PALLIATIVE TREATMENT OF ADVANCED CERVICAL CANCER
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PALLIATIVE TREATMENT OF ADVANCED CERVICAL CANCER
Le texte qui suit est la traduction de l’étude : Palliative treatment of advanced cervical cancer with radiotherapy and Thai herbal medicine as supportive remedy Montien PESEE, Wichit KIRDPON, Sukachart KIRDPON, Anucha PUAPAIROJ, Pongsiri PRATHNADI The Asean Journal of Radiology, SEPT–DEC. 2007, Volume XIII Number III, p. 171-184 Cette traduction a été réalisée en janvier 2008 par l’agence de traduction Transat Conseil et Traduction, Lauret, France, contact : [email protected] Bien que tout le soin nécessaire ait été apporté à cette traduction, ce texte peut comporter des erreurs. Le cas échéant, nous vous serons reconnaissants de bien vouloir nous les signaler. Dans tous les cas, c’est le texte anglais publié dans le journal The Asean Journal of Radiology qui fait foi. THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III TRAITEMENT PALLIATIF DU CANCER CERVICAL AVANCÉ PAR LA RADIOTHÉRAPIE ET LA PHYTOTHÉRAPIE THAÏLANDAISE EN TRAITEMENT D’APPOINT Montien PESEE M.D1 Wichit KIRDPON Ph.D2 Sukachart KIRDPON M.D3 Anucha PUAPAIROJ M.D4 Pongsiri PRATHNADI M.D5 RÉSUMÉ OBJECTIF : Évaluer l’effet adjuvant de la phytothérapie thaïlandaise Vilac Plus (G716/45) en complément d'une radiothérapie standard par rapport au contrôle historique des articles issus de la littérature sur le cancer cervical de stade IIIB-IV. PATIENTS ET MÉTHODES : Sur la période allant de mars 2003 à juin 2005, trente patientes présentant un cancer cervical avancé de stade IIIB-IV, associé à un faible score de performance, ont été traitées par une radiothérapie palliative complétée par la prise d'une solution tonique de phytothérapie thaïlandaise (Vilac Plus G716/45) à une dose quotidienne de 15-30 ml, par voie orale 3x/j, p.c., en tant que traitement d'appoint. RÉSULTATS : Sur les trente cas de patientes présentant un cancer cervical avancé de stade IIIB-IV, associé à un faible score de performance, l’âge moyen pour les cancers de stade IIIB, IVA et IVB était respectivement de 50 ans (plage allant de 41 à 73 ans), 50,5 ans (45 ans à 58 ans) et 69 ans (67 ans à 71 ans). Les cas sur lesquels portent les rapports ont été classées suivant les catégories suivantes : cancers de stade IIIB, IVA, IVA avec cancer de la vessie associé, et IVB. Ils se répartissent entre ces 4 catégories selon les proportions suivantes : 25/30 (83,33 %), 2/30 (6,67 %), 1/30 (3,33 %) et 2/30 (6,67 %). La taille moyenne de la tumeur pour les cancers de stade IIIB, IVA et IVB était de 5 cm (plage allant de 2 à 10 cm), 5 cm (4 à 6 cm) et 4 cm (2 à 6 cm). L’identification pathologique a permis de classer les cancers comme suit : 21 cas sur 30 de carcinomes à cellules squameuses (70,00 %), 7 cas sur 30 d'adénocarcinomes (23,33 %), 1 cas sur 30 de carcinome à petites cellules (3,33 %), et 1 cas sur 30 de cancer de stade IIIB non différencié (3,33 %). L'intervalle moyen entre la téléthérapie et la brachythérapie était de 22 jours (plage allant de 7 à 41 jours). Finalement, 84 % des cas de stade IIIB ont dû attendre pendant un intervalle prolongé de plus de 2 semaines entre la téléthérapie et la brachythérapie, tandis que le reste des cas (16 %) a bénéficié d’un intervalle optimal entre les traitements. Les taux de réponse initiale complète et de réponse initiale partielle après 4 à 6 semaines de radiothérapie étaient respectivement de 84 % et de 16 %. Les schémas d’échec des cas de stade IIIB ont révélé 16 % de pathologies pelviennes résiduelles (<6 mois), 4 % de récurrence pelvienne locale (>6 mois) et 4 % de métastases distantes. La période de suivi moyenne des cas de stade IIIB était de 22 mois (plage allant de 2 à 48 mois). De faibles complications associées aux radiations ont été notées, une proctite aiguë de radiation (grade 3) n’étant observée que dans 3,33 % des cas. Des résultats notables ont été enregistrés dans la diminution du taux BUN/Cr 1 Service de radiothérapie, Département de Radiologie, Hôpital Srinagarind, Faculté de médecine, Université de Khon Kaen, Thaïlande, 40002 2 Service de médecine nucléaire, Département de Radiologie, Hôpital Srinagarind, Faculté de médecine, Université de Khon Kaen, Thaïlande, 40002 3 Département de pédiatrie, Faculté de médecine, Université de Khon Kaen, Thaïlande, 40002 4 Département de pathologie, Hôpital Srinagarind, Faculté de médecine, Université de Khon Kaen, Thaïlande, 40002 5 Département de chirurgie, Faculté de médecine, Université de Chiang Mai, Thaïlande, 50000 171 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III chez les patientes atteintes d’un cancer cervical avec insuffisance rénale/insuffisance rénale chronique sous-jacente traitées par radiothérapie palliative et solution tonique de phytothérapie thaïlandaise en tant que traitement d’appoint. De telles diminutions