etude de quelques regimes politiques

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etude de quelques regimes politiques
ETUDE DE QUELQUES REGIMES POLITIQUES
08 février 2014
LECON 10
LA DICTATURE
- Définir : dictature, absolutisme, autoritarisme, fascisme, totalitarisme
- Identifier les conditions favorables à la naissance de la dictature ;
- Dégager les caractéristiques des dictatures ;
- Identifier les différentes formes de dictature ;
- Relever les dangers des régimes dictatoriaux.
INTRODUCTION
Le début du 20ème siècle a été marqué par le développement de plusieurs dictatures, en
Europe Occidentale, en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Ces pays ont étés ou sont
toujours dirigés par des hommes au nom évocateur comme : Hitler, Staline, Mao, Pol Pot,
Fidel Castro ou encore Kim Jong-Il.
I- QU’EST-CE QUE LA DICTATURE1 ?
Comprendre la dictature suppose la définir et en donner les caractéristiques.
La dictature est un régime politique autoritaire, établi et maintenu par la violence, dans lequel
un homme ou un groupe d’hommes détient un pouvoir absolu.
C’est un régime politique qui se caractérise par une forme de pouvoir arbitraire, autoritaire,
entièrement soumis à la volonté de celui ou de ceux qui gouvernent. Les tribunaux, le pouvoir
législatif et le pouvoir exécutif sont alors directement liés aux décisions du dictateur. On n'y
trouve aucun contrepoids: absence d'une presse libre, absence de partis d'opposition et
absence de groupes de pression indépendants dans la société civile.
Régime politique arbitraire et coercitif dans lequel tous les pouvoirs sont concentrés entre les
mains d'un seul homme, le dictateur, ou d'un groupe d'hommes (ex : junte militaire). Le
pouvoir n'étant ni partagé (pas de séparation des pouvoirs), ni contrôlé (absence d'élections
libres, de constitution), les libertés individuelles n'étant pas garanties, la dictature s'oppose à la
démocratie. Elle doit donc s'imposer et se maintenir par la force en s'appuyant sur l'armée,
sur une milice, sur un parti, sur une caste, sur un groupe religieux ou social.
1
Le mot dictateur désigne actuellement ce que l'on appelait plutôt tyran2 dans l'Antiquité ou despote dans
l'Ancien Régime. Cette acception qui s'est développée pendant la Révolution française3 sert surtout pour la
période contemporaine.
Aristote, dans sa typologie des régimes, fait de la tyrannie une forme corrompue de gouvernement par un seul, la
monarchie.
Montesquieu, dans son ouvrage De l'esprit des lois, propose une typologie fondée sur les gouvernés : le
despotisme est alors un gouvernement qui ne respecte pas les libertés des individus et dont le principe est la
crainte.
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Comme traits caractéristiques, nous avons :
- Le caractère arbitraire du pouvoir qui se traduit par le non-respect de l'État de droit
(violation de la Constitution, établissement de lois d'exceptions ou exprimé par la suppression
de fait des garanties de la liberté des citoyens.
- Le caractère absolu2 du pouvoir se caractérise notamment par l'absence de séparation des
pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). Cette confusion des pouvoirs peut l'être au profit de
l'exécutif (cas le plus courant) ou au profit du pouvoir législatif (régime d'assemblée). Il
résulte aussi de l'absence de contrôle démocratique et d'élections libres (répression politique
des opposants, le non-respect de la liberté de la presse). La séparation des pouvoirs fait place
à la confusion des pouvoirs. Le pouvoir exécutif contrôle le législatif mais le garde comme un
fossile. On multiplie les assemblées pour rendre l'assemblée lourde et inefficace. On présente
ses listes de candidats : Russie, Napoléon III (tout le monde peut se présenter, mais seuls les
candidats peuvent faire campagne). Soumission de la justice : les juges sont réduits à l'état de
fonctionnaire, on élimine les juges du mauvais côté et les autres doivent suivre le procureur,
pas de possibilité de faire appel. Le pouvoir exécutif peut garder en apparence sa forme
habituelle. Le pouvoir est concentré aux mains d'un individu ou d'un groupe qui se renouvelle
par cooptation. La dictature la plus simple est celle d'un homme.
- C’est un régime à pouvoir autoritaire par le recours à la force : Un homme s'impose par la
force, violation de la loi pour éliminer les concurrents (on fait croire à un complot pour
attaquer le premier). Le dictateur exerce une force immédiate : armée, et il est maître de la
police qui fait régner l'ordre doublé d'une police secrète.
L'autoritarisme est le caractère autoritaire, arbitraire d'un régime ou d'un pouvoir politique
qui veut imposer à la société et aux citoyens son idéologie et la toute-puissance de l'Etat.
Les rapports entre les gouvernants et les citoyens sont basés sur la force et non sur une
légitimité démocratique. Le pouvoir, aux mains d'un souverain, d'un parti, d'une junte
militaire... n'est pas partagé et il n'existe pas de contrôle du pouvoir exécutif. Les élections, s'il
y en a, ne sont qu'une apparence de démocratie et ne servent qu'à légitimer le régime sur le
plan extérieur et à endormir les citoyens.
L'un des fondements de l'autoritarisme est le rejet de l'individualisme et la négation des
droits de l'individu.
Exemples de manifestations de l'autoritarisme dans un régime politique :

