Dossier poésie et oralité

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Dossier poésie et oralité
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Dossier
Le Printemps des Poètes
en milieu scolaire
« La poésie à l'école
Un projet poésie-oralité »
Contact
Célia Galice, responsable des relations avec le milieu scolaire et universitaire
[email protected] / 01 53 80 42 50
www.printempsdespoetes.com
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SOMMAIRE
Propos sur l'Oralité en poésie par Laurent Terzieff
et Jean-Pierre Siméon
p.3
Les modes de transmission du poème
p. 7
Les ressources
p. 8
Repères bibliographiques sur la poésie
p. 11
2
L'ORALITE EN POESIE
Texte de Laurent Terzieff dit lors de la conférence de presse du Printemps des Poètes en décembre 2001 à la
Comédie Française
" Voué depuis toujours à tenter de percer le mystère de son existence, l’homme, dans l’éveil de sa conscience a inventé,
peut être avant toute chose, la poésie. Tout vrai poète est en quête de quelque chose d'innommé dont l'intelligibilité
demeurera toujours problématique. Le principe d'incertitude s'applique aussi et surtout à la poésie. Il n'y a poésie que
lorsque le poète se trouve dans l'obligation d'inventer un langage pour évoquer une terre invisible dont il a la prescience
et cela parce que le langage quotidien ne lui permet pas d'en trahir les secrets qu'il est allé pêcher dans les profondeurs
de sa conscience. Pour traquer l'inconnu, le poète se doit de ruser avec lui ; il a recours à l'analogie et à la métaphore
dont l'usage, selon Barthes, distinguait "l'écrivant" de l'écrivain.
"L'Alchimie du verbe" de Rimbaud, c'est peut-être aussi le détournement des mots de leur sens courant ; il faut faire dire
aux mots autre chose que ce qu'ils disent d'habitude. On peut aussi penser avec René Char, que les poètes savent
"faire surgir les mots qui savent de nous ce que nous ignorons d'eux".
Le lecteur de poésie participe à cette descente dans les eaux profondes de l'inexploré. Quand Rimbaud dit: "ça veut dire
ce que ça veut dire, littéralement et dans tous les sens", il veut dire que le sens d'un poème peut échapper à son auteur,
que le lecteur peut y découvrir des vérités qui n'étaient pas dans les intentions du poète. Quand le poème "donne à
voir", comme le souhaitait Eluard, il détient une pluralité de sens.
Par ailleurs, Reverdy écrit que : "la poésie est exclusivement aux poètes qui écrivent pour eux seuls, et quelques
hommes doués d'un sens que les autres n'ont pas". Cette réflexion peut paraître élitaire ou relever de la misanthropie ;
Brecht sûrement l'aurait combattue, mais il est vrai que l'univers du poète est profondément solitaire, quand bien même
Rimbaud et les surréalistes, pour ne citer qu'eux, ont voulu faire de la poésie un instrument de révolution sociale. C'est
là que la transmission orale du poème par le comédien peut être une passerelle entre la solitude du poète et chacun de
nous.
De plus, la lecture silencieuse de la poésie n'a jamais été la seule règle. La poésie se lisait à voix haute dans les salons
et se chantait dans les rues.
De nos jours, l'oralité de la poésie participe à sa diffusion. Les représentations poétiques touchent un public de plus en
plus grand qui découvre ou redécouvre la Poésie, et du coup le chemin des livres.
Pour cela, il faut que le comédien ait défini pour lui-même les différents sens cachés du poème, mais sans jamais vouloir
les imposer à l'auditeur. Il faut essayer et faire en sorte que, pendant le temps de la représentation, le poème devienne
la propriété de tous, et que le poète ne soit plus seulement "le roi de ses pensées", mais qu'il règne sur l'assemblée
entière.
Pour que le comédien soit véritablement un passeur, et non seulement un diseur, ou un "bien disant", comme on dit
péjorativement, il faut qu'il ait envie de nous faire partager, comme on partage un secret, le plaisir qu'il a lui-même
éprouvé en découvrant le poème, même si cette découverte est ancienne. Cela suppose que le comédien ne devrait
dire que les poètes qui occupent une place privilégiée dans son esprit.
Il faut qu'il sache nous transmettre son émerveillement, que sa voix et sa diction s'ouvrent sur un paysage de mots d'où
s'élève un chant, avec son rythme, ses couleurs, ses silences, que ce paysage soit le lieu du poème où l'auditeur pourra
en toute liberté, choisissant lui-même ses chemins, même les tracer..., quitte aussi à s'y perdre.
