Dossier de presse
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CARTEL ASTERIDES Pop-up 18 avril — 6 juillet 2014 Vernissage le 17 avril 2014 Bettina Samson, Night-blooming Cereus, 2013, photographie, 21x34cm Courtesy galerie Sultana Saâdane Afif, Gilles Barbier, Katia Bourdarel, Gaëlle Choisne, Anthony Duchêne, Chloé Dugit-Gros, Jimmie Durham, Pierre Malphettes, Claire Maugeais, Elodie Moirenc, Nicolas Momein, Jean-Christophe Nourisson, Bruno Peinado, Sandrine Raquin, Bettina Samson, Claire Tabouret, Sarah Tritz/Emilie Perotto, Raphaël Zarka CARTEL ASTERIDES Dans le cadre de la programmation 2014 du Cartel, Astérides présente Pop-up, exposition en lien avec la publication [Vingt ans après…] Initiée par un collectif d’artistes à la Friche la Belle de Mai, Astérides* s’est développée en s’engageant dans le soutien aux artistes émergents, sur un territoire large et en favorisant les circulations entre les artistes et les scènes artistiques, en créant et expérimentant des programmes de résidences, des expositions, des éditions, des rencontres avec les publics. La publication [Vingt ans après…] sortie en avril 2014, rassemble des textes réflexifs sur la notion de résidence, de création, ainsi que des interviews inédites des quatre artistes fondateurs d’Astérides (Claire Maugeais, Sandrine Raquin, Gilles Barbier, JeanChristophe Nourisson). Des œuvres créées par les artistes soutenus dans le cadre des programmes de résidence à Astérides depuis ces vingt dernières années proposent une déambulation à travers les pratiques de chacun et comme traces de leur passage. L’exposition, sur le principe du Pop-up, fait écho à la publication. Pop-up est une exposition collective qui redéploie elle aussi le temps, et présente une sélection d’œuvres réalisées durant les résidences à Astérides. L’exposition offre aussi l’occasion de produire et montrer de nouvelles œuvres. Il ne s’agit pas de réaliser une présentation thématique, mais de montrer des parcours et des pratiques singulières, qui toutes se rejoignent. Astérides comme lieu de fabrication de l’art, de réflexion et de diffusion qui a su trouver sa résonance dans le champ de l’art contemporain. *Etoiles de mer - « Les Astérides apparaissent à l’Ordovicien. Le groupe archaïque des Somastéroïdes est considéré comme le précurseur phylétique de la classe. Il renferme des animaux pourvus d’un large disque central entouré de bras pétaloïdes, courts et trapus, dépourvus de sillons (non locomoteurs ?) » – Encyclopédia Universalis _____ Commissariat : Mathilde Guyon et Marie-Louise Botella. CARTEL ASTERIDES Production Astérides Co-production Le Cartel, fédération des structures arts visuels à la Friche la Belle de Mai (ART-O-RAMA, Astérides, Documents d’artistes, le Dernier Cri, Sextant et plus et Triangle France) et la Friche la Belle de Mai Partenaires Ministère de la Culture - Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil Général des Bouches du Rhône, Ville de Marseille, Picto Méditerranée, Château La Coste en Provence, Rent a Car, Caparol, Fondation d’Entreprise Ricard, Hôtel la Résidence du Vieux-port. Partenaires Médias Cote Magazine, Le Quotidien de l’Art, Les Inrockuptibles, ParisArt. CARTEL ASTERIDES SAÂDANE AFIF Le travail de Saâdane Afif à plusieurs sens d’interprétation. Ses sculptures et installations révèlent une fascination pour la musique et pour la culture musicale. Elles adoptent souvent la forme de microphones, d’amplificateurs, d’enceintes... La plupart de ses travaux englobent la musique comme un élément majeur. L’élément récurrent dans le travail de Saâdane Afif est la latence du temps. Quelque fois ce thème est représenté à travers la figure de la vanité (marqué par l’image d’un crâne), ou bien par l’utilisation d’horloges, qui s’est développée comme faisant partie de son vocabulaire artistique. Après quatre ans de recherche, Afif a adopté une approche inhabituelle de son sujet principal. Abandonnant la position de l’artiste isolé, prenant l’unique responsabilité de l’aboutissement de son travail, Afif pratique une forme de délégation artistique qui créée un réseau d’artistes, d’écrivains, de designers et de musiciens mandatés. En 2004, il a commencé à inviter des écrivains, à composer des paroles à partir de son travail. Celles-ci étaient présentées comme un texte sur le mur de la galerie à côté de ses œuvres, à la place des cartels. Puis, il transmettait ces paroles à des musiciens qui composaient la musique. La composition était ensuite présentée dans la galerie et enregistrée sur CD. L’approche généreuse et dialogique d’Afif dans la création et la médiation de l’art explore les notions d’appropriation, de critique institutionnelle, la suppression d’auteur et la relation entre l’œuvre originale et la reproduction. Anne Dressen, critique d’art, a écrit « proche des postures post-conceptuelle, Afif s’inscrit dans la lignée de l’œuvre One and Three chairs de Joseph Kosuth, proposant non pas une chaise mais sa représentation et sa description comme travail artistique, un texte poétique et une chanson. » (Flash Art, décembre 2005). ____ Extrait du dossier de presse de l’exposition Technical Specifications à Witte de With, 2008 Saâdane Afif, Pop (Re: Tête de Mort), 2008 Lettres adhésives, papier holographique 60x145cm, Edition de 6 exemplaires Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles. Photo : Jonathan Boussaert. One, FRAC Pays-de-la-Loire, Carquefou, France, 2008 Saâdane Afif a exposé au Für Moderne Kunst (Francfort) 2012, Centre Georges Pompidou 2010, Witte de With 2008, Documenta 12, Tate Modern 2007, Fondation Prince Pierre de Monaco 2006, Palais de Tokyo 2005, Biennale de Moscou 2005, Biennale de Lyon 2005. En 2013, son travail a été exposé à l’IAC (Villeurbanne) et à la 11e biennale de Sharjah. ll est représenté par la galerie Michel Rein (Paris/Bruxelles) et Mehdi Chouakri (Berlin). Saâdane Afif a été en résidence à Astérides en 1999. CARTEL ASTERIDES GILLES BARBIER Gilles Barbier arrive en France à l’âge de vingt ans et met alors en place un travail