cheminer vers la confirmation

Transcription

CONFIRMATION DES JEUNES
CHEMINER VERS LA
CONFIRMATION
LA CONFIRMATION
DANS L’INITIATION CHRÉTIENNE
Cheminer vers la Confirmation
3
INTRODUCTION
Depuis quelques années, à la demande de responsables pastoraux, une réflexion sur la Confirmation des
jeunes a été lancée dans notre diocèse. Elle faisait suite à la publication d’un document sur le Catéchuménat
des jeunes. Pour conduire cette réflexion, j’avais constitué une équipe de travail qui a organisé un certain
nombre de réunions pour recueillir les pratiques en cours et susciter de nouvelles propositions.
Au terme de cette réflexion commune, le groupe de travail a élaboré le présent document. Il se présente sous
forme de fiches qui proposent un cadre général pour la pastorale de la Confirmation.
Ces fiches ne sont pas un document catéchétique à l’usage des jeunes, mais elles veulent aider les responsables
pastoraux à organiser un itinéraire de type catéchuménal vers le sacrement de la Confirmation et à situer ce
sacrement dans l’ensemble de l’initiation chrétienne.
Nous entrons dans l’expérience chrétienne en parcourant un itinéraire. C’est précisément une des
caractéristiques de la proposition faite ici. L’enjeu est bien de conduire les jeunes, à travers des étapes
liturgiques, par une catéchèse appropriée et dans l’expérience d’une vie ecclésiale, à grandir en disciples du
Christ, fortifiés par les dons de l’Esprit Saint.
L’itinéraire a besoin de s’inscrire dans la durée : non pas une durée qui fait patienter dans l’attente de la
célébration du sacrement, mais une durée qui donne le temps de discerner, de faire mûrir une décision et
de creuser en chacun l’accueil du don de Dieu en Eglise. Cette proposition se veut donc respectueuse du
cheminement de chacun.
Ce parcours permet aussi aux jeunes de rencontrer des témoins de la foi qui les encouragent à discerner et
à prendre eux-mêmes leur place dans l’Eglise et qui les accompagnent pour qu’ils répondent librement à
l’appel de Dieu.
Les fiches qui constituent ce document nous permettront d’avoir des repères et des objectifs communs.
L’ensemble demande bien sûr à être approfondi, travaillé localement entre les différentes personnes
engagées dans la pastorale de l’initiation chrétienne et dans les Pôles jeunesse. Dans les années qui viennent,
nous marquerons également des points d’étapes, pour entendre les réalisations en cours et pour nous aider
et nous encourager mutuellement.
Une évaluation en sera faite dans trois ans. L’important est maintenant d’entrer dans les perspectives tracées
dans ce document et de voir ce qui peut déjà être mis en œuvre dans nos doyennés.
Sûrs de la présence de l’Esprit Saint, avançons avec confiance dans l’annonce de l’Evangile aux jeunes.
A Quimper, le 22 février 2014
+ Jean-Marie Le Vert
Evêque de Quimper et Léon
5
QUELQUES REPÈRES SUR LES SACREMENTS DE L’INITIATION
CHRÉTIENNE
La Confirmation est un don de Dieu à recevoir, un accueil de l’Esprit Saint pour la vie et la mission. Quelques
éléments fondamentaux, extraits des orientations doctrinales et pastorales du Rituel de la Confirmation, le
rappellent :
t N° 3 : « Les trois sacrements de l’Initiation Chrétienne conduisent ensemble à leur pleine stature les
fidèles qui exercent dans l’Eglise et dans le monde, la mission de tout le peuple chrétien ».
t N° 4 : « Par l’ensemble des signes sacramentels, c’est la puissance de l’Esprit Saint qui s’exerce sur les
croyants : ils sont baptisés dans l’eau et l’Esprit ; ils sont confirmés par le sceau de l’Esprit ; à chaque
Eucharistie, ils demandent que l’Esprit vienne pour rendre présent le sacrifice du Christ et faire de
ceux qui communient un seul corps en Jésus Christ ».
t N° 5 : « Ceux qui ont reçu le Baptême poursuivent donc leur Initiation Chrétienne par le sacrement de
Confirmation où ils reçoivent l’effusion du Saint Esprit qui, le jour de la Pentecôte, fut envoyé sur les
Apôtres par le Seigneur ».
t N° 6 : « Par ce don de l’Esprit Saint, les fidèles sont rendus plus parfaitement semblables au Christ et
ils sont fortifiés de la force de l’Esprit pour rendre témoignage au Christ afin que le corps du Christ
s’édifie dans la foi et la charité. Par la Confirmation, le chrétien est marqué d’un caractère, qui est le
sceau du Seigneur, de telle sorte que ce sacrement ne saurait être réitéré ».
t N° 7 : « La Confirmation ne prend tout son sens que dans sa liaison organique avec le Baptême
et l’Eucharistie. Plus largement, la catéchèse de la Confirmation doit s’inscrire dans une catéchèse
générale de l‘Esprit Saint tel que Jésus Christ nous l’a révélé, tel qu’à cette lumière nous le découvrons
dans l’Ancien Testament et tel que nous le voyons à l’œuvre dans la première communauté des
croyants. Ainsi saura-t-on mieux discerner l’action de l’Esprit aujourd’hui dans l’Eglise et dans
le monde : la Confirmation en est un temps fort, un événement privilégié dans l’assemblée des
baptisés ».
Le dispositif sacramentel de l’initiation n’est pas achevé tant que les trois sacrements n’ont pas été reçus.
C’est donc dans un lien organique avec le Baptême et l’Eucharistie que doit être préparé et célébré le sacrement de la Confirmation.
7
LA PASTORALE DE LA CONFIRMATION
La pastorale de la Confirmation des jeunes doit s’inscrire dans le cadre d’une réflexion globale sur l’Initiation
Chrétienne et sur la pédagogie d’Initiation Chrétienne. Elles sont présentées dans le Texte National pour
l’Orientation de la Catéchèse en France (2005) et dans la Charte de la catéchèse pour la Province de Rennes
(2009). Ces documents rappellent que le mystère pascal est au cœur de l’Initiation Chrétienne et que c’est
« l’entrée dans ce mystère pascal qui réalise en chacun l’édification d’une identité chrétienne solide ». 1
L’initiation est un processus de maturation. Elle fait vivre une transformation dans le sens d’une conversion
au Christ. Elle fait rencontrer la nouveauté de l’Evangile et elle s’insère dans le mystère pascal par la liturgie
de l’Eglise.
La Confirmation doit faire l’objet d’une proposition soutenue par la communauté chrétienne. Cela implique
que les membres des communautés chrétiennes soient sensibilisés à l’importance de la Confirmation pour
la vie chrétienne et que soient manifestés des liens avec les confirmands par le parrainage, le soutien dans
la prière et l’accompagnement2. Les parents des confirmands doivent être associés le plus possible à la démarche des jeunes et recevoir une catéchèse appropriée à cette occasion.
La préparation à la Confirmation doit intégrer le fait d’une distance que beaucoup de jeunes vivent par rapport à la foi et à la vie ecclésiale. Dans ce contexte, c’est un cheminement de type catéchuménal qui paraît
le plus approprié pour conduire au sacrement3. Ce cheminement demande du temps et respecte la maturité
de chacun dans la foi.
