Une grossesse interrompue - Bibliothèque médicale HMR
Transcription
Une grossesse interrompue - Bibliothèque médicale HMR
Une grossesse interrompue Une perte, un deuil pour les parents Table des matières 1. La grossesse interrompue ................................ 1 Qu’est-ce qui m’arrive ? ........................................ 1 2. Définitions .......................................................... 1 2.1 Oeuf clair .............................................................. 1 2.2 Menace d’avortement ........................................... 2 2.3 Fausse couche ou avortement spontané ............. 2 2.4 Méthodes de diagnostics ..................................... 3 2.5 Grossesse ectopique ........................................... 3 2.6 Interruption médicale de grossesse pour cause génétique ........................................... 3 5. Importance du groupe sanguin........................10 6. Réactions émotives liées à une fausse couche..........................................10 6.1 Principales étapes du deuil..................................10 Le choc et le déni.................................................11 La colère..............................................................11 La dépression.......................................................11 L’acceptation.........................................................11 6.2 Les réactions des partenaires..............................11 6.3 Les réactions du couple.......................................12 2.7 Diagnostic prénatal .............................................. 4 6.4 Les réactions des enfants du couple....................12 2.8 Diagnostic prénatal cytogénétique........................ 4 6.5 Les réactions de l’entourage................................12 Amniocentèse....................................................... 4 6.6 L’éventualité d’une nouvelle grossesse................12 Biopsie du chorion................................................. 4 2.9 Prise de décision................................................... 4 3. Prise en charge................................................... 5 3.1 Grossesse ectopique............................................ 5 Méthotrexate......................................................... 5 Laparoscopie ou laparotomie................................ 5 3.2 Avortement spontané incomplet, grossesse arrêtée ou interruption médicale de grossesse......................................... 6 Attendre................................................................. 6 Dilatation et curetage............................................ 6 Accouchement vaginal.......................................... 8 Misoprostol (Cytotec)............................................ 8 7. Cérémonie des anges........................................12 8. Contraception.....................................................13 8.1 Contraceptifs oraux (pilules)................................13 8.2Stérilet..................................................................13 8.3 Depo Provera.......................................................13 9. Ressources.........................................................14 9.1Lectures................................................................14 Pour adultes.........................................................14 Pour enfants.........................................................14 9.2 Groupe de soutien du deuil périnatal...................15 Région de Montréal..............................................15 Extérieur de Montréal...........................................15 4 Conseils généraux pour un retour à domicile sécuritaire......................................... 9 Hôpital Maisonneuve-Rosemont Sites web..............................................................15 1.La grossesse interrompue Cette brochure vous renseigne sur les manifestations physiques et psychologiques d’une grossesse interrompue (fausse couche). Elle vous renseigne aussi sur les différentes phases que vous pourriez traverser. Nous savons qu’il s’agit d’une expérience difficile pour vous et vos proches. Chaque personne réagit de façon différente selon sa personnalité, son histoire personnelle, conjugale et familiale, ses conditions de vie et le contexte de sa grossesse. Ces informations sont complémentaires aux discussions avec les professionnels de la santé qui vous accompagnent. N’hésitez pas à partager avec eux toute autre question ou préoccupation. Qu’est-ce qui m’arrive ? Les premiers signes d’une fausse couche varient d’une femme à l’autre. Certaines femmes ont pu envisager cette éventualité à cause des saignements qui ont précédé l’arrêt de grossesse. D’autres y ont été brutalement confrontées alors que leur grossesse semblait se dérouler normalement. Selon votre situation, il se peut que : • Vous ayez eu des pertes vaginales plus ou moins abondantes, de sang brunâtre à rouge clair ; • Vous ayez expulsé des caillots plus ou moins gros et ressenti des douleurs au ventre, comme des crampes. Ces symptômes vous ont amené à consulter un professionnel de la santé ; • Vous ayez réalisé une échographie et qu’on ait constaté l’arrêt de votre grossesse, sans avoir eu de saignements. Le fœtus a cessé de se développer depuis parfois quelques semaines. Par contre, le placenta poursuit son développement pendant quelques jours avant que l’utérus débute le processus d’avortement. Ce n’est que lors de ce processus que certaines femmes présentent des crampes et des saignements vaginaux. 2.Définitions Certains termes seront utilisés par le médecin ou l’infirmière, pour vous expliquer ce qui vous arrive. En voici une brève description : 2.1 Œuf clair Un œuf clair est un sac gestationnel dont le contenu est vide. Il n’y a pas d’embryon visible, car la grossesse s’est arrêtée très tôt. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 1 2.2 Menace d’avortement La menace d’avortement se produit lorsqu’une femme enceinte de moins de 20 semaines de grossesse a un saignement vaginal. À l’examen vaginal, il n’y a pas d’évidence d’ouverture du col. Par contre, il peut y avoir passage de caillots. La menace d’avortement se transforme en fausse couche chez seulement 12 % des femmes présentant un saignement vaginal durant le premier trimestre. Il faut savoir que le saignement vaginal provient généralement d’un décollement partiel du placenta. Afin de valider le bien-être du fœtus, le médecin pourra détecter l’activité cardiaque fœtale à l’aide d’un appareil portatif chez les grossesses de plus de 11-12 semaines. Par contre, l’échographie sera nécessaire chez les grossesses de moins de 11 semaines. Des tests sanguins peuvent s’avérer nécessaires afin de déterminer si la grossesse se développe encore. L’activité physique intense et les relations sexuelles sont déconseillées durant la période de saignements. Par contre, il n’est pas nécessaire de cesser le travail. Le repos complet ne change pas l’évolution de la situation. 2.3 Fausse couche ou avortement spontané La fausse couche ou l’avortement spontané est un phénomène malheureusement fréquent. Environ 13 à 26 % des grossesses sont interrompues naturellement dans les 20 premières semaines de grossesse. La majorité se produit au cours des 12 premières semaines de grossesse. Elle peut être complète ou incomplète. L’avortement est dit complet lorsqu’il n’y a plus de fragments placentaires et / ou fœtaux dans l’utérus. Le contenu qui se trouvait dans l’utérus a donc été complètement expulsé. L’avortement est dit incomplet lorsqu’il y a présence de fragments placentaires et / ou fœtaux dans l’utérus. Sachez que l’activité physique normale, les relations sexuelles, une chute, un accident, le stress et le travail prolongé en position debout ne sont pas à l’origine de la fausse couche. Chez toutes les femmes fécondes, un certain nombre d’ovules ne contiennent pas les éléments permettant le développement d’une grossesse. Une anomalie génétique qui se produit au niveau des chromosomes de l’homme ou de la femme au moment de la conception survient dans plus de la moitié des fausses couches. D’autres causes peuvent expliquer l’événement tel qu’une infection virale ou bactérienne, une malformation utérine, une anomalie au niveau du col de l’utérus ou un déséquilibre hormonal. Lors d’un avortement incomplet, et lorsque votre situation clinique le permet, vous serez référée à la clinique de planning familial de l’hôpital pour obtenir un rendez-vous dans les jours suivants. Un certain délai est prévu avant le rendez-vous car 82 à 96 % des femmes avortent complètement dans les 9 jours suivants l’arrêt de la grossesse. Il n’existe aucun traitement pour arrêter la fausse couche. Elle est malheureusement inévitable et irréversible. Vous recevrez toutefois des soins, pour prévenir une hémorragie et / ou une infection. On vous remettra aussi une prescription de médicaments contre la douleur. Les symptômes que vous pourriez ressentir sont principalement des pertes sanguines plus importantes qu’à l’habitude et de fortes crampes abdominales. Il peut y avoir présence de caillots (de la grosseur d’une pomme), de fragments placentaires et / ou fœtaux. Lors d’un avortement complet, ces symptômes disparaissent après le passage des débris. Dans le cas d’un avortement incomplet, il peut y avoir des pertes malodorantes et / ou un saignement vaginal persistant au-delà de 3 à 4 semaines après la fausse couche. 2 Hôpital Maisonneuve-Rosemont 2.4 Les méthodes de diagnostics d’une fausse couche sont la prise de sang, l’échographie et l’évaluation du col de l’utérus à l’aide d’un spéculum. Lors de grossesses de moins de 6 semaines, la prise de sang est privilégiée puisque le fœtus n’est pas visible à l’aide de l’échographie. La prise de sang sera effectuée le jour de votre première visite et répétée 48 heures plus tard, au besoin. Lors de grossesses de plus de 6 semaines, le médecin pourra procéder à une échographie afin de vérifier où le fœtus est implanté et si son cœur bat toujours (grossesse arrêtée ou non). Ceci permet de déterminer si la grossesse se poursuit ou non. Cette méthode permet aussi de déterminer si l’avortement est complet ou non. Parfois, le médecin ne pourra pas se prononcer immédiatement et demandera une deuxième prise de sang et / ou une échographie dans les jours suivants. De plus, le médecin peut, par l’examen du col de l’utérus, vérifier si la grossesse semble se poursuivre ou si l’avortement est inévitable. Il y a 3 types de prise en charge lors d’un avortement spontané incomplet : • L’attente, • Le curetage, • Le traitement médical avec misoprostol (ces traitements sont décrits plus loin dans cette brochure). Chacun de ces traitements offre des avantages et des inconvénients et comporte certaines contre-indications. Votre médecin pourra en discuter avec vous et répondre à vos questions. Dans la majorité des cas, vous serez référée à la clinique de planning familial. Si la situation requiert un traitement urgent en raison d’un saignement important, vous serez référée le jour même au service de gynécologie et l’option du curetage sera probablement envisagée. 2.5 Grossesse ectopique Une grossesse ectopique est l’implantation d’un ovule fécondé à l’extérieur de l’utérus, le plus fréquemment dans les trompes de Fallope. Le test de grossesse reste positif mais l’embryon ne peut se développer adéquatement. Elle est souvent accompagnée de crampes d’un côté de l’abdomen (en coup de poignard), de saignements vaginaux et d’une légère hausse de température. Selon les conditions médicales, une laparoscopie, une laparotomie ou une injection de méthotrexate peuvent être indiquées (ces traitements sont détaillés plus loin dans ce document). Malheureusement, le fait d’avoir eu une première grossesse ectopique augmente vos risques d’en avoir une deuxième. Il est important de retenir qu’il vous faudra consulter rapidement à une grossesse ultérieure afin de détecter où se développe cette grossesse. En tout temps, si vous ressentez une douleur abdominale importante, présentez-vous rapidement à l’hôpital afin d’évaluer la possibilité que la trompe de Fallope soit en voie de rupture. 