Le quartier des antiquaires invite à une soirée jazzy

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Le quartier des antiquaires invite à une soirée jazzy
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Marseille quartiers
PRÉFECTURE-CASTELLANE
Jeudi 2 Juin 2016
www.laprovence.com
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LE ROY D’ESPAGNE
Le quartier des antiquaires
invite à une soirée jazzy
L’emploi par le théâtre,
ils y croient !
P
our la 3e édition de sa Nocturne Antiquité & Design
Jazz, la rue Edmond-Rostand (6 e ) se pare de ses plus
beaux atours afin d’accueillir ses
visiteurs dans une ambiance
propice à la flânerie. Rendue exceptionnellement piétonne de
la rue Sainte-Victoire à la préfecture, ce soir entre 19 h à 23 h, "la
Canebière du quartier des antiquaires" met les petits plats
dans les grands pour promouvoir ses commerçants et restaurateurs -ils sont près d’une quarantaine- mais aussi valoriser
les façades de ses immeubles
d’inspiration hausmanienne, le
square Edmond-Rostand ou encore l’église grecque-melkite
Saint-Nicolas de Myre.Une nocturne bercée par des airs de jazz
dont la programmation, digne
d’un véritable festival musical,
n’a plus rien de commun avec
une simple animation de quartier. L’association Marseille Jazz
des Cinq Continents que préside Régis Guerbois, et le coordonnateur de l’événement Hugues
Kieffer, ont en effet réuni des
musiciens de talent dont "le jazz
moderne, éclectique et joyeux"
fait les beaux jours du festival de
Marciac, dans le Gers. Avec la volonté clairement affirmée de "faire connaître cette musique
auprès du grand public dans le
cadre d’événements entièrement
gratuits". Le concert donné square Rostand lancera d’ailleurs le
Marseille Heure Jazz qui se déroule jusqu’au 12 août.
Un accompagnement musical qui va surtout donner le rythme de la trentaine de vernissages prévus ce soir dans plusieurs
magasins et galeries
Les demandeurs d’emploi ont joué les acteurs et montré leurs
progrès en termes notamment de confiance en soi.
/ PHOTO GI.B.
Organisé en partenariat avec Marseille Jazz des Cinq Continents, le concert donné ce soir à partir de
19 h, square Rostand, devrait attirer tous les amateurs de ce genre musical.
/ PHOTO NICOLAS VALLAURI
d’antiquités et de brocante,
mais aussi la célébration du
50e anniversaire du magasin de
prêt-à-porter Harper’s Bazaar,
(avec la fanfare La Farigoule),
l’inauguration de la Galerie RG
Richard Gaudin, rouverte il y a
seulement deux mois et spécialisée dans les arts décoratifs du
XXe siècle, ou encore l’ouverture
du restaurant Rosemonde, du
nom de l’épouse d’Edmond Rostand.
Comme l’expliq ue Brice
Martin, président de
l’association des commerçants
et riverains, "le but est de valoriser ce quartier et à travers lui le
centre-ville en attirant
l’attention non seulement sur
son activité historique mais aussi sur le fait qu’il favorise
l’implantation d’enseignes de
qualité ; nombre d’entre elles
étant des commerces originaux
et indépendants qui se démarquent de l’offre proposée
ailleurs".
Une mise en son et lumière de
tout un quartier à laquelle contri-
"Le centre-ville de l’hypercentre"
Dans un quartier où les transactions immobilières, à l’achat comme à la location, seraient en hausse de 28 %, l’arrivée du tramway dans la rue de Rome et surtout la rénovation réussie du square Edmond-Rostand, devenu un petit havre de paix qui
n’est pas sans rappeler une place de village de
l’arrière-pays provençal, ont donné un formidable
coup d’accélérateur à tout un périmètre qui ne se
limite pas à la seule rue Edmond-Rostand. Encadré au sud par la rue du Dr Jean-Fiolle et au nord
par la préfecture, le quartier des antiquaires intègre en effet plusieurs perpendiculaires (elles aussi
rendues piétonnes, en partie ou en totalité, ce soir)
comme les rues Sainte-Victoire, des Vignerons,
Saint-Suffren, Aldebert, Dragon, Saint-Jacques et
Sylvabelle.
