UN DESSIN - Harry Rosen

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UN DESSIN - Harry Rosen
harry
UN MAGAZINE POUR LES HOMMES PAR HARRY ROSEN
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012 5,00 $
UN DESSIN
DES PLUS PERSONNELS
À RÉPÉTER DEVANT SON MIROIR
«
harry
« Jouez la balle où elle se trouve » est l’un des
dictats fondamentaux du golf. L’autre, c’est
« si ça ne va pas ensemble, portez-le ».
»
— HENRY BEARD, GOLFING, 1985
sommaire
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
MODE
70 L’ARCHITECTURE DU STYLE
ARTICLES
48 S’HABILLER POUR LES AFFAIRES
Quatre p.-d. g. nous donnent l’avis
de la direction
par Dick Snyder
56 QUINZE ANNÉES DE CAMPAGNE
Les hommes de Harry ont 15 ans
par Deborah Fulsang
100 HOMMES DE GOÛT
Ryan Kesler, par Shannon Heth-Vergette
Dr Mirko Gilardino, par Adam Leith Gollner
Simon Rosen, par Josh MacTate
106 DÉCODER LE CANCER
De nouveaux horizons pour la recherche
sur le cancer de la prostate
par Christopher Frey
NOS CHRONIQUES
PHOTOGRAPHIE, (PRINCIPALE) CHRIS NICHOLLS; (À DR.) BOB HAMBLY
27
30
40
108
111
113
114
LE BILLET
LE BLOC-NOTES
LE COURRIER DE HARRY
HARRY SORT EN VILLE
LES SERVICES
GUIDE
PEU IMPORTE
BLOUSON D’AVIATEUR,
925 $, POLO, 275 $,
ET SHORT, 185 $,
DE PAUL & SHARK;
CEINTURE ETRO, 375 $.
(À DR.) L'ÉQUIPE DE
HARRY EN SÉANCE DE
PRISE DE VUES À
TALIESIN WEST.
ÉDITEUR PRINCIPAL ET
P.-D.G., HARRY ROSEN INC.
LARRY ROSEN
ÉDITRICE
SANDRA KENNEDY
RÉDACTEUR EN CHEF
JAMES CHATTO
DIRECTEURS ARTISTIQUES
BOB HAMBLY
BARB WOOLLEY
HAMBLY & WOOLLEY INC.
DESIGNERS
BARB WOOLLEY
AARON RINAS
MIKI SCIANA
CHARGÉ DE PROJET
LUCIE TURPIN
DIRECTRICE DE LA
PRODUCTION
SONJA KLOSS
COLLABORATEURS
TOM ARBAN
BARRY BLITT
LESLEY CHESTERMAN
ANNE DESBRISAY
CHRISTOPHER FREY
DEBORAH FULSANG
JOHN GILCHRIST
ADAM LEITH GOLLNER
GAIL HALL
CHRISTINE HANLON
SHANNON HETH-VERGETTE
REBECCA HOLLAND
ANNA KOHN
JACLYN LAW
JOSH MACTATE
ANDREW MORRISON
CHRIS NICHOLLS
BRIAN SANO
DICK SNYDER
JESSICA WONG
DIRECTEUR GÉNÉRAL
DE LA MODE
JEFF FARBSTEIN
DIRECTEURS – MODE
ADAM MARTIN
SHANNON STEWART
DIRECTRICE –
VENTES PUBLICITAIRES
JUDY SOLWAY
TÉLÉPHONE 416 935 9202
COORDONNATRICES –
RÉDACTION
MARIA DELOREY
CHRISTINE MACDONALD
DIRECTRICE – ÉVÉNEMENTS
SPÉCIAUX ET
RELATIONS PUBLIQUES
SHAUNA COOK
TÉLÉPHONE 416 935 9226
HARRY ROSEN INC.
77, RUE BLOOR OUEST
BUREAU 1600
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CANADA M5S 1M2
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HAMBLY & WOOLLEY INC.
VISUAL COMMUNICATIONS
49, RUE BATHURST
BUREAU 400
TORONTO (ONTARIO)
CANADA M5V 2P2
TÉLÉPHONE 416 504 2742
PAGE COUVERTURE
PHOTOGRAPHIE, CHRIS
NICHOLLS; STYLISME, LEE
SULLIVAN, PLUTINO GROUP;
MISE EN BEAUTÉ, JAMIE
HANSON, FORD TORONTO
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HARRY ROSEN INC. TOUS
DROITS RÉSERVÉS. LES
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ET IMPRIMÉ PAR
TRANSCONTINENTAL O’KEEFE
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FRANÇAISE, PEDRO RODRIGUE,
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VOLUME 16, NUMÉRO 1
SOCIÉTÉ CANADIENNE DES
POSTES – ENVOIS DE
PUBLICATIONS CANADIENNES,
CONTRAT DE VENTE
NO 40051686
HARRY ROSEN INC.
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EXEMPLAIRES NON LIVRÉS À :
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77, RUE BLOOR OUEST
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OU ENVOYER UN COURRIEL À :
LE MAGAZINE HARRY EST
IMPRIMÉ SUR DU PAPIER
LIBRE DE CHLORE ET D’ACIDE
COMPOSÉ D’UN MÉLANGE DE
FIBRES PROVENANT DE FORÊTS
SOUS GESTION DURABLE ET
DE 10 POUR CENT DE FIBRES
RECYCLÉES. SON ENVELOPPE
DE POLYÉTHYLÈNE CONTIENT
25 POUR CENT DE MATIÈRE
PLASTIQUE RECYCLÉE.
harry
le billet
MON FILS DE 22 ANS
Le commissaire MARK COHON, de la Ligue canadienne de football,
passe avec LARRY ROSEN un moment agréable devant la coupe Grey
lors d’un événement spécial qui s’est tenu en novembre dernier à
notre boutique du TD Square de Calgary.
LARRY ROSEN (à droite) remet un gros chèque à PAUL ALOFS (à
gauche), président et chef de la direction de la Fondation de l'hôpital
Princess Margaret, et au Dr ROBERT BRISTOW, (au centre) chef
du programme de recherche sur le cancer de la prostate à l’hôpital
Princess Margaret de Toronto. C’était à l'occasion de la course
annuelle printanière qu’organise Harry en vue de recueillir des fonds
pour la recherche sur le cancer de la prostate.
a terminé l’année dernière ses études universitaires
en administration et s’est trouvé un emploi sur Bay Street comme analyste (un poste de
débutant) auprès d’une firme d’experts-conseil en administration. J’étais passablement
curieux de savoir ce qu’il portait chaque jour pour aller au travail. Il enfile à l’occasion
un complet-cravate, mais le plus souvent, il laisse de côté sa cravate et se contente de
porter un complet ou un blazer sur une chemise à col ouvert. Quelquefois, le vendredi,
il porte simplement un chic pantalon habillé et une ravissante chemise sport. Quand
vient le moment de choisir une tenue d’affaires, les jeunes travailleurs semblent
aujourd’hui formuler leur propre code vestimentaire et je peux affirmer sans regret que
ces tenues semblent plus élégantes et confortables que la traditionnelle tenue
d’affaires décontractée d’il y a dix ans, lorsque d’aucuns prédisaient la mort
imminente du complet. Nous avions alors rassemblé dans les pages de ce magazine
un panel d’experts pour tenter de résoudre cette inépuisable question. Nous abordons
de nouveau ce sujet à la page 48, où nous demandons à quatre chefs de file du
monde canadien des affaires de passer en revue l’art actuel de la tenue d’affaires.
Leurs conclusions sont l’image même de ce que nous constatons derrière le comptoir
de nos boutiques. Il est indéniable que bon nombre de changements sont survenus
au cours des 58 années depuis lesquelles nous habillons les chefs de file du monde
canadien des affaires, mais les principes fondamentaux demeurent immuables :
un chef de file se doit plus que jamais d’avoir l’air d’un chef de file.
Rien en cela ne doit brimer l’individualité. Le succès apporte la confiance et permet
de créer son propre style, quel que soit le domaine où l’on performe. C’est ce que
reflètent d’un bout à l’autre du pays nos clients, comme l’illustrent si bien les trois
que nous vous présentons à la page 100 – un entrepreneur, un chirurgien et
une vedette du hockey. C’est ce même reflet et son évolution que distille depuis
15 ans notre publicité, qui met en vedette dans leurs plus beaux atours des centaines
d’illustres Canadiens. J’espère que notre rétrospective de la page 56 vous plaira.
Voilà environ un an et demi, la Fondation de l’hôpital Princess Margaret, l’un des
cinq plus importants centres mondiaux de recherche sur le cancer, m’a fait l’honneur
de m’accueillir au sein de son conseil d’administration. Cela m’émerveille de constater
à quel point le travail qui s’y accomplit, tirant parti des recherches qui dévoilent les
mystères du génome humain, permet de plus en plus de personnaliser le traitement
de cette terrible maladie. La recherche sur le cancer de la prostate fait
depuis les années 1990 l’objet privilégié des efforts caritatifs de l’entreprise Harry Rosen
et les courses printanières que nous organisons nous ont permis jusqu’ici de recueillir
plus de 3 millions de dollars en sa faveur. À la page 106, nous nous informons auprès
de certains des plus influents chercheurs de ce domaine des progrès réalisés à ce jour.
Je ne crois pas qu’il existe un seul de nos conseillers vestimentaires qui n’éprouve une
immense fierté en venant ainsi en aide à ces médecins qui se battent pour nous tous.
Larry Rosen, PRÉSIDENT DU CONSEIL ET P.-D.G.
HARRY ROSEN INC.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
27
harry
le bloc-notes
NOUVEAUTÉS ET TROUVAILLES
(de gauche à droite)
Canali, 1 650 $,
J.P. Tilford by
Samuelsohn, 1 050 $,
BOSS Orange, 495 $.
LE BLAZER MARINE A TOUJOURS ÉTÉ LE PLUS POLYVALENT DES VESTONS MASCULINS – mais jamais autant qu’aujourd’hui, car
les maisons de mode masculine apprêtent ce classique à toutes les sauces, certaines plus austères que d’autres. Comment peut-on
le coordonner? Examinez le tissu et la structure du veston. Au centre, le plus habillé de nos trois blazers marine est fait de lainage pur
au motif subtil à grands carreaux, convenant fort bien à la tenue d’affaires. Un pantalon habillé gris, une chemise habillée à
motif discret et une cravate en soie en sont les compléments tout indiqués. Des chaussures habillées noires, une ceinture noire et
une simple pochette en coton complètent la tenue. À gauche, un blazer à demi-doublure aux épaules adoucies en mélange de lainage,
de lin et de soie, offre une allure plus décontractée – léger à souhait, il est idéal pour un cocktail estival. Jumelez-le à un pantalon
à cinq poches en mélange de lainage (plus décontracté qu’un pantalon habillé) et à une chemise à motifs. Une pochette et des
flâneurs rouges ajoutent une note de couleur pour en faire une élégante tenue décontractée. À droite, le veston non doublé,
déstructuré, en coton délavé, est le plus décontracté des trois. Il est idéal avec un pantalon de coutil de coton (roulé pour révéler
des chaussures safaris d’été). Repliez les poignets d’une chemise bleue en chambrai par-dessus ceux du veston pour obtenir une
allure vraiment décontractée. Notre site Web www.harryrosen.com comporte une vidéo qui vous montrera comment coordonner
ces blazers marine.
30
HARRY
PHOTOGRAPHIE, CHRIS NICHOLLS; STYLISME, LEE SULLIVAN, MISE EN BEAUTÉ, LAURA SZUCS, TOUS DE PLUTINO GROUP
PASSEZ AU BLAZER
POUR PLUS DE PANACHE, UN PANAMA
}
LE PANAMA EST UN CLASSIQUE DE
L’ÉTÉ – et il l’est depuis plus d’un
siècle, aussi à l’aise à Wimbledon
que dans les Antilles ou sur la Côte
d’Azur. Makins Hats vient de lancer
un nouveau panama au style enjoué,
avec une bordure plus étroite et une
bande plus colorée. Ce sont tous de
vrais panamas, minutieusement
tressés à partir de paille équatorienne
jipijapa, moulés sur des formes de
bois, puis coupés à la main et ornés
d’un galon – une méthode inchangée
depuis cinq générations. Souple,
léger et d’une élégance résolument
décontractée, chacun est décoré
d’une bande à l’ancienne en
mélange de coton à gros-grain. Les
panamas traditionnels de Makins, à
large rebord, sont offerts en tons
ivoire, beige ou marine, 195 $;
Makins nomme Stich sa version à
rebord étroit, plus sportive, 95 $.
DORLOTEZ VOTRE VISAGE
PHOTOGRAPHIE, BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
UNE RECHERCHE POUSSÉE POUR DES ARTICLES
DE RASAGE ET DE TOILETTE DE POINTE nous
mène à l’élégante trousse de Mühle. Les premiers
blaireaux (en poil de blaireau) de Mühle ont été
fabriqués en 1945, à Strüitzengrün, en Allemagne.
Aujourd’hui, l’entreprise associe de la machinerie
de haute technologie à une fabrication à la main
soignée pour créer le summum du matériel de
rasage. À preuve, le retour du rasoir de sûreté à
l’ancienne, qui donne assurément des joues et un
menton d’une douceur impeccable. Les blaireaux
sont fabriqués en acier inoxydable ou en bois
divers; une lotion après rasage douce au bois de
santal complète le rituel matinal masculin. Offerts
à notre boutique virtuelle à www.harryrosen.com
ou dans certaines boutiques Harry Rosen.
}
(de gauche à
droite) Savon
de rasage au
bois de santal
et contenant
en bois, 38 $,
fin blaireau au
fini de métal et
chrome, 135 $,
tube de crème
de rasage au
bois de santal,
20 $, lotion
après rasage
au bois de
santal, 40 $
et rasoir de
sûreté au fini
de métal et
chrome, 60 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
31
le bloc-notes
DÉBOUTONNÉE ET SORTIE DU PANTALON
}
(de gauche à droite)
Michael Kors, 175 $
Arnold Zimberg, 250 $,
Robert Graham, 225 $,
Michael Kors, 195 $,
Sand, 250 $.
