Dossier de presse

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Dossier de presse
CARTEL
ASTERIDES
Pop-up
18 avril
— 6 juillet 2014
Vernissage le 17 avril 2014
Bettina Samson, Night-blooming Cereus, 2013,
photographie, 21x34cm
Courtesy galerie Sultana
Saâdane Afif, Gilles Barbier,
Katia Bourdarel, Gaëlle Choisne,
Anthony Duchêne, Chloé Dugit-Gros,
Jimmie Durham, Pierre Malphettes,
Claire Maugeais, Elodie Moirenc,
Nicolas Momein, Jean-Christophe
Nourisson, Bruno Peinado,
Sandrine Raquin, Bettina Samson,
Claire Tabouret, Sarah Tritz/Emilie
Perotto, Raphaël Zarka
CARTEL
ASTERIDES
Dans le cadre de la programmation 2014 du Cartel,
Astérides présente Pop-up, exposition en lien avec la
publication [Vingt ans après…]
Initiée par un collectif d’artistes à la Friche la Belle de
Mai, Astérides* s’est développée en s’engageant dans
le soutien aux artistes émergents, sur un territoire large
et en favorisant les circulations entre les artistes et les
scènes artistiques, en créant et expérimentant des
programmes de résidences, des expositions, des
éditions, des rencontres avec les publics.
La publication [Vingt ans après…] sortie en avril
2014, rassemble des textes réflexifs sur la notion de
résidence, de création, ainsi que des interviews inédites
des quatre artistes fondateurs d’Astérides (Claire
Maugeais, Sandrine Raquin, Gilles Barbier, JeanChristophe Nourisson). Des œuvres créées par les
artistes soutenus dans le cadre des programmes de
résidence à Astérides depuis ces vingt dernières années
proposent une déambulation à travers les pratiques de
chacun et comme traces de leur passage.
L’exposition, sur le principe du Pop-up, fait écho à la
publication. Pop-up est une exposition collective qui
redéploie elle aussi le temps, et présente une sélection
d’œuvres réalisées durant les résidences à Astérides.
L’exposition offre aussi l’occasion de produire et
montrer de nouvelles œuvres. Il ne s’agit pas de
réaliser une présentation thématique, mais de montrer
des parcours et des pratiques singulières, qui toutes se
rejoignent. Astérides comme lieu de fabrication de
l’art, de réflexion et de diffusion qui a su trouver sa
résonance dans le champ de l’art contemporain.
*Etoiles de mer - « Les Astérides apparaissent à
l’Ordovicien. Le groupe archaïque des Somastéroïdes
est considéré comme le précurseur phylétique de la
classe. Il renferme des animaux pourvus d’un large
disque central entouré de bras pétaloïdes, courts et
trapus, dépourvus de sillons (non locomoteurs ?) »
– Encyclopédia Universalis
_____
Commissariat : Mathilde Guyon et Marie-Louise
Botella.
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ASTERIDES
Production
Astérides
Co-production
Le Cartel, fédération des structures arts visuels à la
Friche la Belle de Mai (ART-O-RAMA, Astérides,
Documents d’artistes, le Dernier Cri, Sextant et plus et
Triangle France) et la Friche la Belle de Mai
Partenaires
Ministère de la Culture - Direction Régionale des
Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Conseil Général des Bouches du Rhône, Ville de
Marseille, Picto Méditerranée, Château La Coste en
Provence, Rent a Car, Caparol, Fondation d’Entreprise
Ricard, Hôtel la Résidence du Vieux-port.
Partenaires Médias
Cote Magazine, Le Quotidien de l’Art,
Les Inrockuptibles, ParisArt.
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ASTERIDES
SAÂDANE AFIF
Le travail de Saâdane Afif à plusieurs sens
d’interprétation. Ses sculptures et installations révèlent
une fascination pour la musique et pour la culture
musicale. Elles adoptent souvent la forme de
microphones, d’amplificateurs, d’enceintes... La
plupart de ses travaux englobent la musique comme un
élément majeur. L’élément récurrent dans le travail de
Saâdane Afif est la latence du temps. Quelque fois ce
thème est représenté à travers la figure de la vanité
(marqué par l’image d’un crâne), ou bien par
l’utilisation d’horloges, qui s’est développée comme
faisant partie de son vocabulaire artistique.
Après quatre ans de recherche, Afif a adopté une
approche inhabituelle de son sujet principal.
Abandonnant la position de l’artiste isolé, prenant
l’unique responsabilité de l’aboutissement de son
travail, Afif pratique une forme de délégation artistique
qui créée un réseau d’artistes, d’écrivains, de designers
et de musiciens mandatés. En 2004, il a commencé à
inviter des écrivains, à composer des paroles à partir
de son travail. Celles-ci étaient présentées comme un
texte sur le mur de la galerie à côté de ses œuvres, à la
place des cartels. Puis, il transmettait ces paroles à des
musiciens qui composaient la musique. La
composition était ensuite présentée dans la galerie et
enregistrée sur CD.
L’approche généreuse et dialogique d’Afif dans la
création et la médiation de l’art explore les notions
d’appropriation, de critique institutionnelle, la
suppression d’auteur et la relation entre l’œuvre
originale et la reproduction. Anne Dressen, critique
d’art, a écrit « proche des postures post-conceptuelle,
Afif s’inscrit dans la lignée de l’œuvre One and Three
chairs de Joseph Kosuth, proposant non pas une chaise
mais sa représentation et sa description comme travail
artistique, un texte poétique et une chanson. » (Flash
Art, décembre 2005).
____
Extrait du dossier de presse de l’exposition Technical
Specifications à Witte de With, 2008
Saâdane Afif, Pop (Re: Tête de Mort), 2008
Lettres adhésives, papier holographique
60x145cm, Edition de 6 exemplaires
Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles.
Photo : Jonathan Boussaert. One, FRAC Pays-de-la-Loire,
Carquefou, France, 2008
Saâdane Afif a exposé au Für Moderne Kunst (Francfort) 2012,
Centre Georges Pompidou 2010, Witte de With 2008, Documenta
12, Tate Modern 2007, Fondation Prince Pierre de Monaco 2006,
Palais de Tokyo 2005, Biennale de Moscou 2005, Biennale de
Lyon 2005. En 2013, son travail a été exposé à l’IAC
(Villeurbanne) et à la 11e biennale de Sharjah.
ll est représenté par la galerie Michel Rein (Paris/Bruxelles) et
Mehdi Chouakri (Berlin).
Saâdane Afif a été en résidence à Astérides en 1999.
