La Vie économique - Die Volkswirtschaft

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La Vie économique - Die Volkswirtschaft
Revue de politique économique
La Vie économique
6-2014 87e année CHF 15.90
Série
Éclairage
Dossier
La grande région bâloise
et sa suprématie dans les
sciences de la vie
Un marché de l’emploi
en manque de spécialistes
techniques
Comment renforcer
les capacités des pays
en développement?
Thème du mois
Pourquoi n’y a-t-il pas plus
de femmes dans les espaces
dirigeants?
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der Schweizerischen
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Sommaire
Thème du mois
3
Éditorial
Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch
4
Femmes et marché du travail: évitons le gaspillage!
Anne Küng Gugler et Martina Schläpfer
7
Le rôle des femmes dans l’économie suisse: rapport de l’OCDE
Richard Dutu
11Les femmes dans les conseils d’administration en Suisse et en Europe:
le débat sur les quotas est en cours
Barbara Rigassi et Ursula Büsser
15
Indispensables quotas: le point de vue de l’économie comportementale
Margit Osterloh
19Comment l’accueil extrafamilial des enfants influence-t-il la carrière
professionnelle des mères?
Susanne Stern, Christina Felfe et Stephanie Schwab
22
Le partage d’emploi en Suisse: enquête nationale et plateforme d’informations
Irenka Krone-Germann, Anne Aymone de Chambrier et Nathalie Amstutz
24
Les femmes aux postes de direction: quelques visions pour l’avenir de nos filles
Sonja A. Buholzer
3–30 Les femmes sont sous-représentées dans
les instances dirigeantes des grandes entreprises
suisses, alors que l’économie déplore une pénurie
de main-d’œuvre qui n’en finit pas. Or, les femmes
sont maintenant aussi qualifiées que les hommes.
Pour qu’elles puissent accéder sans entraves
au marché de l’emploi, il faut parvenir à mieux
concilier les vies professionnelle et familiales de
même qu’il convient de remettre en question les
stéréotypes traditionnels. Des quotas sont-ils pour
autant nécessaires? D’après l’économie comportementale, ils permettent de faciliter la concurrence.
Prises de position
27Les chances sont bonnes d’augmenter la part des femmes
dans les positions dirigeantes
Guido Schilling
28
Pour accéder aux sphères dirigeantes, les femmes doivent apprendre à se vendre
Michèle Etienne
29L’influence des stéréotypes sur la carrière des femmes dans les sciences de la nature
et la technologie
Ursula Keller et Daniela M. Meier
30
Fait-on barrage aux femmes ou ne veulent-elles pas être aux commandes?
Patrik Schellenbauer
34–37 La grande région bâloise se compose des
deux demi-cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne. Elle est reconnue pour sa suprématie dans
l’industrie des sciences de la vie. La pharma
représente, à elle seule, près d’un quart de la
valeur ajoutée régionale. Cela se traduit par des
performances économiques de haut niveau, mais
rend la région dépendante des frontaliers et des
pendulaires.
Série
32 Agenda de politique économique
34
Ce que la région de Bâle doit aux sciences de la vie
Reto Krummenacher
Éclairage
38
Les règles budgétaires entre souplesse et rigidité: la situation des cantons suisses
Nadia Yerly
41Le marché de l’emploi est toujours tendu pour les spécialités techniques et liées aux
sciences naturelles
Alexander Salvisberg
Dossier
44Développer les capacités dans la coopération au ­développement pour qualifier
pleinement les institutions en place
Iren Leibundgut
45
41–43 La demande de spécialistes en mathématiques, informatique, sciences naturelles et
technique n’a fait que progresser. La croissance
de l’immigration n’a pas permis de détendre
le marché dans ce domaine. Il faut, dès lors,
consacrer davantage d’efforts à la formation
afin que le nombre de diplômés augmente.
Les entreprises doivent, de leur côté, adapter
leur politique du personnel à long terme.
