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ISSN 1148-5531 N° 841 LUNDI 10 DECEMBRE 2007 HEBDOMADAIRE LA LETTRE HEBDOMADAIRE DE LA CONSTRUCTION ET DES SERVICES ASSOCIES L'ESSENTIEL DE LA SEMAINE Métro Varsovie : six candidats pour la deuxième ligne. Six consortiums, comprenant des entreprises polonaise, allemande, espagnole, autrichienne et chinoise, sont dans la course pour les travaux de la partie centrale ème de la 2 ligne du métro de la capitale polonaise. Seul un consortium polono-chinois est connu. Il s'agit d’une alliance nouvelle et médiatisée entre une entreprise polonaise relativement petite, EnergopolPoludnie, et le grand groupe chinois Shanghai Construction Group (SCG). La société polonaise PeBeKa devrait également être sur les rangs puisqu'elle a ère construit en grande partie la 1 ligne du métro. Le tronçon central est de 6,3 km et compte sept stations. Il s'agit d'un marché de 857 millions d’e. Le contrat devrait être signé au printemps et les travaux durer 45 mois, pour s'achever avant l'Euro 2012 de football. Les stations doivent être construites à ciel ouvert, tandis que la voie doit passer sous la Vistule, dans un tunnel de 600 m. TVA réduite : le marchandage va commencer. Les ministres des Finances européens ont entériné la proposition de directive visant à prolonger jusque fin 2010 les dérogations des cinq nouveaux Etats membres, notamment pour la rénovation des logements. Mais le système sera refondu après cette date – page 2 Les managers européens prêts à payer plus pour des bâtiments durables. Une étude Cushman&Wakefield réalisée auprès de cadres d’entreprises fait le point sur leurs choix en matière d'espace de travail – page 5 Allemagne : loi sur la performance énergétique. Le gouvernement a validé un ambitieux plan "Energie/climat" devant réduire les émissions des gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2020. Les exigences en matière d'efficacité énergétique des bâtiments seront nettement renforcées – page 6 Grande-Bretagne : Gordon Brown dit "yes" au nucléaire. Le Premier ministre a, pour la première fois depuis qu'il occupe son poste, estimé la construction de nouvelles centrales indispensable au développement du pays – page 8 Le TGV à Heathrow : Arup y réfléchit. L'ingénieriste britannique a présenté à l’Autorité Stratégique du Rail un projet pour connecter l'aéroport à la "High Speed 1", la LGV reliant le tunnel sous la Manche à Londres – page 8 Les autoroutes italiennes attirent les majors espagnols. ACS, Ferrovial et Sacyr sont candidats à un programme de routes en "project financing" de plusieurs milliards d'e lancé par l'Anas, la régie nationale des routes – page 9 Portugal : 750 km de nouvelles voies. Des appels d'offres ont été lancés pour construire 400 km d'autoroutes au nord du pays et 333 km de routes dans le centre et le sud, complétés par un réseau secondaire de 204 km – page 11 Une passerelle pour Londres 2012. L’ODA lance l'appel d’offres pour le grand pont piétonnier qui donnera accès au parc olympique – page 13 RUBRIQUES Ingénierie : Terrel en Russie. Basé en France mais dirigé par un Australien, ce bureau d'études fête ses 25 ans avec un premier contrat à Moscou, où il rénovera l'ancien ministère de la Défense – page 15 EN DIRECT DE BRUXELLES A suivre LES MARCHÉS A noter Basic Element : 14 milliards d'euros de projets à Saint-Pétersbourg. Le groupe russe de Deripaska a signé un accord avec la ville pour des infrastructures à réaliser d'ici 2015 avec Strabag, Hochtief, Bouygues et Egis – page 16 2 4 5 12 PROJETS ET CONTRATS 13 LES ENTREPRISES 15 A suivre 17 Carnet 19 20 AGENDA DOCUMENT SPÉCIAL 21 Le BTP en République tchèque Implenia cède à la mode russe. Après l'alliance Strabag-Deripaska, c'est au tour du n°1 du BTP suisse de s'allier à un groupe de l'ex-URSS, le promoteur Russian Land, qui a acquis 2,7 % du groupe helvétique – page 16 Le dynamisme du BTP tchèque. Avec 7 % de croissance cette année et plus de 5 % l'an prochain, la construction en République tchèque présente de nombreuses opportunités, en particulier dans les infrastructures – page 21 GROUPE MONITEUR, 17, RUE D'UZÈS, 75108 PARIS CEDEX 02 TEL. : (33) 01.40.13.30.30 – TELECOPIE : (33) 01.40.13.52.48 – E mail : [email protected] EN DIRECT DE BRUXELLES : FEU VERT À UNE RÉVISION DU SYSTÈME EUROPÉEN. Le débat sur la pérennisa☞ TVA RÉDUITE tion de la TVA réduite à certaines activités à forte intensité de main d'œuvre est bien lancé. Les 27 ministres des Finances de l'Union ont en effet entériné, le 4 décembre, la proposition de directive visant à prolonger jusque fin 2010 les dérogations spécifiques aux cinq nouveaux Etats membres jusqu'à fin décembre. Reste maintenant au Parlement européen à se prononcer pour permettre l'adoption définitive de ce texte qui concerne, pour la construction et la rénovation de logements, la République tchèque (5 %), la Pologne (7 %) et la Slovénie (5 %). Cette prolongation jusque fin 2010 coïncidera donc avec la date d'expiration des dérogations permettant aux anciens Etats membres qui en avaient fait la demande d'appliquer un taux réduit sur certains services à haute intensité de main d'œuvre, notamment la rénovation des logements. La décision du Conseil concernant les NEM devrait donc faciliter la négociation globale sur les taux réduits. Les ministres ont en tous cas donné leur accord de principe sur une refonte du système à l'horizon 2010, sur la base d'une proposition de directive de la Commission européenne annoncée pour la mi-2008. Celle-ci devra être adoptée à l'unanimité. Le débat devrait donc être animé entre partisans et opposants (en particulier l'Allemagne) des taux réduits. Par ailleurs, la ème France – qui présidera le conseil des ministres de l'Union européenne au 2 semestre 2008 – plaidera pour que la Commission intègre la restauration et surtout les produits ayant une "bonne efficacité énergétique" dans la liste d'activités pouvant bénéficier d'un taux réduit de TVA. Le Conseil a d'ores et déjà invité le "Coreper" (Comité des représentants des Etats membres) et le "Groupe de travail sur les questions fiscales" à préparer un prochain débat au Conseil sur l'impact économique des taux réduits de TVA et sur leur pertinence pour atteindre les objectifs visés par les Etats membres pour les activités prestées localement. Cette discussion devrait intervenir courant 2008. Commentaire. Pour plaider le maintien des taux réduits, les fédérations professionnelles de la construction mettront certainement en avant la contribution des travaux de rénovation à l'efficacité énergétique et dans la lutte contre le changement climatique. Après avoir consulté les utilisateurs, la Commission européenne vient d'adopter un règlement qui actualise le "vocabulaire commun pour les marchés publics" (CPV). Cette nomenclature permet à toutes les entreprises de l'Union européenne d'identifier immédiatement l'objet d'un marché quelle que soit la langue de l'avis d'appel public à concurrence. Il suffit aux opérateurs économiques de taper le code CPV correspondant au secteur d'activité recherché dans la base de données "Tenders Electronic Daily" pour accéder aux avis de marchés qui les intéressent. "Le nouveau CPV est un outil économique moderne qui facilitera la vie des entreprises et des 26 000 autorités publiques qui mettent leurs marchés en ligne chaque année, souligne Charlie Mc Creevy, commissaire en charge du Marché intérieur. Les entreprises auront aussi la possibilité d'être averties par voie électronique des marchés publiés dans leur domaine d'activité." La structure de la nomenclature a été rationalisée, avec une orientation davantage "produits" que "matériaux". Et son champ a été élargi pour couvrir de nouveaux domaines, tels que les services environnementaux. Le texte sera bientôt publié au JOUE. Il entrera en application six mois après pour permettre aux utilisateurs d'adapter leurs systèmes informatiques. Voir http://ec.europa.eu/internal_market/publicprocurement/e-procurement_fr.htm#cpv MARCHÉS PUBLICS : NOUVELLE CLASSIFICATION EUROPÉENNE... Le Journal officiel de l'Union européenne vient de publier un règlement (CE) n°1422/2007 du 4 décembre qui modifie les seuils communautaires d’application pour les procédures de passation des marchés (directives 2004/17 et 2004/18 sur les marchés publics). L'objectif est d'introduire les nouveaux seuils correspondant à la contre-valeur en euros de ceux définis dans l’accord sur les marchés publics conclu dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Ces seuils passent ainsi de : de 5 278 000 à 5 150 000 e ; de 422 000 à 412 000 e ; de 211 000 à 206 000 e ; de 137 000 à 133 000 e. Ils seront applicables pour les er procédures engagées à partir du 1 janvier. Voir http://eurlex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/oj/2007/l_317/l_31720071205fr00340035.pdf … ET MODIFICATION DES SEUILS. Le Livre blanc sur le crédit hypothécaire, que la Commission doit présenter en décembre, ne prévoira pas de nouveau dispositif réglementaire. C’est ce qu’a indiqué Elemér Tertak, directeur pour les institutions financières à la DG Marché intérieur de la Commission devant la conférence annuelle de la fédération hypothécaire européenne, le 21 novembre. Il a précisé que le but de la Commission est surtout, suite aux répercussions de la crise des "subprimes", d’avoir un marché du financement hypothécaire sûr et intégré au niveau de l’Union, avec une surveillance et une gestion des risques adéquates. CRÉDIT HYPOTHÉCAIRE : PAS DE LÉGISLATION EN VUE. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 2 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Le conseil des ministres de l'Energie, réuni le 3 décembre, a eu un débat d'orientation sur le plan stratégique pour les technologies énergétiques présenté par la Commission européenne le 22 novembre (BEM du 3 décembre, p.3). A l'issue du Conseil, son président en exercice, Manuel Pinho, a présenté les orientations à long terme d'une feuille de route "technologique" préparée par la Présidence pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60 à 80 % et stabiliser la consommation énergétique à l'horizon 2050. Elle contient quatre grands objectifs : réduction des émissions dans les secteurs électrique et du logement, réduction des émissions de 40 % dans les transports, accroissement de la part des énergies renouvelables à 33 % dans le bouquet énergétique européen, et doublement des performances en matière d'efficacité énergétique. Le Conseil a aussi indiqué qu'il convenait d'adopter immédiatement des technologies énergétiques propres existantes ou émergentes et de développer une nouvelle génération de technologies pour l'après 2020. Il note qu'il faudra également mettre en œuvre des instruments pour accélérer la mutation technologique du secteur de l'énergie, promouvoir l'investissement privé et instaurer une réglementation stable pour l'investissement. Enfin, il a insisté sur la nécessité de mettre en place un plan carbone transparent et réaliste. TECHNOLOGIE : UNE FEUILLE DE ROUTE AMBITIEUSE. Le président de BusinessEurope (patronat européen), Ernest-Antoine Seillière, a adressé une lettre ouverte au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour exprimer sa préoccupation quant au projet de généralisation d’enchères dans le cadre du système d’échange des quotas d’émission de gaz à effet de serre (ETS) envisagé par la Commission, estimant qu’ils vont faire augmenter les coûts de l’industrie manufacturière. Pour maintenir la base industrielle européenne, il note qu'il faut supprimer les inégalités concurrentielles du système d’échange de quotas d’émissions et de la politique en faveur des énergies renouvelables. BusinessEurope suggère d’utiliser un système de droits d’émission octroyés en fonction de jalons technologiques qui récompenseraient les sociétés qui améliorent l’efficacité de leurs émissions. Commentaire. Pour atteindre l’objectif des 20 % d'énergies renouvelables, BusinessEurope préconise d'harmoniser les régimes nationaux de soutien aux sources d’énergie renouvelables. QUOTAS : L’INDUSTRIE EUROPÉENNE S’INQUIÈTE DU PROJET DE LA COMMISSION. Le Commissaire Andris Piebalgs a rencontré, en marge du Conseil Energie du 3 décembre, le coordonnateur européen Mario Monti qui lui a fait part de ses premières conclusions sur le projet d'interconnexion électrique France-Espagne. Mario Monti s'est dit confiant dans la volonté des deux Etats à s'employer à trouver une solution satisfaisante pour les parties concernées. Le coordonnateur rendra dans les prochaines semaines un rapport intérimaire sur la situation du projet et sur les propositions qu'il entend soumettre aux Etats concernés pour solutionner les problèmes qui susbistent. M. Piebalgs a également approuvé, le 30 novembre, les programmes de travail de l’ancien Secrétaire d’Etat allemand à l’Economie, Georg Wilhelm Adamowitsch, sur les connexions éoliennes off-shore en Baltique et en mer du Nord, et du professeur polonais Władysław Mielczarski, sur les interconnexions électriques entre Allemagne, Pologne et Lituanie (voir également en page 9 de ce numéro). AVANCÉES SUR LES INTERCONNEXIONS ÉLECTRIQUES. La proposition de directive cadre sur la protection des sols a été adoptée par le Parlement européen en novembre. Cette directive prévoit notamment l’établissement d’un inventaire national des sites contaminés, définis comme sites où sont présentes des substances dangereuses sur ou dans le sol, engendrées par l'activité humaine et présentant un risque significatif pour la santé. Mais les eurodéputés ont prévu de laisser une grande flexibilité aux Etats membres pour décider des mesures à adopter pour atteindre l'objectif commun de la protection des sols. Selon le Parlement européen, les États membres doivent veiller à ce que l’acheteur potentiel d’un site recensé soit informé des activités antérieures sur le site. De même, l’enquête et l’évaluation nécessaires, pour déterminer si un site présente un risque pour la santé ou l’environnement, doivent toujours être menées avant les travaux de construction. Cinq ans après la transposition de la directive, les Etats membres auront l'obligation d'identifier les zones prioritaires devant faire l'objet d'une protection spéciale contre l'érosion, le déclin de la matière organique, la perte de biodiversité, la compaction, la salinisation, les glissements de terrain, la désertification et l'acidification. Six ans après la transposition, ils seront tenus de localiser les sites qui ont hébergé ou hébergent des activités affectant les sols comme les activités susceptibles de causer des accidents industriels majeurs, les installations d'exploitation minière ou des décharges de déchets. Le Parlement subordonne toutefois les opérations d'assainissement à une analyse coûts/bénéfices préalable. Sept ans après la transposition, les Etats membres devront avoir établi des stratégies d’assainissement. LE PARLEMENT RÉVISE LA DIRECTIVE SUR LA PROTECTION DES SOLS. