un mariage de raison
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un mariage de raison
2811_QDTOK_8_p01 4/12/06 21:27 Page 1 › TRANSPORTS › DISTRIBUTION › PRODUCTION UN NOUVEAU PRODUIT À PARIS POUR SINGAPORE page 2 SELECTOUR SE DÉCLARE ARMÉ POUR SE LANCER DANS UNE STRATÉGIE DE CONQUÊTE page 3 LA PRÉSIDENTE DU DIRECTOIRE DE FRAM NE VENDRA PAS page 4 Mercredi 6 décembre 2006 N° 2811 • Prix : 0,75 € - 9, allée Jean Prouvé 92587 Clichy cedex - Tél. 01.41.40.33.89 - Fax. 01.41.40.34.17 - E-mail : [email protected] Le fait du jour A star is born ! ■ L’annonce de l’union entre Salaün et National Tours est emblématique de la situation originale qu’occupe le tour operating régional en France. D’abord, comme toutes les entreprises voyagistes du paysage hexagonal, les TO régionaux sont soumis à la pression d’un marché qui pousse à la concentration. Ce n’est pas une révélation, il y a sans doute encore trop d’intervenants alors que la demande ne décolle pas, c’est le moins que l’on puisse dire. Dans un marché qui affiche un encéphalogramme plat, la tentation d’attaquer les prix par le bas est une stratégie destructrice si l’on ne dispose ni de la taille ni des process d’un opérateur industriel européen. Les plus lucides rêvent d’alliances, les plus pragmatiques les réalisent… et les autres auront de plus en plus de mal. L’autre aspect qui favorise, semble-t-il, les voyagistes régionaux, c’est leur offre de services “de proximité”. Manifestement, cela séduit les réseaux si l’on en croit les chiffres annoncés par Selectour lors du dernier congrès : ils (les régionaux) font une percée remarquée dans les ventes des agences, souvent au détriment des grands généralistes. Leurs atouts sont faciles à décrire : des départs régionaux, une flotte d’autocars pour acheminer les clients et… une relation affective des voyageurs à leur marque locale car elle rassure. Salaün et National Tours pourraient faire des émules. À l’approche de Noël, dans le ciel du tourisme à l’ouest, il y a une nouvelle étoile à suivre… Patrick Lopez › PRODUCTION FRAM ENDEUILLÉ PAR UN ACCIDENT D’AUTOCAR page 4 Marie-Christine Chaubet Les frères ennemis de Bretagne se regroupent ! TÉLÉGRAMMES Salaün/National Tours un mariage de raison › Basés dans l’Ouest, les deux tour-opérateurs ont des offres assez proches. › “Assurer notre avenir et renforcer notre compétitivité au niveau national.” › Il va sûrement falloir revoir les alliances exclusives avec les réseaux. l’échelle du marché français, un géant régional voit le jour. Après s’être livrés à une concurrence exacerbée pendant des dizaines années, les deux grands touropérateurs bretons, National Tours et Salaün Holidays, annoncent leurs fiançailles ! En dépit des précautions oratoires, il est clair que cette union est avant tout un mariage de raison. “Ce rapprochement s’inscrit dans une volonté commune d’assurer notre pérennité et de renforcer notre compétitivité au niveau national. Il deviendra définitif dès l’obtention d’une réponse du ministère des Finances interrogé dans le cadre des opérations de concentration”, annoncent en chœur Joseph Jouanno, président de National Tours, et Michel Salaün, président du groupe Salaün. Quelles raisons ont bien pu pousser les frères ennemis d’hier à faire cause commune ? La concurrence toujours plus vive dans un secteur à la croissance molle ? Sans doute. Mais aussi, selon Joseph Jouanno, la crainte de voir certains actionnaires partir à la retraite dans un avenir proche, avec des conséquences sur le contrôle des À entreprises. D’après les termes du contrat, l’union devrait laisser intactes toutes les marques du groupe National Tours : Voyages Jouanno, Jouanno Evasion, Tourocéan Voyages, Voyages Frémont et aussi Voyages Terrien, le TO spécialisé dans le haut de gamme. Intact aussi, tout le réseau de partenaires de National Tours et de ses 150 salariés. Sur le terrain, cela ne sera peutêtre pas aussi facile. La bataille que se sont menés les deux groupes a évidemment entraîné des