ont été observées dans 2 cas de cancer de stade IIIB et 1 cas de cancer de stade IVA, sans intervention chirurgicale ni hémodialyse. CONCLUSION : Notre étude préliminaire sur le traitement de cas avancés de cancers cervicaux par une radiothérapie palliative associée à la phytothérapie thaïlandaise a montré des preuves de régression initiale complète des tumeurs, avec une disparition des pertes nauséabondes de 84 %, un faible taux de récurrence pelvienne locale, de métastases distantes et de complications associées aux radiations. Cependant, les limites de l’étude résident dans le nombre de cas et la courte période de suivi. Par ailleurs, cette modalité de traitement a permis d’obtenir une diminution du taux BUN/Cr dans certains cas de cancer de stade IIIB-IV localement avancés associés à une insuffisance rénale chronique, chez qui la propagation latérale du cancer, en exerçant une pression sur les deux urètres, causait une obstruction chronique de ou des urètre(s). Ces résultats ont été obtenus sans intervention chirurgicale ni hémodialyse. La réduction du taux BUN/Cr était la conséquence naturelle de l’allégement de l’effet de pression sur les urètres par la diminution du volume de la tumeur. La radiothérapie palliative associée à la phytothérapie thaïlandaise en tant que traitement d’appoint s’est avérée sûre et économique, en plus d’apporter des bénéfices en termes d’amélioration de la qualité de vie, et sans présenter aucune toxicité de la phytothérapie. Par conséquent, la combinaison de la radiothérapie palliative et de la phytothérapie thaïlandaise pourrait représenter une option alternative du traitement palliatif des cas de cancer avancés associés à un faible score de performance, ou des cas de cancer localement avancés. Des études approfondies portant sur un plus grand nombre de cas et sur une plus longue période de suivi, notamment des études multicentriques, devront être effectuées afin de confirmer ces découvertes par une conclusion statistiquement significative. Mots clés : Carcinome cervical avancé, radiothérapie palliative, phytothérapie thaïlandaise. BUN/Cr = azote uréique sanguin/créatinine INTRODUCTION Le carcinome du col de l’utérus a été reconnu comme l’une des principales pathologies malignes des pays en développement, en particulier chez les femmes thaïlandaises, avec 5 593 nouveaux cas estimés en 1990. Il s'agissait de la plus forte prévalence de malignité chez les femmes. En Thaïlande, l’incidence nationale estimée uniformisée par âge était de 23,4:100 000, ce qui est assez typique par rapport aux autres pays en développement du sud et du sud-est de l’Asie, et légèrement en dessous des autres régions du monde présentant le risque le plus élevé (Amérique latine, Caraïbes, Afrique noire)1-2. En Thaïlande, l’incidence était la plus élevée à Chiang Mai (taux d’incidence uniformisé par âge, ou ASR, de 29,7 pour 100 000), suivie par celle de Khon Kaen (ASR de 23,9 pour 100 000).1-2 Il est connu que les facteurs de risque du cancer cervical sont notamment liés à l’infection par le virus du papillome humain.1-2 La plupart des patientes ont été diagnostiquées à un stade avancé des pathologies, et étaient affectées par des tumeurs très volumineuses lors de la première visite.3-7 À des stades aussi avancés, la radiothérapie demeure la modalité de traitement disponible la plus fréquente pour contrôler les tumeurs inopérables par un traitement palliatif. Le fort volume des tumeurs et le stade avancé des pathologies expliquaient la radiorésistance des tumeurs, et constituaient des facteurs contribuant à limiter l'efficacité de la radiothérapie. Actuellement, la nouvelle règle de l’art consiste en une chimioradiation concomitante pour le traitement des carcinomes cervicaux localement avancés.8 172 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III rectaux, des analyses de laboratoire de routine, une radiographie du thorax, une urographie excrétoire, une cystoscopie et une proctoscopie. Les pathologies ont été classifiées par le comité clinique des tumeurs, composé de gynécologues et de radiothérapeutes, selon les recommandations de la FIGO.8 Les critères d'inclusion étaient : (1) stades avancés IIIB-IV d’un cancer cervical ; (2) faible score de performance ; (3) réponse minimale des tumeurs à une radiothérapie à 30-40 Gy pendant 3 à 4 semaines ; (4) preuve d'autres pathologies sous-jacentes ; (5) cancer cervical avancé associé à d’autres malignités (deux malignités) ; (6) la signature du consentement éclairé par les patientes. Les critères d’exclusion étaient : (1) le refus par la patiente de cette modalité de traitement. Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique humaine de l’Université de Khon Kaen (HE 480745). Mais certaines de nos patientes ne pouvaient pas bénéficier de la chimioradiation concomitante en raison d'un faible score de performance, de leur âge ou d'une uropathie obstructive associés à des pathologies sous-jacentes comme une insuffisance rénale chronique, etc. Par conséquent, on a opté pour une autre approche utilisant la phytothérapie thaïlandaise (Vilac Plus G716/45) en tant que traitement d’appoint. Il a été prouvé, dans le cadre d’études sur animaux, que le tonique aux plantes thaïlandais (Vilac Plus G716/45) ne présente aucune toxicité aiguë orale.10 Aucune trace de prednisolone ou de dexamétasone n'a été détectée.11 Dans une étude in vitro, Vilac Plus (G716/45) a témoigné d’un important pouvoir antioxydant.12 L’efficacité de la recette de la solution tonique phytothérapeutique thaïlandaise a été prouvée en termes d’activité antitumorale. Elle contient trois plantes comestibles, un champignon entier nommé Ganoderma Lucidum, des feuilles d’Houttuynia Cordata Thunb et des racines de Boesenbergia Pandurata Holtt (Krachai). 13-14 L'échec du traitement a été classifié en « pathologie résiduelle » et « pathologie récurrente ». La pathologie résiduelle a été définie comme la présence de tumeurs persistantes 1 à 6 mois après la fin du traitement, tandis que la pathologie récurrente a été définie par la réapparition de la pathologie après une rémission complète de plus de 6 mois après la fin du traitement. OBJECTIF Évaluer l’effet adjuvant de la phytothérapie thaïlandaise Vilac Plus (G716/45) sur la radiothérapie standard dans des cas de cancer cervical de stade avancé IIIB-IV, par rapport au contrôle historique des articles issus de la littérature. Cette étude a été menée dans le Service de radiothérapie, Département de Radiologie, Faculté de médecine, Université de Khon Kaen, Khon Kaen, Thaïlande 40002. Les complications ont été classifiées d'après Perez et al.9 Technique radiothérapeutique : la planification du traitement prévoyait deux champs parallèles opposés AP-PA avec un télécobalt 60 ou un accélérateur linéaire (6 MV). On a préféré la position allongée pour le traitement radiothérapeutique. La dose de téléthérapie prescrite était de 5 000 cGy en 25 fractions, à raison de cinq fractions par semaine. Les marges du champ étaient les suivantes : champs antérieur et postérieur 15 x 15 cm ; limite supérieure : L4L5 ; limite inférieure : les deux-tiers supérieurs du vagin. Une brachythérapie a été effectuée en utilisant une source d’Ir-192 à forte dose environ 2 à 4 semaines après la téléthérapie, les doses allant de 500 à 600 cGy par fraction sur le point A pendant 4 à 5 fractions, une fois par semaine. La PATIENTS ET MÉTHODES Sur la période allant de mars 2003 à juin 2005, trente patientes présentant un cancer cervical avancé de stade IIIB-IV, associé à un faible score de performance, ont été traitées par une radiothérapie palliative complétée par la prise d'une solution tonique de phytothérapie thaïlandaise (Vilac Plus G716/45) à une dose quotidienne de 15-30 ml, par voie orale 3x/j, p.c., en tant que traitement d'appoint. Les paramètres d’évaluation avant la classification étaient l’ensemble des antécédents, des examens physiques comprenant des examens pelviens et 173 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III respectivement de 5 cm (plage 2-10 cm), 5 cm (46 cm) et 4 cm (2-6 cm). (tableau 1) dose au niveau du point A était d’environ 8 600 cGy. L’objectif de l’utilisation de la solution tonique était d’améliorer au maximum le bien-être des patientes et de renforcer les effets de la radiothérapie. Le tonique aux plantes a un effet positif stimulant sur l’appétit, qui peut contribuer, par un effet indirect, à un meilleur état nutritionnel des patientes ; le résultat attendu était une amélioration des résultats de la radiothérapie. 4. Pathologie Les diagnostics pathologiques étaient des carcinomes à cellules squameuses à 70 % (21/30), des adénocarcinomes à 23,33 % (7/30), des carcinomes à petites cellules à 3,33 % (1 cas), et un cancer de stade IIIB non différencié à 3,33 % (1 cas) (tableau 1). La pathologie du cancer de stade IIIB qui a développé des métastases pulmonaires à 10 mois après la fin du traitement était un adénocarcinome faiblement différencié. Pour le cancer de stade IVB, les métastases pulmonaires étaient présentes lors du diagnostic initial. Les diagnostics pathologiques étaient des carcinomes à cellules squameuses, des adénocarcinomes non kératinisés et papillaires, modérément différenciés. RÉSULTATS Sur la période allant de mars 2003 à juin 2005, trente patientes présentant un cancer cervical avancé de stade IIIB-IV, associé à un faible score de performance, ont été traitées par une radiothérapie palliative complétée par la prise d'une solution tonique de phytothérapie thaïlandaise (Vilac Plus G716/45) à une dose quotidienne de 15-30 ml, par voie orale 3x/j, p.c., en tant que traitement d'appoint. Les résultats suivants ont été obtenus, comme illustré dans les tableaux 1-9. Les pathologies sous-jacentes des patientes étaient le diabète mellitus, l'hypertension, l'insuffisance rénale, l'insuffisance rénale chronique et le VIH. (tableau 1) 5. 