32
HARRY
PHOTOGRAPHIE, BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
C’EST LA RÉVOLUTION DU WEEK-END – à bas les rayures conformistes et les damiers subtils des chemises que nous portons au
travail! Les chemises décontractées de la saison arborent les motifs éclatants de créateurs tels Robert Graham, Michael Kors, Etro,
Sand et Arnold Zimberg. L’attitude et l’inspiration vont des thèmes tribaux tropicaux abstraits aux motifs cachemire et aux petits
dessins de fantaisie – et les couleurs sont des plus vives. Bien sûr, vous pouvez laisser déboutonné le col mou, et même porter
votre chemise par-dessus le pantalon. Avec de telles chemises, les règles sont aussi détendues qu’un week-end d’été.
LAISSEZ PARLER VOS JAMBES
}
PLUS PERSONNE NE S’ÉTONNE
DE NOUS VOIR ARBORER NOS
COULEURS AU-DESSUS DE LA
TAILLE – polos corail, chemises et
PHOTOGRAPHIE, BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
cravates bariolées – mais nos
jambes demeurent dans l’ombre
plus souvent qu’à leur tour. Tout
cela va changer. Cette saison, les
couleurs descendent sous la
ceinture, alors que Citizens of
Humanity nous propose ses
pantalons en coton à cinq
poches en tons galet, havane,
olive, blanc et bleus divers –
même orange. Ces pantalons à
jambe droite et d’une coupe
moderne et « démocratique »
sont aussi confortables qu’un
jean, et aussi faciles à
coordonner. 220 $ à 235 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
33
le bloc-notes
JERSEY « LIQUIDE »
}
décrire la sensation très
soyeuse de ses nouveaux
polos en tricot de coton
véritable. Leur tissage
particulièrement fin
donne au tissu une
sensation presque fluide
contre la peau. Les
golfeurs les ont découverts
(l’emmanchure ouverte,
non élastique n’offre
aucune résistance à
l’élan), mais ces polos
ont également fière
allure sous un veston
décontracté. Autre note
attrayante, Kors orne
discrètement la patte et
l’intérieur du col d’un
tissu de chemise à motif.
135 $.
34
HARRY
PHOTOGRAPHIE, BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
MICHAEL KORS A
INVENTÉ LE TERME
« JERSEY LIQUIDE » pour
SUPERPOSITION ESTIVALE
}
PHOTOGRAPHIE (HAUT), BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
IMAGINEZ UN PULL SI
LÉGER QUE VOUS
POURRIEZ LE PORTER
SOUS UN VESTON À
LONGUEUR D’ANNÉE. Le
secret du pull à encolure
en V de John Smedley, c’est
son coton Sea Island d’une
finesse exceptionnelle. Ses
fibres inhabituellement
longues lui donnent non
seulement son aspect
lustré, doux et soyeux au
toucher, mais également
une élasticité et une force
subtiles. Ces pulls sont très
légers, ils gardent leur
forme et sont même
lavables à la machine – une
des raisons pour lesquelles
les pulls de Smedley sont
réputés depuis 80 ans.
Offerts dans une vaste
gamme de riches couleurs,
225 $. h
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
35
harry
le courrier de harry
PARFOIS, MÊME L’HOMME LE PLUS SÛR DE LUI EN MATIÈRE D’HABILLEMENT A BESOIN D’UNE OPINION D’EXPERT
Je m’en vais à Londres en juillet pour les quatre premiers
jours des Olympiques. Que devrais-je porter?
Quatre jours, ce n’est pas un long voyage,
mais dans une ville aussi raffinée que
Londres, il vous faudra des tenues variées. De
plus, les Olympiques signifient que les aéroports
déborderont et que les taxis seront plus bondés
que d’accoutumée; vous devrez donc voyager
avec des bagages aussi légers que possible.
Choisissez des vêtements polyvalents.
Pendant la journée, le confort sera primordial
– surtout les chaussures, car vous marcherez
beaucoup et devrez faire la queue, peut-être
pendant des heures, tandis que vous attendrez
pour assister à des événements. Londres en été
est parfois une ville chaude et humide, apportez
donc un parapluie pliant et un chapeau. Les
polos et un haut léger vous procurent plusieurs
choix de superposition et ils ont fière allure avec
un pantalon léger – le jean peut être trop chaud
et rester humide s’il pleut. Un certain nombre de
couturiers, dont Ralph Lauren RLX, Hugo Boss et
Paul & Shark offrent des vêtements de sport en
tissu technique qui conservent leur belle
apparence, tout en restant frais et secs, même
dans les bains de foule. Je recommande au
moins une chemise rouge pour célébrer le
Canada – et un drapeau canadien pour saluer
nos athlètes en marche vers la victoire.
En soirée, il vous faudra une tenue plus
habillée. Un veston sport déstructuré ou le
blazer de voyage que vous portiez dans l’avion
sont idéaux pour le restaurant ou le théâtre. Pour
compléter l'ensemble, apportez deux chemises
sport, deux pantalons plus habillés et des
chaussures appropriées. N’oubliez pas que vous
pouvez toujours faire blanchir vos chemises ou
faire nettoyer à sec vos vêtements à votre hôtel.
Les gens le font rarement, mais cela peut vous
sauver la vie lorsque vous voyager « léger ».
L’ATTRAIT DE LONDRES
LE CANADA A RÉCOLTÉ 18 MÉDAILLES
AUX JEUX OLYMPIQUES DE PÉKIN EN 2008
(3 D’OR, 9 D’ARGENT ET 6 DE BRONZE).
QUE NOUS RÉSERVE LONDRES?
PARTAGEZ VOTRE OPINION AVEC NOUS
SUR FACEBOOK À :
HTTP://WWW.FACEBOOK.COM/HARRYROSENCANADA
40
HARRY
L’ALLURE
PHOTOGRAPHIE, RICHARD SIBBALD; STYLISME, LEE SULLIVAN, MISE EN BEAUTÉ, LAURA SZUCS, TOUS DE PLUTINO GROUP
Q
R
QUE METTRE DANS VOS BAGAGES?
1. Blazer de voyage
Zegna en tissu
infroissable et à
poches intérieures
multiples pour passeport, billets et autres
indispensables,
1 595 $. Portez-le avec
une chemise sport
Harry Rosen, 178 $.
2
1
2. Short Alberto
infroissable aux
poches avant
profondes pour vos
objets précieux, 225 $.
3
3. Chapeau Lacoste
– au cas où le soleil
brillerait, 60 $.
4
4. Pantalon Alberto
résistant aux faux
plis en coton et
céramique s’ajustant
à la température de
votre corps, 250 $.
5. Tricot de coton léger
John Smedley à col
en V – se porte seul ou
sous un veston, 225 $.
6. Chaussures de sport
BOSS Orange – très
confortables et rouges
pour le Canada, 225 $.
7. Flâneurs Tod’s – un
sans gêne plus habillé
pour une soirée, 450 $.
8. Imperméable de
voyage Allegri – parce
que c’est l’Angleterre
et qu’il n'est pas
impossible qu’il
pleuve, 395 $.
9. Polo Lacoste en un
tissu gérant l’humidité
pour vous garder au
frais, 95 $.
10. Polo de coton
Fred Perry – rouge
pour appuyer le
Canada, 85 $.
8
PHOTOGRAPHIE, BRIAN SANO; STYLISME, SANDY HARRIS, FORD TORONTO
5
9
6
7
10
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
41
le courrier de harry
Q
R
42
HARRY
Que devraient porter le futur
marié et les garçons d’honneur
si le mariage est en été?
De manière traditionnelle, deux choses déterminent ce qu’un homme porte à son mariage –
le moment de la journée et le degré de solennité –
et la solennité dépend… de ce que la mariée décide
de porter. Si elle porte une robe de mariée et tout
le tralala, le futur marié et les garçons d’honneur
doivent porter un smoking, peu importe s’il s’agit
d’un mariage dans la journée suivi d’une réception
l’après-midi ou d’une cérémonie en fin d’après-midi
suivie d’une réception en soirée. L’été, le smoking
blanc est une solution de rechange attrayante.
Si une réception semi-officielle a lieu en soirée
et si la mariée y porte une robe longue au lieu
d’une robe de mariée, le smoking aura toujours
fière allure. Cependant, si cette réception se
déroule durant la journée, la mariée choisira peutêtre d’y porter une robe plus courte; cela ouvrira
donc plusieurs choix au futur marié et aux garçons
d’honneur. La meilleure option, c’est un complet
habillé noir ou marine, une chemise blanche
habillée à poignets mousquetaires, une cravate
élégante et une pochette blanche. Chacun sait
qu’il existe des moyens subtils de se démarquer
en portant ce genre de tenue, comme l’originalité
des boutons de manchettes ou le fait de porter
une fleur à la boutonnière plutôt qu’une pochette,
mais tout cela devra demeurer discret. Briller plus
que la mariée le jour de ses noces n’est sûrement
pas la meilleure façon de démarrer la vie à deux.
Si les futurs mariés souhaitent un mariage au
coucher du soleil sur une plage des Antilles, où les
garçons d’honneur vont pieds nus en chemise de
lin beige, ils doivent s’habiller comme on le leur
indique. Cette demande pourrait même s’étendre
à tous les hommes qui assistent au mariage. Par
contre, pour les mariages sans façon se déroulant
à l’extérieur au Canada, nous ne recommandons
pas quelque chose d’aussi décontracté. Un
complet beige peut avoir fière allure – ou même
un veston sport et un bon pantalon. Un mariage
est une occasion joyeuse, mais c’est également
un moment sérieux dans la vie de deux personnes,
et un garçon d’honneur qui porte une cravate de
fantaisie ou tient obstinément à se faire remarquer
en portant des chaussures de course pourrait le
regretter par la suite lorsqu’il regardera les photos
du mariage. En cas de doute, un coup de fil au
futur marié ou à son témoin devrait résoudre la
question. h
MARIAGE SOLENNEL
L’élégance d’un
smoking convient
le mieux à un
mariage solennel.
Smoking, 1 098 $,
chemise, 185 $,
de BOSS Black,
nœud papillon
Dion, 135 $.
PHOTOGRAPHIE, RICHARD SIBBALD; STYLISME, LEE SULLIVAN, MISE EN BEAUTÉ, LAURA SZUCS, TOUS DE PLUTINO GROUP
MARIAGE SEMI-OFFICIEL
MARIAGE DÉCONTRACTÉ
Un complet foncé
avec une chemise
habillée à poignets
mousquetaires
pour une occasion
semi-of ficielle.
Un mariage
décontracté vous
permet de prendre
certaines libertés.
Complet, 2 695 $,
chemise, 250 $,
d’Ermenegildo
Zegna, cravate
Harry Rosen,
135 $.
Veston de lin,
1 598 $,
chemise, 350 $,
pochette, 95 $,
écharpe, 325 $,
et ceinture, 385 $,
d’Etro.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
43
S’HABILLER POUR LES AFFAIRES
10 LEÇONS
DE LA
DIRECTION
PAR DICK SNYDER
48
HARRY
P
hillip Crawley se souvient
d’une discussion qu’il a
eue avec Larry et Harry Rosen voilà
environ 10 ans, au plus fort de la
bulle technologique. On s’inquiétait
alors de l’avenir du complet d’affaires.
Était-il encore utile dans le monde
moderne des affaires? Quelle
importance aurait-il désormais?
« Tout le monde portait des
tenues décontractées, parce que
c’est ainsi que s’habillaient alors
les gourous de la mode », explique
l’éditeur et p.-d. g. du Globe and
Mail. « J’étais du côté des
traditionalistes. Nous n’assistions
alors qu’à une mode passagère. »
Évidemment, il avait raison. Dans
les affaires comme dans la mode,
les tendances épicent la vie, mais
certaines vérités fondamentales
prévalent. Peut-être a-t-on écrit
prématurément l’éloge funèbre du
complet. Mais il persiste un petit
agacement. « J’observe le retour
d’un certain décontracté-dépenaillé
qui n’a pas très bon effet, remarque
Crawley. Pour être décontracté, il
faut avoir du style. »
Les p.-d. g. guident aujourd’hui
leur troupeau dans ce qui est sans
doute l’environnement le plus
dynamique, concurrentiel et mondialiste que nous ayons jamais connu.
Cela exige une précision absolue de
toutes les facettes de la conduite
d’une entreprise et de son personnel.
Il n’existe pas une meilleure
manière d’évaluer cette qualité
qu’en voyant comment le personnel
s’habille pour aller travailler.
Pas convaincu? Lisez la suite. En
discutant avec les p.-d. g. de quatre
grandes sociétés canadiennes, nous
avons distillé sur le style et la façon
de s’habiller quelques vérités
universelles dont les hommes
d’affaires désireux de se tailler un
chemin auraient intérêt à s’imprégner.
00
PROLOGUE : APPRENEZ
LES LEÇONS DE L’HISTOIRE
Chacun sait que le rebord des robes
monte et descend avec les marchés
traditionnel et à des chaussures
convenables, dit-il, qui leur ont donné
fière allure. » Ce n’est pas un retour à
la mode des années 1950, mais à une
attitude chère à cette époque. Une
fois de plus, l’habit fait le moine, mais
vu sous un angle différent.
01
PORTEZ UNE TENUE DE
CIRCONSTANCE
PHILLIP CRAWLEY
P.d-.g. et éditeur du journal de langue
anglaise The Globe and Mail.
financiers, ou que du moins c’était
le cas avant la mondialisation.