qu’il définit comme fiction. La distance qu’il introduit ainsi avec l’« intelligence de l’œuvre » lui donne une considérable mobilité, embarrassante pour qui veut simplifier l’ensemble en une unité cohérente. Son parcours, avec la copie rigoureuse du dictionnaire comme bruit de fond, traverse des corps définis comme des clones, des espaces « médiagéniques » avec des super héros grabataires, mais aussi, la « pornosphère », les mondes « corrigés », les « Perdu dans le Paysage » ou « Planqué dans l’atelier »… Soucieux d’associer à ce corpus la rigueur de son travail théorique, son « ressassement », Gilles Barbier alimente en textes et en outils de réflexion un flux continu de dessins, d’images. Parmi ses outils, on retrouve certains fromages, des bâtons relais, des bananes, des vers de terre, des terriers, l’espace tube, la vaseline, la bombe atomique, la cosmétique, l’obésité… Finalement, l’œuvre de Gilles Barbier est une forêt qui reste à défricher tant elle est profuse et luxuriante. Bâtie sur un système où tout est possible et où chaque pièce n’est que la version visible de toutes ses versions potentielles, elle recèle de multiples flux dont l’entrelacs dessine une esthétique de la consommation, voire de la consumation. Gilles Barbier, Planqué dans l’atelier, 1996 Photographie couleur encadrée sous Plexiglas, 100x150cm Collection du FRAC des Pays de la Loire photo : D.R Gilles Barbier est né en 1965 à Port Vila, dans l’archipel du Vanuatu, anciennement Nouvelles Hébrides. En 1986, il s’installe à Marseille. Son travail prend une dimension nationale en 1994, lors d’une exposition collective à L’ARC (Paris). En 1995, Jean-Yves Jouannais l’invite à la Biennale de Venise, dans l’exposition Infamie. Puis c’est la Biennale d’Istanbul. Pendant la décennie suivante, il exposera au Whitney Museum de New York, ainsi qu’en Allemagne, Suisse et Belgique. Sa rencontre avec Harald Szeemann lui offre une seconde invitation à la Biennale de Venise, ainsi qu’à celle de Lyon. En 2006, grande exposition au Carré d’Art de Nîmes, puis en 2008, Claude Berri lui donne carte blanche pour l’ouverture de son espace parisien. En 2010, il dévoile son Game of life au centre Pompidou. 2013 voit sa septième exposition personnelle (depuis 1995) à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris. Gilles Barbier est l’un des membres fondateurs d’Astérides. CARTEL ASTERIDES KATIA BOURDAREL L’enfouissement virtuel, sinon le basculement, d’une maison occulte qui bruisse de paroles inaudibles sous un ciel féerique. On pourrait penser que l’art de Katia Bourdarel relève d’un pessimisme aigu et qu’elle n’appréhende le monde que de façon cataclysmique. Il n’en est rien. Traversée, passage, secret, pénombre, abîme..., son monde nous entraîne dans les abysses de nos rêves et de nos fantasmes, voire de nos peurs. Là contre les parois calcinées d’une cabane totalement aveugle. Katia Bourdarel n’a pas son pareil pour nous propulser dans un ailleurs mémorable. Quelque chose du conte, voire de la fable, est à l’œuvre dans son travail. Son art est porté par la quête d’un espace autre et d’un temps suspendu, et offre au regard l’occasion d’un asile. Philippe Piguet, extrait de Bourdarel, le conte comme modalité - L’ŒIL - janvier 2014 Katia Bourdarel développe une œuvre protéiforme entre aquarelle, peinture à l’huile et installations. C’est un univers immobile, animal et végétal, une atmosphère onirique et feutrée, calme et inquiétante où la mélancolie tente de ré-enchanter le présent. Elle explore notre imaginaire collectif au travers de codes populaires tels que les contes, les légendes, les mythes… Feignant l’innocence elle touche à l’essentiel, à ces constructions culturelles qui parlent de l’humain autant qu’elles stigmatisent notre société. Katia Bourdarel, Le Secret, 2013 Bois brûlé, installation sonore et lumineuse 170x190x210cm Courtesy galerie Eva Hober, Paris Née en 1969, Katia Bourdarel vit et travaille à Marseille. Peu de temps après ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, la prestigieuse galerie Roger Pailhas la repère et montre son travail sur les plus grandes foires internationales. Aujourd’hui, elle est représentée en France par la Galerie Eva Hober et en Suisse par la Galerie Bernhard Bischoff. Katia Bourdarel a été en résidence à Astérides en 2006. CARTEL ASTERIDES GAËLLE CHOISNE Gaëlle Choisne développe une pratique plastique polymorphe par la proposition d’installations sculpturales au carrefour de la sculpture et de la photographie. Elle met en place des confusions entre sculpture et image, les supports photographies s’apparentent à des sculptures. Par le biais de l’extraction, de l’emprunt du fragment sans référents directs, de nouvelles reconstitutions apparaissent, des micro-histoires comme procédé de palliation de la mémoire par l’imaginaire. L’héritage des musées anthropologiques, des monuments et des stèles liés aux histoires coloniales se décèlent en filigrane dans les paysages sculpturaux exposés. Grâce à un champs lexical lié à la guerre, à l’appui de contes et légendes occidentales et outre-mer (Haïti) le terme d’un exotisme local est évoqué. Il s’agit de montrer des traces d’une histoire muette. Le corps est absent mais suggéré. Le corps du spectateur est par contre, lui, dans l’engagement. Gaëlle Choisne, EN BA LA KAY (ensemble), 2013 Dimensions variables, fer, béton, verre, plâtre, charbon, argile, bois. Vue d’installation lors des portes ouvertes à Astérides, décembre 2013 Née à Cherbourg en 1985, Gaëlle Choisne a exposé principalement à Lyon. En 2013, elle participe au Genova maXter Program auprès de l’artiste Giorgio Andreotta Calò et le collectif de graphistes Åbäke, au Museo d’Arte Contemporanea di Villa Croce, en Italie. En 2013, elle est lauréate du Prix Linossier qui distingue trois étudiants de l’École des Beaux-Arts de Lyon, et présente en 2014 l’une de ses œuvres dans les collections du Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle participe à une nouvelle résidence avec OPTICA et Art 3 Valence à Montréal au Canada