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 3 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR La commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (Imco) du Parlement européen a approuvé fin novembre trois rapports sur la révision de la "nouvelle approche sur la réglementation applicable aux produits dans le marché intérieur" proposée par la Commission européenne ère en février dernier. Ce paquet pourrait donc être adopté en 1 lecture lors de la plénière de février prochain. Les mesures prévues devraient améliorer le fonctionnement du marché intérieur, en éliminant les obstacles à la libre circulation des marchandises (pratiques divergentes des organismes nationaux d’évaluation et de surveillance du marché, application incohérente de la législation européenne). Normapme, l’organisation européenne qui représente les PME pour les questions de normalisation, a invité le Parlement européen à réduire la pression sur les PME en matière d’évaluation et de certification de la qualité et de la sécurité de leurs produits et services. Pour le directeur de Normapme, Loucas Gourtsoyannis, "le marquage CE ne devrait être obligatoire que dans les cas requis par la directive concernée. Une déclaration de conformité de la part du fabriquant devrait suffire pour les petites productions et devrait être considérée comme optionnelle en l’absence d’impact sur la santé et la sécurité". Enfin, il a indiqué que les PME devraient disposer de versions simplifiées des Initial Type Testing (ITT), tests qui déterminent les performances des produits et services. Commentaire. La proposition de révision de la directive "produits de construction" (DPC), qui er doit être présentée par la Commission au 1 trimestre 2008, est en cours de rédaction. MARCHÉ INTÉRIEUR : LES EURODÉPUTÉS APPUIENT LA "NOUVELLE APPROCHE". Le Groupe des régulateurs européens pour l’électricité et le gaz (ERGEG) vient de publier un rapport sur les compteurs intelligents permettant la lecture à distance de la consommation d’électricité. Il ressort de l’étude que la plupart des pays peuvent mieux faire, à l’exception de l’Italie qui arrive en tête en termes de niveaux d’installation avec 86 % d’utilisateurs de compteurs intelligents pour l’électricité. Viennent ensuite la France (25 %), la Suède (21 %) et la Finlande (18 %). La Slovaquie (0,001 %), le Portugal (0,32 %), la Belgique (0,22-0,28 %) et la Grèce (0,37 %) étant derniers. L’Italie et la Suède envisagent de remplacer 100 % des équipements entre 2009 et 2011. D’autres pays comme le Danemark, l’Espagne et la Finlande envisagent d’augmenter sensiblement l’installation de ce type d’appareils. COMPTEURS INTELLIGENTS : ENCORE DES PROGRÈS À FAIRE. À SUIVRE Normes comptables : rapprochement avec les Américains. La "Securities and Exchange Commission" (SEC) lève pour les entreprises étrangères utilisant les IFRS publiées par l’IASB l’obligation de rapprochement avec les principes comptables admis (GAAP) appliqués aux États-Unis. Une décision qui profitera aux sociétés de l’Union cotées aux États-Unis. Voir http://ec.europa.eu/internal_market/accounting/index_fr.ht m Le Parlement ne veut plus financer les énergies fossiles. Le Parlement européen a voté une résolution demandant l'arrêt du financement des énergies fossiles et de se concentrer sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Il demande à la Commission et aux Etats de mettre en place des instruments législatifs pour que les agences de crédit export nationales et la Banque européenne d'investissement (BEI) prennent en compte les impacts climatiques des projets soutenus et imposent un moratoire sur les financements et garanties. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 Les ministres se mobilisent pour un transport durable. La Commission présentera en juin un paquet de mesures destiné à rendre les transports plus respectueux de l’environnement. Ce paquet devrait, selon le commissaire Barrot, comprendre un inventaire des mesures actuelles visant à atténuer l’impact des transports sur l’environnement, une stratégie d'internalisation des coûts externes du transport (directive Eurovignette) et un plan d’action pour le déploiement des systèmes de transport intelligents dans le secteur routier. Accessibilité : guidage pour malvoyants. Sesamonet est un parcours expérimental de 2 km permettant aux malvoyants de circuler qui a été inauguré sur les rives du lac Majeur en Italie. Le Centre commun de recherche européen a breveté ce système utilisant des micropuces d'identification par radiofréquences (RFID) enfouies pour guider les personnes malvoyantes dans une zone prédéfinie. Ce système peut être installé à l'intérieur comme à l'extérieur. Voir http://ec.europa.eu/dgs/jrc/index.cf m Détachement : modification de la directive de 1996. La directive 96/71/CE sur le détachement des travailleurs a été modifiée (JOUE L 301 du 20 novembre) pour préciser que les dérogations imposées par les Etats à certaines règles sur les conditions de travail et d’emploi pour des travaux de faible ampleur ne portent pas sur les "périodes maximales de travail et les périodes minimales de repos" mais sur la période minimale de congés annuels payés. Empreinte carbonique : une application de calcul sur mobile. MobGAS©® est une application téléchargeable gratuitement sur un téléphone portable et disponible en 21 langues. Cette technologie, créée par le Centre de recherche européen, donne aux utilisateurs une vision claire des conséquences de leurs choix quotidiens pour les émissions de trois gaz à effet de serre majeurs (CO2, méthane et protoxyde d’azote). Voir http://mobgas.jrc.ec.europa.eu 4 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR LES MARCHÉS Selon une étude de Frost & Sullivan, le marché européen de la domotique a généré 232,6 millions de $ en 2006 et devrait atteindre 446,6 millions en 2013. "Dans la construction d'appartements, les systèmes domotiques commencent à devenir des équipements standards", affirme Niles Newberry, analyste chez Frost & Sullivan. Actuellement, en Europe, la plupart des nouveaux systèmes domotiques sont installés en cours de construction. Les rénovations importantes sont aussi un moteur clé bien que le marché de la réhabilitation de masse reste à exploiter. L'accès au marché européen des maisons existantes – environ 155 millions de maisons – est difficile. Des applications clés contrôlées par un système, comme l'éclairage et le chauffage, sont installées au cours de la construction de la maison et présentent leurs propres défis. De plus, la plupart des systèmes reposent encore sur un réseau filaire. Pour tirer profit du potentiel de marché, les fabricants de domotique devront donc, selon M. Newberry, développer des systèmes et des composants qui font appel à des protocoles de communication sans fil, en basse tension, fiables et ayant une forte compatibilité. LE MARCHÉ EUROPÉEN DE LA DOMOTIQUE DEVRAIT DOUBLER D’ICI 2013. Construire un immeuble "durable" coûte plus cher. "Pour un immeuble neuf avec un niveau de performance correct, le surcoût est estimé entre 6 et 8 %. Pour un immeuble ancien, la mise à niveau peut entraîner un surcoût de l’ordre de 15 %. Il peut être encore plus élevé, notamment pour les immeubles construits dans les années 70 et 80 qui doivent subir de très lourds travaux de rénovation", indique Philippe Codant, directeur du développement durable au sein du conseil immobilier DTZ. Les économies réalisées sur les coûts d’exploitation sont également difficiles à quantifier, pouvant aller jusqu’à 30 %, voire plus. Commercialiser un bâtiment ayant des spécificités "Développement Durable" peut être créateur de valeur, estime toutefois DTZ, pour peu que l'investisseur valide les cinq paramètres suivants : le bâtiment respecte-t-il la réglementation en vigueur ? L’offre est-elle suffisante pour répondre à la demande ? Les incidences financières sont-elles clairement établies et acceptables par les utilisateurs ? La revalorisation du bien après travaux de rénovation "durables" peut-elle être démontrée ? Le risque d’obsolescence du bien, s’il n’est pas adapté, est-il mesuré ? Les performances "développement durable" sont-elles réelles, mesurables et élevées ? LES BÂTIMENTS "VERTS", UN ENJEU AUSSI POUR LES CONSEILS IMMOBILIERS. LES CADRES EUROPÉENS PRÊTS À PAYER PLUS POUR DES BÂTIMENTS DURABLES Une étude Cushman & Wakefield réalisée auprès de cadres supérieurs d’entreprises fait le point sur l'évolution des espaces de travail en Europe et les nouvelles relations entre propriétaires et utilisateurs. Selon l'étude "Landlords & Tenant Survey" de Cushman & Wakefield réalisée auprès de 825 cadres supérieurs d’entreprises basées dans 12 pays de l’Union européenne, près de 50 % des propriétaires et utilisateurs interrogés sont prêts à envisager un surcoût pour acquérir ou louer un immeuble à haute qualité environnementale. 40 % des utilisateurs et 28 % des propriétaires ne sont toutefois pas informés de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments adoptée en 2002. Les entreprises britanniques sont celles qui connaissent le mieux cette directive (73 %) alors que les pays d’Europe centrale et orientale sont les moins bien informés (31%). "La responsabilité sociale des entreprises est un des enjeux majeurs du débat sur la mondialisation et le développement durable. On doit encore attendre pour évaluer ses répercussions sur les processus d’acquisition et de location, LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 mais la volonté d’agir et les mesures concrètes sont déjà là. Les immeubles à faible consommation d’énergie vont voir leur valeur augmenter grâce aux attraits qu’ils présentent, mais pour le moment, il existe encore trop peu d’immeubles réellement écologiques", explique Thierry Juteau, directeur général chez Cushman & Wakefield France. Réduction des espaces de travail Concernant les espaces de travail, près d’un tiers des entreprises interrogées ont l’intention de réduire la surface moyenne par employé dans les 12 prochains mois. Le Royaume-Uni est le pays le plus enclin à réduire la surface de travail par personne (41 % des sociétés) par la pratique de l’openspace" ou le télétravail, suivi de la France (33 %), du Benelux/Allemagne, de l’Europe Méridionale (31 %) et de l’Europe de l’Est/Europe centrale (29 %). La surface moyenne occupée actuellement par chaque employé de bureau en Europe est de 13 m² par personne, soit un chiffre assez proche de celui de 12,6 m² par personne observé en France. 5 S’agissant du choix de l’emplacement de l’immeuble, les propriétaires et les utilisateurs mentionnent l’un comme l’autre l’accessibilité en transport en commun comme le critère le plus important. L’accessibilité du site en voiture apparaît en seconde position, devançant la proximité d’un centre urbain puis celle d’un équipement commercial. Ces deux derniers critères sont jugés moins décisifs par les Français, les Belges et les Allemands. Priorité au confort et à la sécurité Concernant le choix de l’immeuble, la lumière naturelle est de loin le critère majeur pour les propriétaires et utilisaème teurs. En 2 place apparaissent, pour les utilisateurs, le respect des normes d’hygiène et de sécurité relatives à la sécurité des personnes, à la prévention des accidents et de la pollution ainsi qu’aux économies d’énergie. Les propriétaires privilégient pour leur part l’existence de systèmes de climatisation (systèmes ventilo-convecteurs à quatre tuyaux). Pour un immeuble situé en centre-ville, la taille moyenne idéale d’un plateau est de 1 800 m² pour les propriétaires quand elle n’est que de 1 500 m² pour les utilisateurs. BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Le West End de Londres, avec 207,14 e/m²/mois, arrive toujours en tête du classement des marchés les plus chers du monde, selon l'étude semestrielle du cabinet CBRE. Les mêmes dix marchés se retrouvent en tête de liste, mais leur ordre a évolué depuis l'étude précédente. Après Londres, on ème trouve Nariman Point, le quartier d'affaires de Bombay (119,35 e/m²/mois) qui passe de la 5 à ème ème la 2 place. La City de Londres est 3 avec 113,86 e, Moscou gagne deux places et se classe ème ème 4 (113,85 e). Les quartiers de Tokyo, Tokyo Inner Central et Outer Central reculent aux 5 ème et 6 places. Viennent ensuite Paris, New Delhi, Dublin et Hong Kong. Commentaire. Singapour se place en tête des marchés dont la croissance des loyers a été la plus rapide, avec des coûts d'occupation qui ont augmenté de 83 % en un an. Moscou arrive deuxième avec 65 %, Nariman Point troisième avec 55 %. BUREAUX : LONDRES EST TOUJOURS LE MARCHÉ LE PLUS CHER DU MONDE. ALLEMAGNE ☞ Le gouvernement Merkel a adopté son ambitieux programme énergétique et climatique qui a pour objectif de réduire les émissions des gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2020. Il comprend 15 nouvelles lois et décrets. Pour les immeubles neufs et anciens, l’exigence en matière d'efficacité énergétique (mesurée en kwh/m²) sera augmentée de 30 % en 2009 et de nouveau de 30 % en 2012. La part des énergies renouvelables dans la consommation de chaleur devra atteindre 15 % dans les immeubles neufs. Pour les logements existants, le gouvernement a renoncé à son intention initiale d’obliger les propriétaires à faire de même en cas de rénovation. Le ministre social-démocrate de l’Ecologie, Sigmar Gabriel, a concédé qu’avec un régime contraignant, beaucoup de sociétés de logements auraient retardé la rénovation. Le gouvernement préfère donc augmenter le volume des prêts bonifiés de la banque publique KfW dont profitent depuis plusieurs années ceux qui décident d'isoler leur logement ou renouvellent leur chaudière : les moyens financiers de l’Etat fédéral pour cette mesure s'élèveront à 350 millions d’e en 2008 et à 500 millions en 2009. ADOPTION D'UN PROGRAMME ÉNERGIE ET CLIMAT. Seule la construction publique se porte bien actuellement en Allemagne : alors que pour l’ensemble du gros œuvre, les commandes ont fléchi de 3,3 % hors inflation en septembre 2007 par rapport à septembre 2006, la commande publique a progressé de 4,1 %. Le logement a encore baissé de 10,9 % et le non-résidentiel privé a diminué de 7,7 %. Entre janvier et septembre, les commandes du secteur ont progressé de 1,4 %. Le chiffre d'affaires du gros oeuvre a fléchi de 7,2 % en septembre et augmenté de 1,2 % sur neuf mois. LA CONSTRUCTION PUBLIQUE RÉSISTE. Bilfinger Berger, qui fait partie du consortium devant construire la ligne Transrapid de Munich, estime que ce projet politiquement controversé sera réalisé. "Nous n’investirions pas plusieurs millions dans la préparation de ce projet si nous n’étions pas convaincus d’aboutir", a déclaré Joachim Enenkel, président de la division ingénierie du n°2 de la construction allemande. Hochtief, leader du consortium comprenant aussi l'entreprise de BTP Max Bögl, Siemens et Thyssen Krupp, indique que le consortium étudie avec la Deutsche Bahn les modalités du projet afin de respecter les impératifs budgétaires. Commentaire. Le consortium va lancer une campagne publicitaire en faveur du Transrapid pour faire face à "l’Alliance contre le Transrapid" conduite par le maire social-démocrate de Munich, Christian Ude. LES MAJORS ALLEMANDS CROIENT AU TRANSRAPID. Le trajet Nuremberg-Erfurt, élément central de la voie rapide Munich-Berlin, ne sera inauguré qu’en 2041, dans la mesure où l’Etat fédéral refuse de débloquer les moyens nécessaires. C'est ce qui ressort d'un document interne de la Deutsche Bahn publié par la "Süddeutsche Zeitung". Le trajet traversant la forêt de Thuringe comporte de nombreux ponts et tunnels et coûterait environ 5 milliards d'e. En 2002, le gouvernement Schröder avait promis de réaliser ce projet avant 2012. La durée de voyage entre Berlin et Munich devrait passer de 6 heures et demie à quatre heures. Le ministère de la Construction assure que les travaux se termineront en 2017, soit avec cinq ans de retard. LA VOIE RAPIDE MUNICH-BERLIN NE SERAIT ACHEVÉE QU’EN… 2041. La population de la ville de Ensdorf (Sarre) s'est prononcée à 70 % contre la réalisation d’une centrale au charbon peu polluante de 1 600 MW. Le groupe RWE, qui voulait y investir 2 milliards d'e (dont 300 à 400 millions en génie civil), a donc renoncé à son projet. Son président, Jürgen Grossmann, a toutefois indiqué que pour combattre le réchauffement climatique et remplacer les vieilles centrales, le pays aura besoin de centrales thermiques modernes. Commentaire. Après ce succès politique, des organisations écologiques et les "Verts" ont annoncé qu’ils mobiliseraient partout où il envisagé de construire des centrales à charbon. RÉFÉRENDUM CONTRE UN PROJET DE CENTRALE À CHARBON EN SARRE. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 6 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR ESPAGNE DANS LE FERROVIAIRE. D'ici 2012, la Communauté autonome de Madrid sou☞ MADRIDhaiteINVESTIT construire 85 km de voies ferrées, 16 nouvelles gares et 31 parkings-relais pour un inves- tissement estimé à 4,36 milliards d’e. Ce plan est en cours de négociation avec le ministère du Fomento, l’Adif (équivalent de RFF) et la Renfe. La négociation porte également sur le transfert du réseau des trains de banlieue de la Renfe au gouvernement autonome, un dossier en négociations depuis de nombreuses années et qui n’a toujours pas abouti. Commentaire. La Communauté autonome souhaite également investir 1 milliard d’e sur quatre ans pour allonger de 23 km les lignes de métro 2, 3, 9 et 11 de la capitale. Des caisses d’épargne comme BBK, CajaMadrid, La Caixa et Unicaja mais aussi des entités bancaires comme le BBVA, des fonds d’investissement et des investisseurs privés du secteur immobilier comme Manuel Jové et le Grupo Prasa, vont lancer une nouvelle société, Lazora II, pour construire des logements sociaux en location avec option d’achat au bout de dix ans. La nouvelle société veut investir 1,6 milliard d'e sur quatre ans pour construire 15 000 logements. Commentaire. Le projet Lazaro I a vu le jour en 2004 avec un budget de 550 millions d’e, permettant la construction de 5 500 logements. 1,6 MILLIARD D'EUROS POUR DES LOGEMENTS SOCIAUX. Selon une étude réalisée par les Chambres de commerce et d’industrie espagnoles, le rythme de création des entreprises du construction a continué de progresser en 2006. 32 000 entreprises se sont ainsi créées en 2006 (+7,7 %). Les sociétés de ce secteur représentent 19 % du total des entreprises espagnoles. Parallèlement, les faillites sont en hausse de 11,6 %, soit deux points de plus qu'en 2005. Dans le secteur immobilier, 61 500 entreprises ont été créées (+10 %). Une croissance qui s'explique toutefois par la multiplication de personnes qui s’installent à leur compte pour réaliser un programme. BTP : LE RYTHME DES CRÉATIONS D’ENTREPRISES SE MAINTIENT. LUXEMBOURG : LA GRANDE RÉGION RESTE À CONSTRUIRE De nombreuses étapes restent à franchir sur la voie d’une Grande région de la construction : la table ronde organisée par Le Moniteur l’a démontré le 30 novembre, à l’issue du second colloque sur le développement durable provoqué par Agora, aménageur du site de Belval au sud du Luxembourg. "Essayez d’amener un engin de chantier à travers la France, la Belgique et l’Allemagne : on vous le confisquera trois fois !", ironise Christian Thiry, président du groupement des entrepreneurs, qui fédère les plus grandes entreprises de construction du Luxembourg. Directeur général de l’une d'entre elles – l’entreprise générale Soludec – Joseph Baustert renchérit : "Un élève ingénieur français s’est vu refuser une formation en alternance chez nous, au motif que cela aurait renforcé la concurrence subie par nos voisins". Déterminés à considérer la grande région comme le marché intérieur de tous les bâtisseurs qui y travaillent, les entrepreneurs luxembourgeois ne baissent pas les bras : "Nous motivons et nous accompagnons nos entreprises dans ce sens", indique Roland Kuhn, président de la chambre de métiers et de la fédération des artisans, qui représente 2 200 entreprises et 40 000 salariés du secteur BTP. La maîtrise d’oeuvre relaye ce volontarisme : "Nous souhaitons donner une résonance transfrontalière à la prochaine édition du concours du meilleur maître LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 d’ouvrage, organisé par l’ordre des architectes et des ingénieurs", annonce Martin Lammar, président de cette institution. En matière d’aménagement du territoire, l’avenir immédiat ouvre des pistes prometteuses : "Sous présidence luxembourgeoise pour 18 mois à partir de janvier, la Grande Région fera de l’aménagement de l’espace son objectif prioritaire", annonce Romain Diedrich, directeur de l’aménagement du territoire du Grand Duché. Il s’agit d’un enjeu vital pour le pays : "La réalisation des objectifs d’aménagement du Luxembourg passe par le renforcement des transports en commun, en particulier vers Trèves et Sarrebruck", annonce Romain Diedrich. Aménagement : des espoirs pour 2008 De l’échelle européenne, le débat s’est hissé à celle du monde, avec l’intervention de Bruno Théret, viceprésident de Building Construction Support chez ArcelorMittal : "En s’appuyant sur des organismes de la Grande Région, en particulier le Centre technique industriel de la construction métallique et l’Institut de recherche de la sidérurgie, tous deux implantés à Maizières-lès-Metz, nous expérimentons ici ce que nous développons ailleurs". Cet acquis se consolidera dans la future université de Luxembourg Belval : le leader mondial de l’acier, qui reste aussi le premier employeur du Luxembourg, contribuera à la nais- 7 sance du mastère "Construction et Design". Belval, foyer européen de l’éco-construction Un échantillon de compétences européennes en éco-construction a répondu à l’appel d’Agora, le 30 novembre, pour le second colloque sur le développement durable initié par l’aménageur de Belval. Néerlandais, Autrichiens, Allemands, Belges et Luxembourgeois, entrepreneurs, architectes, urbanistes, ingénieurs, maîtres d’ouvrage et universitaires : tout au long de la journée animée par la rédaction du Moniteur face à plus de 120 participants, la qualité des interventions a conforté Agora comme matrice européenne du développement durable. Avec la présentation de son tout nouveau siège à Bettembourg, l’institut de formation sectoriel du bâtiment (IFSB) a prouvé l’écodétermination des entrepreneurs luxembourgeois : "Il s’agit du premier bâtiment industriel luxembourgeois de classe A, au regard de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments", précise Bruno Renders, directeur de l’IFSB. Voir aussi le dossier "Luxembourg" publié dans Le Moniteur du 30 novembre. BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR FRANCE CROISSANCE DEVRAIT RESTER TONIQUE EN 2008. "2008 ne sera pas une année facile, ☞ BTP : LAmême s'il est clair que le risque de contagion américaine a été écarté. Il y a davantage d'incerti- tudes dans le logement privé et l'année électorale pèsera sur les TP" : synthétique, comme à son habitude, le Directeur des affaires économiques et internationales (DAEI), Dominique Bureau, a donné la tonalité de l'année à venir dans la construction lors de la réunion de conjoncture d'automne du ministère. Tirée par des travaux publics exubérants (+ 7,3 % en volume), l'année 2007 se termine sur un bilan flatteur : la croissance de l'ensemble du secteur ressort à +4,3 % en volume, dont +3,5 % dans le bâtiment. Le coup de frein prévu dans les TP, pour cause de calendrier électoral, pèsera sur l'activité en 2008 tandis que le bâtiment sera un peu moins dynamique : la croissance totale du secteur serait donc comprise entre +2,1 et +3,2 % (+2,5 à 3,6 % pour le bâtiment et +0,7 à 1,9 % pour les TP). Le bâtiment a été tiré en 2007 par la construction neuve (+4,2 % en volume), l'entretien restant sur un rythme plus lent, de 2,3 %. Grâce aux travaux d'économie d'énergie, l'entretien devrait monter en puissance l'an prochain (entre +2,1 et 3 %), tandis que le neuf serait moins dynamique (de +2,9 à 4,2 %). L'entretien des logements serait plus performant (de +2,9 à 3,8 %) que celui du non-résidentiel. Dans le neuf, en revanche, le non-résidentiel sera moteur, stimulé par la maîtrise d'ouvrage publique (+4,3 à 5,6 %) et privée (+5,7 à 7,3 %). Pour 2008, la DAEI prévoit soit une stagnation dans le logement neuf (437 000 contre 427 000 en 2007 et 421 000 en 2005). On est encore loin de l'objectif de 500 000 logements neufs du gouvernement. En effet, malgré la déduction des intérêts d'emprunt, la promotion immobilière devrait être moins active l'an prochain, un recul étant même envisagé dans l'hypothèse la moins favorable (à 129 000 unités contre 134 000 cette année). Les particuliers seraient plus dynamiques avec, au pire, une stagnation de la construction de maisons individuelles (à 242 000 unités) et au mieux, une croissance de 4 000 unités (soit 246 000 maisons). GRANDE-BRETAGNE ☞ GORDON BROWN SOUTIENT LE NUCLÉAIRE. ☞ LA LGV PROLONGEE VERS HEATHROW ET L’ECOSSE ? Au cours d’une conférence devant le patronat, le Premier ministre vient de déclarer que l’investissement dans la construction de nouvelles centrales était vital pour la santé à long terme de l’économie britannique. Le gouvernement annoncera sa décision définitive courant 2008. Elle devrait donner le feu vert à la construction de nouvelles centrales. En parallèle, British Energy vient d’annoncer que quatre sites étaient ciblés dans le sud de l’Angleterre pour la construction de centrales nucléaires de seconde génération : Sizewell (Suffolk), Hinkley (Somerset), Bradwell (Essex) et Dungeness (Kent), où se trouvent déjà des centrales vieillissantes. Quatre autres sites dans le nord et en Ecosse (Heysham, Torness, Hunterston et Hartlepool) sont également identifiés. Gordon Brown a également déclaré que l'avenir du pays passerait par le développement des infrastructures de transports. Le soutien ème du gouvernement à une 3 piste à Heathrow va dans ce sens (BEM du 3 décembre, p. 11). Commentaire. Si Tony Blair s'était clairement prononcée pour le nucléaire avant son départ du 10 Downing street, c'est la première fois que le nouveau Premier ministre prend position positivement pour ce type d'énergie. M. Brown a toujours été en faveur du nucléaire. Cette décision n'est donc pas une surprise même si une étude de Poyry Energy Consulting avait récemment estimé que les investisseurs et les électriciens britanniques ne financeront pas le remplacement des Magnox (les anciennes centrales nucléaires) si le prix à long terme du quota de CO2 reste à un niveau assez bas. Cette nouvelle donne devrait intéresser des groupes comme Vinci ou Bouygues, qui ont des ambitions en matière de génie civil nucléaire en Grande-Bretagne. Le bureau d’études britannique Arup a lancé un projet ambitieux qui vise à prolonger la "High Speed 1", la ligne à grande vitesse reliant le tunnel sous la Manche à la capitale, vers l'aéroport londonien d'Heathrow, puis Birmingham et l’Ecosse. Le projet, ainsi qu’une étude environnementale, a été présenté à l’Autorité stratégique du Rail. La logique de ce plan ambitieux est de relier Heathrow au réseau ferroviaire international, dans le cadre d’un développement durable de l’aéroport. Cette ème connexion pourrait toutefois réduire la nécessité d’une 3 piste pour les moyens courriers vers le continent (voir également p. 17 de ce n°). Commentaire. L'intermodularité (Avions+LGV) représente un enjeu majeur pour les aéroports européens, comme le montre l'exemple de l'aéroport de Bruxelles qui s'est lui aussi lancé dans la construction d'une gare susceptible d'accueillir le TGV (BEM du 5 novembre, p. 24). L'objectif est de pouvoir accueillir des voyageurs en provenance d'autres pays d'Europe, comme le fait déjà l'aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle au détriment justement de Bruxelles. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 8 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Le grand projet de régénération de l’estuaire de la Tamise, une zone de 65 km de long à l’est de Londres, prend forme après près quatre ans de flou. Le gouvernement vient de publier un plan d’exécution qui pour la première fois détaille les investissements qui seront consentis par les différents ministères impliqués (Logement, Transport, Infrastructures) au cours des trois prochaines années. Un budget de près de 13 milliards d’e a été identifié et alloué spécifiquement pour la construction de nouvelles communautés dans Thames Gateway. L’attribution de fonds publics existants – mais jusque là disséminés – dans le cadre d’un plan unifié est cruciale pour attirer l'investissement privé, encore timide, dans ce projet. Le feu vert donné au projet de RER Crossrail et la livraison de la ligne à grande vitesse High Speed 1 avec la gare internationale d’Ebbsfleet dans le Kent, ont constitué cet automne des étapes importantes. Le permis de construire attribué à trois grands projets en bordure de la Tamise a été un pas en avant : deux grands programmes résidentiels, Eastern Quarry et Barking Riverside et le port en haut profonde avec un parc d’affaires de London Gateway. Au total, le plan d’exécution vise la construction de 160 000 nouveaux logements d’ici 2016 – dont 110 000 dans 10 "éco-villes" – et la création de 225 000 emplois. Commentaire. Thames Gateway est désigné comme la première "éco-région" de GrandeBretagne. Les grands développements immobiliers seront des pionniers dans les techniques environnementales et comporteront la création de quartiers "zéro carbone". 