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GILLES BARBIER
Gilles Barbier arrive en France à l’âge de vingt ans et
met alors en place un travail qu’il définit comme
fiction. La distance qu’il introduit ainsi avec
l’« intelligence de l’œuvre » lui donne une
considérable mobilité, embarrassante pour qui veut
simplifier l’ensemble en une unité cohérente.
Son parcours, avec la copie rigoureuse du dictionnaire
comme bruit de fond, traverse des corps définis
comme des clones, des espaces « médiagéniques »
avec des super héros grabataires, mais aussi, la
« pornosphère », les mondes « corrigés », les
« Perdu dans le Paysage » ou « Planqué dans
l’atelier »… Soucieux d’associer à ce corpus la rigueur
de son travail théorique, son « ressassement », Gilles
Barbier alimente en textes et en outils de réflexion un
flux continu de dessins, d’images. Parmi ses outils, on
retrouve certains fromages, des bâtons relais, des
bananes, des vers de terre, des terriers, l’espace tube,
la vaseline, la bombe atomique, la cosmétique,
l’obésité…
Finalement, l’œuvre de Gilles Barbier est une forêt qui
reste à défricher tant elle est profuse et luxuriante.
Bâtie sur un système où tout est possible et où chaque
pièce n’est que la version visible de toutes ses versions
potentielles, elle recèle de multiples flux dont
l’entrelacs dessine une esthétique de la consommation,
voire de la consumation.
Gilles Barbier, Planqué dans l’atelier, 1996
Photographie couleur encadrée sous Plexiglas, 100x150cm
Collection du FRAC des Pays de la Loire
photo : D.R
Gilles Barbier est né en 1965 à Port Vila, dans l’archipel du
Vanuatu, anciennement Nouvelles Hébrides. En 1986, il s’installe à
Marseille. Son travail prend une dimension nationale en 1994, lors
d’une exposition collective à L’ARC (Paris). En 1995, Jean-Yves
Jouannais l’invite à la Biennale de Venise, dans l’exposition
Infamie. Puis c’est la Biennale d’Istanbul. Pendant la décennie
suivante, il exposera au Whitney Museum de New York, ainsi
qu’en Allemagne, Suisse et Belgique. Sa rencontre avec Harald
Szeemann lui offre une seconde invitation à la Biennale de Venise,
ainsi qu’à celle de Lyon. En 2006, grande exposition au Carré
d’Art de Nîmes, puis en 2008, Claude Berri lui donne carte blanche
pour l’ouverture de son espace parisien. En 2010, il dévoile son
Game of life au centre Pompidou. 2013 voit sa septième exposition
personnelle (depuis 1995) à la galerie Georges-Philippe & Nathalie
Vallois, à Paris.
Gilles Barbier est l’un des membres fondateurs d’Astérides.
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ASTERIDES
KATIA BOURDAREL
L’enfouissement virtuel, sinon le basculement, d’une
maison occulte qui bruisse de paroles inaudibles sous
un ciel féerique. On pourrait penser que l’art de Katia
Bourdarel relève d’un pessimisme aigu et qu’elle
n’appréhende le monde que de façon cataclysmique. Il
n’en est rien. Traversée, passage, secret, pénombre,
abîme..., son monde nous entraîne dans les abysses de
nos rêves et de nos fantasmes, voire de nos peurs. Là
contre les parois calcinées d’une cabane totalement
aveugle. Katia Bourdarel n’a pas son pareil pour nous
propulser dans un ailleurs mémorable. Quelque chose
du conte, voire de la fable, est à l’œuvre dans son
travail. Son art est porté par la quête d’un espace autre
et d’un temps suspendu, et offre au regard l’occasion
d’un asile.
Philippe Piguet, extrait de Bourdarel, le conte comme modalité
- L’ŒIL - janvier 2014
Katia Bourdarel développe une œuvre protéiforme
entre aquarelle, peinture à l’huile et installations. C’est
un univers immobile, animal et végétal, une
atmosphère onirique et feutrée, calme et inquiétante
où la mélancolie tente de ré-enchanter le présent. Elle
explore notre imaginaire collectif au travers de codes
populaires tels que les contes, les légendes, les
mythes… Feignant l’innocence elle touche à
l’essentiel, à ces constructions culturelles qui parlent
de l’humain autant qu’elles stigmatisent notre société.
Katia Bourdarel, Le Secret, 2013
Bois brûlé, installation sonore et lumineuse
170x190x210cm
Courtesy galerie Eva Hober, Paris
Née en 1969, Katia Bourdarel vit et travaille à Marseille. Peu de
temps après ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts
Décoratifs de Paris, la prestigieuse galerie Roger Pailhas la repère
et montre son travail sur les plus grandes foires internationales.
Aujourd’hui, elle est représentée en France par la Galerie Eva
Hober et en Suisse par la Galerie Bernhard Bischoff.
Katia Bourdarel a été en résidence à Astérides en 2006.
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ASTERIDES
GAËLLE CHOISNE
Gaëlle Choisne développe une pratique plastique
polymorphe par la proposition d’installations
sculpturales au carrefour de la sculpture et de la
photographie. Elle met en place des confusions entre
sculpture et image, les supports photographies
s’apparentent à des sculptures. Par le biais de
l’extraction, de l’emprunt du fragment sans référents
directs, de nouvelles reconstitutions apparaissent, des
micro-histoires comme procédé de palliation de la
mémoire par l’imaginaire. L’héritage des musées
anthropologiques, des monuments et des stèles liés
aux histoires coloniales se décèlent en filigrane dans
les paysages sculpturaux exposés. Grâce à un champs
lexical lié à la guerre, à l’appui de contes et légendes
occidentales et outre-mer (Haïti) le terme d’un
exotisme local est évoqué. Il s’agit de montrer des
traces d’une histoire muette. Le corps est absent mais
suggéré. Le corps du spectateur est par contre, lui,
dans l’engagement.
Gaëlle Choisne, EN BA LA KAY (ensemble), 2013
Dimensions variables, fer, béton, verre, plâtre, charbon, argile,
bois. Vue d’installation lors des portes ouvertes à Astérides,
décembre 2013
Née à Cherbourg en 1985, Gaëlle Choisne a exposé principalement
à Lyon. En 2013, elle participe au Genova maXter Program auprès
de l’artiste Giorgio Andreotta Calò et le collectif de graphistes
Åbäke, au Museo d’Arte Contemporanea di Villa Croce, en Italie.
En 2013, elle est lauréate du Prix Linossier qui distingue trois
étudiants de l’École des Beaux-Arts de Lyon, et présente en 2014
l’une de ses œuvres dans les collections du Musée des Beaux-Arts
de Lyon. Elle participe à une nouvelle résidence avec OPTICA et
Art 3 Valence à Montréal au Canada en 2014.
