
tuer…” commen- indique la fédération qui doit cédera un autre grand événesangliers.” te la fédération. répondre à la pression des fores- ment : le lancement d’une expoEnviron 2 000 tiers pour réguler ce cheptel. sition itinérante en novembre
sangliers
Une interrogation demeure : la autour du centenaire de la mort
devraient être chasse dans la vallée du Dru- de l’écrivain Louis Pergaud,
prélevés alors que geon sera-t-elle maintenue pour amoureux de la chasse. I
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20
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
FRONTALIERS : LA FIN DES IDÉES REÇUES
Une grande enquête I.P.S.O.S. pilotée par le Crédit Agricole, en partenariat avec le Groupement Transfrontalier Européen vient démentir quelques a priori tenaces
au sujet des travailleurs frontaliers. Pour son édition de la rentrée, La Presse Pontissalienne publie les résultats. Chiffres, tableaux, analyses et commentaires.
G Observatoire
La parole est
aux frontaliers
Le Crédit Agricole a organisé la première édition de son “observatoire des frontaliers” dont il présentait les résultats au début de
l’été. On dit le frontalier dépensier, endetté et sans relations
sociales côté suisse : toutes ces certitudes sont erronées.
est dans un salon de l’hôtel
de la Paix à Genève que le
Crédit Agricole a livré le
30 juin dernier les enseignements de son tout premier “observatoire des frontaliers” que la banque
compte organiser tous les deux ans. Partant du constat que le nombre de travailleurs frontaliers sur l’Arc jurassien
(de Bâle à Genève) est passé de 94 000
en 2004 à 150 000 fin 2014 (soit une
hausse de 60 % en dix ans), cette population qui a la particularité de passer
tous les jours la frontière pour se rendre
à son travail est devenue un sujet d’étude
à part entière et constitue pour les régions
concernées, dont la Franche-Comté est
au premier rang, un véritable particularisme
autant
sociologique
qu’économique. Première banque des
frontaliers, le Crédit Agricole souhaitait
par l’intermédiaire de cette enquête
inédite réalisée auprès d’un échantillon
d’un millier de clients mieux cerner les
attentes et les habitudes de vie de ces
derniers.
Les frontaliers sont souvent affublés de
stéréotypes qui leur collent à la peau,
passablement énervants pour eux, car
souvent injustifiés. “Cette étude tend
C’
déjà à montrer qu’il y a toutes sortes de
frontaliers avec leurs préoccupations différentes” résume Pierre Fort, directeur
général adjoint du Crédit Agricole des
Savoie. “Cette étude a permis de renverser des vérités toutes faites” enchérit
Michel Charrat, le président du Groupement Transfrontalier Européen
(G.T.E.), partenaire de l’étude. Une chose est sûre déjà : le recours au travail
frontalier ne devrait que s’accentuer.
“La Suisse est le pays au
monde qui innove le plus
et qui a la population acti“Les temps ve la plus mobilisée. De par
son déficit démographique
de parcours de plus en plus fort, la Suisont doublé se se tourne naturellement
vers l’étranger pour ses proen dix ans.” fessions de pointe et de
niche. Le seul futur pour la
Suisse est de se tourner vers
les autres pays pour recruter” analyse Cédric Dupont,
sociologue et enseignant à
l’Université de Genève.
Le nombre de frontaliers
sans cesse en hausse depuis
2004 devrait encore
s’accroître dans les années
Catherine Galvez, directrice générale de Crédit Agricole Financements Suisse a coordonné l’étude.
à venir. Une des illustrations de cette
ouverture croissante, c’est l’E.P.F.L.,
l’école d’ingénieurs de Lausanne qui est
une des écoles les plus ouvertes au monde aux étudiants (et aux enseignants)
étrangers.
Le travailleur frontalier est aujourd’hui
en majorité (62 %) un homme, âgé de 42
ans en moyenne et 45 % des frontaliers
sont des C.S.P. +. Si le bassin genevois
rassemble les compétences les plus pointues, la particularité du travail frontalier en Franche-Comté est sa spécialisation dans l’horlogerie. Dans notre
région, 48 % des frontaliers travaillent
dans la branche horlogère, soit près d’un
frontalier sur deux. “Les frontaliers
francs-comtois n’ont pas forcément tous
des diplômes, mais ils ont tous du métier”
commente Élisabeth Eychenne, la direc-
trice générale du Crédit Agricole FrancheComté.
Les déplacements sont devenus un des
enjeux majeurs du travail frontalier.
D’après l’enquête, 49 % des frontaliers
travaillent à plus de 20 minutes de leur
domicile, 1/3 d’entre eux à plus de 45
minutes et même un sur dix à plus de
60 minutes. S’ils se disent prêts à 48 %
à utiliser davantage les transports en
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
21
Trois questions à…
“Le frontalier est complètement
fondu dans le paysage”
Sociologue et enseignant à l’Université de Genève en
relations internationales et sciences politiques, Cédric
Dupont commente les résultats de cette enquête.
G Enquête
Le profil des frontaliers selon leur âge et nationalité
Selon Cédric Dupont, enseignant et sociologue
en Suisse, “on observe une élévation progressive
du niveau de formation des frontaliers.”
C’est à dire : La Suisse aura-t-elle encore besoin de toujours plus de frontaliers ?
Cédric Dupont : Vu les perspectives de croissance et de développement de notre
pays, ce sera sans doute le cas, en tout cas dans un futur proche. D’autant que
dans les classements internationaux, concernant les indices d’innovation, il
apparaît que c’est la Suisse qui est la mieux classée au monde et qui investit
le plus dans la recherche et le développement. Tout cela fait que des dizaines
de milliers d’emplois d’ingénieurs devraient encore s’ouvrir, notamment dans
les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Même chose dans la santé où les besoins ne peuvent qu’augmenter. Je ne vois pas comment sans les travailleurs frontaliers le système de santé suisse pourrait fonctionner.
Càd : Quels enseignements avez-vous tiré de cette enquête ?
C.D. : Ce que j’ai trouvé intéressant est qu’elle venait contredire certaines idées
véhiculées notamment par des journaux populaires, selon lesquelles par exemple
le frontalier venait juste profiter de la Suisse. Or, c’est quelqu’un qui est intégré, qui a des relations sociales, une vie sur le territoire helvétique. Pour moi,
le frontalier est quelqu’un qui est complètement fondu dans le paysage. On
voit aussi que comme les emplois ne sont pas où sont les logements, le problème colossal est devenu le trafic. Il faut bien se dire pourtant que les frontaliers font partie de la réalité et qu’il faut tenir compte de cette réalité pour
améliorer les infrastructures de transport.
Càd : Autre surprise ?
C.D. : Le fait que tous les niveaux de formation soient concernés par le travail
frontalier et que de manière générale, on observe une élévation progressive
du niveau de formation des frontaliers. Aujourd’hui dans le négoce ou le trading, on voit arriver des frontaliers hyper pointus et hyper qualifiés. C’est un
phénomène plutôt nouveau. I
Propos recueillis par J.-F.H.
commun, les solutions ne sont pas enco- participe aussi, hélas, à l’augmentation
re adéquates, notamment en Franche- constatée du sentiment anti-frontalier.
Comté. “Les transports sont devenus la Sur le plan du logement, l’étude a livré
problématique essentielle. Les temps de une information importante. 22 % seuparcours ont doublé en dix ans. On dit lement des frontaliers étaient déjà proque les frontaliers ne prennent pas les priétaires avant de venir travailler en
transports en commun. C’est faux : dès Suisse. 76 % le sont ensuite. “En effet,
qu’il y a un transport en commun effi- trois frontaliers sur quatre sont procace, ils s’en saisissent” confirme Michel priétaires et un locataire sur deux déclaCharrat. Cette augmentation du trafic re vouloir acheter son logement dans les
années à venir” confirme Pierre Fort.
D’où le besoin criant de logements sur
la bande frontalière, la Haut-Doubs mortuacien ou pontissalien étant un des
exemples les plus forts.
La stabilité de l’emploi est un des autres
enseignements de l’enquête. En effet,
92 % des frontaliers ont un C.D.I. et 57 %
d’entre eux travaillent en Suisse depuis
plus de dix ans. Par ailleurs, le marché
du travail frontalier est ouvert à tous
les niveaux de qualification. 32 % des
frontaliers disposent d’un C.A.P. ou d’un
B.E.P., 16 % d’un B.T.S. ou d’un D.U.T.,
16 autres % d’une licence ou d’un Master 1 et 14 % d’un Bac + 5. “C’est sur les
hauts niveaux de qualification que la
Suisse manque cruellement de maind’œuvre. Dans les années à venir, la Suisse accusera un déficit de 100 000 ingénieurs. Une raison de plus de croire que
ce besoin en main-d’œuvre frontalière
ne va faire qu’augmenter” ajoute Cédric
Dupont.
La question des salaires et des habitudes en matière de change a également
été abordée dans cette enquête. On y
apprend notamment que 71 % des frontaliers changent 60 % ou plus de leur
salaire en euros. 37 % d’entre eux consultent le cours du change pour rapatrier
leur salaire. Mais, petite surprise, beau-
coup de frontaliers gardent leur argent en Suisse. “Bien sûr depuis le
15 janvier dernier, le cours
du change s’est repositionné au cœur de la vie
C.M.U. : la des frontaliers. Depuis cette date, 20 % des frontamoitié des liers font la queue pour
frontaliers aller changer leur salaire en cash” observe Cathene paient
rine Galvez, directrice
générale de Crédit Agripas plus
cole Financements Suischer.
se. “Le 15 janvier, les
volumes de retraits
d’argent ont été multipliés par dix” se
souvient Pierre Fort. Ceci dit, ce n’est
pas pour autant un fleuve tranquille
que de vivre en zone euro avec un salaire en franc suisse car si cette situation
apporte des opportunités, on l’a vu en
début d’année, elle peut aussi être une
menace quand le mouvement s’inverse.
L’autre sujet qui a fait récemment débat
dans le monde des frontaliers est celui
de l’assurance-maladie. Avant la suppression du libre choix, 8 frontaliers sur
10 déclaraient que le passage à la C.M.U.
allait avoir un impact négatif sur leur
budget. “Pour 60 % d’entre eux, ce n’a
pas été une réalité” tempère l’étude. “La
moitié des frontaliers ne paient pas plus
cher” confirme un expert. Autre cliché
envolé.
L’intégration des frontaliers en Suisse
a également fait l’objet d’un questionnement. Il apparaît que 96 % des frontaliers, pour ne pas dire tous, se sentent
bien intégrés dans leur entreprise suisse. Ils se disent à 72 % “socialement intégrés” en Suisse et déclarent à 64 % avoir
des relations sociales en Suisse en dehors
de leur entreprise. Le cliché du frontalier qui ne met les pieds en Suisse que
pour son travail s’envole aussi. “Pour
beaucoup d’entre eux, la frontière n’est
même pas une frontière” commente Cédric
Dupont. “Il y a longtemps en effet que la
frontière, on l’a gommée” ajoute Michel
Charrat. Une véritable identité transfrontalière s’est constituée au fil du
temps.
On dit le frontalier dépensier et imprévoyant ? Faux. 86 % d’entre eux épargnent, et près d’un sur deux le fait en
Suisse. Deux frontaliers sur trois épargnent moins de 500 euros par mois. En
Franche-Comté, 8,5 % des travailleurs
frontaliers déclarent même épargner
plus de 2 000 euros par mois ! On croyait
les frontaliers cigales, ils se révèlent
fourmis. I
J.-F.H.
22
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
G Enquête
Les frontaliers et leurs
habitudes en matière de logement
Venez
l’essayer !
LE
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
G Enquête
23
Niveau de formation, revenus annuels et motivations
11 - 12
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24
LE
DOSSIER
LEDOSSIER
G Réaction
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Élisabeth Eychenne
“Quasiment tous les Francs-Comtois
ont un travailleur frontalier dans leur famille”
La directrice générale du Crédit Agricole
Franche-Comté, une des quatre caisses composant
le Crédit Agricole Financements Suisse, évoque
la spécificité du public frontalier franc-comtois.
a Presse Pontissalienne : Les résultats
de ce premier observatoire des frontaliers vous ont-ils surpris ?
Élisabeth Eychenne : Oui dans la diversité des profils, des revenus et des
diplômes selon où on se situe dans l’Arc
jurassien. Si bien qu’il faut que les partenaires comme les banques s’adaptent sans cesse à tous ces particularismes. En Franche-Comté peut-être
plus qu’ailleurs on est sensible à la
parité franc suisse-euro et c’est la valeur
du franc suisse qui détermine l’activité et les investissements. C’est beaucoup plus sensible ici qu’à Genève par
exemple qui est plus concernée par les
mouvements internationaux des monnaies. Ici nous sommes à quasiment
50 % des frontaliers sur le secteur de
l’horlogerie et du luxe, ce qui rend particulièrement sensible l’économie de
régions comme Pontarlier ou Morteau.
Ce secteur commence à traverser
quelques difficultés, passagères on l’espère, ça impacte directement la bande frontalière française. À l’inverse,
L
Élisabeth Eychenne, directrice générale
du Crédit Agricole de Franche-Comté.
avec le mouvement de réindustrialisation que l’on observe depuis quelque
temps, on peut penser que les besoins
en termes de main-d’œuvre spécialisée d’un canton comme Neuchâtel continueront à augmenter.
L.P.P. : Comment doit s’adapter la banque à
cette spécificité frontalière ?
E.C. : Quand la Banque Nationale Suisse a fait son annonce le 15 janvier du
déplafonnement du franc suisse, dès
midi il nous a fallu prendre les premières mesures parce les
frontaliers venaient déjà
avec leurs questions. En “De Paris,
une semaine nous avons
on n’est
réalisé 6 000 ventes à terme pour couvrir les
pas
salaires de nos clients.
visible.”
Le frontalier est un public
très réactif mais paradoxalement pas toujours
au courant de ce qu’il doit
faire. D’où la nécessité de
leur proposer des services
toujours plus proches de
leur quotidien. L’étude
montre que beaucoup
d’entre eux sortent encore leur argent de leur
banque suisse pour le
déposer dans leur banque
française alors que nous
sommes à même de gérer
ça pour eux.
L.P.P. : C’est un public sur lequel une banque
comme le Crédit Agricole a encore une marge de progression ?
E.C. : Bien sûr. Le Crédit Agricole est
déjà la banque d’un frontalier sur deux.
