article MidiLibre depistage Lozere Dr Canonge

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Lozère : le département, mauvais élève en matière de
dépistage du cancer
VÉRONIQUE BONACCHI
25/06/2013, 06 h 00 | Mis à jour le 25/06/2013, 10 h 25
Marie Mas, infirmière et Marielle Canonge, médecin directeur.(© D.R)
Un médecin et une infirmière de Gard Lozère Dépistage sont venues
rappeler l'importance de se prêter aux dépistages organisés. Pris tôt,
les cancers se soignent mieux.
Mobilisation. C’est ce que sont venues marteler avec conviction Marielle
Canonge, médecin directeur, et Marie Mas, infirmière, toutes deux de Gard
Lozère Dépistage. "Car en Lozère, c’est encore pire que dans le Gard",
souligne Marielle Canonge. Si le sujet est grave, le propos du médecin est
clair : "Nous ne sommes pas des bénévoles et nous ne recevons pas de
dons ! Il faut une ordonnance pour faire un dépistage", ajoute encore le
médecin.
Le sein, de 50 à 75 ans
Et Marielle Canonge, médecin prescripteur, développe son propos : "Un
cancer dépisté tôt guérit précocément ; si on le laisse trop évoluer, on ne
peut plus vraiment parler de guérison, sans compter que les traitements
seront plus agressifs si le diagnostic est tardif." À titre d’exemple, le Dr
Canonge cite le cancer du sein dont "on guérit à 90 %", s’il est dépisté tôt.
Les femmes de 50 à 75 ans sont donc invitées à se présenter tous les
deux ans pour faire une mammographie gratuite "systématiquement relue
par un deuxième radiologue à Nîmes".
Il n’y a hélas que la moitié de la population invitée qui vient. Le médecin
reçoit les fichiers de l’assurance-maladie - sans aucune donnée médicale
- et l’invitation se fait en fonction de la date de naissance. "La difficulté
c’est qu’à 50 ans, généralement, on se sent bien et qu’on ne va pas trop
chez le médecin. Après 70 ans, c’est aussi plus compliqué de participer",
note de son côté Marie Mas. Certes, il y a eu l’effet médiatique Angelina
Jolie, mais il ne faudrait pas selon le médecin "passer d’un extrême à
l’autre". Au dernier Octobre rose, 4 090 femmes ont été dépistées sur les
départements Gard et Lozère confondus.
Cancer colorectal : que 12 % de participation
Autre dépistage organisé qui mérite qu’on s’y attarde ; celui du cancer
colorectal. "Quelque 3 % de tests sont positifs et sur ces 3 %, 15 % sont
des cancers", note Marie Mas. "Mais le diagnostic est posé en même temps
que la guérison dans le cas de polypes. On est souvent guéri avant même
d’avoir été malade", commente Marielle Canonge. En 2012, la Lozère n’a
participé qu’à hauteur de 12 % à cette proposition de dépistage. Le cancer
colorectal est le deuxième en terme de fréquence chez la femme et le
troisième chez l’homme. Alors pour ces deux types de cancer, conclut
Marielle Canonge : "Il faut répondre absolument !"
21/04/2014 17:16