1. Répartition selon l’âge 6. Intervalle de temps entre la téléthérapie et la brachythérapie L’âge moyen des stades IIIB, IVA, IVB était respectivement de 50 ans (plage 41-73 ans), 50,5 ans (45 ans, 58 ans) et 69 ans (67 ans, 71 ans). Nous avons aussi recruté une patiente de 29 ans avec deux cancers primaires, un cancer cervical de stade IVA et un cancer de la vessie. (tableau 1) L'intervalle moyen entre la téléthérapie et la brachythérapie était de 22 jours (plage 741 jours). 84 % des patientes ont connu un intervalle prolongé entre la téléthérapie et la brachythérapie, de plus de 2 semaines au stade IIIB, tandis que 16 % des patientes ont bénéficié d’un intervalle de traitement optimal. 2. Stade des pathologies Les pathologies ont été classifiées par le comité clinique des tumeurs, composé de gynécologues et de radiothérapeutes, selon les recommandations de la FIGO.8 L’étude comportait 25 cas sur 30 (83,33 %) de cancers de stade IIIB, 2 cas sur 30 (6,67 %) de cancers de stade IVA, 1 cas sur 30 (3,33 %) de cancer de stade IVA avec cancer de la vessie associé, et 2 cas sur 30 (6,67 %) de cancers de stade IVB. (tableau 1) Les taux de réponse initiale complète et de réponse initiale partielle après 4 à 6 semaines de radiothérapie étaient respectivement de 84 % et de 16 %. (tableau 3) 7. 8. Il a été observé que 93,33 % (28 cas sur 30) des patientes souffrant d’un cancer cervical présentaient une amélioration clinique d’après le score de performance de Karnofsky (plus de 80 %). (tableau 4) 3. Taille moyenne de la tumeur (plage) en cm Schémas d’échec. Pour les stades IIIB, on a noté que 16 % des patientes présentaient une 9. La taille moyenne de la tumeur pour les cancers de stade IIIB, IVA et IVB était 174 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III 11. Le temps d’apparition chez les patientes qui ont développé une proctite de radiation aiguë de grade 3 était de 9 mois. (tableau 8) pathologie pelvienne résiduelle (<6 mois), 4 % une récurrence pelvienne locale (>6 mois), et 4 % des métastases distantes. La période de suivi moyenne était de 22 mois (de 2 à 48 mois). (tableaux 6 et 1) 12. Une diminution du rapport BUN/Cr chez les patientes souffrant d’un cancer cervical avec insuffisance rénale ou insuffisance rénale chronique sous-jacente traitées par radiothérapie palliative associée à la solution de phytothérapie thaïlandaise en traitement d’appoint a été observée dans 3 cas (2 cas de cancer de stade IIIB et 1 cas de stade IVA), sans intervention chirurgicale ni hémodialyse. (tableau 9) 10. De faibles complications associées aux radiations ont été notées, tandis qu’une proctite aiguë de radiation (grade 3) a été observée dans 3,33 % des cas, une proctite de radiation légère et une cystite dans 33,33 % des cas. (tableau 7) 175 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III Tableau 1 Caractéristiques des patients Caractéristiques des patients Sexe (Femme) Total : 30 cas Âge en années Moyenne (plage) Stade IIIB Stade IVA Stade IVA * avec cancer de la vessie Stade IVB 50,0 (41-73) 51,5 (45-58) 29 69,0 (67-71) Stade des pathologies Stade IIIB Stade IVA Stade IVA * avec cancer de la vessie Stade IVB 25 cas/30 (83,33 %) 2 cas/30 (6,67 %) 1 cas/30 (3,33 %) 2 cas/30 (6,67 %) Taille moyenne de la tumeur (plage) en cm Stade IIIB Stade IVA Stade IVA avec cancer de la vessie Stade IVB 5 (2-10) cm 5 (4-6) cm 7,0 cm 4 (2-6) cm Temps de suivi moyen (plage) en mois Stade IIIB Stade IVA Stade IVA avec cancer de la vessie Stade IVB 22 (2-48) 32,5 (17,48) 18 9,5 (4,15) Pathologie Carcinomes à cellules squameuses Carcinomes à cellules squameuses, non kératinisés * Carcinomes à cellules squameuses, kératinisés 2 cas 18 cas 1 cas Total du groupe des carcinomes à cellules squameuses 21/30 (70,00 %) Adénocarcinomes Adénocarcinomes, modérément différenciés Adénocarcinome papillaire, modérément différencié Adénocarcinome, faiblement différencié 3 cas 2 cas 1 cas 1 cas Total du groupe des adénocarcinomes 7/30 (23,33 %) Groupe neuroendocrine Carcinome à petites cellules 1 cas (3,33 %) Cancer cervical de stade IIIB cliniquement avancé (taille de la tumeur 5 x 5 cm avec pelvis rigide) 1 cas (3,33 %) 176 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III Pathologies sous-jacentes des patientes Stade IIIB avec VIH Stade IIIB avec DM Stade IIIB avec DM + IRC Stade IIIB avec IRC Stade IIIB avec HT + IRC Stade IVA avec IRC Stade IVB avec DM + HT + IRC Stade IVB avec DM + HT Intervalle de temps entre brachythérapie Moyenne (plage), en jours Stade IIIB la 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas 1 cas téléthérapie et la 22 (7-41) DM = Diabète mellitus HT = Hypertension IRC = Insuffisance rénale chronique Tableau 2 Intervalle de temps entre la téléthérapie et la brachythérapie Stade Intervalle de temps (jours) Nombre