faire s ciété - Les blogs du CCFD

Transcription

faire s ciété - Les blogs du CCFD
FAIRE S CIÉTÉ
Habiter autrement la création
ACTE I
Et nous,
en Île-de-France,
ça donne quoi ?
Edito
Pour une Terre Solidaire et fraternelle.
Tel est le titre du rapport d’orientation du CCFD-Terre Solidaire.
Faire société dans la complexité de ce monde, de ses croyances et
convictions n’est pas un talent inné de l’Humanité ; c’est un combat
de tous les jours.
Les pratiques actuelles « d’intégration » des migrants ne contribuent
pas en général pas à mieux vivre ensemble parce qu’elles exigent des
renoncements importants de la part des populations « accueillies »,
sur fond d’exacerbation du sentiment d’identité nationale dans le
pays hôte.
Faire société c’est aussi une construction à l’échelle des individus
et de leur environnement direct. En chacun de nous sommeillent
des réflexes d’exclusion. Face à l’arrivée de migrants, à l’impact
de la surconsommation, il faudra accepter de ne plus se côtoyer
simplement, mais apprendre, à transformer nos pratiques et nos
modes de vie. Sans renier sa culture et ses valeurs, dans le dialogue
et l’échange, avec une volonté d’ouverture réelle mais aussi une
prédisposition de chacun à évoluer.
Philippe Tournaud,
Délégué Régional CCFD-Terre Solidaire Ile-de-France
2
Il est composé de 8 fiches Actions réparties dans les 3 thématiques
de l’Année 1 du Grand Pari.
Mode d’emploi de ce kit
Faire de l’Education Au Développement (EAD) sur la thématique du Faire société
semble primordial pour le CCFD-Terre Solidaire.
CHAQUE FICHE SE COMPOSE :
• d’une
description et d’un « comment faire » (avant, pendant, après)
• des
informations sur le public visé
• des
ressources nécessaires à l’action et ses variantes éventuelles.
En effet, depuis 50 ans, l’EAD est l’une des deux missions que s’est fixée
l’association à côté de l’appui aux partenaires. C’est un levier d’action clé fondé
sur des projets de transformations sociales et personnelles.
Promouvoir le « Faire société » via l’EAD c’est permettre à tout le monde de se
sentir acteur du changement social et du développement.
Mais les 450 organisations partenaires du CCFD Terre-Solidaire, réparties sur les
4 continents, font elles aussi « Société ». Pour soutenir les efforts de là-bas et
devenir des porteurs de parole et d’actions ici, l’EAD est un précieux moyen !
Pour agir ici, il semble inévitable d’éduquer ici et donc de Faire Société.
Ce kit Faire société a été réalisé par le Groupe de Travail Régional d’Education
Au Développement d’Ile de France, dans le but d’être partagé et utilisé par
tous. Ainsi, tout le monde peut relever le défi du Grand Pari.
Pour la moindre question, vous pouvez nous contacter en envoyant
un courriel à l’adresse suivante : [email protected]
4
5
Dans ce kit, chaque fiche présentée comporte des pièces jointes, celles-ci sont
téléchargeables sur le composteur.
COMMENT RÉCUPÉRER CES PIÈCES JOINTES ?
Il suffit de se rendre dans le groupe crée spécialement sur la plateforme du
« Composteur » du CCFD Terre-Solidaire.
POUR S’Y RENDRE, PLUSIEURS ÉTAPES :
1 - Tapez dans la barre de recherche internet
https://lecomposteur.ccfd-terresolidaire.org/ et cliquez sur « entrée ».
2 - Une fois sur le site du Composteur, vous voyez apparaître une barre de
recherche (en haut, en vert) avec différents thèmes (« accueil », « événements »
etc.).
Cliquez sur le thème « groupes ».
3 - Vous voyez apparaître tous les groupes du Composteur.
Vous pouvez directement voir apparaître le groupe du Grand pari
dénommé « Faire société en île de France ». Si oui, cliquez dessus.
Si ce n’est pas le cas, alors cliquez dans la barre de recherche le nom du groupe
« Faire société en île de France », vous le verrez ensuite apparaître. Puis cliquez
dessus.
Sommaire
Faire société avec les migrants
p 08
« D’où viens-tu migrant ? »
p 10
« Changeons de regard sur les migrants »
p 12
Consommer raisonnable et locale
p 14
« Nous aussi, on veut un jardin ! »
p 16
« Et si on mangeait ensemble ?»
p 18
« Tous marmitons du climat ! »
p 20
Habiter autrement la planète et être acteur
de justice climatique
p 22
« La COP 21, ça continue ! »
p 24
« Parlons de justice climatique ! »
p 26
« Laudato Si , un chemin de vie, un chemin à vivre »
p 28
4 - Une fois sur le groupe, vous verrez apparaître différentes catégories,
notamment « documents », « événements », « membres » etc. Cliquez sur
« documents » et vous verrez apparaître tous les documents de notre kit Grand
Pari correspondant aux fiches Actions !
