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Revue de presse Septembre 2015 www.gadem-asso.org Le Maroc pourrait accorder l’asile à près de 500 Syriens Brève | Publié le 11.09.2015 à 11h30 | Par La rédaction Alors que des dizaines de migrants syriens essayent de passer la frontière de Melilla, les autorités marocaines pourraient accorder l’asile à quelques 500 réfugiés syriens, indique L’AFP. C’est le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi qui en a fait l’annonce lors d’une conférence de presse. Le porte-parole du gouvernement explique sans toutefois préciser le nombre que « le ministère des Affaires de la migration a tenu une réunion pour évaluer la possibilité d’accepter les dossiers d’un certain nombre de demandeurs d’asile syriens. Ces dossiers sont en cours de traitement par la commission nationale de suivi et de recours présidée par le comité national des droits de l’Homme (CNDH) ». Mais une source ministérielle a confié à l’AFP que cette commission du CNDH a étudié mercredi dernier « 459 demandes d’asile, dont 126 concernant des enfants ». Ce serait une première car jusqu’ici aucun migrant syrien n’avait obtenu le droit d’asile au Maroc. Par contre 5 250 d’entre eux avaient été régularisés lors de l’opération exceptionnelle de régularisation de 2014. Selon le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, Anis Birou, toujours cité par la même source, cela avait concerné en priorité les femmes et les enfants. http://www.yabiladi.com/articles/details/38814/maroc-pourrait-accorder-l-asile-pres.html Melilla : Le Maroc ferme temporairement la frontière à cause de migrants syriens Brève | Publié le 09.09.2015 à 19h33 | Par La rédaction La frontière de Beni Enzar entre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilia a été temporairement fermé pendant une heure environ en raison de l’arrivée massive de réfugiés syriens, indique la presse locale espagnole. Des fonctionnaires expliquent que des fermetures en raison d’un afflux massif sont fréquentes pour des raisons de sécurité. Selon des associations, seulement 20 à 25 réfugiés syriens réussissent à passer en Espagne en raison de quotas établis par les autorités des deux pays. Toujours selon les mêmes associations des intermédiaires réclament entre 2000 et 3000 euros à ses réfugiés pour les aider à passer la frontière. http://www.yabiladi.com/articles/details/38781/melilla-maroc-ferme-temporairement-frontiere. html 2 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Une grande ambiguïté marque le traitement du dossier des réfugiés syriens par l’Exécutif Le gouvernement tarde à prendre la décision appropriée Le gouvernement laisse planer le doute sur le sort des Syriens cherchant refuge au Maroc. Lors d’une conférence de presse jeudi dernier, Mustapha El-Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a indiqué que le département chargé des Affaires migratoires a tenu une réunion pour évaluer la possibilité d’accepter les dossiers d’un certain nombre de demandeurs d’asile syriens. «Ces dossiers sont en cours de traitement par la Commission nationale de suivi et de recours présidée par le Comité national des droits de l’Homme (CNDH)», a-t-il indiqué. Selon une source ministérielle contactée par l’AFP, cette commission a étudié à la date de mercredi «459 demandes d’asile», dont «126» concernant des enfants. Pourtant, les propos du ministre demeurent flous et ambigus. Ils manquent de clarté et de précision. Le porte-parole du gouvernement ne précise ni la nature de cette opération ni les personnes concernées encore moins leur nombre. « Nous n’avons aucune information sur le sujet. Nous avons entendu parler de ce dossier via les médias », nous a précisé Anthony Berginc, chargé des relations extérieures à UNHCR Maroc. Même son de cloche de la part de Hicham Rachidi, membre de la Commission nationale de suivi et de recours qui nous a affirmé que ladite commission ne s’est pas réunie depuis des mois et que ce sujet de régularisation n’a jamais été à l’ordre du jour. Ceci d’autant plus que ladite commission est chargée uniquement d’étudier les dossiers déposés avant janvier 2015. « Il y avait une réunion dernièrement concernant ce sujet mais elle n’a concerné que les représentants des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Coopération et la délégation interministérielle aux droits de l’Homme », nous a-t-il précisé. Autre problème et non des moindres, c’est celui relatif aux personnes concernées par cette régularisation. S’agit-il des Syriens qui ont déposé leurs demandes d’asile auprès du HCR Maroc ou de ceux dont les dossiers font partie de l’opération exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière ? En effet, les propos du ministre laissent perplexe car ils confondent les deux catégories. Et qu’en est-il de leur nombre et de leur profil ? Certains médias évoquent le nombre de 500 Syriens. Un chiffre qui n’a été ni infirmé ni confirmé par le gouvernement jusqu’à présent. Par contre, certains observateurs restent dubitatifs face à ce chiffre, dont on ignore l’origine puisque les Syriens ont déposé 1.763 demandes d’asile auprès de HCR Maroc et 5.250 dossiers dans le cadre de l’opération exceptionnelle de régularisation des migrants en situation irrégulière. D’autant plus que de l’aveu même d’Anis Birou, ministre chargé des Affaires de la migration, les autorités marocaines ont accordé dernièrement un titre de séjour à près de 5.000 Syriens, en donnant la priorité aux femmes et aux enfants. Concernant leurs profils, rien ne filtre sur le sujet. La priorité sera-t-elle donnée aux femmes et aux enfants ? Aux victimes de la guerre ou aux opposants du régime de Bachar Al-Assad ? Aucune confirmation à ce sujet. Mais en attendant une réponse claire et précise de la part du gouvernement sur l’ensemble de ces questions, les Syriens qui cherchent refuge au Maroc ont encore du mal à être fixés sur leur sort du fait que le gouvernement marocain tarde à prendre des décisions les concernant. Personne ne sait s’ils vont bénéficier du statut de réfugiés, d’une simple prise en charge temporaire ou d’une autre forme de protection alors que le HCR-Maroc recommande, pour sa part, de leur octroyer des cartes de réfugiés, à l’instar de ceux régularisés par la commission ad hoc. Hassan Bentaleb Samedi 12 Septembre 2015 http://www.libe.ma/Une-grande-ambiguite-marque-le-traitement-du-dossier-des-refugies-syrienspar-l-Executif_a66369.html Revue de presse GADEM Septembre 2015 3 Miracle. Birrou existe ! Le ministre a enfin parlé. Mais pour dire quoi ? Enfin Anis Birou vient de se réveiller de son long sommeil. Cela fait des semaines que le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration brille par son absence de la scène politique et médiatique. Aujourd’hui, il semble retrouver sa langue qu’il a déjà perdue après la colère Royale contre les représentations consulaires marocaines à l’étranger. Notre homme a été vu avant-hier à Rabat, aux côtés de Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et Nasser Bourita, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de la nouvelle politique marocaine en matière de migration et d’asile lancée il y a deux ans. Mais cette fois-ci, Anis Birrou n’a pas jugé utile de donner un bilan chiffré ni parler des mesures concrétisées. Le ministre s’est perdu dans des généralités et des propos mille fois ressassés. Un discours qui se complaît trop dans l’autosatisfaction. Pourtant, la réalité est tout autre. Le bilan de la politique nationale en matière de migration et d’asile est mitigé. Si des avancées ont été réalisées, le chemin semble encore pavé de contraintes et de déficits en la matière. C’est l’avis de Omar Naji, militant des droits de l’Homme à Nador, qui estime que cette politique a atteint ses limites de l’aveu même des acteurs institutionnels tels que le CNDH et autres instances. « S’il faut limiter le bilan de cette politique à la régularisation de 20.000 personnes, on est encore loin du compte puisque la situation des migrants faite de violations et de souffrance n’a pas changé d’un iota», nous a-t-il indiqué. Même son de cloche de la part de Hassan Ammari, expert dans le domaine, qui soutient que la politique migratoire est un véritable échec au vu de ses objectifs non atteints. D’autant plus que cette politique souffre d’un manque de visibilité et de transparence, selon lui. « Si les autorités marocaines ont procédé à la régularisation de la situation administrative de plusieurs migrants, cela ne doit pas occulter une autre réalité, à savoir les opérations d’éloignement menées à l’intérieur du pays. En d’autres termes, la série noire des violations des droits des migrants continue malgré les efforts déployés dans ce sens », a-t-il précisé. Mais il n’y a pas seulement cet aspect, notre source s’interroge sur les retards constatés au niveau de la promulgation du corpus législatif encadrant les questions de migration et d’asile. «A ce sujet, les rapports et documents élaborés par les ministères concernés ne manquent pas, mais à ce jour aucun texte juridique n’a été promulgué, excepté le projet de loi sur le trafic humain», a-t-il souligné. Autre reproche et non des moindres, c’est le problème des fonds alloués aux associations œuvrant dans le domaine de la migration. «Aujourd’hui, la question de l’intégration des migrants est devenue une source de profit pour certaines associations qui bénéficient de millions de dirhams alors qu’elles ne disposent ni de l’expertise requise, ni de l’expérience souhaitée. De ce fait, on peut parler de dilapidation de deniers publics », nous a affirmé Hassan Ammari. Franck Nama, secrétaire général du Collectif des travailleurs immigrés, pense, de son côté, que s’il y a une vraie volonté politique de l’État, beaucoup de chemin reste à parcourir. « Aujourd’hui, plusieurs opportunités sont certes offertes aux migrants, mais cela n’empêche pas de constater l’existence des violations de leurs droits sans évoquer la question de leur intégration qui reste posée», a-t-il noté. La situation des réfugiés n’est pas non plus réjouissante. En effet, le pays n’est pas doté d’un dispositif permettant d’accueillir des demandeurs de protection internationale pendant toute la durée de la procédure d’asile. Notre pays manque de centres d’accueil offrant un hébergement accompagné et donnant droit, en outre, à une allocation temporaire dans l’attente de la régularisation de leur situation et à un accompagnement social et juridique. En fait, au-delà des engagements et des déclarations politiques, en réalité le droit d’asile au Maroc n’existe pas. Si le Royaume a bien ratifié le 26 août 1957 la Convention de 1951 relative à la définition du statut de réfugié et son protocole additionnel de 1967 le 20 avril 1971, il n’a pas encore mis légalement en place des procédures nationales permettant de définir un statut de réfugié. Triste réalité ! Artistes et activistes culturels gisant sur la plage de Rabat pour Aylan «Nous nous sommes allongés, visage et oreille contre le sable pour écouter la voix d’Aylan nous dire : réveille-toi humanité. Criez et dites que je voulais vivre en tant qu’enfant libre dans mon pays, sans fuir parce qu’il y a la guerre et le terrorisme». Très émue, l’actrice Latefa Ahrare fond en larmes. Trop plein d’émotion, douleur indicible et image insoutenable du corps frêle d’un petit garçon échoué sur le bord d’une plage le 2 septembre courant. La photo d’Aylan, cet enfant syrien de 3 ans, a fait le tour du monde pour devenir le symbole du drame de la migration. Sous le choc, la communauté internationale se mobilise, convoque des sommets, prend des mesures. A Rabat, l’indignation s’est faite action et performance artistique à l’initiative de la très engagée Latefa Ahrare. Ne pas se taire, réagir, secouer les consciences et réveiller l’humain en nous qui ne devrait plus jamais garder les yeux fermés devant l’horreur. Dans l’urgence, parce que l’urgence, ce sont aussi des milliers de vies –et d’enfants- qui se mettent en danger tous les jours dans des embarcations de fortune pour traverser la Méditerranée, la mare nostrum devenue cimetière. La comédienne prend langue avec des artistes, des activistes culturels, des journalistes pour organiser une performance artistique. Il s’agit, leur explique-t-elle, de reconstituer à l’identique la scène, les éléments de la photo