Lire l`étude sur La Tour de Babel

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Lire l`étude sur La Tour de Babel
Auteur de l’article : Diego Jiménez
Scénario et Dessins de Jacques Martin. Publié en 1981.
La trame :
Je n’en dirai que quelques mots pour remettre les évènements dans leur contexte et parce que
je n’entends dispenser le lecteur de cet article d’avoir à faire l’acquisition de cet album par un
résumé par trop exhaustif.
Je me limiterai donc à ceci : Alix et Enak sont invités à se rendre à Jérusalem pour y
rencontrer un inconnu et sont guidés jusque là par un romain qui a peut-être été mandaté par
le légat commandant la garnison d’Athènes après les évènements de « l’Enfant Grec »
Les lieux :
On voyage essentiellement en Mésopotamie dans ce volume, ce qui nous permet de découvrir
essentiellement la ville de Babylone mais pas seulement.
Jérusalem : L’aventure de nos amis commence dans cette cité qui évoque beaucoup de
souvenirs pour toute personne issue de la culture judéo-chrétienne européenne.
Au détour des conversations nos amis côtoient divers monuments comme le grand temple et
la fontaine de Salomon.
A l’époque où nos personnages voyagent, le temple de Jérusalem est encore debout,
aujourd’hui il n’en reste plus que le « Mur des Lamentations », lieu saint du Judaïsme.
Mur des Lamentations
Unique vestige du second Temple de Jérusalem, le mur des Lamentations est un lieu sacré de pèlerinage pour
les juifs.
Ce temple a été détruit à plusieurs reprises notamment sous Nabuchodonosor II, roi de
Babylone et reconstruit dans des dimensions assez modestes par la famille des Macchabées
qui renverse la dynastie séleucide de Syrie au 8e siècle av J.C. Contrairement à ce qui est dit
dans « La Tour de Babel », l’occupation romaine ne provoque pas de dégâts matériels
importants jusqu’en 70 ap J.C, date de la destruction du temple par Titus. Le territoire de
Judée est conquis en 63 av J.C par Pompée le Grand qui signe son plus grand « coup » en
battant dans la même guerre et la même année Mithridate VI, roi du Pont, Tigrane le Grand
roi d’Arménie, Antiochos III de Syrie et la dynastie asmonéenne de Judée.
La Judée devient protectorat romain jusqu’à ce que le fils du Procurateur Antipatros soit
nommé roi en 39 av J.C sous le nom de Hérode le Grand. C’est sous son règne que sera
reconstruit le grand temple de façon somptueuse, la fontaine réservoir, un hippodrome et
même un amphithéâtre.
Le désert : Je me demande pourquoi j’ai mis ça là moi… Alix et Enak suivent Hiram Khal
dans un périple qui doit les conduire à Babylone. Ayant rencontré des difficultés avec des
bandes de nomades, ils sont obligés d’obliquer vers le Nord pour emprunter la route
d’Alexandre le Grand, ce qui me permet d’introduire un autre lieu « Arbélès »
Bataille d’Arbélès ou de Gaugamélès : Je mets cela dans les lieux car Hiram Khal nous livre
un récit assez vivant de cette bataille lorsqu’il s’arrête pour honorer la mémoire d’Alexandre
le Grand. Ce lieu se trouve à une centaine de kilomètres de la ville d’Arbil en Irak actuelle.
Cette bataille a lieu le 1er octobre 331 av J.C et oppose les troupes d’Alexandre le Grand à
celles de Darios III qui avait essuyé plusieurs défaites contre le Macédonien.
Selon Virgile, bon courtisan, les troupes perses comptaient un million d’hommes et celles
d’Alexandre 30.000, on peut toujours rêver…
On pense aujourd’hui que les Perses étaient autour de 250.000 et les Grecs 47.000 dont 7.000
cavaliers. Comme on a pu le voir dans le récent film d’Oliver Stone, les Perses commirent
l’erreur d’engager toute leur cavalerie contre le flanc gauche de l’armée macédonienne, ce qui
occasionna l’enfoncement de leur centre par la cavalerie macédonienne et la fuite de Darios
qui entraîna celle de son armée. Les Macédoniens perdirent moins de 500 hommes et les
Perses entre 40 et 90.000 soldats.
