Marie THEBAUD-SORGER, lauréate d`une bourse Marie
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Marie THEBAUD-SORGER, lauréate d`une bourse Marie
Témoignage de Marie THEBAUD-SORGER, lauréate d’une bourse Marie-Curie de mobilité intraeuropéenne en 2008 Novembre / Décembre 2008 Marie THEBAUD-SORGER est historienne. Elle a été aidée par la Cellule Europe de Nantes pour un projet de mobilité. Au mois de septembre 2008, elle a entamé son projet de recherche à l’université de Warwick sur la « Commercialisation de e l’invention et l’économie des savoirs en Angleterre et en France. 18 siècle » (C.I.T.E.K) grâce à une bourse Marie-Curie. Marie THEBAUD-SORGER obtient sa thèse en décembre 2004 sur « L’air du temps. L’aérostation : savoirs et pratiques à la fin du XVIIIe siècle (17831785) ». Elle travaille alors pendant deux ans à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS, Paris) en se consacrant principalement à la recherche en Histoire des Techniques. Elle dépose en août 2007 un dossier de candidature pour une bourse Marie-Curie intra-européenne ou Intra-European Fellowships (IEF). Entre temps, elle obtient un contrat d’une durée d’un an au CNRS, et poursuit sa participation à différents programmes de recherche dont l’ANR « Savoirs-Cités Sciences et capitales européennes : revisiter les origines de l'espace public des savoirs (XVIIe- XVIIIe siècle) », et l’ATIPCNRS « Mobilités Passés/présent ». Elle vient de commencer son année de mobilité au Royaume-Uni. Le projet C.I.T.E.K Planifié pour une durée de deux ans, le projet C.I.T.E.K fait suite à l’étude multidisciplinaire de Marie THEBAUD-SORGER, croisant histoire culturelle, histoire des savoirs et histoire sociale, qu’elle a approfondit après sa thèse au sein du laboratoire pluridisciplinaire de sciences sociales, le Centre Maurice Halbwachs (EHESS-ENS). Pour son projet, Marie THEBAUD-SORGER sera basée à l’Université de Warwick, en Angleterre, à l’Eighteenth Century Centre, au sein du département Histoire. Ce centre possède une forte expérience en histoire culturelle, e culture matérielle et histoire de la consommation au 18 siècle. L’étude C.I.T.E.K se focalise sur les conséquences de la diffusion d’une e « culture technique » au 18 siècle. Le but de ce projet est d’étudier comment le milieu social de l’époque, qui soutenait une activité innovatrice, a agi comme ressource pour les inventeurs et les entrepreneurs dans la planification de projets technologiques, en contribuant de ce fait à créer une « économie des savoirs techniques ». L’objectif de Marie THEBAUD-SORGER est donc de recenser les souscriptions publiques de toutes les formes de projets techniques e innovants au 18 siècle, en intégrant une dimension comparative entre la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche Les raisons de déposer une candidature pour une bourse Marie-Curie Marie THEBAUD-SORGER souhaitait trouver un financement pour développer son projet de recherche. Elle avait tout d’abord commencé à répondre à un appel ERC (bourse du Conseil Européen de la Recherche, cf. article « Connaissez-vous le Conseil Européen de la Recherche ? » Bulletin d’Information n°6 –sep tembre 2008), avant de s’apercevoir que ce type de financement ne correspondait pas tout à fait à ses attentes (carrière de recherche, vie familiale). C’est pourquoi elle s’est orientée vers une bourse Marie-Curie IEF. Cela répondait à des critères essentiels : Des conditions de financement très satisfaisantes (salaire, financement du projet, déplacements) La prise en compte de la vie familiale : elle avait la possibilité de faire venir sa famille ou de faire des allers-retours réguliers entre la France et l’Angleterre (pris en charge par la bourse) Une reconnaissance de son projet de recherche grâce à un investissement complet de son temps de travail. Une démarche personnelle, avec un plan de formation et une orientation pour sa carrière. Bourse Marie Curie intra-européenne (IEF) Objectifs : Développer la carrière des chercheurs expérimentés (au moins 4 ans de recherche et/ou l’obtention du Doctorat) par l’acquisition de nouvelles connaissances en cours de carrière tout en favorisant leur mobilité Mobilité de 12 à 24 mois dans un état membre ou associé Pas de phase de retour obligatoire Indemnisation : entre 2400 et 3600 EUR net/mois en fonction de l’expérience et du statut Pour le chercheur Indemnité de mobilité : 500 ou 800€/mois (sans ou avec famille) Frais de voyage : forfait annuel (selon distance) Financement Frais d’exploration de carrière : 2000 EUR, 1 fois pour tout le séjour Frais de labo : 500 ou 800€/mois selon le type de recherche Pour le laboratoire Frais de management : 3% du financement total Frais indirect : 10% du financement total Bénéficiaire l’institution d’accueil reçoit