d’Aylan, sans vie, échoué en bord de mer. La nouvelle va très vite. Les organisateurs sont tout à la préparation de leur action coup de poing. Lundi 7 septembre, ils sont une trentaine sur la plage de Rabat, à proximité de la muraille des Oudayas. La consigne est respectée. Tous et toutes portent exactement ce que portait le petit Aylan : un t-shirt rouge et un bermuda bleu. Artistes, journalistes, acteurs culturels sont allongés, visage contre le sable. Ils sont inertes. Ils ne bougent pas, comme échoués sur la plage des Oudayas. Comme Aylan Kurdi échoué sur une plage de Turquie, mort noyé comme son frère Ghaleb, 5 ans, et leur mère alors que sa famille tentait de rejoindre l’île grecque de Kos. Leur vie s’est arrêtée brutalement devant l’une de ces portes d’entrée vers l’Union européenne pour ceux et celles qui fuient la sale guerre en Syrie. En 2015, 2800 migrants sont morts ou portés disparus en essayant de traverser la Méditerranée. Latefa Ahrare a l’habitude des performances artistiques, surtout celles qui dérangent, remuent, interrogent. Ce lundi, elle craque. Des larmes inondent son visage. Après ce rassemblement dont elle est l’une des organisatrices, plus rien ne sera comme avant. A l’AFP, elle lâche dans un souffle : «J’ai mal pour cette humanité et je me dis qu’en tant qu’artiste mon devoir est de réagir et de venir ici avec mes collègues pour dire qu’un petit geste peut valoir beaucoup». Pendant 20 minutes, Latefa Ahrare et tous les autres, ceux et celles qui ont participé à cette performance artistique, ont regardé la mort dans les yeux. Sous les applaudissements de plusieurs dizaines de badauds, ils se sont relevés, dispersés doucement, chacun reprenant son chemin. Plus rien ne sera comme avant. Plus le droit de se taire. Plus le droit de détourner le regard «Entre se taire et parler comme tout le monde il y a le verbe ... créer ... ». Ce mardi matin, ce message posté par la comédienne a définitivement valeur de devise. Reportage réalisé par Narjis Rerhaye Mercredi 9 Septembre 2015 http://www.libe.ma/Artistes-et-activistes-culturels-gisant-sur-la-plage-de-Rabat-pour-Aylan_ a66232.html Hassan Bentaleb Vendredi 11 Septembre 2015 http://www.libe.ma/Miracle-Birrou-existe--Le-ministre-a-enfin-parle-Mais-pour-dire-quoi_a66324. html 4 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 5 Arrestations et condamnations de réfugiés syriens à Nador La Convention de Genève mise à mal La mésaventure des Syriens à Nador se poursuit de plus belle. Ainsi après la condamnation à deux mois de prison ferme d’un Syrien pour tentative d’immolation et d’humiliation d’un fonctionnaire, deux Syriens viennent d’être arrêtés pour possession de faux passeports espagnols. Deux autres ressortissants de la même nationalité ont été arrêtés pour tentative de franchissement illégal des frontières le 21 septembre avant d’être relâchés. «Ces derniers ont été vite relaxés par les policiers après trois heures détention au commissariat du poste frontalier de Béni Ensar. Il s’agit de deux jeunes hommes dont les familles ont réussi à passer à Mellilia », nous a précisé Omar Naji, de l’AMDH-section Nador avant de poursuivre : «Une chance qui n’a pas été donnée aux deux autres Syriens arrêtés en possession de passeports espagnols. Les policiers tentent d’approfondir l’enquête sur l’origine de ces faux documents de voyage et si leur production est le fait d’un réseau de passeurs». Pour Omar Naji, les éléments de la police nationale sont de plus en plus exigeants et plus regardants envers les Syriens, notamment après des rumeurs qui font écho de l’existence de réseaux chargés de faire passer ces Syriens à Mellilia. «La fermeture de ces présumées frontières devant ces derniers à la recherche d’une protection internationale en Espagne a ouvert la voie à une mafia active qui exige jusqu’à 1.000 euros par personne pour passer de l’autre côté des frontières factices», a-t-il souligné. En fait, des centaines de réfugiés syriens sont bloqués au poste-frontière de Béni Ensar depuis une dizaine de jours suite à sa fermeture par les autorités marocaines à cause de la grande affluence de migrants. Pourtant, une question s’impose : les autorités marocaines ont-elles le droit d’arrêter et d’enfermer ces Syriens cherchant refuge en Europe ? Au vu des dispositions de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 dont le Royaume est signataire, les réfugiés doivent jouir des droits fondamentaux des citoyens comme la liberté d’expression, la liberté de circulation et la protection contre la torture et les traitements dégradants, ainsi que les droits économiques et sociaux. Ils doivent également avoir accès sans restriction à des soins médicaux, à une scolarité et au marché du travail. Mais on se demande s’il s’agit bien de réfugiés sachant pertinemment que le Maroc ne reconnaît pas les Syriens en tant que tels. Dans ce cas, on peut rappeler que le droit international impute cette responsabilité aux Etats et aux gouvernements qui sont censés mettre en place des procédures visant à constater la qualité de réfugié et à établir le statut juridique et les droits d’une personne au vu des lois nationales en vigueur. Pour les spécialistes, les choses sont on ne peut plus claires. L’article 1 de la Convention de Genève définit un réfugié comme : « une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle, et qui du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social déterminé ou de ses opinions politiques craint avec raison d’être persécutée et ne peut se réclamer de la protection de ce pays ou en raison de ladite crainte ne peut y retourner ». Et du coup, tous les Syriens fuyant la guerre dans leur pays sont considérés par la force de la loi internationale comme des réfugiés. Des personnes qui ont également droit à ne pas être expulsées ni refoulées. L’article 33 de ladite Convention stipule qu’ « aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Et que « le bénéfice de la présente disposition ne pourra toutefois être invoqué par un réfugié qu’il y aura des raisons sérieuses de considérer comme un danger pour la sécurité du pays où il se trouve ou qui, ayant été l’objet d’une condamnation définitive pour un crime ou délit particulièrement grave, constitue une menace pour la communauté dudit pays ». Hassan Bentaleb Mercredi 23 Septembre 2015 http://www.libe.ma/Arrestations-et-condamnations-de-refugies-syriens-a-Nador_a66759.html 6 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Édition N° 4612 du 2015/09/21 SALARIÉS ÉTRANGERS LES DÉGÂTS D’UNE ÉTRANGE JURISPRUDENCE UNE DÉCISION DE JUSTICE ASSIMILE LE PERMIS DE TRAVAIL AU CONTRAT DES EMPLOYEURS S’ENGOUFFRENT DANS LA BRÈCHE Salariés étrangers Les dégâts d’une étrange jurisprudence Le visa de l’autorité chargée de l’emploi ne limite pas la durée du contrat de travail. Celle-ci peut être déterminée ou indéterminée. Les pièces exigées ne renvoient pas non plus à cette notion. Une seule condition, c’est le patron qui en fait la demande pour le premier établissement tout comme pour son renouvellement. En cas de refus de ce dernier, c’est le licenciement pur et dur Une véritable épée de Damoclès est brandie en permanence sur la tête des salariés et cadres étrangers. Une jurisprudence assimile la durée du permis de travail à celle du contrat. (Voir encadré). Du coup, certains employeurs exploitent la brèche pour se débarrasser de leurs collaborateurs avant l’arrivée à terme de ce visa qui est renouvelable chaque année. Sans indemnités de licenciement et de préavis. Une situation qui place ces salariés dans une insécurité juridique. Le Conseil national des droits de l’homme avait été saisi de la question l’année dernière. L’employé n’a droit qu’aux dommages et intérêts représentant les salaires couvrant la période entre la date de son départ forcé jusqu’au terme de son visa apposé à son permis de travail. Or, dans certains cas, il s’agit d’un véritable licenciement abusif. Et nombreux sont les employés étrangers qui ont fait les frais de cette jurisprudence. Un avocat d’affaires casablancais aura recensé une cinquantaine, rien que sur les huit premiers mois de 2015. L’exemple d’une ressortissante française est édifiant à cet égard. Celle-ci a été licenciée alors qu’elle a un CDI apposé à son permis de travail devant arriver à échéance en novembre prochain. Son employeur (une filiale de multinationale) refuse de renouveler et la somme de quitter son poste bien avant la date d’expiration. L’Economiste détient copie de son dossier. Des réactions à ce genre de pratique ne cessent de se multiplier également sur les comptes sociaux. Et un sénateur français a même posé la question au gouvernement de Manuel Valls. Pourtant, cette étrange jurisprudence est en flagrante contradiction avec le droit marocain du travail qui fait du CDI, le contrat de droit commun. Elle s’oppose également aux conventions internationales dont le pays est signataire. Et depuis 2011, elle est devenue absolument anticonstitutionnelle. Car, dans la pratique, ladite jurisprudence crée une situation de discrimination entre employés marocains et étrangers. Cependant, la Constitution marocaine est on ne peut plus claire. Dans son préambule, le pays s’engage à «bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, du handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit». De son côté, le Code du travail n’assimile nullement le Contrat de travail étranger à un CDD. C’est juste une formalité administrative en vue de l’obtention d’un permis de travail. Le Maroc a conclu en février 1996, l’Accord d’association prévoyant la réciprocité du traitement social appliqué aux salariés marocains en Europe et vice versa. «Chaque Etat membre accorde aux travailleurs de nationalité marocaine occupés sur son territoire un régime caractérisé par l’absence de toute discrimination fondée sur la nationalité par rapport à ses propres ressortissants, en ce qui concerne les conditions de travail, de rémunération et de licenciement. Réciproquement, le Maroc accorde le même régime aux travailleurs des Etats membres occupés sur son territoire». La jurisprudence en question n’a pas lieu d’exister. Au risque de porter préjudice aux droits sociaux de nos compatriotes qui travaillent dans les pays de l’Union. Si elle perdure, il est à craindre que le partenaire européen remet en cause l’application de la clause de non-discrimination en faveur des travailleurs marocains. Ce qui est sûr, c’est que cette jurisprudence pose un problème de droit de l’Homme. Revue de presse GADEM Septembre 2015 7 Les salariés étrangers représentent tous les profils. Du simple agent au haut cadre confirmé, supérieur, ou dirigeant d’entreprise. Et c’est souvent les hauts cadres qui sont le plus confrontés à cette insécurité professionnelle. Il existe deux catégories de salariés étrangers au Maroc, ceux qui y sont affectés par leurs sociétés mères, des multinationales en général, pour occuper un poste de responsabilité et ceux qui sont recrutés localement. Au terme de leur mission, les premiers seront rapatriés ou affectés à une autre destination, tandis que les seconds devront quitter leur emploi. Ils ne pourront demeurer à leur poste que si une nouvelle autorisation leur est accordée, par l’autorité gouvernementale chargée du travail. Cette autorisation est soumise à la double condition: elle est demandée par l’employeur et doit être renouvelée chaque année. Une décision non-conforme à la loi Selon une jurisprudence constante, le contrat de travail d’un étranger ne serait être qu’un CDD. Il demeure ainsi même s’il fait l’objet de plusieurs visas successifs (Décision du tribunal de première instance de Casablanca du 23 janvier 2012, dossier n°6616/11). Or, le Code du travail n’assimile à aucun moment ce visa à un CDD. La jurisprudence justifie sa décision par le fait que l’autorisation administrative est accordée par visa valide pendant une durée déterminée, qui ne peut être renouvelée ni prolongée et que le maintien de l’étranger à son poste doit faire l’objet d’une nouvelle demande d’autorisation, faite par l’employeur. La juge justifie également sa décision par le fait que l’administration se réserve le droit de contrôler les emplois occupés ou pouvant être occupés par les étrangers et à protéger les nationaux contre une concurrence injustifiée. Il va sans dire que d’autres considérations autorisent ce