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L’oralisation du poème par Jean-Pierre Siméon
in Les Etats provisoires du poème, Cheyne éditeur
« On ne saurait, concernant la poésie, considérer son oralité, son oralisation, sa voix, voix dans et pour le
poème, sans inclure cette question dans celle plus vaste : comment faut-il lire un poème ? À cette question-ci, la
tradition scolaire et universitaire répond : la récitation et l’exégèse savante. Je ne cesse de dire que cette réponse-là,
gravement restrictive, est en grande partie la cause de la non lecture de la poésie hors de l’École. Non que ces deux
modalités soient mauvaises, mais parce qu’elles ne sont que deux, tandis qu’elles sont, pour le lecteur réel1,
innombrables, souvent imprévues et non théorisées, étroitement déterminées par l’objet même : le poème. Or, le
caractère le plus patent du poème, pour autant qu’on l’envisage dans l’ensemble du répertoire universel, c’est son
extraordinaire mutabilité ! Comment imaginer un même mode de lecture pour le haïku et La Légende des siècles ? C’est
à une longue et raisonnée enquête sur les processus de lecture mis en œuvre devant le poème que nous devrions nous
attacher, non pour destituer l’exégèse savante et la récitation, mais pour les donner enfin pour ce qu’elles sont : deux
façons parmi beaucoup d’autres, tout aussi sensées, profitables et efficaces, deux façons bénéfiques que sous certaines
conditions et pour certains enjeux particuliers, qui n’ont rien à voir avec la poésie. Enseigner la poésie, ce devrait être
exercer chez l’élève les mille et une façons de s’approprier le poème, ce qui implique la compréhension intellectuelle,
mais l’excède largement. Voici quelques façons non prises en compte par l’institution scolaire, parce que tout
simplement beaucoup d’enseignants les ignorent, pour ne jamais en avoir fait l’essai eux-mêmes :
− La lecture par érosion : relire dix, vingt, trente fois un poème arbitrairement choisi pour des raisons
−
−
−
informulables, dans une empathie lente et silencieuse.
La lecture sélective : éhontément partielle et partiale, elle consiste à élire tel argument du poème et à en faire
l’objet d’un ressassement intérieur.
Rêver autour : dérive imaginative, insolemment subjective, à partir du poème tenu ici pour un sas d’accès à ses
propres profondeurs affectives et mentales.
La lecture en résidence : habiter pendant plusieurs semaines dans un livre de poèmes, à la faveur de parcours
successifs et vagabonds, non pas linéaires mais circulaires.
Ceci étant proposé donc pour exemples. C’est à côté, sans préoccupation hiérarchique de valeurs, ni priorité
chronologique2 que j’envisage l’oralisation du poème. Comme une variante dont l’école doit proposer l’essai, puisqu’il est
de sa responsabilité d’exercer l’élève au plus grand nombre possible d’accès au poème. Mais variante qui, pour le
lecteur réel, n’est qu’un mode d’accès disponible dont il n’aura pas toujours l’usage. Parlons donc à présent, ces
précautions clairement formulées, de l’oralisation du poème en elle-même.
Je crois que tout poème a un corps derrière lui, que tout poème écrit est le sismographe d’une présence incarnée, qu’il
inscrit dans la page – que l’auteur le veuille ou non – les signes de cette incarnation : telle pesanteur ou telle légèreté du
corps, l’énergie qui le traverse au moment de sa conception, la pulsation du sang, tel respir particulier, de l’apnée au
souffle profond, la rythmique du geste qui accompagne la gestation mentale du poème (corps allongé, assis, marchant,
placide ou fébrile)3, etc.
Ces signes ou symptômes, il en est de visibles et de clairement indentifiables : la façon de la syntaxe (fluidité ou
saccade, continuité ou rupture, itération), la densité variable du lexique, l’usage du blanc, la ponctuation. Cela qu’on
nomme le rythme (je crois, comme je viens de l’expliquer, qu’il ne s’agit pas que du souffle), l’oralisation évidemment le
réalise. Mais elle réalise autre chose, perceptible à je ne sais quels signes masqués, incertains et invisibles, saisis par
l’intuition ou l’empathie propre du lecteur et qu’on nomme la voix, qui est en effet un timbre, le timbre unique de tel
1 J’entends par lecteur réel celui dont la lecture, libre et spontanée, ne répond à aucune demande extérieure, un lecteur qui n’a de
compte à rendre à personne.
2 On objectera que ce principe ne peut valoir pour l’école maternelle. Voire. S’il est vrai que l’accès au poème passe par la voie de
l’oralité pour le petit enfant, il faut, très tôt, dès la moyenne section, donner à « lire » le poème écrit : non seulement parce que le
poème est une forme, une « image » à scruter et que sa façon de tenir la page, peu perceptible à l’oreille, identifie son mode de
discours particulier, mais aussi parce que manifester l’état écrit du poème, c’est signaler implicitement son autre durée.
