Homélies - Ce que pensent les lecteurs du Pèlerin
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Homélies - Ce que pensent les lecteurs du Pèlerin
Homélies - Ce que pensent les lecteurs du Pèlerin Les évêques du Synode sur la Parole en 2008, comme les évêques de France en 2006 (Texte National pour l’Orientation de la Catéchèse en France) ont attiré l’attention sur le fait que les homélies sont pour beaucoup le seul point de rencontre avec JésusChrist et l’Eglise. Pour savoir comment elles sont perçues, le journal le Pèlerin en partenariat avec SOHcatho (Service d’Optimisation des Homélies) a publié une enquête en octobre 2008 dont les résultats sont parus le 19 février 2009. Ceux qui ont initié cette enquête, comme les 3400 lecteurs qui y ont répondu, l’ont fait, non dans un esprit de dénigrement, mais pour aider la hiérarchie, nos prêtres et diacres à optimiser la transmission de la Parole, notamment auprès des personnes en recherche et des jeunes. Les lecteurs du Pèlerin étaient invités à ajouter des commentaires personnels. Ils sont reproduits ici après avoir été classés en deux groupes selon qu’ils provenaient de pratiquants hebdomadaires ou de pratiquants occasionnels (sans qu’il soit possible de distinguer parmi ces derniers ceux qui le sont par choix et ceux qui le sont involontairement par manque de prêtres). Puis, pour en faciliter la lecture, ils ont été répartis en 17 grands thèmes. Ces commentaires doivent être lus en se rappelant qu’ils proviennent d’une catégorie de catholiques « sélectionnée » puisque ce sont les lecteurs du Pèlerin. Malgré cette limite, cette enquête, avec ses hommages, ses suggestions et ses cris de souffrance, représente une source d’information exceptionnelle. Dans toute profession, l’évaluation est la base du progrès. Or la hiérarchie et le clergé, du fait du respect, de l’estime et de l’affection que leurs fidèles leur portent, sont trop souvent à l’abri de toute évaluation. Didier Mellière, coordonateur national de SOH (www.SOHcatho.org) Rappel des principaux résultats « Les Homélies que vous entendez habituellement sont-elles susceptibles de… » Séduire les jeunes 4%15% Contribuer à la formation des chrétiens convaincus 23% Toucher les chrétiens dont la foi est vacillante 9% Assez souvent 17% 15% 33% 27% Attirer des personnes en recherche 9% 20% Le plus souvent Sans réponse 49% 25% 5%14% 37% 39% Rarement 8% 18% 10% 22% Jamais 100% 100% 100% 100% 2 I - Commentaires provenant de fidèles pratiquant régulièrement (définis par la participation à, au minimum, une messe hebdomadaire) Chaque étoile correspond à un lecteur différent. * Votre enquête devrait permettre aux prêtres de prendre conscience de leurs imperfections et de mieux faire passer leurs messages et leurs convictions. 1 Hommage aux prêtres * Les homélies de nos prêtres sont de qualité. Nous apprécions aussi celles du Diacre marié, père de famille et médecin. Il est plus proche de nous et donc plus concret. Notre paroisse doit reconnaître qu’elle est privilégiée par rapport à d’autres. * N’est pas bon orateur qui veut. Un sermon demande temps de préparation et de réflexion. Il faut avoir beaucoup d’indulgence avec nos prêtres actuellement. Ils sont submergés de travail avec leurs nombreuses paroisses. * L’homélie est certainement un gros travail de préparation. Merci à nos prêtres. Proches de leurs paroissiens, ils doivent les atteindre dans leur Foi. Mais la façon de présenter leur propre conviction est très importante * A R. nous avons plusieurs prêtres donc 3 fils de la Charité, les fils prêchent pas mal. Quand au Prêtre, donc le curé de la paroisse, c’est une joie de l’écouter, vous sortez avec un cœur plein de joie. * Nos prêtres font tout ce qu’ils peuvent, j’en suis certaine (et nous les aimons qu’ils en soient certains). Je ne leur en veux pas. Mais est-ce suffisant ? * Dans notre paroisse, nous avons la chance d’avoir des prêtres qui, selon qu’ils s’adressent à des adultes ou à des enfants ou à des adolescents, trouvent les mots justes. Par exemple, il y a la messe des familles où l’on peut répartir ses enfants selon leur âge. Quand nos enfants étaient jeunes cela ne se faisait pas. Il y a eu de grands progrès et cela doit continuer. * Actuellement je trouve que les prêtres jeunes donnent à la fois un message enthousiaste sur leur Foi, la Foi, et donnent des explications sur les textes, ce qui nous manque parfois. Mais le monde de la Foi est entrain de bouger. Je suis pleine d’espérance !… * Personnellement j’apprécie la simplicité et la ferveur de nos jeunes prêtres. * J’ai la chance d’avoir un curé qui a un don remarquable pour les homélies. Nous avons l’impression qu’il doit aider ses jeunes vicaires, car après 1 an il y a un réel progrès, celui-là n’a plus de papier à lire, le 2e est trop récent (3 mois). * Nous avons la chance d’avoir 4 prêtres dans notre paroisse (un luxe !!), 1 curé, 1 assistant paroissial et 2 prêtres retraités. Chacun a son charisme. Deux sont intéressants et convaincants, le 3e plus social, engagé… le 4e plus progressiste. Tous les courants sont représentés. * Les homélies sont très intéressantes lorsque le prêtre est entre deux âges. Nous avons 2 prêtres dans la paroisse et nous nous réjouissons lorsque l’un deux officie, c’est vraiment un régal de l’écouter. Donc ça dépend de l’orateur. Les jeunes sont bien moins formés. * Nos prêtres sont à la hauteur aujourd’hui. A l’écoute souvent. Le regroupement des paroisses apporte changement et responsabilité, ce qui fait bouger et rend l’Eglise plus proche, plus humaine. Nous sommes en pleine mutation. En montrant l’exemple, les jeunes vont suivre. * A la campagne où je vais en vacances, nous avons des homélies remarquables qui répondent à nos besoins. Monsieur le curé les prépare en s’aidant des homélies données à la télévision 3 les années précédentes, homélies très intéressantes qu’on écoute et dont on retient le fil conducteur. Elles ne dépassent pas 8 minutes. Oui, l’homélie est un moment important de la messe. * En général la prédication correspond à mes « besoins » * La critique est facile… mais l’art difficile. 2 La durée des homélies * Qu’elle soit de courte durée, après un quart d’heure/vingt minutes on écoute plus… * Une homélie ne doit pas dépasser 10 minutes. (une dizaine de commentaires identiques) * Trop longues, on s’endort. * Limiter la durée interminable d’une homélie qui, une fois sur deux donne le sentiment de délayer du vent… pour rien, que de l’ennui ! Expérience concrète : des monastères, des centres jésuites offrent des prédications de 5’ qui font vivre toute la journée ! * Je suis gardien d’église en plein centre ville de T. Et les homélies en semaine ne doivent pas dépasser 3 minutes et le dimanche pas plus de 7 minutes. Car on ne captive plus les fidèles, passé ce temps là. * J’écoute toujours attentivement l’homélie mais parfois je m’évade. Ceci dit je sais que certains n’écoutent pas du tout. J’ai eu un jeune prêtre très bavard, je n’arrivais plus à écouter. * Limiter le sermon de 3 à 5 minutes, ou le prononcer après la bénédiction finale pour permettre à certains de sortir. * Je souhaiterais des homélies courtes, desquelles nous puissions retenir des mots ou phrases clé faciles à retenir et à reprendre dans la semaine, afin de les approfondir et « d’étoffer » notre réflexion. Pas de blablabla au ras des