en 2014. Gaëlle Choisne a été en résidence à Astérides en 2013. CARTEL ASTERIDES ANTHONY DUCHÊNE L’œuvre d’Anthony Duchêne présente des accointances non-dissimulées avec l’univers des sciences. L’artiste lui emprunte volontiers le vocabulaire de la muséographie scientifique, élaborant des dessins d’observation hyperréalistes et des planches explicatives, couvertes de schémas complexes accompagnés de légendes obscures. Il fabrique également des sortes de reconstitutions ou de dioramas, où il met en scène dans des configurations étranges des instruments d’usages divers et des fragments d’origine animale – squelettes, poils, membres empaillés. Il se passionne aussi pour les contenus scientifiques eux-mêmes, notamment pour l’éthologie qui étudie les comportements animaux, comme les stratagèmes que déploient certaines espèces pour assurer leur survie. Ces scénarios naturels se révèlent d’une complexité insoupçonnée : il est question de camouflages et de comportements trompeurs qui deviennent un support aux extrapolations de l’artiste, dont la réflexion est travaillée par cette même question du leurre. Car son approche n’est pas à proprement parler scientifique, elle est plutôt construite sur des approximations, faites de rapprochements fortuits et de jeux de langage. Une œuvre d’Anthony Duchêne naît souvent d’une analogie entre des formes et des faits existants. Le lien qu’il tisse entre eux n’a rien de tangible. Il est le produit de digressions dans le registre de la fiction et de l’imaginaire, donnant naissance à un monde moins fondé sur l’absurde que sur des règles qui lui sont propres. […] Hanna Alkema, Accords faisandés / (Extrait) Anthony Duchêne, Empyreume, 2012 Vélo triporteur, bois, bulbes dahlia, zinc, verres à nez, goudron, charbon, grains de café, cigares, caramel brûlé, chocolat brûlé, caoutchouc brûlé, bâtons de réglisse, poudre à canon, pétards, pierre à fusil, mousse PU, résine, peinture acrylique, vernis acrylique, pattes de corneilles 260x190x245 cm © Rebecca Fanuele / Collection du FDAC de l’Essonne/Domaine départemental de Chamarande Diplômé des Beaux-Arts de Marseille en 2005, Anthony Duchêne a exposé dans différents centres d’art et galeries, notamment à la Villa Arson pour l’exposition Double Bind en 2006, au Frac Provence-Alpes-Côtes d’Azur pour son inauguration La Fabrique des possibles ainsi qu’au Collège des Bernardins dans L’Arbre de vie en 2013. Lauréat du Prix Science Po pour l’art contemporain en 2012, il fait la même année une exposition personnelle à la Galerie Eva Hober, Sauce Béarnaise Syndrôme qui donne son nom à la monographie publiée par les éditions B42 en 2013. Il prépare actuellement une exposition à la galerie Triangle Bleu à Stavelot en Belgique et pour le Printemps de l’Art Contemporain à Marseille, à la galerie Karima Celestin. Anthony Duchêne a été en résidence à Astérides en 2006. CARTEL ASTERIDES CHLOÉ DUGIT-GROS La pratique de Chloé Dugit-Gros présente une liberté de choix de matériaux, d’outils et de références auxquelles se rapportent ses œuvres (séries B, hip hop, culture populaire urbaine, coupures de journaux, archives, histoire de l’art). La rencontre d’un vocabulaire postmoderne avec les préceptes de l’abstraction moderniste (grille, géométrie de formes, réduction chromatique) alimente dans ses travaux une approche subjective dans l’appréhension du réel. Chloé Dugit-Gros, Peinture Vaudou 2009, 200x200cm, bois et caoutchouc. Vue de l’exposition A minima, Astérides, Galerie de la Friche la Belle de mai 2009. Née en 1981, Chloé Dugit-Gros vit et travaille sur l’Ile Saint-Denis, (prés de Paris). Elle a fondé l’atelier Dude avec Aurélie Godard, Laurence de Leesnyder et Maryline Gillois. Elle est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 2005. Elle a exposé en France et à l’étranger, récemment à la Radiator Gallery à New York City, au Centre d’art le Quartier à Quimper, à la Project Room à Bruxelles, à la PSM gallery de Berlin, au Centre d’art de Royan, à la Kunsthalle de Bâle, à la galerie Dominique Fiat, Anne Barrault et Dohyang Lee à Paris. Chloé Dugit-Gros a été en résidence à Astérides en 2008. CARTEL ASTERIDES JIMMIE DURHAM Jimmie Durham est un artiste, écrivain et poète internationalement reconnu, descendant de la communauté des Cherokee. Ses sculptures et installations complexes imitent les attributs humains et animaliers et c’est de cette manière qu’ils font ou qu’ils ont fait l’histoire. Jimmie Durham colle des objets usagés et des morceaux de matière organique et les transforme avec des couleurs aveuglantes en quelque chose de surprenant, sorte de figures anthropomorphiques. Ses sculptures, basées sur des collages et de faux affichages ethnographiques, délivrent un sens ironique sur la colonisation par la culture occidentale et les liens complexes entre la poésie, la fiction et la théorie critique. Au début des années 60, il s’initie à plusieurs domaines, le théâtre, la performance, et il fait partie du groupe littéraire « U.S Civil Rights Movement ». Sa première exposition personnelle a lieu à Austin au Texas en 1965. Il déménage en 1969 à Genève en Suisse, puis il retourne aux États-Unis en 1973. Médiateur politique dans le mouvement amérindien, de 1973 à 1980, il est directeur et représentant au conseil pour le Traité International Indien aux Etats-Unis. Puis il sera directeur de la Fondation pour la Communauté d’Artistes (FCA) à New-York de 1981 à 1983. Il déménage au Mexique en 1987 et retourne en Europe en 1994. Jimmie Durham, Sans-titre (6), 2007 Graphite sur papier 70x49,5cm Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles Jimmie Durham est né en 1940 aux Etats-Unis, il a exposé au Musée van Hedendaagse Kunst, Musée d’art Contemporain à Anvers, au Centre national des arts plastiques (CNAP), au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, à l’ICA London, à la Documenta à Kassel, à Kunstverein Hambourg, au FRAC à Reims, au Wittgenstein Haus à Vienne, à la Biennale de Whitney, au Kunstverein à Munich, à la Biennale de Venise et dans beaucoup d’autres