Le Pérou prend en main la gestion de ses finances publiques
Christian Robin
49Soutien aux réformes fiscales dans les pays en développement: modalité d’assistance,
chances et défis
Carlos Orjales
53Le poids de la gouvernance d’entreprise dans la coopération au développement
Lukas Schneller, Gisela Roth, Eva-Maria Tschannen et Nadja Meier
Les chiffres-clés de l’économie
57 Sélection de tableaux statistiques
Thème du mois du prochain numéro:
La protection des clients dans le secteur bancaire: les leçons de la crise financière
44–60 Ces dernières années, le concept de
développement des capacités a pris la relève
des approches traditionnelles en matière de
coopération au développement. Il s’agit par-là de
rendre les institutions locales capables d’exercer
leurs fonctions à long terme par des moyens
qui leur sont propres. Le dossier se compose de
trois exemples qui montrent comment la Suisse
applique ce concept dans sa pratique de la
coopération économique au développement.
Dessin du mois
ion
Act dial
Mon
Impressum
Publication
Département fédéral de l’économie,
de la formation et de la recherche DEFR,
Secrétariat d’État à l’économie SECO
Rédaction
Cheffes de la rédaction: Susanne Blank, Nicole Tesar
Rédaction: Simon Dällenbach, Käthi Gfeller,
Christian Maillard, Jane-Lise Schneeberger
Comité de rédaction
Eric Scheidegger (président), Antje Baertschi,
­Susanne Blank, Rudolf Christen, Simon Dällenbach,
Eric Jakob, Peter Moser, Markus Tanner,
Nicole Tesar
Direction générale: Markus Tanner
Holzikofenweg 36, 3003 Berne
téléphone +41 (0)31 322 29 39
fax +41 (0)31 322 27 40
courriel: [email protected]
Internet: www.lavieeconomique.ch
Mise en page
Marlen von Weissenfluh
Couverture
Atelier graphique Hannes Saxer, Berne
Dessin du mois
Stephan Bornick, ton & grafik design, Berne
Abonnements/Service aux lecteurs
téléphone +41 (0)31 322 29 39
fax +41 (0)31 322 27 40
courriel: [email protected]
Prix de l’abonnement
Suisse Fr. 149.–, étranger Fr. 169.–,
étudiants Fr. 74.50,
Vente au numéro Fr. 15.90 (TVA comprise)
Parution dix fois par an en français et en allemand
(sous le titre Die Volkswirtschaft), 87e année, avec
suppléments périodiques.
Impression
Somedia Production
Kasernenstrasse 1
7007 Chur
Le teneur des articles reflète l’opinion de leurs
­auteurs et ne correspond pas nécessairement
à celle de la rédaction.
Reproduction autorisée avec l’accord de la
rédaction et indication de la source; remise
de justificatifs souhaitée.
ISSN 1011-386X
Thème du mois
Éditorial
Où sont les femmes dans les espaces dirigeants?
Le marché suisse du travail a connu une véritable révolution silencieuse au cours
des vingt dernières années: celle de l’arrivée en masse des femmes. Désormais aussi
bien formées que les hommes et de plus en plus présentes dans le monde professionnel, elles jouent un rôle grandissant dans la prospérité économique de notre pays.
Cependant, le potentiel qu’elles recèlent est encore sous-utilisé.
La faute en revient à des conditions-cadres encore lacunaires. Certes, des progrès
ont été réalisés: l’accueil extrafamilial, qui connaissait un retard considérable en
Suisse, se développe et certaines entreprises ont bien compris l’intérêt qu’elles ont à
proposer des conditions de travail plus flexibles, permettant de mieux équilibrer vies
professionnelle et familiale. Pour autant, dans ces deux domaines, le verre n’est
encore qu’à moitié plein. Bien des femmes souhaiteraient travailler davantage, mais
les lacunes évoquées les en empêchent. Un grand nombre d’entreprises manquent,
en outre, de souplesse organisationnelle, ce qui cantonne les femmes diplômées dans
des activités peu qualifiées. L’effort dans ces deux domaines ne doit pas se relâcher.
En Suisse, comme dans la plupart des pays industrialisés, les femmes sont largement sous-représentées dans les fonctions dirigeantes. Cette situation n’est cependant
pas due à la seule difficulté de concilier vies familiale et professionnelle. En effet,
nombre de femmes universitaires n’ont pas d’enfants. Il semble que la
culture prévalant dans de nombreuses entreprises – et qui
est, en partie, le reflet de la société – souffre parfois de
stéréotypes tenaces liés au genre. Ces biais affectent
toute une série d’éléments, tels que les anticipations
relatives au potentiel professionnel des femmes et la
mesure de leur performance. Cela influence les décisions
d’engagement, de formation continue et de promotion les
concernant. Les forces du marché, à savoir les pénuries
qu’annoncent le vieillissement démographique et le frein
récent donné à l’immigration, suffiront-elles à faire
évoluer la situation?