La préparation au sacrement doit s’appuyer sur les quatre piliers qui structurent le processus catéchuménal telles qu’ils sont décrits par le Texte National pour l’Orientation de la catéchèse en France :
t « Comme toute proposition catéchétique, il « puise son contenu à la source vivante de la Parole
de Dieu, transmise dans la Tradition et dans les Ecritures »4 ; il fait surtout rencontrer le Christ
Jésus tel qu’il se manifeste aux hommes par toute sa vie.
t Il appelle à la conversion personnelle en favorisant notamment la relecture en équipe ou en
accompagnement individuel de ce qui a été vécu.
t Il fait rencontrer un visage d’Eglise vivant : par l’échange et le partage en groupe ; au travers
des liens de parrainage avec des membres de la communauté ; la rencontre de témoins qui
incarnent des manières de vivre en chrétien ; la rencontre avec ceux qui ont célébré le sacrement
au cours des années précédentes.
t Il s’enracine dans la vie liturgique et la prière de l’Eglise, surtout au travers des étapes
liturgiques qui en rythment l’itinéraire. «
1
Texte National pour l’Orientation de la catéchèse, p 36.
2
Rituel, orientations doctrinales et pastorales : « C’est à l’ensemble de la communauté chrétienne qu’il revient de préparer les
baptisés au sacrement de confirmation. Les pasteurs, en particulier, doivent veiller à ce que tous les baptisés parviennent à la
plénitude de l’initiation chrétienne et par conséquent soient préparés à la confirmation avec le plus grand soin… La confirmation est
un événement d’Eglise et elle s’accomplit dans la foi de l’Eglise » (n° 15 et 16).
3
Cf. Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse en France ; une organisation de la catéchèse qui s’inspire du modèle
catéchuménal pour conduire aux sacrements ; « Le cheminement catéchuménal est une proposition adaptée parce qu’il articule
accueil inconditionné des personnes et cheminement catéchétique proposé par l’Eglise » ; « une proposition de type catéchuménal
permet d’accueillir les demandes en établissant un délai et une possibilité de cheminement catéchétique entre la demande et la
célébration du sacrement ». (Texte National p 92 et 95).
4
Directoire général pour la catéchèse, n° 94.
8
Ces piliers sont repris et développés par la Charte de la catéchèse de la Province de Rennes aux numéros
12 à 25 :
12. L’initiation à l’Ecriture Sainte, Ancien et Nouveau Testaments, dont l’histoire sainte et son accomplissement en Jésus de Nazareth permettent de comprendre l’articulation de l’un à l’autre ; la catéchèse doit
éveiller à l’amitié spécifique entre chrétiens et juifs ; elle doit prêter attention au « sens littéral » de l’Ecriture
qui, lue en Eglise, permet le « sens spirituel ».
13. L’initiation à la prière, personnelle et communautaire, et à la lectio divina ; l’intériorité et le silence
sont indispensables à la vie chrétienne ; une éducation adéquate pour en découvrir la valeur est nécessaire
à la croissance de la foi et à l’équilibre de la vie humaine. « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11,1).
14. La préparation aux sacrements, particulièrement ceux de l’initiation ; cette préparation intègre
toutes les dimensions de celui qui est appelé dès le début de la préparation à vivre avec le Christ ; elle
demande du temps et respecte la maturité de chacun dans la foi. Les sacrements ne sont pas un aboutissement, mais un don gratuit et une source. Ils sont les moyens ordinaires du don de la grâce, qui fait grandir
l’amour pour Dieu selon le premier commandement, et qui suscite les témoins.
15. L’apprentissage à une vie en Eglise, d’abord dans sa communauté chrétienne ; la participation aux
pèlerinages, aux temps forts et, particulièrement, aux temps diocésains autour de l’évêque, successeur des
Apôtres, constitue une catéchèse du mystère de l’Eglise qui se donne alors à voir.
16. L’initiation à l’importance du rassemblement communautaire du Dimanche dans la paroisse ; La célébration de l’Eucharistie, dans le respect de la liturgie de l’Eglise, elle-même catéchétique et éducatrice de
l’intériorité, conduit à la rencontre renouvelée et persévérante avec le Christ et, par lui, avec le Père. Le
dimanche est le Jour du Seigneur. La catéchèse doit en donner la signification en cherchant, avec d’autres
acteurs pastoraux, en particulier le Service diocésain de pastorale liturgique et sacramentelle, les occasions
de manifester la joie de se rassembler dans la gratuité pour célébrer le Christ Ressuscité. Elle doit aussi
s’adosser au rythme de la vie liturgique au long de l’année pour faire entrer dans les mystères du Christ.
17. L’initiation à la fidélité à sa conscience, à la reconnaissance de son péché et au pardon ; la découverte
de la miséricorde, amour gratuit et joyeux de Dieu pour chaque personne, demeure un objectif de la
catéchèse qui, dès lors, éduque au vrai sens du péché, distinct de l’erreur, et fait découvrir la beauté du
sacrement du pardon.
18. L’apprentissage de la liberté et de la volonté humaines selon lesquelles chaque baptisé est rendu
capable de découvrir son vrai bien ainsi que celui d’autrui, de le choisir et de l’accomplir ; la catéchèse
apprend en effet à la relecture selon l’Esprit, pour faire grandir l’amitié avec le Christ, « le chemin, la vérité
et la vie », lui qui libère l’homme et le révèle à lui-même. Elle permet de ne pas avoir peur de nos fragilités,
là où se donne à voir la force de Dieu.
9
19. L’initiation au mystère du Salut à l’œuvre dans l’histoire et dans le monde traversé par les conflits. La catéchèse doit s’accompagner d’une juste compréhension du rapport de la foi chrétienne aux autres religions.
Elle fortifiera alors la vie avec le Christ, unique sauveur de tous les hommes, sans que ce soit au détriment
d’un engagement dans un contexte pluri-religieux. Ainsi fortifié dans la foi chrétienne, le catéchisé saura
rentrer en dialogue avec des croyants d’autres religions.
20. L’apprentissage à la vie chrétienne dans la charité ; l’enseignement de l’Evangile de l’amour fraternel
et l’éducation aux gestes concrets de partage, d’attention aux autres et de solidarité sont inhérents à toute
catéchèse puisque le second commandement est « semblable » au premier.
21. La découverte de la vie des saints et de témoins de la charité et de la Mission ; chaque baptisé est héritier d’une histoire où des frères et sœurs aînés ont su trouver les chemins évangéliques de l’amour et du témoignage ; en eux, l’Ecriture Sainte s’est comme incarnée ; leur vie et leurs écrits la donnent à comprendre.
22. La découverte de l’appel à la sainteté comme vocation baptismale ; la catéchèse, sous peine d’être
partielle, doit faire entendre l’appel universel à la sainteté qu’Israël a entendu et que l’Eglise proclame à
chacun de ses enfants : « Soyez saints parce que moi, votre Dieu, Je suis saint » ; le monde attend le passage
des saints ; la sainteté est l’authentique perspective de toute vie baptismale.
23. La découverte de la grandeur, de la beauté et de la sainteté du mariage, selon l’enseignement de
l’Eglise ; faire découvrir la spécificité humaine de l’amour conjugal tel que Dieu l’a créé, révélé et sauvé dans
le Christ, et éduquer à la chasteté font partie de la catéchèse, particulièrement dans une société qui méconnaît de plus en plus le témoignage rendu au mariage.
24. La découverte de l’appel particulier selon les vocations religieuses et sacerdotales ; de même que
l’Ancien Testament commence par la mise à part d’Israël qui a été consacré, de même les quatre Evangiles
exposent la foi en commençant par la mise à part des Apôtres ; Dieu appelle sans cesse certains à lui consacrer leur vie pour sa Mission ; la nécessité du sacerdoce ministériel, distinct de nature du sacerdoce baptismal, et l’estime de la vie religieuse, tous les deux vécus dans le célibat pour le Royaume, doivent grandir
chez tous les baptisés.
