Compte rendu - Université Rennes 2
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Compte rendu - Université Rennes 2
Recherche « Meurtres Meurtres d’enfants d’enfants » Compte rendu du séminaire « Meurtres eurtres d’enfants » du 18 Novembre 2006 à l’université Rennes2 Haute Bretagne. Institut de Criminologie et Sciences Humaines – Université Rennes 2 – Haute Bret Bretagne agne (E.A 2242, Laboratoire de Psychologie, Psychopathologie et Criminologie, E.A 1285) Place du Recteur Henri Le Moal – CS 24307 – 35043 Rennes Cedex – 02 99 14 19 63 Contact : [email protected] 1 Compte rendu du séminaire « meurtres meurtres d’enfants » du 18 Novembre 2006 à l’l’université Rennes2 Haute Bretagne. Introduction Il n’aura échappé à personne que les actualités nous permettent de voir à quel point notre interrogation est une question actuelle de société et de santé publique. Notre recherche s’inscrit donc dans une interrogation sociétale nationale mais aussi internationale. Nos contacts s’élargissent et se renforcent donc avec des partenaires internationaux tout comme nationaux. Le groupe rennais réfléchi maintenant à la mise en place et la mise en forme du colloque international francophone qui aura lieu au premier semestre 2008. Nous tentons donc de dégager 6 grands thèmes qui pourraient organiser ces 3 jours de colloque international francophone mais aussi de penser l’organisation scientifique. Pour faciliter aussi la mise en place de ce colloque et éclaircir l’ampleur de la recherche, nous avons différencié les types de chercheurs associés à la recherche. De nouveaux contacts ont été pris avec la pédiatrie et notamment Michel Roussey, pédiatre et directeur de l’institut mère enfant de Rennes, hôpital sud ainsi qu’avec des journalistes, qui ne cessent de nous solliciter en cette période de surmédiatisation de la question de l’infanticide mais aussi des contacts avec des metteurs en scènes. Nous pensons aussi prendre contact avec des géographes, philosophes, sociologues et ethnologues. Par conséquent, si vous connaissez des professionnels de ces domaines susceptibles d’être intéressé par cette question n’hésitez pas à nous les communiquer. Un groupe Lyonnais est maintenant bien constitué sous la tutelle de Jean Pierre DurifVarembont et s’est déjà rencontré deux fois pour échanger sur la recherche. Avancées et orientations de la recherche Voici la présentation des travaux et réflexions des chercheurs rennais associés à cette recherche : HEURTEVANT Anita : Doctorante en psychologie sous la direction de L.M Villerbu. Le phénomène sériel appliqué à tous les types de délits et crimes. Le néonaticide, entre autres, le nombre de cas et comment la justice européenne répond à cela avec un intérêt pour la position du père et notamment la question du déni. Couple, responsabilité. Différence entre procréation (couple) et enfantement (femme). Contact avec des hommes dont les femmes sont incarcérées pour le meurtre de leur enfant. GENUIT Philippe : Psychologue Clinicien, Doctorant en psychologie sous la direction de L.M Villerbu. Travail sur la criminalité féminine. Analyse par la théorie de la médiation et perspectives antrhopoclinique avec des questions contemporaines. Persévération d’un questionnement sur le mode opératoire et la sérialité. Toxicomanie, pédophilie, mère meurtrière et rapport à la mère. 2 La question du changement de paradigme : d’une focalisation sur l’individualité à une focalisation sur du rapport social. Question entre la justice (sur le fait) et le thérapeutique (question sur le rapport). L’objet d’étude c’est la femme mais la question est sur l’enfant et le lien. Détournement et contournement su statut de la femme et de la position maternelle. Deux modes cliniques : clinique censitaire (technique d’enquête, inventaire) et question du mode opératoire et du mode existentiel. Catégorie de réflexion autour de l’épistémologie, autour de l’objet en le faisant varier dans des domaines sociologiques. EZVAN Martine : Etudiante en Master 2 Recherche. Question des récits de vie en relation avec les situations de violence à la Réunion. Ingénierie sociale et analyse scientifique. De quoi disposons-nous pour analyser ? Faire sortir les différents outils d’analyse dont nous disposons pour travailler ces questions. Le versant ethnoculturel. GAUNEAU Eleonore et ROUSSEAU Patricia : Etudiante en psychologie et en histoire de l’art. Domaine de l’image et de l’art contemporain. Ambiguïté de l’interprétation de l’art et des œuvres bien que l’image donne un commentaire d’emblée. Interrogation sur le statut de l’enfant. Oeuvres qui traitent de l’enfant