dossier pdf - Camilla Saraceni

Transcription

dossier pdf - Camilla Saraceni
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
OPERA TANGO
Charbons Ardents
Création 2009
Théâtre de Léthé – Compagnie Camilla Saraceni
Production du Théâtre de Léthé à Paris-Compagnie Camilla Saraceni avec l’aide de la Fondation Beaumarchais, Le Conseil
Régional d’Ile de France, Le Conseil Général de l’Essonne, la SPEDIDAM, l’ADAMI, ARCADI OPÉRA, la Maison de la Culture
de Loire-Atlantique et du Théâtre Jean Vilar de Suresnes. La compagnie est associée pour un compagnonnage artistique au
Théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne pour 2007 et 2008.
Page 1 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Opéra Tango Charbons Ardents
Conception et mise en scène : Camilla Saraceni
Textes de Philippe Léotard
Musique de Gerardo Jerez Le Cam
J’en suis à tant d’adolescences…! Cinquante deux ans après ma naissance, je me frotte encore les
yeux d’étonnement. Il n’y a que le bonheur qui m’ait aidé à vivre. Je viens seulement de comprendre
qu’il pouvait se confondre avec l’amour.
Je m’y suis donc voué. J’ai voulu saluer chaque jour d’une phrase, une ligne, comme le joint d’une nuit à
l’autre.
Et ce n’est jamais moi le plus seul, quand je suis seul.
Si je me suis trompé, en disant : je t’aime, je préfère avoir dit : je t’aime.
On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer
Philippe Léotard
J'aimerais vous parler d'un projet qui me tient à cœur depuis longtemps.
J'ai enfin la possibilité de l’achever en 2009, grâce à la sollicitation de Monica Guillouet-Gélys pour sa
prochaine saison au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne qu’elle dirige depuis
2006 et auquel elle a associé notre compagnie. Et aussi grâce au soutien d’ARCADI OPERA.
Ce projet d’Opéra Tango est né du désir de mettre en relation les mots d'un poète, Philippe Léotard, et
le tango.
C'est un Opéra contemporain sur la solitude d'un homme, sa réflexion sur la vie, la maladie et la mort et
puis aussi sa nostalgie et son désir de la femme, du féminin.
Nous avons déjà réalisé deux esquisses, il y a quelques années. Pour divers motifs, il ne m’a été
possible de donner toute sa dimension à cette œuvre ambitieuse et de la terminer. On m'a souvent
poussé à la reprendre, mais je crois que jusqu’à présent, je n'étais ni prête, ni pu réunir les moyens
suffisants pour une œuvre aussi importante.
Une partie de la mise en scène et de la musique sont déjà écrites. Il reste quelques zones à défricher,
la dramaturgie à construire, travailler les coeurs et surtout à élargir la place de la danse (le tango) qui
reste encore à trouver pleinement.
La parole chantée est portée par Sandra Rumolino (paradoxe qui me ressemble où la parole d’un homme
est portée par une femme). Mais cela donne aussi une distance aux mots crus de Philippe Léotard et
par la même, ils nous parviennent avec plus d’acuité. Je me suis inspirée des coryphées dans la
tragédie grecque pour construire son personnage. Et aussi des personnages féminins dans les films de
Lynch.
Il y a aussi des mots dits, mais souvent en différentes langues (espagnol, Italien, français, roumain…).
Cela dépend de la nationalité de l’interprète. Créant ainsi un cœur d’hommes où le croisement de
langues donne un caractère musical et en même temps rejoint ainsi la mixité des origines de cette
musique. La femme (à part le coryphée) est là comme un phantasme, une nostalgie, un désir d’atteindre
l’autre dans sa différence imaginée. Les images tournées et projetées en directe par Lovisa Thuresson
soulignent la distance. Le tango (la danse) nous rappelle un accord possible.
Camilla Saraceni
Page 2 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Opéra Tango Charbons Ardents
Conception, mise en scène et dramaturgie Camilla Saraceni
Textes Philippe Léotard
Extraits de : « Pas un jour sans une ligne » et « Clinique de la raison close». Édition Les Belles Lettres
Avec des citations de : Milena Agus, Italo Calvino, Gerardo Jerez Le Cam, Sylvie Cavé et Laurent
Nennig
Composition et arrangements Gerardo Jerez Le Cam
Chorégraphie Camilla Saraceni en collaboration avec les interprètes
Création des costumes et scénographie Consuelo Zoelly
Création lumières Eric Wurtz
Avec
Sandra Rumolino (Chant)
Mariejo Buffon
Mikaël Cadiou
Ezequiel Farfaro
Katia Medici
Laurent Nennig
Gilles Nicolas
Victoria Vieyra
Vidéo
Lovisa Thuresson
Musiciens
Éric Chalan (contrebasse)
Gerardo Jerez Le Cam (piano)
Jacob Maciuca (violon)
Juanjo Mosalini (bandonéon)
Petr Ruzicka (violon)
Assistant Antonio Palermo
Plateau Emmanuelle Daverton
Chaussures Carlos Farroni
Régie Général et Lumières Nicolas Lemoine
Régie Son Luc Padiou
Régie vidéo Laurent Nennig
Diffusion/accompagnement du projet : Bruno Mikol
06 16 82 17 07 – 01 42 53 01 25 - HYPERLINK "mailto:[email protected]"
[email protected]
Chargée de production : Christine Tournecuillert
01 47 00 02 34 - HYPERLINK "mailto:[email protected]" turnspoon@club-
Page 3 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
internet.fr
CONSULTEZ LE SITE : HYPERLINK "http://www.camillasaraceni.com"
www.camillasaraceni.com
L’argument par Camilla Saraceni et Gerardo Jerez Le Cam
La scène s’ouvre sur l’image d’un bar, comme on en voit beaucoup dans les grandes villes. Une
orchestre, des instruments – un piano, un contrebasse, deux violons et un bandonéon - prêts à jouer
une musique. Des hommes seuls débarquent dans ce bar : ils ne viennent que pour regarder des
femmes. Il n’y aura pas d’histoire a proprement parler, plutôt un parcours initiatique qui amène l’homme à
la rencontre de la femme.
Le déroulement musical s’articule à partir d’une longue ouverture orchestrale entièrement chorégraphiée
et une série de scènes qui intercalent chansons, récits et choeurs.
L’essentiel de l’inspiration ce sont les écrits Philippe Léotard et notre vie à travers lui. Une dramaturgie
de la résonance se met en place : les personnages se rencontrent dans une multiplicité de langages.
Les chansons, les thèmes fuguées, des récitatifs, des danses (tangos, milongas et candombes),
s’enchaînent donnant une illusion de chemin en forme de labyrinthe magique. La voix soliste féminine
est le fil rouge qui traverse entièrement l’opéra. Elle est en même temps la voix des faubourgs de
Buenos Aires et l’âme du poète qui lutte pour retenir le temps qui défile vertigineusement. Le tango
comme zone de passage. L’opéra comme vecteur rythmique et dramaturgique.
Le tango est une possibilité infinie par Camilla Saraceni
Le tango est une musique métissée, avec des origines rythmiques africaines, l’apport des cordes de
l’Est européen, de la sensibilité espagnole et italienne, puis du piano qui lui a permis de pénétrer chez
les riches. Mais c’est avant tout une musique et une danse populaire qui ne doit jamais s’arrêter dans
son voyage.
C’est le produit d’une évolution constante qui accompagne celle des instruments apportés par les
immigrants.
Je suis née en Argentine, d’un père italien, une mère grecque née à Marseille et des ascendances qui
mêlent une quinzaine de nations de la vieille Europe et même un peu de sang arabe par une de mes
arrières grands-mères.
Si vous demandez à un argentin d’où il descend, il vous répond tout de suite…
Du bateau.
Les immigrants les plus pauvres sont arrivés en Argentine seuls, sans leur femme, dans l’espoir de faire
fortune. Leur condition était proche de celle des esclaves qu’ils côtoyaient.
De ce mélange entre esclaves africains et immigrants européens est né le tango. Il était donc au départ
uniquement dansé par les hommes. Avec l’ouverture des maisons closes, les femmes ont commencé à
le danser. Puis petit à petit il a gagné le cœur des classes populaires. La bourgeoisie lui a ouvert ces
portes grâce au succès de Carlos Gardel en Europe. Mais il a toujours gardé au fond de son âme son
caractère subversif.
Pour que cet Opéra puisse voir le jour, il me fallait un écrivain, un poète, un poète à l’âme subversive,
en marge de la société, comme le tango à ses débuts. Le choix de Philippe Léotard m’est apparu
comme une évidence. À partir de ses excès, de son extrême lucidité et de ses phantasmes sexuels, il
nous questionne sur notre être au monde. Pas d’histoire précise ni de personnages, mais des
fragments, des éclats de solitudes, proches de la mélancolie désenchantée du tango et de sa
modernité.
Tangos et Charbons Ardents est un voyage intérieur loin du tango classique, plus proche de l’érotisme
que de la sensualité, accompagné de façon magistrale par la musique de Gerardo Le Cam. Le chant est
ici un cri fragmenté, déchiré et plein d’humour qui fait écho entre les images et la danse.
Page 4 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
La musique
Le tango est aussi pour moi la rencontre avec un compositeur : Gerardo Jerez Le Cam.
Dans Pas à deux, mon précédent spectacle, nous avons essayé de renouveler la tradition avec des
réarrangements de thèmes anciens.
Dans « Tangos verduras y otras yerbas » C’est la traversée d’un siècle, depuis le plus ancien tango,
jusqu'à ces toutes nouvelles compositions.
Dans « Anche moi » La musique fonctionne comme un miroir brisé de la danse. À partir des « cortes y
quebradas » (coupures et cassures chères aux tangos, milongas et candombes), il construit un univers
musical proche des lieux glauques, des lupanars ou des ruelles obscures de Paris et Buenos-Aires.
Pour Tangos et Charbons Ardents, nous faisons une incursion sur l’après-Piazzola. Un univers musical
nouveau, une création teintée de nos influences européennes. C’est une interprétation contemporaine
de la « fusion » qui, au début du siècle dernier a fait naître le tango.
Dans le tango c’est la distance et l’éloignement qui donnent de la force à la création. En ce sens, être
des émigrés argentins en France nous a beaucoup aidés dans notre recherche.
Pour Tangos et Charbons Ardents, Gerardo a notamment cherché à associer la rapidité de la ligne
mélodique tzigane avec la force de la rythmique tango.
Celle-ci se caractérise par un poids, une lourdeur qui va vers le bas. La musique tzigane, au contraire,
possède une luminosité qui part vers le haut, une effervescence. Ce trait mélodique rapide se
superpose au rythme du tango qui donne une sensation de profondeur, de puissance. L’étincelle de la
mélodie revient en boucle, veut partir, mais elle est retenue par la lourdeur rythmique du tango.
Mais il a aussi rapproché le tango des formes musicales baroques comme le prélude et la fugue.
« J’ai toujours adoré Bach. Je suis intrigué et passionné par la fugue, la polyphonie, cette manière
itérative dont un thème revient et se multiplie par effets de miroirs, en alternance avec le prélude, forme
étendue et répétitive. Le tango, comme toute musique qui expose un thème sur une armature
harmonique très structurée se prête bien au développement de la forme fuguée.