de cas (%) Stade IIIB 1-14 4 (16 %) 15-30 16 (64 %) 31-45 5 (20 %) Stade IVA 16, 54 1, 1 Stade IVA* 17 1 Stade IVB 16, 35 1, 1 * 1 cas de cancer de stade IVA a révélé à la fois un carcinome à cellules squameuses non kératinisé et des carcinomes à cellules transitionnelles de grade I/III de la vessie. Tableau 3 Réponse initiale complète (RC) et partielle (RP) après 4 à 6 semaines de radiothérapie. Stades Réponse initiale (cas) % Stade IIIB RC=21/25 84 % RP=4/25 16 % Stade IVA RC=1/3 33,33 % RP=1/3 33,33 % Stade IVA* RP=1/3 33,33 % Stade IVB RC=1/2 (locale) 50 % RP=1/2 (locale) 50 % * 1 cas de cancer de stade IVA a révélé à la fois un carcinome à cellules squameuses non kératinisé et des carcinomes à cellules transitionnelles de grade I/III de la vessie. 177 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III Tableau 4 Taux de réponse subjective après 4-6 semaines de radiothérapie. Réponse subjective Amélioration clinique Cas 30/30 % 100 Tableau 5 Score de performance de Karnofsky (KPS) après une radiothérapie KPS 70 % 80-85 % 90 % 100 % Cas 2/30 6/30 10/30 12/30 % 6,67 20 33,33 40 Tableau 6 Schéma d’échec : pathologie résiduelle (<6 mois) et pathologie récurrente (>6 mois) Stade Pathologie résiduelle (<6 mois) Stade IIIB Stade IVA Stade IVA avec cancer de la vessie 4/25 (16 %) 1 cas de pathologie pelvienne + métastases distantes 1 cas de pathologie pelvienne + métastases distantes Stade IVB Pathologie récurrente (>6 mois) Récurrence Métastases distantes pelvienne 1/25 (4 %) 1/25 (4 %) 1 cas sur 2 Tableau 7 Complications de radiation Complications de Nombre de cas radiation Proctite de radiation G1 8/30 Cystite de radiation G1 2/30 Total proctite+cystite G1 10/30 Proctite de radiation G3 1/30 % 13,33 6,37 33,33 3,33 178 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III Tableau 8 Temps entre la fin du traitement et l’apparition d’une complication de radiation Stade IIIB (grade 1) Temps avant l’apparition Nombre de cas (mois) 7-12 3 13-18 4 19-25 1 40-46 1 Stade IIIB (grade 3) 9 1 Stade IV (grade 1) 14 1 Tableau 9 Diminution du rapport BUN/Cr chez les patientes atteintes d’un cancer cervical avec insuffisance rénale/insuffisance rénale chronique sous-jacente traitées par radiothérapie palliative et solution tonique de phytothérapie thaïlandaise en tant que traitement d’appoint Stade IIIB IIIB IVA BUN/Cr mg/dl (avant) 51/3,5 (01/12/03) 167/24 (27/02/04) 112/1,2 (24/03/03) BUN/Cr mg/dl (après) 38,2/2,6 (11/07/05) 32,6/3,4 (03/05/05) 13,3/0,9 (01/09/03) BUN = Azote uréique sanguin Cr = Créatinine DISCUSSION intervalle inférieur à un jour. La brachythérapie administrée en deux fractionnements a été associée à un risque de mortalité 0,25 fois supérieur à celui de l'administration en un seul fractionnement. Le taux global de survie à 5 ans de cette étude était de 62,5 %, et la durée de survie moyenne dépassait 10 ans.15 D’autres rapports portant sur 412 patientes atteintes d’un cancer cervical ont révélé un taux de survie global à 5 ans de 51,2 %, tous stades confondus, et de 39 % pour les cancers de stade IIIB, tandis que les taux de survie actuariels à 5 ans pour les tumeurs de moins de 2 cm de diamètre et les tumeurs de plus de 2 cm de diamètre étaient respectivement de 74 % et 56 %.34 Une corrélation statistiquement significative des échecs thérapeutiques avec le stade, la taille de la tumeur et l’intervalle entre la téléthérapie et la brachythérapie, a été rapportée par Pesee M. et al.3 Une étude rétrospective sur 10 ans menée dans notre Institut a rapporté sur 1 180 cas de cancers cervicaux traités par radiothérapie.15 Les résultats d’analyse démontrent que les facteurs influençant la survie des patientes souffrant d’un cancer cervical sont le stade de la pathologie, le taux d’hémoglobine, l’intervalle entre la radiation externe et intracavitaire, et le fractionnement de la brachythérapie. On a montré que le groupe de stade III présentait un risque 1,65 fois plus élevé que le groupe de stade I. Les patients présentant un faible taux d’hémoglobine, inférieur à 10 g/dl, ont démontré un risque de mortalité 1,85 fois supérieur à celui des patients ayant un fort taux d’hémoglobine, supérieur à 12 g/dl. Un intervalle de plus de 28 jours entre la radiation externe et intracavitaire a été associé à un risque de mortalité 2,28 fois plus élevé que celui enregistré avec un 179 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III métastases distantes.21 La plus forte incidence de métastases distantes s’observe dans les cas de stade III-IV.21 Perez et al. ont rapporté que le contrôle des tumeurs pelviennes chez des patientes atteintes d’un cancer cervical de stade III-IVA traitées par radiothérapie seule, ou radiothérapie et chimiothérapie concurrente était de 59 % et 62 %, respectivement.22 L’incidence d’échec pelvien en cas de chimiothérapie concurrente ou de radiothérapie seule était de 41 % et 39 %, tandis