La Coop : un terreau fertile pour la biomasse

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La Coop : un terreau fertile pour la biomasse
La Coop : un terreau fertile
pour la biomasse
Texte d’Élisabeth Lapointe, Conseillère en communication, La Coop fédérée
La valorisation de la biomasse est en mutation non seulement au Québec,
mais également à l’échelle mondiale. Mettre sur pied des projets de ce type
au Québec nécessite une base solide et de nombreux outils.
Le réseau La Coop : acteur
idéal pour l’établissement
d’une filière biomasse.
En effet, le réseau comporte de
nombreux atouts : il appartient aux
producteurs agricoles membres, il
est présent dans l’ensemble de la
province, il est lui-même un grand
consommateur d’énergie – ainsi
qu’un distributeur d’énergie par son
secteur Énergies Sonic –, il possède
de très nombreux experts, des
quincailleries pour la distribution et
un énorme potentiel en matière de
transformation.
C’est en décembre 2008, à la suite
du dépôt d’un rapport sur le potentiel
des énergies renouvelables pour le
réseau La Coop, rédigé par Cyrille
Néron, directeur du Secteur
innovation et croissance, que le
conseil d’administration de La Coop
fédérée a confirmé son intérêt à se
positionner comme « un leader et un
acteur incontournable dans une
filière de biomasse agricole et
forestière au Québec et au Canada,
de la ferme à l’usine de
transformation ».
Depuis, La Coop fédérée accumule
de multiples projets novateurs. L’un
d’eux est la vitrine de biomasse, à
Saint-Jean-Baptiste (Montérégie).
Lancée en 2010, cette vitrine sert de
plateforme d’essai, mais également
de démonstration aux membres et
partenaires du réseau La Coop.
Comme l’explique Cyrille Néron,
l’objectif principal de la vitrine
biomasse est d’évaluer le potentiel,
en matière d’adaptation et de
productivité, des cultures pour leur
intégration dans une industrie des
bioproduits.
La plateforme servira également de
lieu de diffusion et de vulgarisation
de l’ensemble des informations
auprès des membres et des
partenaires du réseau La Coop. De
nombreux essais sont présentés
pour différents marchés; une journée
porte ouverte serait d’ailleurs au
rendez-vous pour 2015.
En 2014, les approches se sont
diversifiées dans la vitrine et celle-ci
a connu un essor important avec
deux catégories de plantes
industrielles : les plantes pérennes et
les plantes annuelles.
Les plantes pérennes
« Les plantes pérennes, telles que
le panic érigé, l’alpiste roseau, le
barbon de Gérard, le Miscanthus
giganteuset le saule, sont connues
par leur potentiel d’intégration dans
des terres marginales pour
l’ensemble des régions éloignées,
explique Hicham Bencharki,
conseiller spécialisé en
agroenvironnement à La Coop
fédérée. Ces cultures font l’objet
de tests dans la vitrine, à SaintJean-Baptiste, et aussi par
l’entremise d’une autre plateforme
d’essai dans la région du BasSaint-Laurent.
Cette dernière est gérée
conjointement par La Coop
fédérée et le Centre de
développement bioalimentaire du
Québec. On y retrouve des
plantations de saules, de panic
érigé et d’alpiste roseau. Cela
nous permet de comparer le
potentiel de ces cultures dans
deux régions distinctes. »
Les plantes annuelles
À la vitrine, des démonstrations
d’essais sur de nouvelles cultures
annuelles ont eu lieu en 2014.
« Ces cultures, comme le sorgho
et la betterave à sucre,
connaissent un avantage
comparatif notable et présentent
un bon potentiel pour s’intégrer
dans une rotation de culture
classique, poursuit Hicham
Bencharki. Les essais qui
s’effectuent sur ces cultures
permettent de comparer le
potentiel d’adaptation et de
productivité de différents cultivars
selon les types de sols. Elles ont la
capacité d’être plus productives
dans des terres fertiles à haut
potentiel agricole. Elles présentent
souvent les qualités recherchées
par les industries de bioproduits et
permettent de générer des
occasions économiques. »
Les avantages de la vitrine
biomasse
La vitrine biomasse offre aux
producteurs l’occasion de
comparer les différentes cultures
avec lesquelles ils peuvent
valoriser leur terre sans en
compromettre la durabilité. Ils
seront en effet les premiers
acteurs de cette nouvelle industrie
des bioproduits, et La Coop
fédérée a de nombreux atouts pour
leur permettre d’être des pionniers
dans ce domaine, tout en tirant
profit de ces activités.
L’industrie des bioproduits :
une solution de rechange
Nous le constatons de plus en plus
chaque année, nos ressources
naturelles ne sont pas inépuisables
et le réchauffement climatique
obligera tous les États à réduire
leurs GES. « La biomasse utilisée
comme source énergétique
comporte l’indéniable avantage de
ne pas produire de gaz carbonique
additionnel, puisque le carbone
qu’elle contient, puisé dans
l’atmosphère lors de la croissance
de la plante, ne fait qu’y retourner
au moment de la combustion »,
explique Patrick Girouard,
coordonnateur des énergies
renouvelables et des bioproduits à
La Coop fédérée.
La valorisation de la biomasse en
bioproduits permettra d’avoir accès
à une nouvelle source
d’approvisionnement renouvelable,
de lutter contre les changements
climatiques et de développer une
bioéconomie aux retombées
majeures.