Dans mes musiques, il y a beaucoup d’écriture fixe, avec des difficultés techniques, un traitement
contrapuntique de la mélodie, mais aussi des improvisations. Le moteur qui guide le choix entre les deux
est le plaisir et le désir.
Tangos et Charbons ardents est le résultat du voyage imaginaire que m’a proposé Camilla Saraceni.
Une aventure sans limites que nous découvrons ensemble depuis des années. La rencontre magique
des musiciens avec un sens du renouveau et l’imprévisible à fleur de peau. Le tissage des images,
paroles et silhouettes qui chantent l’invisible spectre des danses « milongueras ».*
*Les textes en italique sont de Gerardo Jerez Le Cam
Les images
L’envie de Charbons Ardents est aussi née de la rencontre avec une réalisatrice de cinéma et
cameraman suédoise, établie en France, Lovisa Thuresson avec laquelle pendant plusieurs stages de
travail, nous avons essayé de comprendre ce que cet outil qu’est la vidéo pouvait apporter à l’art vivant
et plus particulièrement au tango. Nous avons introduit la camera parmi les danseurs et les chanteurs.
L’image produite dans l’instant était projetée en direct sur différents supports.
C’est tout un nouveau champ d’expression qui s’ouvre. Les interprètes découvrent un autre élément de
jeu, puisqu’ils perçoivent en même temps que l’œil extérieur un détail fugace de l’action. L’interaction
entre tous les éléments qui participent au drame, entraîne ces mêmes interprètes vers d’autres voies.
La caméra et l’image qu’elle produit deviennent un interprète de plus sur le plateau à prendre en compte.
Pour ce travail, j’avais besoin de quelqu’un pour qui la camera soit comme un instrument de musique.
Qui sache autant travailler sur une partition d’images précise qu’avoir la souplesse et la rapidité de
Page 5 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
l’improvisation.
Depuis le début de ma relation avec le tango argentin, je cherche la manière dont ma caméra peut
danser, c’est-à-dire faire partager l’émotion qui se dégage de l’intérieur de cette danse si particulière.
Quand j’ai découvert le travail de Camilla Saraceni, j’ai vu qu’elle s’intéressait à faire partager l’émotion
du couple, à entraîner le spectateur dans la danse, ses instants suspendus comme bouillonnants.
Il existe dans cette musique et dans cette danse toute une palette de représentations de la vie, ses
accélérations, ses silences, ses improvisations, ses luttes, sa félicité.
Lovisa a travaillé pendant dix ans comme cameraman à TV4 en Suède sur des productions en direct.
C’est une expérience qui lui permet pendant le spectacle de passer d’une caméra à l’autre au milieu des
danseurs, chanteurs et des spectateurs avec une grande tranquillité et de trouver immédiatement le
cadre juste.
Elle a reçu pour son travail de documentaire plusieurs prix aux États-Unis et en Suède.
* Les textes en italique sont de Lovisa Thuresson
TEXTE
Texte dit :
« Elle et Lui se connurent.
Il la connut et dans le même temps, se connut lui-même, parce que, en réalité, il n'avait jusque-là rien
su de lui.
Elle le connut et dans le même temps, se connut elle-même, parce qu'en réalité, en sachant tout ce
qu'elle était, elle ne s'était jamais reconnue aussi profondément. »
« Une femme est trop souvent abandonnée pour s’oublier. Une femme n’a pas tous les choix.
L’apprentissage du cycle l’instruit plus vite sur elle-même, elle est plus implicitement infuse de la
connaissance de soi, que l’homme à qui l’érection n’apprend pas grand-chose pendant longtemps si elle
n’est pas accompagnée d’une réflexion qui ne peut être que tardive et souvent impraticable. »
Chant qui intervient au milieu de l’ouverture.
« … Et voici que ce soir, mon cœur se déchire. Je pense à l’Argentine, ce virus d’exil qu’on m’a inoculé,
inépuisable de nostalgie.
Voler à Buenos Aires, San Isidro… Revoir Mario, « El carpintero », aller jusqu’à la certitude que tout est
irréparable, pour toujours.
Je ne peux pas la mesurer, la région de mon cœur perdu dans les fleurs d’une villa reposant le long d’un
couvent, comme une balle de tennis qu’on ne renvoi pas, au son des oiseaux, au bruit de l’eau, à
l’évasion, à la fuite des nuages condamnés…
Et toutes ces survies, ces miracles symptomatiques !… Vécu… oui, vécu, qu’avons-nous vécu,
qu’avons nous connu de ce sud de l’âme, sa croix nécessaire ? »
Texte dit :
« Je trouve que la gueule des filles de « Elle » fait plus bander que le cul des filles de
Playboy.C’est quoi la beauté ? Ça commence où, le cul ? Et puis c’est plus philosophique. Y qu’à faire
des montages de photos. Le haut de l’une sur le bas de l’autre. Je suis sûr qu’on apprendrait plus que
dans l’Esthétique de Kant ou de Hegel. Et Madame Descartes bigleuse du haut, elle devait avoir les
fesses sacrément symétriques (c’est elle qui a dû lui donner l’idée du malin génie). »
Page 6 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Nigra, Sed Formosa (chant sur un rythme de boléro tango)
Mon oiselle, ma Désirade,
Mon beau bateau de Barbarie,
Quant il vente, et que tu souris
Des yeux, sur ta mélancolie,
Sur tes défis, tes bravades ;
Quand tu souffles, tout bas,
Tout ce bleu sur l’ennui,
Tout ce rouge à la nuit,
Et ces voiles de brume, à la proue du désir,
Victorieuse et drapée,
Comme une Samothrace ;
Ma déesse jaillie, ma maîtresse océane,
Ma guerre, ma calamité,
Ma calypso, ma Circé,
Ma Sirène, mon cœur volé,
Ma catin vierge, ma squaw pâle,
Mes mille et mille et un matins,
Ma vestale, mon Hérodiade,
Ma geisha, mon gai chagrin…
…sans fin…
Tus pétalos de plomo
Penetran en los huesos
Pétalos que vuelan como labios
Arena que se disuelve en mar
Entra en las nubes como viento
Huecos en tu sabana y tu piel
Devorando las flores
Mientras la lluvia te piense
Fuera de la melancolía
Perfusiones de rosas
Y venenos silvestres
Carcomiendo las lenguas
De serpientes veloces
Y tus ojos que absorben
Con la humedad de una estrella
Devorando las flores
Mientras la lluvia te piense
Fuera de la melancolía
LES INFIRMIERES
Quand j’étais petite, les infirmières me fascinaient. Ces belles femmes en blanc, très sures d’elles, au
geste précis, ferme. Sensuelles, peut-être nues sous leurs blouses, la tête remplie de choses savantes.
C’était l’idéal féminin.
J’aimais beaucoup les docteurs aussi, mais seulement les docteurs d’hôpitaux, avec la blouse blanche
et le stéthoscope.
Je fermais les yeux dans mon lit, j’imaginais qu’on me faisait des piqûres sur les fesses. Mes petits
poings serrés contre moi, couchée sur le ventre, je serrais mes cuisses très fort. J’implorais tout bas :
« Non, non ! pitié ! » Mais implacables, les infirmières s’exécutaient. Je suppliais le docteur « s’il vous
plait, s’il vous plait ». Mais cela continuait. Les piqûres sur les fesses. J’ignorais ce qu’était la
masturbation mais j’adorais la vaccination.
« Il y a des moments où l’on se dit que personne ne devrait avoir à s’expliquer, de rien.
Mais, il y a des petites choses si bonnes
Page 7 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Sud (Chant sur un rythme de milonga lenta)
« Dans ma Patagonie,
Malade,
Lentement,
Je parcours chaque chambre,
Comme après toi.
Ce n’est pas de froid,
Ni d’effroi, que je tremble :
Je contemple le désarroi.
Sans arrêt, l’absence m’efface.
Je veille, et surveille.
Tes traces à travers la tristesse,
Saccadé comme un tic du cœur.
Je scrute le son et l’image,
Comme un voyageur incertain,
Parti, sans espérance,
A la découverte de l’insoluble.
De coma en délire,
De lit en aiguille,
Je me suis déposé,
Je suis devenu lourd,
Et mon poids ne me lâche plus.
Le parasite de ma vie
Est sur sa proie.
Dans la Patagonie,
Sans toi,
J’arpente un sexe de femme infini. »
La normalité
« Je me trouve anormal. En moi il y a des choses bizarres. Je pourrais les énumérer, mais, si
je les énumère, comme ça à voix haute, je me trouve encore plus anormal. Il y a même d’ailleurs, en
moi, des choses que je n’ose pas me dire, tellement elles sont anormales pour moi.
Oui mais, alors ? Est-ce que je dois me les dire, ou ne pas me les dire ? Aux autres, en tous
cas, je ne le dirai jamais. Vous me voyez, allant voir quelqu’un et lui dire : « Monsieur, regardez bien.
Vous voyez, n’est-ce pas, cette chose en moi anormale ? » Quelle honte ! Et s’il ne la voit pas, quel
ridicule pour moi !..
Dur de comprendre et devoir être normal. Il faut être normal, alors que partout on se querelle
sur des petites différences de caca. On ergote sur des envolées de prouts. Foule aux concours de cul.
Et puis la suprême normalité de ce siècle, grand siècle du culte du muscle idiot. Jeux olympiques des
handicapés de la tête.
C’est beau de voir ce siècle fondre dans ces chiottes. Relents d’irréversible, gaîtés de
condamnés, belles épidémies amoureuses. Oh ! L’autre ! On ne lâchera pas de sitôt, comme ça. C’est
jamais assez d’armes, encore trop de cibles. On tire avec ce qu’on peut. À chaque haine ses moyens.
Ça finira bien par s’égaliser, dans la stupidité par exemple. Déjà, à partir d’un certain nombre, il vaut
peut-être mieux qu’on soit tous pareils. Cela permettrait aux plus cons de se ressembler d’avantage, et
à ceux qui ne se ressemblent pas d’être plus cons. »
Cœur d’hommes
« Je n’observe pas le genre humain. Non, je ne suis pas du genre à observer l’Humain. Je crois
que je sais un bon bout sur le style : « Genre Humain ».
C’est toujours approximatif, son degré d’humanité, à un Genre Humain ; très vague, flou dans
Page 8 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
les idées, ses Grandes Idées Générales. Dans ses actes, en revanche, c’est plutôt précis, ponctuel,
organisé. Si un humain se trouve être du genre à proclamer, par exemple : « aimez-vous les uns les
autres », ou : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », les autres Humains du même genre
s’empressent d’ajouter : « tu ne tueras point ». L’histoire du Genre Humain prouve qu’il n’était pas inutile
de le préciser.
Sans que j’ai besoin d’observation ni d’étude, le Genre Humain, moi, il me frappe de ses traits
de caractère. Depuis le ventre à Maman que j’en fais partie, du Genre Humain, il me casse les couilles,
le Genre Humain, il me les met graves, hirsutes, violacées, tordues, il me les remonte au maxillaire,
comme un collier de moules, il me saute à la gorge, me gicle aux yeux, me tord aux oreilles, me cogne à
la tête, le genre humain !
Moi, ardent, turgescent, inflammatoire, moi qui n’aime que le clinquant de la vie, l’érection à
tous degrés, voilà que je débande, ladies and gentlemen ! J’en suis à l’étreinte molle ! Parfaitement !