Gaëlle Choisne a été en résidence à Astérides en 2013.
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ANTHONY DUCHÊNE
L’œuvre d’Anthony Duchêne présente des
accointances non-dissimulées avec l’univers des
sciences. L’artiste lui emprunte volontiers le
vocabulaire de la muséographie scientifique, élaborant
des dessins d’observation hyperréalistes et des
planches explicatives, couvertes de schémas
complexes accompagnés de légendes obscures. Il
fabrique également des sortes de reconstitutions ou de
dioramas, où il met en scène dans des configurations
étranges des instruments d’usages divers et des
fragments d’origine animale – squelettes, poils,
membres empaillés. Il se passionne aussi pour les
contenus scientifiques eux-mêmes, notamment pour
l’éthologie qui étudie les comportements animaux,
comme les stratagèmes que déploient certaines espèces
pour assurer leur survie. Ces scénarios naturels se
révèlent d’une complexité insoupçonnée : il est
question de camouflages et de comportements
trompeurs qui deviennent un support aux
extrapolations de l’artiste, dont la réflexion est
travaillée par cette même question du leurre. Car son
approche n’est pas à proprement parler scientifique,
elle est plutôt construite sur des approximations, faites
de rapprochements fortuits et de jeux de langage. Une
œuvre d’Anthony Duchêne naît souvent d’une
analogie entre des formes et des faits existants. Le lien
qu’il tisse entre eux n’a rien de tangible. Il est le
produit de digressions dans le registre de la fiction et
de l’imaginaire, donnant naissance à un monde moins
fondé sur l’absurde que sur des règles qui lui sont
propres. […]
Hanna Alkema, Accords faisandés / (Extrait)
Anthony Duchêne, Empyreume, 2012
Vélo triporteur, bois, bulbes dahlia, zinc, verres à nez, goudron,
charbon, grains de café, cigares, caramel brûlé, chocolat brûlé,
caoutchouc brûlé, bâtons de réglisse, poudre à canon, pétards,
pierre à fusil, mousse PU, résine, peinture acrylique, vernis
acrylique, pattes de corneilles
260x190x245 cm
© Rebecca Fanuele / Collection du FDAC de l’Essonne/Domaine
départemental de Chamarande
Diplômé des Beaux-Arts de Marseille en 2005, Anthony Duchêne
a exposé dans différents centres d’art et galeries, notamment à la
Villa Arson pour l’exposition Double Bind en 2006, au Frac
Provence-Alpes-Côtes d’Azur pour son inauguration La Fabrique
des possibles ainsi qu’au Collège des Bernardins dans L’Arbre de
vie en 2013. Lauréat du Prix Science Po pour l’art contemporain en
2012, il fait la même année une exposition personnelle à la Galerie
Eva Hober, Sauce Béarnaise Syndrôme qui donne son nom à la
monographie publiée par les éditions B42 en 2013. Il prépare
actuellement une exposition à la galerie Triangle Bleu à Stavelot en
Belgique et pour le Printemps de l’Art Contemporain à Marseille, à
la galerie Karima Celestin.
Anthony Duchêne a été en résidence à Astérides en 2006.
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ASTERIDES
CHLOÉ DUGIT-GROS
La pratique de Chloé Dugit-Gros présente une liberté
de choix de matériaux, d’outils et de références
auxquelles se rapportent ses œuvres (séries B, hip hop,
culture populaire urbaine, coupures de journaux,
archives, histoire de l’art). La rencontre d’un
vocabulaire postmoderne avec les préceptes de
l’abstraction moderniste (grille, géométrie de formes,
réduction chromatique) alimente dans ses travaux une
approche subjective dans l’appréhension du réel.
Chloé Dugit-Gros, Peinture Vaudou 2009,
200x200cm, bois et caoutchouc.
Vue de l’exposition A minima, Astérides, Galerie de la Friche la
Belle de mai 2009.
Née en 1981, Chloé Dugit-Gros vit et travaille sur l’Ile
Saint-Denis, (prés de Paris). Elle a fondé l’atelier Dude avec
Aurélie Godard, Laurence de Leesnyder et Maryline Gillois. Elle
est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris en 2005. Elle a
exposé en France et à l’étranger, récemment à la Radiator Gallery à
New York City, au Centre d’art le Quartier à Quimper, à la Project
Room à Bruxelles, à la PSM gallery de Berlin, au Centre d’art de
Royan, à la Kunsthalle de Bâle, à la galerie Dominique Fiat, Anne
Barrault et Dohyang Lee à Paris.
Chloé Dugit-Gros a été en résidence à Astérides en 2008.
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ASTERIDES
JIMMIE DURHAM
Jimmie Durham est un artiste, écrivain et poète
internationalement reconnu, descendant de la
communauté des Cherokee. Ses sculptures et
installations complexes imitent les attributs humains et
animaliers et c’est de cette manière qu’ils font ou
qu’ils ont fait l’histoire. Jimmie Durham colle des
objets usagés et des morceaux de matière organique et
les transforme avec des couleurs aveuglantes en
quelque chose de surprenant, sorte de figures
anthropomorphiques. Ses sculptures, basées sur des
collages et de faux affichages ethnographiques,
délivrent un sens ironique sur la colonisation par la
culture occidentale et les liens complexes entre la
poésie, la fiction et la théorie critique.
Au début des années 60, il s’initie à plusieurs
domaines, le théâtre, la performance, et il fait partie du
groupe littéraire « U.S Civil Rights Movement ». Sa
première exposition personnelle a lieu à Austin au
Texas en 1965. Il déménage en 1969 à Genève en
Suisse, puis il retourne aux États-Unis en 1973.
Médiateur politique dans le mouvement amérindien,
de 1973 à 1980, il est directeur et représentant au
conseil pour le Traité International Indien aux
Etats-Unis. Puis il sera directeur de la Fondation pour
la Communauté d’Artistes (FCA) à New-York de 1981
à 1983. Il déménage au Mexique en 1987 et retourne
en Europe en 1994.
Jimmie Durham, Sans-titre (6), 2007
Graphite sur papier
70x49,5cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles
Jimmie Durham est né en 1940 aux Etats-Unis, il a exposé au
Musée van Hedendaagse Kunst, Musée d’art Contemporain à
Anvers, au Centre national des arts plastiques (CNAP), au Palais
des Beaux-Arts à Bruxelles, à l’ICA London, à la Documenta à
Kassel, à Kunstverein Hambourg, au FRAC à Reims, au
Wittgenstein Haus à Vienne, à la Biennale de Whitney, au
Kunstverein à Munich, à la Biennale de Venise et dans beaucoup
d’autres lieux. En 2009 le Musée d’Art moderne de la Ville de
Paris consacre une exposition monographique à Jimmie Durham et
participe à la Biennale de Lyon la même année. En 2012, le
MUHKA à Anvers propose une rétrospective du travail de l’artiste
et il participe à (d)OCUMENTA 13.