contrôle, d’où le droit réservé à l’administration de retirer à tout moment le visa même en cours de validité. Que dit la loi L’article 516 du Code du travail prévoit que «tout employeur désireux de recruter un salarié étranger doit obtenir une autorisation de l’autorité gouvernementale chargée du travail. Cette autorisation est accordée sous forme de visa apposé sur le contrat de travail. La date du visa est celle à laquelle le contrat de travail prend effet. Toute modification du contrat est également soumise au visa. Il peut être retiré à tout moment par l’autorité gouvernementale chargée du travail. Enfin, le «contrat de travail réservé aux étrangers» doit être conforme au modèle fixé par l’autorité gouvernementale chargée du travail. http://www.leconomiste.com/article/977467-salaries-etrangersles-degats-d-une-etrange-jurisprudence#sthash.sGWA6A0A.dpuf 8 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Édition N° 4610 du 17/09/2015 POLITIQUE MIGRATOIRE CE QUI A ÉTÉ FAIT EN 2 ANS PRÈS DE 7.500 ENFANTS D’IMMIGRÉS ONT REJOINT LES ÉCOLES ACCÈS AUX SERVICES DE SOINS AVEC UNE SÉRIE DE PRESTATIONS GRATUITES DES MESURES POUR L’ACQUISITION DES LOGEMENTS À FAIBLE VALEUR IMMOBILIÈRE Politique migratoire Ce qui a été fait en 2 ans Les efforts menés ont permis l’intégration de 7.122 enfants d’immigrés dans les écoles publiques et privées durant la première année de mise en œuvre de la politique migratoire. Mais la progression annuelle reste timide, avec seulement près de 400 élèves supplémentaires. Le défi, selon Anis Birrou, est d’aboutir à une généralisation de la scolarisation Deux ans après son entrée en vigueur, la politique migratoire marocaine commence à prendre forme. Au moment où certains Etats européens examinent encore les modalités de faire face aux vagues de migrants et de réfugiés issus des zones de guerre, le Maroc semble avoir déjà parcouru un bout de chemin dans la résolution de ce problème. En effet, depuis l’annonce par le Souverain de la nécessité de mettre en place une stratégie «humaine» de régularisation des migrants, la machine s’est mise en marche. Anis Birrou, ministre des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration, vient de dresser un bilan d’étape de cette nouvelle politique. L’idée est de faire le point sur l’état d’avancement des différents objectifs chiffrés prévus par cette stratégie. Il s’agit essentiellement des leviers prévus pour assurer l’intégration des migrants, essentiellement subsahariens, dans la société marocaine. Education, santé, emploi… l’idée est d’assurer un accès de cette population aux services sociaux, au même titre que les Marocains. Au niveau de l’éducation, le Maroc s’était fixé pour objectif «d’intégrer les immigrés et les réfugiés dans le système scolaire formel et non formel, et de promouvoir l’apprentissage des langues et cultures marocaines». Deux ans après, «plusieurs actions ont été menées, notamment en termes de simplification des démarches d’inscription des enfants et de mise en place d’une procédure qui répond à leurs besoins spécifiques». Les établissements publics et privés, ainsi que les associations actives dans l’éducation non formelle ont été impliqués dans ce processus. L’année scolaire 2014/2013, ce sont 7.122 enfants de migrants qui ont rejoint les bancs de l’école marocaine. Parmi eux, 5.618 ont été admis dans des établissements primaires, 1.110 dans les collèges et 394 dans les lycées. L’année dernière a enregistré une légère amélioration avec 7.418 enfants d’immigrés inscrits dans tous les cycles. Ce qui reste encore insuffisant. Les prévisions tablent sur un nombre plus important d’inscriptions pour cette rentrée scolaire. Et pour le ministre, l’objectif est d’assurer une véritable généralisation de l’accès à l’enseignement pour cette population. Pour l’instant, ceux qui n’ont pas pu intégrer une école publique ou privée ont toujours l’occasion de profiter des formations dispensées par les établissements d’éducation non formelle. Le département d’Anis Birrou a élaboré une circulaire qui a permis de structurer les interventions des acteurs de l’éducation non formelle et d’optimiser leur impact. La première année, 2014/2013, ils étaient 110 enfants à en bénéficier, dont %58,18 de filles. L’année suivante, leur nombre a atteint 451 bénéficiaires de l’éducation non formelle et 603 du soutien scolaire. En matière d’accès aux soins de santé, l’objectif est de «lever les entraves rencontrées ou ressenties par les immigrés, surtout ceux en situation illégale». Globalement, le ministère chargé des MRE et des Affaires de migration assure que «les immigrés bénéficient des soins de santé primaires et d’urgence. Leurs enfants ont accès à une prise en charge intégrée et gratuite, Revue de presse GADEM Septembre 2015 9 comprenant un bilan de santé en plus de la vaccination». Les femmes enceintes sont également prises en charge, «à titre gracieux, notamment dans la réalisation d’un bilan biologique de la grossesse». A cela s’ajoute «l’accès aux services d’accouchement et de césarienne». Tous les immigrés ou réfugiés peuvent également bénéficier des services du programme anti-tuberculose, lancé en 2013, avec une vaccination dans tous les centres de santé et un accès gratuit aux médicaments. Les populations de migrants ont également droit aux services de dépistage du VIH Sida, parallèlement aux campagnes de sensibilisation. Surtout que cette maladie est très répandue dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Les efforts d’intégration des migrants concernent également la question du logement. «La loi de Finances 2015 a prévu dans son article 247 des dispositions pour permettre aux étrangers résidant au Maroc de bénéficier des offres d’habitat à faible valeur immobilière, notamment ceux à 140.000 DH et à 250.000 DH. Plus de facilités pour l’accès à l’emploi L’intégration des immigrés ne peut être effective sans accès à l’emploi. Un financement européen, accordé dans le cadre de la politique de la mobilité, a permis de lancer une phase pilote d’insertion professionnelle dans certaines villes ciblées, dont Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech. Mais pour l’instant, aucun chiffre n’est avancé concernant le nombre d’immigrés ayant pu décrocher des emplois. Néanmoins, le gouvernement a introduit plus de souplesse dans les procédures d’octroi des contrats de travail. Il s’agit notamment de la suppression de l’obligation de la délivrance d’une attestation d’activité, demandée auparavant par l’Anapec, ainsi que de l’exigence de références professionnelles lors de l’instruction des demandes de visa des contrats de travail. http://www.leconomiste.com/article/-977306politique-migratoirece-qui-ete-fait-en-2-ans#sthash. sIrYB2yi.dpuf Younès Tijani à Varsovie Présentation de la nouvelle politique migratoire du Maroc MAP-LE MATIN 29 September 2015 - 07:51 844 La nouvelle politique migratoire initiée par S.M. le Roi Mohammed VI, est basée sur une stratégie qui se veut «humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, responsable dans sa démarche et novatrice au niveau régional», a affirmé l›ambassadeur du Maroc en Pologne, Younès Tijani. Intervenant lundi lors de la réunion du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l›homme de l›OSCE (Organisation de la sécurité et la coopération en Europe) sur la mise en œuvre de la dimension humaine, le diplomate a expliqué que l›évolution des flux migratoires, qui s›inscrit dans un contexte de mutation au niveau mondial, a amené le Maroc à prendre ses responsabilités dans le traitement des questions de migration de manière intégrée et humaniste. «Le Maroc, pays partenaire de l›OSCE possédant une longue histoire de migration, a lancé fin 2013, à l›initiative de S.M. le Roi Mohammed VI, sa nouvelle politique d›immigration et d›asile, une opération de régularisation à destination de 30.000 migrants irréguliers», a-t-il dit. La stratégie du Royaume en la matière, a-t-il poursuivi, prend en compte la dignité humaine et se caractérise par sa dimension multidimensionnelle du fait qu›elle a été conçue dans le respect, à la fois des conventions internationales et de la nouvelle constitution du Maroc. Dans le même ordre d›idées, Younès Tijani a noté que la politique d›immigration du Maroc s›appuie sur la responsabilité partagée entre les pays d›origine, de transit et d›accueil, et sur le lien étroit entre immigration et développement, reconnue lors de la conférence sur la Migration et le développement, ajoutant que le Royaume a mis en place un plan d›action qui s›articule autour de la situation des réfugiés et des demandeurs d›asile, l›amélioration du statut des étrangers en situation irrégulière et la lutte contre la traite des êtres humains. L›ambassadeur a ensuite indiqué que deux ans après le lancement de cette nouvelle politique migratoire, le bilan de l›opération de régularisation est exceptionnel puisqu›il a permis à 18.600 immigrés clandestins de se mettre en conformité avec la loi et d›avoir des documents de séjour qui leur confèrent les mêmes droits et les mêmes obligations que les citoyens marocains. L›opération a bénéficié à des ressortissants issus de 116 nationalités, a-t-il précisé. Younès Tijani a, en outre, annoncé que le Maroc contribue activement à la préparation du Sommet UE-Afrique sur la migration et le développement prévu, à la Valette à Malte les 11 et 12 novembre prochain, une rencontre qui s›inscrit dans le cadre du suivi du processus de Rabat. Il a, à ce propos, indiqué que la 2ème réunion des hauts fonctionnaires préparatoire du Sommet de la Valette, se tiendra au Maroc en octobre prochain. Le Maroc participe aux travaux de la réunion de la mise en œuvre de la dimension humaine de l›OSCE, qui se tiennent du 21 septembre au 2 octobre à Varsovie, en sa qualité de pays partenaire de cette organisation. Cette réunion rassemble chaque année plus d›une centaine de délégués, re- 10 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 11 présentants des Etats participants mais aussi de la société civile, dont les grandes ONG de défense de droits de l›Homme de l›espace OSCE. http://lematin.ma/journal/2015/presentation-de-la-nouvelle-politique-migratoire-du-maroc/232338.html Réunion mixte à Rabat des ministres de l›Intérieur et de la Défense du Maroc et de l’Espagne Le Maroc et l’Espagne se félicitent de la qualité de leur coopération technique et opérationnelle en matière de sécurité et de défense nationale LE MATIN 01 September 2015 - 17:38 Le Maroc et l›Espagne se sont félicités, mardi à Rabat, de la qualité de leur coopération technique et opérationnelle en matière de sécurité et de défense nationale, comme en témoigne le nombre d›actions de formation, d›échange de visites et les exercices combinés menés, régulièrement, pour renforcer l›interopérabilité des forces. Dans un communiqué conjoint publié au terme de la réunion mixte des ministres de l›Intérieur et de la Défense du Maroc et de l›Espagne, les deux pays ont souligné les progrès accomplis depuis la signature de l›Accord de coopération en matière de Défense, lequel a permis d›approfondir davantage leur étroite collaboration dans le domaine de la défense et d›améliorer leurs capacités face aux menaces pesant sur leur sécurité. Pour faire face aux défis sécuritaires, les deux parties sont conscientes de l›importance et la nécessité de travailler ensemble pour le développement de leurs capacités respectives, en matière d›intelligence, cyber-sécurité, formation et entraînement, note le communiqué. Concernant la lutte contre la criminalité transnationale organisée, les deux parties ont exprimé leur «grande satisfaction» à l›endroit des actions menées en la matière dans le cadre de l›étroite coopération entre les services de sécurité des deux Royaumes, et se sont engagées à renforcer davantage leur coopération, notamment dans le domaine de lutte contre le trafic de stupéfiants, par voies aérienne et maritime. La mise en place de Commissariats conjoints ainsi que le Plan Telos, initié entre La Garde civile et la Gendarmerie royale, illustrent parfaitement le caractère singulier de cette coopération, affirme le communiqué conjoint, ajoutant que le Maroc souligne l›efficacité des mesures entreprises par l›Espagne pour contrôler et éliminer les trafics de stupéfiants par aéronefs légers, à travers le détroit de Gibraltar. S›agissant de