Rien à l’horizon qui puisse me donner envie de frotter ma queue au Genre Humain !
Et, aujourd’hui, c’est, à chaque fois, un peu plus pire qu’hier.
J’ai que la poésie, comme passion.
J’écris, oui. Mais comment doit-on dire, maintenant, en français : un jour néfaste, ou une
journée faste ?
Merde !
Tout le passionnel est réel.
Tout le réel est rationné.
Sale journée ! »
By Jove (Chant)
« Au nom de la loi »,
ou « par Hercule »,
Je t’encule ;
« Au nom de mon droit »,
Ou « par Jéhovah »,
Je te bats ;
« Au nom de l’amour »,
Ou « par Vénus »,
Je t’abuse ;
« Au nom de ma bite »,
Ou « par Aphrodite »,
Je te quitte ;
« Au nom du commerce »,
Ou « par Hermès »,
Je te baise ;
« Au nom du Christ »,
Ou « par Jésus »,
Je te tue ;
« Au nom du Père »,
Ou « par Jupiter »,
Je t ‘enterre ;
« En vertu de quoi »,
On peut continuer :
Il suffit d’invoquer. »
Chez nous chacun cours derrière quelque chose : maman la beauté, papa le sud Amérique, mon frère la
perfection et ma tante un fiancé. Moi j’écris des histoires, parce que quand ce monde-ci me déplait, je
pars dans le mien et je suis très bien. Mikael entre avec le porte vêtements un petit peut avant.
Page 9 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Dans mon monde à moi il y a lui, mais il a déjà une femme.
Per Mamma, les couleurs sont très importantes. Par exemple, quand elle étend le linge, pour celui de
mon frère et moi elle utilise seulement les pinces vertes, l’espoir, pour les draps de son lit et papa les
pinces rouges, la passion et j’ai remarqué qu’elle évite toujours les pinces jaunes, le désespoir.
Ti sto rompendo i coglioni ?
Non devo assolutamente dimenticare quello che ha detto.
Giuro che non avrò una relazione sentimentale con te.
Il nostro sarà un rapporto animale e non vegetale.
Due cani che scodinzolano quando si vedono e si odorano il culo.
Ma per te sono bella ?
Come la più bella che c’è qui ! Ma ci sono solo io.
Ti prego, dimmi se per te sono bella.
Si, lo so che il mio culo è il migliore del mondo, ma la mia idea dell’amore non può essere di solo culo.
Il mio viso, ti piace il mio viso ?
Lo so, con un culo così cosa te ne frega del viso. E poi, se c’è una cosa che ti fa girare i coglioni è fare
i complimenti a comando.
Smetto smetto smetto smetto, perché non voglio fare come mamma.
Mamma a peur de tout. Quand elle était enceinte de moi, elle était terrorisée, elle demandais aux
gynécologues a quel genre de torture pouvait se comparer l’accouchement, à celle de la Gestapo o à
celle du KGB ou de la CIA, et les docteurs répondaient : « Cela dépend de la torture, Madame, cela
dépend. Mais vous devez penser, que dans ce monde, toutes les femmes accouchent, donc s’est
possible! »
Ce qu’on a en commun avec Mamma s’est qu’on recouvre toujours tout de miel, ma tante elle est plus
brusque, pour dire, par exemple, qu’elle a renvoyé quelqu’un, elle dit « Gli o dato un calcio in culo »
Nous on préfère voir le monde derrière une couche de miel, papa dit qu’il nous viendra le diabète au
cerveau.
Page 10 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Ti sto rompendo i coglioni ?
Ti ricordi di quando ci siamo dati cento frustate senza battere ciglio?
Un giorno, dopo l’amore, mi hai dato un bacio sulla fronte. E’ sei rimasto così, senza staccare le labbra
e continuando a tenere la mia testa stretta fra le mani. In silenzio. Allora ci siamo commossi. Ti ricordi?
Avevamo preso cento frustate ciascuno senza battere ciglio e adesso piangevamo.
Ma per te sono bella ?
Le mie labbra, ti piacciono?
Ti prego, dimmi se per te sono bella.
Mamma s’est jetée par la fenêtre. Elle s’est envolée un pinceau à la main. Mais je sais qu’elle est partie
sans désespoir ni rage. Elle avait compris qu’elle n’y arriverait pas. Et elle a fui la vie comme elle
s’échappait du cinéma quand les scènes étaient trop fortes pour elle.
Mikael la reprend
Mamma è sempre stata interessata ai suicidi in incognito. Una volta aveva sentito che si può morire
grattuggiando una noce moscata intera in una pietanza. E aveva detto che era un bel modo, che tutti
avrebbero pensato che il suicida era molto goloso. Un’altra bella idea, ma per l’autunno era quella di
cucinarsi un fungo velenoso. Per l’estate, chi voleva morire senza dare agli altri il fastidio dei rimorsi,
poteva allontanarsi nel mare e non tornare più.
Una volta sono scivolata, perchè se usciamo il buio è sempre fitto. Mi sono fatta leggermente male a
una cagivlia, ma proprio una cosa da nulla. Mi hai caricato sulle spalle per tutta la salita, immersa nella
macchia profumata, al canto dei grilli
Io dicevo : « Non fa niente. Non fa niente. Così ti tronchi la schiena ».
Ma non ne hai voluto sapere sino a quando non abbiamo raggiunto l’auto. Allora mi hai posato
delicatamente sul sedile, quasi fossi di cristallo. Quello è stato l’unico bacio. (Peut être elle repart a un
micro ici) Di baci in bocca, o di abbracci, invece, non ne ho mai ricevuto, e quando provo a darglieli lui si
ritira di scatto e dice che la nostra storia non è fatta di queste cose. Che questa è roba per gente
bavosa e pallosa.
Invece a me i baci in bocca piacerebbero tantissimo e mi darebbero molta più soddisfazione di quelli ai
Page 11 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
piedi, o alle scarpe, per cui lui nutre una specie di venerazione.
Ti sto rompendo i coglioni !
Ma tante maintenant, danse le tango et quand elle vient nous voir elle nous montre les pas et oblige tout
le monde a faire l’homme avec elle, papa dit qu’elle n’as pas de personnalité, si un fiancé joue au tennis,
elle joue au tennis, si un autre aime le cinéma, elle ne parle que de cinéma…et comment elle va faire
maintenant avec celui-là qui sait faire presque tout?
Vuoi che mi metto in costume da bagno e faccio la tipa contemplativa ?
Nonno da prigioniero faceva sempre la doccia gelida, in inverno, in Gremania, e dico che se ha resistito
lui posso resistere anch’io. Così in costume da bagno, corro a piedi nudi per il corridoio, mi infilo sotto
l’acqua fredda e ti chiamo, perché così vedi quanto sono forte e resistente.
Oggi devo essere davvero una dura ,una donna nera .
Devo mettermi il vestito di stoffa ruvida , quello che mi fa esplodere i seni dalla
scollatura .
Tu mi chiederai di spogliarti e per farlo dovro' usare soltanto la bocca e come un cane me ne staro' li' a
4 zampe col respiro affannoso .
E se mi scappera' la pipi' mi ordinerai di farla su di te , a me sembrera' terribile ,
piangero' , e tu dirai PIANGI PURE ... PIANTO E PISCIO SI ASSOMIGLIANO !
MA PERCHE' NESSUN RAGAZZO SI INNAMORA MAI DI ME ?
Ma mère est morte, mon père est parti, ma tante était si mal que pendant longtemps elle ne se levait
plus dal pavimento, un ami, sur lequel je pouvais compter, il est parti faire le tour de la Méditerranée à
voile. L’homme que j’aime est marié. Mon grand père, qui était un tipe vraiment bien, est mort d’un ulcère
qu’il traînait depuis le camp de concentration Nazie. Mon frère joue tout le temps le piano et s’est
comme s’il n’était pas là.
Aujourd’hui il m’est arrivée quelque chose d’extraordinaire, j’ai trouvé cinq petit chiots dans une
poubelle. Et qui passe par là? Un vétérinaire!!!! C’est finalement vrai que dieu a ces façons a lui de
nous faire savoir qu’i existe.
Tu te souviens de ce passage de l’évangile qu'il nous racontait papa quand on avait perdu la foi? Celui
qui raconte que les femmes le croyaient mort alors Jésus vient a leur rencontre et leur dit Salut!
Un vétérinaire tu te rends compte?!
Je jure que je n’aurais jamais une relation sentimentale avec toi.
Page 12 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Notre relation sera animale et pas végétal
Deux chiens qui fretillent la queue quand ils se rencontrent et se reniflent le cu.
Ma dimi ! Pour toi, je suis belle? Dimi per te sono bella ?
Madame (chant sur un rythme de vals)
« Madame, on rêve seul,
On a dû vous le dire ;
Et puis, l’on rêve trop.
Cela on vous l’apprit,
À vos dépens, sans doute,
Ou à votre profit…
Et que ferions-nous d’autre ?
On rêve, et l’on est seul !
Madame, on rêve tard,
Quand on a la malchance,
De manquer de hasard,
Ou bien de providence ;
D’être désamouré,
Comme un cœur imbécile.
Madame, on rêve bien
Quand on a bien baisé,
Quand on a su coller
Deux bouches à notre faim,
Deux fois deux bras étreints,
Deux fois deux yeux noyés
Dans ce rêve commun
Qu’on appelle : s’aimer.
Madame, on baise trop
Quand on a dans les reins
Cet impérieux démon
Qui ne vient jamais tard,
Qui ne part jamais tôt.
Madame, on baise tant,
Qu’on a tort et travers,
Quand on a vos yeux verts,
Et qu’on le sait autant. »
« À la question qu’une femme me posa : quelle est la première chose que l’on remarque chez quelqu’un,
quelle est sa particularité, en quoi se différencie-t-elle, qu’est ce que je voie en premier ; après une
multitude de suppositions, elle me révéla qu’il était communément admis qu’au premier regard, une seule
idée s’impose : son sexe ! ! Mâle ou femelle, voilà toute l’affaire .
«Étant-moi même mâle et accessoirement altruiste, l’objet de toute mon attention se reporta
exclusivement sur cette deuxième partie du monde qui n’est pas moi ! Pour la première partie, une
bonne dose de solitude et d’alcool me suffit à entrevoir l’étendue des dégâts. »
Arma virumque cano (chant)
À Philippe Steczec
Brigadier-Chef
Bataillon du Matériel
Arabie Saoudite
Mars 1991
Ce soir,
Page 13 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Je ne peux plus écrire au singulier,
Comme en me distinguant
De ceux qui font le siège,
Avec moi, sous mes armes,
Comme en étant sans eux,
Sans leur poids, leur silence,
Leur ombre entre mes yeux.
Le sable est si blanc,
Qu’on voit l’Histoire transparente,
Dans le vacarme vide,
Sous l’invisible peau des tambours silencieux,
Le mutisme des armes,
Avant le feu artificiel,
La brûlure sacrée,
Qui fera fleurir, jusqu’aux portes du ciel,
Haletante,
La guerre embaumée,
L’odeur rouge.
Et ce Golfe qui coule hors des cuisses du sable,
Est beau comme une femme,
Et vautré,
Comme celles d’ici…
… C’est ce qu’on se raconte,
En rêvant de hanches,
Emmenés en manœuvres,
Sur le ventre épuisé d’une vieille adultère.