Zür Bakal : Malgré toutes mes recherches, je n’ai absolument rien trouvé sur cette ville. J’en
conclus donc que Jacques Martin l’a inventée pour les besoins de l’intrigue de « La Tiare
d’Oribal » et en a fait le modèle-type d’une capitale mésopotamienne au Ier siècle av J.C. Elle
est assez souvent représentée dans les récits d’Hiram Khal et Adroclès, son architecture est
semblable à celle des cités perses achéménides telles que Persépolis ou Suse. Dans « La Tiare
d’Oribal » cette ville apparaissait comme une sorte de copie de Babylone avec ses jardins
suspendus dans lesquels se promène Arbacès. Peut-être était-ce là l’intention initiale de
Jacques Martin.
Archers de Darios Ier
Cette frise en briques émaillées haute de 1,80 m environ (v. 515 av. J.-C.) a été découverte dans les années
1880 par une expédition archéologique française à Suse, la capitale élamite que Darios Ier avait rénovée et
embellie avant de fonder Persépolis.
Mésopotamie : A cette époque la Mésopotamie est entièrement dominée par l’empire des
Parthes dont le souverain est Orodès II (55-37 av JC) dont le règne est marqué par le transfert
de la capitale à Ctésiphon, ville que les Romains ne pourront piller que sous Trajan, de façon
très éphémère d’ailleurs. A cette époque, toutes les villes que traversent nos personnages sont
sous domination parthe, ceux-ci ont même poussé leurs raids jusqu’à Jérusalem et Antioche. Il
est donc assez étrange que nos amis n’en croisent pas un seul sur leur route.
Babylone : Il reste à peu près autant de vestiges de Babylone à l’heure actuelle que de pierres
du palais des Tuileries à Paris. Tout au plus a-t-on encore quelques murailles avec des sphinx
de profil.
Aussi les scientifiques ont-ils procédé à des reconstitutions.
La porte d’Ishtar.
Entièrement reconstituée telle qu’elle était en 575 av J.C
Ou à des reproductions artistiques.
Jardins suspendus de Babylone
Maerten Van Heemskerck, les Jardins suspendus de Babylone, 1572. Gravure de Filips Galle (1537-1612)
d'après un dessin original.
Cette ville forme une cité-état en 1894 av J.C sous l’influence du roi Hammourabi, s’écroule
trois siècles plus tard. Une dynastie néo-babylonienne voit le jour en 625 av J.C avec
Nabuchodonosor mais est renversée par les Perses dès 539 av J.C. C’est dans cet intervalle
que sont édifiés les principaux temples et les jardins suspendus.
En 485 av J.C Xerxès Ier rase les principaux temples et la ziggourat plus connue sous le nom
de Tour de Babel. La ville est annexée par Alexandre le Grand mais sa population est très vite
transférée vers une nouvelle capitale, Séleucie du Tigre. A l’époque où Alix la visite, la ville a
largement entamé son déclin.
La tour de Babel ou Ziggourat d’Etemenanki : Elle a été construite entre 4000 et 600 av
J.C, détruite au moins une fois, reconstruite par Nabuchodonosor II au VIIe siècle av J.C et
démolie par Xerxès Ier en 485 av J.C. Autant dire qu’à l’époque où Alix est à Babylone, la
ziggourat n’existe plus depuis des lustres. C’était sans doute une grande construction
pyramidale en briques coiffée d’un autel dédié au dieu Mardouk à qui était dédié une statue
d’or également fondue sous Xerxès pour des motifs financiers. On pense qu’elle mesurait 90
mètres de haut pour 102 mètres de côté. D’autres ziggourats ont été construites et n’ont pas
subi le même destin comme celle-ci :
Ziggourat d'Ur
Construite sous le règne d'Ur-Nammu (2113-2095 av. J.-C.)