la question migratoire, les deux délégations, composées du ministre de l›Intérieur, Mohamed Hassad, du ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l›Administration de la défense nationale, Abdelatif Loudyi, et le ministre délégué auprès du ministre de l›Intérieur, Cherki Drais, de leurs homologues espagnols, Pedro Morenes, ministre de la Défense, et Jorge Fernandez Diaz, ministre de l›Intérieur, se sont félicités des résultats probants de la coopération bilatérale dans ce domaine et se sont engagées à la renforcer davantage. Elles ont, par ailleurs, convenu d›oeuvrer, aussi bien dans le cadre régional que multilatéral, pour contribuer activement à lutter contre les flux migratoires illicites, à travers une approche à la fois sécuritaire et humanitaire, liant la migration au co-développement. À cette occasion, la délégation espagnole a réitéré l›appui du gouvernement espagnol à la nouvelle 12 Revue de presse GADEM Septembre 2015 politique migratoire initiée, par S.M. le Roi Mohammed VI, qui a abouti à la régularisation de la situation d›environ 20.000 migrants et à leur intégration, notamment en leur permettant l›accès à l’ducation, à l’emploi et aux services sociaux de base. Réaffirmant la prééminence de la prise en compte de l›aspect humanitaire dans la gestion de la question migratoire, les responsables des deux pays ont exprimé leur préoccupation face à la récurrence des incidents tragiques, survenus en Méditerranée et déploré les pertes en vies humaines qui interpellent, outre les pays riverains, l›ensemble de la communauté internationale. Par ailleurs, les responsables marocains et espagnols ont mis en exergue les efforts déployés par les deux pays pour assurer le bon déroulement de l›opération «Transit 2015», qui constitue, à l›instar des opérations précédentes, un modèle de coopération en la matière, basé sur la fluidité, la sécurité et le confort des passagers. À cet égard, le Maroc reconnaît les efforts entrepris par l›Espagne pour gérer l’augmentation du trafic des personnes et voitures, au profit des passagers qui se déplacent entre les deux pays, souligne le communiqué. Au cours de leurs entretiens, les deux délégations ont salué les relations exemplaires de coopération et de partenariat entre les deux Royaumes, notamment dans les domaines de la sécurité intérieure et de la défense nationale, confortées par des liens d›amitié et de fraternité entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Sa Majesté le Roi Felipe VI. S›inscrivant dans le cadre de la dynamique de rencontres régulières entre les responsables des deux pays, en charge de la Défense nationale et de l›Intérieur, cette rencontre, tenue en présence de l›ambassadeur du Maroc à Madrid, Mohamed Fadel Ben Yaich, et de l›ambassadeur d›Espagne au Maroc, Ricardo-Diez-Hochleitner, a été l’occasion d›examiner et de se concerter sur des questions d›intérêt commun, notamment la gestion migratoire, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le crime transnational organisé et la situation sécuritaire dans le bassin méditerranéen et dans la région du Sahel. http://lematin.ma/journal/2015/le-maroc-et-l-espagne-se-felicitent-de-la-qualite-de-leur-cooperation--technique-et-operationnelle-en-matiere-de-securite-et-de-defense-nationale/230525.html Deux ans après le lancement de la nouvelle politique migratoire Le Maroc réaffirme sa détermination à mener à bien le chantier de l’intégration socioéconomique de tous les immigrés LE MATIN 09 September 2015 - 17:44 Le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration a organisé hier, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger, un séminaire sur le thème : «la nouvelle politique migratoire du Maroc : deux ans après le lancement». Au-delà du bilan de l’opération de régularisation, le Maroc semble plus que jamais déterminé à prendre les mesures nécessaires pour garantir l’intégration effective des immigrés, notamment sur les plans éducatif et socioprofessionnel. À l’occasion du deuxième anniversaire du lancement de la nouvelle Politique nationale d’immigration et d’asile, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration a organisé hier, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger, un séminaire sur le thème : «la nouvelle poliRevue de presse GADEM Septembre 2015 13 tique migratoire du Maroc : deux ans après le lancement». Alors que l’Europe fait face à une vague d’émigration sans précédent, ce séminaire vient confirmer la pertinence de l’approche du Royaume qui a adopté une politique migratoire inclusive. Cette manifestation a été par ailleurs l’occasion de rappeler le bilan de l’opération de régularisation exceptionnelle qui a permis à quelque 18.600 immigrés clandestins de se mettre en conformité avec la loi et d’avoir ainsi des papiers de séjour qui leur ont conféré les mêmes droits et les mêmes devoirs que les citoyens marocains. Selon Anis Birou, le ministre chargé des MRE et des affaires de la migration, grâce à cette politique, des milliers de personnes ont renoncé à traverser le détroit au péril de leur vie. Toutefois, le responsable gouvernemental estime que l’opération de régularisation n’est qu’un premier pas, qui doit être complété par d’autres mesures non moins importantes afin de garantir l’intégration effective des immigrés, notamment sur les plans éducatif et socioprofessionnel. M. Birou a ajouté dans le même ordre d’idées que le Maroc est déterminé à aller de l’avant pour mener à bien sa politique migratoire malgré les difficultés qui peuvent surgir de temps à autre, précisant que les derniers événements ont montré à quel point l’approche du Royaume en la matière doit être encouragée. D’autant que cette politique vise à garantir une intégration complète des immigrés dans la société marocaine. Faut-il rappeler que les enfants des personnes régularisées, et même de ceux qui ne le sont pas encore, bénéficient de l’accès gratuit à l’éducation au même titre que les enfants marocains. Au niveau de la santé, les immigrés bénéficient désormais des avantages du Ramed afin de recevoir les soins de santé nécessaires. Au niveau de l’insertion professionnelle, les personnes régularisées disposent d’une dérogation spéciale de la part du ministère de l’Emploi pour accéder au marché du travail. http://lematin.ma/journal/2015/le-maroc-reaffirme-sa-determination-a-mener-a-bien-le-chantierde-l-integration-socioeconomique-de-tous-les-immigres/231047.html خبري عسكري فرنيس يشيد بنجاح املغرب يف استيعاب املهاجرين محمد لديب-هسربيس 05:00 - 2015 شتنرب12 السبت عىل الطريقة التي يتعامل بها املغرب مع، آالن جويي،أثنى الخبري العسكري الفرنيس املتخصص يف الذكاء االقتصادي معتربا أن املسؤولني يف الرباط نجحوا إىل،موجة الهجرة البرشية القادمة من دول إفريقيا جنوب الصحراء ومن سوريا . ونجحوا يف ضامن األمن الحدودي للمغرب بالرغم من تنامي ظاهرة الهجرة،حد بعيد يف احتوائها عىل كافة املستويات واملسؤول األعىل عن الذكاء2002 الذي شغل منصب مدير االستعالمات باملخابرات الفرنسية يف نهاية سنة،وأشار جويي كام، إىل أن «املغرب نجح يف التحكم يف األفواج البرشية التي جاءت من إفريقيا،االقتصادي لدى رئيس الوزراء الفرنيس .» سواء عىل الصعيد األمني أو االقتصادي أو االجتامعي،نجح يف استيعاب املهاجرين القادمني من سوريا الذي كان يتحدث يف مؤمتر صحفي لتقديم برنامج منتدى أمن إفريقيا الذي ستحتضنه الدار،وأفاد املسؤول ذاته ، ومتكن من تدبريها عىل صعيد األمن الحدودي، أن املغرب واجه ظاهرة الهجرة بثبات منذ سنوات،البيضاء الشهر املقبل ، «أبدى املغرب حكمة كبرية يف التعامل مع األمواج البرشية القادمة من إفريقيا عىل وجه الخصوص:قائال يف هذا الشأن .»ومنحهم إمكانية االستقرار عىل ترابه «املغرب أضحى بلدا رائدا يف: وقال،وأشاد العسكري والخبري الفرنيس بالخربة التي راكمها املغرب يف مجال أمن الحدود يف وقت يشهد فيه العامل تزايدا يف ظاهرة الهجرة االقتصادية،مجال أمن الحدود وتهريب األموال والتحكم يف الهجرة .»والسياسية واملناخية واعترب أن املغرب يظل بلدا متميزا عىل الصعيد اإلفريقي يف كل ما يتعلق بأمن الحدود والتدفقات املالية والهوية الذي سيعرف مشاركة خرباء، التي ستشكل املحاور الرئيسية للمنتدى اإلفريقي حول األمن بالدار البيضاء،الرقمية وجامعيني وأصحاب القرار ومسؤولني يف الدول والحكومات املعنيني بإشكالية،وباحثني ومتخصصني يف الدفاع واألمن . من إفريقيا وأمريكا وأوربا،األمن وسيعمل هؤالء الخرباء عىل طرح اإلشكاليات الجديدة التي تواجهها املقاوالت واملجموعات االقتصادية الكربى يف مجال حيث قال املنظمون إن هذا املنتدى اإلفريقي سيشكل مناسبة سانحة إلطالق تفكري مبتكر،األمن االقتصادي واملعلومايت .وناجع حول اإلشكاليات املرتبطة باألمن http://www.hespress.com/politique/276836.html 14 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 15 يقدم حصيلة السياسة املغربية يف مجال الهجرة واللجوء بريو ّ هسربيس -الشيخ اليويس األربعاء 09شتنرب 20:25 - 2015 قدمت الوزارة املكلفة باملغاربة املقيمني بالخارج وشؤون الهجرة ،حصيلة السياسة الوطنية للهجرة واللجوء ،بعد مرور سنتني عىل إطالقها من طرف امللك محمد السادس. وأكد الوزير املكلف باملغاربة املقيمني يف الخارج وشؤون الهجرة ،أنيس بريو ،أن موضوع الهجرة ال يتعلق فقط ببنيات تحتية أو تشييد مساكن للمهاجرين ،وإمنا هو «أعقد من ذلك ألنه ُيسائلنا جميعا من الناحية اإلنسانية والحقوقية»، مضيفا أن سياسة الهجرة تتطلب مجهودا كبريا وتعاونا بني جميع األطراف. وقال بريو ،خالل ندوة عقدها صباح اليوم األربعاء بالرباط لتقديم حصيلة الهجرة يف املغرب ،إن سياسة الهجرة يف املغرب ال تنتهي فقط مبنح بطاقة اإلقامة أو االهتامم بالجيل األول من املهاجرين ،وإمنا متتد أيضا إىل مشاركة هذه الفئة يف نهضة املغرب ،وهذا «ما يجعلنا نذهب إىل أبعد مدى يف سياسة الهجرة ألننا مقتنعون بصواب هذا الخيار» ،عىل حد تعبري بريو. وشدد املتحدث ذاته ،عىل أنه يف عدد من الدول عرب العامل ،يتم استغالل قضية الهجرة من أجل حصد األصوات االنتخابية ،عىل عكس املغرب الذي نهج سياسة إلدماج املهاجرين يف املجتمع ،من خالل تحمل عبئ مواجهة املشاكل التي تتعلق بالشغل والصحة والتعليم ،وهذا ما «يقتيض التخطيط لذلك». وعن املؤسسات التي تساهم يف بلورة السياسة الخاصة بالهجرة يف املغرب ،نوه بريو بدور وزارة الخارجية واملجلس الوطني لحقوق اإلنسان ،باإلضافة إىل املندوبية الوزارية لحقوق اإلنسان ،خاصة يف تهيئ الرتسانة القانونية يف ما يخص وضعية املهاجرين. وتساءل وزير املغاربة املقيمني بالخارج وشؤون الهجرة ،هل كان العامل ينتظر صور الطفل السوري آيالن ،الذي غرق يف إحدى السواحل الرتكية ،حتى يتحرك الضمري العاملي من أجل إيجاد حل لقضية الهجرة. ويف السياق ذاته ،أكد املتحدث ذاته ،أن الهجرة ال تعد تهديدا وإمنا هي فرصة من أجل تطوير البلدان املستقبلة ،ولذلك «فالبد من تنزيل إسرتاتيجية ال تكون فيها املسؤولية فقط للمغرب ،وإمنا أيضا يشارك فيها الجميع». أزمة القرن بدوره ،تحدث رئيس املجلس الوطني لحقوق اإلنسان ،إدريس اليزمي ،عن أزمة الهجرة التي تعيشها عدد من الدول عرب العامل ،معتربا إياها «أعقد أزمة للهجرة» منذ الحرب العاملية الثانية. وأوضح اليزمي يف كلمته املقتضبة ،أن املغرب اتخذ املبادرة ،وقرر نهج هذه السياسة من أجل املساواة بني املهاجرين، وذلك بعد أن شارك الجميع يف هذه املبادرة ،من مؤسسات الدولة واملنظامت الدولية غري الحكومية ،و»كان ذلك من أسباب نجاحها». وبالرغم مام اعتربه تعقيدات قضية الهجرة ،إال أن اليزمي ،نوه بدور املجتمع املدين املغريب يف الدفاع عن حقوق املهاجرين ،واصفا إياه بـ»الفريد يف املنطقة» ،مضيفا بأن املجلس الوطني لحقوق اإلنسان ظل يطالب بتسوية وضعية هذه الفئة. وذكر املتحدث ذاته ،بتاريخ املغرب وسياسته يف مجال الهجرة ،حيث كان من أكرث الدول التي تستقبل املهاجرين األجانب ،بعدما كان السباق يف استقبال املورسكيني املطرودين من اسبانيا. دفعة دبلوماسية Revue de presse GADEM Septembre 2015 17 حقوقيون ينقذون 15مهاج ًرا من الغرق بأخفنري هسربيس -إسامعيل عزام الجمعة 11شتنرب 19:06 - 2015 ساهم أفراد من املركز املغريب لحقوق اإلنسان يف إنقاذ 15مهاج ًرا من دول إفريقيا جنوب الصحراء ،يف جامعة أخنفري إقليم طرفاية ،وذلك بعدما رصدوا ليلة أمس اقرتاب زورق مطاطي من شاطئ الجامعة ،حيث تم نقلهم إىل املستوصف الصحي يف غياب تام للوقاية املدنية ،حسب بيان للمركز. وتحدث املركز يف بيانه أن قوات الحرس البحري رفضت مساعدة املهاجرين الرسيني ،ومل يسمحوا ألعضاء املركز باالقرتاب من املهاجرين ّإل بعد مفاوضات عسرية ،حيث تبني أن األمر يتعلق بـ 15مهاج ًرا ،ترتاوح أعامرهم ما بني 17و 24سنة، بينهم فتاة ،غالبيتهم يف وضع صحي متدهوي ،وحالة اإلنهاك والتعب بادية عىل محياهم ،زيادة عىل إصابة بعضهم بحروق. وأشار املركز إىل أن أعضاءه بأخنفري ،وبتنسيق مع قائد القيادة ،نقلوا املهاجرين إىل املستوصف املحيل بأخفنري ،حيث قاموا بتزويدهم باألغطية واألكل الذي ساهم به عدد من املواطنني ،كام ُقدمت لبعضهم اإلسعافات األولية ،متحدثني أن مم أفىض إىل نقلهم إىل رسية الدرك املليك. مدير مركز االستقبال بطرفاية رفض استقبال املهاجرينّ ، وندّ د املركز باألسلوب القايس الذي تعامل به عنارص الحرس البحري مع املواطنني األفارقة الذين كانوا يواجهون خطر إزهاق أرواحهم بسبب املوج العايل الذي كان يرضب الشاطئ ،زيادة عىل إشهار الحرس البحري التابع للقوات املساعدة ألسلحتهم يف وجه الحقوقيني ،مخافة أن يكون األمر هجو ًما عدائ ًيا من جهة ما ،وهو