Art Cinétique Light Show ii
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Art Cinétique Light Show ii
Mardi 3 Mai 2016 Art Cinétique Light Show II Exposition Samedi 30 Avril 2016 de 11 à 19 heures Lundi 2 mai 2016 de 10 à 19 heures Mardi 3 Mai 2016 de 10 à 14 heures PIASA 118 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris - France PRESSE ET COMMUNICATION Cécile Demtchenko Woringer T +33 1 53 34 12 95 - M +33 6 22 16 85 96 [email protected] COMMUNIQUE DE PRESSE En octobre 2015, sous la conduite des départements Art Moderne et Art Contemporain, PIASA organisait une première vente consacrée à l’art cinétique couronnée de succès. Un nouveau rendez-vous dédié au courant majeur du XXeme siècle aura lieu le mardi 3 mai et réunira les oeuvres des pionniers comme Soto, Julio Le Parc, Alberto Biasi ou Gregorio Vardanega. L’art optico-cinétique connaît depuis une dizaine d’années une véritable résurrection grâce à l’organisation de grandes manifestations internationales au MACBA de Barcelone en 2000; au Museo Reina Sofia à Madrid en 2007 et plus récemment « Dynamo : un siècle de lumière et de mouvement dans l’art, 1913-2013 » à Paris au Grand Palais en 2013. Mais c’est la galerie Denise René qui, il y a maintenant déjà 60 ans, a donné le coup d’envoi de l’art optico-cinétique avec l’exposition du « Mouvement » (avril 1955). Celle-ci montrait comment l’intégration du mouvement dans l’œuvre d’art, virtuel ou réel, jouait sur l’ambivalence de la perception. Ces créations d’un genre nouveau, moins que d’instaurer des jeux optiques, avaient pour ambition de rompre avec les valeurs de permanence et de stabilité traditionnellement attachées au tableau de chevalet, tout comme de remettre en question la relation classique du spectateur à l’œuvre d’art. “Dépassant les limites traditionnelles de l’art et plaçant le spectateur au centre de la création, les artistes de l’art optico-cinétique ont procédé à une véritable mutation de l’œuvre d’art. Ils ont repensé notre relation habituelle au temps et à l’espace selon des modalités esthétiques qui sont toujours d’actualité.” Domitille d’Orgeval, responsable du Département Art Moderne 2 Alberto Biasi fonde en 1959 à Padoue avec d’autres artistes italiens le Gruppo N avec lequel il réalise ses premières expériences optico-dynamiques. Le Groupe N privilégiait une perception plus physique et rétinienne des oeuvres afin d’abolir les frontières entre l’art et le spectateur. Biasi, à travers les effets de moiré, de fluctuations dynamiques, de fréquences naturels, établit des analogies avec les phénomènes naturels (bruissement des feuilles, ondulation sinueuse des longues herbes). “Le O di Giotto” symbolise cette empreinte propre à l’auteur, elle fût créée en 1995 et est estimée à 27 000/35 000€. Fasciné par les qualités plastiques et l’instabilité de la lumière, Julio Le Parc, avec ses « Continuels-mobiles », observe l’action de l’éclairage naturel ou artificiel sur la perception de la forme. Comme l’a écrit au sujet de l’artiste le critique d’art Jean Clay en 1967 : « II nous livre la nature elle même telle que nous la voyons. L’oeuvre est le lieu d’un phénomène réel et actuel, canalisé par les soins de l’artiste, un phénomène constitutif, qui lui donne vie au moment même ou nous la percevons. Un Le Parc est avant tout un interprète, un filtre, un tamis de la réalité, et les développements récents de son oeuvre accentue cette orientation. » L’oeuvre “continuel-lumière cylindre” réalisée en 1966 est estimée 16 000/20 000€. Gregorio Vardanega devient alors un des acteurs importants de l’art opticocinétique et participe à ce titre à de nombreuses expositions collectives, comme en 1967. L’usage de la couleur électrique repose sur le constat que son impact visuel et sensoriel est beaucoup plus efficace que celui de la couleur pigmentaire. Les reliefs de Vardanega, comparables à des échiquiers lumineux, sont animés de clignotements qui sollicitent activement le regard du spectateur. Vardanega a aussi conçu de très belles architectures-sculptures. L’oeuvre ici proposée : “Espaces chromatiques”, réalisée au cours des années 1960, retrace cette intention de lumière électrique, elle est estimée 20 000/ 25 000€. 3 En 1963, Martha Boto crée ses premières oeuvres lumino- cinétiques qui produisent des événements visuels en constante évolution. Elle manifeste une prédilection pour la transparence et explore les effets de la lumière électrique sur des éléments en mouvement, comme des cylindres, des sphères métalliques ou translucides pour produire des effets visuels d’expansion, de rétraction, de diffraction, de superposition en mutation permanente (Diffraction lumineuses, 1966). Leurs mutations imprévisibles et surtout leur délicate polychromie leur valurent d’être qualifiées d’oeuvres « chromocinétiques ». “Exaltation lumineuse alternée” est au coeur ce cette évolution perpétuelle des évenements lumineux, conçue dans le courant des années 1960, elle est estimée à 23 000/28 000€. Gianni Colombo est considéré comme une figure majeure de l’art lumino-cinétique en Italie, où il fonde le Gruppo T à Milan en 1959. S’intéressant aux notions d’espace, de temps et de mouvement, il a placé la sollicitation visuelle, mais aussi tactile du spectateur au centre de son travail. L’oeuvre que nous présentons, « Strutturazione ritmica » signale l’attention de l’artiste portée aux mécanismes de la vision et à la perception de la lumière. Avec cette oeuvre, Gianni Colombo crée une illusion de perspective en éclairant, à rythme irrégulier, un carré incisé dans quatre plaques de Plexiglas superposées verticalement. Cette pièce comosée en 1963-1964 est estimée 45 000/65 000€. 4 Alberto Biasi (né en 1937) Le O di Giotto, 1995 Lanières en P.V.C. peintes à l'acrylique. Socle en miroir Signé, titré, daté et numéroté sous le socle Ø 55 cm Provenance : collection privée, France 27 000 / 35 000 € 5 Gregorio Vardanega (1923-2007) Espaces chromatiques, 1966-1967 Système lumineux électrique, Plexiglas, métal, dans un emboîtage en bois Signé, titré, daté et situé au verso 75 × 75 × 36,5 cm 20 000 / 25 000 € 6 Martha Boto (1925-2004) Exaltation lumineuse alternée, 1966-1968 Système lumineux électrique, tubes en Plexiglas, disques en acier chromé, dans un emboîtage en bois peint 100 × 100 × 24 cm 23 000 / 28 000 € 7 Julio Le Parc (né en 1928) Continuel-lumière cylindre, 1966 Bois peint, métal et moteur électrique Signé, titré et numéroté 36/100 sur l'étiquette des Éditions Denise René au verso 81 × 61,6 × 15,6 cm 16 000 / 20 000 € 8 Gianni Colombo (1937-1993) Strutturazione ritmica, 1963-64 Métal, Plexiglas, système électrique Signé en bas à l'intérieur 60 × 50 × 12 cm 45 000 / 65 000 € 9 Département Art Moderne Domitille d’Orgeval Département Art Contemporain Adrien de Rochebouët www.piasa.fr 10