2.6 Interruption médicale de grossesse pour cause génétique L’interruption médicale de grossesse pour cause génétique est discutée lorsque tous les tests prénataux sont effectués. Aujourd’hui, les techniques utilisées pour le diagnostic prénatal des atteintes fœtales permettent de dépister de nombreuses anomalies au cours de la grossesse. Le diagnostic prénatal est soit morphologique ou cytogénétique. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 3 2.7 Diagnostic prénatal L’échographie fœtale précoce entre la 11e et la 14e semaine de grossesse permet d’évaluer le risque, pour votre bébé, d’être porteur d’une anomalie chromosomique (ex : trisomie 21) en tenant compte également de votre âge. À l’échographie, le médecin évalue la clarté nucale, soit un espace au niveau de la nuque chez le fœtus. Plus la mesure de clarté nucale est élevée, plus le risque d’anomalie chromosomique augmente. Un prélèvement sanguin maternel combiné à la mesure de la clarté nucale du fœtus permet, grâce au dosage de deux protéines, la protéine A associée à la grossesse (PAPP-A) et l’hormone Chorio gonadotrophique (HCG), d’augmenter ce taux de détection à 90 %. Cela détermine avec plus de précision le risque de trisomie 21 et de malformation majeure du tube neural (spina-bifida et anencéphale). L’échographie fœtale détaillée au second trimestre, entre la 18e et la 20e semaine, permet de voir la majorité des malformations physiques fœtales. 2.8 Diagnostic prénatal cytogénétique (étude des chromosomes et des gènes) L’amniocentèse L’amniocentèse permet de déceler la présence d’une anomalie chromosomique chez le fœtus. Ce test a lieu vers la 15e ou 16e semaine de grossesse, seulement si le risque d’anomalie chromosomique est élevé. Il s’agit de la méthode la plus couramment utilisée en diagnostic prénatal. Le médecin insérera une aiguille fine dans l’utérus pour prélever un peu de liquide amniotique. Des études chromosomiques sont effectuées, sur les cellules fœtales (amniocytes) présentes dans le liquide amniotique. Biopsie du chorion La biopsie du chorion consiste à prélever un fragment de placenta pour l’analyser avant la 14e semaine de grossesse. Il y a un risque plus grand d’avoir une fausse couche après la biopsie. 2.9 La prise de décision Les maladies génétiques et les malformations congénitales sont les premières causes de morbidité et de mortalité infantile. Environ 3 % des nouveau-nés présentent des anomalies à la naissance. À ce jour, de 200 à 300 maladies peuvent être détectées in utéro. Plusieurs de ces diagnostics révèlent des anomalies physiques et intellectuelles de gravité variable (ex.: spina-bifida, trisomie 21, fibrose kystique, dystrophie musculaire). Peu de traitements sont disponibles à ce jour. Le résultat anormal au dépistage prénatal peut mener à une demande d’interruption de grossesse de la part du couple. Nous comprenons comment il peut être déchirant d’être confronté à cette situation. Même si vous saviez qu’il pouvait y avoir un risque d’anomalie fœtale, l’annonce du diagnostic final est toujours bouleversante. Vous et votre partenaire pouvez vous sentir en état de choc ou déconnectés de la réalité. Il est possible que vous éprouviez un sentiment de perte. Certaines femmes peuvent perdre l’estime d’elles-mêmes, ou penser qu’elles ne peuvent se fier à leur corps pour donner naissance comme les autres. Certains parents peuvent aussi penser qu’ils sont porteurs de gènes défectueux. Il est très important que vous et votre partenaire puissiez vous entretenir avec le médecin avant de prendre votre décision. Ceci vous permettra de comprendre la situation. Si, après cette discussion, vous décidez d’interrompre votre grossesse, deux options s’offrent à vous : l’accouchement vaginal ou la dilatation et curetage (ces méthodes sont décrites à la section « traitements » de cette brochure). 4 Hôpital Maisonneuve-Rosemont 3.Prise en charge 3.1 Grossesse ectopique Méthotrexate Cette médication détruit les tissus embryonnaires qui sont dans la trompe de Fallope. Elle agit contre les cellules à multiplication rapide comme les cellules fœtales. La dose à administrer est déterminée selon votre taille et votre poids. Elle s’administre sous forme d’injection intramusculaire. Une prise de sang pourrait être faite afin d’évaluer votre santé rénale, hépatique et hématologique avant ce traitement. Le taux de succès de ce traitement se situe entre 90 % et 96 %. Afin de s’assurer de sa réussite, vous devrez revenir à la clinique au jour 4 et au jour 7 suivant l’injection. Le contrôle des hormones de grossesse sera fait à ce moment. À partir de ces résultats, votre médecin pourra alors décider s’il est nécessaire de vous faire une autre injection. Par la suite, une prise de sang vous sera faite à toutes les semaines jusqu’à ce que le taux d’hormones de grossesse soit négatif. Les effets secondaires de ce traitement sont des nausées et des douleurs abdominales dans les premières 48 heures suivant l’injection. Les douleurs abdominales sont normales et correspondent à la destruction du tissu embryonnaire. Si les douleurs sont importantes, présentez vous à l’hôpital car une douleur sévère peut révéler que la trompe de Fallope est en voie de rupture. Le risque associé au traitement est qu’il ne fonctionne pas et que la grossesse continue de se développer. Ce qui pourrait conduire à la rupture de la trompe et à une hémorragie interne. Un suivi étroit à l’aide de tests sanguins est donc nécessaire. Si le traitement fonctionne, vous aurez des saignements légers à modérés à la