05-L`importance de savoir revenir à Jésus

Transcription

05-L`importance de savoir revenir à Jésus
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EN CHEMINANT AVEC PIERRE (5). L’IMPORTANCE DE SAVOIR REVENIR A JESUS-CHRIST .
1.
LE TEXTE INTRODUCTIF.
Trois titres auraient été possibles : L’importance de savoir
revenir au Seigneur, de vouloir revenir au Seigneur ou de
pouvoir revenir au Seigneur.
« L’importance de savoir revenir au Seigneur » peut
englober les deux autres possibilités.
Mais il fait une œuvre qui, souvent, le trompe.
En voulant exploiter les travers de Pierre, il a, en réalité,
contribué à permettre à Dieu d’en affranchir son serviteur.
Cependant, la clé du relèvement était aussi dans les mains
du disciple défaillant.
1.1. Différentes traductions.
Cette clé était de pouvoir, de vouloir et de savoir revenir au
Seigneur.
Luc 22/31 : Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a
réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié
pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras
converti, affermis tes frères.
Le rétablissement dépend davantage de celui qui a chuté que
de Dieu, car ce dernier désire systématiquement que ceux qui
ont péché puissent être pardonnés et que ceux qui ont failli
soient réhabilités.
« Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au
crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne
défaille pas, et toi, quand tu seras revenu (à moi) affermis tes
frères.
(Bible à la Colombe).
1.4. Quelques mots encore sur la foi de Pierre.
« Écoute, Simon, méfie-toi : Satan a demandé le droit de vous
passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer
de la balle. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que tu ne perdes
pas la foi. Et toi, le jour où tu seras revenu sur le bon chemin,
sois le soutien de tes frères, fortifie-les (dans la foi).
(Parole vivante).
1.2. Ce texte envisage plusieurs choses importantes que
l’on peut résumer de la manière suivante :
Elle était mélangée à des éléments impurs, tels que la
confiance charnelle et excessive en soi.
Comparable à du froment, il lui fallait être débarrassée de tout
ce qui lui était étranger, pierres, poussières ou autres corps
étrangers.
C’est le crible, tamis plus ou moins fin, qui remplit cet usage,
en étant fortement secoué et agité.
Il est l’équivalent pour le blé de ce que le creuset est à l’or ou à
l’argent.
Les disciples seront éprouvés d’une manière particulièrement
grave qui les passera au crible.
Psaume 12/6 : Les paroles de l’Éternel sont des paroles
pures, un argent éprouvé sur terre au creuset, et sept fois
épuré.
Jésus a prié pour Pierre d’une manière toute particulière pour
qu’il ne perde pas la foi.
Psaume 26/2 : Sonde-moi, Éternel ! Éprouve-moi, Fais passer
au creuset mes reins et mon cœur.
Il défaillira.
Psaume 66/10 : Car tu nous as éprouvés, ô Dieu ! Tu nous as
fait passer au creuset comme l’argent.
Il reviendra au Seigneur.
Il sortira de cette épreuve purifié et capable de fortifier ses
frères.
1.3. Quelques précisions.
Pour que Satan ait pu réclamer de la sorte les disciples, il
a fallu qu’il ait pu voir que des accès auprès d’eux
pouvaient lui rendre la chose possible.
Éphésiens 4/27 : Ne donnez pas accès au diable.
Le mot accès est la traduction du terme grec « topos »
(Bible online).
- lieu, lieux, place, endroit, ville, faculté, écueils, rangs, langue
de terre, environs.
- toute portion ou espace marqué, comme s’il s’agissait d’un
espace entouré.
- opportunité, pouvoir, occasion d’agir.
En considérant la « topographie » de la foi des disciples
en général et de Pierre en particulier, Satan a trouvé des
écueils et des lacunes qui lui ont donné la possibilité de
faire « une réclamation justifiée» auprès de Dieu qui ne
peut être ni arbitraire ni injuste.
Ésaïe 48/10 : Je t’ai mis au creuset, mais non pour retirer de
l’argent ; Je t’ai éprouvé dans la fournaise de l’adversité.
Ézéchiel 22/20 : Comme on rassemble l’argent, l’airain, le fer,
le plomb et l’étain, dans le creuset, et qu’on souffle le feu pour
les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans ma colère et dans
ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre.
1.5. La richesse que Pierre extraira de l’épreuve quand sa
foi aura été passée au crible.