25. L’apprentissage à la vie missionnaire et la découverte de l’appel au témoignage pour la Mission et
l’annonce de la Bonne Nouvelle ; le baptême est un don gratuit de Dieu qui choisit ainsi celles et ceux dont
il fait les témoins de son Amour : Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver ; la catéchèse selon la pédagogie d’initiation doit conduire à l’émerveillement d’avoir été choisi pour, avec d’autres,
être témoin et participer ainsi à la Mission de l’Eglise.
10
LES CRITÈRES POUR RECEVOIR LA CONFIRMATION
Conditions pour être confirmé, à partir des notes doctrinales et pastorales du rituel de la Confirmation :
N° 8 : (les adultes) « Lorsqu’on doit préparer à la Confirmation un adulte baptisé dans l’enfance, on observera, en les
adaptant le mieux possible, les principes qui sont en vigueur dans chaque diocèse pour admettre les catéchumènes
au Baptême et à l’Eucharistie. On veillera surtout que la célébration soit précédée par la catéchèse voulue, et à ce que
soient créés avec la communauté chrétienne comme avec chaque fidèle des liens réels qui puissent vraiment aider les
candidats ; on veillera à ce qu’ils reçoivent la formation qui leur permettra de rendre témoignage de leur vie chrétienne
et d’exercer l’apostolat. Il faut également que les candidats aient un authentique désir de l’Eucharistie » (…).
N° 11 : les enfants. « En ce qui concerne les enfants, dans l’Eglise latine l’administration de la Confirmation est généralement différée jusqu’à la septième année environ. Cependant, pour des motifs d’ordre pastoral, surtout pour faire entrer
plus profondément dans la vie des enfants baptisés le sens d’une disponibilité totale au Christ et du témoignage qu’un
chrétien doit rendre au Seigneur, les conférences épiscopales peuvent déterminer un âge qui leur paraîtra plus adapté.
Ainsi, ce sacrement pourra être célébré, après la formation voulue, dans un âge plus mur ».
Note : En octobre 1985, l’assemblée plénière de l’épiscopat français a décidé de fixer la proposition de la Confirmation durant la période de l’adolescence. Pour répondre à la possibilité offerte par le canon 891, elle a promulgué
la règle suivante : « A la décision de chaque Evêque pour son diocèse, l’âge de la Confirmation pourra se situer dans la
période de l’adolescence, c’est-à-dire de 12 à 18 ans ».
N° 12 : « Pour qu’un enfant soit admis à la Confirmation, il ne suffit pas qu’il soit baptisé. S’il a l’âge de la raison, il est
nécessaire qu’un premier éveil et une première éducation de la foi lui aient fait prendre conscience de l’engagement de
son Baptême et lui permettent de l’assumer personnellement à sa mesure.
Dans la situation actuelle de nombreuses régions, une telle démarche ne va pas de soi. Il sera de plus en plus rare que les
conditions soient rassemblées pour confirmer ensemble tous les enfants d’un âge donné ou d’une classe précise ».
N° 13 : « Les enfants et leurs responsables doivent donc comprendre que l’accès à la Confirmation est une démarche personnelle. Il ne dépend pas de l’âge, de l’année de catéchisme ou de la bonne conduite. Il doit correspondre à une certaine
vie de foi, selon les capacités d’un enfant (dans le cas le plus favorable, on pourrait rencontrer un enfant de moins de sept
ans qui soit apte au sacrement). »
(…)
N° 14 : « On ne peut donner de critères précis et objectifs d’admission à la Confirmation. Il faut seulement veiller à ce que
l’enfant possède – outre un minimum d’autonomie dans sa vie de foi - une certaine expérience de vie en Eglise. La famille
peut déjà constituer une certaine cellule d’Eglise (en particulier lorsqu’il y a catéchèse familiale) ; les groupes divers (mouvement, équipe de catéchisme, etc) ont un rôle important : ils peuvent même amener à admettre à la Confirmation avec
son groupe, un enfant qui seul ne paraîtrait pas encore tout à fait prêt ».
11
A partir de ces indications du Rituel, on peut retenir :
t En ce qui concerne l’âge :
La visée doit être avant tout le bien des jeunes. La réception de la Confirmation ne doit pas être liée à
un âge précis, ni encore moins à une classe scolaire.
t Comme critères pour être confirmé :
- Une connaissance de la profession de foi baptismale et de ce à quoi elle engage : les
confirmands seront invités à se situer dans la foi de l’Eglise ;
- Une participation à la vie de l’Eglise : les confirmands seront soutenus dans la pratique
eucharistique dominicale et par des liens d’activité concrète dans l’Eglise : mouvements,
aumôneries, groupes paroissiaux, pèlerinages, etc.
- Une conscience du témoignage à rendre dans le monde où l’on vit : les confirmands
seront encouragés à prendre leur part du service d’autrui et à poser des gestes concrets de
partage et de témoignage de foi ;
- Un éveil à une vie spirituelle : les confirmands seront aidés à tenir une vie de prière
personnelle.
12
SENSIBILISER ET APPELER AUX SACREMENTS DE L’INITIATION
CHRÉTIENNE
Pour bien manifester l’unité et l’enchaînement des sacrements de l’Initiation Chrétienne, il est nécessaire de
marquer le lien entre les sacrements de l’Initiation Chrétienne :
t dès la catéchèse en primaire, tout particulièrement à l’occasion de la préparation et de la
célébration de la première Eucharistie des enfants ; t dans le cadre de la préparation au Baptême des enfants en âge de scolarité ;
t dans le cadre de la préparation au mariage, lors des rencontres avec les futurs mariés ;
t lors des rencontres de préparation au Baptême des petits enfants organisées pour les parents. La
monition qui introduit à la prière du Notre Père lors de la célébration du Baptême gagnera à être
expliquée et commentée5. Cela implique que les équipes de préparation aux sacrements soient
elles-mêmes formées dans cette perspective.
5
« Par le baptême, N… est né à une vie nouvelle. Il est appelé fils de Dieu et il l’est vraiment. Un jour, par la Confirmation, il recevra en
plénitude l’Esprit Saint. Il approchera de l’autel pour prendre part au repas du Seigneur et donnera à Dieu le nom de Père au milieu de
ses frères... ».
13
UNE ÉQUIPE « INITIATION CHRÉTIENNE» DE DOYENNÉ
La pastorale de l’Initiation Chrétienne doit faire l’objet de concertation, notamment au niveau de chaque
doyenné pour assurer une cohérence dans l’ensemble de la démarche d’Initiation Chrétienne des enfants
et des jeunes. C’est aussi de cette manière qu’est rendue visible la proposition d’un itinéraire de foi cohérent
autour des sacrements de l’Initiation.
Composition
A l’initiative du curé-doyen, une équipe rassemble un ou des représentants des groupes suivants :
t préparation au Baptême des petits enfants,
t préparation au Baptême et à l’Eucharistie des enfants en âge de scolarité en école primaire,
t préparation à la première Eucharistie des enfants catéchisés en école primaire,
t catéchuménat des jeunes, collégiens et lycéens,
t catéchuménat des adultes,
t préparation à la Confirmation des jeunes,
t …
Le prêtre référent du Pôle Jeunesse de Doyenné est membre de cette équipe.
Le curé-doyen peut désigner quelqu’un pour en coordonner le travail.
Cette équipe travaille en concertation, au minimum deux fois par an, avec l’équipe Pôle Jeunesse de Doyenné.
Rôle
t Réfléchir et travailler sur le sens de l’Initiation Chrétienne et notamment sur les sacrements ;
t organiser un itinéraire de type catéchuménal cohérent ;
t assurer le suivi des jeunes en particulier lors des passages du primaire au collège ; mais aussi après
la célébration d’un sacrement ;
t promouvoir l’appel aux sacrements de l’Initiation Chrétienne (moyens de communications…) ;
t harmoniser les documents administratifs (inscription) ;
t veiller à la formation locale des personnes engagées dans l’accompagnement des sacrements de
l’Initiation Chrétienne.