suite de l’injection. Les prochaines règles surviendront environ 30 à 40 jours après que le taux d’hormone de grossesse soit revenu à zéro. Ceci prend quelques semaines. La fertilité ne sera pas diminuée après un traitement au méthotrexate. Par contre, vous devrez attendre au moins 2 cycles de menstruations avant de tenter une autre grossesse. Laparoscopie ou laparotomie Le but de cette intervention est de retirer l’embryon de la trompe lors d’une grossesse ectopique. Cette intervention a lieu au bloc opératoire, sous anesthésie. La laparoscopie se fait par 3 ou 4 petites incisions de moins de 1 cm chacune dont une se situe dans l’ombilic et les autres sur l’abdomen. La laparotomie a le même but que la laparoscopie mais l’incision se situe au niveau du pubis (bikini). Cette incision est aussi plus longue que celle de la laparoscopie. Le médecin discutera avec vous de l’intervention qui sera la meilleure dans votre situation. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 5 3.2 Avortement spontané incomplet, grossesse arrêtée ou interruption médicale de grossesse Selon votre situation, le médecin discutera avec vous de l’une des trois options de traitement suivantes : Attendre Cette option peut sembler surprenante mais un certain nombre d’avortements se déroule sans aucune intervention médicale. Une attente de 2 semaines après le début des symptômes est établie comme délai maximal avant de considérer une autre option. Par contre, son efficacité est variable selon l’âge de la grossesse. Dilatation et curetage Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui peut se pratiquer en clinique externe dans la majorité des cas. Elle a pour but de libérer les produits de conception de l’utérus et dure environ 15 à 20 minutes. Des tests sanguins et un entretien avec l’infirmière seront faits avant l’intervention. Votre dossier médical sera aussi complété. En tout temps, l’équipe de soins vous offrira du soutien et de l’écoute, si vous en ressentez le besoin. La veille de l’intervention, si l’âge de la grossesse est de plus de 10 semaines, des tiges laminaires seront insérées dans le col de votre utérus pour dilater progressivement votre col. Cette manipulation est inconfortable et peut nécessiter la prise d’un analgésique et / ou d’un anti-inflammatoire. • Vous devez éviter de consommer toute boisson alcoolisée 24 heures avant et après l’intervention, • Vous devez éviter de prendre de l’Aspirine environ 7 jours avant l’intervention. Prenez plutôt du Tylénol si vous ressentez de la douleur. Le jour de l’intervention, vous devez vous présenter aux cliniques externes de gynécologie-obstétrique, au centre de soins ambulatoires, 2e étage, aile rouge. • Vous devez vous présenter à l’accueil de la clinique avec votre carte d’assurance maladie et celle de l’hôpital. Ensuite, nous vous dirigerons à la salle d’attente de la clinique de planning familial. • Vous ne pouvez pas manger au moins 6 heures avant l’intervention et vous ne pouvez pas boire de liquide à partir de 3 heures avant l’intervention, sauf un peu d’eau, au besoin. • Il vous faudra apporter des serviettes sanitaires et des pantoufles. Il est préférable de ne pas apporter d’objet de valeur à l’hôpital. • Une sédation analgésie est nécessaire afin de contrôler la douleur et l’anxiété pendant l’intervention. Elle sera administrée selon les directives médicales. Une infirmière sera à vos côtés durant la procédure. • Une solution anesthésique sera injectée autour du col de l’utérus afin d’y introduire la canule servant à libérer les produits de conception de l’utérus. Le médecin terminera par un curetage de la muqueuse de l’utérus afin qu’il ne reste plus de trace de placenta ou de menstruation. • Après l’intervention, une période de récupération d’environ une heure suivra à la salle de repos. **Si le curetage doit être fait sous anesthésie générale à la salle d’opération, la technique de curetage est identique mais la période de récupération sera plus longue selon votre condition.** 6 Hôpital Maisonneuve-Rosemont • Vous devrez être accompagnée lors de votre sortie de l’hôpital puisque vous devez éviter de conduire une automobile et de prendre des décisions importantes durant une période de 24 heures suivant l’administration de la sédation-analgésie. • Si l’intervention a lieu en salle d’opération, n’appliquez pas de crème hydratante sur la peau afin de permettre aux électrodes de tenir adéquatement, enlevez le vernis à ongles sur les doigts et les orteils et laissez vos bijoux à la maison. Le haut taux de succès et la rapidité de l’intervention sont les avantages de cette technique. Toutefois, le risque d’infection et de perforation de l’utérus durant l’intervention sont des complications possibles. L’intervention peut provoquer des crampes abdominales et des saignements ressemblant à une menstruation. De plus, une courte période de fièvre peut survenir. Il est impossible, pour le médecin, de reconnaître dans les produits de conception, le fœtus lui-même, de même que son sexe, le placenta et l’endomètre. Les produits de conception retirés de votre utérus seront envoyés en pathologie pour analyse de routine et seront ensuite incinérés. Pour faciliter votre récupération physique et psychologique, nous vous encourageons à respecter et observer les recommandations suivantes : Surveillez vos saignements Les saignements et les crampes abdominales ressemblant à des menstruations sont normaux durant les jours suivant l’intervention. Les saignements sont variables d’une personne à l’autre. Ils varient entre aucun saignement jusqu’à un saignement modéré durant 2 à 5 jours avec ou sans caillots. Il peut y avoir des taches de sang jusqu’à 2 à 3 semaines. Votre prochaine menstruation devrait avoir lieu 4 à 6 semaines après l’intervention ou à la fin de la prise d’une séquence de contraceptifs oraux. N’hésitez pas à soulager votre douleur Pour