Bernard Laurens : à cœur Vaillant(e), rien d`impossible
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Bernard Laurens : à cœur Vaillant(e), rien d`impossible
Pays de Lozère 3 Midi Libre midilibre.fr SAMEDI 23 FÉVRIER 2013 C2--- Bernard Laurens : à cœur Vaillant(e), rien d’impossible Race ❘ Le jeune éleveur représente seul le département lors du concours général agricole de race aubrac mercredi prochain. À quelques jours de son passage au salon international de l’agriculture (Siaà)2013, l’éleveur Bernard Laurens n’est pas inquiet. Il va au concours pour présenter sa vache Vaillante, 9 ans, de race aubrac, le 27 février. Ce sera la seule vache de race aubrac venant de Lozère, « heureusement que tu es là pour représenter notre département » explique la mère de Bertrand Laurens. Vaillante quant à elle est déjà sur Paris depuis hier. Le concours présente les seize meilleurs sujets, répartis en quatre catégories. À 26 ans, l’éleveur est à la tête d’un cheptel de 95 vaches au Crouzet. Il est spécialisé dans la vente de reproducteur de race aubrac pure depuis plus de cinquante ans. « C’est une passion, pas un devoir » Bernard Laurens La famille Laurens est habituée des concours. « Le premier c’était en 1968 auquel le père de Bernard a participé » explique la mère de Bernard. « Depuis, on en fait au moins tous les deux ans » rajoute l’éleveur. En ce qui concerne le Sia, l’agriculteur n’en est pas à son premier. En 2009 et 2010, il était à la première place, et en 2011 à la seconde place, par exemple. « J’y vais juste pour participer », pour qui gagner n’est pas ce qui compte. « Je veux défendre la race Aubrac, la faire connaître », annonce l’exploitant. Pourtant, se rendre au salon est difficile : « C’est la période de vêlage et de saillie, ■ Mise en rayon des fromages lozériens, hier après-midi à Paris. Th. L. Dernière ligne droite avant le Salon Agriculture l Les Lozériens à Paris. ■ Bernard Laurens représentera seul la race aubrac pour le département, avec Vaillante. on ne peut pas s’absenter trop longtemps, et il faut avoir quelqu’un qui nous aide », rajoute-t-il. De plus, les frais de déplacement et de logement sont à la charge de l’agriculteur. « Je représente les autres agriculteurs qui n’ont pas pu y aller. » Du fait de son internationalité, « le salon peut nous faire acquérir de nouveaux marchés » mais c’est avant tout « un salon touristique » explique l’éleveur. En effet, la race aubrac s’exporte beaucoup en France, et dans d’autres pays, comme l’Irlande par exemple. « C’est une vitrine, il ne faut pas laisser tomber. » Si le Sia constitue « une coupure pendant l’hiver », les journées débuteront pour Bernard Laurens à 6 heures, et se finiront à 22 heures. « C’est une passion, pas un devoir », explique l’éleveur. Pour tous, le salon est aussi un moment de convivialité, autour de repas partagés. « On s’entraide et on se relaye entre éleveurs », explique Bernard Laurens. Ainsi c’est la qualité de son travail que l’exploitant veut défendre. Ses vaches sont label rouge bœuf fermier depuis plus de dix ans, label qui garantit la bonne alimentation des bêtes sans maïs OGM… De plus les dures conditions de travail seront mises en avant. « Les exploitations sont de plus en plus grandes, et il y a de moins en moins de monde », conclut l’éleveur. Le 50e Salon international de l’agriculture ouvre ses portes ce matin, au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Mais avant cette ouverture, le site était transformé en une véritable ruche, hier. Les exposants prenaient possession de leur futur stand, les éleveurs installaient leurs animaux, pas même conscients des quelques flocons de neige qui tombaient sur Paris. Les exposants lozériens aussi se