De nouvelles voies dans le cul-de-sac de la politique des transports :
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De nouvelles voies dans le cul-de-sac de la politique des transports :
De nouvelles voies dans le cul-de-sac de la politique des transports : De nouvelles voies au lieu d'établir enfin une stratégie globale dans la politique des transports C’est avec une incompréhension totale que le Mouvement Ecologique prend connaissance des développements actuels dans la politique des transports. Force est de constater que le projet du plan sectoriel « mobilité », né dans le cadre de l'aménagement du territoire, n'est toujours pas disponible malgré plusieurs annonces. La présentation du plan a toujours été reportée sans en donner les raisons, bien qu’il fût qualifié de priorité par ce gouvernement. Comme chacun sait, le plan est censé servir de concept global pour le développement du secteur des transports : comment étendre et organiser les transports publics, quel devrait être le développement du réseau routier sur cette base, comment promouvoir les formes douces de mobilité, etc. Vu les énormes problèmes qui se posent actuellement dans le domaine de la mobilité, entre autres aussi vis-à-vis des régions frontalières, le report actuel de ce plan sectoriel (comme d’ailleurs des autres plans tels que la construction de logements, les zones d'activité et de protection du paysage avec lesquelles il existe un rapport direct) est totalement irresponsable. Indépendamment de ce manque de stratégie globale et contrairement aux objectifs climatiques de notre pays, le ministre de la construction a maintenant annoncé qu'il déposerait encore au cours de cette législature son projet de loi sur l'extension de l'A3/A6. Conformément à la législation de l’UE, ce type de procédé est à peine autorisé en droit, vu que l’opportunité du projet n’a pas encore été prouvée et qu’une étude d’impact sur l’environnement doit être réalisée avec audition des citoyen(ne)s. Outre ces objectifs en termes de procédure, le Mouvement Ecologique s’oppose catégoriquement à cette extension, principalement pour deux raisons : - Toutes les expériences montrent que de nouvelles routes ou toute extension d’un réseau routier n’a jusqu’à présent engendré qu’une croissance du trafic et ne diminue pas les embouteillages à moyen terme, mais au contraire qu’ils augmentent à d’autres endroits. L’unique avantage présumé d’une extension est que les navetteurs pour raison professionnelles provenant entre autres des régions frontalières arrivent plus vite dans les embouteillages ! - L’extension doit être terminée au plus tôt dans les 10 ans selon des déclarations du ministre de la construction, soit juste au moment où les gares périphériques devraient être prêtes. Donc, parallèlement à l’accroissement des transports publics, le réseau routier devrait à nouveau venir les concurrencer ? Le gouvernement pratique donc à nouveau la double stratégie classique (contrairement à toutes ses déclarations officielles : plan de la durabilité, stratégie de protection du climat, etc.), exactement comme les précédents : accroissement des infrastructures des transports publics ... et dans le même temps, une extension considérable des infrastructures du transport individuel. Par conséquent, on a également mentionné dans le plan financier pluriannuel du gouvernement des dépenses à hauteur de 109.672.635 € pour l’extension de l’A3, mais on y cite aussi allégrement d’autres routes telles que la « Transversale Clervaux », le périphérique de Bascharage, etc. Cette vieille double stratégie a mené au fiasco actuel dans le domaine du transport, aux dépens du Mouvement Ecologique transport public. Fermer les yeux et continuer sur la même voie ? Le « choix modal » visé de 25 % de transports publics ne sera en tous cas pas atteint de la sorte. Le comble est toutefois que le ministère des constructions organise une « hearing » le 11 octobre sous le slogan « Fir e performanten a secheren Stroosseréseau ». Indépendamment du fait qu'on ne peut qualifier d’ « hearing » une forme d'organisation remplie d’exposés, deux conférences centrales démontrent l'esprit sous-jacent : « Notre réseau routier et ses capacités » par le directeur de l’administration des routes ... on peut bien deviner quel sera le message central de la conférence : le Luxembourg a besoin de plus de routes pour des raisons de problèmes de capacité ! L’administration de la construction poursuit obstinément sa stratégie d’imposer de nouveaux projets de construction de route au sens du « Route2020 ». Le plan sectoriel devrait déjà remettre en question ce schéma de pensée unilatéral ... Un exposé d'un bureau sur le thème « Charges de trafic et goulots d’étranglement » poursuit les mêmes objectifs. Ici aussi, nul besoin de beaucoup d'imagination pour en deviner le contenu ... La politique du transport au Luxembourg ? Rien ne change ! Le ministre des transports L. Lux accepte-t-il la tactique dégoûtante suivie par l’administration des routes ? Pourquoi le ministre de la construction Cl. Wiseler, qui en tant que membre du gouvernement est tenu par la stratégie globale en matière d’aménagement du territoire, soutient-il la façon d’agir de l’administration des routes, pourquoi ce séminaire ? La politique des transports actuelle du ministère de la construction coupe tout simplement l’herbe sous le pied de l'aménagement du territoire ! Dans cette affaire, des intérêts sectoriels s’imposent à nouveau aux dépens d’un développement global durable, également au niveau de la mobilité ! Si le gouvernement souhaite avoir encore une once de crédibilité, il devrait - faire annuler à court terme l’ « hearing » prévue sur la construction routière ; - soumettre l’extension de l’A3 / A6 dans le cadre du plan sectoriel à une analyse critique avant toute autre déclaration ; - mettre enfin sur la table les plans sectoriels et proposer un débat public contradictoire. Mouvement Ecologique asbl. Mouvement Ecologique