3 Je me permets de renvoyer pour exemple à ce que j’ai dit de l’écriture marchée de Péguy (in Lexitextes 3 , éd. de l’Arche) et de
Juliet (in La Conquête dans l’obscur, éd. Jean-Michel Place).
4
poète. Cette voix dans le poème excède de beaucoup le fait du rythme et du souffle, qui n’en est qu’une composante ;
sa texture est plus mystérieuse et complexe. Elle procède de la voix réelle de l’homme-poète, mais bien plus de ce qu’il
faut bien nommer une voix intérieure et qui est la réalisation intimement perceptible d’une fusion : celle de l’être
physique, de l’être affectif, de l’être pensant et de l’être parlant. Telle est la voix du poème, que peut-être on n’entend
jamais mieux que dans la lecture silencieuse, une mélodie aussi substantielle par nature qu’abstraite en apparence,
accessible à on ne sait quel sens, dont l’organe serait une introuvable et improuvable oreille intérieure. J’ai dit que
l’oralisation du poème réalisait cela aussi ; on devrait aussitôt préciser prudemment : peut-être, dans le meilleur des cas.
Car s’il est relativement aisé de restituer l’identité rythmique du poème (affaire d’intuition, d’intelligence de la langue et
de technique phonatoire), quant à la voix dont je parle, la réussite est plus aléatoire. Il y faut une qualité (ou une
compétence ?) particulière, non de profération, mais d’écoute, l’aptitude à cette écoute intérieure qui seule distingue le
timbre sui generis du poète. Comment la voix intérieure du diseur s’accordera-t-elle à la voix sourde et secrète du poète,
qui est la ligne de fond du poème ? Ni l’analyse ni la technique ne sont la réponse ici, mais quelque chose qui ne
s’apprend pas à l’école ni au conservatoire, et dont il faudra bien un jour inventer la pédagogie : la lente et longue
rumination du poème dans un commerce intime, dont j’ai proposé plus haut quelques avatars.
Quant à l’oralisation du poème, on se préoccupe beaucoup de technique ; c’est indispensable. Mais il arrive le plus
souvent que l’on s’en tienne là : c’est vrai de la diction scolaire comme du travail professionnel des comédiens. Le
résultat est toujours le même : un sentiment chez le récepteur d’extériorité, d’artifice, de virtuosité parfois, la mise en jeu
des moyens de la diction au détriment de la diction du poème au sens propre qui est articulation et respiration de cette
voix intérieure, sans quoi le poème n’est qu’une forme habile. Mais il faut ici considérer deux cas de figure, que l’on
confond souvent et qui n’ont que peu à voir entre eux.
−
Primo, l’oralisation que le lecteur fait pour lui-même, sans auditeur, variante de la lecture silencieuse. Elle vise
une compréhension physique du poème, l’incorporation, si l’on peut dire, de l’énergie et de la résonance que
porte le texte, mise en bouche qui est gustation de la matière rythmique et syntaxique du texte, mise en voix qui
veut retrouver la voix intérieure cachée. Cette oralisation-ci est toujours possible, elle est quasiment sans
contrainte et ne nécessite pas d’autre moyen technique que la naturelle aptitude à l’articulation. Elle est
souvent une subvocalisation, un murmure. Action si personnelle qu’elle ne s’imagine guère que dans la
solitude. Ce qu’elle recherche c’est, quelque soit le poème, son origine lyrique, cette profération incantatoire
première dont tout genre poétique est tributaire, même s’il prétend en théorie s’en affranchir (c’est pourquoi tout
poème est oralisable, tout poème chante, fût-il, ce chant, cacophonique ou atonal).
− Secundo, l’oralisation, transmission du poème aux autres (ce pluriel introduisant en lui-même une complexité).
Celle-ci déplace l’enjeu de la lecture, elle place le poème entre deux lecteurs, un actif et un passif – qui est
généralement une assemblée – faisant du poème l’otage d’un échange, d’un champ de tensions qui inclut peu
ou prou un rapport de force. Il se trouve que la situation d’oralisation obéit à des motivations diverses qui font
varier le statut du poème. Il semble qu’il y ait trois grands types de motivations. La première consiste à
convaincre du poème ; il est faire admettre le génie d’un poème qu’on a admis pour soi-même. La seconde
consiste à manifester la maîtrise de l’oralisation elle-même, l’habileté avec laquelle on domine un objet textuel
subtil et retors : cela relève de la performance. La troisième, acte social, cherche une convivialité
particulière : réunion d’individus au prétexte du poème qui signifie d’abord une célébration de la poésie comme
contre-valeur, partage gratuit du sens profond et de la parole haute, d’une langue insoumise et, diront certains,
préservée4.