5 - Choisissez le document qui vous intéresse et téléchargez-le.
Retrouvez le dans votre ordinateur dans la rubrique « Mes téléchargements »,
puis déplacez-le là où bon vous semble !
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FAIRE
SOCIÉTÉ
AVEC LES
MIGRANTS
Faire société c’est ouvrir nos villes aux migrants quelqu’en
soient les raisons, économiques, climatiques ou la fuite devant
la maltraitance et la guerre.
C’est agir sur les causes structurelles de ces motivations pour que leurs
migrations ne soient plus subies mais choisies.
C’est aller à leur rencontre et soutenir les associations partenaires ou
alliées qui facilitent leur arrivée, les aident dans les démarches administratives et dans la scolarisation des enfants.
En agissant ainsi, en leur ouvrant nos portes :
« On ouvre les portes à Dieu lui-même… De nombreuses institutions,
associations, mouvements, groupes engagés, organismes diocésains,
nationaux et internationaux font l’expérience de l’émerveillement et de
la joie de la fête de la rencontre, de l’échange et de la solidarité. Ils ont
reconnu la voix de Jésus-Christ : Voici, je me tiens à la porte et je frappe »
Pape François
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COMMENT FAIRE ?
« D’où viens-tu migrant ? »
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
Sensibiliser à la question des migrations et plus particulièrement aux
causes qui font que les migrants se
trouvent dans l’obligation de quitter
leur pays.
Action plutôt destinée à un public
ado pouvant être utilisée avec des
plus âgés.
AVANT
L’action s’articulera autour de courts témoignages vidéos de
migrants, qui disent chacun ce qui l’a poussé à quitter son pays.
Public : aumônerie, scolaire.
PENDANT
Brise-glace « Rivière du doute » avec les questions préparées :
adapter le nombre et l’ordre des questions au fil des réactions des
participants.
Témoignages : remettre une feuille « grille » à chacun et expliquer le
rôle de cette grille où chacun est invité à noter pour chaque témoignage
les informations proposées par la grille. Visionner les témoignages, en
marquant un temps d’arrêt entre chaque témoignage, pour permettre
le remplissage de la grille.
Débat : Commencer par situer sur une carte de Peters les pays origine/
arrivée de chaque migrant, matérialiser par un fil qui relie pays de
départ et d’arrivée. Aider les participants à analyser en les interrogeant
sur les pays, les distances, les causes,…
Faire échanger les participants sur ce qu’ils ont ressenti, retenu, ce qui
les a marqués,…
Débriefing : par rapport aux questions du brise-glace, le regard a-t-il
changé ? en quoi ? : proposer aux participants de se déplacer dans la
salle vers les feuilles avec les questions du début et de coller un post-it
sur la colonne D’accord/pas d’accord, en expliquant pourquoi il est ou
pas d’accord.
Remettre aux jeunes le document Bayard Presse.
Clôture : Terminer par un temps d’écoute d’un texte lié aux
migrations. Si le lieu s’y prête, ce peut-être un temps de prière avec la
lecture de la fuite en Egypte
APRÈS
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
Evaluation : Proposer aux animateurs d’aumônerie, aux
professeurs,… une rencontre pour avoir un retour de leur part sur
l’animation.
Faire société, c’est changer nos regards sur les migrants
et agir pour que chacun dans le monde
puisse vivre là où il le souhaite.
UN BONUS :
Écrire de nouvelles paroles à la chanson « Les Gitans » de Pierre Cour Hubert
Giraud pour la transformer en « Les migrants ».
Faire témoigner des migrants « en réel » plutôt qu’utiliser la video.
Permettre alors ensuite le dialogue entre jeunes et migrants.
LES RESSOURCES :
• Les
témoignages sont issus de :
http://www.7billionothers.org/fr/thematic_voices/quitter-son-pays
• Paroles
de la chanson « Les Gitans » :
http://musique.ados.fr/Les-Compagnons-De-La-Chanson/Les-Gitans-t103995.html
• Liens
pour les textes Bayard Presse :
http://www.bayard-jeunesse.com/Archives-des-actualites/Crise-des-migrants-des-documents-pourcomprendre-l-actualite
• Découpage
de la vidéo avec minutages et infos diverses + modèle Grille
d’écoute disponible sur le composteur
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Rencontrer les animateurs d’aumônerie, professeurs pour leur présenter l’animation et adapter l’animation à leurs attentes.
