La FGAF renforce sa présence à Bercy avec le Syndicat National
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La FGAF renforce sa présence à Bercy avec le Syndicat National
La FGAF renforce sa présence à Bercy avec le Syndicat National des Douaniers de la Surveillance L’administration des Douanes françaises est constituée de deux branches : • La branche Opérations Commerciales (OP/CO) : composée de 9000 agents en civile et sans arme, chargés en horaires administratifs du dédouanement des marchandises, en relation avec les entreprises. • La branche Surveillance (Surv) : composée de 9000 agents en tenue d’uniforme et armés, chargés 24H/24 et 7jours/7 de la surveillance du territoire dans le cadre de la lutte contre les grands trafics (stupéfiants, tabacs, alcool, contrefaçons, armes, blanchiment d’argent, faune et flore protégés, œuvres d’art…) Malgré leurs grandes dissemblances, ces deux branches sont regroupées sous un seul et même statut, ce qui a pour conséquence une gestion trop généraliste et la dispersion des revendications syndicales. Par ailleurs, à cause de son rythme de travail et de ses fonctions, la branche Surveillance est sous-investie et sous-représentée dans les instances représentatives et syndicales douanières. En 2002, un mouvement social de grande ampleur s’était déclaré au sein de la branche Surveillance et s’était conclu par le doublement de la prime de risque et l’obtention de la bonification retraite dite du 1/5ème. En contrepartie, le gouvernement en avait profité pour retirer partiellement le droit de grève à ces personnels. Douaniers de la Surveillance (SNDS), le Syndicat Surv, dont l’unique but est la défense des intérêts spécifiques des douaniers de la Surveillance, et dont les valeurs indissociables sont : Démocratie, Laïcité, Justice, Liberté et Autonomie. Depuis, les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader et bon nombre de revendications de la Surveillance reste en suspens (statut, prime de risque, matériel de sécurité, formation, missions, …). Aussi, le 15 février 2009, pour la première fois dans l’histoire de la Douane, une poignée de douaniers de la Surveillance s’est regroupée pour créer un syndicat, le Syndicat National des La FGAF partageant ces mêmes valeurs, c’est donc tout naturellement que le SNDS a fait le choix d’engager un rapprochement, conclu par son adhésion le 15 octobre dernier, lors de son XXe Congrès de Saint-Raphaël. n Stéphane DEVERCHIN Secrétaire Général SNDS, le Syndicat Surv N° 223 Novembre 2009 - Echos de la Fonction Publique 15 Fonction publique État Fonction publique État Deux syndicats du rejoignent Le Syndicat des Commissaires de la Police Nationale, SCPN : le plus ancien des syndicats de la Police nationale Au début du XXe siècle, en raison de leur statut de fonctionnaires, les policiers étaient exclus du bénéfice de la loi de 1884 sur les syndicats. Ils mettront à profit la loi de 1901 sur les associations pour faire naître un mouvement qui se voulait représentatif du plus grand nombre de policiers relevant de la direction de la Sûreté générale, hors préfecture de police de Paris. Le 6 septembre 1905, 35 commissaires, représentant 350 de leurs collègues, créaient l’Association Amicale de Prévoyance des Commissaires de Police de la Sûreté Générale. En 1906, lors d’une audience chez le ministre de l’Intérieur, son Président, Célestin Hennion, affirmait déjà sa volonté d’être l’inventeur d’une véritable police républicaine, enfin dégagée des avatars des régimes antérieurs et reconnue par la population pour ses qualités professionnelles et humaines. L’entre-deux-guerres En 1918, les commissaires de police transformaient en Association Professionnelle, leur Association Amicale de Prévoyance qui n’avait aucune latitude pour défendre leur cause (ses statuts lui interdisant de sortir du domaine mutualiste). En 1925, suite à la circulaire du 26 septembre 1924 du ministre de l’Intérieur et au vote du Congrès de l’Association Professionnelle, les commissaires de police décidaient, après un référendum interne, de se transformer en organisation syndicale et créèrent le Syndicat des Commissaires Municipaux, Spéciaux et Mobiles de la Sûreté Générale. Mais les commissaires de la Préfecture de police de Paris gardèrent leur indépendance. En 1927, suite à un regroupement de structures, l’organisation changeait d’intitulé pour devenir le Syndicat National des Commissaires de Police de la Sûreté Générale, des colonies, des Pays de protectorat et sous mandat. L’après-guerre En 1945, le Syndicat National des Commissaires de Police et des 16 Echos de la Fonction Publique - N° 223 Novembre 2009 Fonctionnaires Supérieurs des Cadres Actifs de la Sûreté Nationale et des Colonies se reconstitua lors de son Assemblée Générale du 5 juillet, et fut inscrit au répertoire des syndicats professionnels de la préfecture de la Seine le 19 novembre 