que les incidences d’échec pelvien combiné à des métastases distantes étaient respectivement de 24 % et 19 %. Par ailleurs, le taux de métastases distantes observées uniquement avec une chimiothérapie concomitante et une radiothérapie seule s’élevaient à 29 % et 11 %, respectivement.22 Dans une autre étude portant sur des cancers cervicaux localement avancés de stade III-IV, traités par une combinaison de chimiothérapie puis de chirurgie ou de radiothérapie, on a révélé que la réponse complète était de 10,6 %, et que les réponses partielles et complètes combinées représentaient 66 %, la survie moyenne étant de 88 semaines, comme le rapportent Kirsten F, et al.23 Sundfor K, et al. rapportent que les taux de réponse complète et les taux de récurrence pelvienne des cancers cervicaux avancés de stade IIIB-IVA traités par chimiothérapie (CMT) et radiation (RT), comparés à ceux obtenus avec la radiothérapie seule (RT) étaient de 53 % (CMT+RT) / 57 % (RT) et de 60 % (CMT+RT) / 47 % (RT), respectivement, tandis que les taux de métastases distantes étaient de 19 % (CMT+RT) / 35 % (RT), respectivement.24 D’après Symonds RT, et al., les taux de réponse complète et partielle de cancers avancés de stades III/IVA traités par chimiothérapie et radiothérapie s’élèvent à 53 %.25 Les réponses complètes et partielles de cancers avancés de stade IIIB traités par chimiothérapie et radiothérapie sont de 62,5% d’après Lara PC, et al.26 Quatre essais randomisés de chimiothérapie néoadjuvante et d’irradiation sur des patientes atteintes d’un cancer cervical de stade IIB-III indiquent des taux de réponse de 3085 %, et aucune de ces études n'a démontré un avantage sur le contrôle pelvien ou la survie, comme le rapporte Thomas GM.27 En fonction de la pathologie, les taux de survie actuariels à 5 ans du carcinome à cellules squameuses et de l’adénocarcinome étaient de 51 % et de 58 %, respectivement.3 En ce qui concerne les complications de la radiation, Boonvisuth V. et al.16 ont rapporté que 39,6 % des 412 cas ont développé un proctite de radiation, 2,7 % une cystite de radiation, 3,9 % une proctite de radiation associée à une cystite de radiation et 0,7 % une fistule recto-vaginale. 1 perforation iléale est survenue pendant un deuxième cycle de traitement palliatif pour des métastases lombaires, provoquant le décès de la patiente. D’après l’étude de la littérature portant sur 212 cas de cancer cervical de stade III traités par radiothérapie seule, il a été rapporté que les incidences de récurrence pelvienne, de récurrence pelvienne associée à des métastases distantes, de récurrence pelvienne totale et de métastases distantes seules étaient de 14,6 %, 21,2 %, 35,8 % et 18,4 %, respectivement17. Les autres rapports sur les incidences de récurrence pelvienne locale, de récurrence en dehors du pelvis et d’échec métastasique chez des patientes atteintes d’un cancer cervical de stade III et traitées par radiothérapie seule étaient de 12,0 %-13,6 %, 24,0 % et 15,8 %, respectivement.18-19 En ce qui concerne les complications, Perez CA, et al. ont rapporté que 9,2 % de 271 cas de cancer cervical de stade III traités par radiothérapie seule développaient des complications de radiation de grade 2, et 10,7 % des complications de grade 3.9 Les taux de survie absolus à 5 ans de 515 cas de cancers de stade IIIB et de 104 cas de cancers de stades IVA et IVB traités par radiothérapie seule étaient de 52,2 %, 24,1 % et 13,3 %, respectivement. D’après les rapports, les schémas et degrés de sévérité des complications étaient de grades 3 et 4. Elles affectaient à 4,1 % le colon rectosigmoïde, à 1,2 % la vessie et à 1,1 % le petit intestin, d’après le rapport de Arai T, et al.20 Perez CA et al ont rapporté sur 1054 patientes atteintes de cancer cervical que le contrôle de la tumeur au niveau du pelvis était crucial pour la survie des patientes à tous les stades. Les résultats d’une régression complète de la tumeur dans les 30 jours après la fin de la radiothérapie s’accompagnent non seulement d’un nombre substantiellement plus faible de récurrence pelvienne, mais aussi d’une diminution des Les patientes de notre étude, atteintes d’un cancer cervical, présentaient plusieurs facteurs 180 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III défavorables, comme un stade avancé III-IV, une tumeur de grande taille (moyenne 5 cm, plage 210 cm), un intervalle prolongé entre la téléthérapie et la brachythérapie, et 84 % des cas étaient associés à un faible score de performance, avec ou sans pathologies sous-jacentes, comme on peut le voir dans le tableau 1. Les résultats remarquables de cette modalité de traitement ont prouvé : fisance rénale/d'insuffisance rénale chronique. La réduction du taux BUN/Cr était la conséquence de l’allégement de l’effet de pression sur le système urinaire (rein/uretères/vessie) du fait de la diminution du volume de la tumeur. Il semblerait que les patientes bénéficient d’un plus grand bien-être, comme cela se reflète dans le score de performance global. 