lieux. En 2009 le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition monographique à Jimmie Durham et participe à la Biennale de Lyon la même année. En 2012, le MUHKA à Anvers propose une rétrospective du travail de l’artiste et il participe à (d)OCUMENTA 13. Jimmie Durham a été en résidence à Astérides en 1997. CARTEL ASTERIDES PIERRE MALPHETTES La principale source d’inspiration de Pierre Malphettes est l’espace qui l’entoure : il le perçoit d’abord, apprend à le délimiter ensuite, puis en révèle les détails… Son travail prend des formes multiples, la sculpture et l’installation en sont les médias privilégiés puisqu’elles se déploient dans cet espace étudié. Progressivement, Pierre Malphettes s’intéresse au paysage, aux éléments qui le composent, et à la relation que l’homme entretient avec la nature. Il tente de rendre visibles des formes et phénomènes difficiles à percevoir, souvent empruntés à la nature et au monde industriel. Il aime trouver des points de rencontre, lier les opposés, saisir la complexité d’un phénomène, élaborer une vision poétique. Ces altercations entre le naturel et l’industriel, ainsi que la poésie qui en ressort, sont le fondement du travail de l’artiste. Pierre Malphettes, Optiques Limousines, 2013 Photographie couleur 72x102cm Produite dans le cadre de l’action Les nouveaux commanditaires Courtesy de l’artiste Pierre Malphettes est né à Paris en 1970, il vit et travaille à Marseille depuis la fin des années 90. Son travail a été présenté ces dernières années lors d’expositions collectives au MAC/VAL, à la Maison Rouge, ou au Centre Pompidou ; et d’exposition personnelle au centre d’art de Pougues-les-Eaux, au FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur ou à la galerie Kamel Mennour. Pierre Malphettes a été en résidence à Astérides en 1999-2000 CARTEL ASTERIDES CLAIRE MAUGEAIS L’univers de Claire Maugeais nous parle de bâti, de matière architecturale, d’urbanité. Cette observatrice des occurrences concrètes d’une modernité schématique et standardisée, introduit dans toute cette perfection supposée, une poésie humaine faite de fragilité, d’errance et d’imaginaire. Depuis plus de dix ans, ses paysages urbains dessinés par les fils de couleurs passés à travers d’un support composite régulièrement utilisé dans l’architecture inverse la logique de construction. Le matériel, souple et ajouré, devient le support d’une ville révélée par le dessin. Se compose alors un skyline précaire, un panorama urbain, incomplet et lacunaire, libre d’interprétation. Claire Maugeais nous livre ainsi une cité générique avec tous les atouts de n’importe quelle ville si ce n’est que l’humanité qu’elle dégage provient du geste de l’artiste. Ce qui apparaît constitue autant une invitation au voyage faite au regardeur qu’une matière à penser pour elle, un répertoire de formes à injecter ailleurs, dans d’autres installations... Etienne Bernard Claire Maugeais, Serpillère n°3, 2013 8 serpillères assemblées, teinture noir, 186x296cm Courtesy de l’artiste Née à Angers (1964), elle vit et travaille à Paris. Elle est professeur à l’école des Beaux-Arts de Nantes. Pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1998 à 1999. Claire Maugeais réalise dans un premier temps des installations éphémères directement sur l’architecture au moyen de photocopies, Ailleurs (Marseille, 1996), Les entours (Aix-en-Provence, 1997), Côté cour (Pougues-lesEaux, 1998), Et tous ils veulent voir la mer (Sélestat, 2001), puis oriente son travail vers des réalisations pérennes dans le champ de la commande publique : Le mouchoir (St Vallier 2000), Forêt (Tourcoing, 2010), Vêtement architectural (Paris 2012) ou Façade (Nevers 2013). Ces œuvres mettent en place un lieu susceptible de créer une interrogation sur l’endroit. Elles s’adressent visuellement au spectateur puis le sollicite dans son déplacement. Son travail est plus mental que narratif. On peut regarder ces réalisations comme des interfaces questionnantes. Par ailleurs, Claire Maugeais développe un travail plus autonome sur l’espace de la représentation (série de dessins, trames, rideaux etc. ). Claire Maugeais expose en France et à l’étranger, elle a été représenté par la galerie Françoise Vigna à Nice, la galerie Mille Eventi à Turin et la Mam Galerie à Rouen. Ces œuvres sont aujourd’hui visibles à la Galerie Anne Voss de Dortmund en Allemagne et à Imagine galerie à Pékin. Claire Maugeais est l’un des membres fondateurs d’Astérides. CARTEL ASTERIDES ELODIE MOIRENC L’ensemble de mon travail comprend des dessins, des sculptures, des installations ainsi que des textes révélant des correspondances et des corrélations. En présentant comme professionnelle une activité que l’on ferait pour s’occuper, ne pas s’ennuyer et se faire plaisir, ma pratique fait souvent référence aux activités de loisirs et aux techniques d’amateurs développées lors de temps libres. Elle relie ainsi des notions empruntées à l’art mais aussi à la vie quotidienne, au travail et au spectacle. Matériaux, formes et objets, dimensions, procédés de mise en espace, prise en compte du spectateur, autant d’éléments que je puise dans le domaine de la scénographie théâtrale et de la scénographie d’exposition confrontés ensuite à une dimension plus domestique et familière. Elodie Moirenc, février 2014 Elodie Moirenc, Scénographies fictives (plateaux), 2010-2011 maquette, matériaux divers Née en 1969, Elodie Moirenc vit et travaille à Marseille. Elle mène depuis 2008, le projet Exposition rêvée 1 & 2 interrogeant le médium de l’exposition et reposant sur la conception et la réalisation d’une exposition troublant la nature de l’œuvre et le statut entre artiste et scénographe. Exposition rêvée déploie ainsi par le dessin plusieurs propositions d’environnements scénographiques, d’installations et de sculptures. Si la cohabitation de ces éléments doit se réinventer en permanence selon des rapports spécifiques à l’espace, s’est posée avec l’exposition Puits des mondes (Galerie Château de Servières, Marseille, 2009) une première