Développement de la propagande.

Embrigadement de la jeunesse.
2
L'absolutisme est une forme de régime politique dans lequel le chef de l'Etat détient tous les pouvoirs
politiques, n'est assujetti à aucune loi ou Constitution et gouverne sans contrôle. Son pouvoir est lié à sa
personne, ce qui le rend indépendant de tout groupe de pression.
Plus généralement, on utilise le terme "absolutisme" pour désigner un pouvoir exercé sans limite et sans partage.
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
Réglementation de tous les aspects de la vie sociale et culturelle.

Dirigeants cooptés et non élus.

Restriction des libertés d'association, d'expression, d'opinion.

Opposants bannis, exilés, emprisonnés, persécutés...

Absence de respect des droits de l'homme.
Exemples de régimes autoritaires : Empires, nazisme, fascisme, communisme de l'URSS et
d'une manière générale toutes les dictatures.
C’est aussi un régime tyrannique. Dans l'Antiquité grecque, la tyrannie est un pouvoir absolu
conquis par la force et illégalement, après un coup d'Etat, usurpant l'autorité légale, souvent
grâce
à
la
faveur
populaire.
Les historiens distinguent les tyrannies des VIIe et VIe siècle avant JC de celles du IVe siècle
avant JC.

Dans les premières, le tyran dispose du soutien des classes populaires qui cherchent à
limiter la domination des riches propriétaires terriens. La tyrannie a pour but de lutter
contre les excès de l'aristocratie, de l'oligarchie, souvent à la suite de crises
économiques.
Exemples : Phidon à Argos, Cypsélos à Corinthe et Pisistrate (v. -600 à 527) à
Athènes. Ayant souvent favorisé l'activité économique, ces tyrannies préparent la
transition de la royauté vers la démocratie.