1 Pierre 1/6 : C’est là ce qui fait votre joie, quoique
maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu
de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre
foi, plus précieuse que l’or périssable qui cependant est
éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et
l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra, lui que vous aimez
sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous
réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous
obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.
Cependant, il faut savoir et admettre que le fruit positif qui
peut être retiré de l’épreuve n’est ni automatique ni
systématique.
Il dépend de la réaction de celui qui passe par elle.
Certains y ont perdu ou abandonné la foi !
Bordeaux, le mardi 10 juillet 2001. Daniel Hébert.
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Passer au crible suppose être violemment secoué !
2.
LA NATURE DE L’EPREUVE ET DE LA DEFAILLANCE
QUI ONT FRAPPE PIERRE.
À trois reprises, Jésus l’a averti de son reniement futur.
2.1. Au cours du repas de la dernière Pâque.
Jean 13/37 : Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te
suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi. Jésus
répondit : Tu donneras ta vie pour moi ! En vérité, en vérité, je
te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois
fois.
2.2. Vers la fin du repas.
Luc 22/31 : Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a
réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié
pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras
converti, affermis tes frères. Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt
à aller avec toi et en prison et à la mort. Et Jésus dit : Pierre, je
te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié
trois fois de me connaître.
2.3. Avant de se rendre au jardin de Gethsémané.
Matthieu 26/31 : Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous,
cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai
le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais,
après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.
Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une
occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Jésus lui dit
: Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq
chante, tu me renieras trois fois. Pierre lui répondit : Quand il
me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les
disciples dirent la même chose.
2.4. Mais Pierre n’a pas pris cela au sérieux.
Aveuglé par une certaine propre justice et sûr d’être plus
fort que les autres, il a fanfaronné.
Le principal danger qui pourrait guetter chaque disciple est de
la même nature.
Il réside précisément dans le fait de ne pas se croire
capable du pire, or :
Matthieu 26/41 : Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas
dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est
faible.
Pierre a dormi et il n’a pas veillé.
Il a laissé la tristesse fermer ses yeux et finir par l’endormir
(Marc 14/32-42).
Nous ne reviendrons pas sur ces points, car ils ont été
abordés dans les messages précédents.
3.
PHASES PRECEDANT LE RELEVEMENT DE PIERRE.
3.1. Il avait été prédit par le Seigneur.
Luc 22/31 : Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a
réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié
pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras
converti, affermis tes frères.
Il vaut mieux adopter la traduction qui rend le mieux compte de
ce qui s’est passé.
« Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au
crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne
défaille pas, et toi, quand tu seras revenu (à moi) affermis tes
frères.
(Bible à la Colombe).
En effet, Pierre s’était converti en acceptant de suivre Jésus.
Il ne s’est converti qu’une fois, comme il appartient à tout
homme de le faire.
Dans le texte cité plus haut, Jésus ne parle pas à
proprement parler de la conversion de Pierre, mais de son
retour après sa chute et son reniement.
« Revenir » au Seigneur, c’était, pour Pierre, faire demi-tour
par rapport au chemin d’égarement dans lequel il s’était
imprudemment engagé.
3.2. JESUS AVAIT DIT : « J'AI PRIE POUR TOI ! »
Nous avons un avocat, un intercesseur (1 Jean 2/1)
Si nous ne persévérons pas dans ce qui a pu causer notre
chute, nous pourrons être sauvés et relevés, pour être ensuite
plus forts qu'avant.
Nous pourrions objecter et dire que la foi de Pierre a failli,
contrairement au contenu de la requête du Seigneur.
En fait, si sa foi a été trop faible pour l’empêcher de tomber,
elle a ensuite été suffisante pour l’amener au rétablissement
par le moyen du pardon.
3.3. Un message personnel à transmettre de la part du
Seigneur.
"Allez dire à Pierre..." Jésus ne l'a pas oublié (Marc 16/7).
Il y a un message personnel pour lui : quel amour !
3.4. Une démarche révélatrice.
Pierre va au sépulcre (Jean 20/3-10).
Il est prêt à croire qu'il peut être sauvé, même s'il n'a pas
encore tout à fait compris la résurrection.
3.5. Une attitude parlante.
Pierre est retourné pêcher (Jean 21/2-7).
Le retour à l’activité qu’il avait avant sa rencontre avec
Jésus montre son désarroi.
Il fait de nouveau l'expérience de l'échec (v.3)
Jésus se trouve là (non par hasard) mais Pierre et les autres
ne savent pas que c'est Lui.
Jean, le premier, identifie Jésus...