Brise-glace : Préparer quelques phrases sur les migrants et pour
lesquelles les jeunes devront dire s’ils sont d’accord ou pas.
Exemple : « Les migrants quittent leur pays pour trouver un travail »,
« les migrants partent vers les pays développés », « Les migrants
peuvent revenir dans leur pays au moment où ils le souhaitent »
Témoignages : sélectionner dans la video les témoignages qui
paraissent les plus appropriés au temps disponible et au public.
Préparer une feuille avec une ligne par témoignage: prévoir les
colonnes : n° témoignage, pays origine, pays de migration, sexe, cause
de la migration, autre point marquant du témoignage. qui sera utilisée
comme grille d’écoute.
Matériel : Carte de Peters, patafix, laine (pour relier sur la carte de
Peters les pays départ/arrivée des migrants.), feuilles avec les questions
du brise-glace et 2 colonnes « D’accord/Pas d’accord », Post-It.
Les disposer tout autour de la salle. Document BayardPresse/CCFD
adapté à au niveau des participants.
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COMMENT FAIRE ?
« Changeons de regard sur les migrants »
Maitriser le jeu « parcours de migrants » et imprimer une version
géante.
•
Organiser une après-midi ou une soirée sur les migrations
dans son quartier ou sa paroisse autour du jeu
« parcours de migrants » et une soirée interculturelle.
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
AVANT
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
• Trouver
un partenaire associatif pour mener cette action à plusieurs.
• Trouver
un lieu (salle communale/ place en plein air…)
• Se
fixer un public bien précis à sensibiliser
Se mettre en lien avec une association d’un pays (d’où viennent les
migrants) pour animer la soirée.
•
Casser les préjugés pour un meilleur
vivre ensemble.
- Public de quartier (MJC, association
de quartier, mairie…)
- Kermesse
- Aumônerie
- Scouts/ Secours Catholique
- Milieu familial
• Créer
une communication attrayante précisant le jeu + la soirée.
Commencer l’animation par une introduction sur les migrations et
sur le CCFD Terre solidaire.
•
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
UN BONUS / UNE VARIANTE :
PENDANT
• Lancer
Cassons les préjugés et accueillons les migrants.
Favorisons la connaissance de l’autre, la solidarité doit être
internationale.Les migrants sont pour nous des facteurs
de richesses culturelles, sociales et économiques.
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au jeu et au débat, inviter les gens à poursuivre les discussions
autour d’un repas.
vivre une soirée interculturelle comprenant des plats, des musiques
du monde.
•
Présenter un partenaire du CCFD Terre Solidaire sur les migrations
tel que :
- l’Espace Migration et Développement en Région de Kayes (EMDK)
au Mali qui est une plateforme malienne pour peser sur les politiques
migratoires.
LES RESSOURCES :
Organiser un bilan avec les associations partenaires auxquelles vous
avez fait appel.
•
APRÈS
site de la CIMADE : http://www.lacimade.org/
Associations favorisant l’échange culturel :
• Mix n’ Metisse www.mixetmetisse.com/
• Kassywata http://kassywata.wix.com/kassywata/
• Le jeu « parcours de migrants » et une fiche partenaire sont disponibles sur
le composteur.
• Suite
•
Faire appel à l’association Jesuit Refugiee Service Sa mission consiste à
accompagner, servir et défendre les droits des réfugiés et des personnes
déplacées de force. Grâce à son réseau welcome, ils proposent l’hospitalité
à domicile aux demandeurs d’asile qui ne sont encore reçus dans un centre
d’accueil.
• Le
le jeu « parcours de migrants » (durée 1h).
• Dans le souci de créer de nouvelles volontés d’engagement, proposez
aux participants qui se sont montrés intéressés par l’action d’organiser
eux-aussi ce type d’animation dans leur quartier.
• Prenez
des photos et vidéos pendant l’action, et diffusez-les après le
plus largement possible
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Faire société c’est aussi se préoccuper des retombées de nos
modes de consommation sur les pays du sud.
C’est favoriser les circuits courts moins polluants, choisir autant que
possible des produits ne favorisant pas le pillage des ressources naturelles,
respectueux de l’environnement, faire aussi le choix de la réparation au
détriment des déchets.
CONSOMMER
RAISONNABLE
ET LOCAL
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C’est avoir la possibilité de connaitre ceux qui ont participé à la
confection du produit et ainsi mieux apprécier sa valeur.
C’est devenir des consom’acteurs en évitant les achats compulsifs et le
gaspillage, et plus particulièrement le gaspillage alimentaire.
