Un jardin Un jardin où tout est fini… Jésus a été confié au tombeau

Un jardin
Un jardin où tout est fini… Jésus a été confié au tombeau. Il a passé trois ans de sa vie à dire
l’amour infini du Père et voilà, finie, sa gloire. Emmurée, l’espérance. Et puis, le silence de la
nuit, le chagrin, les larmes. Avec nostalgie, on va reprendre la vie d’avant, avec le vide de
celui qui remplit encore les pensées. Peut-être avec la déception pour cette vie gâchée.
Oui, Jésus, tu remplis mes pensées, mon cœur, en cette nuit d’amertume où tes amis t’ont
abandonné, renié. Cette nuit de tristesse où Marie eut le cœur brisé. Où sont les promesses
de royaume, d’amour du Père, alors qu’il t’a laissé mourir sur une croix ?
Cette nuit, c’est aussi ma nuit. Celle de mes peurs, de mes angoisses, des doutes. Celle où je
suis incapable de prier, de croire à ton amour, à ta promesse de Ressuscité. Je te donne
toutes mes obscurités, tout ce qui assombrit mon âme, ma capacité d’aimer. Fais jaillir ta
lumière. Illumine mes ténèbres.
Cette nuit, c’est aussi celle de tous les enfermés de par le monde, de tous les désespérés,
trahis de l’amour, de la haine, de l’injustice. Fais jaillir ta lumière. Illumine leurs ténèbres.
Ce jardin du matin de Pâques où tout est promesse... Il est vraiment ressuscité ! Allez le
dire ! Ce tombeau n’est pas une fin. Tu as roulé la pierre qui enferme. Tu délivres des
rancunes, refus, de l’égoïsme, incompréhension, désespérance. Tu redonnes vie, espoir. Tu
donnes un sens à la vie : "Allez le dire !"
Avec toi, je n’aurai plus de crainte. Accompagne-moi sur mes chemins. Et si jamais je t’oublie
et tout ce que tu as enseigné, si je me trompe de chemin, si je te renie, rattrape-moi. Et
renvoie-moi vers mes frères. Donne-moi, donne au monde, à ton Église, à tous ceux qui me
sont chers, la force, la paix de ton Esprit.
Anne-Marie Duvillard