Je m’enfonce de soif.
Je m’entraîne à traîner,
À travers la menace.
Le nord n’a pas changé de place,
Tout perdu qu’il est ;
Il comprend ce que c’est
Que Fondre en larmes, desséché.
Mais l’on me fera jouir,
Cousu pour la fin uniforme,
Et je serai dans le désert
Comme le père de la guerre,
Voué, vertigineux,
Nu et bleu comme un Saint.
Je suis seul, et l’on veille.
Toutes les nations,
Les plus grandes nations criminelles de guerre,
Son rassemblées autour
Du dernier-né de la famille,
Qui fait des débuts prometteurs.
Je suis seul, et l’on veille.
J’observe insensiblement
La folie chez les Grands.
« Vraisemblablement nous approchons de la fin du mois d’avril, et l’on ressent déjà tous les
désordres qui précèdent et escortent les changements de saison, tous les enthousiasmes et toutes les
morosités qu’engendre l’effacement de Janus. On ne voit pas très clairement ce qui s’annonce et l’on
sait pratiquement plus rien d’hier.
C’est le moment. La croisée des chemins du temps. Tout, dans le trouble, se décide. Demain, déjà,
s’installe. On sait qu’on va se tenir, assis ou debout, pour un moment, mais ni où et comment. On sait
qu’on veut et qu’on va se coucher le long d’une femme, mais on a déjà l’angoisse de la durée, la peur
panique de l’éternité. C’est une sorte de guerre qui commence et l’été sera nécessairement meurtrier.
Page 14 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Sinon, comment renaître maintenant qu’on sait qu’il faut renaître… En attendant le soulagement final, le
« ouf » de la tête baissée. »
Saddest tale (Chant, sur un rythme de milonga)
Le petit de l’homme naît
Avec le besoin de casser,
Avec l’envie de casser,
L’ambition de casser ;
Le petit de l’homme naît
Avec la passion de casser ;
Le petit de l’homme naît
Pour casser.
Le petit de l’homme naît
Avec la crainte de tuer,
Avec la terreur de tuer,
L’impossibilité de tuer,
Le petit de l’homme naît
Avec l’interdiction de tuer ;
Le petit de l’homme naît
Pour tuer.
Le petit de l’homme naît
Avec le besoin de mentir,
Avec le plaisir de mentir,
La nécessité de mentir ;
Le petit de l’homme naît
Pour jouir de mentir ;
Le petit de l’homme naît
Pour dire : « je t’aime »
Extraits de Presse « charbons Ardents » maquette
TANGO NOSTALGIA par Corinne Bernard de L’ALSACE 27/12/02
Dans le cadre de la semaine consacrée au tango, la Filature a invité des « Charbons Ardents »
incendiaires. Entre sensualité et érotisme.
Charbons ardents, c’était une invitation de Camilla Saraceni, artiste née dans le berceau du tango.
Une invitation à un spectacle de trois heures trente où l’on tentait de nous plonger dans l’atmosphère
des trottoirs de Buenos Aires.
Comme dans un café argentin
Page 15 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
La scène modulable était pour l’occasion tapissée de rouge et de noir, des tables disposées ça et la
comme dans un café argentin… Et puis des musiciens, bandonéon, piano, contrebasse, violon, pour
des pièces mêlant les sons du tango pur à d’autres plus proches des variantes tziganes.
Si le public pensait retrouver les atmosphères d’un Piazzola ou d’un Carlos Gardel, il aura été quelque
peu désappointé.
En revanche, s’il s’attendait à pénétrer dans la nostalgie et la sensualité propres au tango, Charbons
Ardents a fait très fort.
Et comme dans un fondu enchaîné, le spectacle a déroulé toutes les formes pour une combinaison
électrique d’où il ressortait que le tango n’est qu’un prétexte pour une promenade allant crescendo dans
un érotisme torride.
L’étrange ballet des deux corps
On danse, à deux, à trois, l’homme est dominé, la femme domine. Et puis, le contraire. On se frotte, on
est filmé en gros plan, peau blanche et main descendant lentement sur la poitrine.
Étrange spectacle qui rendait aussi hommage aux mots. Aux mots crus et tendres, du désenchanté
Philippe Léotard. Pour une lente ascension vers les chemins sombres de la nostalgie. Des Charbons
ardents, loin du tango classique, loin de la sensualité, et plus proches de l’érotisme clairement affiché.
Car le tango, c’est avant tout cela, l’étrange ballet de deux corps, deux différences qui s’affrontent
pour mieux se fondre dans un corps à corps passionné.
Avec Camilla Saraceni « Rythmes tango à la Filature »
Par C.S.C / DERNIÈRES NOUVELLES D’ALSACE 24/12/02
Les heures partagées la semaine dernière par le public mulhousien avec la chorégraphe et metteur en
scène argentine Camilla Saraceni ont été délicieuses, placées sous le signe de la grâce et da la chaleur
toutes sud américaines.
Avec sa création « Charbons Ardents » tout comme avec le « Bal Tango » de samedi soir, la remuante
et souriante Camilla a décliné en beauté l’alphabet du tango, art complexe à la fois extrêmement codifié
et symbole de liberté : par la voix, mélancolique ou emportée de la magnifique chanteuse Sandra
Rumolino, par la musique, virtuose et fougueuse du Cuarteto Darsena Sur, par le ballet, sensuel et
acéré des danseurs : belles à tomber. Sylvie et Lucia, élégantissimes et aux antipodes, racé comme
Jorge, drôle comme Gilles ou plus imposant mais tout aussi « caliente » comme Chicho, par les textes
bouleversants de Philippe Léotard, chaleureusement rendus par le comédien Jean Quentin Châtelain…
Des artistes au sommet de leur art, « distribués » avec infiniment de finesse et d’inventivité par Camilla
Saraceni, première spectatrice enthousiaste et étonnée de sa propre création, prompte à rire des
facéties de Jorge Rodriguez, excellent conteur en plus d’être un lumineux danseur… Auteur de la piste,
très joliment restituée dans la salle modulable de la filature aux airs de cabaret argentin, les sourires
d’une troupe complice.
Danseurs d’un jour
Dans la salle, apprêtée pour l’occasion, les couples promis à la danse descendent timidement des
gradins, dames en talons hauts et robes noires, et s’élancent pour ne plus s’interrompre… Côte à côte,
les virtuoses de Camilla et le public, dans un merveilleux ensemble…
Techniques et tempo diffèrent pour ces danseurs d’un jour ou de toujours, mais le même amour de ce
« pas à deux impudent, provocateur et spectaculaire », la même extrême concentration les unit. Les
musiciens du Cuarteto Darsena Sur donnent le ton, accueillant pour quelques moments riches en
émotions le bandonéoniste Juan José Mosalini aux côtés de son fils Juanjo.
Jusqu’à tard dans la nuit les lumières du Bal Tango ont brillé dans les yeux des bienheureux qui ont
profité des multiples talents déployés par Camilla Saraceni : une carte blanche aux couleurs noir et
rouge du tango.
Extraits de Presse « tango verduras y otras yerbas »
Tout le charme du tango argentin ! Ouest France 12 novembre 04
Mercredi soir, la Scène Nationale 61 a transformé sa salle habituelle en dancing argentin dit « milonga »
pour accueillir un magnifique spectacle Verduras y Otras Yerbas. La salle était comble pour ce concert
Page 16 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
d'une heure et demi, où les plus jolis pas du tango le disputaient à un excellent jeu de comédie.
Tango, Verduras y Otras Yerbas évoque l'ambiance des cabarets argentins de Buenos Aires où se
jouent les rencontres humaines, amoureuses, fugitives ou durables entre les êtres. Le metteur en scène
Camilla Saraceni présente son spectacle en trois parties : un concert d'une demi-heure avec piano,
violon et voix, exprimant le tango revu et corrigé par des accents de grande modernité. La seconde
partie laisse place à deux excellents artistes, à la fois danseurs et comédiens qui parlent d'autant plus
vrai, qu'ils sont auteurs de leur texte : l'Argentin Jorge Rodriguez et la Française Sylvie Cave racontent
avec des mots succulents et drôles leur découverte de cette danse si charnelle. Entre deux tango, ils
miment l'allure gominée des hommes, l'arrivée conquérante des grandes familles, la stratégie du
dragueur patenté... Tous deux brillent par une interprétation sans failles, accompagnés par deux
merveilleux musiciens Gérardo Jerez Le Cam, compositeur et pianiste et le violon Jacob Marian
Maciuca. Sandra Rumolino possède la voix suave et grave des chanteuses de tango.
La troisième partie invite les spectateurs à venir s'essayer sur la piste. Il est rare d'assister à un
spectacle aussi complet mêlant musique, danse, chant et comédie.
Extraits de presse « Pas à deux »
Longtemps, elle a ignoré le tango. Et pourtant elle est de Buenos Aires, Camilla Saraceni. Mais, dans
les années 70, à l’époque, elle l’avoue, elle avait la tête ailleurs. C’est la philosophie qui l’intéressait. Et
elle l’enseignait.
Et puis, elle s’intéressait aussi beaucoup à la mode, aux costumes et signait alors des vêtements de
prêt-à-porter. En ces temps de dictature, le tango ne faisait pas partie des préoccupations des
intellectuels ou des artistes argentins. Ils avaient d’autres soucis. En 1975, Camilla Saraceni débarque
à Paris. Direction, les grands couturiers. Elle chorégraphie des défilés pour Christian Dior, travaille un
peu pour Chanel.
Le théâtre la tarabuste. Et l’écriture aussi. Dix ans après son arrivée en France, elle crée sa compagnie
dramatique, le Théâtre de Léthé à Paris. De l’aventure, Marie-France Capri, Michel Feller, Anne Nathan
et la jeune Juliette Binoche. Camilla Saraceni signe ses premières mises en scène : Le Primerissimo
d’Eduardo Manet, Du sang sur le cou du chat de Fassbinder, Hall de Nuit de Chantal Ackerman (déjà à
la Bastille), Le Silence de Nathalie Sarraute au Lavoir Moderne Parisien. Un lieu qui lui convient à
merveille et où elle montera aussi Les Cahiers de Malte Laurids Bridge de Rilke.