Le gaspillage alimentaire fait gonfler la demande entrainant une
augmentation des prix et donc l’impossibilité pour les plus pauvres de
consommer suffisamment de calories et de nutriments
Le gaspillage conduit à une augmentation de l’utilisation des terres
agricoles pour des cultures d’exportations au détriment de l’agriculture
familiale, c’est favoriser l’exode rural les paysans vers les bidonvilles des
mégapoles ou vers l’immigration.
C’est choisir l’avidité de l’agrobusiness au détriment de la souveraineté
alimentaire des pays du sud accroissant la paupérisation de leurs
populations.
« Étant donné que le marché tend à créer un mécanisme consumériste
compulsif pour placer ses produits, les personnes finissent par être
submergées, dans une spirale d’achats et de dépenses inutiles.
Le consumérisme obsessif est le reflet subjectif du paradigme technoéconomique.
L’être humain accepte les choses usuelles et les formes de la vie telles
qu’elles lui sont imposées par les plans rationnels et les produits normalisés de la machine et, dans l’ensemble, il le fait avec l’impression que tout
cela est raisonnable et juste ».
Ce paradigme fait croire à tous qu’ils sont libres, tant qu’ils ont une
soi-disant liberté pour consommer, alors que ceux qui ont en réalité la
liberté, ce sont ceux qui constituent la minorité en possession du pouvoir
économique et financier. La situation actuelle du monde engendre un
sentiment de précarité et d’insécurité qui, à son tour, nourrit des formes
d’égoïsme. » collectif ».
Pape François
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COMMENT FAIRE ?
« Nous aussi, on veut un jardin ! »
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
Sensibiliser et éduquer les enfants à
l’environnement et à leur consommation en les impliquant directement
dans la production
(et l’entretien) des fruits et légumes
via un jardin partagé.
L’idée étant de réunir à la fois les
enfants d’une école, leurs instituteurs,
des bénévoles CCFD-Terre solidaire
ou même des voisins de quartier pour
entretenir le jardin (et récolter) mais,
aussi, de permettre un échange sur la
thématique des circuits courts et de
l’agriculture biologique.
renseigner sur les jardins partagés déjà existant dans votre région
(cf. voir dans « ressources ») + prendre contact avec les propriétaires
du jardin et établir un partenariat
AVANT
Permettre à des enfants d’accéder à un jardin partagé
(un jardin rural ou urbain qui se cultive à plusieurs).
On parle aussi de « jardin communautaire ».
• Se
• Trouver
une école intéressée par l’idée du jardin partagé + définir les
modalités: temps accordé au jardin (quels jours & heures), quelle(s)
classe(s), quels encadrants, quel transport de l’école au jardin, etc.
• Si
aucun jardin partagé n’existe dans votre région ou cas de refus des
propriétaires : voyez pour que l’école crée son propre jardin partagé
(exemple : dans la cour de récréation).
( ! ) certaines décisions peuvent être prises de manière
collective. Ne pas oublier les autres participants du
jardin partagé.
Entretenir le jardin (arroser, planter, éliminer les mauvaises herbes,
etc.)
•
Produire et consommer des fruits et légumes
biologiques et locaux c’est simple et possible !
Si on « fait ensemble », les circuits courts c’est facile!
PENDANT
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
UN BONUS :
peut même créer son propre compost (Ex : à partir des restes
de cantine) pour faire un bel engrais à destination du jardin
connaître les 185 jardins partagés officiels en Ile de France :
http://www.jardinons-ensemble.org/spip.php?rubrique10#2015-12-14
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N’hésitez pas à demander à votre commune des informations
supplémentaires !
• Pour plus de détails sur les jardins partagés : http://jardins-partages.org
Si l’expérience du jardin partagé se termine, on peut organiser des
animations pour connaitre le ressenti des enfants, ce qu’ils en ont
retenu, ce qu’ils ont aimé/pas aimé…
•
APRÈS
• Pour
Avoir des moments d’échanges entre les encadrants et les enfants
sur différents sujets: formes des fruits et légumes, leurs saisons, leurs
conservations, comment les planter et les récolter, pourquoi les circuits
courts et l’alimentation biologique, etc.
•
• L’école
À partir du jardin partagé, on peut même créer une « disco soupe »
(faire une soupe avec les légumes de saisons du jardin partagé et mettre la
musique) et en profiter pour la manger ou la distribuer à des sans-abris, par
exemple. Cuisine et solidarité en bonus !
LES RESSOURCES :
Récolter les fruits et légumes (Attention : la récolte est souvent
partagée entre les différents contributeurs)
•
• En
soit un jardin partagé n’a pas de fin et peut continuer à l’infini.
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COMMENT FAIRE ?
« Et si on mangeait ensemble ? »
Définir le lieu (rue, jardin, hall, cour d’immeuble, maison, appartement…) & le jour.