Les secondes avec, notamment, les tyrans Denys l'Ancien (-430 à -367) et son fils
Denys le Jeune à Syracuse établissent leur pouvoir par la menace des armes contre
toute forme d'opposition démocratique.
Par extension de la seconde des deux formes précédentes, la tyrannie désigne de nos jours
tout pouvoir injuste, cruel et ne respectant pas les lois.
Au sens figuré, la tyrannie est une autorité exercée de manière absolue et oppressive.
Appliquée aux choses, elle est un pouvoir irrésistible et contraignant (exemples : la tyrannie
de la mode, la tyrannie de l'émotion).
- L’absence de légitimité du régime, car le peuple n'est pas sollicité. Le dictateur peut certes
trouver dans les circonstances exceptionnelles qui le portent au pouvoir une légitimité
temporaire. Mais faute d’élections démocratiques, celle-ci ne peut être permanente. Une
dictature peut s'installer de plusieurs manières: par un coup d'État, par une révolution ou par
une occupation du territoire au terme d'une guerre. C’est un régime autocratique :
L'autocratie est un régime politique dans lequel le souverain tire ses pouvoirs et sa légitimité
de lui-même. Son autorité ne connaît aucune limitation. L'autocratie est une forme de
totalitarisme avec un pouvoir absolu et personnel.
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La Russie des tsars est considérée comme le seul régime véritablement autocratique. En
effet, contrairement aux monarchies de droit divin (qui tirent leur légitimité d'une instance
supérieure, Dieu), le tsar n'est pas "choisi par Dieu", même s'il est considéré comme son
lieutenant sur Terre. D'ailleurs, depuis Pierre le Grand (1672-1725), autocrate était le titre
officiel des tsars : "l'autocrate de toutes les Russies".
- Une dictature peut être dirigée par une junte3 militaire, par un individu ou par un parti. Le
plus souvent les formes se combinent.
II- LES FORMES DE DICTATURE (voir « les régimes dictatoriaux » )
1- Dictatures conservatrices et dictatures révolutionnaires
On distingue ainsi deux types de dictature. Les dictatures conservatrices ou réactionnaires
visent, face à des transformations économiques et sociales, à défendre l’ordre établi. Celles-ci
emploient la violence et suppriment les institutions libérales afin de maintenir l'essentiel du
système social en vigueur que ses bénéficiaires ne pensent plus pouvoir conserver par les
moyens légaux. Dans le Portugal de Salazar ou l’Espagne de Miguel Primo de Rivera y
Orbaneja et de Francisco Franco, l’alliance entre armée, classes dirigeantes et Église, exprime
cette volonté. Les classes privilégiées emploient la dictature pour empêcher à tout prix la
subversion, parce qu'il est impossible de faire autrement – ou qu'elles croient ou font croire
qu'il est devenu impossible de faire autrement. Les classes privilégiées grossissent le danger
pour justifier la dictature ; souvent aussi, elles se croient plus menacées qu'elles ne sont.
L'Italie ne risquait pas réellement le socialisme quand Mussolini s'y installe au pouvoir, ni
l'Allemagne le communisme au moment de l'avènement de Hitler.
Les dictatures révolutionnaires portent en revanche un projet modernisateur et s’appuient sur
le peuple, contre les classes dirigeantes, pour transformer le système social en vigueur. Cellesci utilisent les mêmes moyens pour transformer le système social en vigueur, de façon à
supprimer – ou à diminuer – l'inégalité et l'injustice. On peut citer l’exemple de Mustapha
Kemal en Turquie, après 1919, et de Gamal Abdel Nasser en Égypte, de 1952 à 1970. Si les
classes ou les catégories opprimées réussissent au contraire à prendre le pouvoir dans une
situation semblable, elles ne peuvent le conserver que par la violence. La dictature sert alors à
accélérer l'évolution en cours, de façon à créer une société nouvelle où les antagonismes
s'affaiblissent, où le consensus se rétablisse, entraînant la disparition de la dictature. La
théorie de la dictature révolutionnaire a été d'abord élaborée en 1793-1794 par les Jacobins.
2- Fascisme4 totalitarisme et communisme
3
Gouvernement autoritaire, et généralement militaire, formé de plusieurs membres et résultant d'un coup d'État.
, le mot «fascisme» a fini par désigner toute forme de dictature nationaliste à prétention totalitaire. Les régimes
fascistes sont donc nationalistes et totalitaires.
Les États totalitaires se caractérisent par une emprise totale du pouvoir politique sur tous les aspects de la vie
d'une société. Ce sont des régimes dictatoriaux à parti unique où toute opposition est interdite et durement
réprimée, le plus souvent par une police politique toute-puissante. Les libertés individuelles sont supprimées et la
population est tenue sous contrôle non seulement par la terreur mais également par la censure et la propagande.
L'économie, la culture, les loisirs sont également contrôlés par l'État, et son chef charismatique fait le plus
souvent l'objet d'un culte de la personnalité. Ces États développent tous un projet de société autour d'une
idéologie forte qui les pousse également à l'impérialisme (volonté de s'étendre par la conquête ou les alliances et
de constituer un empire).