700 millions d’e seront investis au cours des trois prochaines années pour créer cette "éco-région". THAMES GATEWAY : ENFIN UN PROGRAMME DÉTAILLÉ. Trois spécialistes de la promotion immobilières ont fait acte de candidature pour le projet du village des athlètes à Glasgow, qui organisera les Jeux du Commonwealth 2014 (BEM du 26 novembre, p.6) pour une enveloppe de 344 millions d’e. Ces trois concurrents sont Quintain, Kier Residential et Urban Splash. La demande d’autorisation d’aménagement sera déposée après la nomination d’une autorité pour la livraison des Jeux en février. GLASGOW : UN VILLAGE POUR LES JEUX DU COMMONWEALTH. L’ODA, l'Autorité pour la Livraison Olympique, et le Comité pour l’organisation des JO 2012 (LOCOG), remettent à l’étude les installations temporaires afin de contrôler l’inflation des coûts. L’utilisation de locaux existants et proches du parc olympique, est envisagée. Le coût de l’arène d’escrime pourrait en effet atteindre 140 millions d’e, soit le double de l’enveloppe initiale. Sa construction pourrait être abandonnée et les épreuves transférées au Centre d’exposition des Docklands (ExCeL). L’arène de basket-ball, dont l’architecte vient d’être choisi (BEM du 3 décembre, p.12), pourrait elle aussi être annulée compte tenu d’un coût prévu de 140 millions d’e, et transféré au Dôme du Millénaire, à Greenwich. ExCeL et le Dôme ont déjà été choisis pour accueillir d’autres épreuves (boxe, ping-pong, judo, etc.). En revanche, le premier bâtiment construit pour les Jeux, sera un centre pour visiteurs. Cet édifice temporaire "zéro carbone", sera une vitrine de la durabilité dans le cadre des Jeux avec des cibles "vertes" pour la démolition, la construction et l'aprèsJeux. LONDRES 2012 : RÉVISION DES INSTALLATIONS À LA BAISSE. ITALIE ATTIRENT LES MAJORS ESPAGNOLS. Plusieurs majors étrangers ont répondu ☞ LES AUTOROUTES aux quatre appels à candidatures pour un programme de routes en "project financing" lancé par l'Anas, la régie nationale des routes : les tronçons San Vittore-Campobasso (1,46 milliard d'e), Catane-Ragusa (1,26 milliard), Caianello-Benevento (708 millions) et la route desservant le port d'Ancone (472 millions). Les soumissionnaires sont surtout espagnols : ACS, avec les italiens Vianini Lavori et Iridium pour le premier marché ; le consortium "Sis", piloté par Sacyr pour les premier et quatrième projets ; Cintra et sa maison mère Ferrovial, alliés aux transalpins Merloni Finanziaria et CMC pour le premier marché. Quant à l'ingénieriste français Egis Projects, il a soumissionné pour le deuxième marché (avec les Italiens Silec et Maltauro), pour le troisième (avec l'Italien Tecnis) et pour le quatrième (toujours avec Silec et ses compatriotes Coestra, Unieco, Rillo et Intini). Impregilo, n°1 du BTP italien, s'est quant à lui fait remarquer par une alliance inédite avec ses compatriotes Astaldi, Pizzarotti et Itinera (groupe Gavio, un de ses trois actionnaires de référence) pour les quatre projets. Jean-Louis Borloo, ministre français de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables et Pierre-Luigi Bersani, ministre italien du Développement économique, ont signé le 30 novembre un accord de coopération dans l’Energie. Il porte notamment sur un programme de renforcement des interconnexions électriques entre la France et l’Italie et s’accompagne d’accords entre EDF et Enel d’une part, les gestionnaires de réseau RTE et Terna d’autre part. RENFORCEMENT DES INTERCONNEXIONS ENTRE FRANCE ET ITALIE. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 9 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR La troisième version du code des marchés publics qui sera soumise aux instances européennes début 2008 a été bien accueillie par les entrepreneurs de l'Ance lors de sa présentation par le ministre des Infrastructures, Antonio Di Pietro. Les professionnels apprécient notamment l'intention d'augmenter le seuil (30 %) du montant des marchés qui pourront être sous-traités, de diminuer le poids du chiffre d'affaires dans les critères de qualification des entreprises, d'améliorer le recours au "financement de projet" et d'accélérer les procédures d'arbitrage. MARCHÉS PUBLICS : LE PROJET DE CODE SATISFAIT LES ENTREPRENEURS. Pour la première fois depuis neuf ans, le marché de l'immobilier n'est plus, selon le centre de recherches Nòmisma (BEM du 5 novembre, p. 7), orienté à la hausse. La crise financière actuelle (qui conduit à un resserrement des conditions de crédit) n'a pour le moment affecté que le volume global des transactions immobilières : un peu plus de 817 000 attendues pour 2007, soit 3,3 % de moins qu'en 2006. Mais les prix ont continué d'augmenter en 2007, quoique plus modérément : +5,1 % pour les logements, +5,8 % pour les surfaces commerciales, +7,1 % pour les immeubles industriels. Pour 2008, Nòmisma prévoit une diminution du nombre de transactions (moins de 800 000 logements) et une augmentation moyenne des prix entre 2,5 et 3 %. L'IMMOBILIER À LA BAISSE. PAYS DE L'EST Le commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, a appelé Varsovie et Vilnius à se mettre d’accord pour construire un "pont énergétique" entre leurs réseaux électriques respectifs pour mettre fin à l’isolement des pays baltes du reste de l’Union. L’expert polonais Wladyslaw Mielczarski, désigné par la Commission européenne pour coordonner la coopération énergétique sur l’axe Allemagne-Pologne-Lituanie, a souligné que ce "pont" serait bénéfique pour toute la région concernée. Mais le projet est lié à celui de la future centrale nucléaire en Lituanie. Varsovie souhaite y être associée et surtout demande une forte augmentation de la puissance de cette usine nucléaire destinée à remplacer celle d’Ignalina que Vilnius a promis de fermer en 2009. Commentaire. Le nouveau Premier ministre polonais, Donald Tusk, plus "européen" que son prédécesseur, a dit vouloir aller de l’avant sur ces deux projets. Selon le professeur Mielczarski, la construction du "pont" coûtera 250 millions d'e et l’adaptation du réseau polonais 400 millions. Si les deux capitales se mettent d’accord, la liaison pourrait être opérationnelle entre 2015 et 2017. POLOGNE-LITUANIE : BRUXELLES EN FAVEUR DU "PONT ÉNERGÉTIQUE"… Le gouvernement lituanien a décidé d’ouvrir des négociations avec la société privée NDX Energia, distributeur d’énergie électrique dans l’ouest du pays, pour trouver un accord sur un "investisseur national" qui financera la future centrale nucléaire et les deux projets de "ponts énergétiques" vers la Pologne et la Suède. Aux termes d’une loi récemment adoptée, la société devant assurer ces investissements comprendra deux compagnies publiques, l’électricien Lietuvos Energia et le réseau de distribution est, et une privée, précisément NDX Energia. Cette loi confère un rôle de leader à Lietuvos Energia et prévoit que le secteur public aura le contrôle des projets. NDX, de son côté, demande que les parts soient réparties également entre les trois sociétés et laisse entendre que les liens avérés de Lietuvos Energia avec des partenaires russes représentent un risque pour la sécurité énergétique nationale. … TANDIS QUE VILNIUS CHERCHE UN "INVESTISSEUR NATIONAL". : OUVRIERS VIETNAMIENS AU SECOURS DU BTP. Les premiers groupes d’ouvriers du ☞ POLOGNE bâtiment vietnamiens sont attendus en Pologne d'ici deux ou trois mois. Il s’agit de remédier à la crise de main d’œuvre provoquée par l’exode massif d’ouvriers polonais vers l’Europe de l’ouest. Le déficit est devenu si aigu que les salaires des professionnels qualifiés se sont envolés, un soudeur pouvant gagner aujourd’hui à Varsovie jusqu'à 2 800 e par mois. Rien que dans la région de Varsovie, les besoins sont estimés à 100 000 ouvriers. Dans un premier temps, la Pologne avait compté sur les Ukrainiens, mais ceux-ci ne se sont pas précipités, préférant les salaires versés par des employeurs portugais, espagnols ou italiens. Or, les Vietnamiens ne demandent que 3 e de l’heure et Hanoï a accepté un accord sur la réadmission, qui permettra aux Polonais de renvoyer chez eux ceux qui causeraient des problèmes. Du coup, Varsovie a aménagé la réglementation des permis de séjour, de manière à permettre aux Vietnamiens de rester en Pologne un an avec possibilité de prolongation. Commentaire. En avril, la Pologne devrait également accueillir 7 000 ouvriers chinois pour démarrer les chantiers d’Euro 2012. Mais Pékin n’a pas encore accepté d’accord sur la réadmission de ses ressortissants. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 10 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR ☞ Le réseau hôtelier polonais reste le moins dense de toute l'Union européenne et handicape la Pologne qui aimerait tirer parti de son potentiel touristique, selon un rapport de l'Institut polonais du tourisme. La Pologne ne compte que 44 lits d'hôtel pour 10 000 habitants contre 696 en Autriche, 615 en Grèce et 364 en Espagne, selon le rapport intitulé "Marché hôtelier 2007". Le nombre total de lits en Pologne, un pays de 38 millions d'habitants, s'élève à seulement 170 000 alors que le leader européen, l'Italie (56,7 millions d'habitants), en compte plus de 2 millions. Selon ce rapport, les investissements dans la construction de nouveaux hôtels en Pologne s'élèveront à environ 1,3 milliard d'e d'ici à 2012, ce qui devrait se traduire par la création d'environ 32 000 nouveaux lits. Commentaire. Selon les estimations de l'Institut polonais du tourisme, le nombre de visiteurs en Pologne passera de 15,7 millions en 2007 à plus de 20 millions en 2012. LA POLOGNE RESTE UN DÉSERT HÔTELIER EN EUROPE. Krall, une petite société de construction de Lodz, a battu tous les records de vitesse en construisant en 20 semaines une route de 6 km à 2x2 voies. Il s’agissait de remplir une condition posée par le géant de l’électronique Dell, qui en faisait dépendre l’implantation d’une usine d’ordinateurs portables dans la grande ville polonaise. Krall était seul à répondre à l’appel d’offres, les grands du BTP jugeant les délais demandés impossibles à respecter. La première partie de la route, qui comprend aussi des trottoirs et des voies cyclables, a coûté près de 15 millions d'e, déboursés par la ville qui ne voulait pas perdre un investisseur riche et prestigieux. L’Union européenne doit maintenant apporter 28 millions pour prolonger la voie et la connecter à l'A1 est-ouest. POLOGNE : UNE ROUTE CONSTRUITE EN UN TEMPS RECORD À LODZ. Sur le millier de projets présentés au salon de l'implantation commerciale Mapic, à Cannes en novembre dernier, 25 % doivent voir le jour en Europe centrale. Mais la situation n'est pas homogène, certains pays (Pologne, République tchèque, Hongrie) étant au bord de la saturation en matière de commerces, en particulier leur capitale, alors que d'autres (Bulgarie, Roumanie) commencent à peine à s'équiper. "La Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie sont en plein boom", souligne Béatrice Mouton, responsable de la distribution en Europe centrale chez Jones Lang LaSalle. Deuxième poids lourd en terme de population (environ 20 millions d'habitants) derrière la Pologne (38 millions), la Roumanie a un parc d'immobilier commercial encore très faible, de 25,5 m² pour 1 000 habitants, tout comme la Bulgarie (moins de 10 m²), selon les statistiques publiées par les cabinets d'expertise immobilière Jones Lang Lasalle et Cushman and Wakefield. Lancés par les distributeurs Auchan, Metro ou Tesco, les premiers centres étaient relativement petits, peu sophistiqués sur le plan architectural et à prédominance alimentaire. "Ce modèle de première génération a vécu", souligne Mike de Mug, responsable de la distribution du promoteur britannique Ballymore Properties. Une nouvelle génération de galeries marchandes, avec une majorité d'enseignes internationales de prêt-à-porter, des cinémas et restaurants, voient le jour. IMMOBILIER COMMERCIAL : BULGARIE ET ROUMANIE EN PLEIN BOOM. Ferenc Gyurcsany, premier ministre hongrois, et Gabor Demszky, maire de Budapest, ont signé un accord sur le nouveau plan de développement de la capitale. L’Etat s’est engagé à terminer le périphérique M0, à construire le pont Aquincum, à développer le réseau ferroviaire suburbain et à participer à la construction des métros 4 et 5, ainsi qu’aux modernisations routières. La capitale bénéficiera de fonds publics pour la moitié du coût de reconstruction du pont Marguerite (20 millions d’e), de 10 millions pour la rénovation du pont Szabadsag et de plus de 40 millions pour le programme "Cœur de Budapest". "PLAN BUDAPEST" : L'ETAT S'ENGAGE. PORTUGAL ☞ Le Portugal a lancé des appels d'offres pour construire 400 km de nouvelles voies d'ici à 2011 au nord du pays pour un total de 1,2 milliard d'e. L'autoroute de Trasmontana sera prolongée de 261 km (dont 130 km sans péage entre Vila Real et Bragança) et celle du Douro intérieur de 130 km. Le gouvernement prévoit aussi la construction du tronçon de l'A4 entre Amarante et Vila Real, et de voies secondaires pour un total de 520 millions. Enfin, l'appel d'offres pour la construction du tunnel de Marão (Serra do Marão, Vila Real) sera lancé au printemps 2008. Les autorités ont aussi annoncé la construction de 333 km de routes dans le centre et le sud, complétées par un réseau secondaire de 204 km. Cinq concessions seront attribuées pour les régions du Bas Alentejo et du Bas Tejo, ainsi que les autoroutes du Centre, du Littoral ouest et du haut Alentejo. Les appels d'offres vont s'étaler jusqu'en juillet. L'IP8 entre Sines et Beja aura un profil autoroutier sur 94 km (total : 124 km) pour 270 millions d'e. Le projet, déjà différé à trois reprises, devrait être mis en service en 2011 et doté de péages. Enfin, un appel d'offres a été lancé pour la construction de l'IC6 CoimbraCovilhã et la route de montagne d'Estrela dans le centre (27 km, 64 millions d'e). 750 KM DE ROUTES À CONSTRUIRE. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 11 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR RUSSIE – CEI La ville de Moscou et la société russe des chemins de fer RZhD comptent réaménager plusieurs zones industrielles pour gagner 150 000 m² de terrains constructibles. Ainsi, la zone de Brattsevo devrait accueillir un centre d’affaires, la zone "Faucille et marteau", un complexe hôtelier et des appartements, et la zone Kalochino, des installations sportives. Ce ne sera qu’un début, car les chemins de fer occupent au total 350 ha de terrains sur lesquels la ville pourrait construire. Et à plus long terme, les activités des sept gares de marchandises que compte Moscou devraient être déplacées vers des terminaux logistiques à construire, situés hors de la ville, sur le "Grand anneau ferroviaire". Un tel terminal doit être créé notamment à Belyï Rast. Commentaire. Le réaménagement touche également les gares de passagers. Ainsi, sur 37 ha de terrains ferroviaires attenant à la gare de Riga, la ville compte construite 1 million de m² de logements, bureaux, garages et locaux d’intérêt général, dont un musée des chemins de fer, a annoncé le vice-président de RZhD, Oleg Toni. MOSCOU COMPTE AMÉNAGER 150 000 M² DE TERRAINS FERROVIAIRES. SUISSE D’EUROS POUR DES ROUTES MOINS BRUYANTES. La Suisse va consa☞ PRÈS DEcrer23MILLIARDS milliards de FS (1,8 milliard d’e) à la lutte contre le bruit sur ses routes d’ici à 2018. Jus- qu'à présent, 85 % des moyens ont été consacrés à la création de murs antibruit et de couvertures. A l'avenir, le gouvernement entend davantage promouvoir des mesures de réduction à la source, comme de nouveaux revêtements. Le programme se répartira en 3 600 projets correspondant à un réseau d’environ 7 000 km de routes nationales (sous maîtrise d’ouvrage de l’Etat fédéral) ou cantonales. Ces dernières devraient concentrer 80 % des chantiers et 50 % de l’enveloppe, sous l’égide de leurs services des ponts et chaussées. Commentaire. La Suisse accélère ainsi son programme d’assainissement phonique qui a représenté plus de 600 millions d'e entre 1985 et 2006. À NOTER Eolien offshore en Irlande. Les cinq plus grands spécialistes irlandais de ce secteur se sont réunis dans le cadre de NOW, une nouvelle organisation pour la promotion de ce type d’énergie en Irlande. NOW a indiqué que des projets d’une valeur de 4 milliards d’e sont en préparation pour le développement de 2 000 MW d’énergie renouvelable dans les eaux irlandaises. Renouvelables : prêt BERD pour la Bulgarie. La Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) a signé un prêt de 54 millions d'e pour Vez Svoghe, qui financera la construction de neuf petites centrales hydroélectriques le long du fleuve Iskar. Elle prêtera aussi 6,75 millions à la société autrichienne Weinerberger pour la modernisation d’une société de briques dans le nord-est du pays. Allemagne : premier parc éolien "offshore" en 2009. L'exploitation commerciale du premier parc d'éoliennes "offshore" d'Allemagne doit commencer en 2009, ont annoncé LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 les entreprises chargées du projet, qui avait déjà obtenu un permis de construire en 2006. Le fabricant d'éoliennes Nordex va livrer 21 éoliennes à la société WPD, initiatrice du projet et qui sera chargée de l'exploitation commerciale. La première éolienne sera montée en mai 2009 en mer Baltique, à 13 km des côtes. Le parc "Baltic 1" aura une capacité totale de 52,5 MW. Nabucco : décision début 2008. L'énergéticien autrichien OMV a indiqué qu'une décision finale sur le consortium qui construira le gazoduc Nabucco ne sera prise que début 2008. D'une longueur de 3 300 km et d'une capacité annuelle de 30 milliards de m³, Nabucco reliera l'Europe à la mer Caspienne pour alimenter l'Union européenne en gaz en provenance du MoyenOrient et d'Asie centrale. Il reste à ème trouver le 6 partenaire dans le consortium qui réalisera le projet, les autres étant OMV, MOL (Hongrie), Transgaz (Roumanie), Bulgargaz (Bulgarie) et Botas (Turquie). RWE et GDF pourraient s'associer au projet. 12 Moscou veut s'offrir une Cité des Sciences. La ville de Moscou a décidé de créer une Cité de la Science sur le terrain du Centre national des Expositions. La première étape doit conduire à l’ouverture vers la fin 2008 d’un Parc des découvertes scientifiques dans le pavillon n°20. Hongrie : fonds européens pour des projets urbains... Le gouvernement a décidé de la répartition 540 millions d’e de subventions européennes dans 71 nouveaux projets urbains dit prioritaires pour la construction de bains thermaux, les routes, la rénovation des monuments dans les villes royales, le développement des hôpitaux et le réaménagement de l'agglomération de Zàhony. … et aéroport de l’OTAN à Pàpa. L’OTAN vient de choisir la ville de Pàpa, à l'ouest de la Hongrie, comme site pour sa base aéroportuaire de transports stratégiques. L’investissement est de 30 millions de $ à financer en grande partie par un consortium regroupant 17 pays. BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR PROJETS ET CONTRATS LONDRES 2012 : PONT D’ACCÈS AU PARC OLYMPIQUE. L’ODA vient de lancer l’appel d’offres pour la construction du grand pont piétonnier qui permettra l’accès aux principales installations du parc olympique. L’architecte de ce projet est l’Irlandais Heneghan Peng avec le bureau d’études britannique Adams Kara Taylor (BEM du 29 octobre, p.12). Deux passerelles permanentes seront reliées par des sections temporaires permettant une structure unique de 60 m de large qui enjambera la rivière Lea sur 30 m. Le contrat sera attribué en 2008 et les travaux commenceront en 2009. Le coût estimé de cette structure n’est pas connu. PROJETS LA RUSSIE ET L'ITALIE PATRONNENT LE GAZODUC SOUTH STREAM... Les groupes énergétiques russe Gazprom et italien Eni ont profité d'une visite à Moscou du chef du gouvernement italien Romano Prodi jeudi pour mettre en vedette leur projet de gazoduc South Stream, qu'ils ont présenté comme un atout pour la sécurité énergétique européenne. Les patrons des deux groupes, Alexeï Miller pour Gazprom et Paolo Scaroni pour Eni, ont signé un nouveau contrat, prolongation de l'accord de principe de juin. Il crée une entreprise commune chargée d'une étude de faisabilité pour ce projet qui prévoit un tracé via la mer Noire depuis la Russie jusqu'en Bulgarie, où deux routes, l'une au nord-ouest et l'autre au sud-ouest sont à l'étude. Il pourra livrer jusqu'à 30 mil3 liards de m /an une fois achevée sa construction, qui coûtera plus de 10 milliards de $. HONGRIE : UN COMPLEXE MULTICULUREL À PÉCS. La société Corso Invest, détenue par un groupement austroespagnol, démarre un très gros projet à capitaux privés dans le cadre du programme "capitale culturelle de l’Europe". Le projet de complexe multifonctionnel de 48 000 m² baptisé Corso comprend des commerces sur trois étages, des bureaux sur six étages, un parking souterrain de 600 places et un hôtel 5 étoiles sur cinq niveaux. Montant du projet : 40 millions. …ET DES PROJETS ENTRE L'ITALIE; L'ALGÉRIE ET LA TUNISIE. Un nouveau gazoduc entre l'Italie et l'Algérie, appelé "Galsi" sera réalisé d'ici 2012 via la Sardaigne. Sa ca3 pacité sera d'au moins 8 milliards de m par an, représentant près de 10 % de la consommation italienne. D'une longueur de 900 km, cet ouvrage coûtera plus de 2 milliards d'e. Par ailleurs, la Banque européenne d'investissement (BEI) prête 185 millions d'e à la société italienne ENI pour renforcer les capacités de transport de gaz algérien vers l'Europe via la Tunisie. Le réseau Transmed est géré par ENI via sa filiale TransportTunisien Pipeline Company. L'Italien a présenté à la Banque un projet d'extension qui sera achevé fin 2008. La BEI prêtera aussi 200 millions à la centrale thermique d'ENI pour une nouvelle unité près de Ferrare. CENTRALE À CHARBON À ANVERS. Dans le port d’Anvers, le major allemand de l’énergie Eon va réaliser pour 1,5 milliard d'e une centrale au charbon de 1 100 MW. La centrale, qui doit être opérationnelle en 2014, permettra d'économiser 25 % de CO2 par rapport à la moyenne actuelle des centrales à charbon belges. MOSCOU AURA SON HOLLYWOOD. Le promoteur russe Novaïa Plochtchad (groupe VMP) veut investir plus de 730 millions d'e dans la création d’une cité du cinéma près de Moscou. Le terrain de quelque 150 ha n’a pas encore été choisi, mais il s’agira probablement de la grande banlieue nord ou nord-ouest, à 15 ou 20 km du grand périphérique MKAD. A côté des studios, qui doivent couvrir quelque 65 000 m², le promoteur prévoit des immeubles d’appartements et des villas haut de gamme totalisant 500 000 m², ainsi qu’une zone d’établissements de loisirs de 150 000 m². FOULE DE CANDIDATS POUR L'EX-FOIRE DE ROME. Les candidats pour réaliser le réaménagement du quartier de l'ex-Foire de Rome, sur plus de 73 000 m², sont tous de grands promoteurs romains et quelques étrangers. On évoque les groupes italiens Caltagirone, Mezzaroma, Navarra, Parsitalia, Pirelli Real Estate et Scarsellini. On cite aussi le n°3 du BTP, Condotte, qui se diversifie dans l'immobilier. Parmi les étrangers, les noms de Hines et Doughty Hanson sont aussi cités. FEU VERT À UNE USINE À BIOMASSE GÉANTE EN GRANDEBRETAGNE. Le gouvernement britannique a donné son feu vert à la construction au Pays de Galles d'une centrale électrique à base de biomasse, présentée comme la plus grande au monde, qui devrait coûter 558 millions d'e. Elle serait située à Port Talbot, petite ville côtière industrielle dans le sud du Pays de Galles. L'usine devrait être achevée en 2010. SUPER-CENTRE DE RECHERCHES À LONDRES. Le gouvernement a décidé de vendre une friche industrielle de 1,5 ha, située entre la British Library et le terminal Eurostar de StPancras, au Centre britannique pour la Recherche médicale et l’Innovation (UKCMRI), qui y construira un "hub" pour 1 500 chercheurs. Ce projet de 700 millions d’e doit obtenir un permis de construire, mais le début des travaux est prévu pour 2013. Le gouvernement a choisi le promoteur anglais UKCMRI pour ce bâtiment. CONTRATS JO 2012 : L'ARÈNE DE HANDBALL POUR MAKE. L’architecte anglais Make, en partenariat avec les architectes australiens PTW et l'ingénieriste Arup, a été choisi pour réaliser la conception de l’arène de handball. Après les JO 2012, elle sera transformée en salle de sports polyvalente. L’appel d’offres pour la construction de ce projet sera lancé en 2008. L’enveloppe initiale du projet (prix 2004) est de 32 millions d’e. FCC EN FINALE POUR LE PLUS GRAND STADE DU MONDE À SINGAPOUR. A travers sa filiale autrichienne Alpine, FCC se trouve en finale pour le marché de la construction et de la gestion pendant 25 ans du nouveau stade de Singapour, un projet évalué à 600 millions d’e. Selon les responsables de FCC, il s’agit du plus grand projet de stade au monde qui sera construit sur le site du stade actuel. FCC associé au groupe australien Babcock & Brown et Woh Hup de Singapour, est confronté à deux autres consortiums internationaux. L’attribution du chantier sera décidée début 2008. Alpine a présenté un projet architectural avec un toit ouvrable pour un stade de 55 000 places, un centre aquatique de 6 000 places et un stade couvert multifonctionnel de 3 000 places. L’ensemble couvre 40 000 m² construits avec des installations commerciales et des loisirs. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 BILFINGER CONSTRUIT LA LIGNE DE MÉTRO DE DÜSSELDORF. C’est le n°2 allemand du BTP, Bilfinger Berger, qui a remporté le contrat de 300 millions d'e pour la nouvelle ligne de métro de Düsseldorf ; il s’agit de forer au tunnelier un tube à deux voies d'une longueur de 3,4 km et d'aménager cinq gares souterraines. L’entrée en service est prévue pour 2015. Le groupe de Mannheim construit déjà la ligne métro nord-sud de Cologne, ainsi que le City Tunnel ferroviaire de Malmö en Suède. 13 BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR HOCHTIEF : COMMANDES DANS LE GOLFE. L’entreprise de bâtiment d'arabie saoudite Al Habtoor, dans laquelle Leighton, la filiale australienne de l'Allemand Hochtief possède depuis septembre 45 % du capital, vient d’obtenir deux contrat pour 641 millions d’e dans la région du Golfe. A Dubaï elle construira pour 354 millions le centre de congrès Jafza Convention Center et à Abou Dhabi, elle réalisera sur l’île de Yass deux hôtels de 600 chambres et 40 suites pour un coût de 287 millions. BARCELONE : FERROVIAL ET CYES POUR LE PORT. L’Autorité du Port de Barcelone vient d’attribuer à l’Union temporaire d'entreprise créée par Ferrovial et Cyes les travaux ère de la 1 phase du quai Prat pour 62 millions d'e. Cinq groupements d’entreprises s’étaient présentés à cet appel d'offres. C’est sur ce site de 93 ha que sera installé le terminal containers de la société Tercat-Hutchinson. EURO 2012 : JSK ARCHITEKTEN POUR LE STADE NATIONAL DE VARSOVIE. Un consortium allemand conduit par le bureau d’études JSK Architekten, concepteur de nombreuses installations sportives dans le monde, a été choisi pour élaborer le projet du Stade national de Varsovie qui doit accueillir le match inaugural de l'Euro 2012 de football. JSK est bien implanté en Pologne, où il a déjà remporté deux contrats importants, à savoir les stades du Legia de Varsovie et celui de Wroclaw, ce dernier devant également accueillir des matches de l’Euro. Les autorités espèrent négocier très rapidement avec la société allemande et lancer un appel d’offres pour les travaux dans six mois, soit en même temps que pour les stades de Gdansk et Wroclaw. A Varsovie, les travaux doivent démarrer en 2009, de manière à ce ème qu'ils soient achevés au 3 trimestre 2011. Commentaire. L’Ukraine, l’autre pays hôte de l’Euro 2012, a estimé son budget à 17 milliards d’e. Le gouvernement de Kiev, qui compte sur des partenariats public-privé, espère ne débourser que 10 % de cette somme. La Pologne n’a pas encore présenté d’estimation de ses projets. DES BUREAUX ET UN CENTRE COMMMERCIAL EN NORVÈGE POUR SKANSKA. Skanska Norge, filiale norvégienne de Skanska, va construire pour 42,2 millions d’e un immeuble de bureaux de 15 000 m² pour Hydro, à côté de son siège social à Vaekerö, près d’Oslo. Livraison : juin 2009. Skanska Norge va également construire pour 51 millions d’e un centre commercial, Amfi Steinkjer, dans la banlieue de Trondheim, sur la côte ouest de la Norvège, pour le compte des promoteurs Amfi Bygg Steinkjer et Coop Steinkjer. ESPAGNE : CENTRE DE LOISIRS POUR ART & BUILD. Le cabinet d’architecture européen Art & Build et l’architecte Nicolas Devuyst sont chargés des études de plan masse et de l’élaboration du concept de ce qui devrait devenir le plus grand complexe de loisirs européen, la "Gran Scala", à l’est de Saragosse (Espagne). Basé sur un concept de développement durable, il rassemble quatre parcs d’attraction alliant éducation et loisirs (Spyland, Aquantica et deux autres parcs ), des hôtels, 32 casinos/hôtels, un stade, des musées, des salles de concert, un opéra, des théâtres, un centre commercial thématique, des golfs, un hippodrome, un centre international de conférence, un centre de formation, des résidences, une gare TGV, un système de transport de proximité… ROUMANIE : DEUX CONTRATS POUR L'AUTRICHIEN ALPINE. Le groupe autrichien Alpine, filiale du constructeur espagnol FCC a obtenu deux contrats pour 65 millions d'e : l'un porte sur la réhabilitation et l'extension d'une route contournant par le nord la capitale, l'autre sur la réfection du boulevard de Ghencea, dans la banlieue ouest de Bucarest. Son directeur, Roman Esterbauer, a précisé que le périphérique sera notamment élargi et complété par un pont suspendu d'une longueur de 240 m. Un projet similaire vise le boulevard de Ghencea, incluant notamment un pont suspendu de 290 m. POLOGNE : CONTRAT VATTENFALL POUR MOSTOSTAL ZABRZE. Le groupe polonais Mostostal Zabrze a signé un contrat de 17,3 millions d'e avec le groupe énergétique Vattenfall pour la construction d'une installation d’accumulation de chaleur dans la centrale de Siekierki à Varsovie. Vattenfall, qui possède trois centrales à Varsovie, est le premier producteur de chaleur et d'électricité en Pologne, avec 27 % de part de marché. Pour réaliser des économies d’échelle, il envisage de fusionner