Conseil : Favoriser Favoriser des parties communes (moins intimidantes) et une fête en weekend
•
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
La fête des voisins permet de : parler
du CCFD-Terre solidaire, rencontrer
ses voisins dans une ambiance
chaleureuse, sensibiliser aux circuits
courts et au gaspillage alimentaire et
voire même de créer une solidarité de
proximité.
Pour tout le monde et de tout âge !
La présence des bénévoles du CCFDTerre solidaire est essentielle mais elle
ne doit pas être exclusive. Le but étant
d’intégrer un maximum d’habitants.
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
AVANT
( ! ) Utiliser le label « Fête des voisins » nécessite une
inscription auprès de l’association Immeubles en fête (cf.
Ressources). Elle peut aussi vous prêter du matériel & donner
des idées
Anticipez le matériel : tables, tréteaux/planches, chaises, vaisselle.
Style « buffet » + musique, décorations (fleurs, plantes, guirlandes,
ballons…)
•
Utiliser des outils de communication (tracts, affiches…) en rappelant : ses coordonnées, l’heure, le lieu et les consignes. EX. «Chacun
apporte à manger, à boire et sa convivialité » + en parler à ses voisins
pour être plus nombreux à préparer la fête !
( ! ) n’oubliez pas les enfants dans l’organisation.
Ex. : bonbons, boissons sans alcool…
•
• Pendant la fête, essayez de faire le premier pas, de faire connaissance.
Vous pouvez même imaginer des étiquettes pour indiquer le nom de
chacun et le n° d’appartement pour briser la glace.
Devenez des ambassadeurs du CCFD-Terre solidaire. Prévoyez
d’ailleurs d’éventuels tracts ou affiches si des gens sont intéressés.
+ une liste vierge où les gens pourraient mettre leurs coordonnées
(mail ou téléphone) car peut-être que certains voudraient devenir
bénévoles…
•
PENDANT
Organiser une fête des voisins dans son quartier autour d’un
repas (moment chaleureux pour faire connaissance avec ses
voisins ou son quartier et échanger sur divers sujets)
Sensibiliser à un autre mode d’alimentation
dans la convivialité et le partage
Animation. Ex : cuisiner ensemble, échanges de recettes de cuisine
ou stands sensibilisant aux circuits courts (comme « Les marmitons du
climat » - Fiche p.20)
•
• Soignez l’ambiance et n’oubliez pas la musique en continu. Attention
à ne pas importuner les voisins qui ne participeraient pas à la fête !
• Pensez à trier vos emballages pendant la fête : verre, carton, voire
même compost.
Faire venir des producteurs de votre région pour sensibiliser et promouvoir les
circuits courts (voir même organiser une vente des produits) ET/OU faire venir
un partenaire CCFD-Terre solidaire.
• Après la fête, faites appel aux participants pour ranger et nettoyer.
LES RESSOURCES :
L’association La Fête des voisins-Immeubles en fête.
Demandes d’informations : 01.42.12.72.72 ou 01.43.80.63.80 ou sur leur site internet :
http://www.immeublesenfete.com/
18
Vous pouvez récupérer les affiches de cette association auprès de votre Mairie
si elle est partenaire !
APRÈS
UN BONUS :
Pas de conséquences sur l’environnement !
Il serait dommage que cette fête de quartier ne soit qu’un intermède
avant le retour à l’anonymat généralisé.
Vous pouvez intégrer ces nouvelles rencontres aux événements CCFDTerre solidaire (s’ils vont ont donné leur accord avec leurs coordonnées)
•
Vous pouvez soumettre l’idée d’une nouvelle fête « vide frigo » par
exemple.
•
19
COMMENT FAIRE ?
« Tous marmitons du climat ! »
PRÉPARATION DU MATÉRIEL :
• le menu de la faim : sur un carton en forme d’ardoise de restaurant,
écrire un menu humoristique avec les causes de la faim (spéculation,
libre-échange, accaparement des terres, endettement, etc)
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
En termes de forces vives et matériel, il vous faut au moins
deux marmitons (déguisés !) et une marmite, une balance
et des poids, ainsi que du carton et de la peinture pour
fabriquer un menu de la faim, une assiette type, et des
étiquettes pour vos aliments alternatifs.
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
Pour déclencher une réflexion et une
discussion sur notre façon de manger,
cuisiner, acheter, et sur les alternatives
possibles.
Pour tous, jeunes et moins jeunes,
déjà sensibilisés ou pas, captifs ou
non captifs ! Dans le cadre d’un stand,
d’un événement grand public, ou
même d’une animation de rue.