pâquerettes sous prétexte d’être à la portée de tous et en phase avec ce que nous vivons. * Nous avons de temps en temps un prêtre qui nous fait des homélies très courtes (5 minutes) et percutantes qui nous servent après dans la vie de tous les jours. Nous avions un prêtre qui faisait des homélies de 20 minutes, nous ne pouvions nous rappeler ce qu’il avait dit au début. * Moins longues en descriptions et détails, les homélies seraient, je pense mieux articulées, plus percutantes. * Il faut, pour garder l’attention que le sermon ne dure plus que 10 minutes. * Je crains les homélies trop longues que peu de fidèles peuvent suivre. * Je trouve très important que le sermon ne soit pas long afin qu’il reste assimilable. * Lorsque l’homélie dépasse 5 à 7 minutes je ne retiens plus rien. Un commentaire bref est souvent plus enrichissant quitte à ce que le prêtre utilise une homélie préparée par d’autres (extraits de journaux, fiches de lecture biblique de Panorama..) * Vingt minutes de sermon, c’est trop. Plus personne n’écoute vraiment. Quand mon Evêque prêche, qu’il est long. Sans doute ne sait-il pas que trop d’éloquence tue l’éloquence. Rien ! Ces sermons sont souvent du blablabla dont on pourrait se passer ! * Les homélies doivent être courtes pour soutenir l’attention des fidèles. Elles doivent faire le lien entre l’Evangile, la Bible et la vie de tous les jours. Elles doivent être vivantes (éviter le ton monocorde) pour intéresser petits, jeunes et adultes. 3 L’ Audibilité Note : nous n’avons pas rapporté ici les multiples plaintes sur les défauts de sonorisation * Articulez au maximum, un ton convaincant, des mots simples. * Que les prêtres parlent plus fort et articulent bien, afin que les personnes mal entendantes puissent tout suivre… ou bien qu’ils puissent avoir un micro bien réglé 4 * Certains orateurs parlent trop vite, et/ou articulent très mal… On devine alors les conséquences auditives !!! La Foi devrait être alimentée par une PAROLE de Dieu annoncée avec clarté. * Que les prêtres articulent et ne prêchent pas à toute vitesse. Qu’ils mettent le micro devant leur bouche ! Surtout les étrangers. * Si ce qu’ils nous disent est souvent très intéressant, ils n’ont pas le souci de se faire bien entendre. C’est souvent la « forme » qui fait défaut. Mal articulé, fin de phrase inaudible. Quelques mots pas compris font perdre le sens de la phrase !! Pourtant je ne suis pas sourde ! * Améliorer l’élocution. * Il y a des prêtres qui parlent trop vite, pas assez fort * Le sermon/l’homélie sont le plus souvent inaudibles ; cause : sonorisation défectueuse. Nous avons dans notre paroisse des prêtres (merci à eux !!) d’origine Africaine (en France pour formation) qui ont du mal à parler/prononcer les mots Français. * Incompréhensibles à cause de la diction : trop faible, trop rapide et trop de nuances d’intonation que le micro ne peut capter. Micro mal situé. Le prêtre parle à côté du micro. * Le prêtre donne souvent l’impression qu’il n’a pas de notion du langage en public avec micro, et de communication. La sonorisation des Eglises est souvent très défectueuse, micros et haut-parleurs mal situés ou l’acoustique des églises n’a pas été prise en compte. * Je suis malheureusement très handicapé en audition. Je trouve que bien des prêtres ne parlent pas en face du micro et n’ont pas une diction claire et suffisamment haute, ce qui ne me fait pas apprécier totalement les homélies. 4 Les homélies ennuyeuses * Durant certaines homélies, je m’ennuie, je souffre. * Les homélies sont vides et inefficaces, mal adaptées au public des fidèles et complètement décalées par rapport au monde actuel. Leur base théologique et spirituelle est le plus souvent faible, peu enrichissante. Plus personne ne communique comme cela aujourd’hui. * Les sermons semblent peu préparés, mal structurés. L’improvisation et l’emploi de la première personne tiennent trop de place. Les prêtres ne semblent pas avoir pris en compte l’évolution intellectuelle globale de la société : on nous prend pour des CM2 ! * Adolescente, ma famille ne va presque plus à notre paroisse à cause des sermons : monotonie de notre curé. * Trop souvent « à l’eau de rose ». Les homélies sont souvent ternes, pas assez percutantes. Avec un témoignage pas assez vivant. * Les homélies ne sont pas assez enrichissantes mais c’est difficile d’en faire qui conviennent à tout le monde. Le prêtre doit faire en fonction de la majorité des paroissiens et bien connaître leur niveau culturel, pour s’adapter à l’assemblée. * Très souvent les homélies sont trop « touffues ». * Notre curé est un très saint prêtre qui voudrait faire de ses paroissiens des saints. Sans doute y arrive-t-il avec certains, mais ses constantes lectures des Pères de l’Eglise et des Encycliques lassent. * Très rarement l’ancien Testament est explicité. Bien souvent l’homélie se perd dans les hautes sphères du Saint Esprit et souffre de paroles indigestes… n’est qu’une répétition des textes de l’Evangile. Prêcher est un art qui ne s’invente pas. Il faut être à l’écoute de ceux qui 5 écoutent : Etre concis, synthétique, savoir capter l’attention de l’auditoire, sont des efforts indispensables. * Dans certaines paroisses ou certaines circonstances, les homélies ne sont pas adaptées à l’assemblée. * Les homélies sont généralement inaudibles et n’intéressent guère les fidèles pour différentes raisons. Les prêtres lisent leurs textes trop vite, au lieu d’articuler lentement. Certains prêtres croient qu’il suffit de parler très fort dans le micro pour mieux se faire entendre jusqu’au fond de l’église, alors qu’il en résulte plutôt une cacophonie. * Souvent les jeunes s’ennuient à la messe : toujours pareil. Ils ne voient pas l’utilité d’y assister. Que pourrait-on faire ? * Lorsque lors d’une homélie, un prêtre S’ENDORT ( !) lors de l’homélie de son confrère… on peut se demander comment l’assemblée reste attentive… !!! 5 Ce qu’ils attendent des homélies Ce que j’attends de l’homélie c’est qu’elle soit précise et à travers les textes du Jour, qu’elle me rejoigne dans ma vie de tous les jours pour la semaine * Les Homélies ne sont pas assez reliées à la vie de tous les jours. Nous avions été gâtés car nous avons gardé un prêtre 40 ans qui vivait ce qu’il prêchait (vivre au milieu des plus pauvres). A l’heure actuelle nous avons un prêtre qui a une permanence 1h par semaine, cela est peu même s’il y a pénurie. Il y a des moments dans la vie où on a besoin de pouvoir se confier à un prêtre et non à des laïcs. * Nous aimerions que les Homélies soient plus concrètes et moins moralistes. * Partir de l’actualité sans dramatiser, mais donner une réflexion chrétienne. * Mes préoccupations spirituelles sont très rarement satisfaites par les homélies dominicales. * J’aimerais que les prêtres évitent de nous faire des homélies générales et abstraites. Qu’ils choisissent un style spirituel et imagé. Autrement dit, qu’ils transposent l’Evangile à nos Vies, c’est de cela dont nous avons besoin. Qu’ils nous parlent de la nécessité de la prière. Comment pardonner… Comment aimer notre prochain et grandir dans l’Amour etc. * Pour intéresser il faut rester sur les interprétations de l’esprit des Apôtres. * Croire est une recherche permanente. L’homélie apporte beaucoup à la recherche de Dieu. * Veiller à ce que les homélies soient optimistes et