On le voit, Camilla Saraceni à déjà un parcours intéressant dans le monde du théâtre. Mais le travail
dont elle est le plus fière c’est Hélène d’Euripide. « Je peux dire que j’ai consacré trois ans à cette
entreprise-là, et la rencontre avec Jean et Mayotte Bollack, qui traduisaient la pièce, a été pour moi
d’une importance profonde. »
C’est alors qu’elle réfléchissait au sens de la tragédie, que le tango, insidieusement, s’est imposé à son
esprit et celle qui ne fréquentait pas les tanguerias de Buenos Aires s’est prise de passion pour cette
musique, cette danse, cette culture. Argentine, elle est comme tous les Argentins, par hasard. Un père
italien, une mère grecque et des ascendances qui mêlent une quinzaine de nations de la vieille Europe
et même un peu de sang arabe par une de ses arrière-grands-mères. « J’ai réuni l’équipe, et l’on s’est
mis au travail. Tout, on a tout fait ensemble. J’ai proposé des textes ; il y en a certains auxquels je
tenais beaucoup mais que j’ai un peu négligés, des textes de Lydie Salvayre, notamment. Je le regrette
aujourd’hui, mais l’épreuve du plateau m’a conduit à les écarter, pour plus de cohérence et je m’en suis
tenue plus à des textes de Charlie Kassab. »
La cohérence, dans cette Tangueria de la Roquette, c’est d’abord une troupe. Huit acteurs-danseurs
dont la chanteuse Sandra Rumolino, quatre musiciens du Cuarteto « Darsena sur » (bandonéon, violon,
piano, contrebasse), une scénographie et des costumes de Consuelo Zoelly, et la couleur rouge. Le
rouge est mis. Partout. Pas d’histoire précise, mais des fragments, des éclats, la mélancolie
désenchantée du tango, sa sensualité. Son charme entêtant. »
Armelle Héliot, Le Figaro
Soirée de fièvre garantie au Théâtre de la Bastille avec Pas à Deux. Un spectacle tout neuf qui se veut
un habile mélange de textes sur le couple, de chants et de tango. (…) Et nous voilà embarqués pour
Buenos Aires, avec un spectacle plein de trouvailles visuelles et à l’humour ravageur. Les comédiens
sont aussi d’excellents danseurs, la chanteuse a la voix chaude et les costumes sont superbes.
Page 17 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Bérengère Adda, Le Parisien
Ce spectacle veut s'écarter des lieux communs et de la nostalgie trop généralement véhiculée par le
tango, pour en retrouver la fraîcheur et la nervosité sensuelle et acérée
Hugues Le Tanneur, Aden Le Monde
Des comédiens et des danseurs mettent en scène les relations homme-femme. Un mariage réussi du
tango et du théâtre.
Fabienne Arvers L’Express
C’est palpitant, intelligent. Et, comble de l’élégance, ni le raffinement de la mise en scène ni la technicité
éblouissante des interprètes ne détourne jamais de la lancinante question que nous nous posons tous,
avec mélancolie ou avec humour : « A deux » ou « Pas à deux » ? (…) Camilla Saraceni qui a conçu et
mis en scène ce spectacle fascinant, pose la question avec des « pas », les pas du tango.
Isabelle Garnier, Figaro Scope
Un spectacle inventif, enlevé, follement vivant, à la fois hommage et démystification.
Corinne Denaille, Zurban et France Musique
Page 18 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
CAMILLA SARACENI
Il est plus révélateur de comprendre son passé que de lire l'avenir.
Camilla Saraceni est née à Cordoba en Argentine
Metteur en scène, Chorégraphe, Ecrivain, Costumière, Styliste, Professeur de Philosophie, il faut résumer son parcours en
admettant que parfois les mystères se résolvent tous seuls. Tout d'abord, elle est jeune enseignante de philosophie ouvrant une
maison de couture à Buenos Aires. Puis, en France engagée dans la création de défilés pour des noms prestigieux de la mode
des années soixante-dix, créatrice de costumes et décoratrice pour le cinéma et de la publicité, compagne d’écriture de Philippe
Léotard, créatrice avec Juliette Binoche de la CIE DU THEATRE DE LETHE, formatrice au sein de stages de théâtre pour
professionnels et amateurs, et enfin metteur en scène d'une douzaine de pièces et de créations théâtrales et chorégraphiques.
Au fil de ce parcours en apparence éclectique, se dresse le portrait d'une femme en quête de sa propre énigme. Depuis une
dizaine d'années, sa recherche autour du Tango Argentin, sa musique, sa danse et son univers, est une confrontation avec ses
origines argentines et l'occasion pour elle de boucler son parcours initiatique et esthétique. Ses spectacles présentés sur les
scènes de France, de Belgique et d’Allemagne à l’instar du Lavoir Moderne Parisien, du Théâtre 140, du Théâtre de la Bastille ou
du Théâtre de National de Chaillot ont été accueillis avec succès auprès d'un public très varié.
Dans le tracé des multiples figures qui dessinent son oeuvre, les auteurs laissent pour elle une empreinte tangible et généreuse,
à l’image de Chantal Akerman qui a écrit pour elle, mais aussi Lydie Salvayre ou Jean Bollack qui plongent avec elle dans cette
exotique « marmite » : Au croisement de la réflexion et de l’expérience, avec beaucoup d’intuition, l’insaisissable charme opère.
Passionnée
Faites en bon usage. Sylvie Cavé – auteur interprète
MISE EN SCÈNE
Aidée régulièrement par la DRAC Ile de France, Ie Ministère de la Culture et de la Communication, la SPEDIDAM, l’ADAMI, la
SACEM et la SACD. Elle est subventionnée par le Conseil Régional d’Ile de France, aide à l’équipement.
1988 - Le Primerissimo d'Eduardo Manet création aux Rencontres estivales de Malaucène
1990 - Du sang sur le cou du chat de R.W. Fassbinder création au Théâtre 18
1992 - Hall de nuit de Chantal Akerman création au Théâtre de la Bastille puis au Théâtre 140 à Bruxelles
1994 - Le Silence de Nathalie Sarraute création au Lavoir Moderne Parisien
1996 - Les Cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer Maria Rilke création au Lavoir Moderne Parisien puis au Théâtre
Universitaire de Nantes
1997 - Hélène d'Euripide dans une traduction de Jean et Mayotte Bollack, création à la Maison de la Culture de Bourges puis en
tournée (1997/1998) à la Ferme du Buisson, La Métaphore à Lille , la Coupole à Combs-la-ville…
2000 - Pas à deux textes de Charlie Kassab et Lydie Salvayre, création au théâtre de la Bastille, puis en tournée au Théâtre de
Suresnes Jean Vilar, la Coupole à Combs-la-Ville, au Théâtre 140 à Bruxelles
2001 – Reprise de Pas à deux au Théâtre National de Chaillot, salle Gémier puis en 2002 au Théâtre de Sartrouville
2001 - Tango Nacht événement tango créé pour le festival Tanztheatre Wuppertal, Allemagne (direction Pina Bausch).
2002 - San Isidro Tango événement tango créé pour Desvres, puis en tournée à La Coursive de la Rochelle en 2003 et au
phénix de Valenciennes en 2004.
2002 - Carte Blanche à la Filature de Mulhouse une semaine autour de l’Argentine et du tango (spectacles, lectures, stages et
bals).
2002 - Charbons Ardents textes Philippe Léotard création de la première ébauche à la Filature de Mulhouse puis en tournée à
La Coursive, La Rochelle et au Théâtre Jean Vilar de Suresnes….
2003 - Charbons Ardents textes Philippe Léotard création de la deuxième ébauche à la Maison de La Culture de LoireAtlantique puis en tournée au théâtre du Nord à Lille dans le cadre de Lille 2004….
2004 - Tango, verduras y otras yerbas Textes Sylvie Cavé et Jorge Rodriguez, Création avec l’ADDM 44 et la MCLA Nantes
à St Colomban, et à Basse Goulaine. Puis en Tournée : Espace jean Legendre à Compiègne, Théâtre des Sources Fontenay aux
Roses, Forum de Flers, L’Hectare scène de Vendôme, scène nationale d’Alençon Flers, Palais des Arts Vannes, Maison de
Marsannay la Côte, Théâtre des Louvrais Pontoise, salle des fêtes St Ouen l’Aumône, Le Volcan Le Havre.
Page 19 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
En 2005 : Espace des Saules Nevers, salle des fêtes de Champiers Angoulême, Théâtre du Préo Vire, Maison de la Culture de
Tournai, Théâtre Europe La Seyne sur Mer, Draguignan, Théâtre de l’Olivier Istres, Marché Couverts Lavelanet, La Coupole
Combs la Ville, Amboise, L’Arsenal perpignan , Théâtre de l’Agora Evry, Espace Jules Verne Brétigny, Le Rayon Vert St Valery,
Théâtre de la Bastille, La Passerelle Saint Brieuc, Gymnase Russelsheim Evreux scène Nationale, Lorgues.
.
2006 - Anche moi texte de Sylvie Cavé, en résidence au centre chorégraphique de Créteil et du Val de Marne Compagnie
Montalvo Hervieux, création au Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Puis en tournée à l’Agora d’Evry…en cours.
2007 - Comment je suis devenu une agence itinérante de tourisme cubain texte d’Eduardo Manet avec Eduardo Manet,
Gerardo Jerez Le Cam et Luna Monti. Création au Théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne et puis au théâtre
Jean Vilar de Suresnes.
AUTRES MISES EN SCÈNE
Pour Bagheera Poulin écrivain
1998 - Dans tous les sens spectacle jeune-public création au théâtre Déjazet
1999 - Le crime au fond de nous création à l’2space Kiron
2000 - La cité de l'or spectacle jeune-public commandé par Saint-Amand-Montrond
Pour Gerardo Jerez Le Cam compositeur
2004 - Tango Imaginario création à la Maison de La Culture de la Loire-Atlantique puis en tournée
PROJETS
2008 – « Tangos et Charbons Ardents » opéra avec des texte de Philippe Léotard, dramaturgie de Camilla Saraceni,
musique de Gerardo Jerez Le Cam (création à l’Agora d’Evry et puis en tournée)
2009 – « Les Femmes des Pyramides » Texte de Sylvie Cavé d’après les témoignages de femmes immigrés d’Evry rencontrés
grâce à l’association Génération Femmes et au théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne
2009 - Fantasmas spectacle sur le fantasme inspirée de ce que la psychanalyse à dit sur le sujet et de la physique quantique.
Les arts plastiques auront une place importante dans cette création.
2010 - « Autoportrait» texte de Camilla Saraceni
2010 - Un film documentaire sur la mémoire composé de témoignages de vie de très vieux (immigrés, mais pas seulement).
En contrepoint, des jeunes raconteraient ce qu’ils savent de leurs grands-parents. Des rencontres seraient organisées lors des
projections afin de nouer un dialogue entre ces générations, il serait en lien avec l’autoportrait.
GERARDO JEREZ LE CAM – Piano, Chant, arrangements et compositions
Né à Buenos Aires, Argentine, en 1963, étudie le piano et la composition aux conservatoires D’IPOLITO et CONSUDEC. . Il
intègre plusieurs groupes de rock, de folklore et de tango. Il poursuit les études de piano, composition et orchestration avec le
professeur Alberto MERCANTI.
De 1987 à 1992 il dirige l’opéra et la zarzuela dans la compagnie lyrique de Victor LOPIANO. Il se produit dans les théâtres :
Lasalle, Margarita Xirgu, auditorio de Belgrano, San Martin et autres, à Buenos Aires.
Arrivé en France en 1992, il intègre la formation de tango contemporain Cuarteto JEREZ qui interprète des œuvres de Astor
PIAZZOLLA et Gerardo JEREZ LE CAM.
Il réalise des tournées en France et en Europe.
Il compose pour les chorégraphies « Femmes au pluriel » avec la compagnie Corinne BANEL et « Buenos Aires Imaginaria »
avec la compagnie Roxana DEL CASTILLO, interprété par le Cuarteto JEREZ. Il compose également pour les pièces de théâtre
« Lettres à un jeune poète » du Théâtre de l’ENTRACTE.
Il écrit des chansons avec des paroles de l’écrivain argentin Alejandra PIZARNIK pour un spectacle créé à Buenos Aires.
Il improvise au piano comme pianiste accompagnateur de films muets dans des festivals de France et Allemagne.