AVANT
Faire prendre conscience aux participants que leur alimentation
a un impact sur le climat, et qu’il est facile de trouver des
alternatives et de les appliquer, comme le font nos partenaires.
• Le public arrive, interpellé par votre menu de la faim et votre assiette-
Les marmitons du climat font société ici et là-bas, avec nos
partenaires, en mettant en valeur les initiatives pour un mode
de production agricole et de consommation plus raisonné et en
proposant des solutions concrètes à appliquer au quotidien.
type, qui trônent bien en évidence.
LES RESSOURCES :
• Pour imaginer votre menu de la faim, votre assiette-type, vos aliments alternatifs
et vos poids engagement climat, vous pouvez vous inspirer de ceux qui sont
enregistrés dans le groupe « Faire Société en Ile-de-France » sur le composteur.
20
écologie, circuits courts, liens entre villes et campagnes, n’hésitez pas à vous
référer au site internet du CCFD, dans la rubrique « nos projets », régulièrement
alimentée d’articles.
• Vous
lui proposez ensuite de peser sur la balance son « engagement
climat », soit ce qu’il est prêt à changer dans sa manière de consommer
pour réduire son empreinte sur la planète.
Cela se matérialise en déposant les poids de son choix sur la balance.
L’idée est de lui faire comprendre que tous les gestes pèsent dans la
lutte contre le réchauffement climatique, les siens, comme ceux des
partenaires qui sont notés sur les étiquettes.
• Rangez et gardez précieusement le matériel préparé.
APRÈS
• Pour obtenir des informations sur les initiatives des partenaires en matière d’agro-
Vous l’invitez à venir composer sa climat’ssiette, en piochant dans
la marmite un des aliments alternatifs, qui lui donne des indications
sur des façons possibles de réduire l’impact de son alimentation sur le
climat. Vous en discutez avec lui, et lui parlez également des initiatives
des partenaires qui vont dans ce sens.
•
PENDANT
La balance n’est pas obligatoire, vous pouvez aussi simplement proposer aux
participants, par exemple, d’écrire leur « engagement climat » sur un papier, et de
l’accrocher ensuite sur un fil avec une pince à linge (que vous aurez préalablement
installée sur le stand). Gardez ensuite précieusement ces témoignages, ils peuvent
resservir !
• les aliments alternatifs : ceux que vous mettrez dans la marmite,
soit de vrais aliments, soit des images : des légumes bio, locaux, anciens,
du bétail nourri à l’herbe, etc. Leur préparer une étiquette qui donne
des indications sur des gestes qui peuvent être faits facilement au
quotidien (compost, AMAP, ne pas favoriser la monoculture du soja ou
du maïs…), en les mettant en lien avec l’action des partenaires (agroécologie, circuits courts, lutte contre l’accaparement des terres…).
• les poids « engagement climat » : ils seront déposés sur la
balance par les participants et comportent une étiquette indiquant une
initiative à prendre pour la défense d’une agriculture plus durable, au
quotidien.
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
UN BONUS :
• l’assiette-type : sur une grande pancarte, peindre une assiette avec
un repas « normal », comprenant des aliments venus des quatre coins
du monde, produits dans des conditions déplorables pour les paysans
(en donner le détail)
Si vous faites ce jeu avec un public captif, prenez le temps de faire un
débriefing à la fin, pour faire un bilan sur les alternatives existantes et sur
les engagements qu’ont pris les participants (afin de leur donner le plus
de clés possibles pour les mettre en œuvre concrètement).
•
21
C
Faire société c’est habiter autrement la création.
HABITER
AUTREMENT
LA PLANÈTE
ET ÊTRE ACTEUR
DE JUSTICE
CLIMATIQUE
Faire société est devenu une nécessité avec la crise écologique globale
car il nous faudra mieux partager les ressources naturelles par la paix
et la collaboration, remettre en cause le modèle de développement.
Ce défi historique, qui concerne toutes les populations, est un creuset
d’apprentissage d’une citoyenneté planétaire.
C’est agir pour plus de justice climatique car si aujourd’hui, nous sommes
tous concernés par notre responsabilité face à la création, à sa sauvegarde, le réchauffement climatique porte atteinte en priorité aux populations les plus vulnérables, à celles des territoires les plus sensibles aux
aléas climatiques (zones à la frontière des déserts, zones inondables..)
alors qu’elles en sont les moins responsables.
Ces questions sont au cœur des combats que le CCFD- Terre Solidaire
mène avec ses partenaires, centrés sur la solidarité internationale et la
place de l’étranger dans les sociétés.
« Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la
préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un
développement durable et intégral, car nous savons que les choses
peuvent changer »
Pape François
22
23
COMMENT FAIRE ?