ما استنكره املركز الذي أشار إىل أن تدخل أفراده اقترص عىل إنقاذ أرواح املهاجرين. كام شجب املركز «تقاعس السلطات اإلقليمية يف مد يد املساعدة للمواطنني األفارقة الخمسة عرش ،ورفض مدير مركز االستقبال قبولهم ،رغم حاجتهم إىل العناية» ،مطال ًبا من عامل اإلقليم بالتدخل وإعطاء أوامره إىل الجهات املختصة من أجل مساعدة هؤالء األفارقة املهاجرين. http://www.hespress.com/faits-divers/276840.html 16 Revue de presse GADEM Septembre 2015 الذين واجهوهم بالقوة. يشار إىل أن زيارة سفرية املجر إىل سبتة تأيت يف وقت تشهد فيه سبتة ومليلة ضغطا غري مسبوق ناتج عن التدفقات الكبرية للمهاجرين األفارقة جنوب الصحراء والجئني سوريني ،باإلضافة إىل مرشحني آخرين للهجرة الرسية ممن يختارون الطرق البحرية ،حيث إن القامئني عىل مراكز اإلقامة املؤقتة املخصصة للمهاجرين ،املعروفة اختصارا بـ»،»CETI يشتكون من االكتظاظ. http://www.hespress.com/permalink/277841.html الكاتب العام لوزارة الخارجية ،نارص بوريطة ،اعترب أن السياسة الوطنية للهجرة أعطت قوة كبرية للدبلوماسية املغربية وجعلته يبحث عن االنسجام يف سياسته الخارجية بني البعد الداخيل والخارجي يف قضية الهجرة ،وذلك من خالل إرشاك الفاعلني الدوليني ،كاملنظامت الحقوقية الدولية والسفارات وكذا الحكومات األجنبية. وذكر بوريطة أن نهج املغرب سياسة واضحة يف مجال الهجرة ،جعله يحتل مكانة «متميزة» يف املنتظم الدويل ،وهذا ما ستتم ترجمته من خالل ترؤسه للمنتدى العاملي للهجرة والتنمية بعد سنتني كأول دولة يف إفريقيا ترأس هذا املنتدى، الذي يعد أكرث املنتديات نشاطا عرب العامل يف قضايا الهجرة. http://www.hespress.com/societe/276588.html تجربَة تسيِيج ثغر سب َتة تجلب اهتامم املجريّني ُمتابعة من خالد ملوك السبت 19شتنرب 17:06 - 2015 عربت هنغاريا عن نيتها يف االستعانة بتجربة إسبانيا لتدبري مشكلة الالجئني عىل مستوى خطها الحدودي مع رصبيا، وذلك بعدما نهجت سياسة وصفت بـ»الحديدية» ملنع عبور الفارين من بؤر التوتر ،خاصة السوريني ،إىل دول االتحاد، حيث إن سفرية املجر مبدريد ،إنيكو غيوري ،تقوم بزيارة إىل مدينة سبتة حيث تلتقي مبندوب الحكومة املحلية للثغر املحتل ،نيكوالس كوكورول. وقالت السفرية املجريّة ،يف ترصيحات ملنابر إعالم محلية إسبانية ،إن زيارتها تهدف إىل الوقوف عىل واقع الهجرة بالخطني الحدوديني لكل من سبتة ومليلية ،وكذا االطالع عىل تجربة اململكة اإليبريية يف تدبري ملف الهجرة بتشييدها سياجا شائكا تعلوه شفرات قصد التصدي للراغبني يف الدخول إىل «األرايض اإلسبانية» ،كام عربت عن إعجابها بطريقة تعامل سلطات الثغرين مع املهاجرين. زيارة ممثلة الدبلوماسية الهنغارية لسبتة ،ووفق البالغ الصادر عن مندوبية الحكومية املحلية ،تروم الوقوف عىل التدابري التي تتخذها حكومة مدريد يف تعاملها مع املهاجرين الذين يتمكنون من بلوغ تراب املدينتني املحتلتني ،السيام أن التدفقات الكبرية لالجئني بالحدود املجرية استوجبت البحث عن حلول عاجلة ،منها تشييد سياج حدودي بني رصبيا وهنغاريا عىل مسافة 175كيلومرتا. الوزير األول الهنغاري ،بيكتور أوربان ،أشاد بسياسة إسبانيا بهذا الخصوص ،كام عرب عن أسفه من موقف باقي األطراف، قائال« :من املحزن أن تقع مسؤولية حامية الحدود عىل كل من إسبانيا ودولة املجر ،باعتبارهام بوابة الدخول إىل باقي الدول األوربية» ،داعيا الدول األخرى إىل املساهمة يف إيجاد حلول لتدبري مشكلة الهجرة لكونها متس جميع البلدان املنضوية تحث يافطة االتحاد األورويب. وقد أثار السياج الحديدي لسبتة ،البالغ طوله ستة أمتار ،الكثري من الجدل ،إذ شجبت مجموعة من املنظامت الحقوقية التي تعنى بالدفاع عن حقوق املهاجرين خطوة وضع شفرات حادة لكونها تهدد حياة الساعني إىل عبور الفاصل ،خاصة بعدما لقي 15مرشحا للهجرة مرصعهم يف السادس من شهر فرباير من السنة املاضية عىل يد أفراد الحرس املدين اإلسباين Revue de presse GADEM Septembre 2015 19 18 Revue de presse GADEM Septembre 2015 سبتة املحتلة يف األشهر الثالثة األخرية ،كام أن جلهم مختبئني يف تجويفات محدثة دخل العربات ،أو مختبئني أسفل لوحة القيادة أو أسفل مقاعد السيارات ،أو عىل منت قوارب مطاطية صغرية ،حسب ما ذكرته مجموعة من املنابر اإلعالمية اإلسبانية نقال عن وكالة األنباء ” إيفي”. من جهة أخرى ،يالحظ ارتفاع عدد السوريني الهاربني من مناطق الرصاع يف سوريا الذين حاولوا يف األشهر الثامنية األوىل من السنة الجارية الدخول إىل الجارة الشاملية عرب املدينتني املحتلتني سبتة ومليلية ،إذ بلغ عددهم حوايل 6000سوري، حسب ما أوردته مجموعة من املنابر اإلعالمية اإلسبانية نقال عن املفوضية اإلسبانية ملساعدة الالجئني. وتجدر اإلشارة إىل أن التعاون األمني بني املغرب وإسبانيا يف مجال محاربة الهجرة مكن من تقليص عدد محاوالت اقتحام السياجات الحدودية ،ويبقى التحدي الذي يواجه البلدين اآلن هو مواجهة شبكات تهريب املهاجرين غري الرشعيني يف تجويفات محدثة داخل السيارات عرب املعابر الحدودية للمدينني املحتلتني سبتة ومليلية. http://www.alyaoum24.com/374997.html إسبانيا توسع مركز استقبال املهاجرين يف مليلية املحتلة عبد املجيد أمياي السبت 9:00 2015-09-26 كشف مصدر مطلع أن السلطات اإلسبانية مبدينة مليلية املحتلة ،أطلقت برنامجا لتوسيع مركز اإلقامة املؤقتة للمهاجرين والالجئني ،حيث أكد املصدر ذاته أن األشغال انطلقت منذ أيام فقط ،بالتزامن مع موجة التدفق القوي للمهاجرين السوريني عىل عدد من الدول األوربية. وبحسب املصدر ذاته ،فإن املركز الذي تبلغ طاقته االستيعابية حاليا حوايل 660شخصا بعدما كانت يف السابق 480 مهاجرا فقط ،سيصبح بعد انتهاء برنامج التوسيع يأوي حوايل 1300مهاجر. وأشار املصدر ذاته إىل أن املهاجرين الذين يوجدون حاليا باملركز ،معظمهم من السوريني ،بعد أن تراجع عدد املنحدرين من إفريقيا جنوب الصحراء بسبب اإلجراءات األمنية املفروضة عىل السياج الفاصل بني مليلية املحتلة وباقي الرتاب املغريب. http://www.alyaoum24.com/385247.html أكرث من 60مليار سنتيم تكلفة منع دخول املهاجرين لسبتة ومليلية توفيق سليامين الجمعة 8:00 2015-09-11 يف ظل غياب أرقام رسمية حول التكلفة التي تخصصها السلطات املغربية لسياجات الحدودية باملدينتني املحتلتني سبتة ومليلية ملنع دخول املهاجرين غري النظاميني إليها ،قدمت صحيفة ” الإنفورماثيون” اإلسبانية أرقاما جديدة حول امليزانية التي خصصها الجانب اإلسباين لتشييد وصيانة السياجات الحدودية ما بني 2005و ،2015والتي ناهزت 60 مليار سنتيم. املصدر نفسه أشار إىل أن السياجات مبليلية كلفت وحدها إسبانيا حوايل 33مليار سنتيم ،فيام ذهب 27مليار سنتيم للسياجات مدينة سبتة املحتلة .كام أن الجانب اإلسباين وقع يف العرش سنوات األخرية 83عقدا مع مختلف املقاوالت من أجل بناء أو صيانة أو إصالح السياجات 48 ،عقدا بسبتة و 35عقدا مبليلية. يذكر أنه حوايل 394مهاجرا غري رشعي ،أغلبهم ينحدرون من إفريقيا جنوب الصحراء ،متكنوا من الدخول إىل مدينة Revue de presse GADEM Septembre 2015 21 20 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Articles citant le GADEM 22 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 23 trouver des moyens de subsistance. Pensez-vous que ce genre de pétition, de même que le happening qui a eu lieu lundi à Rabat, peut faire changer les choses? Afflux de réfugiés syriens: Que peut faire le Maroc? (INTERVIEW) Par Anaïs Lefébure : 09/09/2015 09h35 CEST Mis à jour: 09/09/2015 09h35 Alors que l’Allemagne s’apprête à accueillir 800.000 réfugiés cette année suite à l’afflux massif de migrants syriens vers l’Europe, des membres de la société civile marocaine s’activent pour appeler à suivre le même élan de solidarité. Mehdi Alioua, sociologue spécialiste des questions migratoires et membre du GADEM, vient de lancer une pétition en ce sens et explique les raisons de cet appel. HuffPost Maroc: Les pays européens viennent de se mobiliser pour accueillir des milliers de réfugiés syriens. Pensez-vous que le Maroc doit lui aussi participer à cette vague de solidarité? Mehdi Alioua: Les pays européens ont des responsabilités plus importantes. Ce sont en effet des pays plus riches, qui ont la capacité d’accueillir beaucoup plus de monde que le Maroc et, plus encore, qui ont souvent besoin de ces migrants. L’Allemagne par exemple, est en train d’aménager le droit du travail pour faire travailler plus facilement ces réfugiés. D’une certaine manière, l’Allemagne ne fait pas qu’un «cadeau». Démographiquement, elle peut accueillir ces milliers de personnes. La Suède a aussi accueilli beaucoup de réfugiés, par solidarité mais aussi parce qu’elle avait besoin de travailleurs. C’était le cas en France dans les années 60. Le Maroc a également un devoir d’accueil, mais en fonction de ses capacités: nous avons une jeunesse très importante, nous ne produisons pas assez de richesses pour pouvoir intégrer complètement ces réfugiés, et nous ne sommes pas encore suffisamment développés pour pouvoir dédier une partie de cette richesse à l’entraide internationale. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire: il faut le faire à la hauteur de nos moyens. Vous venez d’ailleurs de lancer une pétition de solidarité avec les réfugiés syriens. Pourquoi? Nous avons lancé cette pétition parce qu’on estime que le Maroc n’a pas fait assez, notamment pendant la campagne de régularisation des sans-papiers. Le Maroc a fait un effort, que nous saluons, mais lorsqu’il a fallu régulariser des personnes au titre de l’asile politique, le Maroc n’a pas su faire. Pour que les réfugiés syriens obtiennent une carte de séjour plus rapidement, le Maroc a certes accéléré la procédure, mais ils n’ont toujours pas de statut de réfugié politique, même lorsqu’ils sont reconnus comme tels par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Ils ont donc le même statut que n’importe quel étranger, qui subit des discriminations à cause de la loi de préférence nationale. Cette pétition n’est pas qu’un appel au gouvernement, mais aussi à la société civile, à qui l’on demande d’être un peu plus généreuse, de faire attention. Les peuples européens sont en train de le faire, même si on les taxe souvent de xénophobie; ils s’organisent pour loger les Syriens et leur 24 Revue de presse GADEM Septembre 2015 On se doute bien que la pétition ne va pas tout changer du jour au lendemain, mais il y a une émotion à dégager de ces drames en Méditerranée. Il fallait faire quelque chose. Je pense que cela peut donner envie à des personnes de se mobiliser et, pourquoi pas, demain, permettre de créer une association de réfugiés syriens, qui n’existe pas aujourd’hui. Pourtant, ils sont quelques milliers dans le royaume; mais les données les concernant sont floues. Toute action comme cela crée une émulation, crée des rencontres. On n’a pas besoin d’avoir des millions de personnes qui nous soutiennent, il suffit que quelques dizaines de personnes se mobilisent et que la presse relaie ces informations pour commencer à faire bouger les choses. http://www.huffpostmaghreb.com/09/09/2015/afflux-refugies-syriens-que-peut-faire-marocinterview_n_8108276.html Le Maroc pourrait régulariser près de 500 Syriens supplémentaires Publication: 11/09/2015 09h59 CEST Mis à jour: 11/09/2015 09h59 Les autorités marocaines étudient la possibilité de régulariser près de 500 Syriens supplémentaires alors que des dizaines de migrants essayaient jeudi, comme ces derniers jours, de passer la frontière de l›enclave espagnole de Melilla. «Le ministère de l›Immigration a tenu une réunion pour évaluer la possibilité d›accepter les dossiers d›un certain nombre de demandeurs d›asile syriens», a indiqué jeudi Mustapha El-Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors d›une conférence de presse, sans préciser le nombre de personnes concernées. «Ces dossiers sont en cours de traitement par la commission nationale de suivi et de recours présidée par le Comité national des droits de l›Homme (CNDH)», a-t-il ajouté. Selon une source ministérielle contactée par l›AFP, cette commission a étudié à la date de mercredi «459 demandes d›asile», dont «126» concernant des enfants. Lors d›une campagne de régularisation qui s›est terminée fin 2014, le Maroc a accordé un titre de séjour à près de 5.000 Syriens, en donnant priorité aux femmes et aux enfants, selon des déclarations le mois dernier à la presse marocaine d›Anis Birou, ministre chargé des Affaires de la migration. Dans le nord-est du royaume, «près de 70 réfugiés syriens» se sont rassemblés jeudi, «pour le cinquième jour consécutif» devant le poste-frontière de Beni Ensar pour tenter de rejoindre l›enclave espagnole de Melilla, a indiqué à l›AFP Omar Naji, un responsable de l›Association marocaine des droits de l›Homme (AMDH) à Nador, la ville marocaine toute proche de Melilla. Un système de quotas? Revue de presse GADEM Septembre 2015 25 Interrogé par l›AFP, Hicham Rachidi, secrétaire général du Groupe antiraciste d›accompagnement et de défense des étrangers et migrants (Gadem), a expliqué que «les pays arabes devraient suivre l›exemple de l›Union européenne en se basant sur le Produit intérieur brut de chaque pays membre pour déterminer des quotas d›accueil de réfugiés». L›UE propose à ses Etats membres de se répartir d›urgence l›accueil d›environ 160.000 demandeurs d›asile syriens, irakiens et érythréens selon un système de quotas. Devant l›afflux de réfugiés fuyant les violences et les guerres, le Maroc a imposé des visas d›entrée aux ressortissants de certains pays