soulager les crampes abdominales, vous pouvez prendre de l’acétaminophène (TylénolMD). Si le TylénolMD n’est pas suffisant, vous pouvez prendre de l’ibuprofène (AdvilMD) ou de la codéine en comprimés selon les prescriptions remises à votre départ. L’Aspirine n’est pas recommandée, puisqu’il y a un risque de saignement plus abondant. Pour soulager la douleur, vous pouvez aussi appliquer un sac d’eau chaude, une couverture chaude ou un « sac magique » sur votre abdomen. La marche et le fait de s’étendre avec les genoux ramenés contre le corps et les changements de position peuvent aussi atténuer votre douleur. Hôpital Maisonneuve-Rosemont Conseils pour faciliter votre récupération physique et psychologique à la suite d’une dilatation et d’un curetage • Vous pouvez boire et manger normalement. • Si vous avez subi une anesthésie générale, une diète légère est permise quelques heures après l’intervention. Par la suite, vous pourrez reprendre une alimentation normale en prenant soin de boire beaucoup d’eau. • Le jour même, reposez-vous le plus possible, permettez à une personne chère de vous entourer de petites attentions et offrez vous des moments de détente. • Le lendemain, vous pourrez reprendre progressivement vos activités régulières. Évitez, durant la première semaine, les activités demandant un effort vigoureux, les travaux fatigants et les sports violents. • Donnez-vous le droit de vivre les émotions que vous ressentez (peine, colère, etc.) et exprimez vos sentiments à votre conjoint et / ou une personne chère. Entourez‑vous de personnes qui acceptent de vous écouter et qui respectent vos besoins sans minimiser ce que vous ressentez. • Rappelez-vous que vous avez autant de chances que les autres femmes, à la suite de cette fausse couche, de mener votre prochaine grossesse à terme. La procédure du curetage n’altère en rien votre capacité à redevenir enceinte. 7 L’accouchement vaginal Votre admission sera planifiée avec votre médecin et vous serez hospitalisée sur l’une des unités de soins mère-enfant. Vous pouvez, durant tout votre séjour à l’hôpital, être accompagnée d’une personne significative. Vous devrez apporter des serviettes sanitaires, des pantoufles, une robe de chambre, des papiers-mouchoirs et tout autre objet personnel désiré. Périodiquement, le médecin appliquera des comprimés de misoprostol par voie intravaginale jusqu’à l’expulsion du fœtus et du placenta. Si les douleurs deviennent trop fortes, une analgésie vous sera offerte. À l’accouchement, selon votre désir et celui de votre partenaire, un contact avec votre bébé sera possible. Vous pourrez le voir et le prendre si vous le désirez. Par ailleurs cela pourra être remis à plus tard, durant votre hospitalisation, si vous le souhaitez. Des photos et une carte d’identification vous seront aussi offertes. Il faut savoir que vous aurez des saignements qui diminueront, sur une période de 10 à 14 jours. Votre congé sera planifié le lendemain et il sera possible d’avoir une écoute et un soutien adaptés à vos besoins. Misoprostol (CytotecMD) Le misoprostol est un médicament généralement utilisé pour la prévention des ulcères d’estomac chez les personnes utilisant des anti-inflammatoires. Il s’avère aussi très efficace pour provoquer des contractions utérines, dilater le col utérin et ainsi permettre l’expulsion des fragments placentaires et / ou fœtaux. Cette médication se présente sous forme de comprimés que vous pouvez prendre soit par la bouche, soit les insérer profondément dans le vagin. La voie d’administration sera décidée lors d’une discussion entre vous et le médecin. Par contre, il faut se rappeler que votre décision d’interrompre la grossesse doit être définitive car ce médicament est toxique pour le fœtus. Par la bouche : déposez les comprimés sous la langue et les laisser fondre. Dans le vagin : si la technique est faite à votre domicile, humidifiez et introduisez les comprimés dans le vagin le plus loin possible avec les doigts, 3 à 4 heures avant l’intervention ou selon les directives de votre médecin. Par la suite, insérez un tampon hygiénique dans le vagin et laissez-le en place jusqu’à l’intervention. Vous pouvez prendre également des comprimés de TylenolMD ou AdvilMD pour soulager les crampes. Par la suite vous devrez demeurer à jeun pour l’intervention. Les effets secondaires : Le misoprostol provoque des nausées ainsi que d’importantes crampes utérines. Il peut provoquer des saignements importants et c’est pour cette raison qu’il est peu utilisé à plus de 10 semaines de grossesse, sur une base ambulatoire. Il peut aussi provoquer des diarrhées et une irritation de la bouche. Vous devez vous présenter à l’hôpital si vous avez des saignements vaginaux dont la quantité est plus grande qu’une menstruation normale, c’est-à-dire une serviette hygiénique à l’heure et plus. Il est possible que l’expulsion du fœtus se produise à la maison. Même si cela est pénible, veuillez recueillir tous débris de conception ou caillots, les déposer dans un contenant étanche et les rapporter à l’hôpital. Une analyse sera effectuée au laboratoire de l’hôpital. En cas de problèmes (crampes, saignements, expulsion), prévoir un accompagnateur et présentez-vous à la clinique de planning familial, au triage obstétrical ou à l’urgence. Si l’expulsion reste incomplète, le médecin discutera avec vous de la possibilité de procéder à un curetage. 