« La COP 21, ça continue ! »
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
AVANT
Sensibilisation : Le CCFD-terre solidaire porte un message fort de
justice climatique et de refus de « double peine » dans laquelle se trouve
les populations les plus vulnérables, il est important de lancer le débat
sur ce sujet en parlant de cas concrets.
Imprimer soigneusement (couleurs) les 10 fiches «personnages»
et les 10 fiches « actions ».
•
Jeu : style jeu de rôle où chacun prend possession d’un personnage dans
le monde, d’une situation, il propose une réflexion et une façon d’agir
en lien avec la justice climatique : c’est : «Le temps d’agir»
Imaginer en fonction du lieu d’animation et du public (groupe ou
stand) comment mettre en route le jeu . Prévoir la carte de Peters, des
post-it, un paper-board.
•
• Présenter rapidement le CCFD-TS et son rôle pour la justice climatique.
• Donner
C’EST POUR QUI ?
• Eveiller
- Aumôneries
- Collège, lycée,
- Camps,
- Vacances engagées,
- Forum,
- Stand
- ...
l’imagination,
la concertation à plusieurs
pour trouver des solutions;
• Objectifs
:
Déclencher, Comprendre, Agir
une fiche « personnage » à un groupe de 2,3 ou 4 élèves.
- Laisser un temps de concertation.
Donner la fiche « action-solution » qui correspond à chaque
personnage. Chaque fiche à plusieurs solutions, le groupe doit en
choisir une et l’inscrire sur un post-it .
•
PENDANT
C’EST POUR QUOI ?
Temps de présentation en plénière, chaque groupe présente son
personnage et l’action choisie - temps débriefing.
•
Coller sur la carte de Peters le post-it correspondant au pays du
personnage.
•
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
Remise en petits groupes : Et nous, quelle attention portons nous
individuellement à la justice climatique ? Chaque jeune va inscrire sa
propre attention sur un ruban qu’il nouera à son poignet. Ou bien
création d’une affiche autour des mots: « justice climatique ».
•
La terre est notre maison commune.
UN BONUS :
Faire témoigner un migrant ou un partenaire sur l’une des thématiques du jeu
Passer un film sur la lutte contre le dérèglement climatique chez nos partenaires.
Vidéos : «Pas besoin d’être un super héros» ( présentation CCFD)
et «Ensemble , nous pouvons refroidir la planète»
Disponibles sur le composteur.
24
public d’Aumônerie : prévoir une prière ou un texte que les jeunes
pourront garder par la suite.
APRÈS
LES RESSOURCES :
• Si
Si public stand : donner un prospectus sur le CCFD-TS, demander
l’adresse-mail.
•
Dans un camp ou vacances engagées : participer au reste du
programme pour plus de crédibilité faces aux jeunes et aux animateurs.
Faire une évaluation avec l’enseignant, l’animateur, les chefs scout
etc...
•
25
COMMENT FAIRE ?
« Parlons de justice climatique ! »
• Définir une phrase choc en lien avec la justice climatique et la peindre
sur une banderole.
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
C’EST POUR QUOI ?
C’EST POUR QUI ?
Pour interpeller un public très large
sur les enjeux de la justice climatique,
et susciter le débat et l’échange entre
des personnes qui ne se croisent que
l’espace d’un instant, dans la rue.
Le porteur de parole est une animation
de rue, tout public.
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
Réinvestissons l’espace public. Tout le monde est capable
d’échanger sur la thématique de la justice climatique.
AVANT
Lorsque les passants s’arrêtent, l’idée est d’engager
la discussion avec eux, et entre eux,
autour du message diffusé.
Réunir un groupe de bénévoles : plus on est nombreux à porter un
message, plus il a de chances de pénétrer !
•
Engagez la conversation avec les passants, parlez-leur de justice
climatique, du Sud, de négociations internationales, d’alternatives et
de solutions, ici et là-bas !
(!) Veillez à bien laisser le lieu de l’animation propre et
dégagé.
LES RESSOURCES :
• Les
26
fiches animation « Porteur de parole » disponibles sur le web
(on peut en trouver plusieurs avec une simple recherche google)
toutes les îles paradisiaques seront
sous l’eau ? »
• « Quand les riches polluent, les pauvres paient. »
• « Vous reprendrez bien un peu de pétrole dans votre café ? »
• « L’abus de déforestation est dangereux pour la santé. Consommez
la nature avec modération. »
• « Face au réchauffement climatique, cotisons-nous pour offrir des
bouées aux ours blancs » (pour parler des fausses solutions)
NB : Sur le lieu de l’animation, n’hésitez pas à attirer
l’attention des passants par d’autres moyens que la
banderole : chants, slogans, déguisements, bruit, dessin
à la craie, etc
•
Dans l’espace où est affichée la banderole, les porteurs de parole peuvent mettre
en place d’autres animations : musique, scénettes de théâtre, distribution de
documents, jeux (les marmitons du climat, par exemple) et tout ce que vous
voudrez !