Le rituel scolaire de la récitation porte quelque chose de ces trois intentions, hélas fort confusément puisqu’il n’y
a pratiquement jamais de verbalisation de ses tenants et aboutissants. Il y a pire, si j’ose dire : c’est la confusion
constamment entretenue entre oralisation et mémorisation. J’ai dénoncé ce marché de dupes. Si l’oralisation du poème
est une modalité de lecture du poème et si elle doit entrer absolument dans les scénarios pédagogiques, il n’est pas
d’erreur plus délétère que de la subordonner à la mémorisation sine qua non. La mémorisation est un moyen parmi
d’autres de l’oralisation d’une part, de l’appropriation du poème d’autre part. Tant qu’on réduira l’accès à la poésie à
l’oralisation identifiée à la mémorisation, on prorogera ce contresens : la poésie n’est pas chose à lire mais à savoir par
cœur. Et l’école continuera à produire des non lecteurs de poésie.
4 Cette fonction de « la lecture poétique » explique en partie la multiplication des lectures publiques à laquelle on assiste depuis
plusieurs années, et leur succès croissant.
5
L’oralisation du poème n’est ni une bonne ni une mauvaise chose en soi : elle est un atout parmi d’autres pour
s’approprier le poème, en percevoir les résonances uniques, en éprouver la polysémie infinie. Elle a seulement ce
défaut majeur d’être inscrite dans la durée de la profération, qui ne sera jamais à la mesure du nécessaire temps de
maturation du sens pour advenir à la conscience intime du lecteur, un temps qui excède immensément la saisie des
mots. Cette réserve admise, je peux convenir que pour un non-lecteur de poésie l’oralisation du poème par un tiers est
sans conteste un des meilleurs modes d’accès au poème, une invitation et une passerelle pour entrer en pays étranger ;
elle est une main tendue et, pour autant qu’elle ne fanfaronne pas, ni n’intimide en figurant le triomphe de sa propre
conviction, elle induit cette écoute intérieure sans quoi il n’est pas de lecture possible de la poésie. Voilà ce qu’il
faudrait : que tous les maîtres lisent chaque jour aux élèves un poème, en ne leur demandant que la disponibilité de
l’écoute, dans un climat de confiance réciproque (on ne doit rien en retour), parce que, disait Char : « La ligne de vol du
poème elle devrait être sensible à chacun ».
Oui, apprendre à lire le poème, c’est instruire en soi patiemment, longuement, le talent de l’écoute. »
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DES MODES DE TRANSMISSION DU POEME
Idées d'actions autour de l'oralité
Un jour, un poème : il s'agit de proposer aux enseignants de commencer leur cours par la lecture d'un poème, court, en
dehors de tout commentaire, à partir d'un répertoire varié et créer ainsi une habitude à l'écoute et à la rencontre avec le
texte.
L'atelier de diction : travail sur du moyen-long terme avec un comédien, un animateur d'atelier pour mieux cerner les
compétences nécessaires à l'oralisation, les éprouver.
Place au poème : des comédiens, élèves formés à la diction, sont invités à offrir à la lecture des poèmes aux passants,
dans l'espace public
La babel heureuse : c'est un moment de lecture de poèmes avec les élèves, le personnel d'encadrement, les
enseignants, les parents d'élèves, dans toutes les langues enseignées et parlées dans l'établissement.
Le parcours poétique : des élèves ou des comédiens dans les différents endroits d'un lieu pour des impromptus
poétiques, dans un musée par exemple, mais aussi dans un établissement scolaire, en extérieur...autour d'un thème ou
en regard d'oeuvres
La brigade d'Intervention poétique : intervention impromptue où les comédiens donnent à entendre des « poèmesminute » dans des écoles ou des lycées.
Les archives sonores : S'appuyer sur des enregistrements sonores pour découvrir les poètes d'hier et d'aujourd'hui .
Enregistrement sonore : Faire enregistrer la lecture d'un recueil de poèmes dits par les élèves
Fontaine à poèmes : lecture en continu d'une oeuvre (Odyssée, Nuit Victor Hugo) par les élèves
La poésie est vivante
Rencontre – Lecture avec un poète
Scène ouverte – Café poésie
Performance sonore et utilisation des moyens multimédia
Les spectacles de poésie : dans les maisons de poésie, certaines bibliothèques, accueil de spectacles dans les
établissements scolaires (cf programme de la maison de la poésie Paris).
Des formes plus insolites développées par des compagnies :
Les parapluies poétiques : Ecouter des poèmes dans l’obscurité, sous un parapluie prévu à cet effet (Association Lire
dans le Noir)
La pioche poème : un comédien fait piocher un poème dans un panier, une boîte…et le lit à l’assemblée
Les souffleurs : des comédiens chuchotent des poèmes, à travers de longs tubes, à l’oreille des passants (Cie Les
souffleurs)
Les oreillers rouges : coussins rouges sur lesquels on pose son oreille et qui diffusent des poèmes
Les moissons poétiques : Des cocons aux formes et aux dimensions hors normes dans lesquels le public est invité à
pénétrer, dans lesquels on peut entendre un montage sonore réalisé à partir des paroles poétiques recueillies auprès
d’une très large population et ce dans une diversité des langues.