14
LE RESPONSABLE DE DOYENNÉ DE LA CONFIRMATION
Le curé-doyen appellera une personne pour lui confier la responsabilité de la pastorale de la Confirmation sur le doyenné. Cette personne sera placée sous la responsabilité du délégué Pôle Jeunesse
de doyenné.
Critères d’appel :
t Etre confirmé ;
t Avoir une vie de prière et une expérience de vie spirituelle ;
t Avoir une bonne connaissance du contenu de la foi ;
t Avoir une vie ecclésiale et le sens de l’Eglise ;
t Avoir un bon contact avec les jeunes.
Sa mission :
t En lien avec le doyen et le prêtre référent pour la Confirmation, il discerne et appelle
les animateurs qui assureront la catéchèse spécifique auprès des jeunes en vue de la
Confirmation, selon les mêmes critères d’appel ci-dessus ;
t Il veille à la mise en œuvre du parcours vers la Confirmation ;
t Il veille au contenu des rencontres de formation avec les jeunes, selon le document
catéchétique choisi ;
t Il organise les rencontres des jeunes et les étapes qui jalonnent le parcours ;
t Il réunit les animateurs et veille à leur formation : contenu des rencontres avec les jeunes,
pédagogie, relecture des pratiques, ressourcement pour la mission… Des formations
peuvent être assurées localement, et aussi au plan diocésain.
t Il est membre de l’équipe Initiation Chrétienne et de l’équipe Pôle Jeunesse du Doyenné.
t Il participe aux réunions diocésaines proposées dans le cadre de la pastorale de l’Initiation
Chrétienne ;
t Il s’assure que les propositions du Pôle Jeunesse soient diffusées auprès des confirmands
et permet aussi que ces propositions soient intégrées dans le parcours vers la Confirmation
et dans la suite de celle-ci.
Sa mission est de 3 ans renouvelables.
15
FORMATION POUR LES ANIMATEURS DE LA CONFIRMATION
L’objectif est d’aborder le sacrement de la Confirmation à partir de ses racines scripturaires et dans
l’histoire du Salut.
Cette formation s’attache à travailler les fondements scripturaires et théologiques de la Confirmation. Elle veut donner les bases élémentaires aux animateurs des groupes de confirmands.
Elle aborde trois aspects à partir du Catéchisme de l’Eglise catholique :
1-
Les sources scripturaires de la Confirmation ;
2-
La Confirmation dans son lien avec les deux autres sacrements de l’Initiation chrétienne ;
3-
Les signes et les rites de la Confirmation.
Elle peut se vivre entre animateurs dans le cadre d’un Doyenné et s’étaler sur plusieurs séances.
1-
Les sources scripturaires de la Confirmation
a. Lire les numéros 1286 à 1289 du Catéchisme de l’Eglise catholique
b. Repérer les textes de l’Ecriture cités.
c. Lire et étudier ces passages bibliques, avec la méthode suivante :
t « Que dit le texte ? »
t Relever les mots et expressions ; s’il s’agit d’un récit, voir les personnes citées et leur action ;
relever les articulations du texte. S’aider des notes de la Bible et des références scripturaires
notées en marge pour voir les autres passages de l’Ecriture auxquels ce texte ramène.
t « Qu’est-ce que ce passage nous apprend de Dieu, de l’acte de foi, de l’homme, de l’Eglise ? »
t « Comment ce passage de l’Ecriture devient-il Parole pour nous aujourd’hui ? Quel message en
retenir ? »
d. Reprendre ces passages de l’Ecriture et regarder l’ordre dans lequel ils sont cités dans le
Catéchisme. Peut-on repérer une progression ? Repérer les articulations entre Ancien et
Nouveau Testaments.
e. Comment ces textes de l’Ecriture peuvent-ils donner sa cohérence et son sens à un parcours
de préparation à la Confirmation ?
16
2-
La Confirmation à la suite du Baptême et dans son lien avec l’Eucharistie en lisant
et étudiant le Catéchisme de l’Eglise catholique.
t Lire le texte du catéchisme : numéros 1286 à 1292 ; 1302 à 1304 ; 1306 à 1313.
t Repérer ce qui est dit de la Trinité. Repérer la place du Christ dans l’histoire du Salut.
t Quel est le sens exprimé du sacrement de la Confirmation et comment est montré son
lien avec les deux autres sacrements de l’Initiation Chrétienne ?
t L’extrait du Catéchisme cite à deux reprises un passage du Concile Vatican II (Lumen
Gentium 11). Lire ce texte du Concile et relever ce qu’il dit des sacrements et de la vie
chrétienne dans son ensemble.
t A partir de ce travail comment pouvons-nous exprimer la théologie de la Confirmation ?
3-
Les signes et les rites de la Confirmation
t Lire les numéros 1293 à 1301 du Catéchisme de l’Eglise catholique.
t A partir des textes bibliques cités au numéro 1293, repérer le sens de l’onction d’huile et
de l’imposition des mains.
17
L’ACCOMPAGNATEUR PARRAIN – MARRAINE
L’accompagnement des jeunes doit toujours leur permettre de découvrir ou de mieux entrer dans la
communauté chrétienne ; celle-ci doit jouer un rôle actif dans le processus d’initiation. Le Rituel de
l’Initiation Chrétienne des Adultes (RICA) possède un chapitre intitulé « Confirmation et Eucharistie des
adultes baptisés enfants ». Dans ce chapitre, le n° 304 stipule : « Ces adultes sont présentés à la communauté par quelqu’un qui s’en porte garant. Pendant le temps de la formation, chacun d’eux choisit, avec
l’accord du prêtre, un parrain. Celui-ci se conduira auprès de lui comme le délégué de la communauté et il
aura à son égard les mêmes charges qu’un parrain à l’égard d’un catéchumène (n° 46)6. On pourra choisir
le parrain du Baptême, s’il est vraiment capable de remplir cette charge ».
Il apparaît que celui que le Rituel nomme « parrain » a pour fonction d’être « délégué de la communauté ». Il semble important de faire ressortir cette fonction d’accompagnement privilégié. Il ne s’agit
pas simplement de choisir quelqu’un avec qui les liens d’amitiés sont forts, mais surtout de le faire
parce que celui-ci est présent au quotidien (en ce sens, il est attentif aux progrès de celui qu’il accompagne ou il veille à le soutenir dans des moments plus difficiles). Cet « accompagnateur » membre
de la communauté paroissiale, est un compagnon de route, dans la vie quotidienne et dans la foi.
« L’accompagnateur est au service d’une démarche qu’il doit guider mais qui ne lui appartient pas.
Sur le chemin, celui qui avance doit pouvoir partager ses joies, ses questions, ses doutes et même ses
crises sans se sentir prisonnier de celui qui l’accompagne. »I
« Le Christ invite à marcher à sa suite. Croire n’est pas adhérer seulement intellectuellement à ce qu’il
dit. C’est s’engager avec lui. »II
La pratique commune de l’Eglise de confier à une personne la charge d’accompagnement et de parenté spirituelle lors du Baptême, peut ainsi être étendue à tout le processus de l’Initiation Chrétienne.
C’est pourquoi, dès le début d’un cheminement vers un sacrement de l’Initiation, le curé désignera
une personne pour en accompagner une autre tout au long de son cheminement. On le nommera ici
« accompagnateur ».
L’accompagnateur assure donc un lien de cohérence et de suivi local / ecclésial sur le chemin de
l’Initiation Chrétienne, quel que soit l’âge ou le début du cheminement des candidats pour les sacrements de l’Initiation.