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Le fascisme italien et le national-socialisme ont en commun l’exaltation mystique de la
nation, le rejet de la démocratie libérale et leur anti-individualisme.
Au sens strict, le fascisme est le régime, né de la crise qui a suivi la Première Guerre
Mondiale, mis en place par Benito Mussolini en Italie de 1922 à 1945. Celui-ci est fondé sur
la dictature d'un parti unique, sur un pouvoir autoritaire, nationaliste et anticommuniste.
Le régime fasciste entend faire de la nation une communauté unique rassemblée derrière un
seul homme (culte de la personnalité et importance de la hiérarchie), avec un individu qui doit
s'effacer devant l'Etat. Rejetant les droits de l'homme, il s'accompagne d'un Etat policier fort
et sécuritaire, d'une organisation verticale des métiers en corporation, d'une méfiance envers
les étrangers et d'une politique réactionnaire.
Le fascisme est une doctrine d'inégalité. La droite est fondamentalement une reconnaissance
de l'inégalité. Le fascisme est une extrême droite : il y des races, des nations inférieures et des
sous-hommes. Les nations supérieures se doivent être vigilantes contre les nations inférieures
qui leur veulent du mal. Cette vigilance accompagnée d'une domination sera donnée à un chef
charismatique qui va incarner l'humanité supérieure. L'état fasciste est fort et caricatural : le
fascisme est la nouvelle religion. La première forme en est Mussolini 1923-1943, puis Hitler
1933-1945 et les sous-produits, l'amiral Ortie en Hongrie, la Légion de Fer en Hongrie etc.
toute inspirée du même modèle : un chef génial pour une nation géniale.
Et le génial ne peut venir que de la guerre. L'extermination devient la caractéristique des
dictatures : éliminations en masse de ses adversaires (les sous-hommes contaminant les
autres). La Choa est le fondement même de l'Etat Nazi. Le fascisme est une des formes du
totalitarisme.
Le totalitarisme désigne un mode de gouvernement, un régime politique dans lequel un parti
unique détient la totalité des pouvoirs et ne tolère aucune opposition (monopartisme),
exigeant le rassemblement de tous les citoyens en un bloc unique derrière l'Etat.
Le totalitarisme est un mode de fonctionnement de l'Etat dans lequel celui-ci prétend gérer,
outre la vie publique, la vie privée des individus (régime policier, encadrement de la jeunesse
et des relations professionnelles...).
Le totalitarisme est une des formes de despotisme apparue au XXe siècle. Historiquement, le
totalitarisme est issu du fascisme. Mussolini fut le premier à parler d'"Etat totalitaire" et à le
revendiquer. Dans "l'Etat total", l'individu n'existe que par rapport au collectif, peuple ou
nation. L'Etat devient un absolu, objet d'un véritable culte. Il est militarisé pour assurer la
terreur et asseoir sa domination sur les individus.
Le totalitarisme se caractérise par sa volonté de modeler la société tout entière selon une
idéologie très structurée par l’utilisation de la terreur et l’encadrement de toute une
population. C’est une prétention doctrinale, philosophique, politique ou idéologique à
englober la totalité de la vie nationale (religieuse, économique, politique, artistique, syndicale,
etc.) dans un monisme5 du pouvoir et de la vision du monde.
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Doctrine philosophique s'opposant au dualisme et selon laquelle toute réalité est réductible à un seul principe
d'explication ou à une seule substance.
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Le marxisme (Marx sociologue historien) a été tourné par Lénine en une doctrine politique.
Même minoritaire, le prolétariat peut révolutionner. Lénine a mis sur pieds la théorie de la
minorité agissante. Et c'est en son nom que Lénine fait la terreur en Russie.
Bourgeoisie extérieure : purges destinées à éviter la restauration en Russie d'une élite, et dans
un deuxième temps, Staline systématise le goulag, destiné à isoler les éléments contestataires.
La contradiction de l'union soviétique : le régime s'est ridiculisé par sa peur du jeune.
Le modèle chinois. Mao a gardé le style de Staline en développant le maoïsme en faisant la
révolution par les paysans et les jeunes au lieu des prolétaires. Le marxisme a engendré le
royalisme. Dérivé de la monarchie marxiste : Corée du Nord, Roumanie.
Dans les pays du Tiers-Monde. Le tiers-monde qui se voulait ni capitaliste, ni communiste
s'est donné des dictatures de nouveau genre : l'homme providentiel qui construit le pays. Le
peuple se confie provisoirement à un chef. On se rend compte que la dictature a pu se
présenter comme une antichambre de la démocratie. Le problème de la dictature est qu'on ne
sait ce qu'elle engendre.
III- LES CONDITIONS
DICTATORIAUX
FAVORABLES
A
L’AVENEMENT
DES
REGIMES
La dictature, existait déjà dans l'ancienne Rome6 : En temps de guerre on ne peut continuer à
discuter, alors on suspend les institutions normales et on nomme un dictateur pour une période
donnée (6 mois). A la fin du mandat, il se faisait juger par le Sénat.
Il faut distinguer le dictateur officiel du tyran, celui qui a abusé du peuple, en le persuadant