Jimmie Durham a été en résidence à Astérides en 1997.
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ASTERIDES
PIERRE MALPHETTES
La principale source d’inspiration de Pierre Malphettes
est l’espace qui l’entoure : il le perçoit d’abord,
apprend à le délimiter ensuite, puis en révèle les
détails… Son travail prend des formes multiples, la
sculpture et l’installation en sont les médias privilégiés
puisqu’elles se déploient dans cet espace étudié.
Progressivement, Pierre Malphettes s’intéresse au
paysage, aux éléments qui le composent, et à la
relation que l’homme entretient avec la nature. Il tente
de rendre visibles des formes et phénomènes difficiles
à percevoir, souvent empruntés à la nature et au monde
industriel. Il aime trouver des points de rencontre, lier
les opposés, saisir la complexité d’un phénomène,
élaborer une vision poétique. Ces altercations entre le
naturel et l’industriel, ainsi que la poésie qui en
ressort, sont le fondement du travail de l’artiste.
Pierre Malphettes, Optiques Limousines, 2013
Photographie couleur 72x102cm
Produite dans le cadre de l’action Les nouveaux commanditaires
Courtesy de l’artiste
Pierre Malphettes est né à Paris en 1970, il vit et travaille à
Marseille depuis la fin des années 90. Son travail a été présenté ces
dernières années lors d’expositions collectives au MAC/VAL, à la
Maison Rouge, ou au Centre Pompidou ; et d’exposition
personnelle au centre d’art de Pougues-les-Eaux, au FRAC
Provence-Alpes-Côte d’Azur ou à la galerie Kamel Mennour.
Pierre Malphettes a été en résidence à Astérides en 1999-2000
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ASTERIDES
CLAIRE MAUGEAIS
L’univers de Claire Maugeais nous parle de bâti, de
matière architecturale, d’urbanité. Cette observatrice
des occurrences concrètes d’une modernité
schématique et standardisée, introduit dans toute cette
perfection supposée, une poésie humaine faite de
fragilité, d’errance et d’imaginaire. Depuis plus de dix
ans, ses paysages urbains dessinés par les fils de
couleurs passés à travers d’un support composite
régulièrement utilisé dans l’architecture inverse la
logique de construction. Le matériel, souple et ajouré,
devient le support d’une ville révélée par le dessin. Se
compose alors un skyline précaire, un panorama
urbain, incomplet et lacunaire, libre d’interprétation.
Claire Maugeais nous livre ainsi une cité générique
avec tous les atouts de n’importe quelle ville si ce n’est
que l’humanité qu’elle dégage provient du geste de
l’artiste. Ce qui apparaît constitue autant une invitation
au voyage faite au regardeur qu’une matière à penser
pour elle, un répertoire de formes à injecter ailleurs,
dans d’autres installations...
Etienne Bernard
Claire Maugeais, Serpillère n°3, 2013
8 serpillères assemblées, teinture noir, 186x296cm
Courtesy de l’artiste
Née à Angers (1964), elle vit et travaille à Paris. Elle est professeur
à l’école des Beaux-Arts de Nantes. Pensionnaire de l’Académie
de France à Rome de 1998 à 1999. Claire Maugeais réalise dans un
premier temps des installations éphémères directement sur
l’architecture au moyen de photocopies, Ailleurs (Marseille, 1996),
Les entours (Aix-en-Provence, 1997), Côté cour (Pougues-lesEaux, 1998), Et tous ils veulent voir la mer (Sélestat, 2001), puis
oriente son travail vers des réalisations pérennes dans le champ de
la commande publique : Le mouchoir (St Vallier 2000), Forêt
(Tourcoing, 2010), Vêtement architectural (Paris 2012) ou Façade
(Nevers 2013). Ces œuvres mettent en place un lieu susceptible de
créer une interrogation sur l’endroit. Elles s’adressent visuellement
au spectateur puis le sollicite dans son déplacement. Son travail est
plus mental que narratif. On peut regarder ces réalisations comme
des interfaces questionnantes. Par ailleurs, Claire Maugeais
développe un travail plus autonome sur l’espace de la
représentation (série de dessins, trames, rideaux etc. ). Claire
Maugeais expose en France et à l’étranger, elle a été représenté par
la galerie Françoise Vigna à Nice, la galerie Mille Eventi à Turin et
la Mam Galerie à Rouen. Ces œuvres sont aujourd’hui visibles à la
Galerie Anne Voss de Dortmund en Allemagne et à Imagine galerie
à Pékin.
Claire Maugeais est l’un des membres fondateurs d’Astérides.
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ASTERIDES
ELODIE MOIRENC
L’ensemble de mon travail comprend des dessins, des
sculptures, des installations ainsi que des textes
révélant des correspondances et des corrélations.
En présentant comme professionnelle une activité que
l’on ferait pour s’occuper, ne pas s’ennuyer et se faire
plaisir, ma pratique fait souvent référence aux activités
de loisirs et aux techniques d’amateurs développées
lors de temps libres. Elle relie ainsi des notions
empruntées à l’art mais aussi à la vie quotidienne, au
travail et au spectacle.
Matériaux, formes et objets, dimensions, procédés de
mise en espace, prise en compte du spectateur, autant
d’éléments que je puise dans le domaine de la
scénographie théâtrale et de la scénographie
d’exposition confrontés ensuite à une dimension plus
domestique et familière.
Elodie Moirenc, février 2014
Elodie Moirenc, Scénographies fictives (plateaux), 2010-2011
maquette, matériaux divers
Née en 1969, Elodie Moirenc vit et travaille à Marseille. Elle mène
depuis 2008, le projet Exposition rêvée 1 & 2 interrogeant le
médium de l’exposition et reposant sur la conception et la
réalisation d’une exposition troublant la nature de l’œuvre et le
statut entre artiste et scénographe. Exposition rêvée déploie ainsi
par le dessin plusieurs propositions d’environnements
scénographiques, d’installations et de sculptures. Si la cohabitation
de ces éléments doit se réinventer en permanence selon des
rapports spécifiques à l’espace, s’est posée avec l’exposition Puits
des mondes (Galerie Château de Servières, Marseille, 2009) une
première combinaison travaillée avec le scénographe Sylvain
Roca.