Rupert Duchesne, président et chef de
la direction de la société de marketing
mondial Aimia, propriétaire
d’Aéroplan, avance un corollaire des
temps modernes. Son hypothèse
s’appuie sur trois importantes
récessions survenues depuis la fin des
années 1980. « Chaque fois que le
marché s’effondre, explique-t-il, il
devient plus difficile de faire des
affaires et les tenues deviennent
de plus en plus habillées. S’habiller
de manière décontractée quant les
coûts s’envolent et des compromis
s’imposent ne semble pas la chose
à faire. »
Depuis 15 à 20 ans, le chemin est
cahoteux pour les tenues d’affaires.
Plein d’altruisme, le vendredi
décontracté des années 1990 a pris
de l’essor avec l’avènement de la
bulle technologique de la fin de
cette décennie, ce qui a donné lieu
à une épidémie de désinvolture qui,
au mieux, mettait au défi les canons
du monde des affaires et, au pire,
courtisait le désastre.
Dieu merci, la relève semble
aujourd’hui adopter une approche
plus élégante du code vestimentaire.
Pour Andrew Bailey, président du
conseil de l’agence de publicité et de
marketing Proximity North America,
la série télévisée Mad Men a influencé
de manière tangible le port de
vêtements habillés au bureau. « Les
gens sont revenus au complet-cravate
D’un secteur à l’autre, on ne s’entend
pas toujours sur la signification de
l’expression « tenue de circonstance »,
mais pour nos p.-d. g., le message est
clair : observez vos clients. Cela inclut
vos clients à l’interne (alias vos pairs
et vos superviseurs), qui revêtent
autant d’importance, surtout si vous
cherchez de l’avancement.
Pour Andrew Bailey, c’est le client
qui impose son style, et le personnel
de Proximity s’efforce de faire bonne
impression ou, à tout le moins, d’être
le mieux habillé dans la pièce. « J’ai
des clients que je ne rêverais même
pas de rencontrer sans porter un
complet et une cravate. » Le contraire
est également vrai. « J’ai un client à
Baltimore que je rencontre toujours
en jean et en blazer chic. »
Glenn Ives, président du conseil
de la firme comptable Deloitte,
inculque les mêmes valeurs à son
personnel, même si son secteur est,
de son propre aveu, beaucoup plus
conservateur. « Chez Deloitte, nous
insistons sur le fait que nous devons
nous habiller au moins aussi chic que
nos clients, dit-il, ou même un peu
plus chic qu’eux. »
Chez Aimia, au cours de ce que
Rupert Duchesne appelle « la
croissance folle » du milieu des
années 2000, il a pu observer la jeune
génération prendre selon lui un peu
trop ses aises. « Les seules occasions
où ils portaient une tenue habillée
étaient quand on leur ordonnait
de le faire… Aujourd’hui, même
les plus jeunes semblent savoir quand
il convient de porter une tenue
d’affaires décontractée et quand une
tenue beaucoup plus habillée
s’impose. »
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
49
GLEN IVES
Président du conseil du cabinet
comptable Deloitte, réputé partout au
Canada depuis 1858 pour son leadership, son innovation et son intégrité.
Aimia compte environ 3 800
employés et possède des bureaux
dans plus de 20 pays. Rupert se
souvient d’avoir un jour préparé une
jeune recrue à un voyage en Asie en
lui expliquant que toute tenue autre
qu’une tenue d’affaires complète
– complet et cravate – risquerait
d’insulter ses hôtes. « On parle bien
sûr de respect, mais aussi d’être pris
au sérieux. »
Que faut-il en retenir? L’uniforme
confère détermination ainsi
qu’autorité. Le complet d’affaires
communique l’intention, le sérieux,
la compétence. « C’est leur manquer
de respect que de se présenter devant
ses clients comme si on était en
vacances, renchérit Phillip Crawley.
Ils méritent mieux que ça. »
HARRY
03
L’HABIT FINIT PAR
FAIRE LE MOINE
Si vous avez de l’ambition, habillezvous en conséquence. « Avant même
d’être p.-d. g., je m’habillais en
p.-d. g., affirme Bailey. Cela
influence beaucoup votre comportement. Regardez autour de vous et
n’ayez pas peur d’imiter ceux que
vous admirez. »
02
04
RESPECTEZ VOS AÎNÉS
LA CRÉATIVITÉ A
SES LIMITES
« Mon grand-père m’a acheté mon
premier complet lorsque j’étais en
septième année, se souvient Andrew
Bailey. Mes parents m’ont appris à
bien m’habiller pour certaines
occasions et je ne me suis jamais
départi de cette tradition. Dans les
mariages, les événements, j’ai
toujours surveillé mon apparence.
Puis je suis arrivé sur le marché
du travail. C’est tentant, pour un
jeune, de porter un jean et un blazer
mais, ainsi vêtu, je ne me serais pas
senti à l’aise. »
Mi figue, mi raisin, Rupert
Duchesne se souvient que, pour un
jeune garçon grandissant en
50
Angleterre, l’étiquette de la mode
s’acquérait parfois à coups de bâton.
Privée de telles menaces salutaires, la
jeune force ouvrière doit aujourd’hui
trouver ailleurs son inspiration.
« Les jeunes loups ont beaucoup à
apprendre des vieux boucs »,
explique sourire en coin Glenn Ives,
« et leur effort de projeter l’image
d’un professionnalisme sérieux,
responsable, expérimenté, parfois
même austère, les conduit à découvrir
que la façon de se vêtir leur permet
d’y parvenir. »
On n’insistera jamais trop sur ce
fait : bien se vêtir est un état d’esprit.
« On reconnaît de plus en plus
l’importance d’une tenue soignée,
affirme Crawley. Sans compter le plaisir
qu’elle apporte. Vous vous sentez
bien. Vous êtes en pleine possession
de vos moyens, cela vous motive à
en faire davantage, les gens le
remarquent et réagissent positivement. »
« J’adore Etro », affirme Bailey, en
parlant de cette maison italienne
réputée pour ses couleurs et la liberté
de son style. Il a remarqué des membres
du personnel de la comptabilité en
élégants complets à la coupe particulièrement réussie, qui avaient recours à
des accessoires pour diversifier leur
tenue. « Les chaussettes sont toujours
un bon moyen… de rendre les choses
plus intéressantes. »
Mais il connaît ses limites. « J’aime
bien la mode, mais je ne vais pas me
déguiser en jeune premier pour
autant. Si vous devez porter un
pantalon en croisé de coton, arrangez-
vous pour qu’il vous aille correctement,
peut-être la jambe un peu plus courte,
avec des chaussettes amusantes. Des
fois, le personnel de la création porte
ça au bureau lorsqu’il n'a pas besoin
de rencontrer des clients. »
Comme le faisait remarquer
Crawley, s’habiller décontracté exige
plus de fantaisie et de confiance en
soi que porter un complet. Mais il y a
complet et complet. Certains sont plus
acceptables que d’autres et tout
dépend aussi de la personnalité de
celui qui les porte. Glenn Ives l’appuie :
« L’un des jeunes partenaires de la
firme porte des chemises plus colorées
que les miennes. Ça convient à sa
personnalité et ça marche. »
En fin de compte, c’est à vous qu’il
revient de trouver le style qui vous
convient. Découvrir, raffiner et vous
approprier un look est entièrement
votre affaire. « Si j’ai commencé à
m’intéresser aux pochettes et aux
cravates, explique Andrew Bailey,
c’est en partie à force de voir l’effet
que pouvaient en tirer mes clients
étrangers. »
05
LE JEAN...
SI ÇA VOUS CHANTE
En voici une facile. Si vous êtes cool,
avez un job cool et ne rencontrez
jamais les clients, n’ayez pas peur
de vous vautrer dans la gamme
infinie des extraordinaires pantalons
de denim. Sinon, n’y touchez pas!
Cas particulier : Si vous êtes vraiment
cool et si vos clients le sont
ANDREW BAILEY
Président du conseil de Proximity
North America, agence de publicité et
de marketing ayant des affiliés partout
au monde.
n’hésitent plus à se commander des
complets sur mesure. On ne voyait
jamais ça auparavant. »
« Je crois que les jeunes observent
leurs ainés sans trop en avoir l’air,
raisonne Rupert Duchesne. C’est l’un
des mystères de la vie de bureau :
même s’il n’existe aucune règle
explicite, les gens s’observent et cela
leur permet d’améliorer leur tenue. »
également, ou si l’entreprise vous
appartient, ne perdez pas votre temps
à lire cet article.
06
CE N’EST PAS DÉFENDU DE
PARLER DE LA MODE
Mettez ça sur le compte de Mad Men
ou, comme le fait remarquer
Duchesne, dénoncez l’abondance de
revues de styles de vie et de mode qui
s’adressent aux jeunes hommes, ou
les chroniques de Russell Smith dans
le Globe and Mail, mais parlez de la
mode. « Avez-vous comme moi
remarqué, précise Duchesne, qu’on
voit aujourd’hui beaucoup plus de
publicités de vêtements pour hommes
qu’il y a une décennie? »
On discute également beaucoup
plus de mode au bureau. « Pas plus
tard qu’hier, remarque Ives, je
m’entretenais avec une partenaire de
la firme qui me faisait remarquer
combien les jeunes hommes du
bureau sont ravissants depuis qu’ils
portent des tenues plus habillées.
Pour elle, cela représente un certain
degré de maturité. »
On apprend parfois beaucoup
de choses à bavarder ainsi. Un
partenaire du bureau de Vancouver
qui avait été en poste à Londres en
était revenu marqué par le penchant
des Britanniques pour les chemises. Il
portait l’autre jour une chemise
remarquable, rose avec un soupçon
de rayures. « Tu te rapproches
dangereusement de la mode
londonienne », lui a fait remarquer
Glenn Ives. « Attends la prochaine
fois et tu verras! », lui a répondu le
partenaire.
07
JETEZ UN COUP D’ŒIL
VERS L’ITALIE
Pour apprendre à vivre, tout jeune
homme devrait aller en Italie.
« Lorsque vous voyagez en
Italie, admire Crawley, vous êtes
frappé par le souci de la mode
dont témoigne l’Italien moyen. » Il
donne en exemple son collègue du
Globe and Mail, le chroniqueur et
correspondant européen Eric Reguly,
52
HARRY
RUPERT DUCHESNE
Président et p.-d.-g. d’Aimia, entreprise
mondiale de gestion de la fidélisation,
société mère du programme de
fidélisation Aéroplan.
qui a adopté nombre de traits de la
mode italienne, particulièrement
les chaussures. « Quand je porte des
chaussures italiennes, me dit souvent
Eric, elles parlent pour moi. »
Après l’université, le premier
emploi de Rupert Duchesne,
au milieu des années 1980, l’a
amené à Rome, où il a été frappé
par le contraste entre l’austère et
conservatrice tenue des Anglais et
l’exubérance de la mode italienne.
« Les Romains étaient pétillants et
beaucoup plus colorés. Ils agençaient
sans effort apparent des tenues
remarquables. »
08
OBSERVEZ, IMITEZ...
OU INFORMEZ-VOUS
Chez Deloitte, à Vancouver, avant
d’affronter la jungle financière,
les recrues reçoivent une courte
formation qui leur apprend les
rudiments de la tenue d’affaires. Au
fur et à mesure qu’ils progressent, les
meilleurs et les plus brillants raffinent
ces acquis.
Lorsqu’il le faut, explique Glenn
Ives, le p.-d. g. ne doit pas se gêner
d’offrir ses conseils. « Je me souviens
d’une remarque que m’a faite un
jour une collègue, à l’effet qu’un
jeune partenaire, dont le travail était
pourtant excellent, échouait parfois
à convaincre ses clients en raison
de sa tenue. J’ai parlé à ce jeune
partenaire et il a été touché que je
me préoccupe ainsi de son image.
Aujourd’hui, les jeunes du bureau
09
N’AYEZ PAS PEUR DE
VOUS CONFIER
Aussi surprenant que cela puisse
vous paraître, même les p.-d. g. ne
dédaignent pas des conseils sur
la mode et, comme pour tout
conseiller – qu’il soit comptable ou
mécanicien – ils recherchent une
oreille attentive à leurs propres
attentes.
Andrew Bailey a trouvé cette
oreille en la personne de Carlo Di
Giuliantonio, conseiller vestimentaire
chez Harry Rosen à Toronto. « Cela
fait six mois que j’habite à New York
et je viens encore voir Carlo… Il
connaît mes complets, sait quelles
cravates j’ai achetées, connaît mes
habitudes et mes goûts en ce qui a
trait à la mode. Il me fait faire parfois
de nouvelles expériences, sans que je
me sente pour autant ridicule. Des
fois, il sort une nouvelle chemise et, si
j’hésite, me suggère de l’essayer avec
mon complet. Le plus souvent, ça
marche! »
Même si sa nouvelle ville lui offre
une infinité de choix, Bailey ne
voudrait pour rien au monde se
départir de son conseiller. « New York
m’offre une orgie d’étiquettes, Carlo
de précieux conseils. »
10
C’EST VOTRE CV
QUE VOUS PORTEZ
« Depuis trois ou quatre ans,
nous avons embauché 25 cadres
supérieurs partout dans le monde,
raconte Duchesne. La manière dont
quelqu’un s’habille et décode le sérieux d’une situation en dit long sur
sa capacité et le comportement qu’il
aura comme cadre supérieur. » h
15
ANNÉES
DE CAMPAGNE
POUR MIEUX DÉFINIR NOTRE MARQUE,
NOS ANNONCES ONT ÉTÉ LE REFLET D’UNE ÉPOQUE
PAR DEBORAH FULSANG
56
HARRY
CETTE CAMPAGNE A FAIT APPEL AU TALENT DES PHOTOGRAPHES MAX ABADIAN, MATT BARNES, EDWARD GAJDEL, CHRIS GORDANEER, CHRIS NICHOLLS ET AUTRES.