Dans l’Ancien Testament la Tour de Babel s’élevait jusqu’au ciel et était l’œuvre du roi
Nemrod. Pour les empêcher de l’atteindre, Yahvé introduisit la diversité des langues parmi les
ouvriers et les dispersa aux quatre coins de la Terre d’où le nom de Babel : En hébreu Babhel
signifie « porte du ciel » et balal « confusion ».
Les personnages :
Alix : Egal à lui-même, il n’est pas spécialement magnifié dans ce tome qui n’est pas centré
sur lui. Appelé à la rescousse par Oribal, il s’embarque donc dans une nouvelle aventure avec
Hiram Khal, Enak puis Marah qui devait le conduire jusqu’à Zür Bakal mais sa route
s’arrêtera à Babylone car la tête de celui qu’il devait sauver est déjà tombée. Détail notable, il
ne fait pas preuve de manichéisme dans ce tome et même s’il refuse de serrer la main
d’Adroclès, il lui dit au revoir car il a une certaine estime pour cet homme.
Il perd un ami mais y gagne sans doute en maturité.
Enak : Son rôle personnel est assez faible dans ce tome où il suit une fois de plus Alix comme
son ombre, partage les mêmes sentiments que lui et professe les mêmes idéaux.
Il se révèle toutefois un homme d’action lorsque durant l’attaque du village il désarçonne un
des brigands qui monté sur un dromadaire allait tuer Alix.
Les deux garçons sont de plus en plus proches, ils se tiennent même la main.
Hiram Khal : Un personnage qui fait très « couleur locale ». On ne sait pas exactement quelle
est sa fonction auprès d’Oribal mais il est en tout cas son homme de confiance. Homme d’une
grande subtilité, il attire Alix à Jérusalem puis lui dévoile discrètement sa mission, un agent
secret de l’époque en somme. Il fait preuve de moins de subtilité en témoignant de façon trop
voyante son admiration pour Alexandre le Grand devant ses compagnons.
On apprend à la fin du volume qu’il était amoureux de Marah et dans « L’Odyssée d’Alix I »,
une lettre lui est adressée. Il s’est apparemment installé comme marchand à Babylone.
Marah : Parfois je me demande pourquoi les personnages féminins d’Alix ont presque tous
une durée de vie si limitée. Marah est l’archétype de la femme dans le monde antique : vivant
dans une société profondément misogyne, elle a dû survivre par elle-même et apprendre la
magie pour éviter de finir esclave ou prostituée. Avec Raffa et Eschum, c’est le troisième
personnage d’Alix à avoir des pouvoirs magiques, elle les utilise de la même façon qu’eux :
pour contrôler la volonté d’autrui. C’est probablement elle qui empêche Adroclès de tuer
Alix. Sa mort par une piqûre de serpent n’est pas forcément très utile mais je suppose qu’elle
s’inscrit dans la logique de l’œuvre.
Oribal : Alix l’avait quitté en lui prédisant qu’il serait un grand roi. Notre héros semble
souffrir de myopie dans ses prédictions. Oribal n’intervient pas dans ce volume, il est
mentionné par Adroclès de façon assez sévère et par Hiram Khal qui cherche manifestement à
lui trouver des excuses.
Globalement on peut en retenir qu’il a fait preuve d’une incompétence politique dont
l’Histoire offre malheureusement trop d’exemples et a témoigné d’une réelle volonté
suicidaire en tant que gouvernant. Admirateur de la civilisation greco-romaine, il tente de
l’imiter ; rêvant de ressembler à Alexandre, il lui fait ériger des statues ; souverain d’un
royaume monothéiste (zoroastrisme), il fait construire un temple à Apollon ; en manque
d’argent il fait appel à l’armée et s’en retrouve prisonnier. Son attitude a tout de celle d’un
despote incompétent. Il m’a un peu fait penser à l’empereur Caligula qui loin d’être fou pour
les historiens sérieux, a tenté au contraire d’importer à Rome une conception orientale de la
monarchie. Là c’est le contraire : Oribal tente d’importer une conception occidentale de la
monarchie en Mésopotamie, c’était suicidaire de sa part et il finit de la même façon que
Caligula, Alix n’arrivant pas assez tôt pour lui permettre de mettre les voiles. L’auteur nous
livrera d’ailleurs sa conclusion sur ce personnage de manière assez frappante : à l’endroit où
Adroclès a enseveli sa tête, surgit une nuée de serpents venimeux comme si la Terre ellemême refusait de le recevoir dignement.