1945. En 1970, à TOURS, le syndicat était dissous par une décision du Congrès national prise à l’unanimité, car il ne comptait pas dans ses rangs les commissaires, Chefs de service de la Préfecture de police. Le Syndicat des Commissaires de Police et des Hauts Fonctionnaires de la Police Nationale, aussitôt reconstitué, regroupait désormais l’ensemble des commissaires de police de France. En 2007, le SCHFPN intégrait dans ses statuts la reconnaissance de tous les commissaires de police en tant que Hauts fonctionnaires, et transformait son intitulé pour devenir le Syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN). En 2009, l’organisation rejoignait la FGAF pour l’ensemble des valeurs qu’elle défend, son indépendance et l’autonomie laissée aux organisations qui la composent. Le SCPN est une organisation représentative qui a obtenu plus de 58% des suffrages lors des élections professionnelles aux commissions n administratives paritaires de 2006. Sylvie FEUCHER Secrétaire Générale du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN) Fonction publique État Ministère de l’Intérieur la FGAF SNPPS : qui sommes-nous ? Pourquoi la FGAF encore ? Le Syndicat National des Personnels de Police Scientifique a été créé en 1991. Il est né d’une volonté des trois catégories de personnels scientifiques (Ingénieurs, Techniciens, et Aides Techniques de laboratoire - devenus aujourd’hui Agents spécialisés de Police Technique et Scientifique - de prendre en charge leur avenir professionnel. Pourquoi la création de la FAMI ? La première étape a été d’obtenir la titularisation de tous les personnels scientifiques, alors tous contractuels. Un premier statut regroupant les trois catégories de personnels scientifiques de police nationale fût créé en 1992. Depuis lors, le SNPPS n’a eu de cesse de faire progresser la filière scientifique, défendant les personnels, faisant reconnaître nos spécificités, améliorant les déroulements de carrière, le régime indemnitaire et les conditions de travail. Ce qui a poussé le SNPPS à se rapprocher d’une autre fédération ? C’est tout d’abord la validation du dialogue social dans un avenir proche, et avec son application, les modifications des règles de représentativité et d’accès aux élections professionnelles des organisations syndicales. A la recherche d’une nouvelle fédération, pendant plusieurs mois nous avons rencontré quelques structures fédérales, mais à chaque fois leurs convictions paraissaient bien éloignées des nôtres. Pourquoi avoir arrêté notre choix sur la FGAF ? Notre première rencontre avec la FGAF fut tout de suite très instructive et constructive. Nous entendions (enfin) ce que nous espérions entendre, à savoir que la FGAF et ses organisations syndicales membres défendaient les valeurs qui étaient « nôtres ». Au SNPPS, nous souhaitions nous affilier à une fédération où nous pourrions garder notre autonomie, notre indépendance, notre liberté d’action, sans cogestion ni ingérence. Nous étions aussi très attachés à garder le nom du « SNPPS ». En nous affiliant à la FGAF, il s’avérait que nous pourrions conserver toutes ces valeurs. Car la force de la FGAF, ce sont aussi prés de 110 000 voix aux élections professionnelles, ce sont 2 sièges au Conseil Supérieur de la Fonction publique territoriale, c’est aussi une présence au sein des administrations de l’État et de ses établissements publics. La FGAF, c’est enfin une conception du syndicalisme qui sied totalement au SNPPS et que nous craignions de perdre. « L’Union fait la Force ». Afin de demeurer seul syndicat majoritaire de policiers scientifiques au sein de la FGAF, avec Horizon et le Syndicat des Commissaires, nous avons immédiatement souhaité créer une fédération ministérielle. Statutairement en effet, pour nous scientifiques, cela permet d’éviter l’arrivée au sein de la FGAF d’éventuels syndicats scientifiques concurrents et, tout au contraire, de pouvoir leur proposer le cas échéant de se joindre à nous, et non d’œuvrer en ordre dispersé. Ce montage permet d’une part, d’assurer au SNPPS sa pleine et entière position au sein de la FGAF et d’autre part, de se présenter avec une force nouvelle aux élections professionnelles. À ce jour, les personnels scientifiques de la police nationale constituent un effectif de près de 1500 personnes sur les 120 000 fonctionnaires de la Police Nationale, soit un peu plus de 1,2% des personnels. Mais, avec 65,2% des voix aux CAP, nous sommes représentatifs dans notre secteur d’activité. Nous, personnels scientifiques de la Police Nationale, nous ne sommes ni les NCIS, ni les Experts vantés dans les médias…. Nous sommes fiers de notre filière, fiers d’exercer nos missions. Dans un prochain article, nous aurons à cœur de vous faire découvrir nos n différents corps de métier. Nicole HELIES Secrétaire Générale du SNPPS N° 223 Novembre 2009 - Echos de la Fonction Publique 17