riantes ! Qu’elles permettent aux fidèles de voir devant eux avec espoir de paix entre tous les peuples et les religions. Respect de l’autre et tolérance !!! Comme Sœur Emmanuelle ! * Dans ma jeunesse on faisait des kilomètres à pied pour aller écouter certains prédicateurs authentiques orateurs hyper convaincants. Aujourd’hui l’on subit souvent une information ordinaire sur ce que l’on avait déjà compris. Enfin que l’on cesse de gloser sur les bestiaux de Madian dont on n’a que faire et que l’on songe à établir une authenticité nouvelle sur les nommés « Adam et Eve »… sur l’homme issu de Dieu. Comment espérez-vous intéresser des jeunes et surtout des intellectuels avec certains poncifs ? Oui la terre tourne et notre Père Céleste est au Cœur de l’Evolution qu’il a voulue. * 6 Parler au coeur * Que leur homélie sorte du cœur, du vécu ! et non cérébrale !!! * Ne pas lire son texte (la voix se perd vers le bas). Remettre en usage la chaire (éventuellement avec micro). Le prédicateur est plus visible. Sa voix porte mieux. Les 6 fidèles lèvent les yeux. Les fidèles du fond de la nef le voit. La suppression des chaires ne s’imposait pas. Ce fut une erreur. * Que les prêtres donnent le sentiment d’être « habités » par ce qu’ils disent au lieu d’offrir, en s’écoutant, un temps où l’on regarde sa montre… Oui… « Sans âme passionnée, nul orateur n’existe ».. Redoutable remarque !!! * Pour qu’une homélie touche le Chrétien au cœur de sa Foi, elle doit être longuement méditée et prononcée avec « ses tripes », point n’est besoin d’être un Bossuet pour être missionnaire. L’homélie doit être en conformité avec la vie spirituelle authentique. Le témoignage est tout aussi important. Que l’on ne puisse penser : « ils disent mais ne font pas ». * Il est important que le prêtre « s’adapte » à son auditoire et au caractère propre de la communauté. * Le prédicateur, à mon humble avis, devrait s’adresser plus au cœur qu’au cerveau. Certaines personnes non cultivées ne peuvent suivre une prédication qui les ennuie (genre explications biblique trop ardue). Beaucoup sont plus touchés quand on leur donne des exemples de personnages ayant donné un sens à leur Foi (Sœur Térésa, Sœur Emmanuelle, Père Guy Gilbert, Abbé Pierre, etc..) * Notre nouveau curé (noir) se promène dans la nef micro au poing. C’est nouveau ici mais j’aime. * Que les prêtres qui ne sont pas des orateurs et qui lisent leur texte nous fassent parfois la charité d’un regard ! * Il y a des prêtres qui transmettent un message, qui parlent au cœur des gens, j’en ai rencontré, ils nous font rencontrer Dieu, nous aident à vivre en enfant de Dieu. Là c’est une vraie nourriture pour la semaine. Il n’est pas nécessaire d’être un grand orateur ou avoir une parfaite éloquence et toucher les cœurs ! * Trop souvent les visages des prêtres, mais surtout des évêques sont trop fermés, trop rigides. Le sourire n’est plus diabolique… Parler de Dieu avec un sourire et un éclat dans les yeux, même si le sujet est sérieux, c’est beaucoup mieux. * La difficulté est grande pour nos prêtres de parler à des personnes de tous âges, de toute culture (religieuse ou autre), de tout degré de Foi… mais la simplicité du vocabulaire, la foi convaincue exprimée avec force peuvent atteindre le plus grand nombre et aider chacun dans sa vie quotidienne. 7 Parler à l’intelligence : l’objectif, le plan et les mots * Trop de sujets traités dans la même homélie : un seul sujet serait suffisant. * Une ou deux idées forces, 5 minutes, des mots simples pour tous, le prêtre qui s’engage et qui exprime sa conviction. * Souvent les homélies partent un peu dans tous les sens. Ne vaut-il pas mieux développer une idée clairement plutôt que faire de la quantité ? * Les homélies sont très variables selon le prêtre qui officie mais en général elles sont trop longues et évoquent trop de choses. Ce serait bien qu’elles s’articulent autour d’une idée forte, tirée d’un texte de la messe par exemple et que l’on pourrait retenir pour la semaine. * Diviser l’homélie en 3 points nets, pratiques pour notre vie. Redire ces 3 points dans la conclusion. Au lieu de l’actualité, l’homélie peut être un bon commentaire de l’Evangile qu’on vient de lire, et en tirer l’adaptation à la vie quotidienne. * Nous aimons les homélies structurées, avec un début et une conclusion. Entre ces deux paragraphes, une réflexion formée de phrases, courtes, percutantes, actualisées avec néanmoins un court rappel historique. 7 * A mon avis : pour la forme : être clair, concis. Pour le fond : commentaires sur les textes sacrés lus pendant l’office et nous faire comprendre comment la Bonne Nouvelle peut nous être un secours dans notre vie quotidienne. 8 Favoriser la mémorisation * Je serais bien curieux, en prenant cinq personnes à la fin de la célébration et savoir quel est le mot ou la phrase qu’elles ou qu’ils ont retenu. Il faut que les prêtres se mettent à la portée des fidèles dans leur homélie. * Malheureusement, quand je les entends, ça me touche mais ça ne me reste que très rarement. * Peu de temps après on a tout oublié. Par contre cet été, un prêtre du Bénin nous a transporté par son éloquence : des anecdotes vécues par lui en application de l’Evangile, c’était vivant. Super ! on s’en souvient encore ! * Quelques curés (ils sont rares) tiennent à mettre le texte de leur homélie à la porte d’entrée de l’église, si bien que les auditeurs peuvent lire tout en écoutant le prédicateur. Ne dit-on pas qu’alors on retient 30% du discours entendu, alors qu’autrement, on ne mémoriserait que 5%, qu’en est-il exactement ? * Les homélies sont imprimées et distribuées à la sortie. On peut les trouver sur le site de la paroisse, les imprimer, les envoyer à des amis croyants, en recherche ou loin de l’Eglise grâce à son contenu. * Dans la paroisse nous avons un jeune prêtre qui vient d’achever sa thèse en théologie, et il reste toujours et uniquement à ce niveau très intellectuel et très savant alors que je suis quelqu’un de simple. Par ailleurs les homélies protestantes de France Culture me touchent, m’émeuvent, et m’atteignent. J’aimerais ressentir et éprouver la même chose avec les homélies catholiques, or, à la sortie de la messe je ne me souviens même plus de ce dont il a été question. * Expression trop rapide, parler lentement, veiller à être entendu : articulez correctement, répéter, reprendre. 