«H
CAMPAGNE VOUS
ALLEZ VOUS AIMER
arry Rosen est une figure de
proue de la mode masculine. Tout
comme la coupe Grey », déclare
l’homme d’affaires et ancien
président du parti progressisteconservateur de l’Ontario
John Tor y. « Lorsque les gens aperçoivent le logo
Harry Rosen, ils savent que ça signifie qualité de ce
qui survit à l’épreuve du temps. Dans le commerce
de détail et en affaires, c’est là le meilleur
témoignage du succès. »
Tor y fait partie de la longue liste d’éminents
Canadiens, de vedettes de la scène, de chefs
d’entreprises et de musiciens – véritable Who’s Who
du Canada – qui ont participé à la campagne de
publicité primée de Harry Rosen. C’est cette
campagne qui, quinze années durant, a cimenté
dans notre conscience collective le positionnement
de la marque Harry Rosen comme synonyme de
style et de savoir-faire.
Cette campagne a ouvert un nouveau chapitre
de l’histoire du marketing et de la publicité du
détaillant. Elle a été lancée en 1996 par le
publicitaire chevronné Geoffrey Roche et son
ancienne agence de publicité Roche Macaulay &
Partners, lorsque l’ancienne agence de Harry
Rosen, Reid Bell & Associates, a tiré sa révérence
après 35 ans de loyaux services.
« La publicité doit être un miroir, explique
Roche. Ce que vous y voyez doit refléter avec
exactitude la manière dont vous souhaitez que l’on
perçoive votre entreprise. » Mettre en vedette des
hommes distingués
dans la campagne
était une approche
frôlant la perfection,
un adroit équilibre
entre inspiration et
aspiration. Le
repositionnement
(sans trahir la proposition d’origine de Reid
Bell – « Si vous achetez
chez Harry, votre
tenue sera toujours
impeccable ») a été si
efficace qu’il a fait
l’objet d’un reportage
à l’émission d’affaires
Venture de la CBC.
Depuis le début, le
marketing très adroit
cible les priorités
changeantes des
clients de Harry. « La
campagne a évolué,
mais ses principes de
base demeurent les
mêmes », explique
Bob Goulart, créatif actuel de la marque avec son
partenaire Dave Hamilton. « La prémisse est que
nous présentons toujours de véritables hommes
d’affaires – qu’ils soient comédiens, vedettes du
sport ou parfois vedettes moins connues, mais
vedettes quand même dans leur spécialité – qui
mènent de véritables affaires. »
La campagne a démarré en affirmant : « Vous
allez vous aimer! » avec le slogan « Exprimez-vous »
et a évolué pour comprendre de nombreuses
itérations telles les annonces « Trois choses que j’ai
retenues », mettant en vedette Jarome Iginla,
John Sleeman et d’autres hommes remarquables.
Ensuite sont venues les annonces « Affirmez-vous! »
– l’ancien capitaine Saku Koivu du Canadien à la
patinoire à 13 h 30 en jean et blazer Hugo Boss, le
comédien Rick Mercer prenant ses aises à 22 h 02 en
complet Canali, l’étoile du soccer Owen Hargreaves
commençant sa journée à 7 heures en survêtement
Boss Green.
« LA PUBLICITÉ DOIT ÊTRE UN
MIROIR, EXPLIQUE ROCHE. CE QUE
VOUS Y VOYEZ DOIT REFLÉTER
AVEC EXACTITUDE LA MANIÈRE
DONT VOUS SOUHAITEZ QUE L’ON
PERÇOIVE VOTRE ENTREPRISE. »
En même temps que l’évolution de la mode
masculine, ces annonces ont suivi l’évolution des
mœurs. À l’époque des tenues d’affaires décontractées
du début des années 2000, la campagne a mis en
vedette des personnes telles le réalisateur montréalais
Jean-Marc Vallée et le chanteur Ed Robertson des
Barenaked Ladies. Les deux portaient un jean, le
premier accompagné d’une chemise Etro rayée, le
second d’un t-shirt et coiffé d’écouteurs.
Lorsque la mode est revenue aux vêtements
sport, nous avons montré des gens comme
David Cronenberg et John Legend. Leur
comportement décontracté mais éminemment
civilisé en faisait les représentants tout indiqués
d’un état d’âme allergique aux cravates et
démontrait que Harry Rosen convenait
parfaitement à un client qui se définit comme
artiste, entrepreneur, cadre supérieur ou tout ce
qui précède.
Dans la foulée de l’effondrement de Lehman
Brothers et du crash de 2008, la campagne de 2009,
sur le thème de « La nouvelle confiance », se voulait
rassurante en mettant en vedette d’éminents
hommes d’affaires canadiens. « Les Canadiens avaient
besoin qu’on leur redonne confiance », explique la
directrice du marketing chez Harry Rosen Sandra
Kennedy, « et qui aurait été mieux placé pour le
faire que des gens connaissant le succès dans leurs
propres entreprises? »
Des gens comme le très performant doyen
Roger Martin de la Rotman School of Management,
le publicitaire Rob Guenette, p.-d. g. de Taxi, qui
DAVID CRONENBERG, 1996
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
57
ON COMPTE PAR CENTAINES LES HOMMES QUI ONT
AU FIL DES ANS FIGURÉ DANS NOS CAMPAGNES
PUBLICITAIRES. EN VOICI QUELQUES-UNS.
CAMPAGNE TROIS CHOSES QUE J’AI RETENUES
JOHN TORY, 2001
JAROME IGINLA, 2003
CHRISTOPHER PLUMMER, 2002
EMERSON FITTIPALDI, 2003
58
HARRY
REX HARRINGTON, 2003
PHOTOGRAPHY, TK; STYLING, TK
DONOVAN BAILEY, 2001
CAMPAGNE AFFIRMEZ-VOUS
ED ROBERTSON, 2005
LANG LANG, 2006
TED DANSON, 2006
JEAN-MARC VALLÉE, 2006
MALCOLM GLADWELL, 2006
OWEN HARGREAVES, 2006
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
59
CAMPAGNE LA NOUVELLE CONFIANCE
ROBERT DELUCE, 2009
WILL.I.AM, 2010
ROB GUENETTE, 2009
PHOTOGRAPHY, TK; STYLING, TK
SIR RICHARD BRANSON, 2008
60
HARRY
CAMPAGNE QU’EST-CE QUI REND…
SAM ROBERTS, 2011
tâtait à l’époque le marché européen et américain,
et Robert Deluce, qui dotait avec entrain Porter
de nouvelles liaisons aériennes, faisaient se
reconnaître en eux les clients de Harry.
Rex Harrington, qui était à l’époque danseur
vedette du Ballet national du Canada, lisait
assidûment avec admiration les annonces primées
de Harry, si bien qu’il nous a proposé ses services.
« Je connaissais ces annonces et je les admirais,
dit-il. Quelle audace! C’était intelligent, racé, et
cela représentait pour moi un excellent moyen
de faire un don à l’organisme caritatif qui me
tient à cœur. »
C’est également le
cas de plusieurs autres
valeureux hommes
qui ont accepté le
feu des projecteurs
afin que l’éclairage
retombe sur les causes
qui leur sont chères.
Ainsi, Ted Danson
s’est laissé photographier à Central
Park en vêtements
Ermenegildo Zegna
afin d’appuyer
l’organisme international Oceana, qui a
pour mandat de
protéger les océans.
Récemment, le
commissaire Mark
Cohon de la LCF a
porté un complet J.P.
Tilford by Samuelsohn
fabriqué au Canada
pour promouvoir le
football amateur.
Notre campagne
repose sur l’honnêteté
et – honnêtement – la
majorité de ses sujets
sont des clients de
longue date. Ainsi,
Cohon fréquente
assidûment l’une de
nos boutiques depuis
son retour au Canada
depuis New York il
y a neuf ans. Cette
relation dure toutefois
depuis beaucoup plus
longtemps. « Mon
père est client de
Harry depuis plus de
30 ans. » Cohon père
– George, fondateur
de McDonald’s du
Canada – a même été vedette de l’une des premières
annonces de cette campagne, alors qu’il venait de
faire connaître aux Moscovites le goût du Big Mac.
« JE CONNAISSAIS CES ANNONCES
ET JE LES ADMIRAIS. »
« Je suis client depuis des années », s’exclame
Christopher Plummer, dont l’apparition en
smoking de velours vert fait à la main par Harry
Rosen a permis également de promouvoir la
vente des billets de la pièce de théâtre King Lear,
présentée en 2002 à l’occasion du 50e anniversaire
du Festival shakespearien de Stratford. « Harry
Rosen me fabrique des vêtements que je porte en
scène et à la télévision depuis la fin des années
1960. Quand je viens chez Harry, je trouve ça
merveilleux. Le tailleur est génial – je possède
encore tout ce qu’il a fait pour moi. Ces vêtements
sont éternels. »
C’est l’élément de confiance qui en a poussé
plusieurs à participer. « Harry m'a déjà sauvé la peau
à une ou deux occasions », raconte le comédien
Rick Mercer en se remémorant sa relation avec nos
boutiques. « J’animais le gala des Gemini Awards et
l’on m’avait presque forcé à porter un veston à
paillettes qui m’allait sous les genoux. “Es-tu fou?”,
me suis-je dit. “Si tu portes ça, tu vas encore le
regretter dans cinq ans.” J’ai fini par porter un
complet classique que j’avais acheté chez Harry.
Pas de paillettes. Pas de regrets non plus! »
Le choix des candidats pour cette campagne
primée demande toujours mûre réflexion de la
part de la directrice du marketing Sandra Kennedy,
du président du conseil et p.-d. g. Larry Rosen et
des publicitaires Goulart et Hamilton. Leurs choix
– depuis le rappeur Will.i.am et le pilote légendaire
Emerson Fittipaldi jusqu’à, plus récemment,
Cohon et Sam Roberts pour les nouvelles annonces
« Qu'est-ce qui rend… » – représentent les intérêts
diversifiés de la clientèle de nos boutiques.
Que ce soit Cohon partageant sa passion
pour la LCF ou Roberts affirmant qu’il conserve
ses idées au sujet du secteur de la musique, leurs
revendications passent bien la rampe. C’est une
approche opiniâtre et optimiste qui est de bon
augure – tout spécialement pour les clients de
Harry Rosen.
« Bien sûr, la campagne évoluera pour
répondre aux aspirations de l’époque », explique
Goulart en songeant à l’avenir. Il parle des
occasions que lui donne désormais la présence de
Harry sur Internet. « Cela permet d’ajouter une
dimension à la campagne, de raconter des histoires
plus intimes et plus corsées. » Les annonces du
site complèteront celles de la presse écrite et
les clients, de l’avis du publicitaire, pourront s’y
renseigner avec plus de détails sur ce que pensent
ces hommes des affaires, du succès, de la vie et…
de l’importance de bien s’habiller pour toutes les
occasions. h
MARK COHON, 2011
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
61
L’ARCHITECTURE
DU STYLE
Tout comme un immeuble bien conçu, votre garderobe peut remplir plusieurs rôles. Votre journée
n’est pas une série de petits tiroirs. La vie n’est
jamais aussi tranchée.
Trois architectes marchent ensemble – le premier
porte un complet, le second un veston sport et
le troisième un jean élégant – et malgré leurs
différences, ils sont égaux. C’est la réalité du
monde du travail. Dans celui des médias, où
cadres et créateurs poursuivent un même but, les
vêtements ne permettent plus de savoir qui fait
quoi. Quant au terrain de golf, on s’y habille pour
jouer, peu importe ce qu’on fait dans la vie.
Nous avons transporté nos vêtements dans trois
lieux évocateurs. Taliesin West, en Arizona,
est une vaste demeure que s’est construite
l’architecte Frank Lloyd Wright dans les années
1930 afin d’apprivoiser le désert. Elle abrite
encore une école d’architecture. Corus Quay
est un étourdissant complexe médiatique conçu
par Quadrangle au bord du lac à Toronto. Troon
North, près de Scottsdale, en Arizona, est l’un des
nirvanas américains du golf.
Un bel immeuble doit être techniquement viable et
parfaitement fonctionnel, mais aussi avoir du style,
de l’élégance et de la personnalité. Il doit se fondre
dans son environnement tout en proclamant son
individualité. Une tenue doit respecter exactement
les mêmes critères – respecter son environnement
sans renier sa personnalité –l’architecture du style.
Photographie par Chris Nicholls
Stylisme par Lee Sullivan, Plutino Group
Mise en beauté par Laura Szucs, Plutino Group, et Jamie Hanson, Ford Toronto
70
HARRY
Pour John Varvatos,
décontracté signifie
raffinement – pas
trop BCBG, pas trop
la ruelle. La veste en
coton doux à manches
trois-quarts en jersey est
teinte par pulvérisation
pour obtenir l’aspect du
velours côtelé fin.
––
Veston JOHN VARVATOS
STAR USA , 250 $;
tricot HENLEY , 175 $;
jean CITIZENS OF
HUMANITY , 235 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
71
La mode
de harry
CORUS QUAY
––
Les couleurs pastel
estivales s’harmonisent
au luxueux blouson en
cuir doux gris pâle, et
au jean gris délavé de
Dolce & Gabbana.
La chemise à motif
floral complète le tout
avec vigueur.
––
Blouson de cuir, 1 650 $,
chemise, 575 $,
et jean, 485 $,
de DOLCE & GABBANA .
72
HARRY
TALIESIN WEST
––
(à gauche) Veston, 695 $,
pantalon, 295 $,
et écharpe, 245 $,
d’ARMANI COLLEZIONI .
(à droite) Complet,
1 995 $, chemise, 225 $,
et cravate, 150 $,
d’ARMANI COLLEZIONI .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
73
Hugo Boss appelle
Huge Genius son tout
dernier complet – une
coupe élancée entièrement contemporaine
qui avantage la
plupart des silhouettes
masculines.
––
Complet, 998 $,
chemise, 225 $,
et cravate, 115 $,
de BOSS BLACK .
74
HARRY
Burberry interprète la
chemise à motifs avec
une abstraction de son
fameux damier beige et
bleu, qui se détache
bien devant ce veston
en coton ondulé marine.
