(FMI) et de la Banque Mo
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(FMI) et de la Banque Mo
Afdi – Lettre hebdo, n°118, du 17 au 23 avril 2006 Le FMI en cours de réforme Dans le cadre de la réunion semestrielle du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, les 184 pays actionnaires du Fonds ont mandaté leur directeur général, Rodrigo Rato, pour proposer des projets de réforme du fonctionnement de l’institution à la prochaine assemblée annuelle du FMI et la Banque Mondiale qui se tiendra en septembre à Singapour. Depuis son arrivée en 2004, R. Rato affiche sa volonté d’adapter les représentations de chacun des actionnaires du FMI à la situation économique actuelle. Le système de pouvoir au sein du Fonds est lié au principe des « quotes-parts » qui permet aux actionnaires d’avoir des droits de vote additionnels à leurs droits de base en fonction des apports de chacun dans le capital du FMI. Ces apports sont fonction de la santé de l’économie de chacun des pays (mesurée par un indice composite complexe). Seulement, la répartition des quotes-parts ne correspond plus aujourd’hui à la réalité du monde économique et ne reflète pas, en particulier, l’importance actuelle des pays émergents (la Chine, par exemple, ne détient que 3% des quotes-parts c'est-à-dire moins que la Belgique). R. Rato travaille à l’élaboration d’une clé de répartition plus équitable des droits de vote qui devrait aboutir à l’augmentation des quotes-parts des grands pays émergents (Chine, Thaïlande, Turquie...) et à la baisse de ceux de certains pays développés. Les pays africains ont estimé être lésés dans ce projet de nouvelle répartition et souhaiteraient une révision à la hausse des droits de vote de base. Néanmoins, ils ne bloquent pas le processus de réforme. Lors de cette rencontre, le FMI a également été mandaté pour accroître sa surveillance des politiques des pays actionnaires en matière de taux de change. Il semble que cette décision ait été impulsée par les Etats-Unis qui souhaitent que la monnaie chinoise soit réévaluée au vue du déficit commercial qu’ils accusent auprès de la Chine. Les membres du G71, qui se sont réunis suite à la rencontre FMI / Banque mondiale, se sont félicités de cette initiative. Semaine difficile pour l’OMC La semaine de négociations agricoles, étape déterminante pour le respect du calendrier fixé lors de la conférence de Hong-Kong, a réuni à Genève les pays membres de l’OMC du 17 au 21 avril. Elle n’a pas permis aux délégations de progresser dans les pourparlers commerciaux multilatéraux. Deux point focalisent les divergences : - La réduction du soutien agricole interne des Etats-Unis, demandée par l’Union européenne et les pays émergents : d’une part l’Europe estime que les Etats-Unis n’ont pas fait autant d’efforts qu’elle concernant le soutien aux agriculteurs ; d’autre part le G20, rejoint sur ce point par les pays africains, dénonce les distorsions liées aux soutiens internes dans les échanges internationaux ; - L’ouverture du marché agricole européen : à ce sujet, les pays émergents et les EtatsUnis estiment que l’Europe fait preuve de mauvaise volonté. La baisse des barrières sur les marchés des biens et des services des pays émergents est tout aussi problématique : les Etats-Unis et l’Union européenne estiment être dans une position largement désavantageuse face à des partenaires commerciaux en pleine croissance qui conservent des taxes aux frontières relativement élevées (alors que les droits de douane européens et américains, dans le cas des produits manufacturés, sont en moyenne de 4%). Initialement prévue le 30 avril, la réunion devant définir les grands principes des textes sur l’agriculture et sur l’accès au marché des produits non agricoles sera donc finalement repoussée. Néanmoins, les membres de l’OMC ont déclaré leur volonté de parvenir à une avancée significative des négociations avant la fin de l’année. L’année 2007 sera marquée, à la mi-juillet, par la fin du mandat du président américain Georges Bush comme négociateur des accords commerciaux. Pour de nombreux observateurs, cela devrait limiter les offres américaines et les ambitions des négociations commerciales multilatérales. 1 G7 : Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Japon. Sources : AFP, ICTSD, Les Echos, Le Figaro Economie, Le Monde, Libération, La Tribune.