ses branches polonaises et allemandes. AUTOROUTES : BRISA AUX ETATS-UNIS. Le concessionnaire portugais Brisa, associé à l'entreprise brésilienne Companhia de Concessões Rodovíarias (10 %), vient de signer un contrat de concession pour un tronçon de 14 km de la Northwest Parkway (Colorado). Il construira et exploitera 4 km supplémentaires de l’ouvrage. Montant du contrat : 375 millions d'e. Brisa est par ailème leurs retenue pour la 2 phase d'un appel d’offres pour une concession pour le "Brisban Airport Link" sur 7 km en Australie, un projet de 1,9 milliard d'e. ALGÉRIE : ALSTOM ET IBERDROLA POUR DES CENTRALES ÉLECTRIQUES. Le groupe français Alstom, menant un consortium avec l'égyptien Orascom, a été retenu pour la construction d'ici 45 mois d'une centrale électrique de 1 200 MW à Terga, à 600 km à l'ouest d'Alger pour 1,4 milliard d'e. Alstom est déjà engagé dans plusieurs projets en Algérie. Il a été retenu au sein de deux consortiums pour fournir des tramways aux villes d'Oran et de Constantine pour 660 millions d'e et a également remporté un contrat de 310 millions pour la fourniture clé en main d'une centrale à gaz à Relizane. Par ailleurs, un consortium formé par l'Américain General Electric et l'Espagnol Iberdrola a été retenu pour la construction d'une centrale électrique dans la région d'El-Tarf d'ici 48 mois pour 1,45 milliard d'e. ATKINS/RAMBOLL POUR LE MÉTRO DE COPENHAGUE. Un partenariat entre les plus grands bureaux d’études britannique et danois sera responsable de la conception du nouveau métro de Copenhague. Ce projet de près de 2 milliards d’e porte sur la construction d’une ligne de 15,5 km et de 17 stations de métro. Atkins et Ramboll devront faire passer le projet du stade des études conceptuelles au stade de la passation des marchés au cours d’une période de 18 mois. Le contrat porte sur les voies, les caténaires, le système de contrôle automatique des trains, le matériel roulant et le centre opérationnel et de maintenance. RUSSIE : GRETA ENERGY POUR UN PARC ÉOLIEN À EÏSK. La société canadienne Greta Energy doit installer un parc de 25 éoliennes d’une puissance totale de 50 MW près de la ville d’Eïsk, sur la mer d’Azov, dans la région de Krasnodar. Le projet, développé avec l’électricien public russe SEU, doit coûter 40 millions d'e. Le maître d’ouvrage est la société Vetropark Engineering, du groupe Electrosfera. L’électricité produite devrait suffire pour couvrir un tiers des besoins d’Eïsk, une ville de 87 000 habitants. UNE PORTION D’AUTOROUTE POUR NCC EN SUÈDE. Le n°2 du BTP suédois NCC va construire pour 35,5 millions d’e une portion de la fameuse autoroute E6 sur la côte ouest entre Göteborg et la frontière norvégienne, en chantier depuis 25 ans. Il s’agit d’un segment de 4 km entre Solhem et Pålen, comprenant deux ponts, dont l’un de 600 m, au-dessus du fleuve Hudälven. Livraison au plus tard le 15 mai 2011. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 14 BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR LES ENTREPRISES MAÎTRISE D'ŒUVRE TERRELL S'INSTALLE EN RUSSIE. 25 ans : l'âge de la maturité pour Terrell et un pre☞ LE GROUPE mier beau contrat en Russie en guise de cadeau d'anniversaire. Alors que le groupe français d'ingénierie du bâtiment vient de clôturer son exercice 2007 avec un chiffre d'affaires de 12 millions d'e (+20 % par rapport à 2006), l'Anglais Peter Terrell, son président, poursuit le développement à l'international. Déjà présent en France, en Angleterre, en Australie, à Dubaï (pour tout le Moyen-Orient), le groupe pose aujourd'hui ses valises en Russie. Son premier contrat l'amènera au n°5 de la Place Rouge à Moscou, où l'ancien ministère de la Défense sera entièreème ment réhabilité. Cet ensemble de bâtiments du 19 siècle, connu sous le nom de "Kremlevesky", s'inscrit dans un cadre prestigieux, voisin de l'église Saint Basile, en face du Kremlin. L'opération, menée par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, doit donner lieu à la création d'un luxueux hôtel cinq étoiles et à la construction d'une résidence de très haut standing d'environ 46 000 m² dont 22 000 de parkings sur trois niveaux en sous-sol. "Nous réalisons une mission de conception technique qui nous mènera du diagnostic, bientôt achevé, à un avant-projet définitif", indique Peter Terrell. L'ingénieur sait qu'il marche sur des oeufs, tant techniquement que politiquement. "Dans ce bâtiment qui ne présente pas une fissure, la réalisation des niveaux de sous-sols et des reprises en sous-oeuvre va être étroitement surveillée". D'autant que le projet est placé sous la direction des affaires présidentielles de Vladimir Poutine. Ce contrat s'accompagne de la création d'une agence en Russie. "Nous ne venons jamais "faire un coup" avant de repartir, rappelle Peter Terrell. Nous envisageons une présence en Russie à long terme. Le marché est dynamique et nous étudions déjà d'autres dossiers à Moscou, à Rostov, en Ukraine…" Le major britannique Atkins a vu ses marges ers d’exploitation passer de 4,8 à 6,3 % entre les 1 semestres 2006 et 2007. Son directeur général, Keith Clarke, estime également que la complexité accrue des projets tenant compte des exigences de durabilité, va continuer à bonifier ces marges. Un rétablissement donc pour Atkins après ses mauvais résultats 2006 qui ont vu des pertes de 51 millions d'e. Elles découlaient des difficultés de Metronet, le consortium du métro londonien dont Atkins est membre, et qui est en administration judiciaire. Le grand bureau d’études a publié des résultats semestriels très honorables : ses bénéfices ont atteint 59 millions d'e, soit une hausse de 46 % par rapport à la même période en 2006. Son chiffre d’affaires de 881 millions d'e représente un mieux de 11 %. Ses résultats au Moyen Orient ont été particulièrement solides avec un chiffre d’affaires en hausse de 35 %. Le groupe a également annoncé qu’il rachèterait 139 millions d’e d’actions. ATKINS BÉNÉFICIERA DE L’AGENDA "DURABILITÉ". Lahmeyer International, la principale société d’ingénieurs allemande spécialisée dans des projets d’énergie (barrages, centrales électriques, énergies renouvelables), a l’intention d’augmenter de moitié son chiffre d’affaires au cours des cinq prochaines années en procédant à l’acquisition de petites sociétés d’ingénierie. Actuellement la société de Bad Vilbel, près de Francfort, réalise un chiffre d'affaires de 120 millions d’e, dont 90 % hors d’Allemagne, avec 1 000 salariés. Début novembre, l’investisseur financier berlinois Capiton a pris 90 % des parts de Lahmeyer, le solde de 10 % étant entre les mains de la direction. LAHMEYER VEUT AUGMENTER SON CHIFFRE D’AFFAIRES DE 50 % EN CINQ ANS. BÂTIMENT - GÉNIE CIVIL - SERVICES ASSOCIÉS Le major du BTP regrette la fermeture de l’usine de préfabrication de logements de son compatriote NCC (BEM du 3 décembre p.13), abandonnée parce qu’elle n’avait pas atteint ses objectifs économiques, mais ne pense pas que son propre procédé "Moderna Hus" (Maisons modernes), soit menacé de la même façon. Les différences entre le "NCC Komplett" et le "Moderna Hus" de Skanska sont, d’une part, que ce dernier a investi dans plusieurs petites unités de préfabrication plus près des chantiers et non dans une seule usine, d’autre part que Skanska a choisi de produire des éléments et non des maisons complètes prêtes à être montées, comme NCC. Skanska, qui a investi 11 millions d’e en 2007 dans une usine à Strängnäs, a bien l’intention de continuer à créer de petites unités de préfabrication d’éléments dans les régions à forte construction. Commentaire. Il n’en reste pas moins curieux que NCC ait pu se tromper à ce point dans ses calculs de rentabilité, alors que l’investissement dans l’usine de Hallstahammar avait été préparé pendant quatre ans. PRÉFABRICATION : SKANSKA N’EST PAS INQUIET DE L'ÉCHEC DE NCC. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 15 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR ☞ Le groupe du Russe Oleg Deripaska, Basic Element, a signé un accord-cadre avec la ville de SaintPétersbourg qui porte sur des engagements totalisant près de 14 milliards d'e. Il s’agit d’investissements étalés jusqu’en 2015 que Basic Element, les compagnies qu’il contrôle et ses partenaires étrangers – l'Allemand Hochtief, l'Autrichien Strabag, les Français Bouygues et Egis – feront dans l’immobilier et les infrastructures de la "capitale du nord" russe, dans le cadre notamment de partenariats public-privé (PPP). Parmi les dossiers en cours, Basic Element cite deux gros projets immobiliers réalisés par sa filiale Glavstroï : Konnaïa Lakhta et Severnaïa Dolina, qui doivent apporter à la ville environ 5,5 millions de m² de logements. Pour les mener à bien, Glavstroï se prépare à construire sur place plusieurs usines de matériaux de construction, éléments en béton armé, panneaux préfabriqués, mortiers secs et fenêtres en bois. En outre, le groupe de M. Deripaska compte participer à l’appel d’offres portant sur l’aménagement du très central quartier commerçant d’Apraksin Dvor, un projet qualifié de "stratégique" pour Saint-Pétersbourg. Enfin, Basic Element, des sociétés qu’il contrôle telles que Transstroï ou Moststroïotriad 19, et ses partenaires Strabag, Hochtief, Bouygues et Egis, ciblent les projets du tunnel Orlovski sous la Néva et de la Voie express ouest. Le groupe travaille aussi sur un nouveau mode de transport, un "express aérien", et sur des projets de parkings souterrains à Saint-Pétersbourg. RUSSIE : BASIC ELEMENT SIGNE UN ACCORD AVEC SAINT-PÉTERSBOURG. RUSSE POUR LE SUISSE IMPLENIA. Implenia, le leader suisse du BTP, a annoncé fin ☞ ALLIANCE novembre la constitution d’une "joint-venture" avec Russian Land, société qu’il présente comme le "premier promoteur immobilier" de Russie, avec un portefeuille de 16 projets totalisant "plusieurs milliards de $". Ce groupe est dirigé par le magnat Chalva Tchigirinsky. La nouvelle société "Russian Land Implenia", détenue à 50/50 par les deux partenaires, reprendra le pilotage de l’ensemble des chantiers du groupe russe, en particulier la reconversion de l’Hotel Rossia, près du Kremlin, en un immense complexe de commerces-hôtel-logements complété par un musée, une bibliothèque et des salles de concert (360 000 m²). Russian Land se trouve également à l’origine de la "Nouvelle Hollande", un palais des festivals dessiné par Norman Foster à Saint-Petersbourg. Dans le futur, le partenaire russe apportera les terrains et les projets, tandis qu’Implenia les construira. Russian Land possède notamment un terrain constructible à Sotchi. Par cette joint-venture, Implenia escompte faire passer de 2 à 6 % sa marge opérationnelle d’ici à 2012. Selon le groupe suisse, le montage en société commune rend "gérables" les risques inhérents à l’arrivée sur ce nouveau marché certes porteur. Commentaire. L’alliance s’accompagne d’une entrée de Russian Land au capital d’Implenia à hauteur de 2,7 % (estimé à 11,8 millions d'e ). Le promoteur russe s’érige ainsi en petit "chevalier blanc" face à l’offensive hostile de Laxey sur le groupe suisse. Le fonds britannique détient plus de 33 % du capital, mais Implenia refuse d’en reconnaître plus de 4,9%. Russian Land, lui, s’est engagé à ne pas lancer d’OPA avant cinq ans. Le major allemand du préfabriqué Kampa a vu sa perte nette se multiplier par cinq au cours des neuf premiers mois de l'année, passant de 2,3 à 12,4 millions d'e. Le chiffre d’affaires a reculé de 12 % à 124 millions d'e. Petit espoir toutefois : en septembre, les commandes ont atteint leur niveau le plus élevé de l’année. Le groupe, qui a fermé trois usines allemandes et s'est séparé de 230 de ses 1 000 salariés, mise sur la croissance hors de l’Allemagne pour que augmenter légèrement son chiffre d’affaires en 2008 et terminer l'année à l'équilibre. Le groupe devrait redevenir bénéficiaire en 2009. PRÉFABRIQUÉ : LES PERTES DE KAMPA SE CREUSENT. Un an après avoir pris le contrôle de deux sociétés de BTP de Floride, Tower group et Community Asphalt, le constructeur espagnol OHL met les bouchées doubles pour développer leurs activités. Community Asphalt a obtenu le marché de la rénovation de l’autoroute US-1, qui longe la côte est du pays du sud de la Floride au Canada, pour 76 millions d'e. Les deux entreprises sont aussi préqualifiées pour le projet d’autoroute I595 qui regroupe plusieurs sections connectées à la I 95 (Miami-Houlton à la frontière canadienne) via la Floride, le Maryland, et la Virginie, pour 800 millions d'e. Community Asphalt est aussi en concurrence avec ACS pour la modernisation de l’Aéroport de Miami. OHL ACCÉLÈRE SA PRÉSENCE AUX ÉTATS-UNIS... Le groupe espagnol FCC étudie quant à lui toutes les possibilités qui lui permettront d’accroître sa présence sur le marché américain que ce soit dans le secteur des services, des concessions ou du ciment, laissent entendre les responsables du groupe. FCC est rentré sur le marché américain via Giant Cement Holding, la filiale de Portland Valderrivas. Sa filiale "Concessions" GlobalVia, en partenariat avec CajaMadrid, est très présente au Texas. Enfin, sa filiale Cemusa a obtenu l’année dernière le marché du mobilier urbain de New York pour une durée de 20 ans (1 milliard d’e). ... ET FCC VISE UNE CROISSANCE EXTERNE. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 16 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Züblin prépare une augmentation de capital pour être en mesure de financer son engagement en Russie. Le président du conseil de surveillance Thomas Birtel a indiqué que la mesure doit être approuvée par l’assemblée générale en juin 2008. Le problème est qu’une augmentation de capital a besoin d’une majorité de 75 % à l’assemblée générale. Or, la famille fondatrice Lenz possède 43 % des parts et le major autrichien Strabag le solde de 57 %. Avant de parler de l’opération aux journalistes, Thomas Birtel, qui est aussi président de Strabag-Cologne et membre du directoire de la société-mère autrichienne, n’a pas informé la famille, qui a exprimé son vif mécontentement. ZÜBLIN ENVISAGE UNE AUGMENTATION DE CAPITAL... Le major autrichien Strabag a augmenté son résultat opérationnel de 28 % à 128,3 millions d'e au cours des neuf premiers mois. Son président, Hans Peter Haselsteiner, l'explique par le fait que le groupe se renforce sur des marchés plus rentables comme l’Europe de l’Est, la Russie et l'amélioration de la gestion du risque. Le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 5 % à 7,8 milliards d'e, notamment en raison du recul de l'activité en Allemagne et en Hongrie. Les commandes russes ont quadruplé, passant de 300 millions à 1,2 milliard d'e. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe prévoit un chiffre d'affaires de 11 milliards d'e (+6 %) et un bénéfice opérationnel supérieur aux 273 millions enregistrés en 2006. … ET SA MAISON-MÈRE STRABAG AUGMENTE SES BÉNÉFICES. Un examen détaillé des comptes annuels de Laing O’Rourke, dont les grandes lignes ont été publiées en août dernier, révèle des pertes totalisant de 50 millions d’e dans quatre divisions régionales. Elles concernent les Midlands (29 millions), le Pays-de-Galles et l’Ouest (15 millions), le Sud (4,2 millions) et l’Ecosse (1,4million). Le groupe de BTP anglais n’a pas voulu fournir d’explication sur ces pertes. Les chiffres globaux publiés en août (clôture au 31 mars 2007) sont en revanche très favorable avec un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’e (+33%) et un bénéfice avant impôts de 65 millions (+30 %). LAING O’ROURKE : PERTES DANS QUATRE DIVISIONS. À SUIVRE BAA : Ferrovial obtient gain de cause. Le lobbying mené depuis plusieurs semaines par Ferrovial à travers BAA auprès de l’Autorité civile de l’aviation anglaise (CAA), commence à porter ses fruits. Cette dernière vient de proposer de porter le tarif par passagers de 10,96 à 11,97 £, ce qui se traduirait par une augmentation de 490 millions d'e par rapport aux financements prévus entre avril 2008 et avril 2013. Officiellement pour Ferrovial, cette augmentation n’est pas suffisante pour "une bonne rentablité" des investissements envisagés. BAA a prévu d’investir 4,1 milliards de £ d’ici 2013 (voir aussi p.8). Inbuilt : bureau d’études vert pour l’environnement bâti. Plusieurs grands spécialistes de la durabilité dans l’environnement construit – architectes et ingénieurs – viennent de former un bureau d’études qui fournira ses compétences techniques aux projets environnementaux. Baptisé Inbuilt, le bureau d’études aura à sa tête David Strong, qui dirigeait jusqu'ici la division "Environnement" de "Building Research Establishment". Inbuilt ciblera l’environnement bâti, des composants durables pour le bâtiment aux plans de masse pour villes vertes. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 Une première en Grande-Bretagne. Feu vert au rachat de Saar Ferngas par ArcelorMittal. La Commission européenne a autorisé le projet d'acquisition de l'Allemand Saar Ferngas (SFG) par Arcelor Luxembourg (Arcelor), filiale de ArcelorMittal. SFG fournit du gaz sur les marchés de gros et de détail aux clients industriels, et exerce des activités de distribution à l'échelle régionale sur courte distance et de stockage de gaz. Arcelor entend reprendre, contre 367 millions d'e, 76,88 % de SFG. Selon Arcelor, l'opération lui permettra d'améliorer l'approvisionnement en gaz de ses installations de production d'acier en Allemagne. Italcementi se lance dans l'éolien en Egypte. Italcementi, via sa filiale Italgen, a signé avec le ministère égyptien de l'Energie un accord pour réaliser un parc éolien à Gabal El Zeit sur la Mer Rouge qui aura une puissance de 400 MW. Le n°1 italien du ciment, via sa filiale Ciments Français, contrôle le cimentier égyptien Suez Cement Company et veut se développer dans la production d'électricité qui fait partie, selon lui, de son métier de base. 17 Astaldi finit 2007 en trombe. Astaldi, n°2 italien du BTP, qui a bien terminé les neuf mois premiers de l'année (BEM du 26 novembre 2007, p. 13), prévoit d'achever 2007 par des résultats meilleurs que prévu. Selon son président Stefano Cerri, le chiffre d'affaires atteindra 1,25 milliard d'e et l'Ebit s'approchera des 100 millions (soit respectivement +18 % et +20 %). Logistique : plateforme d'Abertis à Lisbonne. Pour créer une plateforme pouvant accueillir des marchandises en transit entre l’Atlantique et la Méditerranée, le concessionnaire espagnol Abertis va investir 300 millions d’e dans la construction d’un centre logistique d’une centaine d'ha près de Lisbonne. Abertis souhaite aussi créer une société logistique en partenariat avec Sanef pour développer son réseau de plateformes en France. Peinture : Materis au Maroc. Materis Paints, l’activité "Peintures" du Français Materis, vient d’acquérir la société marocaine de peintures Arcol. Cette entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de l’ordre de 16 millions d'e en 2006 ème et se situe au 4 rang sur son marché national. BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Le major du BTP néerlandais Royal BAM a engrangé de bonnes performances au cours des neufs premiers mois de 2007. Le résultat net s’élève à 192,6 millions d'e (contre 68,5 millions en 2006), notamment grâce à l'amélioration de la situation en Allemagne. Le chiffre d’affaires progresse de 10 % à 6,4 milliards d'e. Cette croissance provient essentiellement de la croissance interne, les acquisitions n’ayant contribué qu’à hauteur de 1,4 % à la hausse. Les commandes du groupe s’élèvent à 13,7 milliards d'e (+12 %). BAM PRÉVOIT UN RÉSULTAT EN HAUSSE. Au cours des neuf premiers mois 2007, le chiffre d’affaires du groupe de BTP français Bouygues Conser truction a progressé de 21 %. Comme au 1 semestre, la marge opérationnelle est en retrait par rapport à 2006, en raison du démarrage de grands chantiers. Le résultat net ressort à 220 millions d’e (+24 %). L’activité de Bouygues Immobilier est en hausse de 2 % et le résultat opérationnel de 15 %. Le résultat net est stable à fin septembre mais sera en hausse sur l'année. Le chiffre d’affaires de la routière Colas croît de 8 %, son résultat opérationnel s’élève à 474 millions d’e (+23%) et son résultat net atteint 361 millions d’e (+23 %). HAUSSE SUR LES NEUF PREMIERS MOIS POUR BOUYGUES CONSTRUCTION ET COLAS. IMMOBILIER Le major du BTP allemand Hochtief a repris la gestion de 75 immeubles représentant une surface de 500 000 m² du fonds immobilier RREEF appartenant à la Deutsche Bank. Les deux entreprises ont conclu un contrat de services sur cinq ans. En juillet, Hochtief Property Management avait déjà obtenu la gestion immobilière de l’assureur Allianz (600 immeubles et 4 millions de m²). Hochtief est désormais un des majors allemands du "property management", gérant des immeubles d’une valeur de 13 milliards d'e et d’une superficie de 8 millions de m². HOCHTIEF SE RENFORCE DANS LA GESTION IMMOBILIÈRE. C’est dans les tous prochains jours que Martinsa Fadesa va être introduite en Bourse sous un même nom, signifiant ainsi la naissance du premier groupe immobilier espagnol. Cette opération est observée avec la plus grande attention par la filière construction. En effet, ce rapprochement a symbolisé les années folles du boom immobilier et sa consolidation sera le signe que la crise est moins grave que ce que l’on avait imaginé ou, plus exactement, que le secteur doit s’accommoder de progressions plus modestes. Dans cette perspective, Martinsa Fadesa cherche à améliorer sa situation financière puisque son endettement atteint 5,3 milliards d'e : il négocie avec sept fonds immobiliers internationaux la cession pour 1 milliard d'e, voire plus, de terrains à bâtir. En fait, le groupe souhaite créer des sociétés mixtes avec ces fonds afin de pouvoir éventuellement racheter les terrains dans un délai de deux à trois ans. Martinsa Fadesa souhaite également céder ses actifs hôteliers sous contrat avec des chaînes comme Husa ou Barcelo. Martinsa Fadesa espère terminer l'exercice avec un montant de ventes en hausse de 11% et un bénéfice brut d’exploitation de l’ordre de 450 millions d’e. Les responsables du groupe confirment toutefois la baisse du marché national (réservations en baisse de 35 %), compensée toutefois par une demande sur les marchés extérieurs qui triple. Commentaire. Le groupe se recentre sur le logement social en Espagne et cherche à s'internationaliser, son objectif étant de réaliser 70 % de son chiffre d'affaires hors d'Espagne en 2010, surtout au Maroc, en Amérique Latine et en Europe de l’Est (BEM du 12 novembre, p.12). MARTINSA FADESA BIENTÔT COTÉ. INDUSTRIE Le groupe finlandais Rautaruukki, spécialisé dans les charpentes métalliques, a ouvert sa première usine en Roumanie, dans le département de Giurgiu, au sud du pays. "Nous souhaitons devenir le principal fournisseur de matériaux de construction métalliques de Roumanie et de Bulgarie", a indiqué son directeur pour l'Europe centrale et de l'est, Jukka Hirvinem. L'usine, qui emploie 400 personnes, se propose de produire 15 000 t de structures métalliques par an, dont 80 % serons destinées à la Roumanie et 20 % seront exportées en Bulgarie. CHARPENTE MÉTALLIQUE : LE FINLANDAIS RAUTARUUKKI EN ROUMANIE. Le géant irlandais des matériaux de construction CHR vient d’investir 170 millions d’e dans l’acquisition de deux grandes unités de fabrication de BPE et de blocs béton, mises en vente par Cemex aux Etats-Unis. Le Mexicain doit en effet se délester partiellement de ses actifs dans ce pays, dans le cadre du rachat de l’Australien Rinker qui pourrait lui donner une position dominante. Commentaire. CRH, qui avait envisagé une reprise en bloc des actifs américains de Cemex évalués à un total de 3,2 milliards d’e, souhaite en rester là. CRH RACHÈTE DEUX ACTIFS AMÉRICAINS DE CEMEX. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 18 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR Mapei, le groupe italien spécialiste des colles et produits chimiques pour le bâtiment, continue sa croissance externe à l’étranger. Après l’Allemagne (BEM du 6 mars 2006, p. 14) il a établi deux nouvelles filiales en Ukraine et en Roumanie et se prépare à renforcer sa présence avec des investissements en Russie ainsi qu'au Vietnam. MAPEI SORT DE SES FRONTIÈRES. Le géant de la distribution de produits ème du bâtiment a annoncé le licenciement de 3000 employés aux Etats-Unis au 2 trimestre 2007, qui viennent s’ajouter aux 6000 déjà réalisés en 2006/2007. Wolseley, qui dégage 50 % de ses ventes du marché américain, admet que les perspectives 2008 sont peu encourageantes. WOLSELEY : NOUVEAUX LICENCIEMENTS AUX ETATS-UNIS. Cementos Portland Valderrivas vient d’obtenir une certification pour le système de gestion énergétique de son usine El Alto située prés de Madrid. C’est la première entreprise à obtenir ce label en Espagne. Ce système intitulé UNE 216301 est fondé sur des critères le tout conforté par des audits internes et externes. La cimenterie El Alto, considérée comme l'une des plus modernes d’Europe, a une capacité de production de plus de 3 millions de t/an. PORTLAND VALDERRIVAS CERTIFIE SON SYSTÈME DE GESTION ÉNERGÉTIQUE. Le fabricant français de plaques légères de couverture et sous-toiture Onduline, avec l’appui de ses deux actionnaires, les fonds d'investissement Astorg Partners et ABN AMRO Capital France, annonce avoir réalisé avec la banque Natixis un refinancement à hauteur de 65 millions d'e, lui permettant d’abaisser significativement le coût de son endettement. Présent dans plus de cent pays avec douze sites industriels, Onduline connaît une forte croissance en Europe de l’Est. COUVERTURE : REFINANCEMENT D'ONDULINE. Le groupe français de matériaux de construction Saint-Gobain renforce sa position en Algérie avec l'acquisition d'une usine de plâtre pour 8,9 millions de $, a annoncé le P-DG du pôle produits pour la construction, Claude Imauven. Saint-Gobain a pris le contrôle total de "l'Entreprise de plâtre et dérivées" (EPD), située à Ouled Djellal, dans la région de Biskra, d'une capacité de 30 à 50 000 t via sa filiale BPB Placo. La transaction a été approuvée en septembre par le Conseil des participations de l'Etat, en charge de la gestion des opérations de privatisations en Algérie. Le groupe envisage de diversifier ses activités en Algérie notamment dans le mortier industriel, a ajouté M. Imauven. Commentaire. L'Algérie a lancé en 2005 un programme d'investissements sur cinq ans prévoyant notamment la construction de 1 million de logements d'ici à 2009. ALGÉRIE : SAINT-GOBAIN RACHÈTE UNE USINE DE PLÂTRE. ÉNERGIE-ENVIRONNEMENT-SERVICES URBAINS Le géant allemand de l'énergie Eon vient de lancer une OPA de 2 milliards d'e sur le grand spécialiste irlandais de l’énergie éolienne. Eon a déjà racheté le mois dernier les activités américaines d’Airtricity pour 990 millions d’e et l’Irlandais a opté pour une mise en vente du reste du groupe. Eon accroît ainsi son portefeuille éolien, après le récent rachat de fermes éoliennes en Espagne et au Portugal. L’Allemand pourra également développer le vaste projet de construction de la plus grande installation éolienne offshore au monde en Mer du Nord. Ce projet conçu par Airtricity comptera 2 000 turbines. L’IRLANDAIS AIRTRICITY CIBLÉ PAR EON. Quatre sociétés, l’Allemande Energie Baden-Württemberg, l’Autrichienne Austrian Power and Environment Technology, la Tchèque CEZ et enfin KazTransGas du Kazakhstan, sont en compétition pour un projet de 3,5 milliards d'e englobant la construction et l’exploitation de quatre centrales hydro et thermoélectriques en Bosnie-Herzégovine, d’une capacité globale de 2 000 MW. Le vainqueur de l’appel d’offres – qui devrait être connu très prochainement - deviendra propriétaire de 50 % des installations, les autres 50 % allant à l’Etat bosniaque. BOSNIE-HERZÉGOVINE : QUATRE CANDIDATS POUR DES CENTRALES ÉLECTRIQUES. CARNET RFF. Le conseil d’administration de Réseau Ferré de France revoit l'organisation de la direction de l'établissement public et crée cinq "pôles" : un pôle "commercial" dirigé par Hervé de Treglode, DGA de RFF ; un pôle "Infrastructure" (Patrick Trannoy, DGA) ; un pôle "développement et investissements" LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 (Jean-Marc Delion, DG délégué) ; un pôle "finances et achats" (Patrick Persuy, DGA) ; et un secrétariat général qui reste en charge de Jean-Louis Rohou. ANCPL. Giuseppe Bonino a remplacé Mauro Giordani en tant que responsable du secteur "Construc- 19 tion" de l'Ancpl, l'association des entreprises coopératives italiennes. CONSEIL DES ARCHITECTES D'EUROPE. Le Finlandais Juhani ème Katainen a été élu pour la 2 fois président du Conseil des Architectes d’Europe pour une mandat de er deux ans, à compter du 1 janvier. BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR AGENDA er 1 -4 avril/Amsterdam : "Intertraffic". Salon international pour la conception, gestion et maintenance du trafic et des infrastructures de transport. Thèmes abordés : gestion et contrôle de la circulation, installations de signalisation, éclairage des rues, entretien des voies, systèmes régulateurs de parking. Tél. : (00.31).20.549.12.12 ; Email : [email protected]. Voir : http://www.rai.nl 20-22 mai/Turin : "Intertunnel 2008". Huitième édition du salon international du l'industriel du tunnel. Contact : (44) 17.27.814.400 ; Voir http://mackbrooks.com 16 janvier/Londres : "The future of flood management". Conférence sur le développement des solutions durables, intégrées dans le contexte des changements climatiques. Voir http://www.floodmanagement.co.uk 22-26 janvier/Bâle: "Hilsa 08". Salon sur le génie climatique et du sanitaire. Voir http://www.hilsa.ch 6-7 mars/Wels (Autriche) : "European Energy Efficiency Conference". Conférence sur la performance énergétique en Europe. Contact E-mail : [email protected]. Voir http://www.esv.or.at/esv/index.php?id=1660&L=1 INDEX DES PRINCIPALES ENTREPRISES CITÉES DANS CE NUMÉRO Abertis, 17 ACS, 9 Airtricity, 19 Alpine, 13, 14 Alstom, 14 Arcelor, 17 Arup, 8, 13 Astaldi, 17 Atkins, 14, 15 BAA, 17 Babcock&Brown13 Basic Element, 16 Bilfinger, 6, 13 Bouygues, 16, 18 Brisa, 14 Caltagirone, 13 Cemex, 18 Cemusa, 16 CEZ, 19 CHR, 18 Cintra, 9 Colas, 18 Condotte, 13 Cyes, 14 Egis, 9, 16 Eon, 19 FCC, 13, 14, 16 Ferrovial, 9, 14, 17 GlobalVia, 16 Greta Energy, 14 Hochtief, 6, 14, 16, 18 Iberdrola, 14 Implenia, 16 Inbuilt, 17 Italcementi, 17 JSK Architekten, 14 Kampa, 16 Kier, 9 Krall, 11 Lahmeyer, 15 Laing O’Rourke, 17 Make, 13 Mapei, 19 Martinsa Fadesa, 18 Materis, 17 Max Bögl, 6 Mezzaroma, 13 Mostostal Zabrze, 14 NCC, 14, 15 OHL, 16 Onduline, 19 Orascom, 14 Parsitalia, 13 Pirelli Real Estate, 13 Portland Valderrivas, 16, 19 PTW, 13 Quintain, 9 Ramboll, 14 Rautaruukki, 18 Rinker, 18 Royal BAM, 18 RWE, 6 Sacyr, 9 Saint-Gobain, 19 Scarsellini, 13 Siemens, 6 Silec, 9 Skanska, 14, 15 Soludec, 7 Strabag, 16, 17 Terrell, 15 Thyssen Krupp, 6 Vianini Lavori, 9 Weinerberger, 12 Wolseley, 19 Züblin, 17 OFFRES D'ABONNEMENT P841 Oui, je désire m'abonner au BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR et je choisis la version suivante*: Version e-mail : 6 mois (24 n ) France : 463 e HT (+TVA 19,6%) os 1 an (48 n ) France : 829 e HT (+TVA 19,6%) os Version papier : 6 mois (24 n ) France : 494 e HT (+TVA 2,1%) os 1 an (48 n ) France : 899 e HT (+TVA 2,1%) os Autres pays : 463 e Autres pays : 829 e Autres pays : 513 e (port inclus) Autres pays : 937 e (port inclus) * Pour un abonnement couplé e-mail et papier, nous consulter. 