En 2010-2011, elle réalise l’ensemble des maquettes
Scénographies fictives – plateaux dont chacune annonce un
principe ou un parti pris d’espace fort. La dimension de projet
(séries de dessins et de maquettes) lui permet dans un premier
temps de décliner, à volonté, des espaces dans une économie de
moyens et sans la contrainte de la production, de la réalisation et
du stockage. Réalisé à l’échelle réelle, ici ce premier plateau exige
une adaptation juste avec le contexte et le lieu de monstration.
Elodie Moirenc a été en résidence à Astérides en 2000-2001.
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NICOLAS MOMEIN
Objets inanimés, avez-vous donc une âme... ?
Interrogeait jadis Lamartine. Pour Nicolas Momein,
c’est sûr, ils en ont une, qui leur accorde une vie
autonome, car l’âme, pour le sculpteur, n’est pas de
l’ordre de l’épanchement mélancolique, mais du
concret, du matériel, de la fabrication patiente et
appliquée. Elle est ce qui permet à l’œuvre d’advenir.
La pratique artistique de Nicolas Momein se déploie à
partir de l’étude d’objets triviaux et fonctionnels - du
matériel agricole pour ferrer des vaches à la pantoufle,
des serviettes de bain en coton aux canapés de
salon - et se développe à travers différentes étapes de
travail. Tout d’abord le repérage d’objets qui implique
conjointement un repérage de gestes et donc de
techniques. Cette démarche d’observation presque
anthropologique est associée a un apprentissage car il
faut a l’artiste comprendre et reprendre ces gestes,
réutiliser ces machines, collaborer avec des ouvriers ou
des artisans, bref se mettre dans la position de faire, de
défaire ou de refaire ces objets, et de continuer des
techniques au risque de les augmenter. A partir de cet
apprentissage et avec les modifications apportées aux
processus de réalisation qui peuvent s’accompagner
d’un changement d’échelle, d’une redisposition, d’un
refaçonnage, de l’ajout de contraintes ou de nouvelles
règles de fabrication, les objets s’instrumentalisent. En
tant qu’instrument, l’objet fonctionnel perd son utilité
première, mais il ne perd ni la technique ni le geste qui
le produisent. En s’instrumentalisant, il s’ouvre a de
nouvelles formes, que l’on pourra bien appeler, si l’on
veut, « sculptures » ou « œuvres d’art », bien que ce
déplacement ne résume pas l’enjeu de cette démarche
artistique. Car Nicolas Momein accorde avant tout des
résonances nouvelles aux objets.
Christophe Kihm, Art Press n° 405, novembre 2013, page 70,
(extrait).
Nicolas Momein, Ville fleurie * * avec Stéphanie léger, 2014
Résine polyester,
75x95x33cm
Courtesy de l’artiste
Nicolas Momein, est diplômé de l’ESAD (Ecole Supérieure d’Art
et de Design de Saint-Etienne) en 2011 et de la HEAD Genève
(Haute École d’Art et de Design) en 2012. En résidence à
Noisy-le-Sec en 2013-2014, il a participé récemment à l’exposition
Adieu tristesse, désir, ennui, appétit, plaisir à la Galerie Centre
d’art de Noisy-le-Sec et présente son travail à la Zoo galerie à
Nantes.
Nicolas Momein a été en résidence à Astérides en 2012.
CARTEL
ASTERIDES
JEAN-CHRISTOPHE
NOURISSON
Jean-Christophe Nourisson intervient principalement
dans l’espace, dans un champ de relation perceptuelle
où le corps est engagé et sollicité. Sens et nature de
l’espace sont au cœur de sa réflexion. Il réalise des
installations qui interrogent la pratique de l’espace de
manière indicielle. C’est le lieu du projet, du
déplacement opéré par l’œuvre, de la remise en cause
des usages et des pratiques. Il s’intéresse à la
temporalité de la perception spatiale. Ses productions
se glissent entre des réalités construites, elles
reconfigurent la perception et les interrelations se
jouant entre œuvre, bâtiments, espace paysagé et
spectateur - acteur.
Il ne conçoit pas l’espace comme champ continu mais
plutôt comme un lieu temporel fait de disjonction,
d’interruption, d’accélération de ralentissement. Il
définit l’espace dans les termes d’une perception en
mouvement, qui fait appel à des notions d’ordre
psychologique. (Mémoire – oubli - souvenir). Ses
œuvres se présentent le plus souvent sous la forme
d’ensemble de plusieurs pièces dispersées.
Son travail prend le plus souvent la forme
d’installations. Sur les bords, versions 1 à 7…,
réalisées de 1993 à 2005, détermine l’espace et la
méthode. Chacune de ces expositions recomposent et
questionnent la mémoire du modernisme :
l’architecture, les manifestes de l’avant-garde, la
sculpture, la question de l’exposition, la performance.
En 2006 il amorce un cycle d’exposition autours du
jardin asiatique Hors champ, Pavillon des orchidées...
Jean-Christophe Nourisson, Prototype N°10, 2012-2014
3 sculptures, bois, PVC, aluminium, eau, pièce de monnaie
100x60x35cm
Courtesy de l’artiste
Depuis une dizaine d’années il travaille également à la réalisation
d’espaces publics : d’une place à l’autre versions 1 à 10, à Lille,
Toulouse, Nice, Evry... de 2004 à 2013. Son travail est présenté
régulièrement dans plusieurs galeries (notamment la galerie
Georges Verney Caron à Lyon et la galerie Voss à Dortmund), et a
fait l’objet d’une exposition personnelle à l’Abbaye de Maubuisson
à St Ouen l’Aumône en 2004. Né en 1962, Jean-Christophe
Nourisson vit et travaille à Paris.
Jean-Christophe Nourisson est l’un des membres fondateurs
d’Astérides.
CARTEL
ASTERIDES
BRUNO PEINADO
Des premiers espaces très dessinés aux derniers
volumes surproduits, la pratique de Bruno Peinado
tient tout entière dans la ligne claire qui ne cesse de
parcourir son œuvre, comme le grand contour du
monde qu’il cherche à cerner dans ses pièces
acidulées. Il découpe, trace et projette des icônes qu’on
croirait sorties d’un badge, revendiquant soudain de
façon effrayante ce qui relevait jusqu’à présent du
domaine de l’accessoire. Car les arrangements de
Peinado sont loin d’être inoffensifs : par une logique de
métissage graphique, il démontre la possible mise en
œuvre d’une société où les univers symboliques se
croisent, où les identités s’hybrident : tout cela rendu
désirable par l’aspect agressivement séduisant de ces
formes issues d’un drugstore imaginaire
particulièrement bien fourni. Mais les formes piquent,
renvoient des reflets monochromes, éblouissent ou
tournent le dos au spectateur. Ceux qui connaissent
Bruno Peinado savent alors que l’œuvre est sans doute
à l’image de l’homme, dont la devise pourrait être
celle qui fut celle de Pierre Desproges jadis : « qu’on
peut certes rire de tout, mais pas avec n’importe qui ».