Un poète au bout du fil : en composant un numéro de téléphone, un poète vous répond en disant un poème
(expérience réalisée par Marc Delouze, les Parvis poétiques)
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LES RESSOURCES
Constituer un fonds documentaire sur la poésie et l’oralité :
Les enregistrements :
Editions de CD de poésie :
Editions Gallimard – Collection Écoutez lire
− Jacques Prévert, Intempéries et autres poèmes, lu par Arletty et l'auteur, 2013
− René Char, Poèmes, choisis et lus par l'auteur, 2012
− Paul Verlaine, L'Aube à l'envers et autres poèmes, choix de 27 poèmes lus par Gérard Desarthe, 2010
− Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Spleen et Idéal, choix de 22 poèmes lus par Denis Lavant, 2008
− Paul Eluard, Capitale de la douleur, poèmes choisis, lus par Gérard Desarthe, 2007
− Jacques Prévert, Le temps haletant et autres poèmes, lu par Jacques Bonnaffé, 2006
− Arthur Rimbaud, Poésies, lu par Gérard Desarthe. Musique originale de Marie-Jeanne Séréro
Editions Thélème – éditeur de livres lus par des comédiens, sur support CD
Collection de poésie contemporaine avec des poèmes de Charles Juliet, Jacques Darras, Jean-Pierre Verheggen, Yves
Bonnefoy, André Velter…
Anthologie de la poésie française et poésie classique (coffret Victor Hugo, Arthur Rimbaud…). Distribution les Belles
Lettres 10 rue de Pontoise 75005 Paris. Tél : 01 43 29 09 64
Radio France - anthologies, poésie classique, collection poésie contemporaine, entretiens. Distribution Harmonia Mundi
http://www.radiofrance.fr/divers/boutique/cd
Editions des femmes : Editeur de livres lus La Bibliothèque des voix, rue Jacob, 75006 Paris www.desfemmes.fr
Frémeaux et associés - anthologie de la poésie française, poésie classique. 20, rue Robert Giraudineau 94300
Vincennes Tél : 01 43 74 90 24
Livraphone – Quelques titres de poésie et diffuseur de vente par correspondance de livres audio. 119 - 121, rue Blomet
- 75015 Paris Téléphone : 01.48.28.89.19 / Fax : 01.48.28.69.49 Email : [email protected]
INA –Institut national de l'audiovisuel – CD, DVD, archives http://www.ina.fr
Association Lire dans le noir http://www.liredanslenoir.com/
EPM : Collection de poésie et chanson dont les anthologies thématiques réalisées pour chaque Printemps des Poètes
par Bernard Ascal. 36 rue des Vignerons 94300 Vincennes – En librairie
Sous la lime : Quelques titres de poésie sortis avec les éditions Bruno Doucey
8, rue Berzélius 75017 Paris http://souslalime.free.fr
Quelques CD :
- Voix de poètes chez Radio France (en partenariat avec l’INA)
- Gherasim Luca par Ghérasim Luca, Corti/ héros limite, 2002
- Victor Hugo et les poètes contemporains, Victor Hugo lu par André Dussollier, Jean-Claude Dreyfus, Laurent
Terzieff, Irène Jacob, Denis Lavant...Sceren-CNDP, 2002
- Chants pirogue, Gérard Pitiot chante les poètes (mais aussi Féminin poèmes et Vus d’ailleurs, pour mots d’ici)
- Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire, lu par Jacques Martial, Thélème
- coffret Les Fleurs du mal (Baudelaire/ Ferré interprété par Jean-Louis Murat), Gallimard
Poésie sonore : quelques CD
Serge Pey : Nous sommes cernés par les cibles, Serge Pey/ André Minvielle, 2002 et autres Cd, édités chez Tribu
Patrick Dubost : L'archéologue du futur, (écrits pour la voix, édité par le GMVL, en coédition avec Art & Lecture
diffusion, regroupe des textes présentés en lectures / performances depuis quelques années, mais dans des versions
conçues en studio électroacoustique, mars 2004.
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Bretzel-lab, Nicolas Judelewicz (01 43 49 05 33) Vertige vertical, lecture-concert electro /poétique alliant la poésie de
Roberto Juarroz et la musique électronique, avec la compagnie Chemin magnétique.
Bernard Heidsieck : Créateurs des poèmes-partitions. Livres et CD, publiés notamment chez Al Dante, ou au Bleu du
ciel.
