Le quartier des antiquaires invite à une soirée jazzy
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Le quartier des antiquaires invite à une soirée jazzy
Exemplaire de lucieparent [Email:[email protected] - IP:31.34.107.43] Marseille quartiers PRÉFECTURE-CASTELLANE Jeudi 2 Juin 2016 www.laprovence.com 13 LE ROY D’ESPAGNE Le quartier des antiquaires invite à une soirée jazzy L’emploi par le théâtre, ils y croient ! P our la 3e édition de sa Nocturne Antiquité & Design Jazz, la rue Edmond-Rostand (6 e ) se pare de ses plus beaux atours afin d’accueillir ses visiteurs dans une ambiance propice à la flânerie. Rendue exceptionnellement piétonne de la rue Sainte-Victoire à la préfecture, ce soir entre 19 h à 23 h, "la Canebière du quartier des antiquaires" met les petits plats dans les grands pour promouvoir ses commerçants et restaurateurs -ils sont près d’une quarantaine- mais aussi valoriser les façades de ses immeubles d’inspiration hausmanienne, le square Edmond-Rostand ou encore l’église grecque-melkite Saint-Nicolas de Myre.Une nocturne bercée par des airs de jazz dont la programmation, digne d’un véritable festival musical, n’a plus rien de commun avec une simple animation de quartier. L’association Marseille Jazz des Cinq Continents que préside Régis Guerbois, et le coordonnateur de l’événement Hugues Kieffer, ont en effet réuni des musiciens de talent dont "le jazz moderne, éclectique et joyeux" fait les beaux jours du festival de Marciac, dans le Gers. Avec la volonté clairement affirmée de "faire connaître cette musique auprès du grand public dans le cadre d’événements entièrement gratuits". Le concert donné square Rostand lancera d’ailleurs le Marseille Heure Jazz qui se déroule jusqu’au 12 août. Un accompagnement musical qui va surtout donner le rythme de la trentaine de vernissages prévus ce soir dans plusieurs magasins et galeries Les demandeurs d’emploi ont joué les acteurs et montré leurs progrès en termes notamment de confiance en soi. / PHOTO GI.B. Organisé en partenariat avec Marseille Jazz des Cinq Continents, le concert donné ce soir à partir de 19 h, square Rostand, devrait attirer tous les amateurs de ce genre musical. / PHOTO NICOLAS VALLAURI d’antiquités et de brocante, mais aussi la célébration du 50e anniversaire du magasin de prêt-à-porter Harper’s Bazaar, (avec la fanfare La Farigoule), l’inauguration de la Galerie RG Richard Gaudin, rouverte il y a seulement deux mois et spécialisée dans les arts décoratifs du XXe siècle, ou encore l’ouverture du restaurant Rosemonde, du nom de l’épouse d’Edmond Rostand. Comme l’expliq ue Brice Martin, président de l’association des commerçants et riverains, "le but est de valoriser ce quartier et à travers lui le centre-ville en attirant l’attention non seulement sur son activité historique mais aussi sur le fait qu’il favorise l’implantation d’enseignes de qualité ; nombre d’entre elles étant des commerces originaux et indépendants qui se démarquent de l’offre proposée ailleurs". Une mise en son et lumière de tout un quartier à laquelle contri- "Le centre-ville de l’hypercentre" Dans un quartier où les transactions immobilières, à l’achat comme à la location, seraient en hausse de 28 %, l’arrivée du tramway dans la rue de Rome et surtout la rénovation réussie du square Edmond-Rostand, devenu un petit havre de paix qui n’est pas sans rappeler une place de village de l’arrière-pays provençal, ont donné un formidable coup d’accélérateur à tout un périmètre qui ne se limite pas à la seule rue Edmond-Rostand. Encadré au sud par la rue du Dr Jean-Fiolle et au nord par la préfecture, le quartier des antiquaires intègre en effet plusieurs perpendiculaires (elles aussi rendues piétonnes, en partie ou en totalité, ce soir) comme les rues Sainte-Victoire, des Vignerons, Saint-Suffren, Aldebert, Dragon, Saint-Jacques et Sylvabelle. 