9 Déboucher sur la pratique * On a besoin de conseils sur certains points. Il faut du pratique pour une application à la vie de tous les jours. * L’homélie doit être préparée, non lue et donner des exemples afin de capter l’attention des écoutants. Elle doit toujours être reliée à la vie ne serait-ce que de quelques mots. * Quatre prêtres exercent leur ministère dans notre district paroissial. Un seul prononce des homélies ayant trait à la vie quotidienne et par là même sont susceptibles d’intéresser un maximum de paroissiens ; de plus, ce sont des homélies de cinq minutes ou six environ. * Prêtres rarement pédagogues. Pensée délayée et peu organisée. Centrer l’homélie sur une question à retenir, à méditer, à appliquer dans la vie personnelle, sociale. Se méfier des homélies brillantes… mais sans prolongement dans la vie. * Il vaut mieux que l’homélie soit courte mais permette de faire réfléchir les personnes présentes sur un point précis en rapport avec la vie de chacun 10 Conseils divers 8 * Comment veiller à ce que les jeunes enfants ne viennent troubler les homélies et les messes en général (cris) et surtout convaincre leurs parents ? * S’ouvrir au-delà de notre paroisse, avoir des informations de ce qui se passe dans le diocèse ou dans le monde, de tout ce qui fait partie des informations chrétiennes. * Faisant partie de la MCR c’est une occasion de se rencontrer. Il faudrait des rencontres avec le prêtre pour dialoguer avec des âges différents autres que lors des Homélies. * Instaurer un dialogue avec les fidèles. * Proposer aux paroissiens réguliers de lire les textes du Dimanche avant la célébration. Prions en Eglise aide beaucoup dans ce sens par exemple. * L’homélie pourrait être une catéchèse adaptée à l’auditoire, avec possibilité de dialogue… * A la place de la grande homélie, je préférerais que le prêtre dise un mot très court après chaque lecture. Est-ce bien nécessaire que chaque messe comporte une homélie ? Il me semble qu’elle ne devrait exister qu’à certaines grandes fêtes et surtout ne pas être seulement le travail d’un prêtre mais être préparée par une équipe paroissiale, prêtres, religieux et laïcs. * Les homélies manquent d’une bonne préparation et de connaissance approfondie des textes. * Le prêtre ne doit pas faire de reproches. * Ne pas oublier un peu d’humour parfois, ça rend la vie plus supportable. * Avec l’informatique ne pourrait-il exister une banque d’échanges de textes où le prêtre puiserait la préparation de son homélie, ce qui améliorerait la connaissance et éviterait des erreurs d’interprétation ? * Il ne faut pas oublier les lectures qui impliquent de bons lecteurs bien préparés… * Que le prêtre puisse parfois demander à un laïc de faire l’homélie du dimanche. * Une bonne homélie doit être suivie d’un bon contact avec les paroissiens à la sortie de la messe, sinon comme disent les jeunes, c’est NUL. 11 Les jeunes * Les homélies peuvent séduire les jeunes : oui, au grand rassemblement… * Mes petits-enfants (13 ans) ne veulent plus assister aux messes – trop long – ils s’ennuient. Les homélies sont toujours trop longues et souvent inadaptées aux personnes assistant aux messes. Un partage de l’Evangile serait plus intéressant même si tous les Chrétiens ne prenaient pas la parole, mais l’écoute de l’autre et l’explication du Prêtre seraient enrichissants, surtout pour ceux qui n’écoutent pas l’homélie. * Chaque prêtre est un être humain, il possède ses connaissances personnelles, sa mémoire, son savoir ! Le fait d’avoir des prêtres âgés n’attire pas les jeunes dans les églises. * Pour moi-même, pour les jeunes, pour les personnes ne venant pas à l’Eglise régulièrement, j’aimerais des homélies courtes (7 minutes maximum) avec des mots simples, percutant, sur des points bien précis de l’Evangile de la Bible et de l’actualité. Bons exemples : les homélies du « Jour du Seigneur ». * Ayant 11 petits-enfants je change souvent le dimanche de paroisse. Je regrette que beaucoup de prêtres lisent leur homélie… parlent sans conviction… Souvent les micros marchent mal ! * Suggestion : Prévoir une homélie adaptée aux enfants (9-13 ans) et aux ados (14-18 ans), une fois par mois par exemple. * Une partie de l’homélie pourrait-elle s’adresser plus particulièrement aux enfants catéchisés ? * Il y a dans l’ensemble un problème de l’Eglise à attirer les jeunes et les adolescents. Je pense qu’il est important de garder des cadres stables (ex : la messe avec son rituel) mais qu’il 9 faut aussi imaginer des formes de rassemblement et de célébrations qui soient en mesure de leur parler directement, afin de garder avec eux le « fil » qui leur permettra, le jour venu, de ne pas être dans l’ignorance totale des réalités de la Foi. * Il faudrait que les célébrations soient préparées et animées par les jeunes une fois par mois. Les faire participer à la liturgie de la parole et aux réunions de préparation. Rajeunir le style des chants et inclure ce qu’ils ont à dire dans nos célébrations. Nous les mettons trop à l’écart car ils n’ont pas compris la tristesse des messes actuelles alors que les Evangiles baignent d’appels à la joie et l’espérance. Quel gâchis que la relève ne soit pas au rendez-vous ! * Manque d’ouverture surtout envers les jeunes. * Personnellement je me pose beaucoup de questions sur la désaffection générale des jeunes par rapport à l’Eglise : place des divorcés remariés ? position du Pape par rapport à la contraception ? 12 Les personnes âgées * A mon âge, si je manque la messe pour raison de santé, je la regarde à la télé, et même si j’y assiste, je l’enregistre pour en profiter l’après midi et à 18h30 sur la Cathédrale à Paris. Nous avons tant besoin de prier pour nos enfants qui ne s’en soucient guère. ( Ce chapitre est davantage développé dans la deuxième section) 13 La messe télévisée * Je vais à la messe le samedi soir et j’écoute l’homélie de la messe à la télé. Je la trouve plus proche de la vie actuelle que dans ma paroisse. * Les homélies à la radio ou à la TV sont ardues, faites pour des intellos. * Chaque fois que cela m’est possible, j’écoute l’homélie du dimanche à la télévision, je les trouve beaucoup plus enrichissantes que celles entendues dans ma paroisse. * Les homélies diffusées chaque dimanche sur France 2 (Le Jour du Seigneur) constituent des modèles du genre. * Le dimanche matin j’écoute souvent sur France Culture les prêches protestants car ils sont variés et ne donnent pas trop l’impression de rites toujours figés dans la même forme. Sur Radio Notre Dame, dans Parole du Dimanche, j’apprécie L’Evangile au présent du Père D. S. * Quand je ne peux pas aller à la messe, je regarde la messe le dimanche à la télévision. J’aime beaucoup les homélies qui y sont prononcées, à tel point que je me suis abonnée au Jour du Seigneur pour les recevoir chaque mois. * Les homélies que j’entends avec mon épouse à la télévision (en plus sous-titrées) sont parfaites et le Jour du Seigneur permet à de nombreuses paroisses sans prêtre ou à des malades d’avoir une messe très intéressante. 14 L’absence de retour sur les homélies * Les prêtres n’accepteraient pas nos critiques. (dans l’enquête, les 3/4 des lecteurs disent n’avoir jamais parlé des homélies avec leur prêtre) 15 Former les prêtres et diacres à la Parole * Une homélie nécessite quand même un minimum d’aisance orale et d’assurance qui peuvent s’acquérir. * Les sessions de formation mises en place à Paris devraient être généralisées autant que possible. Il est lamentable de voir le nombre de paroissiens qui arrivent en retard après l’homélie volontairement (résultat de l’interrogation aimable par l’équipe d’accueil !). 