187116
Un espace décrit par Brice Martin comme "le centre-ville un peu périphérique de l’hypercentre de
Marseille", qui depuis le début du XIXe siècle constitue l’écrin d’une profession passionnante mais
très réglementée : celle d’antiquaire. S’y ajoutent
les effets encore perceptibles de l’année 2013 capitale européenne de la Culture, notamment une signalétique installée très en amont qui permet aux
promeneurs d’aborder une zone touristique que
les tours opérateurs n’inscrivent pas naturellement dans leurs circuits phocéens. Avec un bémol toutefois : les commerçants regrettent une réduction jugée trop substantielle de la circulation
automobile et des espaces de stationnement, au détriment notamment des professionnels dont les livraisons s’effectuent par camion.
buent le CIQ Rostand que préside Anne-Claude Carta et la fédération de commerces Marseille
Centre, dont la chargée de mission Marianne Tiberghien a
constitué la cheville ouvrière de
cette opération, mais aussi la
brasserie Le Louis XVI et son DJ
"Mixte en Ville" qui animera les
rares temps morts, et le restaurant Félicie avec le groupe "Square Cat" en invité d’honneur.
Philippe GALLINI
www.antiquairesmarseille.com
Ne pas manquer
◗ L’exposition, ce soir, des
luminaires "Andil" signés
Michel Bandali et Anna
Mishina, jeunes diplômés
de l’École supérieure d’art
et de design Marseille Méditerranée, au magasin Mouret Luminaires (artisan du
patrimoine).
La compagnie de théâtre
Théâtros, sous la direction artistique de Bruno Duret, métamorphose les saynètes de théâtre
en emplois. Après avoir suivi un
stage de trois semaines, 13 demandeurs d’emploi viennent
de jouer les acteurs bien particuliers. À l’occasion de la présentation finale du travail, sur
les planches de l’amphithéâtre
du collège du Roy d’Espagne,
devant un public, ils ont mis en
application ce qu’ils ont appris
pour s’ouvrir à l’employabilité
par les pratiques artistiques.
Durant 60 heures de formation, ils ont décortiqué leurs attitudes et après restitutions vidéo-projetées, ont évolué sur
l’image que chacun a de lui-même ou qu’il renvoie. Le but de
ces stages est de "débloquer les
freins à l’embauche en redonnant de la confiance en soi. Être
plus imaginatif, plus créatif,
plus sensible, plus rigoureux,
tout en s’amusant!" souligne-t-on à la compagnie Théâtros. Tour à tour employés et
employeurs, ils ont durant près
d’une heure et quart montré les
progrès accomplis en terme de
prestance, élocution, "savoir
être ou savoir se comporter, travailler sur son image et sur sa
propre ouverture, avec l’objectif
de l’employabilité, essentiel"
précise Véronique, formatrice
et vidéaste chargée des cours.
Cette action innovante financée par Pôle emploi sous forme
de prestations auprès de la société Bip Production qui porte
le projet de la Cie Théâtros, permet la redynamisation personnelle des stagiaires par des
outils artistiques et culturels.
"Les retours sont satisfaisants"
estime-t-on chez Pôle emploi.
Les stagiaires ont apprécié les
moyens de valorisation personnelle. Stéphane, Mylène,
Franck, Ishak ou leurs copains
s’accordent tous à reconnaître
"le travail nous permet de prendre confiance en nous et aussi
prendre conscience de nos défauts".
Gi.B.
SAINT-BARNABÉ
La maison de retraite
reçoit… l’Opéra
◗ La traditionnelle "brocante d’été" du quartier des antiquaires dimanche 12 juin
de 8 h à 18 h.
LA JOLIETTE
"Beit project" : de la mixité sociale à la Villa Med
Grande animation à la Villa Méditerranée,
mardi soir, pour la remise des prix du projet
européen "Beit project", où près de 200 élèves, parents, enseignants et personnalités
s’étaient réunis. Le concept du projet visait à
une triple rencontre avec la ville de Marseille, son histoire et avec l’autre ("le prochain"). Concrètement, il s’agissait de faire
travailler en binôme deux élèves de collèges
différents, pour produire un support
d’observations et d’étude qui a été présenté
à un jury.