––
Veston, 415 $, chemise,
265 $, et pantalon, 198 $,
de BURBERRY BRIT .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
75
La mode
de harry
Veston, 545 $,
chemise, 225 $,
et jean, 175 $,
de BOSS BLACK .
76
HARRY
« L’IMMEUBLE? JE LE SORS TOUT
SIMPLEMENT DE MA MANCHE! »,
DISAIT À LA BLAGUE FRANK LLOYD
WRIGHT. VOILÀ ÉGALEMENT
L’IMPRESSION QUE L’ON CHERCHE
À DONNER EN S’HABILLANT LE
MATIN : QUELS QUE SOIENT LES
EFFORTS QU’ON Y MET, LE LOOK
DOIT AVOIR L’AIR NATUREL ET
COULER DE SOURCE.
Complet, 1 998 $,
chemise, 260 $,
et cravate, 150 $,
de CANALI .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
77
Veston sport, 3 895 $,
chemise, 395 $,
pull, 595 $,
et pantalon à cinq
poches, 475 $,
de BRIONI .
78
HARRY
Veston, 2 595 $,
cravate, 225 $,
jean, 495 $, et portedocuments, 2 895 $,
de BRUNELLO CUCINELLI .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
79
La mode
de harry
Le blazer au comble de sa
bienveillance, courtoisie
d’Ermenegildo Zegna.
Un panama complète
le look.
––
Veston sport, 1 595 $,
et chemise 325 $,
d’ERMENEGILDO ZEGNA .
80
HARRY
Complet, 2 695 $,
chemise, 395 $,
et cravate, 185 $,
d’ERMENEGILDO ZEGNA .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
81
LE CLUB DE GOLF
DE TROON NORTH
––
De luxueuses couches
légères aux textures
douces : le veston en
jersey à doublure 1/8
de Corneliani est aussi
confortable qu’un
cardigan. Le tricot de
coton à 30 brins de
John Smedley offre la
sensation de la soie
contre la peau.
––
Blazer CORNELIANI , 1 798 $;
pull JOHN SMEDLEY à
encolure en V, 225 $;
pantalon BRAX
en coutil, 225 $.
82
HARRY
Blouson, 795 $, et t-shirt
à encolure en V, 75 $,
de BOSS ORANGE ;
jean CITIZENS OF
HUMANITY , 235 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
83
de harry
Veston de lin, 1 598 $,
chemise, 350 $,
pochette, 95 $,
écharpe, 325 $,
et ceinture, 385 $,
d’ETRO .
84
HARRY
Cette saison, les chemises
habillées passent
sagement au second
rang, derrière des
cravates aux couleurs
vives. Les chaussures
marron en cuir lustré
s’assortissent tant aux
complets bleus que gris.
––
Complet, 1 250 $, de
J.P. TILFORD BY SAMUELSOHN ;
chemise, 185 $,
de J.P. TILFORD ; cravate
ERMENEGILDO ZEGNA , 185 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
85
Blazer, 698 $,
chemise, 178 $, de HARRY
ROSEN MADE IN ITALY ;
pantalon BRAX , 225 $;
pochette SIMMOT
GODDARD , 65 $.
86
HARRY
Un départ, deux tenues.
À gauche, polo marine
de Lacoste, en tissu de
haute technologie qui
élimine l’humidité,
apprécié des athlètes
professionnels tels
Andy Roddick. Short de
golf Alberto en tissu
technique respirant
à séchage rapide,
muni d’une ceinture
antidérapante et de
poches profondes pour
ranger les tees. À droite,
un look Lacoste plus
traditionnel.
––
(à gauche) Polo LACOSTE ,
95 $; short ALBERTO , 250 $.
(à droite) Polo LACOSTE , 98 $;
pantalon ALBERTO , 250 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
87
« ON DIT QUE LA FORME DÉCOULE DE
LA FONCTION. CELA N’EST PAS TOUT
À FAIT LA VÉRITÉ. LA FORME ET LA
FONCTION NE FONT QU’UN, ELLES
SONT UNIES PAR LA SPIRITUALITÉ. »
– FRANK LLOYD WRIGHT
Ralph Lauren RLX
s’inspire des sports
et les interprète
impeccablement pour
la mode.
––
Blouson, 230 $,
short, 150 $,
et écharpe, 50 $,
de RALPH LAUREN RLX .
88
HARRY
Chemise ARNOLD
ZIMBERG , 250 $;
jean CITIZENS OF
HUMANITY , 235 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
89
La mode
de harry
Complet, 1 235 $,
chemise, 245 $,
et cravate, 135 $,
de Z ZEGNA .
90
HARRY
Tenue de gala Versace
pour grand événement
comprenant veston
à damier marine,
pantalon de smoking,
chemise marine à
poignets mousquetaires
et écharpe estivale
flottante. Tenue à la
fois décontractée et
habillée.
––
Veston, 1 150 $, chemise,
595 $, pantalon, 425 $,
et écharpe, 285 $,
de VERSACE .
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
91
Complet, 2 195 $,
chemise, 350 $,
et cravate, 195 $,
de DOLCE & GABBANA .
92
HARRY
(à gauche)
Veston, 1 450 $,
pantalon, 365 $,
de CANALI ;
chemise HARRY
ROSEN MADE IN
ITALY , 178 $.
(à droite) Complet,
1 295 $, et chemise,
245 $, de Z ZEGNA ;
nœud papillon
ROBERT TALBOTT , 85 $.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
93
L’ARCHITECTURE DU STYLE
En 1937, FRANK LLOYD WRIGHT a acheté 600 acres
de désert aux abords du hameau poussiéreux de
Scottsdale pour y aménager sa maison de TALIESIN
WEST, l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture
mondiale. Conçue comme résidence d’hiver pour
lui-même et laboratoire architectural pour les
étudiants à qui il enseignait dans sa propriété
de Taliesin, à Spring Green, au Wisconsin, il l’a
construite « en respectant la vie et le caractère
de cet impressionnant désert », affirmait-il. Cette
demeure est aujourd’hui beaucoup plus qu’un
témoignage du génie de Wright. Taliesin et
Taliesin West accueillent aujourd’hui l’ÉCOLE
D’ARCHITECTURE FRANK LLOYD WRIGHT, prolongement
du programme d’apprentissage instauré par
Wright en 1932, qui offre désormais des
programmes accrédités de BA et de Maîtrise en
architecture. Taliesin West reçoit chaque année
plus de 100 000 visiteurs charmés par ses lignes
audacieuses et son design novateur.
94
HARRY
De plus : Photographié sur place à Corus Quay,
centre de diffusion de Corus Entertainment à Toronto
(www.corusent.com).
Tous nos remerciements vont au Four Seasons
Resort Scottsdale de Troon North, en Arizona, pour
sa cordiale hospitalité (www.fourseasons.com/
scottsdale).
Comme une émeraude bien polie posée dans le rude
paysage de la partie arizonienne du désert de Sonora,
le club de golf de Troon North propose un parcours
semblable à nul autre aux États-Unis. Le célèbre
golfeur Tom Weiskopf, vainqueur du British Open,
a créé en 1990 à cet endroit les parcours d’origine
Monument et Pinnacle, puis est retourné en 2007
les réunir en les reconfigurant pour en faire la
merveille d’aujourd’hui. Surnommé bijou de la
couronne de Scottsdale, Troon North propose aux
golfeurs le désert spectaculaire à son meilleur.
(www.troonorthgolf.com).
Photographie (cette page) : Bob Hambly
(cette page) Photographie par Chris Nicholls;
stylisme par Lee Sullivan, Plutino Group.
(pages suivantes) Photographie par Brian Sano.
CHAUSSURE SAFARI
BOSS ORANGE, 295 $.
96
HARRY
DEBOUT!
TEMPS CHAUD SIGNIFIE
TENUES ESTIVALES ET LES
CHAUSSURES EMBOÎTENT LE
PAS. QUE CE SOIENT DES
CHAUSSURES HABILLÉES,
DÉCONTRACTÉES ÉLÉGANTES
OU DES SANS GÊNE DU WEEK
END, LES COULEURS SONT
PLUS CLAIRES – DE RICHES
TONS HAVANE ET MARRON – ET
MÊME DU GRIS – ET TROUVENT
LEUR PLACE AU SOLEIL.
D ÉCONT R ACT ÉE
(de haut en bas)
BOTTILLON JOHN
VARVATOS, 225 $,
CHAUSSURE
SAFARI BOSS
ORANGE, 295 $,
BOTTILLON TOD’S
EN CUIR, 575 $.
Légères et confortables,
les chaussures safari
sont apparues pendant
la Seconde Guerre
mondiale, alors que des
officiers britanniques
en poste au Caire se
sont rendus chez les
cordonniers locaux pour
se faire fabriquer des
bottillons à la cheville
frais, en suède non teint,
aux semelles de crêpe
caoutchouté. Les Mods
britanniques les ont
popularisés dans les
années 1960, puis ils sont
devenus tendance.
Vous pouvez lire
l’histoire complète à
www.harryrosen.com.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
97
HABILLÉE
98
(de haut en bas)
CHAUSSURE
COLE HAAN
HABILLÉE, 275 $,
CHAUSSURE
ALLEN EDMONDS
À GROS ORTEIL
SÉPARÉ, 365 $,
CHAUSSURE
BOSS BLACK
HABILLÉE, 425 $.
HARRY
À l’origine, les chaussures richelieu étaient en peau de daim
– de solides chaussures de marche pour traverser les bruyères
pluvieuses de l’Écosse. Ceux qui les portaient perçaient des
trous dans le cuir pour faire s'écouler l'eau qui s'infiltrait à
chaque pas. Les perforations décoratives des chaussures
richelieu modernes à bout golf évoquent ce rude passé.
FL Â N E U R
(de haut en bas)
FLÂNEUR À
SEMELLE EN
CAOUTCHOUC, 625 $,
FLÂNEUR EN SUÈDE,
525 $, DE TOD’S,
FLÂNEUR SALVATORE
FERRAGAMO EN
CUIR, 525 $.
Certains disent que les
premiers flâneurs ont été
fabriqués par des
pêcheurs norvégiens
désœuvrés. Ce style
s’est popularisé dans
les années 1930 aux
États-Unis, époque du
penny loafer, style qui
a été perfectionné par
les fabricants de
chaussures italiens
après la Seconde Guerre
mondiale. De tels sans
gêne élégants se marient
à merveille le week-end
à un jean ou à un
complet d’été léger.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
99
HARRY PRÉSENTE
HOMMES
GOÛT
100
HARRY
PHOTOGRAPHY, TK; STYLING, TK
DE
« MA TENUE REFLÈTE COMMENT
JE SUIS, COMMENT VONT MES
AFFAIRES, COMMENT JE ME
SENS DANS MON ART. »
HOMMES
D R MIRKO GILARDINO
DE
GOÛT
Par Adam Leith Gollner; photographie par Yanick Déry
Le chirurgien plastique Mirko Gilardino chevauche deux univers
différents. Il passe un peu plus de la moitié de son temps à
l’Hôpital de Montréal pour enfants, où il dirige le service de
chirurgie cranio-faciale et se spécialise en chirurgie reconstructive
pour traiter les enfants affectés de difformités faciales. Le reste de
son temps, il le passe dans une clinique privée de Westmount
appelée Victoria Park, où il prodigue aux adultes des traitements
d’esthétique—du Botox à la rhytidectomie en passant par le laser.
Avec autant d’aise qu’il passe d’une chirurgie à une autre, il
alterne entre deux garde-robes situées aux antipodes l’une de
l’autre. « Quand je ne suis pas en vêtements médicaux, je suis en
complet », explique-t-il en riant. « Je passe de ce qui ressemble à
un pyjama à ce qui se fait de plus habillé. Rien n’est plus confortable qu’un uniforme médical mais, comme je suis très souvent
en réunion, cela me donne l’occasion de m’habiller correctement. »
Même maintenant, alors qu’il s’apprête à commander une
entrecôte à la Taverne sur le square, son restaurant préféré de
Westmount, Gilardino est tiré à quatre épingles. Installé dans la
cabine du coin, il est ravissant dans von veston Tom Ford et sa
pochette lilas. « Je l’appelle mon mouchoir », précise-t-il en se
penchant vers moi et en sourcillant d’un air coquin. « Au cas où
je rencontrerais une demoiselle en détresse! Sérieusement, si
vous ne voulez pas porter de cravate, une pochette fait mieux
habillé. C’est un heureux compromis. »
La vie de Gilardino ne pourrait pas être plus contrastée. S’il
voyage, ce pourrait être pour se payer avec sa petite amie de
luxueuses vacances à la Barbade. Mais ce pourrait également être
à Cracovie, en Pologne, pour y pratiquer bénévolement des
chirurgies cranio-faciales. « Quand j’y suis allé, j’opérais nuit et
jour. Pouvez-vous imaginer? Il n’y a pas un seul chirurgien
cranio-facial dans une ville de cette importance. »
Gilardino, qui fait à l’occasion don de son temps et de son savoirfaire à l’occasion de missions caritatives telles Opération sourire,
possède parmi ses pairs une réputation de travailleur acharné.
« Il m’arrive de me réveiller la nuit pour réfléchir à la manière
dont je vais le lendemain réaliser une chirurgie », explique-t-il.