Nous avons entre 16 000 et 18 000
comptes pour 27 000 à 30 000 frontaliers francs-comtois. Le nombre de frontaliers qui ont aussi un compte au Crédit Agricole Financements Suisse est
en constante augmentation, il y en a
près de 3 000. Ceci dit, il y a des zones
comme le secteur de Porrentruy et Delle par exemple où nous ne sommes pas
encore assez présents, d’où des projets
comme la banque mobile (voir l’article
en page suivante). Toute la difficulté
est de capter ce public. Beaucoup de
gens viennent de l’extérieur et ne sont
pas nos clients à la base. Et arrivés en
bande frontalière ils n’ont personne
pour les orienter car en dehors de la
région ce phénomène frontalier n’est
pas connu. C’est la seule zone devises
de toute l’Europe. De Paris, on n’est
pas visible alors que pourtant en volume d’opérations traitées, nous avons
ici une table des changes qui est la cinquième de France. C’est énorme comme position. Sur nos 130 agences en
Franche-Comté, quasiment la moitié
est concernée par le public frontalier.
Une commune comme Valdahon est
désormais pour nous au cœur de la
zone frontalière. Des opérations frontalières se font même jusqu’à Besançon. Le phénomène frontalier couvre
six de nos quatorze directions commerciales. Aujourd’hui, quasiment tous
les Francs-Comtois ont un travailleur
frontalier dans leur famille. I
Propos recueillis par J.-F.H.
G Zoom
Les spécificités franc-comtoises
16
L’enquête a mis en lumière des différences notables entre
les frontaliers savoyards, genevois bâlois ou francs-comtois.
Ici, le frontalier est en moyenne plus jeune et moins formé.
Un sur deux travaille dans l’horlogerie.
% des frontaliers francs-comtois ont moins de 30 ans. Ils sont seulement 7 % de cette tranche dʼâge dans le secteur de Genève par exemple.
En Franche-Comté, 69 % des frontaliers sont dans la catégorie des
ouvriers, contre 43 % seulement dans le Pays de Gex par exemple. Dans notre
région, 98 % des frontaliers utilisent le français comme langue parlée au travail
et 16 % seulement lʼanglais alors que du côté de Genève, 53 % des frontaliers
manient lʼanglais au travail.
Les disparités les plus fortes se retrouvent dans le secteur dʼactivité. 48,1 % des
frontaliers comtois travaillent dans le secteur de lʼhorlogerie. Ils sont seulement
9 % dans ce cas à Genève, 2,5 % dans le Pays de Gex et 2 %
en Alsace. Autre spécificité comtoise : 88,5 % des frontaliers
31 %
travaillent dans une entreprise privée, 10,5 % seulement dans
déclarent
le secteur public contre 26,5 % des frontaliers des Savoie. À
gagner entre noter que sur tout lʼArc jurassien, 75 % des frontaliers travaillent dans des structures de plus de 50 salariés.
35 000 et
50 000 francs Le niveau de revenus est également moins élevé en FrancheComté que dans les autres zones frontalières. Ainsi 31 % des
suisses.
frontaliers comtois déclarent gagner entre 35 000 et 50 000
francs suisses par an et 38 % entre 50 000 et 80 000. 3 % seulement disent gagner entre 100 000 et 150 000 francs suisses.
Ils sont 16 % dans ce cas dans les Savoie. Dernière particularité : le frontalier comtois est peut-être moins prévoyant que
ses homologues des autres régions : ils sont 72,6 % à ne pas
avoir de troisième pilier. I
LE DOSSIER
LEDOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
G Enquête
La consommation et l’épargne des frontaliers
25
Grâce à vous, le CRÉDIT AGRICOLE
FRANCHE-COMTÉ a franchi le cap des
500000 clients
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200 000 sociétaires
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015 27
G Enquête
Comment les frontaliers préparent leur retraite
La Présidente et son conseil d’administration
ainsi que toute l’équipe de salariés
vous invitent à partager une
nouvelle saison 2015/2016
avec votre MJC des Capucins-Centre Berlioz
et vous remercient pour votre confiance !
Une nouvelle saison culturelle
2015/2016 à en couper le souffle…
Association d'éducation populaire loi 1901
LIRE, PARLER, ÉCRIRE ...
UNE FORME D’INTÉGRATION !
Alphabétisation
Remise à niveau en français
Conversation française
des manifestations durant toute l’année…
des stages de danses…
des stages de théâtre, de mime…
PORTES
OUVERTES
du 5 au 6
septembre
Les Accueils de Loisirs de la MJC des Capucins
et de son Centre Berlioz attendent vos enfants,
les mercredis et pendant les vacances scolaires.
10h-18h non stop
La MJC des Capucins, c'est aussi la
volonté d'être là pour créer du lien !
RÉSEAU D’AIDE À LA VIE ASSOCIATIVE
S’exprimer…
par l’esprit et le corps ; se dépenser…
par le corps et l’esprit
Samedi 21 novembre 2015
Première rencontre des
associations locales
Suivie de plusieurs formations à thème
durant l’année.
La MJC soutient et accompagne :
Waik Lace Crew
Troupes Epicure et Ado Epicure
Crew « Last Street Dance »
Elégéria
Associations partenaires :
Qi-Gong
Association Pontissalienne de Loisirs
Ritmo da Capoeira
Le club d’échecs « Le Pion-Tissalien »
Lud’Haut-Doubs
« Fée moi signe » communication gestuelle
« Le jardin des signes » communication gestuelle
Atelier Confiance en soi, estime de soi
Yoga d’Energie et de santé
Eveil à la danse
Théâtre
Hip-hop
Éveil musical
Ragga DanceHall
Création musicale
Modern’Jazz
Chorale pour enfantsVEAU
NOU
Street Jazz
Guitare
AU
NOUVE
Salsa
Chorale
Rock
«Au chœur des 4 vents»
Danses folk
Accordéon diatonique Cours chant individuel
AU
NOUVE
Gymnastique
Découverte Danse
Activit’Evasion
Bon pied, Bon œil !
Danse Moderne U
A
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Ouvert du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h
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sauf le lundi matin
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A votre santé
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Se cultiver, s’enrichir…
échanger, se divertir
Accompagnement à la scolarité (CLAS)
Ateliers d’Italien « Ciao Italia »
Conversation italienne « io
parlo italiano »
Ateliers d’Anglais
Astro Club - Observatoire de
la Perdrix
Ateliers d’informatique
Club Pyramide
Créer…
modeler…
Atelier créatif «DIY»
Ateliers Arts Plastiques
- Enfants
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Club photo
Coupe et Couture
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Atelier cuisine saine
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La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
LE
DOSSIER
LEDOSSIER
G Service
« Quelle proportion de votre salaire
changez-vous mensuellement en Euros ? »
Démarrage à Vallorbe
Le Crédit Agricole
lance la banque mobile
Le Crédit Agricole Financements Suisse a lancé son concept
de banque mobile début juillet. Premier arrêt à Vallorbe.
D’autres communes frontalières devraient donner leur accord.
i tu ne viens pas à la
banque, c’est la banque
qui viendra à toi !” Partant du constat que pour séduire de nouveaux clients, le mieux
est encore d’aller à leur rencontre, le Crédit Agricole Financements Suisse a lancé le 9 juillet
dernier la banque mobile, ou
“Movin’Bank”. Il s’agit ni plus
ni moins qu’une nouvelle agence bancaire itinérante. Le camion
(qui ne contient pas d’argent) a
fait ses premiers kilomètres sur
les routes du canton de Vaud
“S
La banque
mobile
a été inaugurée le
9 juillet
dernier à
Vallorbe.
avant de se poser à quelques
kilomètres de la frontière à Vallorbe. À l’heure d’Internet, il peut
paraître quelque peu anachronique de lancer un tel concept
à la manière des anciennes tournées du boulanger, “mais c’est
une vraie réponse à nos clients
suisses et frontaliers qui pour
certains n’ont pas beaucoup
l’occasion de se déplacer et pour
les autres pas forcément toujours
le temps de se rendre dans leur
banque” résume David Dufour,
le directeur marketing du Cré-
71%
60% et plus du salaire
47%
27%
Moins de 60% du salaire
24%
16%
8% 3%
2%
L’ensemble des frontaliers
changent leur salaire en
Euros, mais dans des proportions différentes. 71% des
frontaliers affirment changer
60% ou plus de leur salaire en
Euros et seulement 3%
changer moins de 20%.
Si différents moyens existent et
sont utilisés de manière
combinée pour rapatrier le
salaire, 62% des frontdéclarent
utiliser le virement, 25% le
prélèvement et 23% les
bureaux de change. aliers
« Comment changez-vous votre salaire suisse en Euros ? »
dit Agricole de Franche-Comté.
62%
Via un virement
Et la plupart des agences ban25%
Via un prélèvement
caires étant plus éloignées de la
frontière, “la présence de cette
23%
Via des bureaux de change
Movin’Bank dans de plus petites
15%
Via des dépôts en liquide de CHF sur mon compte en France
communes permet aussi de renforcer notre maillage territorial”
9%
Via des retraits en Euros aux bancomats en Suisse
complète Franck Broc, animaRefus
3%
teur de ce nouveau réseau
Movin’Bank. Le Crédit AgricoPlusieurs réponses possibles
le joue donc sur les deux tableaux
du digital et du local. “Mais tout
digital, on louperait une partie plémentarité” confirme Franck ce à la prise de rendez-vous “on se. “Nous comptons nous insde notre clientèle et tout local Broc.
line” 24 heures sur 24, nos clients taller à plusieurs endroits entre
également. On joue donc la com- Équipée de l’ensemble des ins- peuvent à tout moment, et en seu- Vallorbe et Boncourt aux points
tallations nécessaires à l’accueil lement quelques clics, réserver d’entrée des frontaliers. Nous
et à l’écoute des clients, la un entretien avec leur conseiller” espérons notamment trouver un
Movin’Bank propose une palet- ajoute Franck Broc, et ceci afin accord avec une commune de la
te complète de services bancaires d’évoquer le troisième pilier, Vallée de Joux et vers Delémont
traditionnels : compte-courant, l’épargne, la gestion de son comp- notamment.”
épargne, hypothèque, pré- te bancaire ou la prévoyance. Sur 32 000 clients basés entre
voyance… Ce véhicule consti- L’intérieur du camion ressemble Genève et Bâle en passant par
tue une véritable banque de à s’y méprendre à un classique le Jura franco-suisse, Crédit Agriproximité qui marque l’ambition bureau de banquier. Pour com- cole Financements Suisse compet la volonté du Crédit Agricole mencer, le véhicule sera sta- te 60 % de travailleurs frontaFinancements Suisse d’apporter tionné tous les jeudis à Vallor- liers et 40 % de clients suisses.
des solutions sur mesure aux be à côté du pont enjambant “Notre objectif est clairement de
clients de cette région fronta- l’Orbe. Ensuite, les responsables capter plus de frontaliers” obserlière. “La Movin’Bank a voca- de la banque espèrent convaincre ve la direction du Crédit Agrition à faciliter la vie de ses clients d’autres communes frontalières cole. I
J.-F.H.
en venant à leur rencontre. Grâ- d’accueillir le camion turquoi-
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MOUTHE - RÉGION DES LACS
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015 29
NOUVEAU
Le Chat Gris
Chantier en cours
Les liaisons douces seront
opérationnelles à l’automne
La circulation a été assez perturbée en rive
droite du lac par la réalisation des cheminements
piétons et cyclistes sur les communes qui
n’étaient pas concernées par la Voie Verte.
“La liaison entre Chaudron et Chaon implique la création
d’une nouvelle voie aménagée le long de la R.D. 437”,
explique Daniel Capelli, le maire de Montperreux.
trange concours de circonstance, Montperreux et Malbuisson
qui semblaient être les oubliées
du projet Voie verte se retrouvent aujourd’hui dans une situation
beaucoup plus enviable que Les Grangettes et Saint-Point qui ont tout perdu avec l’abandon du projet. “En 2009,
quand le sort de la Voie verte a été
scellé sur la rive gauche, les élus de
Malbuisson et Montperreux ont rencontré Vincent Fuster et Christian
Bouday pour obtenir des compensations”, explique Daniel Capelli, le maire de Montperreux qui n’était pas encore aux affaires municipales.
Ces rencontres ont abouti à la création des liaisons douces entre les deux
communes. “On a sollicité un cabinet
d’étude pour avoir une idée plus précise des travaux. Le concept de liaison
douce implique de réaliser dans la
mesure du possible une nouvelle voie
large de 2,5 m et accessible aux piétons
et aux cyclistes. Le projet s’étend aussi aux liaisons entre Chaon, Chaudron
et Montperreux. Il nous semble logique
d’associer la dimension touristique aux
besoins de la population. Nos enfants
doivent pouvoir par exemple se rendre
à la future piscine de Malbuisson en
toute sécurité. Les communes assurent
la maîtrise d’ouvrage des travaux et le
Conseil général nous soutient à hau-
É
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teur de 50 %.”
Les travaux ont
débuté depuis plus
d’une année sur
Malbuisson et ils
convergent actuellement vers Chaudron. “On a choisi
Même si
d’opérer en deux
cela
suscite
phases avec une prequelques
mière tranche qui
visait à sécuriser les grognements…
endroits les plus
dangereux à savoir la traversée de
Chaudron et l’accès à Chaon depuis la
combe. Cela représente un investissement global de 780 000 euros dont 60 %
de subventions si l’on ajoute les 10 %
du F.N.A.D.T., c’est-à-dire l’Europe.”
La seconde étape porte sur les liaisons
entre les hameaux y compris entre la
Source Bleue en limite communale et
Chaudron.
Le principe d’aménagement emprunte en priorité des chemins existants
ou empiète légèrement sur la R.D. 437.
Le grand virage de Chaon a été remanié pour accueillir un petit parking et
une aire de pique-nique. “C’est une porte d’entrée sur le lac. De là, on peut tout
à fait imaginer une balade à pied ou
en vélo jusqu’à la Source Bleue.
La liaison douce entre Montperreux et
Chaon reprend le tracé du vieux chemin. Celle entre Montperreux et Chaudron suit la goulée.” Le coût de cette
tranche s’élève à 736 000 euros dont
75 % de subvention. Par les temps qui
courent, difficile de laisser passer une
telle opportunité. Même si cela suscite quelques grognements chez les riverains et les automobilistes. “Ceux qui
veulent des explications peuvent librement venir consulter les plans en mairie”, propose le maire.