En 1996 il crée avec des musiciens d’origine roumaine, biélorusse et française le groupe TRANSLAVE qui propose une
rencontre des cultures tango et tzigane. Le groupe se produit dans plusieurs tournées en Europe et en Argentine, plus de 350
concerts à ce jour.
En 1998 il compose « Refugio Almafuerte », une création pour Raúl GARELLO (bandonéon) et l’Octet de violoncelles de
l’orchestre symphonique de Buenos Aires.
En collaboration avec Juan José MOSALINI (bandonéon), l’Orchestre National des Pays de la Loire et l’Orchestre de L’île de
Page 20 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
France il réalise deux tournées en France.
Il donne des concerts avec Jean Marc PADOVANI (saxo, composition) et Roberto AUSSEL (guitare).
En 1999 il crée en collaboration avec Camilla SARACENI, Juanjo MOSALINI (bandonéon) et Sandra RUMOLINO (chant) le
spectacle de tango « Pas à deux », en création au Théâtre de la Bastille, repris à Chaillot. Arrangements et compositions de G.
JEREZ LE CAM.
En 2000 il forme avec Corina DIAZ (chant) et Marcelo MASSUN (violoncelle) le groupe de musique classique et populaire
argentine AGUAFUERTE. Il réalise des tournées en Argentine et en France.
En 2001 il compose pour l’album de TRANSLAVE « Ulitza », produit par Label Ouest et distribué par l’Autre Distribution.
En 2002, il compose pour la nouvelle création de Camilla SARACENI « Charbons Ardents ». Musiques instrumentales et
chansons sur des textes de Philippe LEOTARD interprétées par Sandra RUMOLINO (chant), Juanjo MOSALINI (bandonéon),
Paul LAZAR (violon) , Eric CHALAN (contrebasse), Jacob MACIUCA (violon) et Gerardo JEREZ LE CAM (piano,
compositions).
Depuis douze années il se produit en France et l’étranger en duo avec Jacob MACIUCA, virtuose de la musique tzigane et du
folklore Roumain.
En 2003 paraît le nouvel album « Marinarul » de Translave créé en Roumanie au bord de la Mer Noire, et enregistré en France,
avec la participation de Juanjo MOSALINI (bandonéon), Mihai TRESTIAN (cymbalum), Georghe TUDORACHE (accordéon),
Jacob MACIUCA (violon), Jean François ROGER (percussions),
Misha PASSECHNIK (trompette), Guillaume ROBERT (contrebasse) et Gerardo JEREZ LE CAM (piano, composition).
En collaboration avec Osvaldo CALO (piano) il crée « Fuga Tango », série des préludes et fugues pour deux pianos composées
par G. Jerez Le Cam (piano, composition). Interprété et enregistré à Saint Herblain en résidence et concerts pour la réalisation
d’un prochain album.
Depuis l’année 1998 il participe au festival international de Violoncelles de Beauvais en tant que interprète et compositeur, en
2003 il joue en trio avec Jacob MACIUCA (violon) et Mihai TRESTIAN (cymbalum).
Tournée française du spectacle « Tangos ,verduras y otras yerbas » mise en scène de Camilla SARACENI, 2004-2005.
En 2005 crée avec la formation « JEREZ LE CAM ENSEMBLE » le programme des compositions « TANGO IMAGINARIO ».
Sortie du cd en janvier 2005 distribuée par Anticraft en France et par le label aqcua records en argentine.
Tournée en Argentine avec Tomas GUBITSCH en septembre 2006, la Trastienda, ciudad abierta.
Tournée du JEREZ LE CAM ENSEMBLE en Argentine en février 2007centro cultural Rojas et Ciudad Evita.
Création de la musique du spectacle « Anche-moi » mis en scène par Camilla SARACENI, scènes nationales de Creteil et Evry.
Avril 2007, création de « NUBES Y TANGOS » du JEREZ LE CAM ENSEMBLE à la Maison de la culture de Loire Atlantique.
DISCOGRAPHIE SELECTIVE
« Música de Buenos Aires » / CUARTETO JEREZ (1992)
« Futurtango » / CUARTETO JEREZ (1994)
« Musique tzigane » / TRANSLAVE (1997)
« Tziganiada » / TRANSLAVE (1998)
« Czardango » / TRANSLAVE (1999)
« Migraciones » / AGUAFUERTE (2000)
« Ulitza » / TRANSLAVE (2001)
« Pas à deux » / DARSENA SUR (2000)
« Por la vuelta » / SANDRA RUMOLINO (2003)
« Marinarul »/ TRANSLAVE (2003)
Page 21 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
« Tango imaginario » /JEREZ LE CAM ENSEMBLE (2005)
JUANJO MOSALINI – Bandonéon
Né en 1972 à Buenos Aires, Juanjo Mosalini arrive à Paris en 1983 où il commence ses études musicales. En premier lieu le
piano et l’harmonie avec Gustavo Beytelmann puis le bandonéon avec son père. Il joue de 1992 à 1998 dans l’orchestre de son
père se produisant en Europe, Asie et Amérique du Nord. C’est pendant la même période qu’il fait partie du trio Gomina avec qui
il a réalisé différentes tournées et enregistré l’album «tango ». Il est professeur pendant quatre ans aux Conservatoires de
Gennevilliers et d’Alfortville.
Il collabore à diverses musiques de films, Jean-Jacques Annaud, avec Eric Serra pour Luc Besson et comme compositeur pour
«Jeanne et le Garçon Formidable » d’Olivier Ducastel. Il est musicien du Trio Argentino. Il enregistre un album sous la direction
de Gustavo Beytelmann dédié à l’œuvre de Duke Ellington. Il participe à la création d’un concertino pour bandonéon écrit par
David Chevalier pour l’ensemble Terra Nova. Il joue actuellement dans la compagnie Lod Musik Theater. Il joue en duo avec
Vicente Bögeholtz Guitare. Il intègre le Cuerteto
Almagro en 1999, le Gustavo Gancelo Tango Septeto, ainsi que le progetto
Piazzolla. Il joue dans : « Pas à deux », « Tango Nacht », « San Isidro Tango », et « Charbons Ardents » et « Anche moi » de
Camilla Saraceni.
Petr Ruzicka - violon
Né 1972, en République Tchèque, Petr Ruzicka est titulaire du diplôme supérieur de Soliste et de pédagogie musicale du
Conservatoire National Supérieur <JANACEK> de Brno, où il obtent également en 1998 un <Premier prix de violon à
l'unanimité>.La même année il est reçu au CNSM de Paris dans la classe de musique de chambre de Maurice Bourgue. Il est
lauréat du Prix de l'intérpretation de Bohuslav Martinu à Prague (1997) et du Prix de l'intérpretation de Janacek à Brno (1994,
1997). Il obtient une bourse du Fonds de Tarrazi en février 2000. En outre, il se consacre à ses propres compositions dont il est
l'interprète.
A l'age de sieze ans, plus jeune musicien du Gustav Mahler Jugendorchester, il collabore avec les chefs comme Claudio
Abbado, Marc Albrecht, Serge Baudo ou Franz-Welser Most. En 1994, il est nommé chef d'attaque du Prague Philharmonia,
célèbre ensemble tchèque avec lequel, sous la baguette de Jiri Belohlavek, il effectue de nombreuses tournées
mondiales(Europe, Japon, Jordanie..) Depuis 1998, basé à Paris, il joue avec le Nouvel Ensemble du Conservatoire, au Festival
Lyrique d'Aix-en-Provence, ainsi qu'avec l'Orchestre Léonard de Vinci de Rouen. Au printemps 2000, il est invité à collaborer
aux divers projets du New World Symphony Orchestra à Miami sous la direction de Mickael Tilson Thomas. Petr Ruzicka
donne, en solo, des concerts de sa musique et de la musique slave à Washington et à Miami. Pour la saison 2002/2003 il est
nommé le premier vilolon-solo de l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris. Depuis plusieurs années il se consare
également au repertoire baroque sur l'instrument d'époque lorsqu'il participe aux activités des ensembles de renom tel
que Ensemble Matheus et Jean-Christophe Spinosi, Concerto Koln, Opera Fuoco et David Stern, Musiciens du Louvre et Marc
Minkowski, Artaserse et Philippe Jaroussky etc.
Petr Ruzicka est attiré par le monde du spectacle vivant et depuis plusieurs années cherche à reinventer la présentation du
concert classique.Sa première tentative dans la domaine de la création simultanée musicale et chorégraphique <Ensemble>
(2002) est un duo pour un violoniste et une danseuse. En 2003 il crée l'ensemble Les Noces, dont il est directeur artistique et
violon-solo. Avec cet ensemble, en collaboration avec le scénariste et réalisateur Antoine Le Bos, il crée la partie chorégraphique
du spectacle sur ' Les Illuminations' de Benjamin Britten. La représentation au cours de la tournée générale du Mécénat de la
Société Générale à Salle Gaveau (Paris, Avril 2004) a connu un énorme succés. En Avril 2005 au Centre Tchèque à Paris, il
pr és ente s on One M an Show < D on' t Gi v e U p> , dans l equel i l ex pr i m e enti èr em ent s a dém ar c he
artistique lorsqu'il mélange plusieurs domaines du spectacle vivant (musique, théatre, chorégraphie, lumière).En Republique
Tcheque il demmeure le protagoniste de plusieurs projets très ambitieux. En été 2006, idée de la rencontre entre la musique
tzigane et la musique ethnique de la Moravie, a donné naissance au CD 'Noir et Blanc', plusieurs fois recompensé par la
critique.
Sa collaboration avec Antoine Le Bos est devenue une grammaire de travail hors du commun. Fruit de la passion qui relie la
musique, la danse, l'image, la lumière et bien d'autres éléments scéniques a donné naissance, en Novembre 2007, à un
spectacle unique dans lequel Petr Ruzicka est accompagné par un orchestre symphonique constitué de 80 musiciens.
Commande de l'Orchestre Philharmonic de Hradec Krallove en République Tchèque, ce spectacle sur la musique de le ViolaRock-Tango Concerto(B. Yusupov) est en même temps une partition jouée et dansée.
Petr RUZICKA est égallement l'auteur de la transcription de la Flûte Enchantée de Mozart pour un quatuor de musiciens. Ce
spectacle théâtrale(de metteur en scène Jean-Philippe Daguerre), donné depuis deux ans au Théâtre Comédia à Paris, réunie de
façon naturelle et inventive les musiciens et les chanteurs classiques avec les commédiens et les danseurs.
ERIC CHALAN – Contrebasse
Né en 1969, il découvre la contrebasse au Conservatoire d’Avignon avec Joseph Fabre. En 1989, il rencontre Jean-François
Jenny-Clark à Paris et suit ses cours pendant quatre ans. Il termine son concours d’études avec Vincent Pasquier au
Conservatoire National de Région de Paris. Il joue dans diverses formations orchestrales et depuis 1997 en tant que
supplémentaire ou remplaçant avec l’Ensemble Inter Contemporain. Il collabore régulièrement à des spectacles théâtraux ou
chorégraphiques, comme interprète et ou compositeur. Il joue aussi du tango avec le Trio Argentine et le septet de Gustavo
Page 22 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Gancedo. Pas à Deux de Camilla Saraceni en 2000/02.