En mai 2011, le National Post l’a mis au rang des célibataires
les plus désirables de Montréal. Élancé, bronzé et séduisant un
peu à la manière de George Clooney, Gilardino aime visiblement
s’habiller pour jouer ce rôle. « Je ne déteste pas porter un
complet, dit-il. Au contraire, je me sens dans mon élément et
j’aime les créateurs inspirés qui ont l’œil pour dessiner des
complets élégants. »
Ses préférences vont à Zegna et Tom Ford, sous lesquels il
aime bien porter une chemise Eton ou Harry Rosen faite sur
mesure. Il n’a que des éloges pour son conseiller vestimentaire
Kumar Vaitheeswaran, mais possède également un fort sens de
l’habillement. « Les vêtements que l’on porte montrent le
respect que l’on manifeste aux gens qui nous entourent,
explique-t-il. Ma tenue reflète comment je suis, comment vont
mes affaires, comment je me sens dans mon art. Une personne
méticuleuse dans son apparence a de fortes chances d’être
méticuleuse dans son travail. »
Parlant de reflet, impossible de ne pas remarquer la montre
que porte Gilardino. C’est une Datejust classique, en deux
couleurs, de Rolex – « une montre à papa », sourit-il, en prenant
une gorgée de bourgogne blanc. « Les montres que je porte sont
toutes des classiques. »
Son propre père est Italien, ancien professeur de littérature
comparée à McGill, un maître de son art. Il parle couramment
une dizaine de langues. Sa mère, Croate, est artiste. « Je suis le seul
scientifique d’une famille consacrée aux humanités, explique-t-il.
Je ne pourrai jamais battre mes parents au Scrabble. »
Né à Vancouver, Gilardino a étudié la médecine à Montréal,
à l’université McGill. « J’ai toujours rêvé de devenir chirurgien,
de faire quelque chose de mes mains. J’ai d’abord voulu devenir
chirurgien cardiaque, mais j’ai ensuite dévié vers la chirurgie
plastique. Organisée, méthodique, rigoureuse, cette discipline
possède également un côté artistique mais, plus que tout, je
trouve très gratifiant de travailler auprès des enfants. quelle
sensation exaltante que de voir un petit patient sauter dans mes
bras pour me remercier de lui avoir redonné la beauté! »
Afin de remercier le Dr Gilardino d’apparaître dans ces pages, Harry
Rosen fera en son nom un don au service de chirurgie cranio-faciale de
l’Hôpital de Montréal pour enfants.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
101
« MA PENDERIE EST PLEINE.
C’EST RIDICULE, JE POSSÈDE
PLUS DE VÊTEMENTS QUE
MA FEMME! »
HOMMES
RYAN KESLER
DE
GOÛT
Par Shannon Heth-Vergette; photographie par Ron Fehling
Comme la plupart des joueurs de la LNH, le joueur de cen-
tre vedette Ryan Kelser des Canucks de Vancouver se permet
quelques superstitions. Lorsque son équipe joue dans sa ville, il
se lève à 8 h 30 précises. Après son entraînement d’avant-match,
il prépare son bâton et, si la partie en est une des éliminatoires,
il se présente toujours à la patinoire vêtu de ce qu’il appelle son
« complet A ».
Tous les joueurs de la LNH possèdent un complet A. C’est
celui qu’ils réservent à la longue marche qui les conduit au
vestiaire, comme vous l’avez sûrement remarqué en regardant
le hockey à la télévision. « C’est celui qui vous fait le mieux
paraître », explique Kesler. Dans son cas, c’est un complet gris
foncé à rayures Zegna fait sur mesure. Ce complet est beaucoup
trop important pour qu’il l’enfourne dans sa valise. C’est
pourquoi il ne l’amène jamais en voyage. Lorsqu’il joue à
l’extérieur, il apporte plutôt l’un de ses 15 ou 20 autres complets
qui aimeraient bien porter le titre de A. « Ma penderie est
pleine. C’est ridicule, je possède plus de vêtements que ma
femme! », dit-il en riant et en secouant la tête. Kesler a
également ajouté à son CV en 2010 magnat du vêtement après
que Firstar Sports lui ait demandé de créer une gamme de
vêtements sportifs et d’extérieur nommée avec aplomb RK17.
Disponible sur Internet et à la boutique des Canucks, la marque
RK17 se vend extrêmement bien et la réputation de Kesler
comme gourou de la mode connaît une croissance vertigineuse.
Il a son mot à dire pour la conception et on lui présente
l’esquisse préliminaire de chaque morceau.
Aujourd’hui, dans le hall du chic hôtel Opus de Vancouver,
Kesler porte une tenue décontractée : t-shirt blanc avec encolure
en V, jean délavé, chaussures TOMS et un léger blouson sport
Dolce & Gabbana. Avec sa coupe de cheveux professionnellement
bouclée, il a l’air de n’importe quel jeune papa à la mode, sauf
qu’il est le titulaire actuel du trophée Frank J. Selke, qui honore
les meilleurs joueurs défensifs de la LNH. C’est John Varvatos
qui l’a habillé de la tête aux pieds l’an dernier pour la
102
HARRY
cérémonie. « Ce complet ajusté sur mannequin est même allé à
Las Vegas », raconte-t-il en riant. Bien sûr, de tout ce que porte
Kesler, c’est son chandail de hockeyeur qui lui donne le plus de
satisfaction. « Lorsque je suis en uniforme, je ne suis plus le
même que dans la rue, explique-t-il. Dans mon chandail, je me
sens comme un superhéros. »
Lorsqu’il n’est pas sur la patinoire, Kesler préfère les tenues
décontractées : un t-shirt blanc et un jean Citizens of Humanity
constituent son uniforme. Il avoue toutefois qu’à la maison, avec
son épouse Andrea et ses deux jeunes enfants, sa fille Makayla
et son fils Ryker, il porte souvent un pantalon de jogging, que ce
soit à Vancouver ou à West Bloomfield, au Michigan, où il s’est
récemment fait construire une maison au bord du lac. Même s’il
adore vivre à Vancouver, il aime bien retrouver ses racines et son
chez soi où, avec sa famille, il peut l’été décompresser loin de
l’enfer médiatique. L’an dernier, il en a profité pour se remettre
d’une blessure à la hanche pour laquelle il a été opéré en juillet.
Kesler joue au hockey depuis l’aube de ses souvenirs—depuis
si longtemps qu’il ne peut pas se figurer ce qu’il pourrait bien
faire d’autre, même s’il espère un jour créer son propre
organisme caritatif. Son père a survécu à une tumeur carcinoïde,
forme rare de cancer neuroendocrinien, et Kesler aimerait bien
que l’on se préoccupe davantage de cette maladie. En septembre
dernier, alors qu’il était encore en convalescence de sa blessure,
il a vendu avec son épouse Andrea des bracelets pour venir en
aide aux veuves et aux orphelins de l’équipe russe Lokomotiv,
décimée dans un accident d’avion. De plus, le couple s’implique
profondément dans deux œuvres caritatives parrainées par les
Canucks : le Canucks Autism Network et Canucks for Kids.
Aujourd’hui, Kesler est en congé, mais ce soir, il doit assister
avec ses coéquipiers à une levée de fonds pour les jeux olympiques
spéciaux. Il prévoit, me dit-il, y porter son complet A.
Afin de remercier M. Kesler d’apparaître dans ces pages, Harry Rosen
fera en son nom un don au fonds Canucks for Kids.
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
103
PHOTOGRAPHY, TK; STYLING, TK
104
HARRY
PHOTOGRAPHY, TK; STYLING, TK
« C’EST HARRY LUI-MÊME QUI A
OFFICIÉ À MON ESSAYAGE LA
DERNIÈRE FOIS, TOUT COMME
IL L’AVAIT FAIT POUR MON
PÈRE ET MON GRAND-PÈRE.»
HOMMES
SIMON ROSEN
DE
GOÛT
Par Josh MacTate; photographie par Daniel Ehrenworth
Simon Rosen aime se lever tôt. Il est souvent parti de chez lui
dès cinq heures du matin, roulant depuis Brampton, en Ontario,
vers le siège social d’Erie Meat Products, son entreprise de
transformation de la viande, à Mississauga, vers le sud, ou vers sa
vaste nouvelle usine de Listowel, à une heure vers le nord. « Il
n’y a personne sur la route à cette heure », explique-t-il le
sourire en coin, « alors je m’en donne à cœur joie. Ces jours-ci,
je conduis mon nouveau coupé Maserati Gran Turismo. »
Il revient chez lui la plupart du temps vers 15 heures, où il
termine sa journée de travail dans son spacieux bureau lambrissé,
juste à côté de la chambre principale. Avant de s’y installer, il
aime bien passer trois-quarts d’heure à courir dans le gymnase
qu’il a fait aménager au sous-sol. Son épouse Kelly l’accompagne
parfois sur l’un des deux tapis roulants installés côte à côte.
« Mes vêtements m’obligent à me tenir en forme », raconte-t-il
à la blague. « Sinon, je devrai remplacer ma garde-robe. »
Bon vivant et amical, Simon ne dédaigne pas une pointe
d’autodérision, comme quelqu’un qui n’aime pas faire trop de
vagues. Aucun lien de parenté avec Harry, les vêtements le laissaient
froid lorsqu’il était plus jeune. « Mon intérêt a commencé il y a
une dizaine d’années, explique-t-il, lorsque j’ai franchi le cap de
la quarantaine et pris la direction de l’entreprise familiale.
Auparavant, je m’occupais des usines et ma tenue habituelle était le
jean et les chaussures de travail. Puis je me suis retrouvé au bureau,
à rencontrer de gros clients, des chaînes d’alimentation nationales.
Nos affaires ont commencé à se diversifier, ma garde-robe aussi. »
Sous sa gouverne, l’entreprise a fait des pas de géant. « Ce
qui me motive le plus, c’est le plaisir de partir une affaire à zéro
et de la voir prendre son essor. Ainsi, nous étions dans le commerce de la viande depuis 35 ans, mais nous n’avions jamais
produit une seule saucisse à hot-dog. Il y a un an, j’ai pris ma
chance, acheté l’usine des soupes Campbell de Listowel et l’ai
transformée en la plus grande usine de saucisses au pays.
Aujourd’hui, elle tourne à plein régime et 60 pour cent de nos
ventes se font à l’étranger. Nous vendons des hot-dogs à des
endroits qui défient l’imagination. »
Simon Rosen voyage à peu près chaque mois. Il porte un
complet lorsque les circonstances l’exigent, mais préfère des
tenues d’affaires un peu plus décontractées : un veston sport
(sans doute Kiton ou Brioni), une chemise Kiton (rarement
accompagnée d’une cravate) et un pantalon Zegna ou Canali,
tous faits sur mesure. « J’ai les jambes musclées, explique-t-il.
Dans ma famille, tous les hommes ont de grosses jambes. Je ne
peux pas porter un pantalon étroit. » Lorsqu’il sort pour une
soirée en ville ou pour dîner chez Opus, son restaurant préféré à
Toronto, il ajoute une cravate et ressemble à une carte de mode.
Quel est son couturier préféré? « Kiton », répond-il sans la
moindre hésitation, comme s’il citait le nom d’un vieil ami. Cette
relation a commencé avec une chemise Kiton que son épouse lui
avait achetée en cadeau. « Elle était si confortable, se souvient-il.
J’aimais son haut col, ses gros boutons et ses boutonnières surdimensionnées. De passage à Rome, j’ai visité la boutique Kiton. De
retour à Toronto, j’ai découvert que Harry Rosen offre des chemises
Kiton faites sur mesure. Depuis, je n’achète nulle part ailleurs. »
Simon utilise pleinement les avantages que lui offre Harry
Rosen. Il fait ses achats sur rendez-vous à la boutique de la rue
Bloor, où l’attend son conseiller vestimentaire Rocky Travaglio.
« Nous montons à l’étage supérieur, où il a déjà étalé vêtements
et accessoires qu’il sait que j’aimerai. Il m’a trouvé un blouson
Cucinelli gris qui est très chaud en hiver. Et mon smoking Tom
Ford. » En un an, ce smoking fait beaucoup de kilométrage, avec
toutes ces soirées mondaines et ces galas de charité. Les Rosen
font la plupart de leurs dons à plusieurs hôpitaux de la région de
Toronto, « mais Sunnybrook m’est particulièrement cher, avoue
Simon. Mon père souffre du diabète et c’est là qu’on le soigne
depuis une quinzaine d’années. Ils le traitent extrêmement bien. »
Rocky Travaglio connaît sur le bout des doigts les vêtements
de son client. il l’a même aidé à aménager l’immense pièce qui
sert aux Rosen de garde-robe dans leur somptueuse demeure
et il coordonne les innombrables combinaisons de vestons,
chemises et pantalons, que Kelly a d’ailleurs tous photographiées.
Ces photos sont classées dans un tiroir et servent d’inspiration.
« L’agencement des couleurs n’est vraiment pas mon fort, avoue
Simon. Je choisis le veston que je souhaite porter et je consulte
les photos pour compléter ma tenue. »
À l’entendre parler, Simon ne risque pas de tomber en
panne de vestons sport, même s’il possède pour l’automne une
collection de chandails en cachemire qu’il adore. Il est également
en amour avec ses flâneurs Allen Edmonds, qu’il remplace à
l’identique lorsqu’ils deviennent trop usés. « Évidemment, je
possède aussi quelques complets. C’est Harry lui-même qui a
officié à mon essayage la dernière fois, tout comme il l’avait fait
pour mon père et mon grand-père. Lorsque mon fils achètera
son premier complet, je demanderai à Harry de s’occuper de
l’essayage. Quatre générations, vous rendez-vous compte! »
Afin de remercier M. Rosen d’apparaître dans ces pages, Harry Rosen
fera en son nom un don à Sunnybrook Health Sciences Centre. h
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
105
DÉCODER
LE
CANCER
Par Christopher Frey
Illustration par Dave Plunkert
106
HARRY
D
EPUIS SEPT ANS, HARRY ROSEN A RECUEILLI
PLUS DE 3 MILLIONS DE DOLLARS AU BÉNÉFICE
DE LA RECHERCHE SUR LE CANCER DE LA
PROSTATE PAR LE BIAIS DE SA COURSE
PRINTANIÈRE. À QUOI SERVENT CES FONDS?
Si l’on en croit le Dr Robert Bristow, nous sommes à la
veille d’une révolution dans la manière dont nous concevons,
diagnostiquons et traitons le cancer de la prostate.