combinaison travaillée avec le scénographe Sylvain Roca. En 2010-2011, elle réalise l’ensemble des maquettes Scénographies fictives – plateaux dont chacune annonce un principe ou un parti pris d’espace fort. La dimension de projet (séries de dessins et de maquettes) lui permet dans un premier temps de décliner, à volonté, des espaces dans une économie de moyens et sans la contrainte de la production, de la réalisation et du stockage. Réalisé à l’échelle réelle, ici ce premier plateau exige une adaptation juste avec le contexte et le lieu de monstration. Elodie Moirenc a été en résidence à Astérides en 2000-2001. CARTEL ASTERIDES NICOLAS MOMEIN Objets inanimés, avez-vous donc une âme... ? Interrogeait jadis Lamartine. Pour Nicolas Momein, c’est sûr, ils en ont une, qui leur accorde une vie autonome, car l’âme, pour le sculpteur, n’est pas de l’ordre de l’épanchement mélancolique, mais du concret, du matériel, de la fabrication patiente et appliquée. Elle est ce qui permet à l’œuvre d’advenir. La pratique artistique de Nicolas Momein se déploie à partir de l’étude d’objets triviaux et fonctionnels - du matériel agricole pour ferrer des vaches à la pantoufle, des serviettes de bain en coton aux canapés de salon - et se développe à travers différentes étapes de travail. Tout d’abord le repérage d’objets qui implique conjointement un repérage de gestes et donc de techniques. Cette démarche d’observation presque anthropologique est associée a un apprentissage car il faut a l’artiste comprendre et reprendre ces gestes, réutiliser ces machines, collaborer avec des ouvriers ou des artisans, bref se mettre dans la position de faire, de défaire ou de refaire ces objets, et de continuer des techniques au risque de les augmenter. A partir de cet apprentissage et avec les modifications apportées aux processus de réalisation qui peuvent s’accompagner d’un changement d’échelle, d’une redisposition, d’un refaçonnage, de l’ajout de contraintes ou de nouvelles règles de fabrication, les objets s’instrumentalisent. En tant qu’instrument, l’objet fonctionnel perd son utilité première, mais il ne perd ni la technique ni le geste qui le produisent. En s’instrumentalisant, il s’ouvre a de nouvelles formes, que l’on pourra bien appeler, si l’on veut, « sculptures » ou « œuvres d’art », bien que ce déplacement ne résume pas l’enjeu de cette démarche artistique. Car Nicolas Momein accorde avant tout des résonances nouvelles aux objets. Christophe Kihm, Art Press n° 405, novembre 2013, page 70, (extrait). Nicolas Momein, Ville fleurie * * avec Stéphanie léger, 2014 Résine polyester, 75x95x33cm Courtesy de l’artiste Nicolas Momein, est diplômé de l’ESAD (Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Etienne) en 2011 et de la HEAD Genève (Haute École d’Art et de Design) en 2012. En résidence à Noisy-le-Sec en 2013-2014, il a participé récemment à l’exposition Adieu tristesse, désir, ennui, appétit, plaisir à la Galerie Centre d’art de Noisy-le-Sec et présente son travail à la Zoo galerie à Nantes. Nicolas Momein a été en résidence à Astérides en 2012. CARTEL ASTERIDES JEAN-CHRISTOPHE NOURISSON Jean-Christophe Nourisson intervient principalement dans l’espace, dans un champ de relation perceptuelle où le corps est engagé et sollicité. Sens et nature de l’espace sont au cœur de sa réflexion. Il réalise des installations qui interrogent la pratique de l’espace de manière indicielle. C’est le lieu du projet, du déplacement opéré par l’œuvre, de la remise en cause des usages et des pratiques. Il s’intéresse à la temporalité de la perception spatiale. Ses productions se glissent entre des réalités construites, elles reconfigurent la perception et les interrelations se jouant entre œuvre, bâtiments, espace paysagé et spectateur - acteur. Il ne conçoit pas l’espace comme champ continu mais plutôt comme un lieu temporel fait de disjonction, d’interruption, d’accélération de ralentissement. Il définit l’espace dans les termes d’une perception en mouvement, qui fait appel à des notions d’ordre psychologique. (Mémoire – oubli - souvenir). Ses œuvres se présentent le plus souvent sous la forme d’ensemble de plusieurs pièces dispersées. Son travail prend le plus souvent la forme d’installations. Sur les bords, versions 1 à 7…, réalisées de 1993 à 2005, détermine l’espace et la méthode. Chacune de ces expositions recomposent et questionnent la mémoire du modernisme : l’architecture, les manifestes de l’avant-garde, la sculpture, la question de l’exposition, la performance. En 2006 il amorce un cycle d’exposition autours du jardin asiatique Hors champ, Pavillon des orchidées... Jean-Christophe Nourisson, Prototype N°10, 2012-2014 3 sculptures, bois, PVC, aluminium, eau, pièce de monnaie 100x60x35cm Courtesy de l’artiste Depuis une dizaine d’années il travaille également à la réalisation d’espaces publics : d’une place à l’autre versions 1 à 10, à Lille, Toulouse, Nice, Evry... de 2004 à 2013. Son travail est présenté régulièrement dans plusieurs galeries (notamment la galerie Georges Verney Caron à Lyon et la galerie Voss à Dortmund), et a fait l’objet d’une exposition personnelle à l’Abbaye de Maubuisson à St Ouen l’Aumône en 2004. Né en 1962, Jean-Christophe Nourisson vit et travaille à Paris. Jean-Christophe Nourisson est l’un des membres fondateurs d’Astérides. CARTEL ASTERIDES BRUNO PEINADO Des premiers espaces très dessinés aux derniers volumes surproduits, la pratique de Bruno Peinado tient tout entière dans la ligne claire qui ne cesse de parcourir son œuvre, comme le grand contour du monde qu’il cherche à cerner dans ses pièces acidulées. Il découpe, trace et projette des icônes qu’on croirait sorties d’un badge, revendiquant soudain de façon effrayante ce qui relevait jusqu’à présent du domaine de l’accessoire. Car les arrangements de Peinado sont loin d’être inoffensifs : par une logique de métissage graphique, il démontre la possible mise en œuvre d’une société où les univers symboliques se croisent, où les identités s’hybrident : tout cela rendu désirable par