Fin du gros œuvre cet automne. Il ne
restera plus qu’à installer du mobilier
et la signalétique adéquate l’an prochain. I
Après
travaux, la
traversée de
Chaudron
s’en trouve
embellie
notamment
au niveau de
la fontaine
de la
marraine
L
Même combat à Oye-et-Pallet
es chantiers poussent
comme des champignons
autour du lac. “Au temps
où la Voie verte était encore
dʼactualité, on avait convenu
avec le Conseil général
dʼengager des travaux pour
prolonger la bande cyclable
dans la traversée du village jusquʼà lʼintersection avec la route de Malpas”, rappelle Michel
Faivre, le maire. Conséquence : la chaussée principale subit
une cure dʼamaigrissement à
6 mètres de large. Ce qui correspond, à titre indicatif, à la
largeur du pont de la Gouille.
Rien que du très standard
même si lʼeffet visuel laisserait
penser le contraire. Toujours
se méfier des impressions.
Histoire de régler définitivement le problème de la vitesse intra muros, il a été décidé
de créer deux plateaux ralentisseurs à lʼentrée et à la sortie du bourg et dʼaménager une
“Zone 30” au niveau du monument aux morts. “On condamne aussi la bretelle dʼaccès à
La Planée qui passe derrière
le monument. Les véhicules
tourneront au croisement face
à lʼépicerie.” Lʼopération permet de créer quelques places
de stationnement supplémen-
taires.
La commune dʼOye-et-Pallet
saisit lʼopportunité des travaux
pour procéder à lʼenfouissement
des réseaux secs : électricité,
téléphone, fibre optique. Le
montant global des travaux
atteint presque 1,5 million
dʼeuros dont 450 000 sur la
partie enfouissement. “Le
Conseil départemental va nous
rembourser la maîtrise dʼœuvre
et finance la bande de roulement. Il doit également nous
verser une aide pour le reste
de travaux. Sans ce soutien,
on pourrait difficilement engager de tels travaux.” I
Les bandes
cyclables
seront
prolongées de
chaque côté de
la route jusqu’à
la bifurcation
avec la route
de Malpas.
30
MOUTHE - RÉGIONS DES LACS
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Un regard historique
Haut-Doubs :
le champ de bataille préféré
du général Maurice Faivre
Originaire de Morteau, ce spécialiste de l’histoire militaire
passe tous ses étés dans sa résidence secondaire située
à Chaon au-dessus du lac Saint-Point. Rencontre.
l’heure où les rangs des
conscrits de la classe
1946 sont déjà bien
éclaircis, Maurice Faivre
qui fêtera ses 90 ans en 2016,
fait encore preuve d’une remarquable vivacité intellectuelle
sans rien perdre de son intégrité physique. Tout juste concède-t-il qu’il verrait d’un bon œil
qu’un candidat se manifeste
pour lui succéder à la tête de la
commission française d’histoire
militaire qu’il préside depuis
2014 et dont il était vice-président depuis 1999.
Son sillon prend racine à Morteau où son père Fernand Faivre
a beaucoup œuvré pour la création de la société de la SaintMichel. “La gymnastique, c’était
toute sa vie. Il a même présidé
l’Union Comtoise”, se souvient
celui qui est resté très attaché
au pays natal. Au point de rédiger en 2003 une publication sur
l’histoire du Prieuré et du Val
de Morteau. “On mesure toute
l’importance du pouvoir religieux dans cette contrée. Créé en
À
En 1975, il effectue avec ses
hommes
un saut en parachute
au lac Saint-Point.
MONTPERREUX
1105, le prieuré clunisien du
Morteau avait établi en 1188
une charte des communes qui
fixait les droits et devoirs des
habitants de cette terre d’église.”
De ce passé mouvementé, Maurice Faivre retient aussi les turbulences autour des limites frontalières du val qui évoluent au
gré des alliances et des conflits.
Il rapporte l’exemple peu connu
du territoire s’étendant des Brenets au Mont Pouillerel d’abord
colonisé par des Mortuaciens
en 1310 puis annexé en 1451
par le comte de
Valangin, vassal
Il vit
de Neuchâtel.
aujourd’hui Annexion refusée
par le Parlement
à Paris.
de Dole mais finalement acceptée
par le roi de France en 1765.
Que ce soit avec le
réformateur
Guillaume Farel
chassé à coups de
pierres et de
fourche ou plus
Auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire militaire, le général Maurice Faivre
est toujours resté attaché à son Haut-Doubs natal.
tard avec l’épisode des prêtres
réfractaires, le destin du Val de
Morteau est étroitement lié aux
faits religieux. De ses recherches
effectuées au musée de l’armée
à Versailles, il a retrouvé de
superbes et inédites reproductions du Val réalisées au XIXème
siècle par des peintres au service de l’armée.
Avant de satisfaire sa curiosité historique, Maurice Faivre a
effectué un brillant parcours
militaire. Après le conflit algérien, il commande le 13ème régiment de parachutistes de Dieuze puis termine sa carrière dans
la 1ère Armée à la tête du 2ème
bureau Baden et Strasbourg.
“J’ai quitté l’armée en 1981 pour
reprendre des études en histoire.” Son cursus universitaire
s’achèvera quelques années plus
tard par une thèse de doctorat
consacrée aux nations armées
de Machiavel à nos jours. Depuis,
le général Faivre qui vit à Paris
a écrit une dizaine d’ouvrages
sans compter d’autres publications et de nombreuses interventions radio et télé.
Pour autant, il n’a jamais oublié
son Haut-Doubs où il revient
chaque été dans une maison
familiale à Chaon avec vue
imprenable sur le lac SaintPoint. Dans les années soixante, il s’est investi au service de
EN BREF
Dépôt sauvage de déchets inertes
Saint-Antoine
La mairie régularise la situation
Le V.C. Pontarlier organise
dimanche 27 septembre le
Prix de la route du Comté
Petite. Cette épreuve qui se
déroulait en début d’année a
été déplacée en fin de saison.
Les cyclistes relieront SaintAntoine, Les LongevillesMont-d’Or, Rochejean,
Labergement-Sainte-Marie
puis arrivée au fort SaintAntoine. Arrivée vers 16 h 20.
La municipalité de Montperreux fait son mea
culpa, et regrette d’avoir autorisé les camions
de T.P. à déposer des déchets inertes dans les
communaux. Elle régularise la situation suite
à l’intervention des services de l’État.
u parking de la cabane déchets inertes. Qu’ils soient polde chasse située sur les luants ou non, on ne fait pas
hauteurs de Montper- n’importe quoi. C’est un délit.
reux, on découvre entre Nous n’avons pas porté plainles gentianes et les chardons, te, mais nous n’excluons pas de
une grosse langue de remblai le faire en fonction de la manièqui avance sur un terrain com- re dont évolueront les choses”
munal en creux. Récemment annonce la Commission de Proencore, des tonnes de déchets tection des Eaux. Elle a alerté
inertes ont été déversées à cet le service compétent de l’État
endroit, ce qui n’a pas échappé qui s’est déplacé à Montperreux
à la Commission de Protection pour prendre la mesure du prodes Eaux.
blème et demander la régulaFin juillet, l’association bison- risation de la situation. Car en
tine qui recense et dénonce les l’occurrence, il ne s’agit pas d’un
atteintes à l’environnement, a
dépôt sauvage fait
informé la D.R.E.A.L. (direcau nez et à la bartion
régionale
de “J’ai
be des autorités
l’environnement,
de retenu
locales.
l’aménagement et du logement)
Dans cette affaire,
de l’existence de ce dépôt en la leçon.” c’est la municipalisoulignant son caractère illété de Montperreux
gal. “Ce n’est pas un secteur proqui a donné tacitetégé, mais nous sommes en zone
ment son accord
de montagne. Une autorisation
pour que les
du préfet est nécessaire pour
camions de travaux
mettre du remblai dans un
publics déposent
endroit comme celui-ci. Ce ne
leurs déblais à cet
sont pas des ordures, mais des
endroit. Selon nos
l’association touristique de
Chaon-Montperreux-Chaudron.
“On organisait notamment la
Fête du lac”, rappelle celui qui
fut le dernier président de
l’association dissoute en 1998.
Preuve de son engagement pour
cette fête qui reste dans toutes
les mémoires, le général Faivre
était venu avec son régiment
effectuer un saut en parachute
dans le lac pour agrémenter le
programme des festivités en
1975. “Il ne fallait surtout pas
oublier de se délester du parachute en arrivant dans l’eau…”,
en sourit encore le général quarante ans plus tard. I
F.C.
Distillation
D
Le
remblai est
visible
depuis la
cabane de
chasse de
Montperreux.
informations, une partie de ces
déchets inertes proviendrait de
l’aménagement de la zone
d’activité de La Cluse-et-Mijoux.
Daniel Capelli, le maire de
Montperreux, ne se défausse
pas et assume une décision qui
a été prise par la précédente
municipalité. “Ce dépôt n’était
pas tout à fait légal. Nous avons
fait une erreur. Nous aurions
dû prendre plus de précautions”
indique l’élu qui a reçu récemment les gens de la Direction
régionale de l’environnement.
Depuis ce rendez-vous, Daniel
Capelli précise avoir engagé les
démarches nécessaires auprès
de l’administration pour régulariser la situation. Les déblais
ne seront pas enlevés, mais couverts d’un manteau de terre
végétale, ils disparaîtront sous
la végétation. “De cette façon,
on va récupérer de la terre agricole” dit-il.
Échaudé par cette affaire, il promet d’être attentif à l’avenir à
ce genre de sujet. Sans attendre,
Daniel Capelli a pris une décision ferme : “J’ai retenu la leçon.
C’est terminé, il n’y aura plus
de dépôts sauvages de cet ordre
sur la commune.”
Ces déblais issus de l’activité
du B.T.P. ne devraient pas servir à boucher des dolines comme cela se produit encore. Leur
place est dans les carrières et
dans des lieux prévus par la
loi. I
T.C.
Les opérations de distillation
sont désormais ouvertes toute
l’année dans le Doubs alors
que par le passé la
campagne courait
traditionnellement du
1er octobre de l’année N au
30 avril de l’année N + 1.
Toute l’année, les bouilleurs
de cru pourront distiller
entre 6 heures et 19 heures
Aucune distillation n’est
autorisée le dimanche et les
jours fériés.
Suisse
Pour faire face à la hausse
du nombre d’arrivées de
requérants d’asile qui se
poursuit en Suisse et dans le
canton de Neuchâtel, une
nouvelle structure
d’hébergement provisoire en
abri de protection civile est
ouverte depuis mercredi
2 septembre à La Chaux-deFonds pour accueillir une
cinquantaine de requérants
d’asile. “Il s’agit d’une
solution d'urgence qui ne
devrait durer que quelques
mois” précisent les autorités.
MOUTHE - RÉGIONS DES LACS
SAINT-POINT
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015 31
La paroisse du lac
Le prieuré du
Lay Dampvauthier :
là où tout a commencé
La petite église de Saint-Point rappelle la fondation
au XIIIème siècle du prieuré clunisien qui fut à l’origine de l’installation
des premières communautés villageoises autour du lac.
a légende raconte qu’un
ermite appelé Vauthier et
son aide Fournier sont
venus de Saint-Claude au
VIème siècle construire un oratoire au bord du lac, à
L
l’emplacement du village actuel
de Saint-Point-Lac. La réalité
est un peu moins mystique tout
en gardant cette dynamique religieuse qui fut à l’origine du peuplement de la haute vallée du
Le trésor de l’église se trouve dans son chœur
avec ses clefs de voûte qui relatent l’union
entre les maisons de France et de Savoie.
Doubs.
Les premiers défrichements
remontent au milieu du XIIème
siècle. Ils s’organisent autour
de trois noyaux monastiques à
Mouthe, au Mont du Four qui
évoluera vers la création de
l’abbaye du Mont-Sainte-Marie
et à Saint-Point. La présence
d’un lac poissonneux et la perspective de l’installation de communautés villageoises a probablement décidé le prieuré de
Romainmôtier d’établir un établissement religieux à cet
endroit. “Faute d’avoir un acte
fondateur, on estime que la fondation du prieuré du Lay Dampvauthier remonte au début du
XIIIème siècle”, indique Martine
Prenot-Guinard, présidente de
l’association des Amis de l’église
et du patrimoine de Saint-Point.
La fondation du prieuré suppose l’accord des bourgeois de
Pontarlier propriétaires des
terres autour du lac et
“Nous présenterons aux prochaines journées du patrimoine du 19 et 20 septembre la bannière qui raconte l’histoire du prieuré”, explique Martine Prenot-Guinard qui préside
l’association des Amis de l’église et du patrimoine de Saint-Point.
l’autorisation de l’évêque de du lac. “Cela leur permet de tou- Les chapelles latérales sont
Besançon qui seul peut décider cher des droits de sacrements, construites à la fin du XVème
la création d’une église. Il faut ce qui ne va pas sans susciter la siècle.
également un soutien financier jalousie des abbés du Mont-Sain- Le chœur est complètement
pour la construction proprement te-Marie qui feront pression sur détruit suite à l’incendie de 1504.
dite. Lequel viendra du seigneur l’évêque pour créer la paroisse Il sera reconstruit grâce à la
générosité de la famille de Hochde Joux qui sera toujours le pré- de Villamont.”
vôt de la com- Après Lay Damvauthier, d’autres berg, comte de Neuchâtel et dermunauté villa- villages se forment autour du nier seigneurs de Joux. “Ce
geoise
lac : Les Grangettes, Malbuis- chœur se distingue par son rafLa jalousie
constituée
son, Chaudron, Montperreux. finement notamment ses clefs
des abbés
autour du prieu- Les contours du domaine ecclé- de voûte qui célèbrent le mariaré.
siastique du prieuré se distin- ge entre les maisons de France
du MontComme ils en guent encore facilement. Le pres- et de Savoie.”
Sainte-Marie. ont le droit, les bytère était l’ancienne maison Le village de Lay Damvauthier
moines de Dam- prieurale. L’église a conservé sa devient Saint-Point au cours du
vauthier vont nef romane. Vers 1450, les XVIIème siècle, du fait qu’on y
ainsi créer une moines se retirent. L’église de aurait transféré les reliques du
église. Un texte Lay Dampvauthier devient alors saint. L’église devient paroisse
mentionne en une vicairie dépendant des trois en 1777. Les reliques dispa1313 l’existence paroisses de Pontarlier. Le prieu- raissent pendant la Révolution
de la paroisse ré n’a plus d’existence réelle. et l’église perd sa notoriété. I
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32
FRASNE - LEVIER
FRASNE
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Livraison au printemps 2016
Le foyer d’accueil pour les autistes bientôt terminé
Le projet de Maisonnée A.D.M.R.
se concrétise sur Frasne avec la
construction du foyer d’accueil médicalisé pour la prise en charge d’adultes
souffrant de troubles autistiques.