10 * Aujourd’hui dans les diocèses, il y a de nombreux choix de formations. Celles-ci sont très suivies par les laïcs, mais les prêtres sont « absents ». Certaines sessions réservées aux prêtres ont dû être annulées faute d’inscription. Peut-être sont-ils trop surchargés ? mais les laïcs ne le sont-ils pas tout autant ? * Les séminaristes apprennent-ils à : parler en public (avec ou sans micro), travailler les homélies, choisir des thèmes percutants ? * Pourquoi n’apprends-t-on pas aux prêtres à articuler ? A poser leur voix ? A se servir du micro ? * Il serait essentiel d’ouvrir des cours bibliques par des gens très formés et didactiques ! comme des dominicains, des jésuites, des capucins. * Depuis que le diacre a suivi une formation il nous enseigne l’Evangile et traite les problèmes de vie essentiels mieux que le prêtre de la paroisse. Il faudrait que les prêtres fassent une formation. * Apprendre aux Séminaristes à ARTICULER. Les consonnes bien prises en compte peuvent aider… Leur apprendre aussi à parler dans un micro et leur fournir un bon micro. * J’aimerais des homélies de prédicateur, j’ai souvent assisté aux sermons du Père Bro. On sortait de l’église souvent en réflexion personnelle. Mais il n’y a pas un Père Bro dans chaque église à mon grand regret. Les prêtres devraient être mieux formés. * Les homélies des prêtres d’un certain âge répondent généralement à notre attente. Malheureusement nous avons un jeune prêtre et sa formation est nettement insuffisante dans ce domaine… Il est urgent de former les jeunes. 16 Les paroisses de campagne * Comment « Faire de la Parole de Dieu, une Parole vivante qui nous met en chemin.»… pour les personnes qui habitent une campagne distante de 40 ou 50 km d’une messe dominicale unique ? * Que peut faire un prêtre qui doit gérer plusieurs paroisses ? * Paroisses rassemblées, les prêtres changent régulièrement, Très appréciés des chrétiens, malheureusement ils arrivent très souvent à la dernière minute. * Dans notre grande paroisse (52 clochers) nous avons la chance d’avoir 3 prêtres : 2 jeunes et 1 plus âgé. Leurs homélies sont différentes mais quelle richesse dans la différence. Chaque dimanche après la messe, je pars avec un « petit bagage, une phrase, un mot, une réflexion » que je tente d’appliquer dans ma vie. * Très bonne idée cette formation aux homélies ; sera-t-elle décentralisée dans nos campagnes ? Nos prêtres sont très âgés, 2 messes en moyenne par trimestre dans nos villages, alors les homélies sont rares. Pourquoi attendre le dimanche pour dispenser cette parole très importante ? Les homélies sont-elles réservées aux dimanches ? 17 Divers * Certains membres du Clergé tendent à devenir des « Fonctionnaires », n’aimant pas être dérangés à certains moments ? D’autre part, je ne comprends pas l’intégrisme pur et dur (ayant un cas dans ma propre famille) qui consiste à refuser de participer aux obsèques des proches dans nos églises. Certains préfèrent participer à une retraite d’une semaine, à croire que nos célébrations les rebutent plus que tout ! 11 II - Commentaires provenant de pratiquants occasionnels * Il faut dire aux prêtres que l’absence ou l’insuffisance de qualité de leurs homélies a stérilisé la Foi et détourné les Chrétiens de l’Eglise. 1° Hommage aux prêtres * Nous avons la chance d’avoir un prêtre doué, ayant une grande facilité de contact et de parole. Nous l’écoutons avec attention et une certaines curiosité. Nous ne songeons pas à regarder notre montre, d’ailleurs c’est inutile, en 5 ou 6 mn c’est terminé et l’essentiel est dit : Que demander de mieux ? * Il m’est arrivé d’écouter des homélies fort intéressantes émanant surtout de prêtres « âgés ». Hélas, ils sont remplacés et ce n’est plus pareil… * Pour ma part, j’aime les homélies, mais il y a des prêtres qui font leurs homélies avec discernement et générosité, ça se sent et c’est agréable et un instant privilégié dans messe que de les écouter dire l’homélie. Je m’en souviens d’une le jour de la communion d’un de mes petits fils, elle était géniale ; avec le prêtre nous en avons discuté longuement au repas et je m’en souviens encore. * Baptisée à 9 ans, 1ère communion à 12ans, j’ai assisté à 13 ans pour le jeudi Saint à la première homélie de Carême sur la passion du Seigneur à R. : église pleine, homélie de l’abbé R. qui par la suite est devenu Evêque. Par miracle la foi est entrée en moi, et aujourd’hui à 97 ans, j’ai toujours une Foi profonde et je me souviens de cette homélie. 2° La durée * Les homélies sont trop longues. Etre court, penser d’abord aux « auditeurs » * Dans toutes les messes que je vois, même à la télévision, je trouve les homélies trop longues. * En général les homélies sont trop longues et comportent trop de réflexions méditatives du prêtre, la durée du discours finit par être peu supportable et inintéressante. Revenez chers prêtres aux réalités du monde, il y a toujours quelque chose en rapport avec les Ecritures. * Les messes deviennent trop longues : homélie + préambule + chants ( pitié pour ceux qui chantent faux) 3° L’audibilité * J’ai 77 ans. Dans ma tranche d’âge j’entends les plaintes de ceux qui ont des difficultés auditives : il faut apprendre aux jeunes prêtres à ARTICULER ! et à s’en tenir à une seule idée. * Il faudrait apprendre aux prêtres la diction. C’est très important. 4° Les homélies ennuyeuses * Le prêtre, bien souvent, semble faire son homélie comme une corvée. Il répète l’Evangile, ne sachant que dire d’autre. Je reconnais que c’est la partie de la messe la plus difficile pour le prêtre. * Message trop conventionnel. Manque de recherches, d’explications, de profondeur. Des mots ou expressions toutes faites qui ont perdu leur signification. * De grâce : pas de politique, pas de démagogie, pas de phrases toutes faites, pas de radotage plus ou moins sénile, pas de niaiseries, de séduction. Assez de « prêchi-prêcha ». Plus 12 d’Evangile et de choses concrètes. C’est urgent ! On attend une nouvelle génération de « prédicateurs ». Une bonne homélie, ça change une « messe » ! * J’habite la campagne : manque de prêtres (2 prêtres + 1 très âgé pour 65 églises). Je ne peux pas toujours faire 30 km pour assister à une messe dominicale. Je trouve les homélies indigentes le plus souvent : répétition des textes lus beaucoup trop longues (20 minutes environs). Il faudrait 10 mn au plus, prendre une phrase des textes et montrer comme cette phrase interpelle chacun aujourd’hui. Donner aussi quelques « instructions » religieuses minimales que beaucoup de « pratiquant » n’ont pas. * Je m’ennuie à la messe et trouve dommage d’être présente sans rien faire. Chacun tournant le dos aux paroissiens du rang suivant. Et personne pour parler de ses sentiments personnels. Je préférais des rencontres en petits groupes, autour d’une table où chacun s’exprimerait. Pas forcément tous les dimanches bien sûr, cela ne serait pas possible, mais de temps en temps ! Et au moins, on se connaîtrait ! * Les messes sont souvent ternes, pas vivantes suivant les prêtres… On a quelquefois l’impression d’être en-dehors de la vie quotidienne… Il faudrait innover peut-être, faire participer des présents ? Il est vrai que j’ai laissé il y a longtemps la pratique religieuse car je m’ennuyais trop… 5° Ce qu’ils attendent des homélies * J’ai l’impression de « subir des sermons » alors que je souhaiterais pouvoir être plus active, participer, poser des questions, apporter un point de vue. * Pour ma part, je serais très attirée par une explication plus profonde des évangiles. * L’explication des textes bibliques, de l’ancien testament serait intéressante. Mais, pour cela, une vaste culture est nécessaire. La donne-t-on au séminaire ? * La messe reste encore trop souvent une réunion de personnes ayant la foi ou s’affichant comme telles. Cela ressemble trop à un simple rituel avec les bonnes « réponses » faites au bon moment. J’aimerais croire davantage mais pas dans ce contexte. Je pense que l’église ne devrait pas être faite pour les personnes dont la Foi est « acquise », mais devrait s’occuper de ceux qui ne l’ont pas ou peu. * Je trouve très souvent la 1ère et la 2ème lecture difficiles à comprendre et hors du temps, quoique je ne sois pas une illettrée. Il faut des homélies claires, sans verser à tout prix dans le quotidien de chacun, les problèmes de société qu’on rabat à tout moment. * Il y a des dimanches où je suis plus réceptif, d’autres où je suis rempli de doutes, quelquefois de révolte, de douleur morale. * Traiter des problèmes essentiels de la vie : comment aimer, commenter en citant toute la Bible. * Serait-il possible d’introduire dans l’homélie avec le Sacré les préoccupations de l’assistance (qui y a-t-il dans le cœur des personnes présentes ?). Croyantes, croyants, sortir avec de la joie de vivre malgré les aléas de la vie, vivre au mieux avec tous sur la terre (partager…). * Bien que les homélies soient enrichissantes, elles s’adressent en majorité à des pratiquants. C’est à ceux qui ne vont pas à l’église qu’elles seraient profitables. Un compte-rendu d’une messe serait peut-être souhaitable. * Je pense que l’homélie devrait commenter un fait du jour ou de la semaine et dire comme l’Eglise interprète ce fait du jour. Que devons-nous en penser et quelle réflexion doit-on se faire en tant que Chrétien, * Je souhaiterais une messe gaie, agitée, pas figée. 6° Parler au cœur 13 * Ne pas lire son sermon, c’est moins convaincant ! * Les homélies sont beaucoup plus convaincantes quand elles ne sont pas lues. * Je regrette beaucoup que les prêtres et autres ministres du culte lisent la totalité de l’homélie. * Trop souvent prise dans des livres, la lecture est monotone. Elle est rarement personnalisée, sauf exception bien entendu. Il y a des prêtres qui n’en finissent pas. * Dans l’Eglise nous avons besoin de prêtres avec des convictions intérieures et qui puissent se mettre à la portée des personnes simples (comme moi). * Aucune homélie ne doit être lue, ni aucun support papier. L’homélie est un enseignement mais aussi et surtout un contact humain, un partage et une communication. Les mots doivent sortir du cœur pour toucher les fidèles. Mieux vaut être court et ne développer qu’une idée ou deux plutôt que de lire un papier. Le Prêtre ne doit pas quitter le public des yeux pour être crédible. * Au lieu de nous assener des vérités auxquelles il est difficile d’adhérer avec les mots cent fois répétés, ils feraient mieux d’être enthousiasmants par leur propre Foi et de nous donner « envie » d’adhérer au message du Christ. De nous aider à réfléchir et approfondir le message du Christ. * J’assiste surtout aux messes télévisées. Je voudrais faire une remarque et cette remarque est l’écho de beaucoup d’autres télé spectateurs. Pourquoi faut-il des Archevêques hors de grands événements à la messe télévisée. D’avance moi-même et d’autres savons que l’homélie ne pèsera pas lourd pour la progression de notre Foi. Ils ne s’enferment que dans du religieux alors que le simple prêtre, lui, nous dirige à l’essentiel. La Foi dans notre terre à terre. Des expériences accessibles à tout être humain. Eux, ces simples curés transcendent un véritable AMOUR de Dieu. Bravo à EUX. * Que les prêtres nous donnent un enseignement riche qui motive l’assemblée par une explication approfondie de l’Evangile du jour pour en vivre toute la semaine. Eviter les grands mots, les belles phrases. Parler surtout de l’amour Dieu et du prochain. Que les enfants viennent près de l’autel. Pour le Notre Père se donner la main. Parler de Jésus par des mots simples et pratiques. Les Evêques font des homélies trop intellectuelles. * Je suis souvent désolée de constater que les homélies, dans les paroisses des grandes villes passent souvent « au-dessus du chapeau » de l’assemblée. Les jeunes prêtres (moins de 50 ans) étant très « techniques ». Lorsque je vais dans ma paroisse de village, dans le centre de la France dont le curé est un africain, bien que l’assemblée soit très mélangée entre ruraux et Parisiens, tout le monde trouve son « pain ». Pourquoi ? Le choix de la simplicité. * Un contact mutuel et durable plus profond s’il se peut, doit galvaniser l’énergie joyeuse de l’Homélie. * Il y a l’élite et les autres… Prenons exemple de Sœur Emmanuelle et de l’Abbé Pierre qui ne s’embarrassaient pas de dogmatisme mais vivaient les vraies valeurs de l’Evangile. * Ma préférence : des mots simples, pas sophistiqués. Qui veut donner de la joie aux autres, doit avoir la joie en lui. * L’intérêt de l’homélie provient surtout de la simplicité des mots, de la sincérité du ton et de la personnalité du prédicateur. C’est un tout pour entretenir une Foi ébranlée. 7° Parler à l’intelligence : l’objectif, le plan et les mots * Faire des homélies courtes, mais centrées sur une idée bien définie. Autrement on n’écoute pas et on ne se souvient de rien. Que l’église soit ENSEIGNANTE et non distributrice de « remèdes » ! 14 * La clarté, la simplicité sont indispensables, se mettre à la portée de tous. * Une homélie doit être courte et ne traiter que d’un seul sujet (5 mn suffirait). * Une seule « idée force » par homélie. Un peu plus de « concret » s’appuyant sur la vie quotidienne des laïcs, jeunes, mariés, ouvriers… Ce n’est pas facile certes. * Mon curé emploi des mots qu’on ne connaît pas, l’attention alors se détourne de l’homélie et on pense à autre chose pendant que le sermon continue. * Le langage employé est parfois loin du vocabulaire d’aujourd’hui, pas forcément dans les homélies mais dans tous les rituels. Besoin d’explications pour donner du sens. * Dites à votre prêtre d’être simple dans son homélie car si c’est trop élevé, on voit bien que les gens s’impatientent…. * J’attends de l’homélie : qu’elle soit une explication concise, claire, précise du texte (exégèse), qu’elle soit une actualisation sur 1 point précis – 1 seul -. * Adapter la recherche d’une spiritualité au monde scientifique et moderne. Expliquer la création par l’évolutionnisme et non par le créationnisme de l’ancien testament. Parler de la nature et des animaux comme des auxiliaires de la vie et non comme une corne d’abondance éternelle. Réfléchir sur la philosophie de l’être et sur la compassion à l’instar du bouddhisme. Le miracle est la vie sur terre avant d’être celui de l’au-delà. 8° Favoriser la mémorisation * Il ne faudrait pas soulever plus de 3 points précis, pour que l’on s’en souvienne. 