d'un grand danger. Le tyran s'impose, tandis que le dictateur respecte les institutions alors que
le tyran les liquide. Le tyran est souvent démagogue en flattant le peuple et ses bas-instinct.
La tyrannie a été un fait très répandu dans l'antiquité, surtout chez les grecs.
Le terme vient du latin dictatura qui désignait à l'époque de la République romaine une
magistrature exceptionnelle qui attribuait tous les pouvoirs à un seul homme (le dictateur étymologiquement « celui qui parle »). Cette magistrature suprême, assortie de règles de
désignation précises et temporaire (six mois maximum), était accordée en cas de danger grave
contre la République. Tombée en désuétude à la fin du IIIe siècle av. J.-C., reprise par Sylla et
Jules César, la dictature est abolie après la mort de ce dernier.
Le mot dictateur désigne actuellement ce que l'on appelait plutôt tyran2 dans l'Antiquité ou
despote dans l'Ancien Régime. Cette acception qui s'est développée pendant la Révolution
française3 sert surtout pour la période contemporaine.
Il faut une crise qui se fasse apparaître comme sans issue, du moins traditionnelle. il peut
s'agir d'une crise économique — Hitler —, une crise militaire — Robespierre, Pétain —, une
idéologie — Lénine. Elle prône la nécessité d'une période dure : de la souffrance peut naître le
bonheur, il faut imposer au peuple une période de rééducation (stalinisme), puis une période
plus facile (socialisme) et enfin le communisme ou il n'y a plus besoin d'autorité.
6
L'origine du terme remonte à la Rome antique, où la dictature désignait un état de la République romaine où un
magistrat (le dictateur) se voyait confier de manière temporaire et légale les pleins pouvoirs en cas de troubles
graves.
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Elles naissent très souvent après une crise économique comme avec Hitler, une crise militaire
avec Robespierre ou encore une idéologie avec Lénine. Ainsi Après la Première Guerre
mondiale, l’Europe connaît ainsi une multiplication des régimes dictatoriaux.
- L’inexpérience politique et l’absence de traditions démocratiques expliquent en grande
partie le recours au gouvernement dictatorial.
- Les conditions économiques, concentration des richesses dans les mains de quelques-uns et
faible développement du pays, contribuent également à l’émergence de pouvoirs autoritaires,
qui semblent seuls capables de redistribuer les richesses et de planifier le développement
économique.
- Lorsque l’État est une création artificielle de l’ancien colonisateur, comme en Afrique noire,
les citoyens ont moins le sentiment d’appartenance à une nation qu’à un groupe, ethnique ou
religieux. L’allégeance au pouvoir central est difficile. Pour maintenir l’État, en l’absence de
cohésion nationale préexistante, un pouvoir fort peut apparaître nécessaire.
- Les dictatures naissent le plus souvent de situations de crise qui rendent insupportables les
antagonismes sociaux. Après la Première Guerre mondiale, l’Europe connaît ainsi une
multiplication des régimes dictatoriaux. Benito Mussolini en Italie, Józef Klemens Pilsudski
en Pologne, António de Oliveira Salazar au Portugal, Ioannis Metaxas en Grèce, Adolf Hitler
en Allemagne, exploitent les frustrations nationalistes et les exaspérations nées de la crise
économique et sociale.
- La menace révolutionnaire, souvent exagérée, justifie également l’instauration des dictatures
: en 1919, en Hongrie, le régent Miklós Horthy de Nagybánya prend la tête de l’armée contrerévolutionnaire pour renverser Béla Kun, lui-même parvenu au pouvoir à la faveur d’une
insurrection.
- La montée en puissance des politiques anti-terroristes dans les démocraties occidentales a
par ailleurs remis au goût du jour la théorie de la dictature constitutionnelle, pensée
initialement par des juristes allemands sous la République de Weimar4.
CONCLUSION
Le problème de la dictature est qu'on ne sait ce qu'elle engendre. Confrontées aux graves
problèmes d’une dictature [....], certains peuples s’installent dans une attitude de soumission
passive. D’autres, ne voyant aucune possibilité d’aller vers la démocratie, concluent qu’ils
doivent composer avec cette dictature apparemment indestructible, en espérant que, grâce à
la « conciliation », au« compromis » et aux « négociations », il sera possible de sauver
quelques éléments positifs et de mettre fin aux brutalités. En apparence et faute d’alternatives
réalistes, cette option en séduit beaucoup. Une lutte sérieuse contre une dictature brutale est
envisageable.
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CONCLUSION
Dictatures
conservatrices
et
dictatures
révolutionnaires,
http://www.universalis.fr/encyclopedie/dictature/3-dictatures-conservatrices-et-dictaturesrevolutionnaires/
- Dictature, http://www.toupie.org/Dictionnaire/Dictature.htm
- La dictature de nos jours, http://www.etudier.com/dissertations/Les-Dictatures-De-NosJours/134859.html
- Les dictatures, http://www.cliohist.net/contemp/gal/chap4.html
Africains
:
Les
dangers
de
la
négociation
avec
une
dictature,
http://www.echosdafrique.com/20110609-africains-les-dangers-de-la-negociation-avec-unedictature
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