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Je désire recevoir une facture. Bulletin d'abonnement à retourner accompagné de votre règlement au : Bulletin européen du Moniteur - Service Diffusion, 17, rue d'Uzès, 75108 Paris cedex 02 Règlement par chèque libellé à l'ordre du Bulletin européen du Moniteur Pour toute information, nous nous tenons à votre disposition à l'adresse suivante : [email protected] BULLETIN EUROPÉEN DU MONITEUR, 17, rue d'Uzès, 75002 Paris. Tél. : 01.40.13.30.30. Fax : 01.40.13.52.48. E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Jacques Guy. Directeur de la rédaction : Bertrand Fabre. Editeur : Olivier de La Chaise. Rédactrice en chef : Laurence Francqueville (01.40.13.50.23); Rédaction : Hugues Boulet (01.40.13.30.14). Chargée de diffusion : Claire Belmahdi ; tél: (33-1) 40.13.33.91 ; fax: (33-1) 40.13.51.19 ; e-mail : [email protected] Le Bulletin Européen du Moniteur est réalisé avec la collaboration de la rédaction du "Moniteur" et de ses correspondants exclusifs en Europe. Les informations du ministère de l'Équipement et des PEE sont centralisées par la Direction des affaires économiques et internationales (F. Marion). os Abonnement : 1 an (48 n ) : 829 e ou 899 e. HT. Prix du numéro : 23 e. Tarifs valables jusqu'au 31/12/2007. Le Bulletin Européen du Moniteur est édité par Groupe Moniteur, SAS au capital social de 333 900 e. Siège social, 17, rue d'Uzès, 75108 Paris cedex 02. RCS Paris B 403.080.823. Code APE 221 E. n° SIRET 403.080.823.00012. N° TVA intracommunautaire FR 32 403.080.823. Principal actionnaire : Groupe Moniteur Holding. Commission paritaire n°0609 I 85014. P-DG, Directeur de la publication : Jacques Guy. Impression : Groupe Moniteur. Dépôt légal : Décembre 2007. LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 20 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR DOCUMENT SPÉCIAL RÉPUBLIQUE TCHÈQUE : LE BTP AFFIRME SON DYNAMISME Le secteur de la construction en République tchèque enregistre une croissance significative depuis plusieurs années et est un des secteurs les plus dynamiques de l’économie tchèque. L'an dernier, le BTP a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 16,3 milliards d'e. Cette année, les experts estiment que l'activité devrait progresser de 7 % (+6 % selon l'institut URS, voir BEM du 3 décembre, p.17) et l'an prochain de plus de 5 % (+3,7 % selon URS). Le BEM reproduit ici une note de synthèse sur ce marché réalisée par la mission économique de l'Ambassade de France à Prague (*). Selon les informations de l’Office tchèque des statistiques (CSU), la rénovation représente moins de 12% du chiffre d’affaires du secteur tandis que la construction avoisine 85%. Par segments, l'activité se répartit comme suit : 41,2 % pour le génie civil, 21,6 % pour les bâtiments non-résidentiels (hors locaux industriels), 18,7 % pour les logements, 17 % pour les bâtiments industriels, et 1,5 % pour le génie hydraulique. représentent un nombre très important de projets puisque le gouvernement tchèque souhaite construire plus de 1 130 km d’autoroutes et de voies rapides avant 2013/2016 pour un montant de 20 milliards d'e. Les priorités du secteur routier porte sur la construction d’autoroutes et de voies rapides qui font partie des réseaux de transport transeuropéen (RTE), sur la connexion de chaque région à une autoroute ou voie rapide et sur la construction de contournements de villes. La République tchèque compte 9 612 km de voies ferrées (dont 3 000 de voies électrifiées), se plaçant ainsi parmi les pays ayant les réseaux les plus denses au monde. Néanmoins, le problème majeur du réseau est le vieillissement des infrastructures et du matériel. Quatre corridors nationaux ont été définis et rentrent dans le cadre de la modernisation du réseau ferré tchèque. Les travaux sur les corridors I et II ont été achevés. La modernisation des corridors III et IV est actuellement une des priorités du gouvernement et nécessitera un investissement annuel entre 1,1 et 1,25 milliard d'e jusqu’en 2015. La phase suivante pour améliorer la compétitivité des chemins de fer tchèques sera la construction de corridors à grande vitesse. ● Les logements La construction de nouveaux logements progresse depuis 1997, suite à une longue période durant laquelle la demande dépassait considérablement l’offre. L'an dernier, 43 747 logements ont été mis en chantier et 30 187 logements ont été achevés, contre 40 381 et 32 863 respectivement en 2005. En 2006, les développeurs ont préféré la mise en chantier à l’achèvement (afin de profiter de la période avant le changement de er la TVA qui était censée changer à partir du 1 janvier 2008, voir également p.2 de ce numéro, ndlr), ce qui se traduira par une hausse considérable du nombre de logements achevés en 2007. Le besoin réel est estimé de 45 000 à 50 000 logements neufs achevés par an. La demande est stimulée par des taux d’intérêt relativement bas, par une hausse des prêts liés aux contrats d’épargne logement, par la hausse du pouvoir d’achat ainsi que par la déréglemention des loyers. Le secteur du logement est confronté à un fort besoin de réhabilitation des immeubles en panneaux préfabriqués. Il s’agit d’un parc de 1,3 million de logements habité par un tiers des ménages (contre 5 % en moyenne dans l’UE 15). Il existe actuellement deux programmes gouvernementaux de réhabilitation d’immeubles en panneaux préfabriqués : programme "Panel" et programme "Subventions à la réhabilitation". Le coût global des be- Evolution du chiffre d'affaires dans le BTP (en milliards CZK courants) Chiffre d'affaires 2001 296 2002 311 2003 347 2004 394 2005 423 2006 463 Source : CSU (Office tchèque des Statistiques) Le secteur recense 2 482 sociétés ayant plus de 20 salariés. Ces dernières représentent 70 % du chiffre d’affaires de la branche et emploient un total de 162 200 salariés. 10 sociétés emploient plus de 1 000 salariés, 45 entreprises entre 300 et 1 000 personnes, 720 entreprises moyennes entre 50 et 299 personnes et 1 700 petites sociétés ont un effectif de 20 à 49 employés. Fin 2006, le BTP employait ainsi près de 438 000 personnes (tous salariés et non salariés, indépendants, artisans). Le salaire mensuel moyen brut s’élevait à 716 e en 2006 (+7 % par rapport à 2005). LES CRÉNEAUX PORTEURS La croissance du secteur est estimée à 7% en 2007 et 5,5% en 2008. Dans les années à venir, les principaux créneaux porteurs du bâtiment seront notamment : ● Infrastructures de transports En septembre, le gouvernement a adopté (résolution n°1064) le Plan de construction d’infrastructures de transport jusqu’en 2013 avec une réserve jusqu’en 2016. Ce plan remplace le document précédent appelé Gepardi, approuvé en 2005. Le nouveau Plan comporte une liste de projets dont la valeur totale devrait, selon certaines estimations, dépasser 29 milliards d'e. Les fonds communautaires au titre de la politique structurelle et de cohésion entre 2007 et 2013 viendront cofinancer le développement et la modernisation des infrastructures de transport. Le montant total alloué dans le cadre du Programme Opérationnel "Transports" (voir http://www.opd.cz) sur cette péer riode est de 5,7 milliards d'e. Au 1 janvier 2007, le réseau routier tchèque comptait 633 km d’autoroutes et 329 km de voies rapides. Les projets d’extension LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 21 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR soins de réhabilitation est estimé entre 14 et 17 milliards d'e. Un Fonds d’Etat pour le développement du logement a par ailleurs été créé en 2000 pour soutenir financièrement les projets dans le logement (Voir http://www.sfrb.cz). ● Les bureaux L'immobilier de bureaux commence, enfin, à se développer sur toute la République tchèque et non plus seulement à Prague. Après Brno, Ostrava, Plzen et Liberec, on note la création d’espaces administratifs également à Mlada Boleslav, Usti nad Labem ou Ceske Budejovice. De nombreuses constructions sont prévues dans des villes régionales et leurs stocks de bureaux vont ainsi augmenter de façon significative pendant quelques années. Néanmoins, actuellement la majeure partie des bureaux reste concentrée sur Prague. Selon l’étude publiée par King & Sturge le marché à Prague comprend près de 2 millions de m² de bureaux modernes, fin 2006. En 2006, 214 000 m² de nouveaux espaces de bureaux ont été ouverts. L’ouverture de 204 000 m² de bureaux est prévue en 2007 – début 2008. En 2006, la demande a augmenté de 44 % par rapport à 2005: 256 000 m² de bureaux ont été loués. ● L'immobilier commercial Les ventes réalisées par le commerce de détail représentent des sommes considérables avec une prévision d’une croissance continue dans la prochaine décennie. Selon le "European Retail Property Report 2007" de King Sturge, les ventes de détail devraient augmenter de 51 % sur la période 2006-2017. La République tchèque serait ainsi un des marchés de détail les plus dynamiques en Europe. Fin 2006, la surface de vente s’élevait à 1,46 million de m² d’espaces commerciaux modernes, dont 600 000 m² et 150 000 m² supplémentaires en construction, sont localisés à Prague. Les régions dénombrent 860 000 m² d’espaces avec Brno en tête (206 000 m²), suivi par Plzen (97 000 m²) et Ostrava (93 500 m²). Selon les statistiques de Centers Data, le pays compte plus d’une centaine de centres commerciaux et la construction de 70 centres est prévue dans les années à venir. La République tchèque dispose d’une surface d’achat dans les centres commerciaux s’élevant à 143 m² pour 1 000 habitants, chiffre très nettement inférieur à la moyenne des pays occidentaux (185 m²/1 000 habitants). En tout cas, le nombre de centres commerciaux par habitant en République tchèque est le plus élevé en Europe Centrale. Même si les espaces sont concentrés à Prague, on recense une hausse significative de projets dans d’autres régions. Le changement le plus marquant dans le comportement des développeurs est l’attention qui est portée aux agglomérations plus petites : 50 000 voire 30 000 habitants. Jusqu’ici, ils se sont concentrés sur les localités de 100 000 habitants au minimum. ● Les centres logistiques Le marché des centres logistiques est très dynamique. Le stock d’espaces de stockage modernes a augmenté de 65 % entre 2005 et 2006 : de 900 000 m² (fin 2005) à 1,5 million de m² (fin 2006). A la mi-2007, on comptait environ 1,7 million de m² dont 930 000 à Prague et 780 000 dans des centres de distribution régionaux. Actuellement, 260 000 m² sont en construction à Prague et 358 000 m² dans les régions qui devraient être achevés en 2008. 1 million de m² supplémentaires sont prévus pour les quelques années à venir. Le nombre de transactions de plus de 20 000 m² a considérablement augmenté en 2006 ce qui confirme LUNDI 10 DECEMBRE 2007 - N° 841 le fait que la République tchèque est de plus en plus attractive pour les sociétés logistiques internationales qui créent dans le pays leurs centrales pour l’Europe centrale et orientale. A terme, les espaces dans les régions devraient dépasser ceux de Prague. CB Richard Ellis estime que 2007 sera une nouvelle année record après les 500 000 m² d’espaces loués en 2006. PERSPECTIVES En 2006, l’Union des entrepreneurs du bâtiment a publié une étude sur les perspectives du BTP tchèque, basée sur une comparaison du niveau d’équipement en constructions en République tchèque avec celui des pays de l’UE à 15. L’étude démontre que la conjoncture du secteur devrait rester bonne dans les années à venir même si les taux de croissance seront moins élevés qu’actuellement. Il existe en effet un stock de travaux totalisant 140 milliards d'e, répartis ainsi : - Infrastructures de transport : rénovations 18 milliards d'e, nouvelles constructions 21,5 milliards ; - Construction de logements : 34 milliards d'e ; - Bâtiment non-résidentiel : 28 à 32 milliards d'e ; - Infrastructures environnementales : 21 milliards ; - Secteur énergétique : 11 à 18 milliards ; Les dix plus grandes entreprises de construction par ordre de chiffre d’affaires et d’effectifs, sont des filiales de groupes étrangers, à l'exception de PSJ. Entreprise Skanska CZ (Skanska) Strabag (Bauholding Strabag) Metrostav (DDM) SSZ (Vinci) OHL ZS (OHL) Tchas (Eiffage) Hochtief VSB (Hochtief) PSJ Holding (PSJ) Subterra (DDM) VCES (Bouygues) CA 2006 (Me) 1 286 791 Effectifs 7 043 3 742 780 690 310 219 197 132 127 126 3 329 3 732 1 867 1 034 1 587 1 022 938 1 100 Les majors français ont une forte présence en République tchèque. Vinci, outre ses filiales Vinci Construction Grands Projets et Solétanche, détient également Stavby Silnic a Zeleznic (SSZ), SMP construction, - FCC - prvni ceska projekcni a stavebni, et Prumstav. Bouygues y travaille via sa filiale routière Colas et détient Vces. Eiffage a racheté récemment Tchas et Rabot Dutilleul détient Gerim. CONTACTS UTILES Mission Économique, Staromestske namesti 14, P.O. Box 316, Prague 110 01 ; Tél : (420) 221.711.811; Fax : (420) 222.326.880 ; E-mail : [email protected] ● Administrations centrales http://www.mpo.cz ; http://www.mmr.cz ; http://www.mdcr.cz ; http://www.rsd.cz ● Organisation professionnelle. SPS (Svaz podnikatelu ve stavebnictvi) ou Union des entrepreneurs du bâtiment regroupe environ 1 100 sociétés représentant 75 % du secteur. Voir http://www.sps.cz ● 22 BULLETIN EUROPEEN DU MONITEUR