alliances exclusives avec des réseaux… Et quand une enseigne vendait du Salaün, elle ne proposait pas du National Tours, et réciproquement. Ces agences, parfois situées dans la même rue, vont-elles à terme proposer les mêmes offres ? Réponse dans un proche avenir… L’heure étant au regroupement industriel, le super-pôle touristique régional ainsi formé va peser lourd avec 150 millions de CA, plus de 400 autocars, 170 agences partenaires, 30 en nom propre (Salaün) et présenter des spécificités : un pôle luxe avec Terrien, une spécialisation russe avec la marque Pouchkine Tours, scandinave avec la micro-marque “Scandinavie by Salaün”… Et l’on sait en outre que les agences sont sensibles aux offres de départs régionaux ! Didier San Martin (à Nantes) É c l a i r a g e Les tour-opérateurs régionaux s’allient pour pouvoir peser sur leur marché › Et si le salut passait par les tour-opérateurs régionaux ? Réuni en congrès, le réseau Selectour a rappelé la bonne santé des ventes de ces voyagistes dans les agences adhérentes (voir infographie). Leur poids ne cesse de croître jusqu’à chatouiller les pieds de multispécialistes en perte de vitesse. La force des tour-opérateurs régionaux bien implantés dans leurs zones de chalandise vient de leur capacité à offrir des départs régionaux. Comme Selectour, Tourcom a ouvert en grand ses portes à ce type de TO: “C’est une demande de nos points de vente, explique Richard Vainopoulos, président du réseau. Les clients les réclament.” C’est ainsi que sont entrés dans le giron du groupement Plein Vent mais aussi Empreinte (désormais loin de Switch), Terrien, Aérosun, Voyageurs Associés et Starter. Chez Selectour, les TO régionaux font une percée remarquée. Ces opérateurs sentent de leur côté la nécessité de se renforcer. Leur propre réseau ou leurs accords commerciaux avec les agences locales se révèlent de plus en plus insuffisants à laisser au large des touropérateurs nationaux qui voient dans les régions des espaces prometteurs de croissance. C’est ainsi que des voyagistes comme Look Voyages ou Top of Travel multiplient les départs depuis les villes de province. Marmara, l’un des premiers à avoir adopté cette stratégie, a franchi un palier en régionalisant son site Internet. Et ça marche. Du coup, les “régionalistes” se tiennent les coudes. Après Plein Vent et Tourivac, voici venus Salaün Holidays et National Tours. Et maintenant, à qui le tour? CN › L’agence en ligne Vivacances étoffe sa rubrique “Vols” en y incluant les compagnies low cost lors de la recherche et permet d’en choisir une pour le vol aller et une autre pour le vol retour. › Le 13e Forum DépTour organisé par la FNCDT se déroulera les 15 et 16 janvier aux salons Hoche dans le 8e arrondissement à Paris. “Bien-être, beauté et santé” sera la thématique de cette nouvelle édition où plus de 90 CDT seront présents. › American Express Voyages d’Affaires supprime les frais de dossiers sur les réservations On Line “No touch” (transaction non modifiée par un conseiller vendeur) donnant lieu à l’émission d’un billet SNCF électronique et d’une facture électronique. › Emirates, l’un des plus gros clients d’Airbus, estime que l’avionneur “mourra” si son programme de longcourrier A350 échoue, et somme le groupe de “mettre de l’ordre dans son fonctionnement”, selon une interview de son patron Tim Clark parue lundi dans le journal Süddeutsche Zeitung. DR › Éditorial › Selon le GDS, 141 compagnies aériennes dans 87 pays ont opté pour l’émission de billets électroniques avec le système de réservation global Galileo. En France, cela représente 80 compagnies opérant sur le marché. Les dernières en date sont Corsair, Air Calédonie International, Air Mauritius, Gulfair, Tarom et TACV (Cabo Verde Airlines).
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d'affaires seront encore moins là
pour payer les salaires et les charges.
Dans la phase actuelle, les autocaristes TO ont, eux au moins, l'atout
de ne pas avoir de problèmes financiers. Ils sortent...