Dorothée Dupuis, En attendant Bruno.
Bruno Peinado, Me, Myself and I, 1993 - 2006
Série n°20, 26, 38 et 43
63 dessins 21x15cm chacun
Vue de l’exposition Purple Brain - Objects in Mirror May Be Closer
Than They Appear, 21Rozendaal Museum, Enschede, Pays-Bas
Courtesy galerie Loevenbruck, Paris. Photo Rik Klein Gotink
Né en 1970 à Montpellier, Bruno Peinado vit et travaille à
Douarnenez.
Il est représenté par les galeries Loevenbruck (Paris), ADN Galeria
(Barcelone) et Parker’s box (New-York). Il a aussi participé à de
nombreuses expositions collectives, au Palais de Tokyo, à la
Biennale de Lyon, au MUDAM (Luxembourg) et est présent dans
de nombreuses collections publiques (Frac Basse Normandie, Frac
Corse, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, etc. ). Actuellement il
expose à la Hab galerie à Nantes et au Frac des Pays de la Loire à
Carquefou.
Il a été en résidence à Astérides en 1999.
CARTEL
ASTERIDES
SANDRINE RAQUIN
L’univers des cartes géopolitiques, les diagrammes, les
nombreuses mesures de temps ou d’espace servent de
tremplin poétique au travail de Sandrine Raquin grâce
au détournement scientiste que leur fait effectuer
l’artiste. L’artiste échafaude, sans jamais faillir, une
entreprise du doute et de l’amusement au fil de petites
histoires bien réglées.
Elle manipule les scénarios statistiques, génère
incertitudes et ambiguïtés. Les univers de
représentations s’enchevêtrent tandis que nous nous
trouvons dans l’impossibilité de gérer l’immensité des
interactions. Ramenée dans le champ de la réalité
quotidienne, la limpidité scientifique se rompt et sa
neutralité légitime les expérimentations farfelues.
L’artiste développe alors des rapports de cognition
paradoxaux et intuitifs ; son entreprise traite les bases
de données puis rend physiquement compte des
différences de densité entre la multitude des éléments
disparates qui composent notre tissu subjectif
d’évolution. […]
Le choix exclusif de la représentation tant
cartographique que diagrammatique, tant statistique
que plus généralement informationnelle, pose la
question de la crédibilité (à défaut de foi) du regard.
Pourquoi introduire la perception individuelle à
l’intérieur du système d’information chaotique ? Loin
de constituer un refuge propre à développer le seul
doute ironique, Sandrine Raquin expose la science
comme terrain des enjeux de séduction. En science
aussi l’objectivité n’existe pas et la persuasion passe
par des procès esthétiques. Non pas qu’il faille installer
une quelconque idée d’art (au sens d’une esthétisation
générale) au centre des confrontations mais, plus
simplement, le travail de Sandrine Raquin ne doit pas
s’identifier de manière univoque à des procédés de
stéréotypie dont la fantasmatique de la connaissance
suffirait à éclairer les enjeux. La perception
individuelle paraît moins idiote tant l’incertitude
(celle-là qu’on croyait délimitée) vient ébranler
l’édifice médiatique totalitaire.
Frédéric Brice. (Extrait)
Sandrine Raquin, Faire et refaire, 2004
Encre de chine sur film polyester
Série de 9 dessins 30x40cm
Photographie S. R.
Courtesy de l’artiste
Sandrine Raquin, née en 1965 à Paray-Le-Monial, vit et travaille à
Marseille depuis 1989. Après une Licence obtenue en 1989 à
l’Université d’Aix-En-Provence et un DNSEP à l’Ecole des
Beaux-Arts de Marseille en 1992, Sandrine Raquin, co-fondatrice
de l’association Astérides, installe son atelier à la Friche la Belle de
Mai.
Entre 1992 et 2007, elle gère certains projets artistiques de
l’association et participe à plusieurs expositions en France et à
l’étranger. Ses œuvres sont présentes dans diverses collections
privées et publiques notamment au FNAC.
En 2003 et 2007, deux commandes publiques (à Marseille et
Toulouse) lui sont attribuées. Son travail est notamment exposé à la
galerie Jacques Girard à Toulouse en 2001, à Red District à
Marseille en 2003 sur un commissariat de Vidéochroniques et à
Chicoutimi, Québec en 2005.
Sandrine Raquin est l’un des membres fondateurs d’Astérides.
CARTEL
ASTERIDES
BETTINA SAMSON
[…] Repérée dans des manifestations présentant les
travaux de la jeune scène artistique française, Bettina
Samson fait partie d’une nouvelle génération d’artistes
dont l’œuvre nécessite des recherches documentaires
poussées. Son travail se nourrit plus particulièrement
de recherches sur des faits historiques ou scientifiques
auxquels elle intègre l’anecdote. Les fantasmes et
récits qui se cristallisent autour de ces événements,
ainsi que la retranscription esthétique qu’en fait
l’artiste, transforment chaque nouvelle pièce en une
narration fantastique dans laquelle il est difficile de
démêler la fiction de la réalité. « Dessinant des ellipses
ou échafaudant d’hypothétiques collisions entre la
grande et la petite histoire, l’avant-garde artistique et
la conquête scientifique du visible, la culture populaire
et ses stratégies médiatiques, Bettina Samson explore
la notion de coïncidence historique »1 . Le recours à de
nombreux médiums lui permet d’adapter chaque
nouvelle pièce le plus justement à l’événement qu’elle
illustre. Bettina Samson réalise elle-même la plupart
de ses sculptures, installations, photographies, œuvres
en verre et en céramique mais doit parfois confier leur
fabrication à des artisans. […]
Marie Griffay, janvier 2013
_____________
1
Bettina Samson, dans Palais, été 2010, n°12, p. 285
____________
Bettina Samson, Night-blooming Cereus, 2013
photographie, 21x34cm
Courtesy galerie Sultana
Bettina Samson, née en 1978 à Paris, est diplômée de l’Ecole
Nationale des Beaux-Arts de Lyon (2003) et de l’Université de
Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2001). Elle a vécu et travaillé un
temps à Marseille tout en passant par différentes résidences
d’artistes (Astérides, Marseille ; 3bisF, Aix-en-Provence ; Villa
Arson, Nice ; IAAB, Bâle, Suisse ; Cité Internationale des Arts,
Paris), avant de s’installer en 2010 dans la région parisienne.