l’aspect agressivement séduisant de ces formes issues d’un drugstore imaginaire particulièrement bien fourni. Mais les formes piquent, renvoient des reflets monochromes, éblouissent ou tournent le dos au spectateur. Ceux qui connaissent Bruno Peinado savent alors que l’œuvre est sans doute à l’image de l’homme, dont la devise pourrait être celle qui fut celle de Pierre Desproges jadis : « qu’on peut certes rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». Dorothée Dupuis, En attendant Bruno. Bruno Peinado, Me, Myself and I, 1993 - 2006 Série n°20, 26, 38 et 43 63 dessins 21x15cm chacun Vue de l’exposition Purple Brain - Objects in Mirror May Be Closer Than They Appear, 21Rozendaal Museum, Enschede, Pays-Bas Courtesy galerie Loevenbruck, Paris. Photo Rik Klein Gotink Né en 1970 à Montpellier, Bruno Peinado vit et travaille à Douarnenez. Il est représenté par les galeries Loevenbruck (Paris), ADN Galeria (Barcelone) et Parker’s box (New-York). Il a aussi participé à de nombreuses expositions collectives, au Palais de Tokyo, à la Biennale de Lyon, au MUDAM (Luxembourg) et est présent dans de nombreuses collections publiques (Frac Basse Normandie, Frac Corse, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, etc. ). Actuellement il expose à la Hab galerie à Nantes et au Frac des Pays de la Loire à Carquefou. Il a été en résidence à Astérides en 1999. CARTEL ASTERIDES SANDRINE RAQUIN L’univers des cartes géopolitiques, les diagrammes, les nombreuses mesures de temps ou d’espace servent de tremplin poétique au travail de Sandrine Raquin grâce au détournement scientiste que leur fait effectuer l’artiste. L’artiste échafaude, sans jamais faillir, une entreprise du doute et de l’amusement au fil de petites histoires bien réglées. Elle manipule les scénarios statistiques, génère incertitudes et ambiguïtés. Les univers de représentations s’enchevêtrent tandis que nous nous trouvons dans l’impossibilité de gérer l’immensité des interactions. Ramenée dans le champ de la réalité quotidienne, la limpidité scientifique se rompt et sa neutralité légitime les expérimentations farfelues. L’artiste développe alors des rapports de cognition paradoxaux et intuitifs ; son entreprise traite les bases de données puis rend physiquement compte des différences de densité entre la multitude des éléments disparates qui composent notre tissu subjectif d’évolution. […] Le choix exclusif de la représentation tant cartographique que diagrammatique, tant statistique que plus généralement informationnelle, pose la question de la crédibilité (à défaut de foi) du regard. Pourquoi introduire la perception individuelle à l’intérieur du système d’information chaotique ? Loin de constituer un refuge propre à développer le seul doute ironique, Sandrine Raquin expose la science comme terrain des enjeux de séduction. En science aussi l’objectivité n’existe pas et la persuasion passe par des procès esthétiques. Non pas qu’il faille installer une quelconque idée d’art (au sens d’une esthétisation générale) au centre des confrontations mais, plus simplement, le travail de Sandrine Raquin ne doit pas s’identifier de manière univoque à des procédés de stéréotypie dont la fantasmatique de la connaissance suffirait à éclairer les enjeux. La perception individuelle paraît moins idiote tant l’incertitude (celle-là qu’on croyait délimitée) vient ébranler l’édifice médiatique totalitaire. Frédéric Brice. (Extrait) Sandrine Raquin, Faire et refaire, 2004 Encre de chine sur film polyester Série de 9 dessins 30x40cm Photographie S. R. Courtesy de l’artiste Sandrine Raquin, née en 1965 à Paray-Le-Monial, vit et travaille à Marseille depuis 1989. Après une Licence obtenue en 1989 à l’Université d’Aix-En-Provence et un DNSEP à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille en 1992, Sandrine Raquin, co-fondatrice de l’association Astérides, installe son atelier à la Friche la Belle de Mai. Entre 1992 et 2007, elle gère certains projets artistiques de l’association et participe à plusieurs expositions en France et à l’étranger. Ses œuvres sont présentes dans diverses collections privées et publiques notamment au FNAC. En 2003 et 2007, deux commandes publiques (à Marseille et Toulouse) lui sont attribuées. Son travail est notamment exposé à la galerie Jacques Girard à Toulouse en 2001, à Red District à Marseille en 2003 sur un commissariat de Vidéochroniques et à Chicoutimi, Québec en 2005. Sandrine Raquin est l’un des membres fondateurs d’Astérides. CARTEL ASTERIDES BETTINA SAMSON […] Repérée dans des manifestations présentant les travaux de la jeune scène artistique française, Bettina Samson fait partie d’une nouvelle génération d’artistes dont l’œuvre nécessite des recherches documentaires poussées. Son travail se nourrit plus particulièrement de recherches sur des faits historiques ou scientifiques auxquels elle intègre l’anecdote. Les fantasmes et récits qui se cristallisent autour de ces événements, ainsi que la retranscription esthétique qu’en fait l’artiste, transforment chaque nouvelle pièce en une narration fantastique dans laquelle il est difficile de démêler la fiction de la réalité. « Dessinant des ellipses ou échafaudant d’hypothétiques collisions entre la grande et la petite histoire, l’avant-garde artistique et la conquête scientifique du visible, la culture populaire et ses stratégies médiatiques, Bettina Samson explore la notion de coïncidence historique »1 . Le recours à de nombreux médiums lui permet d’adapter chaque nouvelle pièce le plus justement à l’événement qu’elle illustre. Bettina Samson réalise elle-même la plupart de ses sculptures, installations, photographies, œuvres en verre et en céramique mais doit parfois confier leur fabrication à des artisans. […] Marie Griffay, janvier 2013 _____________ 1 Bettina Samson, dans Palais, été 2010, n°12, p. 285 ____________ Bettina Samson, Night-blooming Cereus, 2013 photographie, 21x34cm Courtesy galerie Sultana Bettina Samson, née en 1978 à Paris, est diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon (2003) et