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52 i Le Matin Dimanche. 7 février 2010
SKI ALPIN.
People Sports
Florian Lorimier, entraîneur-guérisseur, s’occupe du champion 150 jours par an, avec une méthode secrète
«DidierCucheestunjouisseur.
Ilaenviedeprendresonpied»
PRÉPARATION
Jeux olympiques
Depuis dix ans,
il est le préparateur
physique du skieur
des Bugnenets. Il est
aussi son conseiller,
son confident.
Il nous raconte
un Didier Cuche
surprenant…
BOUDEVILLIERS
Bertrand Monnard
[email protected]
«On est comme un vieux
couple» sourit Florian Lorimier (40 ans), en évoquant
son plus célèbre «client», un
certain Didier Cuche. Depuis
près de dix ans, Florian est
officiellement son préparateur physique. Mais il est
bien plus que cela: son
conseiller, son mentor, son
confident aussi.
«Notre relation se rapproche
de celle qu’entretenaient
Ross Brown et Michael
Schumacher. Au lieu de sa
voiture, Didier me parle de
lui-même, de ce qui va, ce
qui ne va pas. J’essaie de lui
donner tous les outils pour
qu’il exploite au mieux son
talent.»
«Des critiques vraies et justes»
Si proche des JO, le pouce
blessé de Didier Cuche a
donné des sueurs froides à
toute la Suisse. Devant sa télé
au moment de la chute, Florian Lorimier n’a pas paniqué. «J’ai juste été rassuré
qu’il n’y ait rien de plus
grave. Pour les skieurs, la
blessure fait vraiment partie
du métier, c’est un risque totalement accepté.»
Avant de s’envoler vendredi
pour Vancouver, Didier Cuche a récupéré, peaufiné sa
préparation avec Florian, à
Boudevilliers, entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds,
comme d’habitude. «Concernant le genou, il n’y a aucune
séquelle. Le pouce sera protégé, Didier partira dans de
bonnes conditions.»
Florian Lorimier ne sera pas
à Vancouver. Volontairement, il préfère regarder les
courses à la télé plutôt qu’accompagner systématiquemement son ami sur les courses.
«Didier me téléphone ou on
se voit le lendemain. Pour
analyser, je préfère garder du
recul, de la distance. De moi,
il attend que je lui fasse des
critiques vraies et justes. Il a
un profond besoin de se remettre en questions.»
A Kitzbühel, Didier Cuche
vient de signer un fabuleux
doublé, l’un des moments les
plus forts de sa carrière.
Mais, au-delà des résultats, le
plus important, selon Florian,
c’est que le champion a skié
d’une manière proche de la
perfection, le vrai Graal qu’il
recherche.
La quête de «la zone»
«Parler toujours de Cuche
comme d’un bosseur et d’un
perfectionniste est totalement
réducteur. C’est surtout un
jouisseur qui, sur les skis, a
envie de prendre son pied.
Pourquoi sinon continuerait-il à 35 ans? A Kitzbühel,
comme aux Mondiaux de
Val-d’Isère en Super G, il a
atteint cet état de plénitude,
où tout semble aller sans effort - la zone, comme on
l’appelle. Quand Federer
joue dans cet état, cela saute
aux yeux. Pour un skieur,
c’est plus subtil, cela se ressent plus que cela ne se voit.
Quand Didier me décrit de
telles sensations, j’en ai la
chair de poule.»
«Un vrai sensoriel»
Le cliché du Didier Cuche
très susceptible, Florian Lorimier tient à lui tordre le cou.
«Ce cliché a été créé uniquement par les médias, le public n’y adhère pas, la
preuve: Didier a été élu sportif suisse de l’année. C’est
quelqu’un de profondément
humain, au contact facile,
mais qui prend de la distance
quand il se sent incompris.
C’est surtout un vrai sensoriel, un être toujours à la
recherche du plaisir, dont le
corps est le vrai moyen d’expression.»
Détenteur d’un diplôme
d’entraîneur de Swiss Olympic, Florian Lorimier est
aussi le préparateur physique
de Mellie Francon et d’Emi-
FOOTBALL.
lie Serain, deux championnes
de boardercross et skicross
également qualifiées pour les
JO. Autre mandat en réhabilitation, il aide les patients à
retrouver leur mobilité après
des traumatismes. «Quand
quelqu’un, se croyant condamné à souffrir de maux de
dos toute sa vie, me dit,
«Grâce à vous je revis», je
suis très heureux.»