9° Déboucher sur la pratique * Dans certaines paroisses les prêtres oublient d’aider les paroissiens à comprendre l’Evangile et à le rapporter à ce qu’ils vivent. Si on se contente de spiritualité, on est loin du Vatican 2. C’est ce qui se passe dans presque toutes les églises de ma ville, sauf 2, où se retrouvent tous ceux qui pensent que le Foi est enracinée dans le réel. * Peu de recherches ou liens avec problèmes sociaux ou réflexion intellectuelle, et ce, même dans une paroisse dirigée par une communauté nouvelle. Ca n’incite pas à aller à la messe (j’ai fait « l’essai » pendant 1 an et j’ai arrêté : cela ne m’aide pas à retrouver la foi). * Mettre de l’Evangile au service de la vie actuelle sans hypocrisie. L’Evangile doit servir de texte de référence pour faire passer un message de la vie des hommes du XXI. Pas d’homélie intellectuelle à dormir debout. * Au lieu de prononcer l’homélie à la suite de l’Evangile, il serait bon que le prêtre nous explique en quelques mots l’Evangile du jour et qu’avant de prononcer « Allez dans la Paix du Christ », il nous rappelle ce que Jésus attend après l’Evangile du jour. * Dans ma paroisse, un diacre est marié et père de famille. Quand c’est lui qui fait l’homélie, c’est très concret, très abordable, simple et en accord avec la vie de tous les jours. Les autres diacres ou prêtres sont trop éloignés du concret. * J’aime le sermon qui parle de la vie au plan spirituel et de la vie pratique de tous les jours. * Les homélies sont souvent ennuyeuses se bornant souvent à une répétition des textes avec quelques mots différents sans beaucoup d’illustrations dans la vie de tous les jours. Le ton du prêtre ne porte pas à l’enthousiasme. * Après une courte homélie du prêtre, un échange entre les personnes de l’assemblée sur les textes du jour permettrait de relier encore plus les messages entendus à nos vies. 10° Conseils divers 15 * Il faudrait aller vers les gens qui sont dehors pour les attirer en leur parlant de leur vie, de leurs soucis, etc.. et surtout leur apporter l’espérance avec la lumière de Dieu. * Parfois le prêtre prend sa chaire pastorale pour un fauteuil de psy ! D’autres fois, il critique tout ce qui se fait dans la paroisse y compris l’animation musicale de jeunes pour le 1ère communion et la Profession de Foi et vante les faits et gestes de la paroisse voisine ! Quand c’est le cas, je quitte la messe en plein milieu !!! * Et pourquoi ne pas donner la parole aux laïcs plus souvent ? * Pour moi, les homélies que je préfère, ce sont celles faites par les moines ; je les trouve constructives. Les prêtres je les trouve trop moralisateurs, pas souriants. * Il est question des missions étrangères de Paris ! Mais c’est en France qu’il faudrait des prêtres de la mission, comme autrefois (dans les années 50/60), car les églises des villages, désertées se ferment les unes après les autres… * Les prêtres ne devraient pas s’occuper de politique surtout au moment des élections. * Dans une paroisse, après un deuil, il faudrait que le prêtre vienne voir la famille, être à son écoute, ou même rien que lire des passages de la Bible serait un réconfort. Lors des cérémonies, rien que l’écoute des chants me redonne de l’énergie à avancer. * Certains ont tendance à ne parler que d’eux et à transformer l’homélie en règlement de compte avec leur paroisse, ce qui éclipse le message de l’Evangile. * Presque tous les dimanches, je souffre de voir le comportement de certains laïcs qui s’occupent de l’autel, au moment où ils vont au tabernacle chercher les hosties consacrées pour la communion. Ils ouvrent le tabernacle, prennent le ciboire, referment le tabernacle, et s’en vont sans faire de génuflexion, ni s’incliner, ni se prosterner, alors qu’ils sont en présence de Notre Seigneur, présent dans les hosties consacrées. Pourquoi le prêtre ne leur dit pas ce qu’il faut faire ? * Je pense que l’homélie devrait être un moment d’échanges. Il faudrait que le thème en soit connu avant l’office. Les fidèles pourraient préparer des questions à poser au prêtre qui y répondrait. Chacun réfléchirait et cela pourrait être l’ouverture d’un dialogue entre les fidèles qui se retrouveraient après l’office pour en discuter… * J’aimerais quelquefois qu’une discussion puisse reprendre quelques points. Utopie ? 11° Les jeunes * Mes enfants ne viennent plus à la messe alors qu’ils sont baptisés et catéchisés. Ils trouvent la messe trop vieux jeu, pas assez vivante, ils se sentent seuls. * Très peu et de moins en moins de jeunes les jours où il y a une messe. Très peu de vocations et d’ordinations de prêtres. * Pour toucher les jeunes c’est difficile. Certains Evangiles les intéressent. Je pense qu’il faut se baser sur ce point ; il faut être attentif pour tout orienter vers ce qui semble capter leur écoute. L’enfant, le jeune veut participer. S’il n’est pas invité à le faire il se décourage et laisse tout tomber comme il dit, uniquement parce qu’on ne l’a pas pris au sérieux. * Que les jeunes apprennent encore que Dieu existe et nous aime dans notre vie de tous les jours malgré les malades et nos misères que nous essayons d’oublier. * Nos prêtres font ce qu’ils peuvent. Mais pourquoi ont-ils besoin de faire des homélies si longues ? Nos jeunes partent, on ne les revoie plus. Prions pour retrouver des messes vivantes. * Pourquoi les jeunes vont-ils dans les abbayes ? Cherchez… ! Trop de « parlottes » à la messe et de « chansonnettes » à mon avis en 1ère partie. Le silence après la communion est inexistant. La fin de la messe est bâclée parce qu’il y a eu trop de couplets chantés, trop d’intentions de prière, et un sermon trop long. 16 * Quand j’ai le plaisir d’avoir un jeune à mes côtés (c’est tellement rare !) et qu’il me dit en rentrant à la maison : « c’était bien, en plus l’homélie n’était pas longue, les mots simples, j’ai bien tout compris, ça fait du bien une bonne messe comme ça ». C’est vrai que nos jeunes en année de bac sont fatigués par des heures d’études, de trajet et la philo… Un prêtre qui laisse un petit temps de silence entre quelques bonnes paroles, le temps qu’on les « digère », c’est bien. 12° Les vieux * Etant âgée je ne peux plus me déplacer facilement. La messe télévisée est un grand réconfort, mais j’aimerais quelque chose de plus concret : commentaires d’évangile ou de textes de la messe. J’aimerais de la simplicité et une prière simple et profonde. Merci de nous aider, nous les anciens. * Merci pour les messes du dimanche à la télé. Agée je ne suis pas apte à m’y rendre à pieds… il y a bien de temps en temps une bonne amie qui vient me chercher et me ramener. * Agée mais valide j’ai par prudence renoncé à conduire ma voiture ! Impossible d’atteindre l’église à pieds !! je suis donc très heureuse de pouvoir suivre ma messe sur la 2 tous les dimanches et fêtes. Les voisins et amis sont prévenus : Les portes sont fermées et je ne réponds pas au téléphone ! Mon grand regret est de n’avoir la communion ni à Pâques, ni à Noël !! 14° La messe télévisée * Regardant le dimanche l’émission JDS, il manque à la retransmission un espace réservé de lecture gestuelle à nos amis malentendants. * Je suis si contente de la messe du dimanche matin sur F2 et du télétexte pour sourds et malentendants. * La messe à la télé semble, à voir les officiants, un rituel machinal ne dégageant pratiquement jamais une aura de spiritualité. Le prêtre semble répéter pour la x ième fois des gestes, des mots, machinalement. Quant aux sermons ! Navrant ! * La messe télédiffusée a au minimum 2 prêtres + 1 diacre… Avez-vous, ce jour, montré que le prêtre est seul dans sa ou les paroisses dont il a la charge malgré une communauté active à son service. * J’apprécie beaucoup les homélies du Père D. à la télévision et ses chroniques dans le Pèlerin. Comme celles du regretté Père Henri Caro. Mon mari âgé de 90 ans ne peut suivre la Messe qu’à la télévision. C’est pour nous un grand réconfort ainsi que pour toutes les personnes âgées ou malades. Notre souhait : qu’elle ne soit pas un jour supprimée ! * L’homélie m’est indispensable. Avec mes nombreux problèmes de santé, je ne peux plus aller à la paroisse et le regrette profondément. C’est pourquoi je regarde chaque dimanche la messe à la télé et trouve les homélies très belles. Quel réconfort que je ne voudrais pas manquer * Une