Son travail a été exposé à la Frieze Art Fair de New-York (solo
show, mai 2014). En 2013, il a été présenté dans des expositions
collectives au Center of Contemporary Art de Santa Fe, à la Foire
Internationale d’Art Contemporain de Turin Artissima, au FRAC
Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille et au Centre d’Art
d’Île-de-France Le Plateau, Paris.
Des expositions personnelles se sont déroulées à la galerie qui la
représente, Sultana, Paris (2013 et 2011) et à la galerie Nettie
Horn, Londres (2011) ainsi que, plus tôt, à la Galerie de
Noisy-le-Sec (2010), au Palais de Tokyo (Module, 2009), à la Zoo
Galerie à Nantes (2006) et au 3bisF à Aix-en-Provence (2005).
Bettina Samson a été en résidence à Astérides en 2004 et 2005.
CARTEL
ASTERIDES
CLAIRE TABOURET
Peintre et dessinatrice, elle produit depuis quelques
années une œuvre sensible, pénétrante et perturbante.
Ses images, qui sont les résultats d’un travail pictural
intense, composent la sphère esthétique de l’artiste.
Une sphère intime, solitaire et patiente, où narration,
actualité et fiction s’entremêlent.
Julie Crenn, janvier 2012.
Claire Tabouret Le passeur, 2011
Acrylique sur toile 90x130cm
Collection Philippe Piguet, Paris
Claire Tabouret est née en 1981. Diplômée de l’École Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2006 et de la Cooper Union
school of Art, New-York en 2005, elle vit et travaille à Pantin,
parmi ses récentes expositions personnelles, l’on peut citer : Le
regard, Dedans, Dehors, Chapelle de la Visitation de Thonon les
Bains, commissariat Philippe Piguet (18 janvier – 16 mars 2014) ;
De l’autre côté, Espace d’Art Contemporain Les Roches, Le
Chambon-sur-Lignon (7 juillet – 30 août 2013) ; Sous les eaux,
dans le cadre de Peu à peu quoique aussitôt, Voyons voir, Jardin
des 5 sens, Saint-Marc-Jaumegarde (1er juin – 30 septembre 2013)
; Les Insoumis, Boutique du jour Agnès b, Paris (2013) ; C’était le
Printemps, Yishu 8, Pékin (2012) ; L’île, Galerie Isabelle Gounod,
Paris (2012) ; Carré Noir, Le Safran, Amiens (2011) ; Où est
passée la journée d’hier ?, Galerie Isabelle Gounod, Paris (2010).
Claire Tabouret est présente dans les collections suivantes : Fondation
Colas, Collection SJ Berwin (2012), FRAC Haute-Normandie (2011),
Fondation pour l’Art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon
(2010), ville de Pontault Combault (2009). Et a obtenu les Prix :
Antoine Marin (2013), Yishu 8 (2012), SJ Berwin (2011), Jeune
Créateur décerné par la ville de Pontault Combault (2009).
Claire Tabouret a été en résidence à Astérides en 2011.
CARTEL
ASTERIDES
SARAH TRITZ/
EMILIE PEROTTO
Nous nous sommes rencontrés en 2006, toutes deux
résidentes à Astérides.
Même si nos pratiques semblaient formellement bien
éloignées, que nos méthodes de travail se
positionnaient aux antipodes, nous avions l’impression
de parler une langue commune. Nous avons entamé
très rapidement une correspondance. En a découlé en
duo un blog, une sculpture, une résidence, une
exposition, une installation, un texte, pour lesquels il
nous a le plus souvent fallu travailler à distance, dans
une confiance totale à l’autre.
Dans cet échange à deux se pose la question de
l’adresse. À qui, finalement destinons-nous notre part
de la collaboration ? À l’autre de nous deux, comme un
cadeau ? Ou bien à un autre plus anonyme ? Ce travail
nous pousse assurément dans nos retranchements
plastiques. Il permet à l’une de se risquer à un lâcher
prise baroque, et à l’autre une radicalité mécanique et
minimale. Ainsi se crée une troisième artiste, une sorte
d’hybride faite de ce qu’on ose pas seules, qui propose
une nouvelle pratique artistique non pas à un entre-soi,
mais bien au visiteur quel qu’il soit.
En 2014, nos recherches sont toujours plastiquement
éloignées, et pourtant, elles se retrouvent en un point :
nous nous nourrissons chacune d’observations d’objets
du quotidien, ou d’un autre temps, que nous
rassemblons et synthétisons dans des formes évoquant
leurs sources diverses et variées.
Sarah Tritz et Emilie Perotto, janvier 2014.
Emilie Perotto, Le Guet, photographie d’atelier, 2012
Sarah Tritz, Photographie d’un moulage d’armure vu au Château
d’Ecouen, septembre 2013
Sarah Tritz
Diplômée de l’Ecole des beaux-Arts de Lyon, elle est représentée
en France par la Galerie Anne Barrault. Son travail a récemment
été présenté à Berlin chez Florent Tosin et a fait l’objet
d’expositions personnelles au CAP de St- Fons (2011), à
Bétonsalon (2008) et plus récemment au Centre d’art du Parc Saint
Léger à Pougues-les-Eaux (mars 2014).
Emilie Perotto
Artiste diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’art de la Villa
Arson, Emilie Perotto poursuit ses recherches plastiques dans le
champ de la sculpture. Envisagées comme des agents révélateurs
de situation, ses sculptures aux formes familières invitent à
l’expérience physique et mentale de l’espace. Son travail est
régulièrement montré lors d’expositions personnelles (Château de
Servières - Galerie des Ateliers municipaux de la ville de
Marseille, Maison des arts de Grand-Quevilly, FRAC ProvenceAlpes-Côte d’Azur hors les murs…) et collectives (Les Capucins à
Embrun, FRAC Poitou - Charentes hors les murs, MLISS à
Villeurbanne…)
Sarah Tritz et Emilie Prerotto ont été en résidence à Astérides en
2006.