1. Un fort taux de réponse complète initiale de 84 % des cancers cervicaux localement avancés, de stade IIIB-IV. Les considérations et explications sur les aspects pharmaceutiques doivent mettre l’accent sur l’action « adjuvante » de Vilac Plus®, qui a été utilisé comme traitement d’appoint de la radiothérapie standard, et comparé avec les contrôles historiques pertinents d’articles passant en revue d’autres modalités de traitement. Les ingrédients du tonique Vilac Plus® sont le champignon antitumoral nommé LingZhi (Ganoderma lucidum), des feuilles d’Houttuynia cordata Thunb et des racines de Boesenbergia Pandurata Holtt (Krachai). La préparation tonique est obtenue par fermentation avec le Lactobacillus casei spp. (N° d’enregistrement GenBank AF 320255) et le Lactobacillus plantarum spp. (N° d’enregistrement GenBank AF 320256). Une analyse in vitro du tonique Vilac Plus® a été réalisée par les Laboratoires Kirial International, France. Cette analyse a rapporté sur le potentiel antioxydant global de tous les ingrédients du mélange de Vilac Plus®, dont la biodisponibilité simultanée au niveau sous-cellulaire a été montré dans l’évaluation d’un échantillon de sang complet. Il s’agissait de la preuve clé de l’explication scientifique du mécanisme et de l’action pharmacologique de nos études cliniques. Contribuait à l’action adjuvante prometteuse la composition des 4 ingrédients de Vilac Plus®, y compris le microorganisme utilisé dans les processus de fermentation, qui doit être considéré comme « probiotique », à savoir l'un des facteurs clés de la procédure biotechnologique de production. L’action probiotique et le rôle dans le traitement du cancer peuvent être résumés comme suit31, 32 2. Une faible récurrence pelvienne locale (4 %) Peu de métastases distantes (4 %). On a observé des complications de radiation légères dans 33,33 % des cas, aucune complication de radiation modérée, et des complications graves dans 3,33 % des cas. Par rapport aux contrôles historiques, il a été prouvé que le contrôle local et les métastases distantes ont été améliorés par cette modalité de traitement. De plus, on a observé un bénéfice sur la diminution du taux BUN/Cr dans certains cas de ces cancers cervicaux de stade IIIIV localement avancés, associés à une insuffisance rénale/une insuffisance rénale chronique sousjacente, sans intervention chirurgicale ni hémodialyse. Une telle diminution du taux BUN/Cr a été mise en évidence avec cette modalité de traitement dans un cas de cancer du poumon avancé avec insuffisance rénale chronique sousjacente, comme évoqué dans notre précédent rapport.28 Cependant, cette étude présentait des limites par le nombre de cas examinés et la période de suivi (la période de suivi moyenne d’un cancer de stade IIIB était de 22 mois, avec une plage de suivi comprise entre 2 et 48 mois, tandis que celle des cancers de stade IVA était de 32,5 mois, 1 cas ayant été suivi pendant 17 mois, et un autre pendant 48 mois. 3. Les résultats notables de cette modalité de traitement étaient une forte incidence de réponse initiale complète, le contrôle local de la tumeur, et, au contraire, peu de métastases distantes, une faible récurrence pelvienne locale, et peu de complications de radiation. Certaines patientes ont amélioré leurs pathologies sous-jacentes d’insuf- 1. Effet antitumoral et antimétastasique32 par l’induction ou la stimulation de la synthèse de plusieurs cytokines connues comme étant des facteurs immunomodulateurs. Les cytokines de 181 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III ment où les hautes technologies, les chimiothérapies onéreuses, et même la chimiothérapie concomitante ne sont pas accessibles. bas poids moléculaire, comme les IFN-gamma, IL1 bêta et TNF-alpha constituant l’un des facteurs d’amélioration du transfert. 2. Amélioration de l’immunomodulation par le lysat détruit par la chaleur du tonique (Vilac Plus®), qui retarde ou inhibe le processus de métastases distantes dans les cancers de différents types de cellules, comme les cancers du colon, du foie, du poumon, de l'utérus, du col de l'utérus et du sein. En résumé, les meilleures approches stratégiques pour lutter contre le cancer devraient viser à une prise en charge holistique. Ainsi, cette modalité fournirait un contrôle local efficace, éviterait les métastases distantes et renforcerait l'immunité hôte, permettant d'observer des résultats encourageants. Un des ingrédients phytothérapeutiques est un champignon mondialement reconnu, le Ling Zhi (Ganoderma lucidum) ou Reishi, qui est désigné comme un « champignon sacré » produisant 119 terpenoïdes différents, parmi lesquels environ 80 sont biologiquement actifs.34, 35 Son action adjuvante dans le traitement du cancer est l'immunomodulation anticancéreuse, qui