• Dans le souci de créer de nouvelles volontés d’engagement, proposez
APRÈS
les supports de sensibilisation créés dans le cadre de la mobilisation
COP 21 (badges, tracts, cartes postales de l’agence de voyage « Futur
Aventure », etc)
le lieu où s’installer : sur une place passante (ou symbolique),
devant un lieu représentatif de l’injustice climatique (banque, siège
de grande entreprise, institution, etc), à proximité d’une université ou
d’un lieu éducatif pour toucher des jeunes, dans un centre commercial, dans un quartier populaire pour toucher des publics éloignés de
ces thématiques, etc. Selon le lieu choisi, vérifier que vous êtes autorisés à organiser ce type d’animation (pas de problème en théorie dans
l’espace public, mais mieux vaut prévenir que guérir !)
• « Climat : l’indifférence tue »
• « Où irons-nous bronzer quand
UN BONUS :
• Tous
• Définir
PROPOSITIONS DE PAROLES À PORTER :
PENDANT
Le porteur de parole est une animation simple qui
consiste à afficher dans un lieu public une phrase choc,
en lien avec la justice climatique.
aux passants qui se sont montrés intéressés par l’action et le propos
d’organiser eux-aussi ce type d’animation dans leur quartier.
• Prenez
des photos et vidéos pendant l’action, et diffusez-les après le
plus largement possible (sur les réseaux sociaux, blogs, etc), pour que
la parole que vous avez portée continue de se diffuser même après
l’action !
27
« Laudato Si,
un chemin de vie,
un chemin à vivre »
Un chemin pour vivre l’encyclique Laudato Si avec des jeunes.
Être à l’écoute des responsables d’aumônerie et les rencontrer pour
définir ensemble les attentes: quelle expérience chrétienne fait-on
vivre aux jeunes ?
•
AVANT
DESCRIPTIF GÉNÉRAL
COMMENT FAIRE ?
OBJECTIF :
• Regarder
• Pouvoir
ainsi faire une proposition personnalisée adaptée aux jeunes
de votre lieu.
• Former
Faire découvrir Laudato Si à un public jeune chrétien à travers
une séance en plusieurs étapes.
ce qui s’est déjà fait ailleurs, dans d’autres aumôneries.
les animateurs à la proposition
• Étape
1 : Constat avec un jeu ( ex : rivière du doute, alerte Kaributo)
et/ou un visuel photo/vidéo
Étape 2 : vivre un temps d’intériorité, appuyé sur un visuel, une
méditation personnelle, une louange.
QUAND ?
•
En aumônerie collèges / lycée
Sur 2 (ou 3) séances,
ou au cours d’un temps fort
Avec un visuel photo et [des phrases de la Bible et/ou des passages
de Laudato SI, chap 2 et/ou un psaume] Et le cantique des créatures
[et un chant de louange].
MESSAGE CLÉ À TRANSMETTRE
PENDANT
OÙ ?
• Étape
3 : repas/gouter ; valorisation du bénédicité avant et après.
Étape 4 : avec un jeu (ex : adapté d’un « temps d’agir »jeu de
rôles à partir de situations ; compréhension, débat pour rechercher
une solution, choix en équipe ; mise en œuvre du dialogue.
•
S’émerveiller de notre maison commune , belle …
et abimée souvent par nos soins !
L’entretenir, la garder, la sauvegarder :
c’est la mission confiée par Dieu !
Étape 5 : avec les idées des jeunes (aide par un jeu) ET un temps
personnel ET un temps de prière (prière de LS)
•
Mission impossible ?
Pas avec Lui, qui marche
avec nous sur la route !
• En
proposant quelques semaines après un temps de relecture
du chemin sous le regard de Dieu avec les jeunes, avec les animateurs.
• Des
propositions vécues en aumônerie
( contact : [email protected]) ;
•2
28
powerpoint de présentation de l’encyclique à retrouver sur le composteur.
APRÈS
LES RESSOURCES :
Qu’est-ce que j’ai aimé ?
Qu’est-ce que je retiens ?
Qu’est ce qui a manqué ?
En quoi cela m’a fait grandir ?
• Partager
votre expérience pour enrichir les ressources.
29
En savoir plus sur le CCFD-Terre Solidaire :
http://ccfd-terresolidaire.org
Et Retrouvez le CCFD – Terre Solidaire
en Île-de-France sur son blog :
http://blog.ccfd-terresolidaire.org/idf