Si un jeune, baptisé enfant, demande la Confirmation, la communauté place auprès de lui un accompagnateur qui le suivra tout au long de son cheminement. Le jour de la Confirmation, seront présents auprès
du jeune, le parrain que lui-même aura choisi (parrain de Baptême ou autre personne qui compte pour lui)
et l’accompagnateur à qui il a été confié.
6
RICA, n° 46 : « […] [Le parrain] montre amicalement au catéchumène comment vivre de l’Evangile dans sa vie privée et sociale,
il l’aide dans ses doutes et ses inquiétudes, il lui apporte l’appui de son témoignage et veille à la croissance de sa vie baptismale.
Choisi dès avant l’appel décisif, il exerce publiquement sa charge ce jour-là, en rendant témoignage au sujet du catéchumène devant
la communauté ; son rôle reste important quand le néophyte a reçu les sacrements et doit être aidé pour demeurer fidèle à son
baptême ».
i Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse n°3.2 page 49
ii Les Evêques de France, Catéchisme pour adultes n°486, cité dans le Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse.
18
Critères d’appel d’un accompagnateur :
t Etre confirmé ;
t avoir un bon contact avec les jeunes ;
t avoir une bonne capacité d’écoute ;
t avoir une vie de prière et une expérience spirituelle ;
t avoir une réelle connaissance du contenu de la Foi ;
t avoir une vie ecclésiale et une pratique régulière des sacrements ;
t participer chaque dimanche à la célébration eucharistique.
Mission de l’accompagnateur :
t Porter le jeune dans la prière ;
t L’accompagner aux diverses célébrations à l’église ;
t L’écouter et susciter ses questions.
t Répondre dans la mesure du possible à ses questions et le guider pour qu’il trouve des
réponses ;
t Initier le jeune à la prière personnelle et communautaire et à la vie en Eglise ;
t Favoriser les contacts et les rencontres qui permettent au jeune de trouver sa place dans
la communauté chrétienne ;
t Etre garant du cheminement auprès du responsable de la Confirmation.
19
Fiche 1
ITINÉRAIRE DE TYPE CATÉCHUMÉNAL
VERS LA CONFIRMATION
21
L’initiation à la vie chrétienne se vit sur un chemin ponctué de plusieurs étapes.
Il comporte des temps de catéchèse et des étapes liturgiques.
TEMPS DE SENSIBILISATION À LA CONFIRMATION À PARTIR DE 10-11ANS :
Cette sensibilisation doit être permanente ; en effet, des jeunes de différents âges peuvent
exprimer le désir de recevoir la Confirmation. Ils font part de ce désir en écrivant une lettre au
responsable de la Confirmation ou au curé.
1ER TEMPS :
1re étape liturgique : ensemble paroissial ou doyenné
«Mise en route» vers la Confirmation au cours d’une messe durant laquelle les jeunes professent
la foi de l’Eglise en assemblée1.
L’accompagnement est mis en valeur par la reconnaissance de l’accompagnateur.
Cette célébration peut être proposée à des jeunes, d’une tranche d’âge précise ou de différents
âges, qui expriment le désir de recevoir la Confirmation.
Vie en Eglise, par l’appartenance à un groupe stable : aumônerie, mouvements, groupes
paroissiaux…
Cette vie en Eglise parcourt et soutient l’ensemble des étapes suivantes.
2E TEMPS :
2e étape liturgique : doyenné
Inscription en vue de la Confirmation au cours d’une célébration liturgique où le Jeune est
accueilli par la communauté chrétienne.
Catéchèse spécifique de préparation à la Confirmation.
3E TEMPS :
3e étape liturgique : archidiaconé ou diocèse
Célébration d’Appel à la Confirmation
Temps de catéchèse spécifique : suite
Temps de retraite avec Sacrement de la Réconciliation. Ce sacrement sera également célébré à
d’autres moments de l’itinéraire.
4E TEMPS :
4e étape liturgique : doyenné
Célébration de la Confirmation
Temps de la mystagogie
1
Cette célébration peut être la célébration actuelle de la « Profession de foi » ou une autre occasion de rassemblement.
22
Les temps de catéchèse spécifique sont pris en charge par l’équipe locale de préparation à la
Confirmation.
La durée des temps peut être variable en fonction du cheminement de chaque jeune.
La durée de l’itinéraire
1er TEMPS : entre la 1e étape liturgique et la 2ème étape : 10 mois minimum
2e TEMPS : entre la 2e étape liturgique et la 3ème étape : 10 mois minimum
3e TEMPS : entre la 3e étape liturgique et la 4ème étape : 6 mois minimum
4e TEMPS : célébration et temps de la mystagogie
A propos du temps et du cheminement
Proposer une démarche à quelqu’un demande de la rigueur de la part de celui qui en est
responsable. Il doit savoir, au départ, quelles sont les étapes qu’il invitera à enchaîner. Plus une
proposition de démarche est rigoureuse, organisée et explicitée, plus la liberté des personnes
est respectée.
Parce qu’on entre dans l’expérience chrétienne en parcourant tout un itinéraire, la pédagogie
d’initiation doit organiser des démarches qui font faire du chemin et donnent le goût d’aller
toujours plus loin.
L’inscription dans la durée permet à un cheminement de s’accomplir.
23
SENSIBILISATION A LA
CONFIRMATION
Enfants dès le primaire (éveil
à la foi, catéchèse)
1ère communion
Baptême en âge scolaire
Parents demandant le
Baptême pour leur enfant
Mise en place
de l’accompagnement
Relecture de vie –
Lettre au responsable
de la Confirmation ou
au curé
Retraite avec
sacrement de
réconciliation
TEMPS de catéchèse
spécifique à la
Confirmation
TEMPS de la
MYSTAGOGIE
Implication concrète
des baptisés-confirmés
dans la vie de l’Eglise
4e étape liturgique
CELEBRATION
de la Confirmation
Lettre de demande à
l’évêque
CELEBRATION
de l’appel en vue de la
Confirmation
glise
l et vie en E
e
n
n
o
s
r
e
p
nement
Accompag
TEMPS de catéchèse
spécifique à la
Confirmation
CELEBRATION
d’accueil des confirmands par
la communauté chrétienne
PARTICIPATION à
l’aumônerie scolaire
et/ou aux mouvements
et/ou aux groupes
paroissiaux
1re étape liturgique
CELEBRATION
où le baptisé professe la foi
de l’Eglise en assemblée et se
met en route vers la
Confirmation
LE SACREMENT DE LA CONFIRMATION... : UN ITINÉRAIRE AVEC DES ÉTAPES
Fiche 2
LA LETTRE AU RESPONSABLE
DE LA CONFIRMATION
OU AU CURÉ ET LA MISE EN ROUTE
VERS LA CONFIRMATION
25
Lors de la préparation au Baptême (pour les adolescents) ou de la première Eucharistie (pour
les enfants, ou pour les adolescents), il est demandé que l’enfant ou le jeune écrive une lettre,
adressée au curé de la paroisse ou au prêtre référent.
De même il est demandé aux jeunes qui souhaitent se mettre en route vers la Confirmation de
rédiger une lettre au responsable de la Confirmation.
Cette lettre permettra aux jeunes d’exprimer une demande. Elle donnera aux responsables des
éléments de connaissance des jeunes et de leurs attentes.
CONTENU DE LA LETTRE
Trois éléments fondamentaux apparaîtront dans cette lettre, le chemin parcouru, la motivation du
jeune à demander ce sacrement et enfin la place qu’il souhaiterait prendre en Eglise.
LE CHEMIN PARCOURU
Il y a eu beaucoup d’événements et de personnes qui ont aidé le jeune jusqu’à ce jour.
La vie en famille, l’éveil à la foi, la catéchèse, parfois la participation à un mouvement d’Eglise,
des «temps forts», des rassemblements locaux ou diocésains, les célébrations en paroisse, la vie
scolaire, l’accompagnement par des adultes…
Il y a eu des étapes importantes et notamment le Baptême, la célébration de l’Eucharistie.