Sylvie Nève : Crevez le matelas de mots! [+ CD Électre & Cie, avec S. Nève], L’Atelier de l’Agneau, Saint-Quentin de
Caplong 2000 ou PoèmeShow — textes de scènes [+ CD], Les Contemporains favoris, 2000 (avec S. Nève ; textes de
scènes + cahier photographique)
Prix Charles Cros
L’Académie Charles Cros récompense des CD de livres lus et souvent des CD de poésie tel que Florilège de Laurent
Terzieff qui a eu le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, ou l’œuvre chantée d’Hélène Martin…
http://www.charlescros.org/main.php
Repères : Où entendre de la poésie ?
Festivals :
Retrouvez les détails des festivals de poésie dans Aux passeurs de poèmes, p. 261 et sur
www.printempsdespoetes.com
Poésie et performance, avec des poètes sonores :
Festival Expoésie à Périgueux en juillet
Plus de 50 poètes et artistes, en chair et en voix, pour un rendez-vous au cœur de la Dordogne. Le pays des
troubadours accueille les poètes-performeurs autour d’un Salon des Revues de Création, des lectures, des
expositions, des ateliers, musique, vidéo... I
Organisé par : Féroce Marquise http://ferocemarquise.org
Festival Sonorités à Montpellier en septembre
Du texte au son, ce festival de poésie sonore, donné par des poètes-performers, des auteurs-compositeurs se
composent de lectures, de performances, de débats, de projection et de concerts.
Organisé par : Le Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon [email protected]
Mais aussi festival Poésie Marseille qui se déroule en septembre…
Les festivals de lecture à voix haute, reconnus avec la présence de nombreux auteurs:
PoesYvelines
Dans le département des Yvelines, pendant dix jours, une trentaine de poètes vous invitent à découvrir leur voix
singulière, toujours singulière, aux quatre coins du département, dans des bibliothèques, des musées, des salles de
spectacle, des librairies ou des lieux de patrimoine.
Organisé par : la Maison de la poésie de Saint-Quentin en Yvelines à Guyancourt –
http://www.maisondelapoesie.agglo-sqy.fr
Festival BIPVAL
Depuis 20 ans, la Bipval organise des rencontres et des lectures de poètes francophones et étrangers. Ils publient
également des anthologies de poésie.
Organisé par La Biennale des poètes en Val de Marne - http://www.biennaledespoetes.fr
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Les lectures sous l'arbre au Chambon-sur-Lignon en août
Fondées depuis plus d’une quinzaine d’années par l’éditeur passionné Jean-François Manier (cheyne éditeur), les
Lectures sous l’arbre sont désormais un rendez-vous incontournables pour écouter (souvent en plein air) de la poésie
contemporaine et rencontrer des auteurs, grâce aux lectures, ballades littéraires, spectacles et animations pour le jeune
public.
Organisé par : Cheyne éditeur (direction : Jean-François Manier, poète et éditeur) - http://www.lectures-sous-larbre.com
Festival Voix de la Méditerranée à Lodève en juillet
Créé en 1998, le Festival des Voix de la Méditerranée est une manifestation poétique reconnue pour son travail sur
l’oralité. Pendant neufs jours, plus de quatre-vingt poètes venant de tous les pays méditerranéens investissent les rues,
les places, les cours, les cafés… toute la ville, pour célébrer la poésie. Au gré d’une trentaine de manifestations
quotidiennes, leurs voix se joignent à celles de conteurs, de comédiens, de chanteurs, de musiciens, en un
foisonnement de rencontres concertées ou fortuites.
Organisé par : Les voix de la méditerranée - http://www.voixdelamediterranee.com
Festival Voix vives de la Méditerranée à Sète en juillet
A l’instar du festival Voix de la Méditerranée à Lodève, ce festival fait intervenir des poètes, des comédiens, des
musiciens et des chanteurs.
Organisé par : Les voix vives de la méditerranée - http://www.voixvivesmediterranee.com
Festival Parole ambulante à Lyon et Vénissieux en octobre
Le festival est né, en 1996, de la volonté de créer un événement qui puisse favoriser une dynamique autour de la parole
poétique. Parole Ambulante déambule en investissant des lieux divers : théâtre, cafés, cinémas, médiathèques,
librairies, etc. Lectures-spectacles ou lectures plus intimes, performances, rencontres insolites, moments imprévus,
concerts, expositions composent ce festival et font découvrir la poésie sous toutes ses formes.
Organisé par : Association Pandora (direction : Thierry Renard, poète) http://espacepandora.free.fr/festival.html
D’autres festivals qui programment de nombreux poètes pour des lectures : Biennale Rhône Alpes, Les Poétiques à
Saumur, Poètes au Potager, le Printemps de Durcet (balades poétiques), Festival Midi/Mi-nuit à Nantes, …
Poésie et chanson
Festival DécOUVRIR à Concèze en Corrèze en août
« Croiser poésie et chanson, univers et styles, dans un esprit d’ouverture et de découverte », telle est la devise de ce
festival créé en milieu rural, par le jeune poète Matthias Vincenot, passionné par les relations entre poésie et chanson.