Adroclès : Jacques Martin avait manifestement besoin de renouveler son répertoire par
l’introduction d’un « méchant » de long terme qui attire plus la sympathie du lecteur que le
fourbe Arbacès récemment revenu d’entre les morts dans « La Chute d’Icare ». Adroclès était
apparemment ce personnage-là, frère d’Arbacès, il est aussi intelligent que celui-ci mais au
contraire de son frère il n’est pas foncièrement mauvais ni sanguinaire et n’a pas l’ambition de
devenir un chef d’Etat. Il ne cherche pas à venger ce dernier dont il désapprouvait les actes
mais à libérer le peuple de Zur Bakal de l’oppression de l’armée et de la tyrannie. Il défend
pour cela devant Alix la nécessité de l’assassinat politique. Personnage d’une surprenante
modernité, on le retrouvera dans « Le Cheval de Troie » où il incarne également la figure du
mercenaire raffiné et comploteur professionnel. Il me fait un peu penser à Axel Borg de la
série « Lefranc ». On ne sait pas ce qui lui est arrivé à son retour à Zur Bakal mais l’odyssée
d’Alix I nous apprend que Karidal, un proche d’Oribal, a repris les rênes du gouvernement, on
peut donc supposer que la rébellion a été étouffée.
Les costumes, détails anthropologiques, culturels… :
La religion : Il n’aura pas échappé au lecteur que Oribal est renversé par une révolte
fomentée par le clergé. Dans les sociétés polythéistes antiques le clergé est peu nombreux,
souvent vénal et dispersé, son pouvoir de contrôle social est assez faible. A Rome la charge de
grand pontife était élective c’est-à-dire achetable et était donnée uniquement à un laïc, ce qui
limitait le risque de dérive fanatique. Or la région dans laquelle nous nous trouvons, à savoir
la Perse est caractérisée par une religion monothéiste : le zoroastrisme. Je n’en traiterai que
dans les grandes lignes. C’est une religion issue du mazdéisme fondée par le prophète
Zoroastre (ou Zarathoustra) qui a vécu entre 630 et 550 av J.C. La doctrine est consignée dans
le livre saint de l’Avesna. En substance, le zoroastrisme reconnaît un seul dieu, Ahura Mazda,
créateur du monde et quelques divinités secondaires qui ne doivent pas être vénérées. Le
diable est représenté par la figure d’Arhiman, fils d’Ahura Mazda ayant opté pour le mal.
Cette religion se base sur la vénération du feu et compte encore quelques centaines de milliers
d’adeptes en Inde du Nord à l’heure actuelle. Elle est devenue religion d’Etat de l’empire
perse dès ses premiers souverains. L’opposition du clergé à Oribal revêt donc une dimension
de guerre sainte, de lutte contre le paganisme incarné dans les dieux greco-romains. Je me
demande d’ailleurs si Jacques Martin n’a pas fait un parallèle avec le renversement du Shah
d’Iran par une révolution islamique en 1979 qui lui reprochait d’être trop occidentalisé.
Costumes : Il n’y a pas de différences fondamentales entre les habits des habitants de
Jérusalem et de Babylone. Ils proviennent tous de la même aire culturelle. C’est d’ailleurs tout
à fait logique car le peuple hébreu fut déporté à Babylone sous Nabuchodonosor II (diaspora)
où il perpétua le culte de Yahvé et fut en contact avec les civilisations mésopotamiennes.