Il est important de pouvoir nommer les personnes, les événements, les découvertes dont on se
souvient, qui ont de l’importance dans notre vie.
Le jeune sera invité à réfléchir aux questions suivantes :
t Qui m’a aidé au cours de tout ce temps ?
t De quel moment je me souviens ? Pourquoi est-il important pour moi ? Dans la découverte de
Jésus Christ, quel passage de la Bible me revient en souvenir ?
t Est-ce qu’il y a un moment particulier où j’ai ressenti le bonheur de croire en Dieu, d’être
chrétien, de prier, de me retrouver avec d’autres chrétiens ?
26
LES MOTIVATIONS DU JEUNE À CHEMINER VERS LE SACREMENT
Il est important que le jeune puisse, avec ses mots, exprimer sa Foi, cette confiance, là où il en est
aujourd’hui.
A quelles occasions ai-je vécu des moments de partage, de joie avec d’autres chrétiens ?
Il lui faut aussi exprimer le désir de recevoir le sacrement de confirmation pour continuer sa route
avec le Christ.
Pourquoi est-il important pour moi de cheminer vers la Confirmation et ainsi d’être pleinement chrétien ?
En quoi je désire continuer mon chemin pour grandir dans la Foi de l’Eglise ?
Qu’est-ce que j’attends du cheminement vers la Confirmation ?
LA PLACE QU’IL SOUHAITERAIT PRENDRE EN EGLISE
L’inscription à la confirmation est une étape, qui suppose la libre acceptation du jeune à s’engager
selon les propositions qui lui seront faites.
t Dans quels lieux j’accepte de prendre ma place et de participer à la vie de l’Eglise (groupe local,
mouvement, aumônerie ) ?
t A quelle proposition j’accepte de répondre ? (groupe d’aumônerie, mouvement, participation
à la liturgie par la lecture ou la musique , activité de solidarité, pèlerinage, etc)
27
Fiche 3
CÉLÉBRATION
DE LA PREMIÈRE ÉTAPE LITURGIQUE
29
1RE ÉTAPE LITURGIQUE
« On mettra en valeur le fait que, dans la Tradition de l’Eglise, la profession de foi est le formulaire d’engagement le plus profond et même, d’une certaine manière, le seul juste, car l’engagement du baptisé
est d’abord d’ordre théologal : la foi est adhésion à quelqu’un, et non d’abord à des idées ou à des principes moraux » (Rituel de la Confirmation, n. 35)
Après leur première Eucharistie, les enfants ont cheminé dans la foi, ils ont continué à l’approfondir.
Arrive cette étape où ils vont la professer devant la communauté chrétienne et, en même temps,
ceux qui le veulent s’engageront vers la Confirmation.
Professer la foi de l’Eglise devant l’assemblée dominicale signifie :
t Adhérer au contenu de ce que l’Eglise croit du mystère de Dieu, après l’avoir compris à sa
mesure ;
t Témoigner publiquement de sa foi devant l’Eglise et ses proches ;
t S’engager à vivre de cette foi au jour le jour ;
t S’engager à approfondir les articles de foi ;
t S’engager à célébrer cette foi ;
t S’engager à témoigner de cette foi.
Cette célébration permet :
t aux jeunes d’être reconnus comme faisant partie de la communauté ;
t aux accompagnateurs d’être appelés au nom de la communauté pour cheminer avec les
jeunes qui leur sont confiés ;
t à l’assemblée de prendre conscience qu’elle est partie prenante dans la démarche des
confirmands et de leurs accompagnateurs. Il est donc recommandé que cette célébration
se fasse au cours d’une eucharistie dominicale.
30
LA CELEBRATION
On mettra en valeur :
t Le lien au baptême par un rite de l’eau, particulièrement au Temps pascal (aspersion)
t La profession de foi
t Le temps de l’envoi où l’on marquera l’engagement à poursuivre le chemin vers la
Confirmation.
Concrètement :
1Après le chant d’entrée et la salutation liturgique d’ouverture, le célébrant bénit l’eau de la
vasque. Il peut reprendre la prière indiquée par le Missel romain (p. 398) concernant la bénédiction
de l’eau pour l’aspersion.
2La profession de foi se fait par interrogation comme à la Veillée pascale (en s’adressant à
ceux qui font leur étape et à toute l’assemblée).
3-
L’envoi comporte :
t Une monition par le célébrant, s’adressant d’abord aux confirmands :
Chers jeunes, vous venez de vivre aujourd’hui une étape importante (votre Profession de foi) vers
le Sacrement de la Confirmation. Toute notre communauté se réjouit de l’appel que le Seigneur
vous adresse et auquel vous répondez avec joie. Afin de vous accompagner tout au long de votre
itinéraire, elle vous confie au soin d’un de ses membres. Qu’ensemble vous grandissiez dans la foi
au Christ afin que Dieu déploie en vous les dons de son Esprit. Que la prière de notre assemblée se
fasse toujours plus vive et nous entraîne à devenir missionnaires à la suite des Apôtres.
t Le célébrant appelle chaque accompagnateur l’un après l’autre et l’invite à rejoindre un
confirmand, en ces termes ou d’autres semblables : N. et N., l’Eglise vous confie N. et N. qui
désirent cheminer vers le sacrement de Confirmation.
L’accompagnateur s’avance et le confirmand le rejoint. L’accompagnateur plonge sa main
dans l’eau puis touche celle du jeune, afin de lui transmettre l’eau, et ils se signent ensemble.
Ils rejoignent leurs places.
t La Bénédiction finale (cf. Livre des bénédictions, n° 417 : Bénédiction du pèlerin)
Dieu Tout-Puissant, tu ne cesses de montrer ta bonté à ceux qui t’aiment, et tu te laisses trouver
par ceux qui te cherchent ; sois favorable à tes serviteurs qui poursuivent leur chemin vers la
Confirmation et dirigent leur chemin selon ta volonté : sois pour eux un ombrage dans la chaleur
du jour, une lumière dans l’obscurité de la nuit, un soulagement dans la fatigue afin qu’ils
parviennent heureusement sous ta garde au terme de leur route.
Ainsi, vous les confirmands, que l’Esprit du Seigneur vous fasse découvrir tout l’amour que Dieu
a pour vous. R/ Amen.
31
Vous leurs accompagnateurs, que le Saint Esprit du Père facilite en vous l‘écoute attentive et
aimante de ceux qui vous sont confiés. R/ Amen.
Vous leurs animateurs d’équipe, que l’Esprit du Christ fasse de vous des témoins de son Evangile.
R/ Amen.
Vous leurs familles, que l’Esprit Saint vous aide à rendre grâce et à vous enrichir de la démarche
de vos enfants. R/ Amen.
Et vous tous, ici rassemblés, que le Seigneur vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit. R/ Amen.
Allez dans la paix du Christ. R/ Nous rendons grâce à Dieu.
Après la célébration, on peut prévoir un temps convivial où les accompagnateurs et les
familles des confirmands feront connaissance.
32
Fiche 4
CÉLÉBRATION D’ACCUEIL
DES CONFIRMANDS
33
2E ÉTAPE LITURGIQUE
Célébration d’accueil des confirmands par la communauté chrétienne
Cette célébration marque l’entrée dans une préparation plus spécifique au sacrement de la
Confirmation.
Points d’attention :
t Cette étape se célèbre de manière privilégiée au cours d’une Eucharistie dominicale
rassemblant toute la communauté paroissiale.
t Une attention particulière est portée au répertoire musical des chants pour tenir compte
de l’ensemble des générations présentes.
t Les accompagnateurs et les confirmands sont placés côte à côte durant la célébration.