arabes dont la Syrie. Fin août, le roi Mohammed VI avait indiqué que cette décision avait été prise «pour préserver la sécurité et la stabilité» du pays mais qu›elle ne devait pas «être perçue comme un comportement inamical». http://www.huffpostmaghreb.com/11/09/2015/maroc-pourrait-regulariser-500-syrienssupplementaires_n_8120796.html Migration : La route marocaine abandonnée pour la Turquie ? Publié le 10.09.2015 à 18h31 | Par Julie Chaudier Alors que la Hongrie et la Bulgarie montent de hauts murs pour contrer l’immigration syrienne, il n’y aurait plus que l’Espagne pour s’émouvoir des quelques milliers de migrants qui réussissent encore à atteindre ses côtes chaque année ; mais la route marocaine pour atteindre de l’Europe a-t-elle été réellement abandonnée par les migrants ? Le passage en pateras par le détroit Gibraltar a été la voie privilégiée de l’immigration irrégulière via le Maroc pour l’Espagne dans les années 2000. © Salvamento Maritimo Le passage en pateras par le détroit Gibraltar a été la voie privilégiée de l’immigration irrégulière via le Maroc pour l’Espagne dans les années 2000. © Salvamento Maritimo Entre 2006 et 2014, le nombre de migrants à atteindre l’Espagne par bateau, et via Ceuta et Melilla, s’est effondré de 69,5%. « On a assisté à l’abandon progressif de la route migratoire occidentale via le Maroc et l’Espagne au profit de la route via la Tunisie, un temps, puis la Turquie aujourd’hui », estime Mehdi Alioua. Emblématique de ce détournement, le lancement, en novembre 2014, de l’opération Triton en Méditerranée orientale a mis un terme à toutes les autres opérations du même ordre opérées par Frontex. Pour la zone Maroc-Espagne, il a signifié la fin des opérations Minerva, Indalo et Hera, à l’automne dernier. En 15 ans, les routes migratoires se sont métamorphosées. Flashback. En 2005, la « crisis de la vallas » agite l’Espagne. Des centaines de migrants tentent simultanément de franchir les barrières de Ceuta et Melilla. Ils seront 5 566 à y parvenir. Un an plus tard, on parle cette fois en Espagne de la « crisis de los cayucos ». Des centaines de petites barques – de frêles esquifs – atteignent les côtes des Iles Canaries. En un an, 31 678 personnes parviennent sur les côtes de Tenerife et Lanzarote. Ce sommet dans l’immigration irrégulière venue d’Afrique frappera les esprits pour longtemps. Régularisations en 2000, 2001 et 2005 Il est l’aboutissement de plusieurs facteurs « En 2003, une enquête a révélé que le quart du PIB espagnol dépendrait des emplois occupés par des immigrants avec ou sans papier. La volonté de mieux contrôler la production nationale et d’obtenir de nouvelles ressources fiscales et de nouvelles cotisations à la sécurité sociale, a conduit l’Espagne à réaliser cinq phases de régularisations en 1985-1986, 1991, 1996, 2000-2001 et 2005. L’annonce des régularisations de 2000 et 2001 avait entraîné une progression de + 135 % des arrestations sur le détroit de Gibraltar », rappelle Guillaume Le Boedec, dans son article « Le détroit de Gibraltar Les limites d’un espace modèle de la lutte européenne contre les migrations irrégulières » paru en 2007 dans la revue EchoGéo. Autrement dit, si l’Espagne attirait autant d’immigrés, c’est que sa croissance était forte : le gouvernement n’aurait pas cherché à les régulariser s’ils avaient été chômeurs. L’Espagne avait besoin de main d’œuvre. En 2000, 16 885 migrants ont été interceptés par la Guardia civil au niveau du détroit de Gibraltar (à l’exclusion de Ceuta et Melilla), et 14 405 autres l’année suivante. « D’un côté Aznar assurait qu’il luttait contre l’immigration irrégulière, il maintenait les frontières fermées sur l’Afrique, mais quand les migrants subsahariens et marocains parvenaient à la franchir, ils bénéficiaient d’un véritable corridor jusqu’au continent. A l’époque, des migrants m’ont assuré que le CETI de Melilla (centre d’accueil ouvert des migrants) était un ‘‘centre de l’emploi’’ qui ‘‘délivrait un diplôme’’, parce que dans les faits, ‘‘l’injonction de quitter le territoire’’ qui leur était 26 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 27 remise là-bas, leur servait de laisser-passer. Le gouvernement espagnol voulait un ‘‘lumpenproletariat’’ (ndlr : prolétariat en haillon), il voulait des personnes qui travaillent au noir parce qu’elles coûtent beaucoup moins cher qu’un salarié déclaré », explique Mehdi Alioua, sociologue, spécialiste des migrations, chercheur à l’Université Internationale de Rabat. Du Détroit vers les présides Le passage pour l’Espagne se fait dans un premier temps, dans les années 1990, par la mer, via le détroit de Gibraltar. Cette voie est très fréquentée en 2000 : 16 885 migrants sont interceptés par la Guardia civil. A partir de 2002, l’Espagne met en place le SIVE (Système Intégré de Surveillance Extérieure) basé sur des technologies de surveillance radar à Algésiras. D’année en année, l’Espagne élargit son dispositif à Tarifa et Malaga, puis Cadix et Huelva en 2004. Pendant la même période, l’Espagne adapte son appareil législatif pour pouvoir renvoyer ceux qui arrivent de façon irrégulière. Deux lois organiques adoptées en 2000 et 2001 font de la présence illégale sur le territoire une « infraction administrative grave ». Les migrants adaptent leur route. « Le verrouillage complet du détroit par le SIVE pousse les candidats à l’exil à ouvrir de nouvelles routes migratoires plus longues et plus dangereuses. Ainsi, la mise en place du SIVE avait détourné les flux migratoires vers les municipes de Grenade et d’Almeria. Depuis 2002, près de 55 % des pateras qui traversent le détroit sont interceptées dans ces provinces contre 6,6 % en 1996 », écrit Guillaume Le Boedec. Documentaire de TVE La 2, fin 2000, sur les nombreuses arrrivées de ‘pateras’ sur les côtes Andalouses Après les attentats de Casablanca en 2003, le Maroc, jusque-là indifférent aux migrants, se mobilise. Il vote la loi 02-03 pénalisant la résidence irrégulière au Maroc, mais aussi le fait de quitter le pays de façon irrégulière. Il commence à arrêter et refouler les migrants vers la frontière algérienne. Dans ce contexte répressif, les enclaves de Ceuta et Melilla apparaissent peu à peu aux yeux des migrants comme un point de passage possible pour l’Europe. En 2005, 5 566 migrants parviennent à franchir les clôtures frontalières par des tentatives groupées qui vont beaucoup impressionner les médias européens. L’opinion publique est choquée. L’Espagne étend alors SIVE à Ceuta et Melilla et collabore pleinement avec le Maroc. Journal de France 2 du 16 octobre 2015 relatant les efforts conjoints du Maroc et de l’Espagne contre l’immigration irrégulière à Sebta et Melilla Preuve de la bonne volonté marocaine, « en octobre 2005, le Maroc réactive la clause de réadmission, contenu dans l’accord dit de Malaga (traité de bon voisinage avec l’Espagne conclu en 1993 et qui contient une clause de réadmission). Accueillant ainsi 73 migrants d’origine subsaharienne ayant réussi à franchir le grillage de Ceuta », rappelle Hicham Rachidi, président du Gadem, groupement associatif de défense des droits des migrants au Maroc, lors d’une rencontre internationale de Migreurop sur les accords de réadmission en novembre 2009. Des présides vers les Canaries En parallèle, depuis le milieu des années 90, une nouvelle voie migratoire s’est ouverte qui n’existait pas du tout auparavant : les Canaries. Les premiers migrants sont interceptés en 1996. Cette route prend peu à peu de l’ampleur. Lorsqu’en 2005, les tentatives de franchissement groupées provoquent le verrouillage des frontières des deux présides, le flux de migrants semble se reporter presque mécaniquement sur les Canaries. « Plus éloignées du détroit, de nouvelles voies migratoires par défaut ont émergé. Ainsi, en 2000, les Canaries ont enregistré 2 300 arrivées illégales, 8 500 en 2004 et plus de 31 000 en 2006. Sur les îles italiennes au large de la Tunisie 13 000 arrivées ont été comptabilisées en 2004, 23 000 en 2005 et près de 26 000 en 2006, principalement depuis la Libye. La focalisation des efforts européens sur l’Andalousie explique le détournement des flux clandestins vers ces nouvelles routes », 28 Revue de presse GADEM Septembre 2015 explique Guillaume Le Boedec. Comme pour le détroit, les présides, le ministère de l’Intérieur espagnol réagi vivement face à ce nouvel afflux par les Iles Canaries et met en place une forte surveillance en mer avec la collaboration du Maroc. Entre 2006 et 2007, le nombre de migrants à atteindre les côtes des Iles Canaries est divisé par 2,5. Pourtant, « tant qu’un pays est accueillant, au sens large, qu’un migrant a la possibilité de s’y faire une place, d’y trouver un travail, l’immigration ne cesse pas », nuance Mehdi Alioua. Pour lui, si l’immigration à destination de l’Espagne s’est réduite, c’est avant tout parce que l’Espagne avait perdu sa capacité de séduction. De fait, entre 2006 et 2007, la croissance espagnole commence à ralentir. « Bien sûr, il faut que l’information selon laquelle l’Espagne offre moins de travail circule au sein des migrants pour qu’un flux se détourne d’une destination, c’est ce qui explique l’inertie de l’immigration », précise-t-il. En 2008, la croissance du PIB espagnol est négative, le niveau de richesse du pays se réduit brutalement, avec la crise économique mondiale. Cette année-là, plus de 14 000 migrants ont encore réussi à passer en Espagne, mais dès l’année suivante, ils ne sont plus que 8 391 et leur nombre baisse encore par la suite. Des Marocains irréguliers en Turquie dès 2003 Alors, la route maroco-espagnole en direction de l’Europe ne séduirait plus les migrants : trop difficile, trop peu de travail à la clé en Espagne ? D’autres routes par Lampedusa, suite à la déstabilisation des Etats tunisien et libyen, puis par la Turquie, plus récemment, seraient devenues plus favorables ? Certainement, mais aucune de ces routes n’est apparue soudainement en 2006, ou 2007, alors que le flux passant par le Maroc et l’Espagne se réduisait. Les migrants empruntent des voies ouvertes par d’autres et fréquentées depuis longtemps. Dans son article « Les migrations irrégulières en Turquie » paru en 2003, Mustafa Mutluer rapporte déjà que « La Turquie, elle-même pays d’émigration, est devenue un pays de transit important pour ces migrations clandestines en direction de l’Europe, en provenance en particulier de l’Asie centrale (Afghanistan) et du Moyen-Orient (Irak). À son tour, devenue plaque tournante de ces flux, elle retient un nombre non négligeable de migrants irréguliers. Ces dernières années, au moins 100 000 migrants clandestins ont été appréhendés, soit au passage des frontières, soit lors de contrôle de police sur le territoire. » A l’époque, déjà, derrière les Iraniens, Palestiniens et Afghans qui passent par la Turquie de façon irrégulière, on trouve des Nigérians, Kenyans, Algériens, Tunisiens et Marocains… Mellila et Ceuta : + 177% d’immigration irrégulière en 3 ans « Les deux routes [marocaine et turque, ndlr] sont complémentaires et non rivales », insiste Alain Tarrius. La route marocaine n’a jamais été fermée. Le nombre de personnes arrêtées pendant leur passage s’est globalement stabilisé autour de 3 000 ou 4 000, selon le ministère de l’Intérieur espagnol, depuis 2008. Seule la route des Canaries semble avoir été presque totalement abandonnée. Les deux enclaves et en particulier Melilla connaissent au contraire un regain d’intérêt depuis 2012. A cette date 2 841 migrants avaient réussi à entrer, contre 7 485 l’an dernier. La guerre en Syrie explique presque la moitié du chiffre : 3 300 Syriens sont entrés de façon irrégulière en 2014, alors qu’aucun d’eux n’avaient été recensés par l’Espagne l’année précédente. En 2014, des ‘dysfonctionnements’ du côté marocain, reconnu par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, ont également permis à plusieurs centaines de migrants d’atteindre, en l’espace de deux jours, les côtes de l’Andalousie. Reportage de la RTVE sur cette arrivée soudaine de plusieurs centaines de migrants dans des pateras le 11 août 2014 La reprise de la croissance espagnole peut être également un élément d’explication. Elle était de 1,4% en 2014 permettant la création de 205 000 emplois et devrait être de 2,8% en 2015. « Les gens sur place, les anciens migrants, peuvent à tout moment