meurtrier, mémoire par rapport à des témoignages de guerre. Illustration d’images. Images qui peuvent illustrer les différents thèmes présentés, et trouver des images spécifiques en fonction des personnes, auteurs et sujets traités. LE GALLO Marine : Etudiante en Master 1. Néonaticide sous un angle historique et évolution de la représentation pénale. Evolution de l’échelle des peines et de la mère coupable. Evaluation de la mère, du geste, de la place de l’enfant au niveau du droit en parallèle de l’évolution des techniques. Taux relativement stable, chercher du côté du psychologique ce qui est de l’ordre de la négation de l’enfant mais aussi la relation mère enfant et ce qu’implique le passage à l’acte par l’intermédiaire d’expertises. Intérêt pour le côté historique du crime, évolution de l’évaluation du geste, la question de l’abandon, de l’exposition, de l’évolution de la morale par rapport à la loi pénale. Qu’est-ce qu’un enfant ? Que qualifie-t-on d’infanticide ? Passage du père infanticide à la mère infanticide ? Passage du père infanticide à la mère infanticide. Réflexion : Historique de la notion de meurtre d’enfant d’un point de vue historique, politique, juridique et social Arrivée de la pilule mais que dire de ces enfants qui échappe à la pilule ? Déni de fécondité à questionner, déni ou croyance ? Question de la construction mentale qui ne se fait pas. Importance de se décentrer et d’observer dans d’autres situations pour déconstruire le concept. Les processus et déconstruction autour du déni Un défi mais derrière le défi qu’est-ce qu’il y a ? Capacité à difracter le regard qui rend l’analyse possible, si on est sidéré on ne peut pas difracter et donc analyser. Où est le scandale à ne pas laisser vivre les enfants qui naissent ? 3 Nous renouvelons notre intérêt a avoir un philosophe et un éthicien dans la recherche voire peut–être même un groupe de philosophe, philosophe phénoménologue. Nécessaire de commenter la question antique. PIGNOL Pascal : Psychologue clinicien, CHGR Rennes, Doctorant en psychologie sous la direction de L.M Villerbu. Travail du questionnement de la victime. En rapport avec la pratique : qu’elle est la place de l’enfant dans des aménagements de position de victime au long court. 3 situations à partir d’un point de départ qui est la violence conjugale et qui se termine par le viol de l’enfant par le père, le viol de la femme par un autre (cette femme a été adoptée) et un suicide de père qui vise la destruction de la femme. Met en avant 3 manières d’ustensiliser l’enfant à travers de la position de mère ou de père. Intrication entre les questions d’alliance et de filiation. Comment cela s’aménage. Infanticide physique ou psychique. Mise en perspective de la reconstruction entre l’angle de vue de l’agresseur et de la victime. Question du meurtre de l’intégrité psychique. Etude du meurtre par procuration : c’est toujours un autre que l’on tue. Le suicide c’est du pareil au même. Renvoie à la question de Maünchausen. FALISSE Jean : Criminologue, expert-psychologue près la Cour d’Appel de Poitiers, Chargé d’enseignement à la Faculté de Droit de Poitiers, à l’ICES, École Universitaire de La Rochesur-Yon et à l’Université Rennes. Recherche sur la question de la responsabilité. Définition de critère d’irresponsabilité pénale. Interrogation sur ce qui choque, qui nous prive de parole et renvoie à l’irresponsabilité d’en parler c’est-à-dire la mort elle-même. Il n’y a plus de discours : renvoie à une expérience pas faite. Comment des actes nous entraînent à vivre des réalités sur le mode de la pulsion ? Percevoir la vie de manière immédiate sans discours. Question sur ce qui nous conduit par le passage à l’acte et le traitement judiciaire à ce qui est plus concret, plus factuel, visuel… de nos attentions, émotion en tant que professionnel et ce qui empêche de donner des réponse en parole à une situation. Comment des enfants sont psychologiquement mis à mort par des conflits qui ne sont pas les leur ? Renvoie à la mythologie qui dit quelque chose d’elle-même sans parole. Les étudiants de M2 professionnel « Cliniques criminologiques et victimologiques » Université Rennes 2 - Haute Bretagne- Promotion Debuyst- 2005/2006. Travail sur les enfants qui tuent, parricide et circonstances aggravantes et atténuantes juridiques. L’enfant en position active et pas en position passive. Les étudiants de Master 1. Travail sur les questions de maltraitances et sur ce que cela peut devenir. Dépasser la vision sociale. LESNARD Solène : Doctorante en droit sous la direction de M. Herzog Evans Faculté de Droit et de Sciences Politiques de Nantes ; LM Villerbu, directeur associé. Vision criminologique et juridique des meurtres d’enfants. Nécessité de délimiter le sujet aux femmes ou aux hommes et aux femmes. Intérêt plus fort du côté des femmes. Statut juridique du fœtus, droit civil et droit pénal. Déni de grossesse. Travail avec M. Odent : accouchement et infanticide. Lien entre le côté physiologique et psychologique. GWIZDEK Céline : Etudiante en Master 1. Question du vécu de la grossesse. Construction autour du déni. De femme à mère, comment percevoir, comment devenir sans être ? 