Eléments à intégrer au déroulement de la messe :
t Après l’homélie, celui qui préside peut dire cette monition :
Chers confirmands, depuis plusieurs mois, vous vivez votre préparation au sacrement de
Confirmation. Vous avez redécouvert comment Dieu ne veut que votre bonheur et combien il
nous l’a révélé en son Fils Jésus Christ. Il convient maintenant que vous manifestiez votre désir,
devant l’assemblée, de poursuivre résolument votre cheminement. La prière de toute notre
communauté vous accompagne tout spécialement aujourd’hui.
t Comme pour la première étape, on peut mettre en valeur la profession de foi, mais non
pas la forme dialoguée cette fois-ci. Ce peut être le Symbole des Apôtres ou le Symbole
de Nicée-Constantinople.
t Durant la prière universelle, l’on prie particulièrement pour les confirmands et ceux qui
les accompagnent.
t On peut conclure par la prière suivante :
Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de L’Evangile travaille le monde à la manière d’un ferment. Veille sur tous ceux qui ont à répondre à leur vocation chrétienne au milieu des occupations de ce monde : qu’ils cherchent toujours l’Esprit du Christ, pour qu’en accomplissant leurs
tâches d’hommes, ils travaillent à l’avènement de ton Règne. Par Jésus le Christ notre Seigneur.
(Missel romain).
34
Bénédiction finale :
Dieu a fondé votre foi sur le témoignage des Apôtres : qu’il vous bénisse et vous garde en sa
grâce. R/
Amen.
Il a fait que leur témoignage ne s’est pas perdu et que leur exemple vous touche. Devenez avec
leur
aide les témoins de la vérité en ce temps. R/ Amen.
Votre foi tient son assurance de leur foi. Que votre prière obtienne de leur prière les biens du ciel
qu’ils ont déjà reçus. R/ Amen.
Et que Dieu Tout-Puissant…
35
Fiche 5
TEMPS DE CATÉCHÈSE SPÉCIFIQUE
SUR LA CONFIRMATION
« >ĂĐĂƚĠĐŚğƐĞĚĞůĂŽŶĮƌŵĂƟŽŶĚŽŝƚƐ͛ŝŶƐĐƌŝƌĞĚĂŶƐƵŶĞĐĂƚĠĐŚğƐĞŐĠŶĠƌĂůĞĚĞů͛ƐƉƌŝƚ^ĂŝŶƚ͕ƚĞů
ƋƵĞ:ĠƐƵƐŚƌŝƐƚŶŽƵƐů͛ĂƌĠǀĠůĠ͕ƚĞů
37
qu’à cette lumière nous le découvrons dans l’Ancien Testament, et tel que nous le voyons à
l’oeuvre dans la première communauté des croyants ». (Rituel, orientations doctrinales et
pastorales, n° 7).
Pour cette catéchèse, différents documents ou parcours sont utilisés, par exemple :
- « Audace » ;
- « Votre Confirmation d’aujourd’hui est votre Pentecôte pour la vie » ;
- « Chemin vers la Confirmation » ;
- « Christos : carnet de voyage vers la Confirmation » ;
- ou d’autres réalisés localement.
La catéchèse vers la Confirmation comportera toujours :
- Une initiation à l’Ecriture Sainte ; les § 1286 à 1289 du Catéchisme de l’Eglise catholique donnent les
références des textes scripturaires et une cohérence pour comprendre le sens de la Confirmation
dans l’Histoire du salut ;
- Une catéchèse sur le Christ et l’Esprit Saint et un approfondissement du mystère chrétien ;
-
Le partage entre les jeunes sur les questions touchant à la Foi et à la vie chrétienne dans ses
différents aspects ;
- Une initiation et un approfondissement de la prière personnelle et communautaire ;
- Une découverte et un approfondissement du sens des sacrements de l’initiation chrétienne ;
- La participation au rassemblement eucharistique dominical ;
- Un apprentissage à la vie en Eglise (temps forts, pèlerinages, rassemblements diocésains ; rencontres
avec des témoins de la foi, dans l’Histoire de l’Eglise ou contemporains ; une participation à une
activité ecclésiale : paroisse, aumôneries, mouvements, etc.) ;
- Un temps de catéchèse mystagogique.
38
Fiche 6
CÉLÉBRATION DE L’APPEL EN VUE
DE LA CONFIRMATION
39
3E ÉTAPE LITURGIQUE
Célébration de l’appel en vue de la Confirmation
La célébration de l’appel s’inscrit naturellement dans le cheminement des jeunes vers le sacrement
de la Confirmation. Elle en constitue une étape importante. Durant celle-ci, l’Evêque les appelle
à recevoir le sacrement dans les mois qui suivent. Cet appel revêt une signification particulière. Il
manifeste l’initiative de Dieu : c’est Lui qui vient nous chercher et nous appeler à vivre de sa vie. En
effet, l’expérience chrétienne repose sur le fait d’être attendu et aimé gratuitement.
Les sacrements sont des dons faits à l’Eglise et ils font l’Eglise. L’appel par l’Evêque signifie que, par le
Baptême l’Eucharistie et la Confirmation, nous sommes appelés à prendre notre place dans l’Eglise,
le Corps du Christ et à participer à sa vie.
Cette célébration prend place normalement pendant le Carême.
Eléments liturgiques L’appel des confirmands a lieu après l’homélie.
Le diacre : «A l’annonce de leur nom, que s’avancent les baptisés qui cheminent vers le sacrement de
la Confirmation.»
Le responsable de l’ensemble paroissial ou du doyenné, après avoir annoncé le lieu géographique,
annonce les prénoms et noms à partir de sa liste.
A l’appel de leur prénom et nom, les jeunes s’avancent.
Présentation par un responsable : «Monseigneur, je vous présente ces jeunes baptisés qui se sont
inscrits pour recevoir le sacrement de la Confirmation. Ils sont accompagnés par des adultes que
j’invite à s’avancer.»
Les accompagnateurs se placent derrière les jeunes.
L’Evêque s’adresse aux accompagnateurs : «Chers frères et soeurs, vous qui accompagnez ces
jeunes, je vous remercie de cheminer avec eux et de les aider à répondre positivement à l’appel de
l’Eglise.
Estimez-vous qu’ils prennent sérieusement le chemin pour recevoir le sacrement de la Confirmation,
en étant fidèles à l’Eucharistie dominicale et à la prière, par leur connaissance du contenu de la foi et
par leur conversion au Christ ? «
Réponse des accompagnateurs : OUI, nous le pensons.
40
L’Evêque s’adresse aux jeunes : «Maintenant, chers jeunes, je m’adresse à vous.
Vos accompagnateurs témoignent du sérieux de votre démarche.
Par le Baptême vous êtes devenus enfants de Dieu ; par l’Eucharistie vous devenez membres du
Corps du Christ ; voulez-vous continuer votre Initiation Chrétienne en recevant le don de l’Esprit
Saint par la Confirmation ?»
Réponse des jeunes : OUI, nous le voulons
L’Evêque : «Pour poursuivre votre chemin vers la Confirmation, je vous invite, au cours des prochaines
semaines, à m’écrire personnellement. Par cette lettre, vous exprimerez votre demande à recevoir le
Don de Dieu.
Que la force du Christ vous fortifie, lui qui est le Sauveur pour les siècles des siècles.»
Tous : R/ Amen
Acclamation chantée
(les jeunes regagnent leurs places pendant ce temps).
Prière par l’Evêque : «Dieu, Père plein de tendresse, Toi qui nous accompagnes sur les chemins de la
vie, regarde tous ceux qui marchent vers les sacrements de l’Initiation Chrétienne. Accorde-leur de
poursuivre avec courage et joie la route qu’ils ont prise. Par Jésus-Christ.»
