Un combat de 26 ans : une descente longue à

Transcription

Un combat de 26 ans : une descente longue à
Un combat de 26 ans : une descente longue à remonter !
Juin 1990 : un groupe de 4 personnes
s'active pour une descente de canyon
dans les gorges des cascades d'Arifat,
dans le Tarn. Une glissade dans le
dernier saut provoque la mort d'une
jeune fille, les secours notent une chute
mortelle en milieu aquatique ; le
canyonisme en était à ses tous débuts.
Dans un premier temps, le maire signe
un arrêté municipal en 1991
(interdisant la baignade), qu'il modifie
ensuite en 1998 en reprécisant les
modalités de l'interdiction (baignade et
descente
de
rivière).
Même si ce site ne présente pas un
intérêt sportif majeur, il n'en reste pas
moins un des rares sites propices à la
pratique du canyonisme dans le
département. C'est pourquoi le
mouvement sportif, représenté par les
comités
départementaux
de
spéléologie (FFS), montagne escalade
(FFME) et clubs alpins français (FFCAM) souhaite se mobiliser pour sa réouverture. Ce à quoi
s'ajoute la présence à proximité, d'une base départementale qui développe la pratique des sports
de nature pour ses jeunes pensionnaires.
En effet, ce site est un excellent terrain de jeu pour l'initiation voire l'apprentissage des techniques
de cordes.
Au-delà de l’intérêt sportif, le paysage remarquable et la présence d’un milieu particulièrement
riche (essentiellement pour sa flore) en ont fait un Espace Naturel Sensible emblématique du
Département.
Au regard des questions de propriété (une rive est communale, l’autre est privée) et de l’enjeu de
sécurisation, le site est aménagé en 2010 pour canaliser la fréquentation et éviter le piétinement
des rochers à flancs de cascade : matérialisation d’un sentier de randonnée, pose de marches, de
garde-corps et installation de pupitres valorisant le milieu naturel.
En 2010, suite à la fermeture du seul autre canyon tarnais, le réseau des professionnels renforcé
par le mouvement sportif tarnais, souhaite réfléchir sur les possibilités de réouverture
exceptionnelle/ expérimentale d'Arifat.
La CDESI du Tarn lance une concertation auprès des différents protagonistes concernés par la
réouverture (sportifs, naturalistes...) : les éléments sont remis au maire, qui, de son côté, ouvre
une démarche administrative auprès des services préfectoraux accompagnée de la synthèse des
avis recueillis fin juin 2010.
La situation piétine en l'absence de réponse de la préfecture alors que le maire attend le feu vert
pour lever l'arrêté. Le dossier reste donc en suspens.
En mars 2016, les comités sportifs, soutenus par le CDOS, sollicitent à nouveau la CDESI pour
proposer une ultime démarche avant classement définitif du dossier.
C'est dans une ambiance « sport de nature en hiver », dans une petite salle confinée froide et
humide que chacun reprend ses arguments et qu'il est décidé de l'élaboration d'un dossier
technique : quels équipements ? quelle pratique ? quels usagers ? quelle fréquentation ? Ce
dernier sera produit par les fédérations concernées.
Parallèlement à cela, un projet de convention viendra fixer les conditions d’une expérimentation :
la pratique sera autorisée pour un public ciblé (pratiquants licenciés des fédérations uniquement),
sur une période définie et limitée dans le temps, selon un règlement intérieur strict.
En outre, l'inventaire piscicole du site est effectué pour constituer un état des lieux de départ.
La suite ? Juillet 2016 : délibération du conseil municipal avec avis favorable pour la signature de la
convention et la modification de l'arrêté ; et lancement de la démarche expérimentale le 17
septembre.
Le site est désormais équipé à neuf et les pratiquants commencent à en bénéficier. Des panneaux
installés sur le site expliquent aux promeneurs les conditions de cette activité.
Rendez-vous en novembre 2017 pour une évaluation collective de l’expérimentation, et décider
alors de la poursuite ou non de l’activité, et du maintien des mêmes conditions ou de
l’élargissement à un autre public.
Ce qu'il faut retenir de ce florilège de faits ?
D'abord une démarche qui abouti même si elle fut longue et fastidieuse, mais aussi et surtout la
volonté et la compétence d'un réseau humain, professionnels et bénévoles constitué du socle
qu'est la CDESI du Tarn en la personne de Sandrine Carme et de ses collaborateurs, du président de
la commission sports nature du CDOS, Jacky Woock, et de son collaborateur Cédric Muzac ainsi
qu'Anne Soyer notre correspondante sport nature à la DDCSPP du département.
Une expérience au cœur de nos préoccupations qui tend à prouver que si la CDESI représente une
« chambre consulaire »elle n'en fut pas moins dans ce cas le moteur d'une démarche efficiente
Pour plus d’informations contactez :
CDESI du Tarn : [email protected]
CDOS du Tarn : [email protected]
DDCSPP du Tarn : [email protected]
Jacky Woock