de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2001). Elle a vécu et travaillé un temps à Marseille tout en passant par différentes résidences d’artistes (Astérides, Marseille ; 3bisF, Aix-en-Provence ; Villa Arson, Nice ; IAAB, Bâle, Suisse ; Cité Internationale des Arts, Paris), avant de s’installer en 2010 dans la région parisienne. Son travail a été exposé à la Frieze Art Fair de New-York (solo show, mai 2014). En 2013, il a été présenté dans des expositions collectives au Center of Contemporary Art de Santa Fe, à la Foire Internationale d’Art Contemporain de Turin Artissima, au FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille et au Centre d’Art d’Île-de-France Le Plateau, Paris. Des expositions personnelles se sont déroulées à la galerie qui la représente, Sultana, Paris (2013 et 2011) et à la galerie Nettie Horn, Londres (2011) ainsi que, plus tôt, à la Galerie de Noisy-le-Sec (2010), au Palais de Tokyo (Module, 2009), à la Zoo Galerie à Nantes (2006) et au 3bisF à Aix-en-Provence (2005). Bettina Samson a été en résidence à Astérides en 2004 et 2005. CARTEL ASTERIDES CLAIRE TABOURET Peintre et dessinatrice, elle produit depuis quelques années une œuvre sensible, pénétrante et perturbante. Ses images, qui sont les résultats d’un travail pictural intense, composent la sphère esthétique de l’artiste. Une sphère intime, solitaire et patiente, où narration, actualité et fiction s’entremêlent. Julie Crenn, janvier 2012. Claire Tabouret Le passeur, 2011 Acrylique sur toile 90x130cm Collection Philippe Piguet, Paris Claire Tabouret est née en 1981. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2006 et de la Cooper Union school of Art, New-York en 2005, elle vit et travaille à Pantin, parmi ses récentes expositions personnelles, l’on peut citer : Le regard, Dedans, Dehors, Chapelle de la Visitation de Thonon les Bains, commissariat Philippe Piguet (18 janvier – 16 mars 2014) ; De l’autre côté, Espace d’Art Contemporain Les Roches, Le Chambon-sur-Lignon (7 juillet – 30 août 2013) ; Sous les eaux, dans le cadre de Peu à peu quoique aussitôt, Voyons voir, Jardin des 5 sens, Saint-Marc-Jaumegarde (1er juin – 30 septembre 2013) ; Les Insoumis, Boutique du jour Agnès b, Paris (2013) ; C’était le Printemps, Yishu 8, Pékin (2012) ; L’île, Galerie Isabelle Gounod, Paris (2012) ; Carré Noir, Le Safran, Amiens (2011) ; Où est passée la journée d’hier ?, Galerie Isabelle Gounod, Paris (2010). Claire Tabouret est présente dans les collections suivantes : Fondation Colas, Collection SJ Berwin (2012), FRAC Haute-Normandie (2011), Fondation pour l’Art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon (2010), ville de Pontault Combault (2009). Et a obtenu les Prix : Antoine Marin (2013), Yishu 8 (2012), SJ Berwin (2011), Jeune Créateur décerné par la ville de Pontault Combault (2009). Claire Tabouret a été en résidence à Astérides en 2011. CARTEL ASTERIDES SARAH TRITZ/ EMILIE PEROTTO Nous nous sommes rencontrés en 2006, toutes deux résidentes à Astérides. Même si nos pratiques semblaient formellement bien éloignées, que nos méthodes de travail se positionnaient aux antipodes, nous avions l’impression de parler une langue commune. Nous avons entamé très rapidement une correspondance. En a découlé en duo un blog, une sculpture, une résidence, une exposition, une installation, un texte, pour lesquels il nous a le plus souvent fallu travailler à distance, dans une confiance totale à l’autre. Dans cet échange à deux se pose la question de l’adresse. À qui, finalement destinons-nous notre part de la collaboration ? À l’autre de nous deux, comme un cadeau ? Ou bien à un autre plus anonyme ? Ce travail nous pousse assurément dans nos retranchements plastiques. Il permet à l’une de se risquer à un lâcher prise baroque, et à l’autre une radicalité mécanique et minimale. Ainsi se crée une troisième artiste, une sorte d’hybride faite de ce qu’on ose pas seules, qui propose une nouvelle pratique artistique non pas à un entre-soi, mais bien au visiteur quel qu’il soit. En 2014, nos recherches sont toujours plastiquement éloignées, et pourtant, elles se retrouvent en un point : nous nous nourrissons chacune d’observations d’objets du quotidien, ou d’un autre temps, que nous rassemblons et synthétisons dans des formes évoquant leurs sources diverses et variées. Sarah Tritz et Emilie Perotto, janvier 2014. Emilie Perotto, Le Guet, photographie d’atelier, 2012 Sarah Tritz, Photographie d’un moulage d’armure vu au Château d’Ecouen, septembre 2013 Sarah Tritz Diplômée de l’Ecole des beaux-Arts de Lyon, elle est représentée en France par la Galerie Anne Barrault. Son travail a récemment été présenté à Berlin chez Florent Tosin et a fait l’objet d’expositions personnelles au CAP de St- Fons (2011), à Bétonsalon (2008) et plus récemment au Centre d’art du Parc Saint Léger à Pougues-les-Eaux (mars 2014). Emilie Perotto Artiste diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’art de la Villa Arson, Emilie Perotto poursuit ses recherches plastiques dans le champ de la sculpture. Envisagées comme des agents révélateurs de situation, ses sculptures aux formes familières invitent à l’expérience physique et mentale de l’espace. Son travail est régulièrement montré lors d’expositions personnelles (Château de Servières - Galerie des Ateliers municipaux de la ville de Marseille, Maison des arts de Grand-Quevilly, FRAC ProvenceAlpes-Côte d’Azur hors les murs…) et collectives (Les Capucins à Embrun, FRAC Poitou - Charentes hors les murs, MLISS à Villeurbanne…) Sarah Tritz et Emilie Prerotto ont été en résidence à Astérides en 2006. CARTEL ASTERIDES RAPHAËL ZARKA Raphaël Zarka appartient à une nouvelle génération d’artistes qui font des formes culturelles existantes la matière première de leur travail. Sa pratique artistique, qui couvre la photographie, la vidéo et l’écriture, part avant tout de la sculpture - selon le sens large qu’un artiste du vingt-et-unième siècle peut accorder à ce terme. Zarka pratique le skateboard depuis des années et il est