Organisé par :
L'association DécOUVRIR (président : Matthias Vincenot) [email protected]
Sur le thème Poésie et Chanson le Printemps des Poètes a lancé depuis 4 ans le Concours Andrée Chedid du poème
chanté. Le principe est de composer une chanson à partir d’un poème. “L’intention était, tout en rendant hommage à
l'un des plus grands poètes contemporains intimement lié par goût personnel et par filiation au monde de la chanson, de
redonner vigueur à la tradition originelle du poème chanté » Jean-Pierre Siméon.
Toutes les modalités sur www.printempsdespoetes.com rubrique Participez, concours Andrée Chedid du poème chanté.
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REPERES BIBLIOGRAPHIQUES PEDAGOGIQUES
Sur l'oralité
Aux passeurs de poèmes, Printemps des Poètes/ Scéren Cndp, décembre 2008 (articles «La transmission orale de la
poésie » de Claude Ber, « Du poème à la scène » d’Arnaud Joanny, « Le slam et la poésie » de Gérard Mendy, « Poésie
et chanson » par Bernard Ascal, texte de Laurent Terzieff)
Rencontres le Lire et le Dire, actes de colloque 1998, CRL Auvergne
Rencontres le Lire et le Dire, actes de colloque 2000, CRL Auvergne (épuisé)
Rencontres le Lire et le Dire, actes de colloque 2002, CRL Auvergne
Algues, sable, coquillages et crevettes de Jean-Pierre Siméon, Cheyne éditeur, 1997
La Vitamine P de Jean-Pierre Siméon, éditions Rue du Monde, 2012
Une histoire de la lecture, d'Alberto Manguel, essai traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf, Actes Sud, 1998
Les ruminations, extraits de "Pour une critique de la lecture à haute voix", de Claude Vercey, in Décharge, n°125 et
n°127, 2005.
« L'écriture à même le corps », entretien avec Boris Charmatz (chorégraphe), in Zigzag poésie, 2003
« Ralentir, suspendre, prolonger » entretien avec Claude Régy, in Zigzag poésie, 2003
Réflexion sur l'oralité par Laurent Terzieff, in livret CD "Moi, Bertold Brecht", éd. Thélème, 2002
La mise en voix des textes, ARGOS n°38, 10/2005
Diction poétique et maîtrise de l’oral, Georges Jean in L'oral : enjeux et pratiques ARGOS n°26, 12/2006
Théâtre : dernier refuge de l'imprévisible poétique, Serge Rezvani, coll. Apprendre, Actes sud, 2000
Le théâtre des paroles, Valère Novarina, POL, 1989
Lire à voix haute : histoire, fonction et pratique de la lecture oralisée, Georges Jean, éd. de l'Atelier, 1999
Dors, précédé de Dire la poésie, Jacques Roubaud, Gallimard, 1981
Bernard Heidsieck : poésie, action, Gérard Bobillot, éd. Jean-Michel Place, 1996
Grand Slam de poésie, anthologie vol 1, Vol II, Le Temps des cerises, 2007-2008
Le Slam, poésie urbaine, ed. Mango, 2006 (Livre et CD)
Pédagogie et poésie
Essais
Adieux au poème, Jean-Michel Maulpoix, José Corti, 2005
Aïe ! Un poète, Jean-Pierre Siméon, Seuil Jeunesse, 2003
Vitamine P, Jean-Pierre Siméon, Rue du Monde, 2011
Zigzag poésie, Revue Autrement, Avril 2001
A quoi bon la poésie aujourd’hui ?, Jean-Claude Pinson, Pleins Feux, 1999
Les poésies, l’école, Serge Martin, coll. L’Educateur, Paris, PUF, 1997
J’aime pas la poésie, Sharon Creech, Folio Cadet, Gallimard Jeunesse, 2003
Qui que quoi quand la poésie, Réponses d’un poète, Jean-Hugues Malineau, Editions Milan, 2000
Le prof et le poète, A l’école de la poésie, Bruno Doucey, Entrelacs, 2007
Poésie maternelle, Guide pédagogique pratique, Magnard, 2007
Poésie cycles 2 et 3, Pédagogie pratique, Magnard, 2001
Revues
Vous avez dit poésie pour la jeunesse ?, La revue des livres pour enfants, n° 258, BNF- La Joie par les Livres
Les mots aiment les poèmes, Idées Maternelles, Nathan, 2009
L’expérience de la poésie, L’Ecole des Lettres, collèges, n°8, 2006/2007
Dossier « Poésie : Oser le sensible à l’école », Revue Animation et Education, n°185, Mars/Avril 2005
Dossier « Poésie, poésies », Revue Les Cahiers Pédagogiques, n°417, Octobre 2003
La poésie de l’école, Brigitte Buffard-Moret, Francis Marcoin, Cahiers Robinson, n°11, 2002