E
Les Maisonnées A.D.M.R. du Doubs :
une association, deux foyers
n 2008, Jacques Nicolet alors adjoint à Frasne rencontre un
parent dʼadulte autiste qui lui fait part des difficultés à trouver des solutions dʼaccompagnement. Cet échange sera à
lʼorigine du projet qui sʼinspire dʼune réalisation pilote de petites
unités pour adultes autistes “Les Maisonnées A.D.M.R. dʼIndre-etLoire.”
Créée en février 2013, lʼassociation “Les Maisonnées A.D.M.R. du
Doubs” réunit des administrateurs issus de lʼA.D.M.R., des parents
dʼenfants autistes et des professionnels sensibilisés à la cause.
Elle sʼinvestit aujourdʼhui dans la création de deux foyers dʼaccueil
médicalisés à Frasne et Amagney près de Besançon. Les deux
Maisonnées pourront accueillir une trentaine de résidents. Ce projet représente un budget dʼinvestissement de 4,2 millions dʼeuros.
“Les travaux débuteront au prochain sur le site dʼAmagney.” I
e bâtiment de plain- explique Aurélie Gérard, char- sonnées A.D.M.R. du Doubs repopied est conçu pour gée de projet.
se sur trois éléments : la valoaccueillir 14 résidents. Les pensionnaires de la Mai- risation de la personne, de ses
Il comprend deux sonnée A.D.M.R. de Frasne béné- conditions de vie et de son rôle
espaces séparés par un ficieront d’un environnement social. “Dans ce foyer, tout est
hall central. D’un côté le lieu de
naturel parti- conçu pour permettre aux adultes
vie avec l’hébergement et la resculièrement
autistes de développer au mieux
tauration. L’autre aile abritera Une vingtaine reposant au leurs capacités et leur intégrales locaux administratifs et les
bord de la tion dans la cité. Le choix des
ateliers réservés aux activités. d’équivalents réserve natu- ateliers n’est pas anodin. Il prend
“La prise en charge des adultes temps plein.
relle avec vue en compte une notion d’utilité
autistes est très spécifique. Ils
sur les étangs avec des activités qui serviront
peuvent se sentir perturbés par
et les tour- à d’autres”, poursuit Aurélie
des détails qui nous semblent
bières. Le pro- Gérard.
anodins comme des petits bruits.
jet pédago- Le projet comprend une dizaiAussi le choix des matériaux et
gique
ne d’activités structurées et
des équipements est essentiel
développé au visuellement repérées dans le
dans un foyer de ce type”,
sein des Mai- temps et l’espace. Elles
L
CULTURE
A
Sport en fête les 4 et 5 septembre
L’association C.E.S.A.M.H. œuvre cette année au
service de la Maisonnée A.D.M.R. de Frasne.
s’organisent autour du travail
et des loisirs. Au programme :
cuisine, petite ferme, communication, jardin thérapeutique
mais aussi sport, détente,
musique. Finalement un menu
assez proche de tout un chacun
sauf qu’il s’inscrit dans un cadre
dédié à l’adulte autiste. D’où
l’importance
de
l’accompagnement.
La Maisonnée de Frasne va
générer la création d’une vingtaine d’équivalents temps plein.
La livraison du chantier est prévue au printemps prochain. I
F.C.
près ApachʼÉvasion en 2013, le Collectif dʼentraide et
de Soutien aux Maladies et aux Handicapés a choisi
cette année de soutenir le projet de foyer dʼaccueil médicalisé à Doubs. “Les bénéfices serviront notamment à financer
les équipements de la mini-ferme”, souligne Gilles Panza qui préside C.E.S.A.M.H. Début des festivités : le vendredi 4 septembre
avec la soirée cabaret organisée à la nouvelle salle des fêtes de
Doubs.
Sport en fête se poursuit le samedi à partir de 10 heures au stade Paul-Robbe à Pontarlier. Plusieurs temps forts à signaler. Le
“zumbathon” à 11 h 30 pour battre le rappel via les réseaux sociaux.
En début dʼaprès-midi, une montgolfière installée en vol captif sera
à la disposition du public pour des baptêmes ascensionnels. “On
organise aussi une grande tombola. Les billets serviront aussi de
tickets dʼentrée au match de rugby amical opposant à partie de
16 heures le Cap Pontarlier à Tavaux.” I
Concert le 12 septembre
La Lue tout en douceur
La jeune maman chanteuse qui vit à Boujailles sort
son deuxième album “L’heure du bonheur”.
Un vrai produit franc-comtois doublé d’une belle
tranche de tendresse.
a Lue n’est pas pressée et
savoure chaque bonheur de
l’existence. Entre son premier
album “Tant pis si j’en rajoute” et “L’heure du bonheur”,
six ans se sont écoulés. Le temps
d’agrandir le cercle familial avec deux
nouvelles bouches à nourrir.
L’insouciance de la jeunesse s’estompe
forcément, le verbe est plus subtil.
“C’est un album dans la douceur où la
tendresse prend le pas sur l’humour.
C’est aussi le fruit d’un partage. Près
d’une centaine de personnes ont apporté d’une manière ou d’une autre leur
contribution au produit”, note la Lue.
La chanteuse a écrit dix des douze
chansons présentées. L’une des deux
autres reprend “La tendresse” interprétée autrefois par Bourvil. La seconde est à mettre au crédit des Cancoyotte
Girls, à savoir Maggy et Clothilde les
deux complices de la Lue dans ce trio
infernal. Pour les arrangements, La
Lue s’est attaché les services de
l’expérimenté Maurice Boguet alias
L
“Mégot”.
D’autres
musiciens
l’accompagnent dans cette aventure :
Jean-Michel Trimaille ou encore Benoît
Chabod.
La Lue reste fidèle à ce qui fait sa personnalité. Elle chante l’amour, le bonheur de vivre. Elle parle de prostitution, dénonce les interdictions. “Cet
album a été enregistré à Rainans dans
le studio de David Marcuz.”
Un jeu de 12 cartes agréLe fruit mente le C.D. Chacune
annonce un mot, un mesd’un
sage à méditer. “Je suis une
partage. cartomancienne qui voit la
vie au présent”, sourit
l’artiste de 33 ans ravie
d’avoir trouvé sa voie dans
la chanson. “C’est ma place
sur cette terre.”
La sortie de l’album sera
officialisée le 12 septembre
au théâtre Blier de Pontarlier avec un concert en présence de nombreux musiciens, techniciens, amis. I
La Lue est heureuse et le chante.
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
VILLERS-SOUS-CHALAMONT
33
Un prix de 30 000 euros
Le massif forestier de Sçay La Joux se penche sur ses paysages
Le plan de paysage Cœur Comtois-Sçay-La Joux a été retenu dans
le cadre d’un appel à projet national qui encourage la mise en
œuvre de politiques paysagères dans les territoires.
a commune de Villerssous-Chalamont est à
l’origine de cette candidature. “On menait une
réflexion sur la traversée du village qui correspondait assez bien
à l’appel à projet. Sauf que cet
engagement, pour ce qui nous
concerne, relève presque obligatoirement d’une démarche collective”, souligne Claude Courvoisier,
maire
de
Villers-sous-Chalamont. Ce
changement d’échelle ne le
dérange pas plus que cela. Bien
au contraire, car elle permet
d’associer les six communes qui
vivent au contact du massif de
Sçay La Joux. À savoir dans le
Doubs : Villeneuve-d’Amont,
Levier, Arc-sous-Montenot et
dans le Jura : Supt, Montmarlon, Lemuy. Soit 3 828 habitants.
Le tout couvre une superficie de
12 335 hectares dont 53 % en
surface forestière.
Les sept collectivités ont formalisé leur candidature en créant
l’association Plan de Paysage
Cœur Comtois Sçay La Joux.
“On a déposé le dossier juste
avant la clôture des inscriptions
en février dernier.” Le jury a finalement retenu 25 lauréats dont
le projet porté par l’association
du Haut-Doubs. Résultat : une
délégation locale s’est rendue le
12 mai au ministère de l’Écologie
et du Développement durable
qui pilote cet appel à projet paysager. Les 25 gagnants vont éga-
L
lement recevoir un chèque de
30 000 euros. “On intègre le club
“Plan de paysage”. Ce qui nous
permet de bénéficier de
l’expérience des 25 lauréats de
l’édition 2014 et d’être en lien
avec une personne-ressource du
ministère de l’Environnement.”
Exploité avant tout pour la production forestière, le massif de
Sçay La Joux représente une
unité paysagère forte, aux spécificités locales et culturelles singulières que l’association compte bien valoriser à travers son
plan de paysage. Plusieurs fils
conducteurs caractérisent ce
massif qui s’étend entre les premiers et seconds plateaux jurassiens. Une mémoire forestière
commune avec des modes
d’exploitation adaptés aux
besoins : bois de marine sous
Colbert, bois de chauffe pour alimenter les salines de Salins-lesBains… Des axes de communication : voie romaine, route du
sel, ligne du Tacot. Des faits de
guerre : débâcle napoléonienne
sur les hauts de Villers, camps
de bûcherons canadiens et américains en 1914-1918. Sans
oublier des belvédères remarquables, des tourbières, cascades
et autres sites insolites trop souvent méconnus. “On dispose aussi d’une somme considérable de
documents écrits, enregistrements,
photos. Tout est dispersé chez les
uns et les autres mais c’est de
l’or en barre.”
L’argent de l’appel à projet va
permettre de recruter un cabinet d’étude. Il aura pour mission d’établir un diagnostic qui
servira de base à la réalisation
d’un programme et de fichesactions. Ce cabinet travaillera
de concert avec le comité de pilotage de l’association et les commissions thématiques. Cette
démarche s’inscrit bien sûr dans
la valorisation touristique du
massif Sçay La Joux. Au travail. I
Le passage antique
de Chalamont.
Voilà pourquoi les Suisses
dorment mieux !
jusqu’au 5 septembre
Michel Magnenet, 1er adjoint à Levier et Claude Courvoisier
sont fortement impliqués dans cette démarche de valorisation paysagère et touristique du massif Sçay La Joux.
EN BREF
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qu’aux personnes en situation de handicap domiciliées à
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les plafonds suivants : 965 euros pour une personne seule,
1 143 euros pour les personnes vivant en couple.
Inscription avant le 16 octobre au Centre Communal
d’Action Sociale, 6 rue des Capucins à Pontarlier (du
lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures
à 18 heures). Tél. : 03 81 46 51 36.
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PONTARLIER
34
FRASNE - LEVIER - AMANCEY
DÉVELOPPEMENT LOCAL
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Du terrain constructible à 1 euro
Coup de jeune à Montmahoux
Cette commune d’une centaine d’habitants a adopté une stratégie
d’urbanisation audacieuse pour attirer de nouveaux habitants.
Sans rien perdre de son authenticité.
in des années quatre- août 1999. On a commencé par tions municipales de 2001. Les
vingt-dix, quelques jeunes organiser un vide-greniers et un jeunes entrent au conseil et VinR’lavoux, surnom des concours de tarot”, se souvient cent Marguet se retrouve maihabitants de Montma- Vincent Marguet à l’origine de re à 25 ans. Montmahoux comphoux, soucieux d’apporter un cette initiative avec deux autres tait alors 70 habitants et
peu d’animation au village créent copains. Le succès est immé- sombrait lentement mais sûrel’association du Mont. “On a diat.
ment vers un vieillissement prédéposé les statuts le jour de Cette volonté d’insuffler un nou- occupant. À l’écart de la dynal’éclipse totale du soleil en vel élan se concrétisera aux élec- mique frontalière, la commune
bénéficie néanmoins d’une situation géographique assez centralisée entre Salins-les-Bains,
Ornans, Levier, voire Pontarlier
et Besançon. Au XIIIème siècle,
les sires de Châlon feront
d’ailleurs construire un château
sur la butte qui domine le village pour mieux contrôler ce
point stratégique au carrefour
de plusieurs routes du sel.
Pour attirer de nouvelles
familles, la jeune équipe municipale choisit alors de vendre
du terrain à bâtir à 1 euro le m2.
L’affaire fait grand bruit. “On
avait la chance d’avoir du terrain communal au cœur du village.” Opposé à un lotissement,
le maire pousse même le bouchon un peu plus loin en proposant des parcelles de 15 à 20
ares à l’encontre de toutes les
préconisations visant alors à
Montmahoux, paisible village
réduire la taille des propriétés.
du plateau d’Amancey.
Vincent
Marguet à côté
de l’ancienne
cure qui sera
prochainement
rénovée pour
accueillir
une salle de
convivialité
et la mairie.
F
COMMUNAUTÉ
Résultat
des
courses :
sept
familles sont venues
vivre dans la commune qui compte
aujourd’hui une cenL’affaire taine d’habitants
dont 25 % ont moins
fait
de 20 ans.
On dénombre à
grand
Montmahoux encobruit.
re quatre exploitations agricoles, une
fromagerie. Une
entreprise de construction générale et un artisan du bâtiment
complètent le panel d’activités
économiques. “Sur le plan scolaire, on fonctionne en Regroupement Pédagogique Intercommunal avec d’autres communes
des alentours. Toutes les classes
sont maintenant regroupées dans
le nouveau groupe scolaire
d’Amancey qui a ouvert à la rentrée.” Une école très écolo conçue
avec isolation en paille et bois
de pays.
Faute d’avoir pu obtenir des subventions pour réaliser une petite station d’épuration, Montmahoux a finalement opté pour
l’assainissement autonome avec
fosse toutes eaux et filtre à sable.
“Les installations sont contrôlées et vidangées par un salarié
embauché au niveau intercommunal et qui gère aussi les
déchets.”
Vincent Marguet s’inquiète des
conséquences de la loi N.O.T.R.E.
qui risque de condamner la petite communauté de communes
d’Amancey à fusionner avec ses
voisines de Levier ou d’Ornans.
“Cela remettrait en cause toute
la politique de soutien aux
acteurs économiques que nous
avions mise en place et qui a
permis par exemple de financer
la construction du centre commercial d’Amancey, rétrocédé
ensuite aux commerçants sous
forme de crédit-bail. En fusionnant, on ne raisonne plus en bassin de vie. C’est décourageant
pour ceux qui souhaitent
s’investir à cette échelle qui me
semble plus humaine et cohérente.”
En attendant cette échéance, le
conseil de Montmahoux continue à gérer les affaires communales. En projet figure notamment la revalorisation de
l’ancienne cure qui abritera une
salle de convivialité et la mairie. Livraison prévue en 2016. I
F.C.