appeler leur famille restée au pays Revue de presse GADEM Septembre 2015 29 pour indiquer que c’est le moment de faire venir un cousin, un frère… Ce qui alimente la migration, c’est les migrations », conclut Mehdi Alioua. http://www.yabiladi.com/articles/details/38791/migration-route-marocaine-abandonnee-pour. html Aucun Syrien n’a obtenu le droit d’asile au Maroc Publié le 03.09.2015 à 16h30 | Par Julie Chaudier Au moment, où la guerre en Syrie envoie en mer et sur les routes des milliers de Syriens démunis, le Maroc reste indécis. Aucun Syrien n’a encore obtenu l’asile au Maroc car la procédure est en suspens depuis plus d’un an et demi. « Tout est conditionné par la nouvelle loi sur l’asile. Elle est toujours au secrétariat général du gouvernement et avec les lois organiques et les élections, il y a embouteillage au Parlement », indique Aminata Pagni, responsable des questions de migration aux CNDH. Alors que la Commission européenne envisage à nouveau d’accueillir et de répartir 120 000 réfugiés dans l’Union européenne pour faire face à l’afflux de Syriens, le Maroc reste distant. Son attitude ambivalente vis-à-vis des Syriens a eu pour effet qu’aucun d’entre eux n’a été reconnu comme réfugié. Sur 679 demandes d’asiles déposées entre janvier et fin mars 2015, auprès du HCR Rabat, 416 provenaient de Syriens. Au total, fin mars, 2 937 personnes avaient demandé l’asile au Maroc, dont 1 054 Syriens, et 643 personnes ont été effectivement reconnues réfugiés. Mais parmi elles, aucune n’est de nationalité syrienne. A l’automne 2013, lorsque le roi avait lancé la nouvelle politique migratoire du royaume, le tout nouveau Bureau des réfugiés et des apatrides (BRA) avait auditionné les plus de 500 demandeurs d’asile recommandés par le HCR. Il avait ensuite enquêté avant d’estimer qu’ils avaient droit à l’asile. Sur ce nombre, la quasi-totalité s’est vue effectivement accordé l’asile par le Maroc. Par contre le cas des Syriens n’avait pas été pris en compte car, à l’époque, le Maroc s’était engagé, face à la tragédie syrienne, à accorder le statut de protection temporaire à tous les Syriens – en d’autres termes à les reconnaître tous comme réfugiés – sans enquêter sur leur situation personnelle tant que durera la guerre. Mais il n’en sera jamais rien et depuis la première liste de demandeurs d’asile qu’il a étudiée et validée, le BRA ne fonctionnera plus pendant plus d’un an. 5 250 régularisés En 2014, beaucoup de Syriens ayant fui les combats s’étaient tournés vers l’opération exceptionnelle de régularisation qui était, elle, pleinement opérationnelle au contraire de la procédure d’asile. A l’issue de cette opération, en janvier 2015, ils seront 5 250 à être régularisés. Depuis février 2015, la commission ad hoc du BRA a repris les auditions des demandeurs d’asile, en particulier de Syriens, recommandés par le HCR – ils sont près d’une centaine en moyenne à venir demander l’asile au Maroc, chaque mois, auprès du HCR. Pour autant, aucune des personnes auditionnées n’a encore reçu de réponse. « On leur a donné un récépissé d’enregistrement, mais le statut de réfugié n’a encore été accordé à personne », précise Aminata Pagni. Visiblement, sans loi sur l’asile, aucun réfugié ne pourra être reconnu. Les choses pourraient même plus se compliquer pour les Syriens. Dans son discours à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, le 18 août, Mohammed VI a au contraire annoncé que désormais le Maroc demanderait un visa aux Syriens. « Tout en exprimant notre solidarité avec les peuples de ces pays, nous regrettons que le Maroc ait eu à prendre cette décision pour des raisons de force majeure. Ceci dit, Nous aimerions préciser que cette décision ne vise personne, et qu’elle ne doit pas être perçue comme un comportement inamical à leur égard. Il s’agit plutôt 30 Revue de presse GADEM Septembre 2015 d’une décision souveraine. Car en tant que dépositaire de la charge de veiller à la sécurité et la stabilité du pays, je ne permettrai aucun laisser-aller ni aucune manipulation concernant la protection du Maroc et des Marocains », a-t-il affirmer pour justifier cette mesure. Article modifié le : 03 .09.2015 à 18h09 Les Syriens source de business près de Melilla Parmi les milliers de Syriens qui sont parvenus jusqu’au Maroc depuis le début de la guerre, un grand nombre préfèrerait atteindre l’Union européenne où ils espèrent des conditions de vie meilleure. 1 500 demandes d’asiles ont été déposées par des Syriens et des Palestiniens de Syrie au bureau du HCR à la frontière de Melilla. « Les exilés de Syrie n’ont pas un accès évident à l’enclave espagnole. Location ou vente de passeports marocains, bakchichs des intermédiaires pour que la police marocaine ne bloque pas, le passage de la frontière coûte cher. Environ 100 euros par personne au moins de juin 2013, selon les témoignages récoltées sur le terrains », raconte Elsa Tyszler, volontaire auprès de Migreurop au Maroc et du GADEM dans son rapport « Gérer la frontière euro-africaine : Melilla, laboratoire de l’externalisation des frontières de l’Union européenne en Afrique », rendu publique le 31 août. « Si durant les premiers mois de 2015, les organisation ainsi que les autorités de Melilla enregistraient environ 50 entrées de Syriens par jours, depuis le mois de mai 2015, ce chiffre aurait nettement baissé. C’est que le blocage des Syriens est également extrêmement rentable. En effet, la ville de Nador, proche de l’enclave voit depuis plusieurs mois ses hôtels et ses restaurants remplis. Les taxis entre Nador et Beni Ansar (dernière ville avant la frontière) accompagnent chaque jour des tentatives de passage. Les Syriens sont ainsi devenu une source de business pour la zone transfrontalière marocaine », écrit Elsa Tyszler. http://www.yabiladi.com/articles/details/38638/aucun-syrien-obtenu-droit-d-asile.html Politique migratoire au Maroc ? Qu’est ce qui a été fait en 2015 Publié le 10.09.2015 à 20h08 | Par Julie Chaudier En 2015, la politique migratoire marocaine a disparu des écrans de l’actualité à l’exception des deux opérations répressives dans le nord. Le ministère des MRE et des Affaires de la migration a pourtant entamé la réalisation de la Stratégie nationale de l’Immigration et de l’asile. Au bilan, réalisations modestes et défaut de communication. « Il faut régulariser les associations de migrants aussi rapidement que possible », a insisté Driss El Yazami, président du CNDH. La remise de son rapport « Etranger et droits de l’homme : pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle » en 2013 au roi, avait ouvert la voie à la réforme. Hier, mercredi 9 septembre 2015 a eu lieu le séminaire organisé chaque année par le ministère des MRE et des Affaires de la migration pour faire le bilan de la nouvelle politique migratoire. En 2015, aucune avancée législative n’a eu lieu. Le royaume attend toujours les trois lois structurantes de sa nouvelle approche : la loi sur l’asile, celle sur l’immigration et celle sur la traite des êtres humains. Cette dernière est la seule à avoir passé le cap du Conseil de gouvernement qui l’a adoptée le 30 avril dernier. En parallèle, des dispositions juridiques contre le racisme et la discrimination ont été intégrée au projet de loi portant le nouveau Code Pénal. Au final, seul le Code électoral révisé par les lois organiques d’août 2015 à l’occasion des élections locales intègre désormais le droit des étrangers à participer aux élections locales selon le principe de réciprocité. Mêmes droits que les Marocains Pour les immigrés régularisés en 2014, le comité de pilotage interministériel dirigé par le minisRevue de presse GADEM Septembre 2015 31 tère des MRE est parvenu à ouvrir un certain nombre de programmes sociaux limités jusqu’ici aux nationaux les plus démunis. « Les femmes immigrées et réfugiées bénéficient des services du programme de santé maternelle. Elles peuvent être suivies et accoucher gratuitement », affirme Ahmed Skim, directeur des Affaires de la migration au ministère. « Dans les faits, les centres dévolus à ces accouchements renvoient ces femmes vers les CHU, qui leur demande de payer », nuance Stéphane Julinet, responsable du plaidoyer au Gadem, groupement associatif de défense des droits des migrants. Les programmes de dépistage du VIH, de la tuberculose, le programme Ikram pour les personnes en situation de handicap… sont ouverts, en principe, aux migrants. Le Ramed devrait suivre : « il reste à définir les mécanismes d’attribution de ce droit et d’indentification des bénéficiaires », précise cependant le ministère des MRE dans son document bilan. Actions exceptionnelles En parallèle, des mesures ont été prises pour aider expressément les immigrés nouvellement régularisés à s’intégrer. Le ministère des Affaires de la migration et celui de la Formation professionnelle ont financé la formation, par des associations de plus de 2000 personnes (2014-2015) et plus de 175 000 auraient reçu une initiation à la langue et la culture marocaines. 315 enfants d’immigrés ont même pu partir en colonies de vacances. Deux mesures importantes ont surtout été adoptées pour faciliter l’intégration des nouvelles personnes régularisées au marché du travail. « L’attestation d’activité délivrée par l’ANAPEC [qui assure la préférence nationale, ndlr] n’est pas demandée pour accorder un permis de travail », annonce Ahmed Skim. Une avancée considérable car pour obtenir cette attestation, la démarche exigée des entreprises est longue, lourde et coûteuse. « Mais personne n’est au courant ! s’indigne Stéphane Julinet. Si aucun employeur ne connaît cette décision, il continuera à n’embaucher que des Sénégalais » [cette nationalité est, à l’origine, l’une des rares à être dispensée de cette attestation, ndlr]. « Mais personne n’est au courant !» Autre avancée majeure, si elle atteint son public, « L’OFPPT [dont les formations sont très demandées par les immigrés, ndrl] a ouvert récemment les portes de ses établissement aux migrants régularisés […] et ce sans passer par les voies diplomatiques traditionnelles », indique le ministère dans son document de référence. Malheureusement, aucune mention n’est faite de ces deux mesures dans le « Guide pratique pour faciliter votre intégration au Maroc » publié par le ministère à l’adresse des étrangers régularisés. Toute cette politique est aujourd’hui basée sur la situation régulière des migrants, or si la décision a été prise de renouveler automatiquement pour un an la carte de résident de ceux qui ont été régularisés à la faveur de l’opération exceptionnelle de 2014, elle n’est pas appliquée également partout. « A Casablanca et Rabat, il n’y a pas de problème, mais ailleurs les autorités demandent un contrat de travail et un contrat de bail, souligne Eric William de l’association de migrants Alecma. 13 000 kits de survie distribués Tous les autres, tous ceux qui n’ont pas été régularisés sont ignorés des autorités quand ils vivent au centre ou au sud. Au nord, les autres ont vécu cette année deux opérations de déplacement forcés massives – mais sans violences physiques - des migrants de Gourougou près de Nador et des habitants subsahariens du quartier de Boukhalef à Tanger. En parallèle, 13 000 kits de survie et packs alimentaires ont été distribués depuis décembre 2014 par le Croissant rouge et d’autres associations partenaires du ministère des MRE. « C’est de la charité ; il n’y a aucune prise en compte des besoins réels de ces migrants et ces opérations sont loin de toucher tout le monde contrairement aux chiffres qui sont annoncés », estime Stéphane Julinet. Repli sécuritaire en 2016 ? Dans ce contexte, les migrants restés en situation irrégulière peuvent rentrer dans leur pays par le programme de retour volontaire opéré par l’OIM. Les financements de cette organisation non 32 Revue de presse GADEM Septembre 2015 gouvernementale ne sont cependant pas suffisants pour permettre le retour de tous ceux qui le demandent. En 2015, seules 800 personnes ont pu en bénéficier, contre 1158 en 2014. « Aujourd’hui, nous traitons en priorité les cas des personnes les plus vulnérables », précise Franscesca, représentante de l’OIM à Rabat. Pour l’année prochaine, le discours du roi, le 20 août, laisse présager une inflexion sécuritaire de la politique migratoire marocaine. Sans s’attarder sur les réalisations de la politique migratoire, il a montré compassion et méfiance vis-à-vis des Syriens fuyant la guerre, avant d’ajouter deux phrases dont le sens dépasse la situation immédiate des Syriens : « Aussi, à l’instar de ce qui a été appliqué auparavant, quiconque est reconnu coupable de violation des lois et des règlements marocains, sera reconduit hors des frontières. » et « Le Maroc ne sera jamais une terre d’asile » http://www.yabiladi.com/articles/details/38811/politique-migratoire-maroc-qu-est-fait.html Tribune: Appel en solidarité aux réfugiés syriens Aylan Kurdi, 4 ans, retrouvé mort noyé sur une plage en Turquie. 