la subvention européenne et paie le chercheur et les autres dépenses éligibles Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche Les étapes et ressources pour monter un projet Marie Curie Lorsque Marie THEBAUD-SORGER a cherché un financement pour son projet, elle connaissait déjà les bourses Marie-Curie par le biais d’une collègue. De prime abord le dossier de candidature lui a semblé difficile à mettre en œuvre. Mais finalement, les démarches se sont avérées très claires et simples à suivre. Afin de poser des bases solides à son projet de recherche, elle a tout d’abord réfléchi au véritable sens de son étude. Elle a souhaité intégrer une forte cohérence entre le besoin d’un tel projet et ses propres objectifs. Elle a contacté un professeur de l’Université de Warwick qu’elle avait déjà rencontré lors de colloques afin de lui présenter les buts de son étude ; celle-ci s’est montrée fortement intéressée. Marie THEBAUD-SORGER a ensuite contacté le Point de Contact National (PCN) « Mobilité », Stéphane AYMARD, pour savoir si son profil était bien adapté à l’IEF. Après un retour positif du PCN, elle s’est totalement investie dans les démarches de candidature, aidée par l’université d’accueil qui lui a fournit de nombreux renseignements pour le dossier. Deux mois plus tard, elle a assisté à la réunion d’information organisée par la cellule Europe de Nantes et la Délégation CNRS Bretagne et Pays de la Loire sur les bourses Marie-Curie. Cette réunion lui a d’ailleurs permis d’obtenir des réponses à de nombreuses questions Le service Europe Recherche reste à votre disposition pour vous aider dans les démarches de montage de votre projet. Il vous conseillera et pourra également assurer une relecture de votre dossier. Consulter : http:// Marie THEBAUD-SORGER a ensuite envoyé son projet à la Responsable du Service Partenariat et Valorisation du C.N.R.S pour assurer une relecture. Cette aide lui a été très précieuse car elle a obtenu de nombreux conseils pour la rédaction et la mise en forme de son dossier. Par ailleurs, elle a fait relire son projet par des pairs pour valider également l’aspect scientifique et la qualité de la langue anglaise. Enfin, même après le dépôt de son projet, le réseau d’information sur les bourses de mobilité a pu lui apporter des réponses à ses questions : elle venait d’obtenir un contrat d’un an avec le CNRS et souhaitait savoir si elle pouvait, en cas de réussite, commencer sa bourse plus tardivement. La souplesse du système lui a donc permis de travailler au CNRS, et de décaler le début de son projet de recherche au mois de septembre 2008 (au lieu du mois de février 2008). Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche Les opportunités de carrière Avec l’acquisition de nouvelles connaissances, notamment en histoire économique, Marie THEBAUD-SORGER souhaite donner « un peu de poids » à son profil de recherche, et contribuer à développer en France une histoire culturelle des techniques qui reste pour le moment très peu étudié. Sa carrière s’orientera également en fonction des postes qui seront disponibles à la fin de sa bourse. Marie THEBAUDSORGER souhaiterait éventuellement donner une suite à ce projet par la coordination d’un projet ERC. Bien qu’elle n’ait pas participé à des programmes européens auparavant, son expérience réussie dans l’obtention d’une bourse Marie-Curie pourrait l’inciter à continuer ses recherches avec une dimension européenne, et pourquoi pas, travailler par la suite en dehors de la France. Pour conclure, quelques conseils aux futurs porteurs de projet Le premier conseil de Marie THEBAUD-SORGER serait de ne pas se laisser impressionner par ce que l’on croit être une complexité (dossier de candidature), car dans les faits, les démarches s’avèrent très bien expliquées et encadrées. En effet, une simple lecture du guide suffit pour comprendre ce qu’il faut faire et mettre en œuvre. Cependant il est important d’avoir un projet cohérent avec un véritable sens scientifique. Cela nécessite une réflexion au préalable, sans quoi « le projet ne peut pas tenir la route ». C’est pourquoi il faut solliciter le réseau d’information mis à votre disposition (PCN, cellule Europe…), qui vous aidera dans vos démarches et votre rédaction de projet. Enfin, il est important que l’équipe avec laquelle vous allez travailler, considère votre projet comme un véritable enjeu et challenge. Il faut qu’elle ait envie de s’investir avec vous dans cette aventure. Pour en savoir plus : Consulter le site CORDIS : http://cordis.europa.eu/fp7/ people/home_fr.html Consulter le site Eurosfaire http://www.eurosfaire.prd.fr/ 7pc/mobility/ Ou contactez le service Europe et Recherche Consultez également les sites CORDIS et Eurosfaire. Contact : 07-2012 www.lunam.fr/ europeetrecherche