arthrose du genou m’oblige (et j’en suis ravie) à suivre les messes de la radio à 10h et de la télé à 11h. J’y ai de très belles messes et surtout des homélies que je suis attentivement. Celles de la paroisse m’intéressaient 5mn et je débranchais. Comment se fait-il qu’un texte du Père D. m’apporte, avec le bonheur d’avoir tout compris, quelque chose d’indéfinissable et de bienfaisant ? * Je regarde très souvent la messe télévisée sur France 2. Ces messes sont le plus souvent belles par leur déroulement, pas trop statiques. J’aime qu’il y ait des jeunes qui jouent d’un instrument, y compris de la guitare. Il y a souvent de belles homélies qui font comprendre l’Evangile du Jour. 17 * Ce qui est désagréable à la télé c’est le manque de Foi des caméramans vis-à-vis de la célébration. Au lieu des moments importants ils nous montrent tout et le reste, souvent n’importe quoi, on aimerait vivre ce qui se passe à l’autel. * A la messe télévisée j’aimerais souvent que l’homélie soit plus accessible pour le commun des mortels ! (une douzaine de satisfecit n’ont pas été reproduits) 13° L’absence de retour sur les homélies * Une homélie peut être insignifiante ou passionnante. Nous avons un curé particulièrement doué mais… je n’ai jamais osé le féliciter. Doit-on le faire ? * J’ai changé de lieu de célébration car je m’ennuyais lors des homélies. En faisant 3km de plus, j’ai trouvé un lieu de célébration qui me comble. Lorsque j’en reviens, je me sens toute ressourcée. Je fais part de mes sentiments aux deux prêtres de ce nouveau lieu. 15° Former les prêtres et diacres à la parole * Félicitation pour la création de stages pour améliorer les homélies. Il en sortira du bon. * Amélioration oh combien nécessaire ! Et absolument nécessaire aussi d’avoir une sono performante pour que tout le monde puisse suivre. Apprendre aussi à se servir d’un micro, à articuler. Il y a sans doute besoin de sessions de recyclage et de mise à jour ! * Comme en région parisienne, je pense qu’il faudrait instituer des formations de remise à niveau à tous les prêtres même en milieu rural. La société change vite et l’église devrait s’adapter. * Les homélies insipides attirent forcément la critique sur le prêtre qui la prononce. Je pense qu’un prêtre qu’une structure Ad Hoc préviendrait dans l’esprit de Charité de ses insuffisances pourrait se voir proposer de simplement indiquer aux paroissiens un choix de lectures en rapport avec le temps liturgique. Ca serait plus positif pour chacun. * Ce « chantier » est immense, il fallait avoir le courage d’en reconnaître la nécessité. Bravo à tous ceux qui contribuent à cette initiative solitaire et prometteuse. 16° Les paroisses de campagne * Nous avons peu de messes car peu de prêtres. De plus je n’ai plus de voiture ce qui réduit l’occasion d’aller à la messe. Certaines paroisses sont plus animées que d’autres. * Notre prêtre a 24 paroisses donc nous n’avons pas de messe tous les dimanches. La plus proche est à 6 km. Nous sommes quelques personnes « relais » qui aidons le prêtre : fleurs, ouvrir l’église, faire la liaison avec les paroissiens. * Chez nous à St R., c’est rare qu’il y ait un prêtre. Souvent ce sont deux femmes qui font la messe. * J’habite la campagne et doit parcourir entre 3 et 12 km pour assister à une messe. Quelques prêtres se partagent la vingtaine de paroisses. Seulement un prêtre se détache de l’ensemble, ses homélies sont plus intéressantes. Les autres prêtres ont des homélies trop soporifiques malheureusement. * Depuis la mort de mon mari, j’habite un village aux pieds des Pyrénées où il n’y a aucun moyen de transport en commun. La Paroisse comprend plusieurs cantons à dix kilomètres d’ici. Le curé a la responsabilité d’une cinquantaine de clochers !!! Une seule messe par an ici en général !! Avec mon mari nous allions tous les dimanches la messe. Je n’ai plus d’auto. L’église, toujours fermée, est à ¾ d’heure à pieds. Les très rares familles qui vont à la messe le dimanche ont l’auto pleine. Dans mon quartier il y a beaucoup de divorcés ou concubins. Ici une équipe du Rosaire avec le village voisin ne 18 réunit jamais plus de 5 personnes âgées. Pour moi, l’homélie c’est Dieu qui me parle cœur à cœur par l’intermédiaire de son prêtre, je l’écoute au « Jour du Seigneur ». * Nous avons pendant plusieurs années animé des ADAP. Nous avions un prêtre Irlandais très progressiste dans le bon sens du terme. « Un visionnaire », c’est lui qui en 1978 nous avait demandé, pendant ses vacances de ne pas laisser nos églises fermées. Il est resté 6 mois à l’hôpital en Irlande. Avec lui, les homélies étaient discussions, il faut avouer que c’est plus facile en petits groupes. Les prêtres ont changé notre refuge, c’est la messe à la TV qui reste dans l’esprit de Vatican II. 17° Divers * Où en est l’Eglise avec divorcés, même divorcés remariés ? Je prie longtemps chaque jour chez moi depuis que je suis en retraite. * ET LES FEMMES !! Elles font tous les services dans les paroisses mais n’ont jamais droit à la parole et pourtant 2/3 de femmes dans les églises pour 1/3 d’hommes. Par contre les prêtres gardent les honneurs et ne font pas avancer le peuple de Dieu vers la Parité, on se croirait chez les grecs ou les romains. * Les personnes près du prêtre n’ont pas « toute » leur place. A mon avis cela fait beaucoup de tort à l’Eglise. Je me dis « Garde la Foi en ta famille ». * Dans les petites communes rurales, malgré la messe le samedi soir tous les 2 mois il n’y a plus de participants. Seules les obsèques en majorité religieuse rassemblent beaucoup de participants. En écoutant des documentaires à la télévision je remarque dans les pays d’Amérique latine des offices avec des chants guitares, qui attirent les jeunes. Les protestants ont des cérémonies beaucoup plus dynamiques. * J’aimerais bien rencontrer des prêtres pour des entretiens, mais ils sont trop pris et vont plus vers les « jeunes », ce qui est normal. * J’allais tous les jours à la messe là où on la célébrait. Le dimanche, à ma paroisse. Ma paroisse avait énormément besoin d’argent. Et moi je n’en avais plus après la mort de mon mari. Pas de travail, pas de revenus, beaucoup de dettes et 3 enfants à élever. J’étais dans la détresse et le désarroi. Aucun bon chrétien ne voyait ma peine et mes difficultés. Les homélies étaient basées souvent sur ceux qui ne donnaient pas à l’Eglise. On me le disait. J’étais la risée de tous. Je marchais pour rentrer chez moi avec des torrents de larmes. Jamais je ne me suis sentie si malheureuse. Il m’a fallu me libérer de ce foyer générateur de souffrance qu’est l’Eglise catholique tout en gardant la Foi. C’est encore dur aujourd’hui. * Il y a des prêtres avec qui on peut discuter à l’aise alors que d’autres ne sont pas abordables. * L’Eglise ne doit pas être un « cocon » fermé où on est bien « calé » mais s’ouvrir aux autres et surtout faire preuve d’humilité, cet immense don de la simplicité de l’Esprit Saint ; on est tous égaux aux yeux de Dieu ; ceux qui vont à la messe ne sont pas plus que ceux qui n’y vont pas. Jésus nous l’a dit. Il suffit de se le rappeler et être des évangélistes comme St Paul. Reproductible avec la mention des sources : « SOHcatho et le Pèlerin » Vous souhaitez organiser une formation gratuite pour optimiser la forme des homélies dans votre diocèse, consultez : < www.SOHcatho.org >