MARIAN JACOB MACIUCA – Violon
Né à Tulcea, Roumanie, diplômé du Conservatoire National de Bucarest, il devient un virtuose du style tzigane. En France
depuis 1992, il participe à la création de la formation musicale Cuarteto Jerez, consacré au Tango contemporain et au Tango
Tzigane, il a participé à de nombreux concerts solistes avec orchestre et diverses formations de musique de chambre.
Actuellement, il joue avec la formation « Chants du monde » de Jean-Marc Padovani et la formation musicale Translave, dont il
compose certains morceaux, en compagnie de son compère Gerardo Jerez Le Cam.
SANDRA RUMOLINO – Chant
D’origine italienne, née à Buenos Aires, Sandra Rumolino se familiarise avec le chant dès l’âge de 9 ans. Très tôt passionnée par
le répertoire populaire argentin, elle fait ses études au Conservatoire Manuel de Falla de Buenos Aires avant de s’installer en
France en 1983. Dès ses débuts parisiens au fameux cabaret Les Trottoirs de Buenos Aires avec la troupe Gomina, elle
mêle chant, théâtre et danse dans des spectacles conçus autour du tango (Como un tango, Aguantango, tournées en France et
Allemagne).
Elle se produit depuis aussi en tant que soliste au sein de divers formations telles que trios et quartettes en donnant des concerts
dans toute l’Europe. Son premier album Automne est sortie en 1995 sous la direction de Gustavo Beytelmann, leur
collaboration dure 3 ans ( concerts et tournée du spectacle Fatal Tango m.e.s. par Jorge Rodriguez). En 1997 Sandra est
l’invitée du Grand Orchestre de Tango de Juan José Mosalini, avec qui elle chante depuis régulièrement, dans le monde
entier. Elle participe entre 2000 et 2005 dans Pas à deux (Th. De la Bastille, T.N de Chaîllot et tournée en France), Charbons
ardents (textes de Ph.Léotard, musique de G.Le Cam, tournée en France) et Tangos, verduras y otras yerbas (tournée en
France), spectacles m.e.s. par Camilla Saraceni . Sandra sort son deuxième album Por la vuelta en 2002, arrangé par
Gerardo J.Le Cam.
Elle chante également en tant qu’invitée dans l’album du Grand Orchestre de tango de J.J.Mosalini, Ciudad triste.
De 2002 à 2006, elle interprète le rôle-titre de Maria de Buenos Aires, opéra- tango d’Astor Piazzolla et Horacio Ferrer, à
Taipei, Metz, Avignon et Gand (Belgique), avec l'orchestre National de Flandres I Fiamminghi sous la direction de Rudolf
Werthen et à Caen, Tours et Le Havre sur une m.e.s. de Alfredo Arias avec l'orchestre de Basse Normandie sous la direction de
Dominique Débart.
En 2004, elle participe dans Liberté-Liberty de Jérôme Savary.
En mai 2005 elle participe à la création et l’enregistrement de Tango imaginario avec l’Ensemble Jerez-Le Cam, album sortie
en Argentine en avril 2006. En septembre 2005 dans Un animal de dos lenguas (textes de Jacques Rebotier et Alejandro
Urdapilleta, musique Médéric Collignon) m.e.s par Véronique Bellegarde au Théâtre Paris-Villette dans le cadre du festival
de jazz et entre 2005/06 dans deux spectacles d’Alfredo Arias: Mambo mistico, musique d’Aldo Brizzi (MCLA du Loire
Atlantique, Gymnase de Marseille et Théâtre National de Chaîllot) et Concha Bonita, musique de Nicola Piovanni (Rome,
Naples, Bologne, Catane et 40 autres villes italiennes). En juillet 2006 elle interprète Michäela Villegas (La Perricholi) dans
l'Histoire vrai de La Périchole, m.e.s. par Julie Brochen au Festival d'art lyrique d'Aix en Provence, spectacle qui se jouera
ensuite en 2006 au Théâtre de l'Aquarium (Cartoucherie de Vincennes), à Sceaux (Théâtre des Gémeaux) et à Lyon (Th. des
Célestins).
Création du spectacle Che Bandonéon à Caen en décembre avec J.J.Mosalini. Elle part en tournée le premier trimestre 2007
dans toute l'Hollande avec l'orchestre Tango Dorado et participe à leur deuxième album. Elle fait partie de la nouvelle création
de l'Ensemble Jerez-Le Cam entre février et mai 2007 (Tournée à Buenos Aires, Argentine et à Nantes).
MIKAËL CADIOU – Danse théâtre
Premier prix du conservatoire national de Nantes à 16 ans, il commence ensuite une carrière de danseur professionnel en
France, en Suède et aux Etats Unis. Depuis 20 ans, il fait des spectacles entre autres pour :le Ballet du Nord à Lille, Hubbard
Street à Chicago et l'American Ballet Théâtre à New York.
En 1993, il reçoit la première bourse Bob Fosse et est invité à New York par Mme Gwen Verdon pour rejoindre la comédie
musicale « Guys and dolls».
L'année suivante, suite à une série de représentations avec ABT au Théâtre Colon de Buenos Aires, il se passionne pour le
Tango Argentin.
SPECTACLES RÉCENTS :
-Au Théatre du Chatelet « Nomade » de Ute Lemper
-Clip vidéo pour Gotan Project
-Tournées au Proche-Orient et en Asie, avec la compagnie Fêtes Galantes
-Théma tango à la salle Wagram., lancement du parfum « l'Instant » de Guerlain
-Spectacle de danse baroque à la Pergola, théâtre de Florence (Italie)
-« Que ma joie demeure », vidéo danse, commande pour Arte
-« Tango en la calle »: chorégraphie pour le festival Jardins et Patrimoines de la ville de Dijon
Depuis 2002, Mikael Cadiou chorégraphie les concerts de Rona Hartner (comédienne du film « Gadjo dilo »de Tony Gatlief).
Parallèlement il travaille régulièrement pour « Color tango » à Palerme, en Sicile et pour la « Casa del tango » à Paris.
2005 - Il enseigne le tango argentin auprès du public du théâtre de l’Agora pour le spectacle « Tango verduras y otras yerbas » de
Camilla Saracceni
2007 - Pour prolonger sa formation, il participe en Italie au séminaire « tango et musicalité » du mæstro argentin Gustavo
Page 23 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Naveira.
Actuellement, il dirige l’ensemble Ktango dédié à la création de d’événements chorégraphiques autour de la culture du tango, en
compagnie de Victoria Vieyra.
GILLES NICOLAS – danse théâtre
COMEDIEN
2006
Anche moi,m.en sc. Camilla Saraceni
Théatre de Suresnes,Evry
Ce soir on improvise, de Pirandllo m.en sc. Adel Hakim
théâtre d’Ivry
Auschwitz et après, m.en sc. Hélène Darche
tournée en France
2005
Le bourgeois gentilhomme de Molière, m.en sc. J.P Daguerre
Théâtre de la porte st
martin
2002
Charbons ardents, m.en sc. Camilla Saraceni
La Rochelle,
Nantes,Lille
Cabarets celeste de Noelle Renaude, m. en sc. Christian Germain
Théâtre d’Ivry
2001
La polonaise d’Oginski, de Koliada, m.en sc. Lisa Wurmser
Avignon IN, Comédie de Genève
Pas à deux, m.en sc. Camilla Saraceni
Théâtre de la Bastille,
T.N Chaillot
2000
Citée d’or , m.en sc. Camilla Saraceni
St-amand montrond
1997
Hélène d’ Heuripide, , m.en sc. Camilla Saraceni
MC de Bourges
1996
Vestidio de Novia ( spinach ballet)
Théâtre Dunois
1995
Les cahiers de Maltes Laurid brigg de Rilke, m.en sc. Camilla Saraceni
Lavoir Moderne
Parisien
1994
Le silence de N Sarraute, m.en sc. Camilla Saraceni
Lavoir Moderne
Parisien
1992
Hall de Nuit de Chantal Ackerman, m.en sc. Camilla Saraceni
Théâtre de la Bastille
CINEMA ET TELEVISION
2006
Skètches sur TPS star et Paris Première
2005
La vie de Michel Mûller est plus belle que la vôtre
2000
Fallais pas Canal +
CHOREGRAPHIE
2006
Push Up, Collectif DRAO
Théâtre de la tempête
Les demoiselles de Buenos Aires, m.en sc C Germain
Théâtre d’Ivry,
Sartrouville
2005
La bonne âme du setchuan, Brecht m.en sc. Lisa Wurmser
Théatre de la tempête
2001
La vie est un songe, Calderon, m.en sc. E Chailloux
Théâtre d’Ivry
2000
Le maitre et Marguerite, Boulgakov, m.en sc. Lisa Wurmser
Comédie d’Amiens
1999
Quoi l’amour de R fichet, m.en sc. Adel Hakim
Théâtre d’Ivry
1998
Paroles de Prévert, m en sc J.P Daguerre
Théatre du Gymnase
1997
La grande magie, E de filipo, m.en sc. Lisa Wurmser
Théatre de la tempête,
Hébertot
Parents de H Guibert, m.en sc C Germain
Théâtre d’Ivry
1995
Viens chez moi, j’habite chez une copine,m.en sc. JL Moreau
Théâtre Rive Gauche
Histoire d’œufs, m.en sc. J.P Daguerre
Sentier des Halles
MISE EN SCENE
2000 - 2002
« Pas tout noir, pas tout blanc », Michel Mullër
Théâtre Dejazet,Palais des
glaces
1998
« Œdipe Roi », Sophocle
La coupole, Combes la ville
1994 –1997
« Tutu »
Lavoir Moderne parisien,Rouen 140 bruxelles, Opera Bastille
1993
« Y’a t’une mouche sur l’mur »
Festival buttes
Montmarte
1991
« Nombril Rose »
Lavoir Moderne
parisien
Grande halle de la
villette
1989
« bleu de bain »
Ménagerie de verre
KATIA MEDICI – danse théâtre
Formation : Danse : Académie de danse classique et contemporaine de Rome Théâtre : École du Passage : Niels
ARESTRUP - Pierre ROMAN - Pierre PRADINAS - Jean Marie BINOCHE - Philippe MINYANA - Philippe MARAGNANI Philippe HOTTIER - Mattew JOCELIN - Lisa WURMSER - Kim MASSÉE - Magalie CLÉMENT - Afida THARI-Camilla
Page 24 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
SARACENI
Danse : avec Christophe HALEB : 2006 Décamper 2005 Résidence Secondaire 2002-03 Strates et Sphères 2002 Corps
Capitale 2000-01 Idyllique 1998 Circé (PAVESE) 1996 Repères 1995 La marche des Vierges 1994 Station Migratoire Avec
Angelin PRELJOCAJ : 1992 Amer America 1990 Liqueur de Chair 1989 Hallali Romée 1987 À nos Héros Avec Régine
CHOPINOT : 1986 Rossignol
Chorégraphie : 2004-05 Langue de Feu Godefroy SEGAL - Luc LEMASNE
Cinéma : 2007 Made in Italy Stephan GIUSTI 2005 Rosa Blandine LENOIR 2002 Mes copines Anne FASSIO 2000 One dance,
one song Claude MOURIERAS 1999 Les Inévitables Christophe LEMASNE
1997 Dis-moi que je rêve Claude MOURIERAS 1995 Happy new year Kim MASSÉE
Théâtre : 2006/07 Monsieur de Pourceaugnac Sandrine ANGLADE 2004 Dramma con Intervalo Alberto SORBELLI 1999-00
Noces de Sang (LORCA) Emmanuelle OGER 1999 La Nyctalope Claudie DECULTIS 1997 Hélène (EURIPIDE) Camilla
SARACENI 1993 Le Silence (SARRAUTE) Camilla SARACENI 1990 Du sang sur le cou du chat (Fasbinder) Camilla Saraceni
VICTORIA VIEYRA – Danse théâtre
Dotée d’une solide formation de danseuse classique et contemporaine Victoria commence le tango à l'âge de 17 ans. Depuis
qu’elle a quitté son Argentine natale pour la France, elle a dansé dans la plupart des capitales européennes avec les meilleurs
danseurs de tango du moment.