Sachant qu'il est nu, Pierre s'habille et se jette à la mer, mais il
a accepté de manger le repas préparé par le Christ.
Il ne peut y avoir de réconciliation possible si on fuit le
Seigneur.
Au contraire, même si c'est humiliant, il faut accepter la
rencontre et le dialogue, qui seront source de rétablissement.
3.6. L’honnêteté et la vérité exigent aussi une autre
précision.
Bordeaux, le mardi 10 juillet 2001. Daniel Hébert.
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Pierre a renié le Seigneur à sa manière que nous ne saurions
suivre.
Il existe aussi d’autres formes de reniements par rapport à
la foi, à la Parole de Dieu, à la doctrine, à l’Église, à ses
frères et à sa famille, car la trahison a bien des visages.
1 Timothée 5/8 : Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et
principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est
pire qu’un infidèle.
Apocalypse 2/13 : Je sais où tu demeures, je sais que là est
le trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma
foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis
à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.
1 Pierre 1/8 : Jésus que vous aimez (verbe « agapaô ») sans
l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous
réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse.
5.
LA MOTIVATION DU SEIGNEUR.
5.1. Il faut que la cause véritable et profonde du
reniement de Pierre soit mise en lumière.
Ce qui pousse le Seigneur à soumettre Pierre à ce
questionnaire n’a rien à voir avec un interrogatoire
policier et inquisiteur.
5.2. Il y a deux causes et deux explications possibles.
Apocalypse 3/8 : Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu
as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu
n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte,
que personne ne peut fermer.
1ère possibilité :
4.
C’est grave, mais pas aussi grave et difficile à soigner que s’il
s’agit de la seconde cause possible dans un tel cas.
LA RENCONTRE DETERMINANTE.
Jean 21/ 15 à 25
La conversation tourne autour de deux verbes grecs
différents qui veulent dire « aimer », l'un a un sens fort,
l'autre a un sens faible.
Le verbe "aimer" au sens fort est le verbe "agapaô" (cf.
"agape")
Le verbe "aimer" au sens faible est le verbe "philéo".
a) Question :
Simon, fils de Jonas (rappel de leur première rencontre : Jean
1/42)
"M'aimes-tu ? (verbe aimer "au sens fort")
"plus... que ne m'aiment ceux-ci ?"
- Pierre, pourtant, l'avait prétendu (Marc 14/29)
Réponse :
"Tu sais que je t'aime" (verbe différent au "sens faible " avoir
de l'affection)
Pierre parle sans se prétendre supérieur aux autres.
b) Question :
"Simon, fils de Jonas, "m'aimes-tu ?" (sens fort)
La mention : "plus que ceux-ci" a disparu.
Réponse :
"Tu sais que je t'aime" (sens faible)
Pierre a chuté accidentellement, sans préméditation, par
faiblesse et par accident.
2ème possibilité :
Certaines chutes viennent de causes intérieures inhérentes à
une tournure d’esprit et à une mauvaise disposition de cœur
qui est viscérale, selon les textes ci-dessous.
Psaume 78/8 : Afin qu’ils ne fussent pas, comme leurs pères,
une race indocile et rebelle, une race dont le cœur n’était pas
ferme, et dont l’esprit n’était pas fidèle à Dieu.
Psaume 78/37 : Leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils
n’étaient pas fidèles à son alliance.
5.3. Il apparaît que la réponse de Simon démontre son
honnêteté et aussi sa sincérité.
Il devient fort en acceptant de se reconnaître faible et
faillible, ainsi que responsable d’une faute grave.
À partir de là, le Seigneur peut le rétablir pour le rendre
capable d’affermir ses frères.
6.
QUESTION LIVREE A LA REFLEXION DE CHACUN :
Qui peut le mieux affermir les autres ?
Celui qui n’a jamais failli, mais il n’existe pas, ou celui qui a eu
des passages difficiles desquels il s’est sorti par des moyens
et des attitudes spirituelles ?
À quel modèle s’identifie-t-on le mieux et le plus
facilement ?
c) Question :
"Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ?" (sens faible)
Réponse :
"Tu sais toutes choses (car Jésus utilise le verbe "aimer"
employé par Pierre) tu sais que je t'aime (sens faible).
Pierre est attristé, en découvrant la faiblesse de son
amour.
Il nous faut, nous aussi, aller au-delà d'une simple sympathie
pour le Seigneur.
Plus tard, Pierre démontre qu’il a appris la leçon :
Bordeaux, le mardi 10 juillet 2001. Daniel Hébert.