8 Hôpital Maisonneuve-Rosemont 4.Conseils généraux pour un retour à domicile sécuritaire Afin de faciliter votre récupération physique et psychologique, voici quelques conseils généraux. Signaux d’alerte pour consulter rapidement un médecin • Apparition de fièvre : température de 38,5°C, durant plus de 24 heures ; • Fortes douleurs abdominales qui apparaissent, plus intenses que celles survenant lors des menstruations régulières, augmentant et non soulagées par la médication prise régulièrement aux 4 – 6 heures pour au moins 24 heures ; • Saignements importants survenant durant les jours qui suivent, c’est-à-dire l’équivalent de plus d’une serviette sanitaire à l’heure pendant environ 4 à 6 heures ; • Plusieurs caillots de sang plus gros qu’un œuf ; • Pertes vaginales qui ont une odeur nauséabonde. Mesures pour prévenir une infection • Prenez une douche plutôt qu’un bain, les trois premiers jours. Par la suite, vous pourrez prendre un bain dans une baignoire propre, sans ajout d’huile ou de mousse. Ne faites pas de douche vaginale et évitez la natation pendant une semaine ; • Attendez deux semaines avant d’avoir une relation sexuelle avec pénétration ; • Utilisez des serviettes sanitaires non parfumées plutôt que des tampons hygiéniques jusqu’à la prochaine menstruation ; • Une prescription d’antibiotique peut vous être remise au besoin par le médecin. Mesures pour soulager et prévenir la montée laiteuse • Il se peut que vous ayez une montée laiteuse (seins douloureux avec ou sans écoulement de lait) à cause de la sécrétion hormonale qui persiste une à deux semaines après l’intervention. Pour vous soulager, portez un soutien-gorge sans cerceau rigide mais qui comprime la poitrine jour et nuit durant 2 à 3 jours et prenez des douches froides ou encore appliquez des compresses froides sur les seins. Évitez surtout de vider vos seins, car cela stimule la production de lait. • L’acétaminophène ou l’ibuprofène pourront diminuer la douleur reliée à la montée laiteuse. • Consultez en présence de fièvre (+ de 38,5°C), de frissons ou d’une rougeur accompagnée de douleur intense dans un sein. Quand consulter ou revoir le médecin • Discutez avec votre médecin, avant de quitter l’hôpital, de votre éventuel retour au travail, du permis de congé temporaire et de la durée de celui-ci. • Au besoin, votre médecin voudra vous revoir dans 4 semaines environ pour évaluer votre état général, votre récupération physique et psychologique et pour vérifier si la contraception choisie vous convient. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 9 5.Importance du groupe sanguin Il est important que le personnel médical vérifie votre groupe sanguin, pour connaître votre rhésus, à l’aide d’une prise de sang lors de votre première visite à l’hôpital. Les femmes de rhésus négatif devront recevoir, avec consentement, une injection d’immunoglobulines anti-D (WinRho). Ceci prévient la formation d’anticorps qui se développent lorsque le fœtus a un rhésus positif et que la mère a un rhésus négatif. Ces anticorps sont dangereux et peuvent compromettre la vie du fœtus lors d’une grossesse ultérieure. 6.Réactions émotives liées à une fausse couche Rien ne peut préparer un parent à affronter la perte d’un bébé au cours de la grossesse (période périnatale). Cette perte est dramatique et entraîne un processus d’adaptation : le deuil périnatal. Ce deuil peut se traduire par une période de douleurs et de réactions face à la perte d’un bébé. Il est possible que vous viviez un profond chagrin dans les heures, les jours et les semaines à venir. Vous êtes invités à prendre connaissance des informations suivantes, qui pourraient vous aider à comprendre ce que vous vivez. 6.1 Principales étapes du deuil Le deuil est un processus continu de guérison qui évolue avec le temps. La durée du deuil est variable. Nous vous encourageons à prendre le temps de le vivre, peu importe sa durée et sans vous comparer à d’autres. Votre expérience est unique et personnelle. En période de deuil, plusieurs personnes ont tendance à négliger leur santé. Le stress et l’anxiété liés à cette période diminuent les défenses du système immunitaire rendant la personne plus vulnérable aux maladies. Pour diminuer les effets néfastes du deuil, il faut par exemple, tenter de manger raisonnablement même si l’appétit n’y est pas. Votre sommeil peut aussi être perturbé ou au contraire vous pouvez dormir plus qu’à l’habitude. Accordez-vous des périodes de repos et faites des siestes au besoin. Cela vous aidera à retrouvez votre énergie progressivement. Au sein d’un couple, l’homme et la femme peuvent aussi réagir différemment. En partageant ensemble ce que vous ressentez, vous pouvez mieux vous comprendre et vous aider mutuellement. Les facteurs qui influencent vos réactions sont : • La présence d’enfants dans votre famille ; • Le temps avant que vous soyez devenue enceinte ; • L’importance accordée à cette grossesse par vous et votre conjoint ; • L’expérience de fausse couche antérieure ; • L’attachement que vous ressentiez envers votre bébé ; • L’âge de la mère ; une femme plus âgée peut ressentir la limite du temps quant à la possibilité d’une future grossesse. Les sentiments et réactions que vous êtes susceptible de vivre dans les semaines qui suivent, s’inscrivent dans les principales étapes du deuil. Ces étapes se caractérisent par des réactions émotives et comportementales parfois intenses qui sont tout à fait normales et courantes. Ces étapes peuvent varier en intensité et en durée d’une personne à l’autre. Elles ne suivent pas un ordre chronologique. Vous pouvez revivre ces émotions lors de la date anniversaire de votre fausse couche, à la date prévue de votre accouchement, au moment d’une autre grossesse ou lors d’événements importants de l’année. 