Durant des années, la recherche sur le cancer de la prostate
a traîné de la patte derrière celle sur le cancer du sein, du
colon et du rein, même s’il s’agit du troisième cancer le plus
meurtrier chez les hommes. Tout près de 25 000 Canadiens ont
reçu en 2010 un diagnostic de cancer de la prostate, et environ
4 300 en moyenne en meurent chaque année. Malgré le fait
que cette maladie n’a jamais connu autant de militantisme ni de
couverture médiatique, l’écart se comble rapidement avec les
autres formes de cancer dans le domaine le plus critique, celui
de la recherche.
Le lancement récent du projet canadien sur le génome
du cancer de la prostate (CPC GENE) est l’une des raisons
pour lesquelles le Dr Bristow, radio-oncologue et directeur
du programme de recherche sur le cancer de la prostate de
l’hôpital Princess Margaret de Toronto, croit que les années qui
viennent apporteront l’avancée tant attendue de cette recherche.
L’identification de séquences d’ADN surreprésentées chez les
victimes du cancer de la prostate permettra de définir les gènes
qui prédisposent à la maladie et surtout à ses formes agressives,
afin de faciliter le diagnostic et surtout d’offrir aux patients un
traitement mieux ciblé. Le projet CPC GENE, qui bénéficie d’un
budget de 20 millions de dollars, s’ajoute à d’autres programmes
de recherche génétique subventionnés en partie par les fonds
recueillis à l’occasion des courses printanières de Harry Rosen.
« Deux patients peuvent avoir eu le même résultat au test de
dépistage par l’antigène prostatique PSA, explique le Dr Bristow,
présenter des tumeurs d’aspect identique dont les cellules
cancéreuses ont exactement la même apparence au microscope
et pourtant, l’un de ces patients conservera l’espoir d’une
vieillesse heureuse alors que l’autre verra son cancer progresser
de manière fulgurante. Un diagnostic fondé sur l’ADN permettrait –
et permettra bientôt, espère-t-on – de personnaliser le traitement,
alors qu’on ne peut aujourd’hui que se croiser les doigts. »
La méthode actuelle « relativement frustre » de diagnostiquer
les patients et de leur attribuer un traitement devrait selon le
Dr Bristow se raffiner de manière spectaculaire d’ici environ
cinq ans, grâce au fruit de ses recherches et de celles de ses
collègues canadiens du CPC GENE, épaulés par des chercheurs
britanniques, français et allemands, qui sont sur le point de
décoder les gènes responsables de l’apparition des diverses
formes du cancer de la prostate.
Le Dr Bristow est d’avis que l’avènement d’un diagnostic
génétique capable de préciser le genre de cancer qui surviendra
permettra d’aiguiller très tôt vers un traitement agressif de
chirurgie ou de radiothérapie les patients à risque de contracter
la forme grave de la maladie, tout en rassurant ceux qui ne
souffriront que de la forme plus bénigne ne nécessitant qu’un
suivi préventif. Le traitement de l’avenir sera personnalisé,
beaucoup mieux ciblé et permettra d’épargner à des milliers de
patients des effets secondaires parfois invalidants.
« Ce qui n’était qu’un rêve il y a dix ans devient de plus
en plus tangible aujourd’hui », explique-t-il. La raison en est
partiellement attribuable au coût rapidement décroissant du
séquençage génétique. Ce qui aurait coûté entre un et deux
millions de dollars par patient il y a une décennie revient
aujourd’hui à entre 20 000 $ et 40 000 $ et, dans cinq ans, le
Dr Bristow prévoit que ce séquençage ne coûtera pas plus de
1 000 $ ou 2 000 $. Toutefois, si un traitement personnalisé du
cancer de la prostate devient un jour possible, ce sera également
grâce à l’apparition d’une gamme diversifiée de nouveaux
traitements issus de la recherche actuelle.
Le Dr Bristow cite en exemple le Dr Martin Gleave, de
l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver, dont les
travaux de recherche sur une forme particulièrement agressive
du cancer de la prostate bénéficient également des fonds
recueillis par les courses printanières de Harry. Cette forme
généralement incurable de cancer résiste même à la castration
chimique, car ses cellules parviennent à synthétiser par ellesmêmes des hormones semblables à la testostérone nécessaires à
leur prolifération. Le Dr Gleave a découvert dans ce processus un
certain nombre de failles qu’il croit possible de court-circuiter
pour prolonger de plusieurs mois, voire de quelques années, la
vie des patients qui en sont atteints.
LE TRAITEMENT DE L’AVENIR
SERA PERSONNALISÉ, BEAUCOUP
MIEUX CIBLÉ ET PERMETTRA
D’ÉPARGNER À DES MILLIERS DE
PATIENTS DES EFFETS
SECONDAIRES PARFOIS INVALIDANTS.
Le Dr Gleave appartient à ce que le Dr Bristow appelle la
« famille des chercheurs » qui, d’un bout à l’autre du Canada, a
commencé à collaborer il y a plus d’une dizaine d’années pour
apporter chacun ses connaissances et ses ressources particulières
afin d’assembler le puzzle du cancer de la prostate. C’est parce
que ce réseau existait déjà que CPC GENE a été en mesure
d’obtenir 20 millions de dollars de financement. Sans compter
que cet ardent désir d’entraide fait déjà du Canada un leader
mondial de la recherche sur le cancer de la prostate.
« Nous avons adopté une approche collégiale de la science »,
explique le Dr Bristow. « Personne en particulier ne remporte la
palme de la recherche sur le cancer de la prostate au Canada. »
Si l’un des chercheurs, n’importe où au pays, a besoin de
quoi que ce soit pour résoudre un problème, que ce soit un
échantillon de tissu ou un anticorps, il n’a qu’à téléphoner à ses
collègues et on le lui fournira car, dans ce réseau, la concurrence
n’a pas sa place.
L’important, ajoute-t-il, c’est « qu’il y a des choses qui
pourront se réaliser en un an plutôt qu’en cinq si nous
travaillons ensemble. Ce n’est pas toujours le cas dans d’autres
pays où règne une féroce concurrence pour s’accaparer des
ressources limitées. Un projet comme le nôtre peut avoir de
telles répercussions sur la santé des hommes qu’il vaut vraiment
la peine de s’entraider pour en finir au plus vite.
« C’est une bonne nouvelle pour le domaine des sciences au
Canada et j’espère que c’en sera bientôt une pour la découverte
médicale. » h
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
107
harry
sort en ville
COMME UN POISSON DANS L’EAU DANS UNE VILLE ÉTRANGÈRE
Nous ne vous conseillons généralement pas de déchirer les pages de ce magazine, mais les renseignements qui suivent
pourraient vous être utiles si vous voyagez par affaires à travers le Canada. Nous avons demandé aux critiques culinaires
les plus connus de nous révéler le secret des meilleurs restaurants et hôtels, et de nous abreuver d’autres conseils
pratiques. Nous nous penchons aujourd’hui sur Toronto; dans les prochains numéros de harry, nous visiterons d’autres
grandes villes canadiennes.
Par Lesley Chesterman (Montréal), Anne DesBrisay (Ottawa), James Chatto (Toronto), Christine Hanlon (Winnipeg),
John Gilchrist (Calgary), Gail Hall (Edmonton), Andrew Morrison (Vancouver)
TORONTO
Meilleur déjeuner d’affaires
George
La salle à manger meublée en mauve est
agréablement calme et civilisée et les
tables assurent la confidentialité des
conversations. L’été, une terrasse permet de
manger au grand air. D’adroits serveurs
vous recommandent avec art le meilleur vin
et le menu du chef Lorenzo Loseto est une
merveille – suave, bien apprêté, pas trop
lourd mais bourré de saveurs et d’excellents
ingrédients locaux. Le bref menu de
dégustation est sans doute le meilleur choix
pour un nouveau client.
116, avenue Yorkville, 416 961 9600,
www.onehazelton.com
que rien n’est ordinaire. Mémorable
charcuterie, époustouflants burgers.
Meilleur dîner d’affaires
180, rue Queen Ouest, 416 977 6400,
www.notabenerestaurant.com
Modus
Un point vraiment chaud
111C, rue Queen Est, 416 863 6006,
www.georgeonqueen.com
La haute salle ressemble à une luxueuse
salle du conseil – ambiance feutrée pour
la conversation, tables bien espacées, de
la classe à revendre. Les plats sont
savoureux – fine cuisine italienne moderne,
présentation élégante – et vous ne resterez
jamais sur votre appétit. Carpaccio de veau,
risotto, escalopes, poitrine de canard aux
rapini et gnocchi… tout est excellent. Les
vins coûteux sont proposés avec science.
Le bar est propice aux rendez-vous.
145, rue King Ouest, 416 861 9977,
www.modusristorante.com
Un excellent hôtel
Meilleur cinq à sept
La Société
Situé à l’étage, ce vaste bistro français,
décoré de façon somptueuse, n’a ouvert ses
porte que l’été dernier et constitue déjà le
rendez-vous de l’élite torontoise. La spectaculaire tour de fruits de mer du bar à salade
est l’entrée par excellence. Prenez une table
à la terrasse pour mieux zieuter les passants.
131, rue Bloor Ouest, 416 551 9929, www.lasociete.ca
Hôtel Le Germain Maple Leaf Square
Blotti sous l’hôtel Hazelton, le réputé restaurant-bar du chef Mark envahit durant l’été le
trottoir avec sa terrasse qui s’anime de plus
en plus pour culminer en septembre, au
moment du Festival international du film de
Toronto. À l’intérieur, le bar est généralement
bruyant, mais on y trouve de petits coins
tranquilles pour converser en dégustant des
cocktails raffinés ou une carte des vins
remplie d’astucieuses trouvailles.
Un excellent endroit pour dîner en paix
Assoyez-vous au bar si vous avez envie de
converser, ou dans la salle à manger principale
si vous ne voulez pas de compagnie. Le chef
David Lee et ses partenaires ont prévu à la
perfection l’ambiance de cette pièce
moderne et confortable. Le menu est
saisonnier, d’un prix raisonnable et plusieurs
plats ont un accent asiatique, pour montrer
Au cœur du festif nouveau quartier qui jouxte
le Centre Air Canada, le plus récent hôtelboutique de la chaîne Le Germain est
l’archétype de l’élégance moderne et du luxe
discret. Les chambres disposent d’une vaste
aire de travail. Apportez votre GPS, car les
chambres 732 et 832 sont également
munies d’un lit circulaire de neuf pieds de
diamètre. Descendre à cet hôtel est un excellent moyen de trouver des billets pour les
parties des Maple Leaf ou des Raptors qui ont
MONTRÉAL
OTTAWA
WINNIPEG
One
Nota Bene
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Le Filet
Decca 77
Back Lane Café
Beckta Dining & Wine
Le Filet récolte des louanges
pour son appétissant menu
à prix raisonnable composé
de petits plats aux grandes
saveurs. La carte des vins
est peu, mais extrêmement
bien garnie, et l’ambiance de
bistro clinquant est
amusante. Poissons et fruits
de mer sont à l’honneur.
Endroit par excellence pour
voir et être vu, Le Filet ne
souffre que d’un seul petit
accroc : on y parle un petit
peu trop fort.
219 Ouest, rue Mont-Royal,
514 360 6060, www.lefilet.ca
Des casseroles du chef
Daren Bergeron, Decca sert
des plats modernes,
habilement préparés et
composés d’ingrédients de
la plus haute qualité. Les
mets associent des saveurs
qui défient l’imagination et
leur présentation est
splendide. L’ambiance
feutrée est propice à la conversation et l’emplacement,
à deux pas du Centre Bell,
est difficile à battre. Pour un
régal à petit prix, essayez le
menu à prix fixe de 35 $.
1077, rue Drummond,
514 934 1077,
www.decca77.com
Le restaurateur chevronné
George Monsour est revenu
de Paris pour ouvrir le Back
Lane Café dans le quartier
de plus en plus savoureux
de Hintonburg. La cuisine
recèle deux fours à bois qui
expliquent la robuste saveur
de la plupart des aliments.
Ses joyaux comprennent des
crevettes rôties sur feu de
bois accompagnées de
radicchio, un tajine de souris
d’agneau que les Pierrafeu
ne dédaigneraient pas et un
ragoût du pêcheur étalant la
fraîcheur de ses fruits de mer.
1087, rue Wellington Ouest,
613 695 2999,
www.backlanecafe.com
Le restaurant de Stephen
Beckta approche ses dix ans
sans avoir l’intention de se
reposer sur ses lauriers. Les
raisons ne manquent pas
pour y revenir année après
année : menu saisonnier
plein d’ambition qui trouve
le moyen d’être à la fois
moderne et totalement
classique, flux régulier de
vins rares à prix abordables
et un service parmi les plus
amicaux en ville.
226, rue Nepean, 613 238 7063,
www.beckta.com
Segovia Tapas Bar
and Restaurant
Hermanos Restaurant
and Wine Bar
Les petits plats du chef
Adam Donnelly prennent
d’assaut Winnipeg et il n’est
pas rare qu’on fasse la
queue devant ce nouveau
point chaud sans réservation
du quartier artistique
d’Osborne Village. Disciple
du chef étoilé par le Guide
Michelin Tom Aikens,
l’artiste de la gastronomie
élabore avec adresse ses
créations dans sa cuisine
ouverte qui surplombe la
salle à manger néo-moderne.
À savourer arrosé d’un
medley de vins d’Espagne.
484, avenue Stradbrook,
204 477 6500,
www.segoviatapasbar.com
Les arômes enivrants de
l’Amérique du Sud
envahissent cette sensation
du quartier de la Bourse
logée dans un décor de
briques nues et de tissus
audacieux. Attablez-vous
devant un bifteck de
première qualité préparé à la
perfection, accompagné
d’un exotique chimichurri ou
de succulents fruits de mer.