CARTEL
ASTERIDES
RAPHAËL ZARKA
Raphaël Zarka appartient à une nouvelle génération
d’artistes qui font des formes culturelles existantes la
matière première de leur travail. Sa pratique artistique,
qui couvre la photographie, la vidéo et l’écriture, part
avant tout de la sculpture - selon le sens large qu’un
artiste du vingt-et-unième siècle peut accorder à ce
terme. Zarka pratique le skateboard depuis des années
et il est l’auteur de plusieurs livres sur l’histoire de ce
sport : sa vision du skateboard, qu’il voit comme la
réécriture d’espaces destinés à une fonction
particulière, fait écho à sa conception de sa pratique
artistique. Des structures abandonnées construites dans
des moments d’espoir et d’activité maintenant révolus,
une récurrence des formes détournées de leur usage
initial : les réflexions de Zarka sur le skateboard font
signe vers une écologie de la production artistique à la
fois très actuelle et très pertinente sur le plan critique.
Ce qui importe pour lui n’est pas la réalité dans
l’absolu mais plutôt ce qu’elle est, a été ou pourrait
être, selon le point de vue adopté.
Extrait de Raphael Zarka Geometry Improved, texte de Suzanne
Cotter
Raphaël Zarka, Bille de Sharp n°9, 2012
Poutre en chêne pyrogravée, 60x30x30cm
Edition de 3 ex + 1 AP
Courtesy de l’artiste et de la galerie Michel Rein, Paris/Bruxelles
Né en 1977 à Montpellier, Raphaël Zarka vit et travaille à Paris,
ses expositions personnelles se composent de : Les Prismatiques,
la villa Savoye du Corbusier (Poissy, France, 2013), Le tombeau
d’Archimède, Le Grand Café (Saint-Nazaire, France), Gibellina,
Stroom Den Haag (La Haye, Netherlands), Gibellina, CAN
(Neuchâtel, Suisse, 2011) PERGOLA, Palais de Tokyo (Paris,
2010), Geometry Improved, Modern Art (Oxford, UK, 2009). Il a
aussi participé à des expositions collectives, Sound Spill,
Zabludowicz Collection (New York, 2013), Les dérives de
l’imaginaire, Palais de Tokyo (Paris), Apartés, Musée d’Art
Moderne de la Ville de Paris et Performa 11, Biennale des arts
visuels (New York, 2011). Son travail a été présenté au travers de
projections vidéos comme Species of Skateboarding, Tate Modern
(Londres) et Vidéo et Après, Centre Pompidou (Paris, 2011), sa
première monographie a été publiée en 2012 par B42/Galerie
Michel Rein. Il a remporté le prix Ricard en 2008 et il est nominé
pour le prix Marcel Duchamp en 2013. La plupart de ses travaux
sont présents dans des musées et fondations comme le Musée
national d’art moderne, le Centre Georges Pompidou, Fond
National d’art contemporain, Fondation d’Entreprise Ricard,
Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, MUDAM
(Luxembourg), Fondation Zabludowicz (Londre), Musée des arts
anciens et modernes (Hobart, Tasmanie).
Raphaël Zarka a été en résidence à Astérides en 2004.
CARTEL
ASTERIDES
Astérides
Depuis 1992, Astérides soutient la jeune création en art
contemporain notamment à travers des programmes de
résidence dédiés aux artistes et critiques d’art mais
aussi par la programmation d’expositions, l’édition de
publications, l’organisation de workshops et la
production d’œuvres multiples.
Les artistes en résidences sont sélectionnés par un jury
suite à un appel à candidatures ouvert proposé deux
fois par an. Ils bénéficient pour une période de six
mois de la mise à disposition d’un espace de travail
d’une superficie de 90m2 dans les espaces réaménagés
de la Friche la Belle de Mai et d’une allocation de
résidence. Pendant cette période Astérides organise des
visites d’ateliers, une mise en réseau avec des
professionnels et donne l’occasion de bénéficier d’un
temps de rechercher et de travail avec l’ensemble des
artistes et un critique d’art invité en résidence, donnant
lieu à une rencontre publique, une exposition et une
publication.
Astérides favorise la mobilité des artistes à l’étranger
par le biais de programmes d’échanges qu’elle mène
avec l’iaab à Bâle (Suisse) et à la Fonderie Darling
(Montréal). Ils permettent à des artistes et critiques
d’art étrangers de trouver à astérides les conditions
favorables à leur production. Ces programmes
accompagnent, avec les mêmes soutiens, leurs
homologues français dans leurs productions et leurs
visibilités à l’étranger.
Les activités d’Astérides sont déployées auprès de
larges publics grâce aux expositions d’envergure
réunissant anciens résidents et artistes invités dans les
espaces d’expositions de la Friche la Belle de Mai. Par
ailleurs, Astérides développe une activité de
production d’œuvres multiples qu’elle diffuse dans des
foires d’art, en librairie et sur son site internet ainsi
qu’une activité de conception, réalisation et diffusion
d’éditions et de publications afférentes à l’ensemble
des activités.
Installée à la Friche la Belle de Mai depuis 1992 et
fondée par quatre artistes, l’association affiche sa
volonté d’être un espace relais dont la fonction est de
procurer aux résidents des outils leurs permettant
d’intégrer les circuits professionnels de l’art.
Astérides est membre de marseilleexpos – réseau des
galeries et des lieux d’art à Marseille, du Cartel –
fédération des structures arts visuels à la Friche la
Belle de Mai et est membre fondateur de Arts en
résidence – Réseau national (fédération des résidences
d’artistes en France).
_______
Astérides
1er étage des magasins - bureau 1X1
Friche la Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille
T : +33 (0)4.95.04.95.01
[email protected]
www.asterides.org
Astérides bénéficie du soutien de la DRAC PACA, du Conseil Régional
PACA, du Conseil Général 13, de la Ville de Marseille, de l’Institut
Français, du Service de Coopération et d’Action Culturelle du
Consulat Général au Québec et du concours de la Friche la Belle de
Mai.
Le Cartel
Astérides est membre du Cartel, une fédération
d’associations d’arts visuels basées à la Friche la Belle
de Mai (avec ART-O-RAMA, Triangle France,
Documents d’artistes, le Dernier Cri et Sextant et
plus).
Contacts
Presse Nadia Fatnassi
[email protected]
t +33 (0)6 52 08 69 08
Partenariats et mécénat
Amélie Tchadirdjian
[email protected]
t +33 (0)6 14 65 48 45
Astérides - Responsable
Mathilde Guyon
[email protected]
t +33 (0)4 95 04 95 01
www.cartel-artcontemporain.fr
Infos pratiques
Lieu
Friche la Belle de Mai
41 rue jobin 13003 Marseille
3ème étage de la Tour-Panorama
Horaires
Du mardi au dimanche de 13h à 19h
Nocturne le dernier vendredi de chaque mois jusqu’à 22h
Tarifs
6 € tarif plein · 3 € tarif réduit
Réservations visites guidées
04 95 04 95 71 / [email protected]