10 Hôpital Maisonneuve-Rosemont Le choc et le déni À la suite de la perte, plusieurs parents vivent une période douloureuse et un état de choc pendant un certain temps. Vous pourriez avoir le sentiment de ne pas comprendre ce qui vous arrive. Cette période peut passer de l’agitation à la « paralysie ». Vous pourriez même avoir une impression d’irréalité, de vivre un mauvais rêve ou d’être absents. Des moments de négation et de déni sont normaux, ce sont des mécanismes de défense ou d’adaptation psychologique pouvant permettre de rester en contrôle de soi-même. Le refus de croire l’information reçue afin d’éviter de faire face aux décisions à prendre en est un exemple. Vous pouvez être stupéfaits, paralysés et confus. D’autres tenteront d’éviter leur souffrance en se tournant vers la spiritualité. La colère Durant cette période, les parents commencent à réaliser le poids de la perte et son caractère irréversible. Ils sont confrontés à des émotions difficiles et variables. Il est possible de ressentir le besoin de transférer sur les autres cette colère. Ces réactions peuvent inclure des sentiments d’injustice, de honte, de culpabilité et de rancœur qui génèrent des épisodes de confusion, d’incompréhension et de questionnement. Cela pourrait entraîner de la difficulté à vous concentrer, à vous organiser au quotidien, à faire des reproches ou à en vouloir au bébé d’être mort. Sachez que certaines personnes, surtout les hommes, peuvent également exprimer leur tristesse par de la colère. La dépression À cette étape, l’incompréhension peut mener à un état dépressif et un sentiment de vide. Les parents continuent à intégrer la réalité de la perte de leur bébé. Ils peuvent encore avoir tendance à s’isoler et ressentir de la tristesse, de la détresse et de l’abattement. Vous pourriez vivre l’impact du changement qu’entraîne cette expérience dans votre vie et commencer à y chercher un sens. Vous ressentirez encore beaucoup de questionnement et de doute. Si vous le désirez, il peut être aidant de discuter de ce que vous ressentez avec des personnes proches de vous. L’acceptation À cette étape du deuil, les parents endeuillés commencent à cheminer en regardant l’expérience vécue avec un certain recul. Ils se sentent plus calmes. Il se peut que vous vous sentiez moins tristes, moins en colère et moins coupables. Sachez que cela ne signifie pas que vous n’étiez pas attachés à votre bébé. En fait, ce détachement progressif fait maintenant partie du cheminement de deuil. Doucement, une restructuration s’exerce et vous vous adaptez à la perte. Vous pourriez avoir trouvé un sens à cette expérience ou avoir lâché prise. Vous ou votre conjoint devez consulter un professionnel de la santé si après quelques semaines vous vous sentez fatigués et déprimés, si vous éprouvez de la difficulté à reprendre vos activités normales ou si vous ressentez divers symptômes inhabituels (fatigue, insomnie, diminution de l’appétit, cauchemars, baisse de concentration). 6.2 Les réactions des partenaires Lors d’un deuil périnatal, il ne faut pas négliger les sentiments du partenaire. Il a aussi besoin d’exprimer son chagrin. Généralement, il fait face à la perte en maîtrisant ses émotions et en intellectualisant son chagrin. Il faut se souvenir qu’il peut se tourner vers des exutoires différents, tels que le travail ou le sport. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 11 Quoique les partenaires semblent s’ajuster plus rapidement à cette perte, ils ont plutôt tendance à mettre leurs émotions en veilleuse pour soutenir leur conjointe. Lorsque cette dernière semble se rétablir, il est commun qu’ils se permettent alors de vivre leur deuil, de façon plus ou moins intense. 6.3 Les réactions du couple Les hommes et les femmes manifestent leur chagrin et leurs sentiments de façon différente ; ce qui peut produire des malentendus et des conflits. Vous avez besoin de vous exprimer et de vous sentir compris par l’autre afin de maintenir une relation de confiance. Vous allez trouver utile de discuter de votre perte ouvertement en tant que couple. Toutefois, respectez le rythme de votre partenaire, car il se peut que vous ne soyez pas au même stade de votre deuil. Il est aussi possible que vous ou votre conjoint ayez besoin d’exprimer vos émotions avec une personne extérieure à la situation. Un service de soins spirituels est disponible, 24 heures par jour, 7 jours par semaine afin de répondre à vos besoins dans un environnement respectueux de vos valeurs et de vos convictions personnelles. Une personne proche et de confiance peut aussi vous écouter. 6.4 Les réactions des enfants du couple Les réactions des enfants du couple dépendent de leur âge et de leur stade de développement. Il ne faut pas cacher votre fausse couche à vos enfants. Utilisez des mots simples pour leur expliquer ce qui arrive. Il s’agit souvent, pour eux, d’un premier contact avec la mort, ce qui est difficile à saisir pour les jeunes enfants. Ils ont besoin de comprendre votre chagrin et à leur façon, ils vous apporteront beaucoup de réconfort. Si vous avez des enfants, n’hésitez pas à en discuter avec l’infirmière. Elle pourra vous guider dans la façon de l’annoncer à vos enfants, selon leur âge et la situation. 6.5 Les réactions de l’entourage Souvent, les amis et les membres de l’entourage évitent d’aborder le sujet. Ils peuvent se sentir impuissants et maladroits devant votre peine. N’hésitez pas à leur communiquer vos besoins et la façon dont ils peuvent vous soutenir. 6.6 L’éventualité d’une nouvelle grossesse L’utérus reprend sa position et sa forme normale après une ou deux menstruations. Sur le plan physique, il est donc conseillé d’attendre au moins deux à trois mois avant d’envisager une autre grossesse. Sur le plan psychologique, par contre, une période de plusieurs mois s’impose avant d’être émotivement disposée à une nouvelle grossesse. Il est conseillé de ne pas précipiter les événements, ni de brusquer les étapes de deuil. 7.Cérémonie des anges Chaque année, en juin, une cérémonie à la mémoire de tous les bébés décédés a lieu. Cette cérémonie est offerte aux parents et familles de ces bébés décédés, peu importe l’âge de la grossesse. Si vous désirez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à en discuter avec votre infirmière. Vous pouvez également communiquez avec une infirmière de la salle d’accouchement, au 514 252-3400, poste 6780. 