Trois religieuses
Prière, travail et fraternité
La communauté bénédictine de la Miséricorde vit depuis cinq ans à Montmahoux
où elle partage son temps entre la prière, le travail et l’accueil d’hôtes.
es trois religieuses de la
communauté : sœurs
Marie-Isabelle, Thérèse
et Véronique-Emmanuelle ont quitté en 2011 le petit
monastère qu’elles occupaient
à Nans-sous-Sainte-Anne pour
s’installer dans une ancienne
ferme à Montmahoux. “On s’est
rapproché du Bon Dieu”, sourit
Sœur Marie-Isabelle.
Le bâtiment a été entièrement
restauré. Une partie de
l’ancienne grange abrite aujourd’hui la chapelle où les reli-
L
Les sœurs
s’adonnent
aussi au
jardinage.
Que du bio.
La grange de
l’ancienne
ferme a été
transformée
en chapelle
utilisée pour
les temps de
prières.
gieuses viennent se recueillir
plusieurs fois dans la journée.
“On a cinq temps de prières par
jour, sans oublier l’heure consacrée l’adoration du Saint Sacrement qui a lieu après les Vêpres”,
note sœur Véronique-Emmanuelle, la responsable de la communauté.
La règle bénédictine s’organise
autour de la prière collective et
individuelle, le travail et la vie
commune. “On respecte également trois fondements spirituels.
À savoir, l’obéissance, le silence
pour écouter la parole de Dieu
et l’humilité.” Quand elles ne
sont pas à la chapelle, les religieuses assurent bien sûr les
tâches de la vie quotidienne
qu’on retrouve dans tous les
foyers. Comme elles disposent
de 50 ares de terrain, elles
s’adonnent au jardinage et à la
transformation de petits fruits
en confitures qu’elles vendent
à la boutique du monastère. “On
voulait revenir à une vie simple.
Le travail de la terre contribue
beaucoup au recueillement, à
cette rencontre avec Dieu. On
aimerait pouvoir faire des marchés mais on aurait besoin d’aide
pour monter un stand”, suggère sœur Marie-Isabelle.
Par sa vocation d’hospitalité, la
communauté ne vit pas recluse sur elle-même. “Il n’y a pas
La polyvalence est de mise à la communauté. Sœur
Marie-Isabelle, en compagnie d’autres religieuses, redonne
un peu de clarté au sous-sol du bâtiment d’accueil.
de mur”, précise sœur VéroniqueEmmanuelle.
L’hôtellerie tient une place
importante dans les activités
du monastère. Baptisé L’abri
Saint-Joseph, le bâtiment situé
à côté de l’ancienne ferme dispose de cinq chambres. “On
s’adresse à des personnes à la
recherche d’un lieu
de retraite avec une
“Une petite démarche spirituelle. Nos hôtes
braise
peuvent participer
de prière.” aux temps de
prières. Ils ne sont
pas cloisonnés.
Libre à eux de visiter la région. Beaucoup font de la randonnée pédestre.
Bien sûr, on n’a pas
vocation à tenir un
gîte touristique. On
reçoit
aussi
d’autres religieuses,
des groupes de jeunes ou des
adultes qui ressentent le besoin
de se ressourcer, de faire une halte spirituelle.”
Toutes les activités de la communauté sont accessibles sur
leur
site
Internet
(http://www.benedictines-misericorde.fr/). L’amour de Dieu
n’est pas incompatible avec les
outils de communication moderne. La communauté de Montmahoux sait aussi vivre avec
son temps. Elle semble avoir
trouvé à Montmahoux un lieu
propice à son épanouissement.
“On forme comme une petite braise de prière”, conclut sœur MarieIsabelle. I
F.C.
La messe en plein air à la
croix de Montmahoux aura
lieu le 20 septembre à
10 heures
FRASNE - LEVIER - AMANCEY
ACTIVITÉ
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
35
24 meules par jour
Un terroir dans la dynamique du comté
Propriété de la société Perrin depuis
1995, la fruitière de Montmahoux est
spécialisée dans la production de
comté. Un atelier performant et
moderne.
vec quatre exploitations encore en activité,
l’agriculture reste l’activité économique dominante à Montmahoux. D’où l’attachement des
producteurs, des habitants et des élus au maintien de la fromagerie au village. “On travaille le lait
de 28 producteurs installés dans la limite des 25 kilomètres autour de l’atelier, conformément au cahier des
charges de l’A.O.P. comté. Cinq d’entre eux sont en filière bio, ce qui nécessite une fabrication spécifique”,
explique le fromager Éric Dufert entré chez Perrin en
1986 et qui officie à Montmahoux depuis quatre ans.
Avec Sébastien l’aide-fromager, ils fabriquent en moyenne 24 meules de comté chaque jour. “On dispose de
6 000 plaques vertes.” L’affinage des comtés en blanc
débute sur place avant de se poursuivre
dans les caves de l’ancienne fromagerie
6 000
de Nans-sous-Sainte-Anne. L’atelier de
Montmahoux dispose de sa propre station
plaques
d’épuration.
vertes.
L’installation présente la particularité
d’être équipée depuis 2002 d’un méthaniseur qui sert in fine à préchauffer
l’effluent, permettant ainsi d’économiser
les kWh habituellement nécessaires pour
amorcer cette phase de dégradation. Le
digestat qui en résulte sera épandu sur le
parcellaire agricole. Dans le comté, tout
est bon. I
A
Éric Dufert avec, à sa gauche, Sébastien l’aide-fromager dans les caves de la fruitière de Montmahoux.
PRÉSENT À
10-14
S E P T5
2 0 1
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36
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Économie
Fioul en baisse :
un gain de 200 euros
pour 1 000 litres
La société Chays basée à Valdahon fait face depuis la fin de l’été à
une recrudescence des commandes de fioul chez les particuliers.
Le litre se négociait 0,65 euro. Cela peut-il encore durer ?
eudi 27 août, après avoir de fioul. “Entre le matin et l’aprèsétudié toutes les offres midi, le prix peut varier” explique
des distributeurs arri- le gérant de cette société du
vées le matin sur son même nom basée à Valdahon.
bureau, Éric Chays valide l’achat Ce jour-là, le carburant sera
J
Zoom
La guerre Netto-Leclerc
profite aux Valdahonnais
Tantôt lʼun, tantôt lʼautre. Chaque matin, la question est de savoir
qui est le moins cher entre la station-service Leclerc à Valdahon
et celle de Netto (route de Vernierfontaine). Une concurrence qui
fait le bonheur des Valdahonnais. Selon les chiffres officiels publiés
par le gouvernement (www.prix-carburants.gouv.fr), les deux sites
affichent très souvent les plus bas prix du département. Le 26 août,
le gazole sʼachetait 1,059 le litre à Leclerc Valdahon ainsi quʼà
Netto, 1,086 euro à U Valdahon (le 27 août), 1,069 euro à Géant
Pontarlier, 1,088 euro à Leclerc Houtaud. Pour lʼessence, peu de
changements : 1,306 euro le S.P. 95 à Leclerc Valdahon le 27
août contre 1,339 euro à Géant Besançon. Ce jour-là, Intermarché Morteau était moins cher pour ce carburant (1,297 euro).
VALDAHON
vendu 0,65 euro le litre au client,
un prix parmi les plus bas observés depuis de nombreuses
années. Conséquence directe :
les coups de téléphone affluent
au standard. “Les gens nous
appellent pour profiter de ces
prix. Nous avions aussi une autre
difficulté à gérer : la forte demande de carburant agricole de la
part des exploitants qui terminaient les regains” confie ce dernier qui a pu satisfaire la demande.
Du côté des cinq salariés, il a
fallu composer et gérer au mieux
avec un planning chargé : “Notre
métier est compliqué car il est
devenu saisonnier. Avant, on
savait que remplir sa cuve en
été coûtait moins cher. Aujourd’hui, il y a trop de facteurs économiques et géopolitiques qui
entrent en jeu. Quand des clients
nous demandent quand le prix
sera le plus bas, je ne peux pas
répondre. Le meilleur moment,
c’est lorsqu’on en a besoin”
témoigne le professionnel.
Les chauffeurs de la société Chays à Valdahon multiplient les livraisons de fioul.
Comme ses collègues de la filière, personne ne prédisait une
telle chute du prix du baril. Les
camions de livraison tournent
à plein régime. Il
faut dire qu’entre
Une
août 2014 et cette
année, “le gain
pénurie
avoisine
les
de fioul
200 euros pour une
cuve de 1 000
en ce
litres.” La marge
moment. du distributeur
demeure, elle, identique : “Nous avons
une marge fixe que
Les brèves
du Plateau
Eau
L’eau de 99 communes
reste à Gaz et Eaux
Tarifs piscine
Le syndicat de la Haute-Loue - qui gère
l’approvisionnement en eau de Valdahon, Étalans et
d’autres communes - a choisi de rester en délégation
de service public. Quid du prix ?
n janvier dernier, La Presse Pontissalienne avait consacré un
article lié à la gestion de l’eau
pour 99 communes du Doubs dont Valdahon, Durnes, Aubonne… font partie. Le syndicat des eaux de la Haute-Loue s’interrogeait pour savoir s’il
devait poursuivre la gestion de l’eau
en affermage ou le gérer en interne,
c’est-à-dire en régie.
Lors d’une assemblée générale courant juillet, les adhérents au syndicat qui fournit en eau potable 22 500
clients ont tranché : la gestion du service de distribution de l’eau assurée
par la société de distribution Gaz et
Eaux, sous la forme d’un contrat
d’affermage qui arrive à échéance le
30 septembre, restera sous délégation.
Les délégués du syndicat ont en effet
choisi de rester sous le système de
délégation (117 voix pour, 15 pour la
régie, deux blancs et un nul sur 135
votants) après étude du système en
régie. Avec quel délégataire ? Sur
quatre candidats en lice au départ,
E
deux seulement ont fait des offres : la
société de distribution Gaz et Eaux,
actuel délégataire basé à Mamirolle,
et Véolia. La Saur et la Nantaise des
Eaux n’ont pas répondu.
Finalement, les délégués ont renouvelé leur confiance à la société de distribution Gaz et Eaux (132 voix et
trois abstentions). La menace de la
mise en place d’une régie aura eu au
moins un effet positif : un alignement
des prix vers le bas.
La baisse ne profitera toutefois pas
aux usagers car les délégués se sont
prononcés pour garder le tarif actuel
(trois abstentions seulement). Les
22 500 clients du syndicat continueront de payer leur eau environ
1,30 euro le m3 sur la base de 160 m3
consommés, hors taxes et assainissement dévolus aux collectivités. “Nous
avons préféré maintenir le prix actuel
car nous étudions la mise en place de
nouvelles options comme la télé-relève ou la modélisation, explique le président du syndicat Philippe Bouquet.
Ce maintien du prix évitera le yo-yo
le prix soit bas ou élevé. En
revanche, nous avons moins
d’encours. Les clients qui
réglaient auparavant avec trois
chèques n’en font plus qu’un…”
analyse le Valdahonnais.
Cette frénésie de commandes
pourrait vite s’estomper une fois
les cuves remplies, augurant un
automne creux pour la profession qui jongle avec un problème de taille : la pénurie de fioul.
Les péniches transitant sur le
Rhin naviguent à moitié pleines
en raison d’un bas niveau du
fleuve. Les dépôts alsaciens pas
Si les élus sont parvenus`
à négocier à la baisse leur
nouveau contrat avec “Gaz et
Eaux”, le prix de l’eau restera
inchangé au 1er octobre.
des tarifs dans les moins à venir.”
À compter d’octobre, Gaz et Eaux entamera sa nouvelle délégation pour une
durée de 12 ans. “Après ces études,
nous avons une bonne connaissance
de notre réseau, dit le président. Nous
pourrons suivre de près ce nouveau
contrat” promet le syndicat. Ce dernier investit 3 millions d’euros chaque
année dans la modernisation du
réseau. Il va par exemple engager sur
la commune de Montfaucon la création d’un réservoir d’eau pour 1,5 million d’euros. Un investissement qui
garantira l’eau pour 8 000 abonnés
du secteur. Le périmètre du syndicat
s’étend de Laviron à Montivernage,
de Bouclans à Vorges-les-Pins, dans
la vallée de la Loue et sur le plateau
de Nods. I
Les tarifs d’entrée à la piscine
intercommunale de Valdahon
augmentent. Ainsi en a décidé la
communauté de communes. Pour
les entrées des établissements
scolaires (écoles primaires et
collèges) venant d’autres
territoires que celui du Pays des
Portes du Haut Doubs, le tarif
évolue de 2,90 à 3,10 euros
l’entrée par enfant. La carte
d’abonnement des entrées à
l’heure passe à 25 euros. La
carte d’abonnement des 10
entrées évolue à 35 euros.
Événement
La 10ème édition de la course “La
Valdahonnaise” se déroule
dimanche 20 septembre. Elle est
organisée par le 13ème régiment
du génie de Valdahon, sur son
camp militaire. Cet événement
sportif est ouvert au grand
public et aux coureurs de tout
niveau. Deux parcours de 10 et
16 kilomètres seront proposés
aux participants dans l’enceinte
même du camp militaire, pour
une découverte sportive de ce
grand complexe d’entraînement
opérationnel. La Valdahonnaise
se veut à la fois un défi sportif et
solidaire puisque tous les
bénéfices seront reversés à
l’association Terre Fraternité qui
soutient les blessés de l’armée de
Terre. Remplir un bulletin
d’inscription en se rendant à la
maison des services de Valdahon
ou sur le site web :
www.valdahon.com
toujours remplis obligent à se
reporter sur Lyon et même
Portes-lès-Valence pour trouver
l’or noir. “Sans cette pénurie de
produits, les prix seraient encore plus bas” émet Éric Chays.
Pour l’heure, aucune augmentation majeure du baril n’est
attendue. Les États-Unis et les
pays arabes maintiennent les
volumes de production alors que
la demande baisse, notamment
en Chine. Le chauffage au fioul
que beaucoup ont enterré…
devient l’un des plus concurrentiels. I
Association
“La Chignole” est une nouvelle
association à Étalans. Elle a
pour but de gérer un atelier
offrant au public et tout
particulièrement aux adhérents
des outils et l’accompagnement
nécessaire à la fabrication et à
la réparation des objets. Contact
au 03 81 59 24 56 ou
[email protected]
Étalans
Au vu du nombre important de
jeunes inscrits au club de
football, une demande
d’aménagement d’un nouveau
terrain entre l’actuel terrain de
foot et le bâtiment “Habitat 25”
a été faite pour effectuer les
entraînements, afin de soulager
le terrain actuel. Une décision
de co-financement entre le club
de foot et la mairie est actée.