187116 Un espace décrit par Brice Martin comme "le centre-ville un peu périphérique de l’hypercentre de Marseille", qui depuis le début du XIXe siècle constitue l’écrin d’une profession passionnante mais très réglementée : celle d’antiquaire. S’y ajoutent les effets encore perceptibles de l’année 2013 capitale européenne de la Culture, notamment une signalétique installée très en amont qui permet aux promeneurs d’aborder une zone touristique que les tours opérateurs n’inscrivent pas naturellement dans leurs circuits phocéens. Avec un bémol toutefois : les commerçants regrettent une réduction jugée trop substantielle de la circulation automobile et des espaces de stationnement, au détriment notamment des professionnels dont les livraisons s’effectuent par camion. buent le CIQ Rostand que préside Anne-Claude Carta et la fédération de commerces Marseille Centre, dont la chargée de mission Marianne Tiberghien a constitué la cheville ouvrière de cette opération, mais aussi la brasserie Le Louis XVI et son DJ "Mixte en Ville" qui animera les rares temps morts, et le restaurant Félicie avec le groupe "Square Cat" en invité d’honneur. Philippe GALLINI www.antiquairesmarseille.com Ne pas manquer ◗ L’exposition, ce soir, des luminaires "Andil" signés Michel Bandali et Anna Mishina, jeunes diplômés de l’École supérieure d’art et de design Marseille Méditerranée, au magasin Mouret Luminaires (artisan du patrimoine). La compagnie de théâtre Théâtros, sous la direction artistique de Bruno Duret, métamorphose les saynètes de théâtre en emplois. Après avoir suivi un stage de trois semaines, 13 demandeurs d’emploi viennent de jouer les acteurs bien particuliers. À l’occasion de la présentation finale du travail, sur les planches de l’amphithéâtre du collège du Roy d’Espagne, devant un public, ils ont mis en application ce qu’ils ont appris pour s’ouvrir à l’employabilité par les pratiques artistiques. Durant 60 heures de formation, ils ont décortiqué leurs attitudes et après restitutions vidéo-projetées, ont évolué sur l’image que chacun a de lui-même ou qu’il renvoie. Le but de ces stages est de "débloquer les freins à l’embauche en redonnant de la confiance en soi. Être plus imaginatif, plus créatif, plus sensible, plus rigoureux, tout en s’amusant!" souligne-t-on à la compagnie Théâtros. Tour à tour employés et employeurs, ils ont durant près d’une heure et quart montré les progrès accomplis en terme de prestance, élocution, "savoir être ou savoir se comporter, travailler sur son image et sur sa propre ouverture, avec l’objectif de l’employabilité, essentiel" précise Véronique, formatrice et vidéaste chargée des cours. Cette action innovante financée par Pôle emploi sous forme de prestations auprès de la société Bip Production qui porte le projet de la Cie Théâtros, permet la redynamisation personnelle des stagiaires par des outils artistiques et culturels. "Les retours sont satisfaisants" estime-t-on chez Pôle emploi. Les stagiaires ont apprécié les moyens de valorisation personnelle. Stéphane, Mylène, Franck, Ishak ou leurs copains s’accordent tous à reconnaître "le travail nous permet de prendre confiance en nous et aussi prendre conscience de nos défauts". Gi.B. SAINT-BARNABÉ La maison de retraite reçoit… l’Opéra ◗ La traditionnelle "brocante d’été" du quartier des antiquaires dimanche 12 juin de 8 h à 18 h. LA JOLIETTE "Beit project" : de la mixité sociale à la Villa Med Grande animation à la Villa Méditerranée, mardi soir, pour la remise des prix du projet européen "Beit project", où près de 200 élèves, parents, enseignants et personnalités s’étaient réunis. Le concept du