protège le sujet des dommages à l'ADN grâce à son puissant mécanisme antioxydant inhibant le facteur de nécrose tissulaire (TNF). Plusieurs rapports ont mentionné les bénéfices de ce champignon sur différents cancers.36, 37 CONCLUSION La radiothérapie palliative est le traitement standard pour les patientes souffrant d’un cancer cervical avancé, associé à un faible score de performance, avec ou sans pathologie sousjacente. La radiothérapie seule a témoigné de résultats décevants consécutifs à une défaillance des tissus pelviens, une atteinte des ganglions para-aortiques ainsi qu'à des métastases distantes. Notre étude préliminaire a révélé que la radiothérapie associée à la phytothérapie thaïlandaise (Vilac Plus G716/45) démontre un taux élevé de réponse complète initiale de 84 %, une faible récurrence pelvienne, peu de métastases distantes et de complications liées à la radiation. Cependant, l’étude présente des limites de par le nombre de cas et la période de suivi. Aspect surprenant, on a observé de manière inattendue un bénéfice sur le taux BUN/Cr qui a diminué dans certains cas de ces cancers cervicaux de stade IIIIV localement avancés, associés à une insuffisance rénale/une insuffisance rénale chronique sousjacente, sans intervention chirurgicale ni hémodialyse. La baisse du taux BUN/Cr était la conséquence de l’allégement de l’effet de pression sur le système urinaire (rein/uretères/vessie) du fait de la diminution du volume de la tumeur. Quoi qu’il en soit, la radiothérapie palliative associée à la phytothérapie thaïlandaise en traitement d’appoint est une solution sûre et économique, et avantageuse en termes de qualité de vie. Nous en voulons pour preuve le fort taux de réponse initiale complète chez des patientes au faible score de performance qui ne pouvaient pas subir de chimioradiation. Par conséquent, cette modalité pourrait constituer une option alternative pour les Les autres ingrédients sont des plantes comestibles : feuilles de Houtuynia cordata Thunb et racine de Boesenbergia Pandurata Holtt (Krachai). Les phytostérols de ces plantes jouent un rôle adjuvant, en plus de posséder les caractéristiques de l’une des principales cellules antiprolifératives du cancer, comme les flavonoïdes et l'huile volatile, la plus forte présentant cette action étant le linolol.38 L’étude a montré l'efficacité de son action sur différents cancers, l'efficacité la plus importante ayant été notée sur les carcinomes cervicaux.(38) Les actions combinées de ces plantes sont décrites comme « induisant l'interféron », et peuvent contribuer à jouer un rôle important dans l’activité antitumorale et antivirale par la molécule « interféron ».39, 40 Cependant, les résultats de l’utilisation de Vilac Plus ® comme adjuvant de la thérapie standard étaient très prometteurs, notamment en ce qui concerne l’aspect économique de ce modèle de traitement du cancer. Il devrait s’agir d’une option du modèle thérapeutique à plusieurs modalités, potentiellement utile dans les pays en développe182 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III cancers au stade palliatif, ou s’inscrire dans une approche à plusieurs modalités des cancers cervicaux localement avancés. D’autres études approfondies, avec un plus grand nombre de cas et une période de suivi prolongée, y compris des études multicentriques, sont nécessaires pour confirmer ces résultats par des conclusions statistiquement significatives, en particulier en ce qui concerne la diminution du taux de BUN/Cr dans les cas de cancer cervical localement avancé avec insuffisance rénale/insuffisance rénale chronique sous-jacente, qui constitue un sujet très intéressant pour les pays en développement. BIBLIOGRAPHIE 1. Vatanasapt V, Martin N, Sriplung H, et al. Cancer in Thailand. 1988-1991. Khonkaen: Siriphan Press,1993:68-69. 2. Vatanasapt V, Martin N, Sriplung H, et al. 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Khajornkiat Srichachet pour son aide à l’édition du manuscrit, et à nos collègues, Apinun Aramrat, Professeur associé, Maitree Suthajit, Professeur, et Dusadee Musikapodoke, Professeur assistant. Nous adressons aussi nos remerciements, pour leur aimable contribution, à Lanna Probiotic Company Limited, Thaïlande, en particulier à M. Suriya Vichitchot, qui a fourni les produits phytothérapeutiques pour l’essai clinique. 183 THE ASEAN JOURNAL OF RADIOLOGY SEPT. – DEC. 2007 Volume XIII Numéro III 20. Arai T, Nakano T, Morita S, et al. High dose rate remote afterloading intracavitary radiation therapy for cancer of the uterine cervix. A 20year experience. Cancer 1992; 69:175-180. 21. Perez CA, Kuske RR, Camel HM, et al. Analysis of pelvic tumor control and impact on survival in carcinoma of the uterine cervix treated with radiation therapy alone. Int J Radiat Oncol Bio Phys 1988;14:613-621. 22. Perez CA, et al. 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