Zone de la Croix-de-Pierre
La Communauté de communes
a l’opportunité d’acquérir un
terrain départemental de
32 644 m² situé sur la commune
d’Étalans afin de permettre la
création d’une nouvelle zone
d’activité intercommunale
“Étalans 3” (notre édition de
juillet). Le conseil
communautaire a donné son
accord pour un achat de la
parcelle à 2 euros du m2, soit
65 288 euros hors taxes.
Travaux
La communauté de communes
de Pierrefontaine-Vercel
engagera sur le site de
Consolation (vallée du
Dessoubre) des aménagements
de sécurité de l’escalier d’accès à
la grande grotte.
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VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
PIERREFONTAINE-LES-VARANS
Une pétition contre le projet
Vent de fronde autour
d’une salle à Pierrefontaine
king, là où il y a eu deux accidents mortels), pour les nuisances
que ce bâtiment engendrera, pour
son côté non fonctionnel
(l’ascenseur nécessitera un coût
de maintenance) et surtout pour
le coût du bâtiment à l’heure où
les collectivités doivent faire des
nier lorsque l’équipe municipa- efforts financiers” expliquent ces
le présente le projet de réhabi- Pétrifontains.
litation de cet espace situé au Sachant le conseil municipal divicentre du village. Dans son bul- sé sur la question après un preletin municipal, le maire explique mier vote “contre” puis un second
en quoi l’enveloppe d’1,4 million passé de justesse (8 voix pour, 7
d’euros servira. Elle permettra contre), ils lancent une pétition.
de transformer la “crypte” en sal- “À notre grande surprise, 504 perle de convivialité, de rénover le sonnes l’ont signée alors qu’il y
rez-de-chaussée en salle de spec- a 1 000 votants à Pierrefontaitacle (150 places) et de créer des ne ! C’est bien plus qu’espéré. C’est
salles de réunions. Un ascenseur
la preuve que la
sera installé pour assurer l’accès
population ne veut
aux personnes à mobilité rédui- 504
pas de cette salle !”
te.
signatures explique Michel
Le projet semble alléchant. Or,
Brichoux qui rapil ne plaît pas à tous.Après avoir contre
pelle que cette
pris connaissance de ces travaux ce projet. action n’est pas diriqu’ils ignoraient, Michel Brigée contre le maire
choux, Christian Maire-Amiot
mais contre le proet Claudine Mougin décident de
jet. “Il y a bien
s’opposer. Ils écrivent au maire
d’autres choses à
pour expliquer leur désapprofaire comme la
bation : “Nous nous opposons
réfection de la plapour des raisons de sécurité (le
ce du village avant
bâtiment se situe au bord de la
cet investissement”
Départementale sans aucun pardéclare de son côté
La mairie a racheté la Paroissiale qu’elle rénove en salle de
pectacle, de convivialité et de réunions pour 1,4 million d’euros.
504 habitants ont signé une pétition pour refuser cet investissement qui n’est pas une priorité selon eux. Les travaux sont lancés.
our qui et pourquoi
rénover ce bâtiment ?” se demandent encore ces trois
habitants de Pierrefontaine-lesVarans à l’origine de la pétition.
Depuis quelques semaines, la
tranquillité apparente de ce vil-
“P
lage de 1 400 âmes de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel est perturbée
par un sujet : la rénovation de
la salle paroissiale dont les premiers travaux débutent. Ils dureront un an.
Tout a commencé en avril der-
Le bâtiment à l’origine de la pétition.
39
Le maire de
Pierrefontaineles-Varans
François
Cucherousset.
Claudine Mougin.
Malgré la fronde, la mairie a lancé les travaux. Déception du côté
des anti-réhabilitation : “Nous
avons donné un avis. On regrette qu’il ne soit pas respecté” commente désabusé M. Brichoux.
Les pétitionnaires craignent une
future augmentation des impôts.
Le maire François Cucherousset les a reçus avec une partie
de son conseil municipal. Il argumente le choix de sa majorité :
“Il s’agit d’un équipement pour
les habitants, dit-il. Qu’allait-on
faire de ce bâtiment ? Cela nous
aurait coûté de l’argent de le
démolir. En créer un neuf nous
aurait coûté plus cher que de
rénover cette demeure pour laquelle nous disposons de subventions.”
Quant à la question de la pression fiscale qui augmentera, le
premier magistrat répond : “Je
crois que les pétitionnaires ont
surtout signé par crainte
d’augmentation des impôts et pas
sur le projet en lui-même. Il y
aura un ajustement des impôts
mais en aucun cas ce projet
devrait grever les finances communales” assure ce dernier.
En 2014, la commune a présenté un budget excédentaire de
465 207 euros (3,85 millions en
recettes, 3,38 en dépenses). Pour
la
Paroissiale,
environ
800 000 euros (hors taxes) seront
à sa charge… “sans compter les
surcoûts ou encore la réfection
de la toiture qui n’est pas prévue” pointe M. Brichoux qui reconnaît cependant l’utilité d’une salle de convivialité à Pierrefontaine.
D’autres ne comprennent pas
qu’aucune étude digne de ce nom
n’ait été réalisée pour un investissement si lourd. Ils redoutent
une coquille vide.
Malgré la fronde, la salle paroissiale profitera aux habitants et
aux associations d’ici fin 2016.
Un investissement qui ne devrait
pas enterrer les autres projets.
François Cucherousset promet
la réfection du cœur de village.
Pierrefontaine aspire à devenir
un village animé… et apaisé. I
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ÉCONOMIE
40
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
DOMPIERRE-LES-TILLEULS
La concrétisation d’un rêve
Une distillerie artisanale
crée le “Grand Pontarlier”
Le “Grand Pontarlier” est né et est désormais en rayon.
Cette nouvelle boisson anisée est le fruit de la passion partagée
par deux amis qui ont décidé de commercialiser leur production
via leur distillerie artisanale baptisée de leurs propres noms
de famille Marguet-Champreux.
nventé dans les années vingt
par un distillateur pontissalien
pour
pallier
l’interdiction de l’absinthe,
le Pontarlier s’est fait une place sur le marché des boissons
anisées, la première même dans
I
le Haut-Doubs. “Il est obtenu
principalement par distillation
de graines d’anis vert donc sans
la plante d’absinthe” précise Stéphane Marguet, l’un des deux
fondateurs de cette nouvelle distillerie artisanale. Lui a été agri-
Jérôme
Champreux
travaille
déjà avec
son associé
Stéphane
Marguet à
la création
d’une
nouvelle
absinthe.
culteur pendant dix ans avant
de prendre la direction il y a cinq
ans d’une entreprise dans le
domaine de l’habitat. Son associé Jérôme Champreux est quant deux vont continuer leurs métiers
à lui à son compte dans la ven- respectifs et développer leur diste de bois de chauffage. Tous tillerie en parallèle.
“Nous sommes avant tout deux
amoureux de la terre et du terroir, attachés à notre territoire”
expliquent les deux hommes qui
comme beaucoup dans le HautDoubs ont un jour ou l’autre suivi des membres de la famille à
l’alambic communal pour distiller l’eau-de-vie de l’année. Les
deux amis ont aussi, depuis plusieurs années, multiplié les
recherches sur les plantes, Stéphane cultivant même sur son
ancienne exploitation de
l’absinthe. “On a toujours rêvé
de créer notre propre boisson,
purement locale bien sûr.”
L’aventure de la distillerie artisanale Marguet-Champreux
commence donc cet été avec la
Les clients
rencontrés sur
place apprécient le goût
et le caractère
authentique
du “Grand
Pontarlier”.
naissance
du frais, sucré juste comme il faut,
“Grand Pontar- bref, agréable” selon les avis des
lier” : “On l’a vou- clients rencontrés sur place.
lu très authentique, Le “Grand Pontarlier” que l’on
sucré naturelle- trouve en direct à la distillerie
Un vrai
ment, sans produits a déjà séduit des distributeurs
ajoutés” expliquent- comme la Cave de la Grande
produit
ils. Un apéritif ani- Oie à Doubs et Hyper U Ponnaturel
sé du cru et origi- tarlier. Et il sera bientôt rejoint
et du cru. nal. “Pour arriver dans ces rayons et sans doute
à ce résultat, nous bien d’autres par une autre réféavons fait beaucoup rence locale estampillée Marde recherches en nous docu- guet-Champreux : “On travaille
mentant et en rencontrant des actuellement à l’élaboration d’une
professionnels. Puis nous avons absinthe qui sera proposée en
réalisé beaucoup d’essais et de fin d’année. Avec des plantes cultests à l’aveugle pour peaufiner tivées dans nos champs de Domnotre recette” confient-ils. pierre et des Granges-Narboz.”
L’alambic a donc fonctionné de Si la consommation doit se failonges heures dans les locaux re comme le dit la loi, avec modéde la grande rue de Dompierre- ration, la passion de ces deux
les-Tilleuls avant d’arriver à artisans distillateurs, elle, n’en
cette boisson, “un apéritif léger, a pas. I
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BANQUE
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
43
Crédit Agricole
Immobilier : les prêts
en devises n’ont plus la cote
Comment se porte
l’économie locale ? Quel est
l’impact du renchérissement
du franc suisse sur l’accès
au crédit ? Éléments de
réponse avec Claude
Roussel, directeur du Crédit
Agricole sur le secteur de
Pontarlier et Caroline
Besson, responsable du
marché des professionnels.
uand les taux baissent, le travail ne manque pas dans les
établissements bancaires.
“Depuis l’automne 2014, on
enregistre une forte activité sur les
encours de crédit avec la volonté de renégocier les prêts. Les clients n’hésitent
pas à comparer d’une banque à l’autre.
Au Crédit Agricole, on a pris le temps
d’étudier chaque dossier et d’apporter
une réponse dans 90 % des cas.Au final,
la baisse des taux permet de générer du
pouvoir d’achat”, explique Claude Roussel.
Ce surcroît d’activité bancaire ne traduit donc pas forcément une embellie
économique. Le phénomène de baisse
des taux se télescope aussi sur la bande frontalière avec l’envolée du franc
suisse par rapport à l’euro. Les travailleurs frontaliers n’ont pas investi
davantage. Beaucoup ont joué de prudence craignant un ralentissement de
l’économie suisse tournée vers l’export.
“On est entré dans une période
d’observation sans parler pour autant
d’une baisse brutale de l’activité. Le prix
moyen de l’immobilier n’a pas baissé.
Les accédants à la propriété prennent
davantage leur temps. Les frontaliers
ont de plus en plus tendance à se détourner des prêts en devises. Aujourd’hui,
25 à 30 % empruntent encore en franc
suisse contre 50 à 60 % auparavant.
Cette petite révolution s’explique facilement. L’écart entre les taux s’est considérablement réduit. De plus, beaucoup
préfèrent ne pas prendre le risque
d’emprunter en franc suisse car s’ils
devaient rembourser leurs prêts par
anticipation, ils pourraient être péna-
Q
Claude Roussel, directeur du Crédit Agricole de Pontarlier et Caroline
Besson, responsable du marché des professionnels n’observent pas les
signes avant-coureurs d’une crise économique sur le Haut-Doubs.
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lisés par une différence de change.” Peuton espérer encore une baisse des taux
en France ? “Je pense qu’on se rapproche
d’un taux plancher. Il sera difficile d’aller
plus bas” répond Claude Roussel. Une
opportunité à ne pas laisser passer
pour ceux qui hésiteraient encore.
“L’investis- Sur le marché immobilier du Haut-Doubs,
-sement
l’investissement locatif redémarre sous
locatif
l’effet conjugué des taux
redémarre.” attractifs et des avantages fiscaux liés à la
loi Pinel. La capitale
du Haut-Doubs étant
désormais éligible au
dispositif. Le contexte
est plus tendu dans le
secteur des travaux
publics du fait de la
raréfaction de la commande publique. Peu
de gros chantiers ont été engagés sur
le Haut-Doubs au cours des derniers
mois. Les opérateurs locaux subissent
aussi l’arrivée d’entreprises extérieures
qui se positionnent sur le Haut-Doubs.
On manque clairement de lisibilité et
les carnets de commandes remplis avec
une année d’avance, c’est de l’histoire
ancienne. “Il y a peu de crédits
d’investissement chez les artisans qui
sont plutôt dans l’attente d’une reprise”, observe Caroline Besson qui s’occupe
des professionnels au Crédit Agricole.
On observe un ralentissement mais on
est loin d’une crise aiguë. “Il n’y a pas
aujourd’hui plus d’entreprises en redressement qu’il y a 10 ans.”
Le secteur de Pontarlier comprend sept
agences Crédit Agricole. “Cela représente globalement entre 150 et 200 millions d’euros injectés chaque année dans
l’économie locale. On sera largement
dans la moyenne en 2015”, extrapole
Claude Roussel. Encourageant. I
Du 01/09/15 au 30/09/15
44
ÉCONOMIE
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Un homme de dialogue
Arnaud Parent
prêt à fédérer les
acteurs touristiques
Propriétaire de gîtes, le nouveau président de l’office de
tourisme Mont d’Or-Deux Lacs s’inscrit dans la logique
de mutualisation engagée depuis quelques années.
Il veut profiter de l’arrivée de nouveaux conseillers
départementaux pour renouer le dialogue avec la station.
a Presse Pontissalienne : L’ancien pré- moyens de verser la cotisation mais
sident de l’office, Michel Mantez espé- ils n’en sentent pas l’utilité.
rait que ce soit quelqu’un de Métabief
qui lui succède. Son vœu est exaucé. L.P.P. : Allez-vous vous atteler à la tâche pour
élus départementaux. On doit profi- avait déjà pris de l’avance en
Arnaud Parent : C’est peut-être une façon les convaincre ?
d’impliquer davantage les profession- A.P. : C’est l’un de nos objectifs. On va ter du renouvellement pour essayer s’engageant dans la mutualisation bien
nels du tourisme à Métabief au sein communiquer davantage auprès de de fixer ensemble une stratégie lisible avant qu’elle ne s’impose. On va pourde l’office. Beaucoup ne jouent pas enco- nos adhérents. Des rencontres sont pour la station tout en essayant suivre dans ce sens. Les gens doivent
re le jeu. Certains ont largement les également prévues avec les nouveaux d’expliquer que l’office de tourisme doit aussi comprendre que le personnel
n’est pas focalisé unirayonner à l’échelle de la communauquement
sur
té de communes.