Sinon, mangez plus léger
avec des tapas, des entrées
alléchantes ou un Black
Gold, dessert au chocolat
qui frise la décadence.
179, avenue Bannatyne,
204 947 5434,
www.hermanos.ca
108
HARRY
lieu juste à côté, de même qu’une réservation
garantie après la partie au bar Real Sports.
75, boul. Bremner, 416 649 7575,
www.germainmapleleafsquare.com
Lèche-vitrine
Le quartier Bloor-Yorkville est plus que
jamais l’endroit des boutiques à la mode (y
compris la boutique principale de Harry
Rosen), tant sous terre qu’au niveau du sol.
Les grandes marques de luxe y ont pied-àterre, alors que galeries d’art et brocantes,
pleines de trésors insoupçonnés, garnissent
les rues transversales. Plus près du centreville, 28 kilomètres de galeries souterraines
connues sous le nom de PATH, plus vaste
réseau au monde de boutiques souterraines,
regroupent 1 200 magasins et services –
pratique en cas de mauvais temps.
De la musique plein les oreilles
Koerner Hall
Classique, jazz, pop et musiques du monde
ont des accents superbes dans ce joyau de
l’acoustique.
Conservatoire royal de musique, 273, rue Bloor
Ouest, 416 408 0208, www.rcmusic.ca
Offrez-lui des fleurs
Emblem 390, rue Dupont, 416 972 9878
Oups! Une tache
Dove Cleaners
1560, rue Yonge, 416 413 7900, et huit succursales
à Toronto, www.dovecleaners.com
Vite! Une limousine avec chauffeur
Rosedale Livery
905 677 9444, www.rosedalelivery.com
Meilleur gym en ville
The Yorkville Club
87, Avenue Road, 416 961 8400,
www.theyorkvilleclub.com
CALGARY
ILLUSTRATION, LINZIE HUNTER
EDMONTON
VANCOUVER
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Un point chaud tout nouveau
Meilleur dîner d’affaires
Corso Thirty Two
Jack’s Grill
Cassis Bistro
Black+Blue
Tableau Bar Bistro
Si vous adorez les authentiques et fraîches saveurs
italiennes et des plats qui
comprennent pâtes et
charcuteries élaborées sur
place, ce bistro très animé
de l’avenue Jasper vous
convient à merveille. Au
moyen de produits locaux
saisonniers, le jeune chef
propriétaire Daniel Costa a
créé l’une des tables les plus
à la mode en ville. Un
excellent menu de dégustation propose de petits plats
concoctés chaque jour par
le chef et sa brigade.
10345, avenue Jasper,
780 421 4622,
www.corso32.com
Cachée dans un quartier
résidentiel tranquille, cette
salle à manger d’allure
contemporaine est réputée
depuis 20 ans pour son
menu de haute qualité. Les
plats préparés avec simplicité
exploitent des produits
locaux frais pour créer de
remarquables combinaisons
de saveurs. Le service
exemplaire et la carte des
vins font d’un repas une
expérience inoubliable. S’il
vous reste de la place pour
un dessert, leur pouding au
pain est un chef d’œuvre!
5842, 111e Rue Nord-Ouest,
780 434 1113, www.jacksgrill.ca
Profondément enfoui dans le
nouveau Casel Marché,
Cassis Bistro est l’œuvre de
partenaires venus d’Aix-enProvence et de Bretagne, et
d’un chef parisien qui vous
prépare de la cuisine
française comme on en voit
rarement de ce côté de la
Tour Eiffel. Préparés avec
amour, le confit de canard,
les moules marinières et le
steak frites remplissent
chaque jour cette salle
de 40 places décontractée
et animée.
2505, 17e Avenue Sud-Ouest,
403 262 0036,
www.thecassisbistro.ca
Catch and
The Oyster Bar
Le groupe Glowbal (Coast,
Italian Kitchen, Glowbal)
vient de lancer le Black+
Blue, tout nouveau steak
house qui rappelle le défunt
restaurant torontois du
même nom. Hauts plafonds,
deux étages, impeccables
nappes blanches, cabines et
séchoir à viande grandiose
et transparent. L’action se
passe autour du bar sexy
et adroitement géré.
Confortablement lambrissé
par le tout Vancouver depuis
son inauguration.
1032, rue Alberni,
604 637 0777, www.glowbal
group.com/blackblue
Nouveau récipiendaire du
Five Star Diamond Award, le
nouveau bistro de l’hôtel
Loden allie accents vieille
France et modernisme
raffiné tant dans son décor
que dans ses plats. Son chef
Marc-André Choquette
(ancien chef de cuisine du
restaurant Lumière) réussit
un tour de force lorsqu’il
prépare son classique steak
frites ou son flétan à la
grenobloise pour les clients
de sa somptueuse salle à
manger. Le service est
rapide et les vins raffinés.
1181, rue Melville,
604 639 8692,
www.tableaubarbistro.com
Entièrement rénové et
disposant d’un nouveau
menu moderne de fruits de
mer, Catch est de retour au
sommet. Le chef Kyle Groves
prépare le thon albacore, les
pétoncles de Digby, la truite
arc-en-ciel et un océan
complet de fruits de mer pour
satisfaire l’amateur le plus
exigeant. Le bar à huîtres
du rez-de-chaussée propose
un déjeuner décontracté et
la grande salle à manger de
l’étage, animée et bien éclairée,
vous fait vivre jusqu’au bout
l’expérience du Catch.
100, avenue Stephen Sud-Est,
403 206 0000,
www.catchrestaurant.ca
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
109
harry
les services
CHEZ HARRY ROSEN, LE CONTRAT PRÉVOIT TOUT
Notre garantie
d’entretien à vie
Acheter sur
rendez-vous
Nous tenons à ce que
vous demeuriez toujours
tiré à quatre épingles et à
l’aise dans les vêtements
que vous achetez chez
nous. C’est pourquoi nous
effectuerons sans frais
l’entretien et la réparation
de tout vêtement, aussi
longtemps que vous le
porterez. Un bouton, une
couture, une petite
déchirure? Tout s’arrange :
il vous suffit d’apporter le
vêtement à l’une de nos
boutiques, où un tailleur
s’empressera de faire
gratuitement et sur place
les petites réparations
nécessaires (signalez-nous
s’il s’agit d’une urgence).
Mieux encore, si un
vêtement doit être rajusté
parce que son propriétaire
a perdu ou gagné – oups!
– quelques kilos, nous
ferons gratuitement ce
rajustement, jusqu’à la
taille inférieure ou
supérieure. Notre seule
exigence : assurez-vous
dans tous les cas, avant
de nous l’apporter, que le
vêtement soit nettoyé à sec.
Les achats sur rendezvous vous procurent de
précieuses économies
de temps. Lorsque nos
spécialistes des ventes
connaissent vos goûts
et vos besoins, il leur est
facile de réunir à l’avance
un choix de vêtements
– ou même une garderobe complète – qu’ils
pourront vous proposer.
Comme acheteurs attitrés,
ils surveilleront pour
vous l’arrivée d’articles
qui vous intéressent et
vous préviendront par
téléphone, télécopieur
ou courriel. Tout ce qu’il
vous restera à faire sera
de fixer l’heure de rendezvous qui vous convient
le mieux en téléphonant
à votre vendeur attitré
(si vous n’en connaissez
pas, appelez simplement
le gérant de la boutique).
Vous ne pouvez pas
nous rencontrer durant
les heures d’affaires?
Qu’importe, donnez-nous
un préavis suffisant et
nous trouverons le moyen
de vous accommoder.
Évidemment, rien ne
vous empêche de venir
aussi nous voir sans
rendez-vous.
Notre politique de
satisfaction
Si un vêtement que nous
vous avons vendu ne vous
plaît pas pour une raison
ou une autre, rapportezle. Que ce soit en le
réparant, en le remplaçant
ou en vous remboursant,
nous ferons tout, avec
le sourire, afin que vous
conserviez le vôtre.
Rationaliser votre
garde-robe
Voulez-vous quelques
conseils sur la manière
d’assortir les vêtements
que vous possédez?
Souhaitez-vous compléter
votre garde-robe, sans trop
savoir par où commencer?
Dort-il dans vos placards
de bons vêtements
rarement portés que vous
aimeriez remettre à la
mode? L’un de nos
spécialistes des ventes se
rendra chez vous avec
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de votre garde-robe et
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d’assortir ou de compléter
votre habillement. Il pourra
vous recommander certains
ajouts stratégiques et vous
proposera même un plan
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l’accompagner, afin de
prendre vos mesures et de
procéder à tout ajustement
qui serait nécessaire.
Faites-nous connaître
le mode de contact que
vous préférez et nous vous
tiendrons informé de nos
événements spéciaux,
de nos promotions et de
nos soldes. Nous ferons
également en sorte que
vous continuiez à recevoir
régulièrement cette revue.
Veuillez nous aviser, dans
l’une de nos boutiques
ou à l’adresse de courriel
[email protected],
de tout changement
d’adresse, de numéro
de téléphone ou d’adresse
de courriel, afin que nous
puissions garder à jour
votre dossier.
Dépannage d’urgence
Carte d’achats cadeau
Vite, une cravate! Une
tache de caviar sur
ma chemise habillée!
Mes chaussettes sont
trempées! Mon pantalon
est décousu, si ça
continue, on verra…
accourir le service de
dépannage de Harry Rosen!
Si vous ne savez plus quoi
lui offrir ou si vous avez
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chemise, donnez-lui le
plaisir, grâce à notre carte
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PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
111
harry
guide
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Harry Rosen
Allegri
Armani Collezioni
Arnold Zimberg
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Harry Rosen ‘Made in Italy’
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John Smedley
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7 For All Mankind
Dolce & Gabbana
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Yorkdale
Montréal Les Cours Mont-Royal
Calgary TD Square
Vancouver Pacific Centre
Alberto
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
First Canadian Place, Sherway
Gardens, Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Montréal Les Cours Mont-Royal
Vancouver Pacific Centre
Lanvin
Toronto 82, rue Bloor Ouest
Andrew Marc
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
First Canadian Place, Mississauga
Square One, Yorkdale
Winnipeg Polo Park
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary Chinook Centre
Vancouver Oakridge Mall
Brioni
Toronto 82, rue Bloor Ouest
Brunello Cucinelli
Toronto 82, rue Bloor Ouest
Montréal Les Cours Mont-Royal
Calgary TD Square
Vancouver Pacific Centre
Bugatti
Toronto Eaton Centre, First
Canadian Place, Mississauga
Square One, Sherway Gardens,
Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Winnipeg Polo Park
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary Chinook Centre
Vancouver Oakridge Centre
Ermenegildo Zegna
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
First Canadian Place,
Sherway Gardens, Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Montréal Les Cours Mont-Royal
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary TD Square
Vancouver Oakridge Centre,
Pacific Centre
Etro
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Sherway Gardens, Yorkdale
Montréal Les Cours Mont-Royal
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary TD Square
Vancouver Pacific Centre
Loro Piana
Toronto 82, rue Bloor Ouest
Montréal Les Cours Mont-Royal
Calgary TD Square
Vancouver Pacific Centre
Michael Kors
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Eaton Centre, First Canadian
Place, Mississauga Square One,
Sherway Gardens
Ottawa Centre Rideau
Montréal Centre Rockland
Winnipeg Polo Park
Calgary Chinook Centre,
TD Square
Vancouver Oakridge Centre
Paul & Shark
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Sherway Gardens, Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Montréal Les Cours Mont-Royal,
Centre Rockland
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary Chinook Centre
Vancouver Oakridge Centre,
Pacific Centre
Robert Talbott
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Eaton Centre, First Canadian
Place, Mississauga Square One,
Sherway Gardens, Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary Chinook Centre,
TD Square
Vancouver Oakridge Centre
Tom Ford
Toronto 82, rue Bloor Ouest
Montréal Les Cours Mont-Royal
Calgary TD Square
Versace Collection
Toronto Eaton Centre,
Mississauga Square One,
Yorkdale
Montréal Centre Rockland
Winnipeg Polo Park
Edmonton West Edmonton Mall
Vancouver Pacific Centre
Z Zegna
Toronto 82, rue Bloor Ouest,
Eaton Centre, First Canadian
Place, Mississauga Square One,
Yorkdale
Ottawa Centre Rideau
Montréal Les Cours Mont-Royal,
Centre Rockland
Edmonton West Edmonton Mall
Calgary Chinook Centre,
TD Square
Vancouver Oakridge Centre,
Pacific Centre
Chaussures
Armani
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Allen Edmonds
Brunello Cucinelli
Hugo BOSS
Canali
Cole Haan
Donald J. Pliner
John Varvatos
Ermenegildo Zegna
Ralph Lauren RLX
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Salvatore Ferragamo
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Nous nous efforçons de tout avoir
en stock, mais il peut arriver
qu’un article illustré dans ce
magazine ne soit pas disponible
en tout temps. Pour obtenir
de l’information, veuillez
communiquer avec votre
conseiller vestimentaire ou
avec le directeur de l’une ou
l’autre de nos boutiques. Les prix
peuvent changer sans préavis.
Liste des boutiques
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Toronto
82, rue Bloor Ouest
416 972 0556
Eaton Centre
416 598 8885
First Canadian Place
416 981 9097
Mississauga Square One
905 896 1103
Sherway Gardens
416 620 6967
Yorkdale Shopping Centre
416 787 4231
Ottawa
Centre Rideau
613 230 7232
Montréal
Les Cours Mont-Royal
514 284 3315
Centre Rockland
514 735 6227
Winnipeg
Polo Park Shopping Centre
204 786 2368
Edmonton
West Edmonton Mall
780 444 1637
Calgary
Chinook Centre
403 252 2848
TD Square
403 294 0992
Vancouver
Oakridge Shopping Centre
604 266 1172
Pacific Centre
604 683 6861
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Montréal Les Cours Mont-Royal
PRINTEMPS/ÉTÉ 2012
113
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par Barry Blitt