Acclamation chantée. Cheminer vers la Confirmation
41
Fiche 7
LETTRE DE DEMANDE À L’EVEQUE
43
Après avoir vécu la célébration de l’Appel à poursuivre la Confirmation (Cf. schéma fiche 1), le jeune
est invité à écrire à l’Evêque pour lui demander de recevoir ce sacrement.
Cette étape est un moment important du parcours. Il ne faut donc pas en négliger la préparation.
La lettre que le jeune doit écrire n’est pas une lettre d’examen final. Le jeune doit écrire cette lettre
personnelle, en exprimant sa Foi et ses convictions, ses joies et aussi ses questions.
1- Le contenu
Dans sa lettre, le jeune pourra :
t se présenter (âge, où il habite), dire ce qui est important pour lui, ses goûts, ses activités,
comment il voit son avenir, ses projets, ce qu’il aimerait réussir ;
t expliquer pourquoi il demande librement de recevoir le sacrement de la Confirmation ce
qu’il en attend pour sa vie de chrétien ;
t tracer à grands traits le chemin parcouru notamment depuis le début du cheminement
vers la Confirmation (lettre écrite au responsable ou au curé) : ce qu’il vécu pendant le
parcours de préparation, les découvertes, les changements, ce qu’il retient des différentes
étapes liturgiques qui ont jalonné le parcours ;
t présenter les groupes auxquels il appartient, si c'est le cas (aumônerie, scouts, MEJ...).
Il peut être bon que le jeune relise cette lettre avec l’accompagnateur qui lui a été donné au
début du parcours.
44
2- Modèle de présentation
Prénom NOM
Adresse complète
Téléphone / Email
[ville], le ........... 2014
Monseigneur,
[Texte...]
Je vous prie de croire, Monseigneur, à....
[Signature]
45
Fiche 8
LA CÉLÉBRATION DU SACREMENT
DE CONFIRMATION
47
4E ÉTAPE LITURGIQUE :
Célébration du sacrement de la Confirmation
« La Confirmation accomplit le don du Baptême. C’est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour
nous enraciner plus profondément dans notre vie d’enfant de Dieu, nous unir plus fermement au
Christ, rendre plus solide notre lien à l’Eglise, nous associer davantage à sa mission et nous aider à
rendre témoignage de la foi chrétienne par nos paroles et nos actions »
(Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle)
Pour préparer cette célébration vécue avec la communauté, on aura tout intérêt à se reporter au
Rituel de la Confirmation. Il conviendra de respecter l’ordonnancement prévu.
Comme pour chaque étape liturgique, il faut veiller à préparer soigneusement ce qui est prévu pour
la célébration, veiller également à la beauté de l’espace liturgique, des gestes rituels, des chants
et de leur mise en œuvre. L’action liturgique est plus vivante si l’on évite toutes surcharges (fleurs,
décoration, prises de paroles, chants et musiques, etc.). Chacun doit connaître parfaitement ce qu’il
doit accomplir et le faire au bon moment, avec le soin qui convient.
Points d’attention :
Chants
Il faut faire attention au choix des chants, car ils doivent à la fois rejoindre les jeunes et la
communauté présente.
Le temps de l’accueil
Il permet à la communauté et à l’Evêque d’accueillir les jeunes (et non l’inverse : ce ne sont pas les
confirmands qui font un mot pour accueillir l’Evêque et les paroissiens).
On veillera à mentionner les accompagnateurs des jeunes qui ont cheminé avec eux durant
plusieurs mois.
La liturgie de la Parole
Un choix de lectures est prévu par le Rituel, mais on peut aussi garder les textes du jour. Il faut veiller
à ce que les lecteurs (autres que les confirmands) aient pu préparer à l’avance leur intervention,
y compris par une répétition sur place avec la sonorisation. Il convient que tous les confirmands
écoutent les lectures ce jour-là et ne soient pas lecteurs.
La liturgie du sacrement
Elle commence par l’appel. Chacun des confirmands est appelé par son nom, comme au Baptême. Il
faut veiller à ce que la réponse de chaque confirmand soit audible par la communauté.
L’Evêque invite les confirmands à faire leur profession de foi, celle de leur Baptême, celle de l’Eglise,
comme on le fait au cours de la Veillée pascale. Le Rituel contient six propositions. Inutile d’en créer
une septième !
48
L’Evêque impose ensuite les mains en les étendant sur l’ensemble des confirmands. Il demande à
Dieu de leur donner la plénitude des dons de l’Esprit.
Ensuite, chaque confirmand est présenté à l’Evêque par son parrain ou sa marraine qui met la main
sur son épaule. L’Evêque marque le front du confirmand en traçant une croix avec le Saint-Chrême.
En même temps, il lui dit cette parole : « N., sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu ». Le
confirmand répond : « Amen ». Enfin, le rite du sacrement s’achève par un signe de paix amical, un
geste d’amitié.
La liturgie de l’Eucharistie
Il est conseillé que les confirmés prennent une part active dans la procession des dons.
La liturgie de l’envoi
Le Rituel propose deux formes de bénédiction solennelle.
49
Fiche 9
LE TEMPS DE LA MYSTAGOGIE
51
LA MYSTAGOGIE
Dans le Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes, la mystagogie désigne un temps particulier : celui
qui suit la réception des sacrements de l’Initiation Chrétienne.
Le terme désigne aussi une méthode. Elle prend appui sur les rites liturgiques célébrés, pour
permettre d’entrer dans une plus grande compréhension du mystère de la vie chrétienne. Les rites
sont considérés comme un point de départ pour entrer dans le sens de la foi et dans l’intelligence
de la vie.
Les rites, avec les symboles, les gestes, les objets qui les constituent sont ressentis par ceux qui les
célèbrent. Ils parlent de manière assez différente à chacun, selon son expérience, sa disponibilité,
son état d’esprit, etc…
La mystagogie ne consiste pas à expliquer les rites après les avoir vécus comme on les aurait
expliqués avant. La méthode elle-même change. Il s’agit de demander à ceux qui ont participé à
la célébration liturgique comment ils ont vécu les rites, et de dégager avec eux et à partir de leur
expérience, la signification des gestes et des symboles.
Les rites ne sont pas un prétexte pour enseigner, ils sont eux-mêmes un enseignement. Il
faut permettre à ceux qui ont vécu cet enseignement expérientiel de recueillir « les fruits des
sacrements reçus », selon les mots du Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes.
UNE MANIÈRE DE FAIRE
1- Mettre en oeuvre la mémoire
Les participants sont invités à se remémorer la célébration.
En silence, pendant quelques instants, ils se remémorent et notent les éléments qui les ont
marqués : gestes, chants, paroles bibliques, liturgiques, etc… ou qui ont suscité un moment
d’émotion.
2- Raconter l’événement
Chacun1 est invité à raconter l’élément le plus important de la célébration qui lui est revenu
en mémoire, en précisant ce qui l’a touché et pourquoi cet événement a laissé des traces encore
perceptibles dans sa vie d’aujourd’hui. Il n’y a pas de débat ni de commentaire.
3- Etablir des liens avec l’Ecriture Sainte
Une fois que chaque personne s’est exprimée, les participants sont invités à évoquer les récits
bibliques dont ils pressentent un lien avec l’expérience qu’ils ont vécue.
Ou bien
A partir d’un texte biblique proposé à l’ensemble du groupe et lu ensemble, on évoque les
liens avec l’expérience vécue.
4- Rendre grâce à Dieu
Le temps de mystagogie se termine par une prière d’action de grâce.
1
Si c’est un prêtre (ou le curé) qui guide le temps de la mystagogie, il participe aussi à ce partage.
52

cheminer vers la confirmation

Transcription

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