L’idée était de combattre l’intolérance en
faisant se rencontrer et travailler ensemble
des élèves scolarisés dans des établissements tout à fait différents : publics ou privés, du centre-ville ou de la banlieue, laïcs ou
religieux. Le travail en commun de ces jeunes issus de milieux familiaux et socioculturels divers avait pour but de comprendre que
la différence de celui qui pouvait d’emblée
être considéré comme autre, n’était pas un
obstacle, mais au contraire un atout.
Tournages de films
Dans le processus appliqué par chaque binôme, il s’agissait de se construire une "classe nomade". Cette cabane était ensuite le
point de départ d’un travail de repérage de
traces historiques du passé de la ville, qu’ils
devaient ensuite remettre en lien avec le pré-
Les artistes ont chanté pour une cinquantaine de pensionnaires
à la maison de retraite Résidence Saint-Barnabé.
/ PHOTO RO.D.
C’est mardi soir à la Villa Méditerranée que les jeunes participants au "Beit project",
qui favorisait la rencontre avec "l’autre", ont été récompensés.
/ PHOTO M.CA.
sent, notamment via le tournage de films
avec des interviews d’habitants des quartiers. Les élèves ont donc appris à interpréter
un espace urbain, tout en réfléchissant sur
les thèmes suivants : la diversité des cultures, l’exil ou l’immigration, les conflits, la solidarité, la résistance et l’héroïsme, la lutte sociale.
Ce projet s’est déroulé pour la première
fois à Marseille, après sept autres villes européennes. Les collèges du Vieux-Port, Thiers,
Ort Bramson et de l’École du Sacré-cœur,
ont fédéré 128 élèves, sous la coordination
de Lucie Parent. Lors de la cérémonie finale,
des prix ont été remis aux jeunes auteurs des
films : scénario original, créativité, meilleur
espoir et enfin le premier prix du "Beit d’or
project". Tous les enfants ont été récompensés, notamment par des laissez-passer sur
des lieux de tournage de films à la Belle-deMai.
M.Ca.
Charles Trenet, Jacques Offenbach, Francis Lopez, Georges Bizet… Et bien d’autres
compositeurs de chansons de
variété française, d’opérettes et
d’opéras étaient au programme
de divertissement de la maison
de retraite Résidence Saint-Barnabé (12e). Organisé à
l’initiative de Guillaume Schmitt, responsable de l’action
culturelle et pédagogique de
l’Opéra de Marseille, en partenariat avec le Conseil départemental, ce récital "est un événement inoubliable pour nos résidents", confie Isabelle, responsable de l’animation.
Lundi après-midi, pendant
plus d’une heure, ce sont cinquante pensionnaires qui ont
rêvé sur des airs ayant bercé
leur jeunesse, et qu’ils ont repris en chœur à l’invitation de
Paule Goltier, présentatrice du
spectacle. Les solistes Brigitte
Hernandez, soprano, Florence
Laurent, alto, Laurent Blanchard, ténor et Jean-Michel
Muscat, baryton, étaient accompagnés au piano par Marie-France Arakelian.
L’hymne à l’amour, Y a d’la
joie, Parlez-moi d’amour…
Pour la variété française, mais
aussi des extraits les plus
connus de Carmen, la Veuve
joyeuse, la Vie parisienne, Orfeu
negro, la Vie de bohème… Un
moment de bonheur à l’écoute
de ces musiques qui ont jalonné leur longue vie et rappelé
tant de souvenirs. Un moment
d’évasion et de joie, mêlées à
un brin de nostalgie, notamment pour Geneviève, Huguette et Louise, qui ont particulièrement apprécié ces airs de
l’époque… De leur époque.
L’après-midi s’est terminé
autour d’un goûter au cours duquel résidentes et résidents ont
pu échanger avec les artistes.
Ro.D.