Controverses :
La mort d’Alexandre : De temps à autre il me semble que Jacques Martin prend plaisir à
exposer des thèses personnelles. C’est ce qu’il fait par la bouche d’Hiram Khal qui accuse
explicitement les Carthaginois d’être les auteurs de l’assassinat d’Alexandre le Grand si
assassinat il y a eu. La plupart des historiens ont été très prudents, plus qu’Oliver Stone, en ce
qui concerne la thèse de l’empoisonnement d’Alexandre. La formulation suivante se retrouve
assez souvent « il mourut d’une fièvre due semble-t-il à de trop fréquentes libations »,
autrement dit à l’abus d’alcool. Dans la mesure où il est notoire qu’il a brûlé Persépolis dans
un excès d’ivresse c’est assez probable. Sans être quelque chose de rare à cette époque,
l’assassinat politique n’était pas monnaie courante et surtout le coupable était vite démasqué.
Ainsi on est absolument certains que l’eunuque Baalgoas (apparu dans « Orion ») a fait tuer
les deux prédécesseurs de Darios III. On est également certain que la mère d’Alexandre,
Olympiade, a commandité le meurtre de Philippe II et que Ravaillac n’a pas agi seul.
Cependant un historien écrit toujours « peut-être » quand il est absolument certain d’un fait.
Pour Alexandre nous n’avons absolument aucun coupable désigné à part l’alcool. Il est
possible qu’il ait été empoisonné bien sûr, de nombreux ambassadeurs étaient présents à sa
cour, mais il avait des goûteurs et d’autre part je ne suis pas persuadé que les puissances de
l’époque aient eu une vision aussi panoramique des relations internationales et de leur intérêt.
Les Romains aussi étaient menacés, comme les souverains indiens et certains généraux.
J’ajoute qu’à cette époque Carthage est enlisée dans une guerre contre les cités grecques de
Sicile qui lui ont infligé une cuisante défaite en 480 av J.C mais elle continue la lutte jusqu’en
276 av J.C. Alexandre n’est donc pas forcément son principal souci. Toujours est-il
qu’Alexandre aurait dit en mourant « Héraclès », ce que ses généraux auraient interprété
comme la promesse de laisser son héritage « au plus fort » ou « au meilleur » d’où les guerres
des diadoques.
Repères historiques :
Vers 2200 av J.C : Mention de Babylone dans plusieurs textes et du temple de Mardouk.
1894 av J.C : Fondation de la première dynastie babylonienne sous Hammourabi
1595 av J.C : Invasion de Babylone par les Hittites
625 – 539 av J.C : Dynastie néo babylonienne
Vers 600 av J.C : Construction des jardins suspendus par Nabuchodonosor II pour son
épouse Amyitis, princesse Mède.
16 Mars 597 av J.C : Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Destruction du Temple, le
roi Joachim et son peuple sont emmenés en captivité à Babylone.
539 av J.C : Babylone annexée par le Perse Cyrus le Grand.
482 av J.C : La ziggourat (tour de Babel) et le temple de Mardouk sont rasés sur ordre de
Xerxès Ier.
330 av J.C : Alexandre le Grand prend Babylone.
IIIe siècle av J.C : « Transfert » de la plus grande partie de la population vers Séleucie du
Tigre, nouvelle capitale.
62 av J.C : Pompée le Grand défait Mithridate VI, Antiochos III, Tigrane d’Arménie et la
dynastie asmonéenne de Jérusalem. La Judée devient protectorat romain.
53 av J.C : Bataille de Carrhes. Annihilation de l’armée de Caius Licinius Crassus par les
Parthes. L’empire des Arsacides s’étend sur l’ensemble de l’ancien empire Perse.
39 av J.C : Hérode le Grand, fils du procurateur Antipatros devient roi de Judée.
70 ap J.C : Destruction totale du temple de Jérusalem par le général Titus, futur empereur,
beau-frère de Vespasien.
VIIe siècle ap J.C : Babylone est conquise par les Arabes qui détruisent les derniers vestiges
païens.
Sachant que Alix débute ses aventures au lendemain de la bataille de Carrhes, nous sommes
probablement un peu après 53 av J.C. A cette époque il est impossible de confirmer
l’existence des jardins suspendus mais la tour de Babel a déjà été détruite.