12 Hôpital Maisonneuve-Rosemont 8.Contraception Le risque de devenir enceinte est présent immédiatement après une fausse couche ou une interruption de grossesse. L’utilisation d’un moyen contraceptif est donc recommandée. Si vous désirez une solution temporaire et être enceinte rapidement, vous pouvez utiliser le condom en attendant la prochaine grossesse. Autrement, d’autres méthodes contraceptives à moyen et long termes sont disponibles. 8.1 Contraceptifs oraux (pilules) Pour les grossesses inférieures à 12 semaines, si vous utilisez la pilule contraceptive, commencez à la prendre le dimanche suivant votre interruption de grossesse. Pour les grossesses supérieures à 12 semaines, commencez à la prendre le 2e dimanche suivant l’intervention. L’emploi du condom est nécessaire le premier mois d’utilisation des contraceptifs oraux. Si vous prenez des antibiotiques ou autres médicaments, l’efficacité de la pilule peut être diminuée ; il faudra alors prévoir l’utilisation d’un moyen contraceptif complémentaire (condom) durant la prise du médicament en plus de la pilule. Informez-vous auprès de votre médecin ou de votre pharmacien. 8.2 Stérilet Si vous avez choisi le stérilet comme méthode de contraception, votre médecin pourra vous l’installer lors de votre prochain rendez-vous 4 à 6 semaines après l’intervention ou lors de votre première menstruation. En attendant, il faut prévoir l’utilisation d’un autre moyen contraceptif (condom, par exemple). Il arrive occasionnellement que le stérilet soit posé immédiatement suite à une dilatation et curetage. Plusieurs types de stérilet vous seront offerts, dont les plus fréquents sont : 1. Nova-T : Système intra-utérin recouvert de cuivre. 2. Mirena : Système intra-utérin libérant une hormone, le lévonorgestrel. 3. Jaydess : Système intra-utérin libérant une hormone, le lévonorgestrel. Coût Efficacité Durée Nova-T 175 $ et plus 97-98 % 3-5 ans Mirena Tarif selon assurance médicament 99,9 % 5 ans Jaydess Tarif selon assurance médicament 99,1 % 3 ans 8.3 Depo Provera Si vous utilisez le Depo Provera, vous devez le recevoir régulièrement aux 12 semaines. Procurez-vous le médicament et l’infirmière vous l’administrera avant votre départ de l’hôpital ou au CLSC dans les 5 jours suivant l’interruption de grossesse. Le condom est nécessaire le premier mois suivant la première injection. Hôpital Maisonneuve-Rosemont 13 9.Ressources Quels que soient vos besoins et vos préoccupations, n’hésitez pas à communiquer avec l’infirmière qui vous a reçue à la clinique. Nom de l’infirmière : Nom du médecin : No de téléphone : 514 252-3400, poste 4273 faire le 1 (boîte vocale du planning familial) ou au poste 4276 à la clinique de gynécologie et d’obstétrique, du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 ou à l’urgence les fins de semaine. 9.1 Lectures Pour les adultes • Desaulniers, L. (2004). Je pleure mon bébé, réflexion suite au décès d’un nourrisson, de la fausse couche à un an de vie. Notre-Dame du Mont-Carmel : Édition Société scientifique parallèle. • Garel, M., & Legrand, H. (1995). Une fausse couche et après. Paris : Albin Michel. • Monbourquette, J. (1984). Aimer, perdre et grandir : L’art de transformer une perte en gain. St-Jean-sur- Richelieu : Éditions du Richelieu. • Ryan, R.S. (1995). L’insoutenable absence : comment peut-on survivre à la mort de son enfant. Montréal : Éditions de l’Homme. Pour les enfants • Préma-Québec. (2013). Bébé ourson est mort. Québec : Préma-Québec (disponible gratuitement en ligne) • Sanders, P. (1992). La mort. Paris : École active. • Velthuijs, M. (1991). La découverte de Petit Bond. Paris : Deuil périnatal. 14 Hôpital Maisonneuve-Rosemont 9.2 Groupes de soutien du deuil périnatal Région de Montréal Au revoir mon Ange Inc. Service d’organisation de funérailles et d’hommages aux anges 514 249-1142 www.aurevoirmonange.com Center for reproductive loss 514 486-6708 Forever a Baby Centre funéraire Mont-Royal 514 279-7358 Les amis compatissants / Compassionate friends 514 933-5791 (en anglais 866-823-0141) Les rêves envolés / Les nouveaux rêves (psychologie) Hôpital Pierre Boucher 450 468-8111, poste 2309 Mes Anges CHARL 450 978-8301 Paroles aux anges CLSC La Presqu’île 450 455-6171, poste 359 Ressource spécifique pour le syndrome de mort subite de nourrisson Hôpital de Montréal pour enfants 514 934-4400, poste 23261 Extérieur de Montréal Les Perséides YMCA 418 990-2737 Les rêves envolés Naissance-Renaissance Outaouais 819 561-4499 Nourrissons-nous CLSC centre de la Mauricie 819 539-8371, poste 560 Poussière d’anges Naissance Renaissance Estrie 819 569-3119 Le Papillon Bleu Maison des familles, Trois Rivières 819 693-7665 Toi mon ange Victoriaville 819 758-4041 Centre périnatal entre deux vagues Rimouski 418 723-3944 Le centre de soutien au deuil périnatal Soutien téléphonique : 1 866 990-2730 / 418 990-2737 Les amis de Simon Terrebonne 450 492-9179 Solidarité deuil d’enfant Québec 418 990-0435 Par amour pour Marie-France Le Gardeur 514 644-2105 Deuil Jeunesse Québec 418 670-9772 Site Internet : www.deuil-jeunesse.com Sites web www.nospetitsangesauparadis.com www.parentsorphelins.org www.premaquebec.ca Hôpital Maisonneuve-Rosemont 15 Fusion des brochures suivantes : La fausse couche Une grossesse interrompue ... Une perte, un deuil pour les parents ... CP-SFE-001 Grossesse ectopique CP-SFE-068 La menace d’avortement CP-PRE-014 Prenez soin de vous après une interruption volontaire de grossesse ou un curetage CP-SFE-004 L’avortement spontané CP-PRE-042 Guide d’utilisation du misoprostol CP-SFE-033 Avortement spontané, avortement incomplet et grossesse arrêtée CP-PRE-015 L’interruption de grossesse pour cause génétique CP-SFE-058 CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal Hôpital Maisonneuve-Rosemont 5415, boul. de l’Assomption Montréal QC H1T 2M4 Téléphone : 514 252-3400 www.maisonneuve-rosemont.org Tous droits réservés © CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, HMR, 2016 CP-SFE-106