l’auteur de plusieurs livres sur l’histoire de ce sport : sa vision du skateboard, qu’il voit comme la réécriture d’espaces destinés à une fonction particulière, fait écho à sa conception de sa pratique artistique. Des structures abandonnées construites dans des moments d’espoir et d’activité maintenant révolus, une récurrence des formes détournées de leur usage initial : les réflexions de Zarka sur le skateboard font signe vers une écologie de la production artistique à la fois très actuelle et très pertinente sur le plan critique. Ce qui importe pour lui n’est pas la réalité dans l’absolu mais plutôt ce qu’elle est, a été ou pourrait être, selon le point de vue adopté. Extrait de Raphael Zarka Geometry Improved, texte de Suzanne Cotter Raphaël Zarka, Bille de Sharp n°9, 2012 Poutre en chêne pyrogravée, 60x30x30cm Edition de 3 ex + 1 AP Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles Né en 1977 à Montpellier, Raphaël Zarka vit et travaille à Paris, ses expositions personnelles se composent de : Les Prismatiques, la villa Savoye du Corbusier (Poissy, France, 2013), Le tombeau d’Archimède, Le Grand Café (Saint-Nazaire, France), Gibellina, Stroom Den Haag (La Haye, Netherlands), Gibellina, CAN (Neuchâtel, Suisse, 2011) PERGOLA, Palais de Tokyo (Paris, 2010), Geometry Improved, Modern Art (Oxford, UK, 2009). Il a aussi participé à des expositions collectives, Sound Spill, Zabludowicz Collection (New York, 2013), Les dérives de l’imaginaire, Palais de Tokyo (Paris), Apartés, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et Performa 11, Biennale des arts visuels (New York, 2011). Son travail a été présenté au travers de projections vidéos comme Species of Skateboarding, Tate Modern (Londres) et Vidéo et Après, Centre Pompidou (Paris, 2011), sa première monographie a été publiée en 2012 par B42/Galerie Michel Rein. Il a remporté le prix Ricard en 2008 et il est nominé pour le prix Marcel Duchamp en 2013. La plupart de ses travaux sont présents dans des musées et fondations comme le Musée national d’art moderne, le Centre Georges Pompidou, Fond National d’art contemporain, Fondation d’Entreprise Ricard, Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, MUDAM (Luxembourg), Fondation Zabludowicz (Londre), Musée des arts anciens et modernes (Hobart, Tasmanie). Raphaël Zarka a été en résidence à Astérides en 2004. CARTEL ASTERIDES Astérides Depuis 1992, Astérides soutient la jeune création en art contemporain notamment à travers des programmes de résidence dédiés aux artistes et critiques d’art mais aussi par la programmation d’expositions, l’édition de publications, l’organisation de workshops et la production d’œuvres multiples. Les artistes en résidences sont sélectionnés par un jury suite à un appel à candidatures ouvert proposé deux fois par an. Ils bénéficient pour une période de six mois de la mise à disposition d’un espace de travail d’une superficie de 90m2 dans les espaces réaménagés de la Friche la Belle de Mai et d’une allocation de résidence. Pendant cette période Astérides organise des visites d’ateliers, une mise en réseau avec des professionnels et donne l’occasion de bénéficier d’un temps de rechercher et de travail avec l’ensemble des artistes et un critique d’art invité en résidence, donnant lieu à une rencontre publique, une exposition et une publication. Astérides favorise la mobilité des artistes à l’étranger par le biais de programmes d’échanges qu’elle mène avec l’iaab à Bâle (Suisse) et à la Fonderie Darling (Montréal). Ils permettent à des artistes et critiques d’art étrangers de trouver à astérides les conditions favorables à leur production. Ces programmes accompagnent, avec les mêmes soutiens, leurs homologues français dans leurs productions et leurs visibilités à l’étranger. Les activités d’Astérides sont déployées auprès de larges publics grâce aux expositions d’envergure réunissant anciens résidents et artistes invités dans les espaces d’expositions de la Friche la Belle de Mai. Par ailleurs, Astérides développe une activité de production d’œuvres multiples qu’elle diffuse dans des foires d’art, en librairie et sur son site internet ainsi qu’une activité de conception, réalisation et diffusion d’éditions et de publications afférentes à l’ensemble des activités. Installée à la Friche la Belle de Mai depuis 1992 et fondée par quatre artistes, l’association affiche sa volonté d’être un espace relais dont la fonction est de procurer aux résidents des outils leurs permettant d’intégrer les circuits professionnels de l’art. Astérides est membre de marseilleexpos – réseau des galeries et des lieux d’art à Marseille, du Cartel – fédération des structures arts visuels à la Friche la Belle de Mai et est membre fondateur de Arts en résidence – Réseau national (fédération des résidences d’artistes en France). _______ Astérides 1er étage des magasins - bureau 1X1 Friche la Belle de Mai 41, rue Jobin 13003 Marseille T : +33 (0)4.95.04.95.01 [email protected] www.asterides.org Astérides bénéficie du soutien de la DRAC PACA, du Conseil Régional PACA, du Conseil Général 13, de la Ville de Marseille, de l’Institut Français, du Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat Général au Québec et du concours de la Friche la Belle de Mai. Le Cartel Astérides est membre du Cartel, une fédération d’associations d’arts visuels basées à la Friche la Belle de Mai (avec ART-O-RAMA, Triangle France, Documents d’artistes, le Dernier Cri et Sextant et plus). Contacts Presse Nadia Fatnassi [email protected] t +33 (0)6 52 08 69 08 Partenariats et mécénat Amélie Tchadirdjian [email protected] t +33 (0)6 14 65 48 45 Astérides - Responsable Mathilde Guyon [email protected] t +33 (0)4 95 04 95 01 www.cartel-artcontemporain.fr Infos pratiques Lieu Friche la Belle de Mai 41 rue jobin 13003 Marseille 3ème étage de la Tour-Panorama Horaires Du mardi au dimanche de 13h à 19h Nocturne le dernier vendredi de chaque mois jusqu’à 22h Tarifs 6 € tarif plein · 3 € tarif réduit Réservations visites guidées 04 95 04 95 71 / [email protected]