“On a aussi
l’accueil. On a aussi
besoin de communiL.P.P. : Le collectif doit l’emporter ?
besoin de
quer pour expliquer
riginaire du Pas-de-Calais, Arnaud Parent est photographe de formation. A.P. : Tout à fait. Il faut que les non
Il débute sa carrière à la Fédération des Auberges de jeunesse. “Je fai- adhérents prennent en compte communiquer.” nos missions. Les
élus ont bien comsais des clichés pour illustrer les catalogues. Cela mʼa permis de mettre l’obligation de classer l’office en première catégorie pour que la station
pris.
un pied dans le tourisme.” Ce travail lʼamène aussi à découvrir le massif juras- soit reconnue comme une station de
sien. Conscient que lʼarrivée du numérique peut remettre en cause son avenir tourisme. On y parviendra plus faciL.P.P. : Défendez-vous
professionnel, il saisit une opportunité de travail sur le Haut-Doubs et devient res- lement en privilégiant une démarche
l’idée de créer un office
de destination à l’échelle
ponsable dʼanimation dans les centres de vacances. Il travaille ensuite dans la collective.
du Haut-Doubs ?
restauration en Suisse où il tiendra dʼailleurs son propre établissement. “ComA.P. : Bien sûr. On est
me jʼavais le souci dʼinvestir pour ma retraite, jʼai choisi dʼacquérir deux gîtes à L.P.P. : La mutualisation reste encore et toud’ailleurs engagé
jours d’actualité ?
Métabief.” I
dans cette démarche.
A.P. : Le territoire Mont d’Or-Deux Lacs
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Arnaud Parent
sait qu’il a du
pain sur la
planche pour
fédérer,
convaincre et
poursuivre le
travail engagé
dans la mutualisation et la
modernisation
de l’office de
tourisme.
J’en veux pour preuve le développement du site Internet qui sera bientôt
opérationnel de Mouthe à Montbenoît.
L.P.P. : Étiez-vous candidat à la succession de
Michel Mantez ?
A.P. : J’étais déjà vice-président de l’office.
J’ai peut-être plus de disponibilité que
d’autres pour me consacrer à cette mission prenante.
L.P.P. : Pour vous, tout acteur touristique doit
adhérer à l’office de tourisme ?
A.P. : En acquérant deux gîtes à Métabief, il me semblait logique d’adhérer
à l’office de tourisme. J’ai voulu
m’impliquer en participant aux réunions
et aux assemblées. Finalement, je suis
entré au bureau. I
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46
ÉCONOMIE
CONJONCTURE
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
Les difficultés persistent dans le B.T.P.
Les entreprises ne voient
pas le bout du tunnel
Les entreprises du B.T.P. espèrent toujours une reprise économique
qui ne vient pas. Dans le bâtiment comme dans les travaux publics,
le constat est le même : l’activité continue de décrocher.
RÉACTION
Patrick Genre
“Les collectivités sont
conscientes du risque que
courent les entreprises”
Le président de l’Association des maires du Doubs
explique que c’est l’État qui oblige les collectivités
locales à revoir à la baisse leur budget investissement.
La Presse Bisontine : Les organisations professionnelles du B.T.P. appellent une fois de plus
les collectivités locales à relancer l’investissement. Que répondez-vous ?
Patrick Genre : Je comprends leur cri d’alarme. Je le partage et je le relaie
même. Mais les collectivités font ce qu’elles peuvent avec les moyens qu’elles
ont ! Lorsqu’une ville comme Pontarlier dont je suis maire perd l’équivalent
de 8 points d’impôts en dotations d’État, soit 900 000 euros, nous n’avons
pas le choix que de faire des économies pour compenser ce manque à gagner.
Nous sommes dans une situation à Pontarlier où nous avons pu maintenir
malgré tout le même niveau d’investissement en 2015 qu’en 2014, mais au
prix d’économies drastiques sur le fonctionnement. Toutes les communes ne
peuvent pas le faire.
Alain Boissière, président de la Fédération Régionale du Bâtiment (photo archive L.P.P.).
ela fait depuis 2008 et le
début de la crise que le secteur du bâtiment et des travaux publics se rassure en
se disant que les choses iront mieux
demain. Mais à ce jour, la reprise franche
et durable qu’espèrent toujours les
entreprises, n’est pas venue. Il y a bien
eu quelques soubresauts, des signes
positifs comme le plan d’aide engagé
par la Région il y a un an (35 millions
d’euros pour soutenir le B.T.P., censés
générer 200 millions d’euros
d’investissement de la part des collectivités), mais rien qui permette de
rassurer les acteurs du B.T.P. sur
l’avenir. “Depuis le début de l’année, le
nombre d’entreprises qui ont déposé le
bilan a encore augmenté par rapport
à 2014. Beaucoup sont du secteur du
bâtiment. C’est significatif d’une crise
profonde. Je rappelle que depuis 2008,
ce sont 3 000 emplois qui ont été détruits
dans nos métiers en Franche-Comté”
s’inquiète Alain Boissière, président
de la Fédération Régionale du Bâtiment.
Il redoute que l'hécatombe se poursuive dans un contexte où les sociétés
ont un carnet de commande qui va
rarement au-delà d’un mois. Pour décrocher des marchés, certaines d’entre
elles “tirent sur la corde et cassent les
prix. Elles prennent des chantiers en
dessous du prix de revient. Cela ne peut
pas durer. On ne voit pas
le bout du tunnel. Nous
pensions que la reprise
Un
interviendrait mi-2015.
manque Elle n’a pas eu lieu. Maintenant, on parle de mide
2016. Les gens n’ont pas
confiance. conscience de la crise qui
frappe actuellement notre
secteur. Ce constat vaut
pour tous les départements
français à l’exception de
quelques grandes agglomérations” estime Alain
Boissière qui fait régulièrement le point à Paris sur
C
la conjoncture avec ses homologues.
Signe de ces temps difficiles : des entreprises qui ont pignon sur rue depuis
de longues années vacillent et licencient pour retrouver un peu d’oxygène.
“Dans mon entreprise par exemple,
nous sommes passés de 25 à 15 salariés. On a eu recours au chômage partiel pendant les mois de janvier, février
et mars. J’avais trois jeunes en apprentissage que je n’ai pas pu embaucher.
Nous sommes dans un contexte où on
se prive en plus de compétences” ajoute le responsable qui espère que l’avenir
ne sera pas celui-là “d’autant qu’il y a
des besoins. Mais les gens n’ont pas
confiance.”
Il faut dire que la morosité ambiante
n’encourage pas les particuliers à investir, alors que c’est avec cette clientèlelà que les entreprises du bâtiment réalisent en moyenne plus de 50 % de leur
chiffre d’affaires (le reste provient des
collectivités).
Le constat n’est pas plus réjouissant
du côté de la Fédération Régionale des
Travaux Publics. “Si on fait le compte
de ce qui se passe depuis le début de
l’année, l’activité a baissé de 8 à 10 %.
Une perte qui ne sera pas compensée
d’ici la fin 2015. Pour l’instant, rien
n’indique que l’on va redresser la barre. Au mieux on parvient à stabiliser
la baisse” observe Sébastien Perrin,
secrétaire général de la F.R.T.P. Il précise que 400 emplois ont été détruits
depuis un an. Les entreprises du secteur réduisent la voilure et cherchent
des sources d’économies en se séparant de collaborateurs. Elles attendent
toujours la reprise et comptent plus
que jamais sur une relance de la commande publique sachant qu’elles travaillent principalement avec les collectivités. Les 35 millions d’euros
débloqués par la Région pour encourager les collectivités à investir et soutenir ainsi le B.T.P. ont eu des répercussions “plus ou moins fortes en
fonction des départements. Par exemple,
l’effet a été positif en Haute-Saône.”
La F.R.T.P. lance un nouvel appel aux
élus locaux pour qu’ils ne compensent
pas la baisse des dotations d’État par
une diminution de l’investissement.
La Fédération prend régulièrement
son bâton de pèlerin et va à la rencontre des exécutifs pour qu’ils investissent. Mais il y a des freins qui entament la confiance des collectivités,
comme la réforme territoriale récemment adoptée.
La F.R.T.P. plaide aussi pour que le
contrat de plan État-Région adopté au
début de l’été soit mis en application.
“Nous comptons sur des projets structurants remarque Sébastien Perrin,
comme des aménagements ferroviaires
ou routiers.” On se souvient que la
construction de la ligne grande vitesse en Franche-Comté avait donné du
travail à beaucoup d’entreprises de
T.P., y compris aux plus petites. I
T.C.
L.P.B. : Les collectivités diminuent donc leur budget investissement pour compenser la baisse des dotations d’État ?
P.G. : En 2014, en France, l’investissement des collectivités a reculé de 12 %.
Si la tendance se confirme, la baisse sera de 25 % en 2017. C’est une catastrophe ! Les collectivités locales sont conscientes de cet état de fait, mais
l’État les met au pied du mur. Car c’est bien la baisse des dotations qui est
à l’origine de tout cela. Ce n’est pas un choix des collectivités de diminuer
l’investissement. Les élus le font en dernier recours et pas de gaieté de cœur
car ils ont conscience du risque que cette décision fait courir aux entreprises
du B.T.P. 75 % de la commande publique sont portés par les communes et des communautés de communes. Leurs investissements
pèsent en moyenne pour 40 % dans le chiffre d’affaires des entre“Le
prises du secteur. Or, nous avons besoin de l’économie sur nos
remède territoires, car moins d’économie, c’est aussi moins de rentrées
pire que la fiscales, moins d’emplois. C’est un cercle vicieux. L’équation que
maladie.” nous avons à résoudre est complexe. Les collectivités sont prêtes
à participer à l’effort national, mais pas dans les proportions ni
au rythme proposé par l’État car le remède se révélera pire que
la maladie. Espérons que les propositions faites par l’Association
des Maires de France au gouvernement qui visent à donner un
peu d’oxygène aux collectivités seront entendues. I
Propos recueillis par T.C.
Les entreprises de travaux publics attendent que les collectivités relancent l’investissement.
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48
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
PONTARLIER - ESPACE RENÉ-POURNY
Que la Haute Foire
commence !
Du 10 au 14 septembre,
comme désormais tous les
deux ans, la Haute Foire
de Pontarlier va être le lieu
de rencontre des
professionnels et des
habitants du Haut-Doubs.
Un temps de fête aussi
avec un invité expert en la
matière, le Pays Basque
qui trouvera ici une terre
réceptive à son état
d’esprit. Convivial
et attaché à son terroir.
Infos pratiques
G Tarifs :
- Normal : 4 euros,
- Réduit : 3 euros.
- Entrée gratuite pour les enfants
de moins de 6 ans
- Entrée gratuite pour tous
lundi 14 septembre
G Horaires :
- jeudi 10 septembre
de 14 heures à 23 heures
- Du vendredi 11 au
dimanche 13 septembre
de 10 heures à 23 heures
- Lundi 14 septembre
de 10 heures à 17 heures.
G Animations :
Outre les folles soirées qui auront chaque
soir un fort accent basque de 20 heures
à 22 heures, de nombreuses autres
animations sont proposées en journée
et pour tous les publics. Retrouvez le
détail sur www.haute-foire.com
nauguration, dégustations, concerts,
spectacles, démonstrations, défilé
des commerçants, jeux-concours,
ateliers pour enfants… Cette nouvelle édition de la Haute Foire devenue
biennale depuis 2007 et organisée par
Micropolis comme la Foire Comtoise
aura un programme bien étoffé dont se
félicite le directeur de l’organisation
Didier Sikkink : “En chiffres, la Haute
Foire de Pontarlier c’est plus de 200 exposants sur différents espaces répartis en
4 500 m² d’exposition habitat et ameublement sous chapiteau et 2 000 m² en
extérieur, 1 000 m² de bars et restaurants, mais aussi la petite fête foraine
et la mini-ferme pour les enfants…” Cette édition 2015 s’annonce particulièrement festive, grâce au programme
d’animations prévu, mais aussi et surtout, grâce à l’invité d’honneur, le Pays
Basque, réputé pour ses grandes fêtes.
Le restaurant aux spécialités basques,
la dizaine de producteurs locaux présents mais aussi un fronton de pelote
basque, des soirées festives, des groupes
de musique basque… Le public pourra
découvrir les multiples facettes ce territoire de traditions, de culture et
d’histoire. Qui ne manquera pas de leur
rappeler le Haut-Doubs dont les spécificités sont l’une des clés du succès de
ce rendez-vous.
“Bien sûr la Haute Foire de Pontarlier n’est pas
la
Foire Comtoise de
Un état
Besançon. On n’est pas
d’esprit
dans la même dimenparticulier. sion, ni dans la durée ni
dans
le
nombre
d’exposants ou encore la
fréquentation” souligne
le directeur de Micropolis
regrettant
d’ailleurs de ne pouvoir
pour des raisons techniques développer ici la
partie agricole.
Mais cette modestie relative de l’événement ne
le rend pas moins sym-
I
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
pathique, bien au contraire : “L’ambiance
s’en trouve du coup accentuée et favorisée par le fait qu’ici presque tout le monde se connaît, faisant de la Haute Foire un lieu de rencontres” souligne Didier
Sikkink bien conscient également que
le dynamisme économique et commercial du bassin pontissalien est un autre
avantage capital. Il poursuit sur son
plaisir à organiser l’événement devenu
le plus important du Haut-Doubs : “On
a réussi je pense à créer un espace
d’humanité qui ne se résume pas qu’à
faire de la vente. Il y a une âme, un état
d’esprit.” Ce à quoi le public, de plus en
plus nombreux, est forcément sensible
et qui ne devrait pas se démentir donc
cette année avec les amis basques. I
On attend encore cette année plus
de 20 000 personnes dans les
allées de la Haute Foire.
ZOOM
Le mont d’or arrive !
L
La coulée du mont d’or
interviendra comme chaque
année le 10 septembre,
premier jour de commercialisation de ce fleuron du terroir
local. Ce sera donc le premier
jour de la Haute Foire,
d’où une meilleure mise en
lumière dont se réjouit
Michel Beuque, président
du syndicat interprofessionnel
de défense du mont d’or.
a Presse Pontissalienne : Les producteurs
de lait sont particulièrement présents
dans l’actualité cet été. Quelle est la situation de ceux de la filière mont d’or ?
Michel Beuque :
Ils sont 400 et ont la chance de faire
partie d’une filière dynamique, bien
structurée et ancrée sur son territoire
ce qui les met plus à l’abri que leurs
collègues de la filière lait standard.
L.P.P. : La filière mont d’or se porte donc bien ?
M.B. : L’an dernier on a enregistré une
très légère baisse que l’on peut attribuer au changement d’étiquetage voulu par l’Europe qui exige que désormais
notre fromage soit vendu à la pièce et
non en fonction du poids brut. Ce qui
a pu désorienter quelques consommateurs mais c’est vraiment minime. C’est
juste une nouvelle habitude à prendre.