7 septembre 11:18 2015 Face au drame d’Aylan Kurdi, retrouvé mort sur une plage, la prise de conscience est radicale. Les États ne doivent pas se montrer en retard sur leurs citoyens. La photo du corps inanimé de Aylan Kurdi, bébé Syrien âgé de 3 ans, échoué sur un rivage de Méditerranée, a émut le monde. Ce petit martyr est mort parce que sa famille voulait vivre ! Cet énième drame que vivent les Syriens nous fait prendre conscience de l’absurdité du monde. Il est temps de réagir concrètement ! Ici et ailleurs, un véritable sursaut citoyen prend forme. La prise de conscience semble radicale devant le drame que vivent les Syriens fuyant la violence et les conditions de vie terribles qu’impose l’exil. Mais nos États ne doivent pas se montrer en retard sur leurs citoyens : ils ont le devoir de pérenniser et de rendre concrète l’exigence de solidarité. Incapables de trouver une issue et de mettre un terme à la violence qui frappe la Syrie, la communauté internationale doit assumer un rôle : celui de coordonner les actions étatiques pour un accueil des réfugiés. Notre pays doit être aux avant-postes de ce combat. La société civile marocaine, elle, se doit de réagir en aidant à sa hauteur à l’insertion des réfugiés syriens, leur cause étant maintenant largement soutenue dans notre pays. Le gouvernement marocain ne peut rester muet face à des atermoiements de pays qui voient mourir, à leurs portes, des fils du peuple syrien, un peuple frère. Au Maroc, où 5000 réfugiés résident tout au plus, la parole publique n’a pas toujours été tendre envers ces réfugiés et des soupçons à moitié avoués – sur fond d’un conflit qui prend une tournure confessionnelle et l’augmentation du risque terroriste. Notre conscience ne peut plus souffrir Revue de presse GADEM Septembre 2015 33 de relativiser le drame humain et l’impératif sécuritaire ne saurait s’opposer à la nécessité de se montrer accueillants et solidaires. Nous appelons le gouvernement marocain, les autorités compétentes, en partenariat avec le Haut-Commissariat aux réfugiés (UNHCR) à garantir aux réfugiés syriens, l’accès à un toit, et une situation digne, notamment par des formes d’insertion professionnelle et la possibilité d’une résidence légale. D’autre part, nous appelons aussi à ce que soit rendu possible l’accueil de nouveaux réfugiés, dans le cadre d’une action coordonnée avec les autres états voisins. Pour ne plus jamais regarder le cadavre d’un bébé en se demandant si nous avons fait notre possible pour l’éviter, signons l’appel et engageons-nous ! http://telquel.ma/2015/09/07/appel-en-solidarite-aux-refugies-syriens_1462103 Crise migratoire : le Maroc veut régulariser 500 réfugiés syriens 11 septembre 11:21 2015 Le Maroc étudie la possibilité de régulariser des migrants Syriens, fuyants le conflit qui sévit dans leur pays depuis des mois. Une politique migratoire adaptée aux enjeux actuels est à l’étude. « Le ministère de l’Immigration a tenu une réunion pour évaluer la possibilité d’accepter les dossiers d’un certain nombre de demandeurs d’asile syriens», a indiqué jeudi 10 septembre, Mustapha El-Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse. Les autorités évoquent donc la possibilité de régulariser 500 réfugiés syriens. Une commission, qui dépend du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a étudié à la date de mercredi 9 septembre «459 demandes d’asile, dont 126 concernant des enfants», selon AFP. «Ces dossiers sont en cours de traitement», répond à Telquel.ma une source au CNDH, sans plus de précision. Dans un discours en août, le roi Mohammed VI avait annoncé l’instauration de visas d’entrée pour les ressortissants de certains pays arabes, dont la Syrie. Le souverain avait invoqué «la sécurité et la stabilité du pays», tout en précisant que cette mesure ne devait pas «être perçue comme un comportement inamical». En témoigne d’ailleurs l’arrivée au Maroc du jeune Haider, qui avait publié une vidéo adressée au roi, pour demander à rejoindre son père au royaume chérifien. Depuis le scandale de la photo du jeune Aylan Kurdi, la mobilisation sur la question des réfugiés syriens devient une préoccupation mondiale. «Ce sont 160.000 personnes que les Européens doivent prendre dans leurs bras. Ceci doit être fait de façon obligatoire.», a affirmé mercredi 9 septembre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. «Les pays arabes devraient suivre l’exemple de l’Union européenne», a invité, dans une déclaration à l’AFP, Hicham Rachidi, secrétaire général du Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM). Il plaide pour un « quota » déterminé par le «Produit intérieur brut de chaque pays». En 2014, le Maroc avait accordé un titre de séjour à près de 5 000 Syriens, donnant «la priorité aux femmes et aux enfants», avait précisé Anis Birou, ministre chargé des Affaires de la migration, dans des déclarations à la presse. «Le Maroc devient un pays d’installation de migrants, il a toujours été un pays de transit. C’est quelque chose de nouveau», assurait-il. http://telquel.ma/2015/09/11/maroc-regulariser-pres-500-syriens-supplementaires_1462594 Migrants In Morocco: New Rules Generate Controversy Tuesday 29 September 2015 - 10:46 34 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Migrants In Morocco: New Rules Generate Controversy By Oualid Bakkas 29.09.2015 Rabat – When Cheick Yacoub Sylla, 33, left the Ivory Coast in 2007, he dreamt of reaching Europe to become an international football player for the biggest European football clubs. He never made it. After a short experience in the Arabian Gulf, he’s now living in Morocco, and his dream is no longer to become a famous football player, but to see the dignity and rights of immigrants respected. “I’m still waiting to get a scholarship from the Embassy of my country to continue my graduate studies here in Morocco,” said Sylla. In November 2014, Morocco launched an exceptional operation to legalize undocumented immigrants living in Morocco. The operation was based on a 2013 report of the National Council for Human Rights (CNDH), calling for a new policy of migration and asylum. The core beliefs of this program were the respect for human rights and dignity of migrants and refugees, fighting human trafficking, and the integration of immigrants and refugees into society. “When preparing for this operation, we gathered different NGOs working on migration affairs and human rights, our council was the link between these organizations, and the governmental sides, and we worked together on this project,” said Aminata Pagni, the migrants’ projects officer at CNDH. “All stakeholders presented their ideas about how this operation should be.” She added that their position in the CNDH, was to try to make all conceptions meet, and it was up to the authorities to decide on the criteria of getting residency cards. In a press conference on February 9, 2015, the Minister Delegate to the Minister of Interior, Charki Draiss, said that Morocco had legalized the status of 17,916 illegal immigrants, with an acceptance rate of 65 percent of the applications from immigrants of 116 nationalities. For Amadou Sadio Baldé, a prominent member of the Council of Sub-Saharan Immigrants in Morocco, this operation is a start, but there is a long way to go. “Thanks to this operation, our rights as immigrants are respected, we can move freely and we got rid of that long time fear to be arrested by authorities, and be sent to the Algerian border,” said Amadou. However, Amadou says Morocco should have gone further, legalizing all of the 27,000 immigrants who applied for residency. “We criticized the five strict criteria that the government put [these criteria are: being married to a Moroccan citizen, being married to foreign who resides legally in Morocco, being children of one of the two cases, having an employment contract in Morocco, having at least five years of residency in Morocco, and being diagnosed with serious illnesses], because due to these criteria that we have about 9000 applications that were refused.” Commenting on this point, Aminata Pagni said that the CNDH would like to accept all applicants, and give them their papers, but the authorities did what they thought was right, regardless of the recommendations from civil society organizations. “There is a possibility that these criteria will be expanded and that the NGOs’ recommendations will be taken into consideration by the Appeals Board that will revise the rejected applications,” Aminata said. “We would be glad if all the 9000 rejected applicants would be legalized.” Migrant rights activists hope that getting residency cards will help them integrate into Moroccan society. “I know many people who fulfill the criteria, but don’t apply to get residency papers, Revue de presse GADEM Septembre 2015 35 simply because they think that these cards are useless,” said Sylla, adding that it is important for Moroccan people TO accept migrants, and that migrants find better jobs and a better life. Created in 2006, Le groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants (GADEM) is one of the prominent organizations defending the rights of migrants in Morocco. “It’s difficult to see a quick impact of this operation on migrants’ life,” said Bilal Jouhari, the Communication Manager of GADEM. “Integration is a long process,” he said. For Sylla, integration has been a very long process, but it’s the only thing that can guarantee that legal immigrants will give up on reaching Europe. Still, he believes that the responsibility belongs to both the Moroccan and European governments. “It’s all about finding good job opportunities for immigrants, and stopping conflicts in the south [sub-Saharan countries],” said Sylla. “European countries encouraged Morocco to introduce this new policy of migration, so they must contribute and care about the question of integration, too.” Mary Byrne contributed reporting http://www.moroccoworldnews.com/2015/09/169013/migrants-in-morocco-new-rules-generate-controversy/ ONG marroquí, contra las visas para los sirios: “A España se entra libremente” 18 SEPTIEMBRE 2015 EL FARO La organización marroquí Gadem criticó ayer la petición de varias ONGs internacionales al Gobierno español para que facilite visados humanitarios a los refugiados sirios cuando estas personas tienen el derecho de entrar libremente a este país. Sin nombrar a las ONGs que han realizado la petición (Save The Children y la Comisión de Ayuda al Refugiado), Gadem subraya que esta solicitud, que a simple vista parece humanitaria, “oculta el derecho absoluto” que tienen estas personas a acceder libremente desde Marruecos a las oficinas de asilo situadas en Melilla, a nivel del paso fronterizo de Beni-Enzar. “Las personas que piden protección internacional no tienen ninguna necesidad de un visado para poder obtener su demanda de asilo, y además pueden beneficiarse por la fuerza del derecho y de la ley del principio de no expulsión”, indica Gadem, especializada en ayuda a los inmigrantes, a través de un comunicado. El comunicado señala que desde la semana pasada, Marruecos ha cerrado tres veces Beni-Enzar por una concentración de inmigrantes sirios en el lado marroquí. Para Gadem el cierre es una clara violación de la Convención de Ginebra de 1951 relativa a los refugiados, firmada por Marruecos y España, y que garantiza el principio de no expulsión. http://elfarodigital.es/melilla/sociedad/170925-ong-marroqui-contra-las-visas-para-los-sirios-a-espana-se-entra-libremente.html 36 Revue de presse GADEM Septembre 2015 Revue de presse GADEM Septembre 2015 37 GADEM Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants Adresse postale : 54 avenue de France appartement 3 Rabat Agdal MAROC Tél/fax : +212 537 77 10 94