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« Il faut créer un lien intime avec la poésie », Jean-Pierre Siméon, in Jdi n°2, Octobre 2002
« Pour en finir avec la vieille récitation », Jean-Pierre Siméon in Lire et Ecrire à l’école, Crdp Grenoble, 2002
« La poésie à l’école : un langage pour l’émancipation ». Editions Icem, pédagogie Freinet, « Pratiques et recherches »,
N°41, Juillet 2004, Martine Boncourt
DVD – CD Rom
Dire la poésie avec René Char, CRDP académie de Montpellier, collection Entrer en poésie
Cédérom Le Petit Promenoir, par le Sceren CDRP de Grenoble
Poèmes à voir, Sceren-CNDP
Cédérom Créations poétiques au XXe siècle, visuelles, sonores, actions...par le Sceren CRDP de Grenoble
Sites Internet
Poezibao http://poezibao.typepad.com/ revue Internet sous forme de blog, présentant l'actualité de la poésie
La Toile de l'Un http://amb.boudet.perso.sfr.fr/index.htm
Sans papier, Revue littéraire en ligne de l'académie de Nice et du CRDP http://revue.crdp-nice.net/
Le grand atelier des petits poètes www.ac-nancy-metz.fr/petitspoetes
Poésie en liberté concours de poésie www.poesie-en-liberte.org
Ministère de l'Education nationale http://eduscol.education.fr/D0102/dossier-poesie.htm
Dossier Them@doc sur la poésie sur le site du CNDP www.cndp.fr/themadoc/poesie/pres_enseigner.htm
Site du Pôle national de ressources Littératures et écritures contemporaines de l'Académie de Lyon
http://www.lyon.iufm.fr/pnr/
Ouvrages généraux, essais et anthologies
Essais sur la poésie et réflexions
Marie-Claire Bancquart, La poésie en France du surréalisme à nos jours, Ellipses, 1996.
Yves Bonnefoy, Entretiens sur la poésie, Mercure de France, 1990.
Michel Deguy, La poésie n'est pas seule, Le Seuil, 1987.
Jean-Marie Gleize, A noir. Poésie et littéralité, Seuil, collection Fiction & Cie, 1992
Philippe Jaccottet, De la poésie, Arléa, 2005.
Jean-Michel Maulpoix, Du lyrisme, Corti, 2002.
Henri Meschonnic, la rime et la vie, Gallimard Folio Essais, 2006
Jean-Claude Pinson, Habiter en poète, Champ Vallon, 1995
Jacques Roubaud, La vieillesse d’Alexandre, Ivréa, 2000.
Jean-Pierre Siméon, Aïe ! Un poète, Seuil Jeunesse / Sceren CNDP, 2003
Dictionnaire et autres outils pédagogiques
Michel Jarrety, Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, PUF, 2001, réédition en poche à paraître
Robert Sabatier, La poésie du XXe siècle (Histoire de la poésie française, T3), Albin Michel, 1988.
L’Année poétique, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 Seghers.
Anthologies pour découvrir la poésie contemporaine et constituer un fonds
128 poèmes composés en langue française de Guillaume Apollinaire à 1968, par Jacques Roubaud, Gallimard, 2001
Anthologie de la poésie française du XXe siècle I et II, Poésie/Gallimard, 2000
Anthologie de la poésie française, par Jean Orizet, Larousse, 2007.
Orphée Poésie d'aujourd'hui à voix haute, Gallimard, 1999.
Pièces détachées, une anthologie de la poésie française aujourd'hui, par Jean-Michel Espitallier, Paris Pocket, 2000
Une anthologie critique, poésie en France, 1983-1989, Flammarion 1989 Henry Deluy, 1990
A noter des anthologies importantes, disponibles en bibliothèque :
Le livre d’or de la poésie des origines à 1940, de Pierre Seghers, Marabout.
La Nouvelle Poésie française, anthologie, Bernard Delvaille, Seghers, 1977.
Autres supports
CD - DVD – CD rom
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Anthologie de la poésie française, Frémeaux, 2003. Du Moyen-Age au début du XXème siècle, poèmes dits par Yves
Gasc, Catherine Ferran, Sylvia Bergé, Eric Ruf, Eric Genovèse, Denis Podalydès, Christian Gonon, de la comédie
française.
Anthologie de la poésie française, Thélème, en plusieurs coffrets CD, lus par Sapho, Bashung, François Marthouret,
Bernadette Le Saché, Lambert Wilson et Anne Plumet.
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