L.P.P. : En termes de chiffres que représente le
mont d’or dans le Haut-Doubs ?
M.B. : Nos 11 producteurs produisent
environ 5 000 tonnes entre le 15 août
et le 15 mars avec, hormis la parenthèse de l’an dernier, une progression
régulière cette dernière décennie de 2
à 3 % par an. On est donc satisfaits et
bien conscients que ce succès dépend
exclusivement des consommateurs à
qui l’on doit proposer un produit d’une
qualité irréprochable. I
Propos recueillis par D.A.
Michel Beuque,
président du syndicat
interprofessionnel de défense
du mont d’or.
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La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
49
Sport
Trail des Sangliers : pour les bêtes de course
11ème édition du Trail des Sangliers, cette épreuve sportive qui fait découvrir le Massif du Larmont.
Possibilité de courir les 34 km du parcours en solo ou en duo au départ du camping du Larmont.
Une nouveauté cette année le samedi à partir de 17 heures : la Verticale du Larmont. “Un contre-lamontre de 2,8 km avec dénivelé de 300 m, par équipe de deux coureurs avec départ toutes les 45
secondes et les deux coureurs doivent passer la ligne d’arrivée ensemble pour être classés” indiquent
les organisateurs. Le dimanche à partir de 9 h 30 : trails de 12 km (Nourrains), 17 km (Marcassins)
et 34 km (Sangliers). À partir de 10 heures : marche nordique de 12 km. Et courses jeunes. Organisé
par l’association Doubs Sud Athlétisme Pontarlier.
Trail des Sangliers - 26 et 27 septembre à Pontarlier
Renseignements : 06 75 07 22 44 ou [email protected]
www.traildessangliers.com
Humour
Mickey Mitch taille sa route
C’est le one-man-show d’un commercial qui vend de la bonne humeur. Pour ce pur Franc-Comtois,
tout part d’un pari avec lui-même, depuis 13 ans qu’il taille la route, de proposer sur scène une
galerie de portraits plus vrais et plus drôles que nature… Èva Fourretou, Ben Crevard, Archibald
Cassecouille, Wilfried Monteleson… Au resto, en salle de pause, au téléphone ou en mariage le weekend, les rencontres de Mickey Mitch nous rappellent forcément quelqu’un. 1 h 30 de bonheur
partagé dans un spectacle drôle, frais et enlevé. Ce spectacle est organisé par la M.J.C. des
Capucins.
Mickey Mitch taille la route - Samedi 26 septembre à 20 h 30
Théâtre Blier (salle Renoir) - Renseignements au 03 81 39 02 09
Durant toute la durée de
l’événement, le Syndicat du
mont d’or assurera d
égustation et vente sous le
chapiteau “Produits du
terroir”. Il organisera é
galement des animations
notamment le levage de
sangles. À noter que
le jeudi 10 à 18 h 30,
la Confrérie participera à
l’inauguration de la Haute Foire
puis au défilé du
cortège en tenues
folkloriques avec
dégustation des premiers
monts d’or. Dans la soirée
seront célébrées quelques
intronisations de personnalités.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 28,60€
au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit
2 ans (24 numéros) = 54,60€
au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
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En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et
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Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
T arifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Pontarlier
Rendez-vous mycologique
Le traditionnel salon du champignon organisé par la société d’histoire naturelle du Haut-Doubs se
tient les 19 et 20 septembre à la salle Toussaint-Louverture à Pontarlier. Une invitation à découvrir
300 à 400 espèces locales. “Comme on fonctionne en réseau avec d’autres sociétés, on présentera un
échantillonnage de la flore mycologique plus large que celle du Haut-Doubs stricto sensu”, explique
Philippe Bailly, un des organisateurs. Le salon sera ouvert au public à partir de 14 heures le
samedi. Innovation, il fonctionnera en journée continue le dimanche avec possibilité de déguster
une croûte aux champignons pour 3 euros. “La vraie recette franc-comtoise”, insiste Philippe Bailly
toujours engagé dans la réalisation d’un livre de mycogastronomie avec son ami le restaurateur
Gérard Duboz. Bon à savoir, la détermination de cueillette reste d’actualité au salon. L’exercice se
prolonge d’ailleurs tous les lundis soirs à 20 heures aux casernes Marguet où les membres de la
société se retrouvent pour échanger et accueillir ceux qui auraient besoin de conseil avant de passer
à la dégustation.
Salon du Champignon - 19 et 20 septembre à Pontarlier -Salle Toussaint-Louverture
Patrimoine
Voyage à Pontarlier
Certain de connaître votre ville par cœur ? Pour ceux qui sont curieux du patrimoine qui les
entoure, les journées du patrimoine proposent quelques visites insolites de Pontarlier. Parmi les
grands classiques il sera possible de visiter avec un guide l’église Saint-Bénigne, de découvrir ses
célèbres vitraux de Manessier, son buffet d’orgue du XVIIIème siècle, sa chaire et ses différentes
sculptures. Plus original, le centre hospitalier de Pontarlier ouvrira les portes de son apothicairerie
et des chapelles hospitalières. Plus important établissement hospitalier du Haut-Doubs, il a
conservé de sa structure primitive, cette ancienne apothicairerie du XVIIIème siècle, deux statues en
bois polychrome doré de la chapelle du XVIIIème siècle (un Christ aux liens et une Vierge de pitié)
ainsi que l’actuelle chapelle, curieuse construction du XIXème siècle à la mode byzantine (1897).
L’accès sera libre, sans réservation le samedi et le dimanche de 10 heures à 17 heures.
Journées du patrimoine - 19 et 20 septembre
Rochejean
Le Sarbacane Festival vise dans le mille
Chez Sarbacane, on aime le spectacle vivant et on aime le faire partager. Le Sarbacane Festival
s’installe à Rochejean du 15 au 19 septembre. Au programme de cette 12ème édition : de la chanson,
du théâtre, du jeune public, de la musique et une soirée de clôture “nouvelle recette” pour bien
achever la semaine. Des chanteurs suisses, des pirates québécois, un Léon jurassien, un accordéon,
une contrebasse, une flûte et un piano, et enfin, les 13 compagnies de la Franc-Comtoise de rue pour
un repas de clôture que les spectateurs ne seront pas près d’oublier le samedi 19 septembre à
19 h 30. Les organisateurs annoncent en effet un “repas fouriériste et gastrosophique” (au tarif
unique de 16 euros, repas et spectacle compris). Le festival commence en fanfare le mardi
15 septembre à 20 h 30 avec Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois, une formation suisse qui
chante en chœur des chansons teintées d’humour, de fraîcheur et de franchise.
12ème Sarbacane Festival
Du 15 au 19 septembre à Rochejean (salle des fêtes)
Billetterie et réservations au 06 70 50 68 04 ou par mail : [email protected]
50
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015
PONTARLIER
Un appel à lecteurs
La bible en continu
Soucieuse de mieux faire connaître les textes anciens,
l’association pontissalienne Diatheke invite la population
à participer à la lecture publique de la Bible qui se
déroulera à la salle Toussaint-Louverture du 20 au
27 septembre. Un message de paix.
initiative ne manque pas d’originalité et se pose comme une
bouffée d’air spirituelle et culturelle en ces temps agités.
“Des lectures continues de la Bible ont
déjà été organisées il y a quelques années
en Allemagne et à Limoges. Elles procédaient d’une démarche spirituelle de
foi”, indique Patrick Colle, le président
de Diatheke qui signifie alliance en
grec. L’opération s’est renouvelée
ensuite sur Dole en 2012.
L’écho s’est propagé jusqu’à Pontarlier
notamment au sein d’un groupe œcuménique d’échange entre les communautés protestante, évangélique, catholique. Un groupe dont fait partie
évidemment Patrick Colle. “On s’est
finalement approprié ce projet à l’automne 2014. On s’inscrit dans une
approche spirituelle et culturelle basée
sur le fait que la Bible est d’abord un
patrimoine de l’humanité.” Cette déclinaison pontissalienne a donné lieu à
la création de l’association Diatheke
qui s’est donnée pour objectif de faire
vivre, connaître et associer la population à la connaissance des textes
anciens.
Rien n’a été négligé sur le plan de
L’
l’éthique. L’opération se déroulera à la
salle Toussaint-Louverture qui fut en
son temps l’ancienne halle aux grains
de la ville. “On a choisi un lieu culturel et non cultuel.” Précision : l’association qui tient à sa liberté d’action
réglera la location de la salle.
Histoire de se familiariser avec ce patrimoine universel qu’en la Bible, ouvrage
le plus traduit au monde, une conférence est programmée jeudi 10 septembre à la salle Morand
Recruter à 18 h 30. Elle sera animée par le théologien
1 251
Bruno Barral. Une mise
candidats. en bouche gratuite avant
le plat de résistance : une
semaine de lecture ininterrompue du premier au
dernier mot de la Bible.
Ce challenge impose de
recruter 1 251 candidats
à raison de 5 à 10
minutes de temps de lecture pour chacun.
Pour participer, il suffit
juste de savoir lire. On
peut venir en groupe en
sachant que les inscriptions se font toujours
Patrick Colle à droite et les membres de l’association Diatheke vous invitent à participer
à cette expérience de lecture biblique insolite et si pacifique.
individuellement. Le lecteur se pré- seur, agnostique) seront présents au
sente 30 minutes avant son tour. “On début et à la fin du challenge. “Le prefonctionnera sur des cycles de trois mier texte sera lu en hébreu et le derheures avec des pauses de 15 minutes nier en grec”, souligne le président de
qui permettront d’amortir les dépas- Diatheke qui en profite pour lancer un
appel à lecteurs et lectrices. “On est
sements de temps.”
L’opération commencera le lundi 20 sep- encore loin du compte. C’est justetembre à 19 h 30 pour s’achever le ment tout l’intérêt du projet.” La mise
27 septembre à 14 heures Des repré- en scène sera des plus sobres à la salle
sentants des communautés religieuses Toussaint-Louverture avec quelques
et de la société civile (philosophe, pen- chaises et un pupitre de lecture. Les
inscriptions peuvent se faire en ligne
(www.labibleencontinu.com/pontarlier) ou par téléphone au
07 83 65 25 41. “On peut procéder de
deux façons. En choisissant la date et
l’heure ou en sélectionnant un passage
précis de la Bible.” Quand on lui
demande finalement à quoi tout cela
va servir, Patrick Colle est assez fier
de répondre : “à rien”… I
F.C.
Inscriptions : www.labibleencontinu.com/pontarlier ou au 07 83 65 25 41
LE PORTRAIT
La Presse Pontissalienne n° 191 - Septembre 2015 51
GOUX-LES-USIERS
Commerce équitable
Mathieu Dornier, le roi du bio mexicain
Originaire du Val d’Usiers, cet ingénieur en agriculture suit son petit
bonhomme de chemin dans le commerce équitable au Mexique où
il dirige deux entreprises dans l’agro-alimentaire.
on sang ne saurait
mentir. Ce petit-fils
de minotier n’a pas
oublié le savoir-faire
développé depuis trois
générations dans sa famille. Il
a inauguré en juillet dernier
une seconde boulangerie implantée dans le quartier des affaires
à Mexico. “On projette d’en ouvrir
deux à trois par an”, précise le
jeune chef d’entreprise. Pour
mener à bien ce nouveau défi,
il s’est inspiré de l’exemple du
Fournil du Larmont créé par
son père Pierre Dornier avec
deux autres associés. “Il ne s’agissait pas d’ouvrir une boulangerie française mais de faire un
projet mixte avec des recettes
franco-mexicaines. Au menu :
tarte à la tomate verte, pavé à
la feuille sainte au piment de
chipotle. On a aussi réalisé un
pain des morts à la lavande, une
spécialité de la Toussaint au
Mexique. Cette recette a fait un
tabac, ce qui nous a valu une
belle notoriété médiatique”,
explique le patron de la Bohême,
B
nom donné à ces boulangeries.
L’équipe du Fournil du Larmont
a été fortement impliquée dans
l’aventure. La Bohême mexicaine a démarré en juillet 2014.
Elle comptait alors quatre salariés. Ils sont maintenant 22 et
l’affaire intègre un restaurant.
“Notre pâtissier mexicain viendra en France en fin d’année
pour concevoir avec son homologue français un gâteau francomexicain.”
Mathieu Dornier est un
homme pressé
Une
d’entreprendre.
croissance En 2007, cet
ingénieur en
de 30 %
agriculture saisur 2015.
sit l’opportunité
de faire ses
gammes à l’international dans
la grande distribution. “Je travaillais pour le
groupe Carrefour. Au bout de
quelques années,
ils m’ont proposé d’aller à Taïwan mais j’ai préféré rester au
Mexique”, explique celui qui souhaite alors s’investir dans le
développement de la filière bio.
Avec trois associés, il crée la
société Campo Vivo. Objectif :
devenir leader sur le marché
domestique du bio mexicain.
“On a mis en place une filière
d’approvisionnement en salades
et primeurs avec des agriculteurs locaux.” L’activité se diversifie dans la réalisation d’une
usine de jus de fruits.
Avec 110 salariés, 130 produits
et 800 points de vente, Camp
Vivo est n° 1 mexicain. La jeune
société pèse aujourd’hui 6 millions d’euros de chiffre d’affaires
et affiche une croissance de 30 %
sur 2015. Ce qui lui vaut de nombreux articles dans les revues
économiques. “Que ce soit pour
Campo Vivo ou la Bohême, on
reste toujours dans une démarche
de commerce équitable” dit le
jeune dirigeant de 35 ans. “On
souhaite même devenir un vrai
laboratoire pour les multi-natio-
Mathieu Dornier
(au premier plan
à droite) vient
d’inaugurer sa
seconde boulangerie mexicaine
baptisée : “La
Bohême”.
nales qui veulent investir à
l’étranger”, poursuit Mathieu
Dornier.
Le fait d’être le fils d’un chef
d’entreprise plutôt en réussite
a-t-il joué ? On pense bien sûr
à un coup de main financier.
“Pas du tout, ce n’est pas dans
les habitudes familiales. J’ai
commencé avec un prêt de
20 000 euros contracté au Crédit Agricole local.” Mathieu Dornier n’est pas un ingrat. Il sait
renvoyer l’ascenseur à son pays
natal qui lui a permis de bénéficier d’une bonne formation.
“Je suis toujours fier d’être Français et encore plus Franc-Comtois”, reconnaît ce papa de deux
enfants de 8 et 6 ans.
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