projet visait à une triple rencontre avec la ville de Marseille, son histoire et avec l’autre ("le prochain"). Concrètement, il s’agissait de faire travailler en binôme deux élèves de collèges différents, pour produire un support d’observations et d’étude qui a été présenté à un jury. L’idée était de combattre l’intolérance en faisant se rencontrer et travailler ensemble des élèves scolarisés dans des établissements tout à fait différents : publics ou privés, du centre-ville ou de la banlieue, laïcs ou religieux. Le travail en commun de ces jeunes issus de milieux familiaux et socioculturels divers avait pour but de comprendre que la différence de celui qui pouvait d’emblée être considéré comme autre, n’était pas un obstacle, mais au contraire un atout. Tournages de films Dans le processus appliqué par chaque binôme, il s’agissait de se construire une "classe nomade". Cette cabane était ensuite le point de départ d’un travail de repérage de traces historiques du passé de la ville, qu’ils devaient ensuite remettre en lien avec le pré- Les artistes ont chanté pour une cinquantaine de pensionnaires à la maison de retraite Résidence Saint-Barnabé. / PHOTO RO.D. C’est mardi soir à la Villa Méditerranée que les jeunes participants au "Beit project", qui favorisait la rencontre avec "l’autre", ont été récompensés. / PHOTO M.CA. sent, notamment via le tournage de films avec des interviews d’habitants des quartiers. Les élèves ont donc appris à interpréter un espace urbain, tout en réfléchissant sur les thèmes suivants : la diversité des cultures, l’exil ou l’immigration, les conflits, la solidarité, la résistance et l’héroïsme, la lutte sociale. Ce projet s’est déroulé pour la première fois à Marseille, après sept autres villes européennes. Les collèges du Vieux-Port, Thiers, Ort Bramson et de l’École du Sacré-cœur, ont fédéré 128 élèves, sous la coordination de Lucie Parent. Lors de la cérémonie finale, des prix ont été remis aux jeunes auteurs des films : scénario original, créativité, meilleur espoir et enfin le premier prix du "Beit d’or project". Tous les enfants ont été récompensés, notamment par des laissez-passer sur des lieux de tournage de films à la Belle-deMai. M.Ca. Charles Trenet, Jacques Offenbach, Francis Lopez, Georges Bizet… Et bien d’autres compositeurs de chansons de variété française, d’opérettes et d’opéras étaient au programme de divertissement de la maison de retraite Résidence Saint-Barnabé (12e). Organisé à l’initiative de Guillaume Schmitt, responsable de l’action culturelle et pédagogique de l’Opéra de Marseille, en partenariat avec le Conseil départemental, ce récital "est un événement inoubliable pour nos résidents", confie Isabelle, responsable de l’animation. Lundi après-midi, pendant plus d’une heure, ce sont cinquante pensionnaires qui ont rêvé sur des airs ayant bercé leur jeunesse, et qu’ils ont repris en chœur à l’invitation de Paule Goltier, présentatrice du spectacle. Les solistes Brigitte Hernandez, soprano, Florence Laurent, alto, Laurent Blanchard, ténor et Jean-Michel Muscat, baryton, étaient accompagnés au piano par Marie-France Arakelian. L’hymne à l’amour, Y a d’la joie, Parlez-moi d’amour… Pour la variété française, mais aussi des extraits les plus connus de Carmen, la Veuve joyeuse, la Vie parisienne, Orfeu negro, la Vie de bohème… Un moment de bonheur à l’écoute de ces musiques qui ont jalonné leur longue vie et rappelé tant de souvenirs. Un moment d’évasion et de joie, mêlées à un brin de nostalgie, notamment pour Geneviève, Huguette et Louise, qui ont particulièrement apprécié ces airs de l’époque… De leur époque. L’après-midi s’est terminé autour d’un goûter au cours duquel résidentes et résidents ont pu échanger avec les artistes. Ro.D.