sont installés. Tels Delphine Oustry et ses deux collègues du Gaec des Bleuets, qui ont été les premiers à mettre en rayon les fromages lozériens. TH. L. L’opération coup de poing de Morel Politique ❘ Le député va remettre un manifeste au ministre mardi à Paris. LYDIA BERTHOMIEU [email protected] Une préparation continue de plusieurs mois Pour le salon, les éleveurs sont sollicités dès décembre. Il s’agit de recenser les agriculteurs intéressés. Puis il y a une sélection des meilleurs sujets. « Les sélections sont très homogènes », explique Bernard Laurens. Ensuite, une commission nationale vient examiner les animaux deux mois et quinze jours avant le salon afin de vérifier que tout est conforme. Lors du salon, la morphologie de la vache est jugée. C’est pendant un défilé que le jury classe les animaux. Pour l’agriculteur, « c’est un travail de quatre à cinq mois en amont ». La vache sélectionnée par l’agriculteur aura une alimentation plus soutenue, et des douches toutes les semaines. En plus du côté esthétique cela est bénéfique pour les vaches, qui restent dans l’étable durant l’hiver. En ce qui concerne le déplacement de l’animal à Paris, l’éleveur ne semble pas inquiet. Cependant, il annonce qu’« elle sera contente de revenir ici, après la foule, la chaleur et la fatigue ». Et il rajoute que « l’eau chlorée de Paris ne sera pas la même qu’ici… ». ■ Pierre Morel-à-l’Huissier veut mener une action au salon. C’est pendant un défilé que le jury classe les animaux au salon. ARCHIVE FABIEN HISBACQ "!%$#" :.%4/=0:3/:0 C! ?'B1! $@"@-#) 8 ,+</54,0 % (A * !B % &A * 207 >:59 0960>354;;0,7 +'%)#(+, /-!0,-"#1))- % *. $. .+ '* .& " *$ *& ++ ++ (& ()&,"- +, /#.'*!$, Le député Pierre Morel-à-l’Huissier prévoit une « opération coup de poing » mardi au Salon de l’agriculture de Paris. Il entend en effet remettre ce jour-là, à 14 heures, au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le “Manifeste des parlementaires de la ruralité UMP-UDI”. Ce document entend « dénoncer les mauvais coups portés par le gouvernement à la ruralité ». Les parlementaires de la ruralité UMP-UDI, dirigés par le député lozérien, estiment être de « véritables sentinelles des territoires ». « Nous représentons 78 % du territoire métropolitain, 22 % de la population et près de 30 000 communes rurales », rappellent-ils en préambule. Parmi les « coups » dénoncés, pêle-mêle, « l’absence de mi- ARCHIVE F.H. nistère de la ruralité et de l’aménagement du territoire», « l’absence de toute politique nationale d’aménagement du territoire », « la baisse drastique de 4,5 milliards d’euros de l’enveloppe de dotations de l’état aux collectivités locales », « la suppresion des sous-préfectures en milieu rural », « la réduction drastique de l’enveloppe de la Pac (-14 %) »... Les parlementaires de la ruralité (une petite cinquantaine de membres) dénonçent donc, mais ont aussi des demandes, parmi lesquelles la suppresion du conseil départemental, l’adaptation de la réforme des rythmes scolaires, la renégociation de la Pac ou encore le renforcement des zones de revitalisation rurale. F.H. [email protected] TÉLÉGRAMMES ● FERMETURE EXCEPTIONNELLE DE LA PRÉFECTURE DE LA LOZÈRE Le mardi 5 mars, en raison des travaux occasionnés par le réaménagement de son accueil, l’ensemble des services de la préfecture, situés Faubourg-Montbel à Mende seront exceptionnellement fermés au public toute la journée. Les services restent joignables par téléphone. ● RÉUNION DU SCOT Dans le cadre de la mise en œuvre de l’élaboration du SCOT du bassin de vie de Mende, les délégués, titulaires et suppléants sont invités à la réunion du comité syndical du jeudi 28 février à 17 h 30, dans les bureaux de la communauté de communes.