4 LEROY Mélanie : Psychologue clinicienne, SMPR de Caen. Lien avec la pratique professionnelle et la rencontre avec des femmes infanticides. Fratricide et incestualité. Chemin thérapeutique et effet de la médiatisation. Dissimulation de grossesse. Question des hommes qui ont tué des enfants transgénérationnelles et social. HARDOUIN Franck : Psychologue clinicien, SMPR de Caen, Doctorant en psychologie à Caen. Les adolescents meurtriers : le meurtre ne s’adresse jamais à la bonne personne. Psychopathologie de l’Homicide. Recherche d’un cas de fratricide. Devenir des désirs infanticides, fratricides et parricide. Cas d’infanticide commis par des hommes un père sur un enfant de 7 ans et un concubin sur un enfant en bas âge. Fratricide par procuration. Hypothèse de l’acte en suspend, acte qui ne s’est pas terminé mais si rencontre d’une même scène, l’acte se joue même des années plus tard. Déplacement de l’agresseur, procuration, attribution. Transmission intergénérationnelle. Pistes cliniques différentes selon que la commission de l’acte relève du père ou de la mère. Montage du colloque de 2008 : De ce que nous venons de poser nous remarquons - Un déplacement de l’interrogation de la femme vers l’homme ? - Une interrogation épistémologique ? - Un questionnement sur les outils scientifiques d’évaluation et de travail ? - Un axe autour de l’historique. De l’évolution de l’évaluation et des concepts. ? - Une interrogation sur les processus avec une déconstruction des questions de déni ? - Un axe sur les enfants meurtriers ? - Un axe sur le meurtre psychique, ? - Un axe sur la responsabilité et l’irresponsabilité ? - Un axe sur le droit : l’évolution du droit lui-même et de la pratique du droit ? - Un questionnement autour des hommes qui tuent les enfants. ? De toutes ces orientations exprimées durant ce dernier séminaire mais aussi durant les séminaires passés et par les échanges avec d’autres professionnels ne pouvant pas être présents à tous les séminaires, nous dégageons six grands thèmes autour desquels nous pensons construire notre colloque de 2008. Clinique de l’enfant mort Clinique de l’enfant meurtrier Déconstruction épistémologique des processus. Déni, procuration, responsabilité Evaluation, observation, traitements et outils scientifiques Problématique psychopathologique Il reste à voir si cette grille de construction tien ou bien s’il est plus judicieux de la modifier dans les mois à venir. Vos remarques seront donc les bienvenues. Les chercheurs associés : Enseignants Praticiens Doctorants Jeunes Etudiants Praticiens Master Personnes Conseil diplômés de terrain 1 ressources scientifique chercheurs chercheurs 5 Informations : Nous vous avions parlé, dans nos comptes rendus précédents, de la journée de pédiatrie sociale sur les morts inattendues du nourrisson qui a eu lieu à Rennes le 12 mai dernier, puisque nous voulions en faire un résumé en vue de le diffuser sur le site. Cependant, nous ne pouvons diffuser ce résumé puisque l’institut de la mère et de l’enfant a réalisé un CD Rom de cette journée qui est actuellement en vente sur leur site. L’institut va tenter de s’en procurer un exemplaire mais nous vous invitons à faire des démarches de votre côté si vous êtes intéressé par le contenu de cette journée. Nous demandons à nos partenaires éloignés et peut être parfois isolés de ne pas hésiter à nous transmettre leur réflexion ainsi que les avancées de leurs recherches afin de nous permettre aussi de penser la construction du colloque avec tous les apports de chacun de nos partenaires. Nous sommes actuellement en train de remettre à jour la liste des chercheurs associés diffusée sur le site de l’institut à la rubrique « meurtres d’enfants ». Enfin, le prochain séminaire rennais aura lieu le samedi 10 février de 9h30 à 12h30 à l’Université Rennes 2 - Haute Bretagne. La salle vous sera précisée ultérieurement. Il sera alors question d’avancer dans la préparation et la mise en place du colloque de 2008 en laissant la place à chacun pour présenter ses réflexions et avancées. 6