En 1997, elle devient la partenaire de Pablo Veròn (film La Leçon du Tango de Sally Potter), et participe au spectacle: « Cabaret
Coconut » mis en scène par Alfredo Arias au Casino de Montréal. Puis, en Norvège, avec l'Orchestre Philharmonique d'Oslo
ainsi qu’à Washington, à la Maison-Blanche lors de la visite officielle du Président Argentin.
Victoria est aujourd'hui reconnue à la fois héritière de la tradition et pionnier de la génération du Tango Nuevo
CHOREGRAPHIES:
A Buenos Aires, invitée par Jaime Kogan, au prestigieux Théâtre Colon, elle chorégraphie avec Gustavo Naveira, la pièce «
Marathon »
En 2002: Création en Allemagne pour Volkswagen d'un spectacle avec 30 couples de danseur de tango à l'occasion de leur
convention annuelle.
En 2005: « Tango en la Calle » : Chorégraphie et création d'un parcours artistique à travers la ville de Dijon dans le cadre du
festival, "Jardins et patrimoine".
Depuis 2002, Victoria chorégraphie les concerts du groupe Gotan Project. Elle se produit aussi comme
danseuse lors des différentes tournées du groupe, accompagnée par Pablo Tegli. Des plus prestigieuses scènes de Paris; de
l'Olympia au Bataclan, jusqu'à Pékin, premier concert dansé de tango en Chine.
SPECTACLES EN FRANCE:
Entre autres, on peut citer :
- « le Bal Dingue » et
-« 2000 bal » de Philippe Chevalier
-« Fleur de Cactus » de Catherine Berbessou (au théâtre de la Ville à Paris)
VIDEO:
elle réalise et participe à:
-" Mission Tango "
-" Trip as Tango"
-" Lien Tango "
-" Bajo Tango " accompagné du danseur Mariano Chicho Frumboli. Diffusé sur ARTE (dans le cadre de l’émission « Danse làbas »).
COURS:
2005 - Elle enseigne le tango argentin auprès du public du théâtre de l’Agora autour du spectacle « Tango verduras y otras
yerbas » de Camilla Saracceni
Aujourd'hui, elle travaille régulièrement à Paris ainsi qu'en France et dans le cadre des festivals Tango Argentin dans la plupart
des capitales européenes.
MARIE-JO BUFFON – Danse théâtre
Mariejo commence la danse classique à 10ans et 8 ans plus tard intègre l'Institut Pédagogique d'Art Chorégraphique où elle
obtient son Diplome à l'Enseignement.
En parallèle,elle élargit ses compétences par la pratique du flamenco,du tango argentin,des danses anciennes et de caractères et
enfin le chant et le théâtre.
C'est comme ça qu'on a pu la voir aussi bien avec le Ballet Karlyk au Trianon ou le Ballet Capriol au festival de danses
anciennes de Cracovie,qu'au sein de spectacles de Music'hall à Ankara,Moscou,Le Caire ou encore Milan,qu'avec Dani Lary au
Théâtre Marigny ou Michel Muller au Dejazet,que dans des créations contemporaines telles que,Bokazo de Puck Heil ou Boca
Nova mis en scène par Emmanuel Oger.Fin 2007,elle danse dans L'Etoile m-e-s,Macha Makeïeff et Jérôme Deschamps à
L'Opéra Comique.
2005,marque ses débuts de comédienne dans Cupidon n'a pas dit non,écrit et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre.En
2008,elle joue la sorcière dans Les Filles de Babayaga m-e-s,Patrick Alluin au Petit Théâtre des Variétés,dont elle signe
également les chorégraphies.
En effet,depuis 2001,son travail chorégraphique se développe notamment auprès de Fabrice Baderra pour Entendez-vous
l'Orchestre,Colette Roumanoff,Le Petit Chaperon Rouge et à nouveau P.Alluin pour Dragons et Merveilles.
Aujourd'hui,en plus de nourrir son travail par des stages avec Omar Porras ou Camilla Saraceni,elle apprend la Langue des
Signes Française au sein de l'International Visual Theatre dirigé par Emmanuelle Laborit.
Spectacles… (de 1998 à 2009)
Les Filles de Babayaga- m.e.s. de Patrick Alluin – rôles : Olga et Babayaga- Petit Théâtre des Variétés danseuse dans l’Etoile -
Page 25 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
Opéra Comique – mise en scène de Macha Makeïeff
comédienne dans Cupidon n’a pas dit non – Création au Théâtre Pixel (Paris) et reprise au théatre de l’Aktéon (Paris) rôle :Lucie Fear- écrit et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre Weihnachts - revue – Spectacle de revue – chorégraphie de
Jeanette Damant – tournée en Allemagne Bokazo - spectacle contemporain librement inspiré de l’univers tzigane – chorégraphe
Puck Heil Illusion tout n’est qu’illusion Dani Lary – théâtre Marigny La petite fille aux allumettes – comédie musicale pour enfant
– tournée en France-mis en scène par Christian Schittenhelm Maria – comédie musicale de Markus Wittal – tournée en France
Magic Storm – Dani Lary – Casino du Liban (Beyrouth) danseuse pour le concert de Idir au Zenith de Paris danseuse pour Pas
tout blanc pas tout noir, spectacle de Michel Muller au Théâtre Déjazet mise en scène de Gilles Nicolas Disneyland Paris :
avant première de Dinotopia, Halloween, soirées privées Interventions dansées dans différentes pièces : Dom Juan à l’Aktéon
Théâtre, Le jeu de l’amour et du hasard à Vesoul, Esther à la Crypte St Sulpice
Tango argentin (de 1996 à 2009)
Evénementiel pour le conseil général de Vendée : Nieul Village de Lumière avec M. Cadiou T. Gubitsch, J. Mosalini et E. Chalan
Boca Nova (spectacle de théâtre et danse) mis en scène :Emmanuel Oger danseuse pour les concert Los amantes del Tango
soirées privées : Aquaboulevard, Pavillon Dauphine, Cirque d’hiver…
avant-première de La leçon de Tango au festival international du film féminin Latino Show à Dresde (Allemagne)
Chorégraphie(de 2005 à 2009)
Dragons et Merveilles – m.e.s. de Patrick Alluin – compagnie ECLA Théâtre / l’Enfant Roi – Théâtre du Gymnase Les Filles de
Babayaga- m.e.s. de Patrick Alluin – compagnie Le Grenier de Babouchka – création au Festival du Mois Molière (Versailles) et
reprise au Petit Théâtre des Variétés Le Petit Chaperon Rouge – mise en scène de Colette Roumanoff – Théâtre Fontaine Sans
Tambours ni trompettes – mise en scène de Patrick Alluin – compagnie Les Amoureux Transis Entendez-vous l’orchestre ? –
spectacle de Florence Trinca – mise en scène de Fabrice Banderra Toute la famille était là – spectacle de Hervé Domingue –
mise en scène de Fabrice Banderra De Vienne à Montmartre – concert dansé présenté par Julien Lepers
Formation
Académie de Danse de Severac (03) Diplôme D’Etat à l’Enseignement de la danse classique Institut Pédagogique d’Art
Chorégraphique
Flamenco : Lina Sotomayor – Gabriel da Rocha – La China Tango argentin :Mikael Cadiou et Victoria Vieyra – Sebastian Arce et
Mariana Montes – Pablo Veron Javier Castello
Renaissance italienne : Carles Mas Renaissance française : Marotte Pichon – Philippe LemoineBaroque : Cecilia Gracio Moura
LAURENT NENNIG - danse théâtre
Formation : Conservatoire de Danse Classique – Metz Ecole de Danse Classique – Rosella HIGHTOWERet divers stages de
danse, contact, contemporaine et tango. Notament avec : – Merce CUNNINGHAM Françoise et Dominique DUPUIS Mudra
DAKAR et Maurice BEJART Camilla SARACENI
Et Pour le théâtre : avec Jérôme DESCHAMPS, Claude REGY
Ecole des Beaux-Arts de Metz
En répétition : Janvier 2009 « Le corps furieux », mise en scène de Jean-Michel RABEUX, danseur-comédien, MC 93, Mars
2009 « Charbonds ardents », mise en scène de Camilla SARACENI, danseur, Théâtre de l’Agora et Le Prisme
2001 Exposition/Performance PLASTICIEN Théâtre de la Bastille
2005 « Milonga Oxidada » DIRECTEUR du Festival Théâtre de la Bastille
Danse théâtre
Woycek Freddy Kunze Le Cube, Herisson Le sergent Major. Bagheera Poulin Paul Lazar Hades et Ophelie
Charbons Ardents maquette Camilla Saraceni Pas à deux Camilla Saraceni Histoire d’amour Michel Loppez Duo de
Pierre William Petit et Michel Sidoti Il y a des salauds qui pillent le cœur des femmes Roger Lombardot Luc Charpentier
La fête de fin d’année Mise en scène et chorégraphie collective. Liliom Ferenc Molnar Brigitte Sy Farine ou Charbon et
Berthe au grand pied Marie Hélène Dupont La Kermesse et Crisi Coll Olga Christine Marneffe Notre dame des Fleurs Jean
Gent Nathalie Eperon Une dame aux camélias Philippe Antony« Ferien (Minch’) » Jean-Yves CHATELAIS « Musique et
sports » Erik Satie Béatrice THIRIET « Angel City » « Savage Love » Sam Sheppard Robert CORDIER
Page 26 sur 27
DOSSIER CHARBONS 2009.doc
21/04/09 13:54
OPERA TANGO – PARCOURS DE CREATION
Tangos et Charbons Ardents
Première ébauche
La Filature, Mulhouse décembre 2002
La Coursive, La Rochelle mars 2003
Théâtre Jean Vilar, Suresnes mai 2003
Deuxième ébauche
Maison de la Culture de Loire-Atlantique novembre 2003
Lille 2004 au Théâtre du Nord juin 2004
Création
3,4 et 5 mars 2009 à l’Agora d’Evry
7 mars – Le Prisme
Tournée prévue 2010/2011
Equipe artistique en tournée : 19 personnes + 1 administrateur de tournée
1 Metteur en scène, 1 Assistant, 6 Danseurs, 5 Musiciens, 1 Chanteuse, 1acteur et régie vidéo , 1
Vidéaste, 1 régisseur son, 1 régisseur général, 1 régisseur plateau.
Fiche technique : après un pré montage lumière, 5 services de montage (j-1/j + 1 service de
démontage (le lendemain si bal après la représentation))
Transport du décor : 23 m3
Transport de l’équipe : 20 personnes (SNCF 2eme classe)
PAGE 1
PAGE 4
Page 27 sur 27