Didier Cuche
se soumet
à l’approche
différente de
Florian Lorimier.
Photos Alain Germond
i«C’est un être
toujours à la recherche
du plaisir, dont
le corps est le vrai
moyen d’expression»
Florian Lorimier
Mais c’est Didier Cuche, évidemment, qui reste son «patient» numéro un. «Je m’occupe de lui entre 140 et
150 jours par année, les séances durent de deux à cinq
heures, en salle mais aussi
dehors, sur les stades, dans la
nature.»
Récemment, Lindsay Vonn a
cité Cuche comme référence
au niveau stylistique. Les vidéos de ses courses, cocktail
de puissance et de finesse,
sont celles qui tournent le
plus en Coupe du monde.
Cette «perfection», Florian
Lorimier n’y est pas étranger.
La rencontre des deux hommes remonte à 2001. «On
vient du même vallon. Jusque-là, je m’étais surtout occupé de sportifs d’endurance,
de cyclistes, jamais de
skieurs. Dans sa préparation,
Didier sentait qu’il lui manquait quelque chose, on en a
discuté, il m’a dit: «Je te
laisse carte blanche, on fera
le point à la fin de la saison.»
A cet instant, il était troisième de la Coupe du monde,
on avait vu juste, je crois.»
Un artiste de cirque
En quoi le travail de Lorimier
a-t-il changé Didier Cuche?
«Longtemps, l’entraînement
des skieurs, des descendeurs
en particulier, s’est résumé au
triptyque force, endurance,
explosivité. Or, un champion
comme Cuche doit aussi être
un équilibriste, capable après
avoir supporté 3G dans un
virage d’enchaîner en pur toucher de neige, de combiner
deux extrêmes, puissance et
finesse. Avec Didier, on travaille à 25% sur la force mais
à 60% sur l’équilibre, le sensoriel. Certains des exercices
que je lui impose se rapprochent de ceux d’un artiste de
cirque. Mais je n’en dirais pas
plus: notre méthodologie restera confidentielle jusqu’à la
fin de la carrière de Didier.»
Athlète de 100 et 200 m dans
sa jeunesse, Florian Lorimier
a vu ses ambitions subitement anéanties par un accident de la circulation à
18 ans. «Après cinq opérations, j’ai dû travailler sur
moi-même pour retrouver la
mobilité. D’où mon goût
pour ce que je fais aujourd’hui. Avec Didier, je
réussis un peu par procuration», sourit-il. Y
Outre John Terry, elle aurait perverti la moitié de l’équipe de Chelsea
VanessaPerroncel,reinedeswags
MOEURS
Ces femmes devenues
célèbres en conquérant
des stars
Le mannequin français passionne la presse anglaise. DR
Mannequin français, spécialisée
en lingerie fine, la Française Vanessa Perroncel est aujourd’hui la
plus connue des «wags» en Angleterre. Diminutif de «wife and
girlfriends» (femme et petite
amie), wags est le surnom donné
par la presse britannique à ces
jeunes femmes, devenues célèbres en conquérant une star du
foot britannique, souvent jolies et
peu avares de leurs charmes,
adeptes du clubbing & shopping.
Le capitaine y perd son brassard
Longtemps considérée comme la
No 1 des wags, Coleen McLoughlin, la petite amie de Wayne
Rooney, a été détrônée par Vanessa. L’affaire, on le sait, défraie
la chronique anglaise depuis une
semaine: alors qu’elle sortait avec
Wayne Bridge, Vanessa Perroncel
était aussi la maîtresse de John
Terry, capitaine de Chelsea et de
l’équipe
d’Angleterre.
Aujourd’hui, Bridge évolue à Manchester City mais, à l’époque, il
jouait avec Terry à Chelsea,
comme il le côtoie toujours en
équipe nationale. En guise de
sanction, la Fédération a retiré à
Terry le brassard de capitaine car,
en équipe d’Angleterre, plus que
partout ailleurs, le titulaire doit
être un modèle de probité.
Prête à tout déballer
En réalité, Vanessa Perroncel
aurait fricoté avec la moitié du
Chelsea FC et serait prête à tout
déballer. «Très voyantes et dépensières, les wags sont des clientes de
rêve pour la presse populaire», résume Marc Roche, correspondant
du «Monde» à Londres. Y B. Mo.