Le présent numéro de La Vie économique vise
à présenter cette problématique de manière
factuelle et étayée. Le travail rémunéré des
femmes est un thème important de la politique économique, dont on devrait pouvoir
débattre avec le même sérieux que la
formation, les salaires ou l’inflation.
L’économie suisse a besoin des forces vives
de toutes les personnes qualifiées. Passer à
côté d’un vivier de talents est un luxe qu’elle
ne peut se permettre.
Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch
Directrice du Secrétariat d’État à l’économie SECO
Thème du mois
Femmes et marché du travail: évitons le gaspillage!
L’économie souffre d’un manque
de main-d’œuvre qualifiée,
qui va encore s’accentuer avec
le frein à l’immigration. Or,
les femmes sont aujourd’hui
aussi qualifiées que les hommes
et de plus en plus présentes
sur le marché du travail.
Nombre d’entre elles souhaitent
s’engager davantage sur le plan
professionnel. La sous-utilisation de leurs compétences est
un gaspillage économique.
Pour y remédier, il existe deux
pistes principales: améliorer
la conciliation travail-famille,
mais aussi changer les stéréotypes et la culture d’entreprise.
Une des raisons qui empêchent les femmes de participer davantage au monde du travail est la difficulté
de concilier vies professionnelle et familiale. De ce point de vue, la Suisse a un retard important à rattraper.
Anne Küng Gugler
Responsable du dossier
«Travail et famille /
Femmes et carrière»,
­D irection de la politique
économique, SECO
Martina Schläpfer
Responsable suppléante
du dossier «Travail
et f­ amille / Femmes et
carrière», Direction de
la politique économique, SECO
L’économie suisse a un besoin grandissant
de personnel qualifié. Les effets du vieillissement démographique ont déjà accru la pénurie en ce domaine et ce phénomène s’aggravera au cours des prochaines années. Pour
répondre à ce problème, les entreprises ont
largement puisé durant la décennie écoulée
dans la main-d’œuvre étrangère, en provenance surtout de l’Union européenne. Le
9 février dernier, le peuple suisse a décidé
de freiner l’immigration. Les milieux économiques sont donc aujourd’hui amenés à
reconsidérer les réserves de main-d’œuvre
que recèle la population indigène. En 2011,
lors de la mise en place de l’Initiative visant à
combattre la pénurie de personnel qualifié, la
Confédération, les cantons et les partenaires
sociaux avaient déjà souligné la nécessité de
recourir davantage à la main-d’œuvre indigène, notamment féminine, et de prendre des
mesures à cette fin.
Les femmes sont désormais aussi
bien formées que les hommes
En Suisse, le niveau de formation des
femmes s’est considérablement accru au
4 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Photo: Keystone
cours des dernières années. Elles ont globalement rattrapé les hommes. Elles les ont
même dépassés en nombre de diplômes décernés par les hautes écoles universitaires et
spécialisées. L’heure est venue d’optimiser
ces investissements, largement financés par
l’État. Au sein des couples, le rapport entre
le niveau de formation des deux partenaires
– qui a un impact sur leur engagement professionnel – est en pleine évolution: parmi
ceux en âge d’avoir des enfants (dont la
femme a entre 25 et 44 ans), la proportion
de femmes aussi bien ou mieux formées que
l’homme a sensiblement augmenté, passant
de 65% en 1990 à 74% en 20121.
La majorité des femmes travaillent
dans des temps partiels élevés ou
à plein temps
Les femmes sont toujours plus présentes
sur le marché du travail. Cette réalité dément le mythe parfois véhiculé selon lequel
on assisterait depuis peu à un retour des
femmes au foyer. Si l’on compare la dernière décennie aux années nonante, le taux
d’activité des femmes a continué de croître
Thème du mois
Graphique 1
Exemple de relève féminine pour les conseils d’administration des grandes entreprises: nombre
de salariées exerçant une fonction de cadre supérieure avec plus de cent personnes sous leurs
ordres (moyenne 2010–2013)
Total
Branches traditionnellement féminines
Branches traditionnellement masculines
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Avec fonction dirigeante
Membre de la direction
Remarque: les branches traditionnellement féminines
(soit celles dont la majorité des employés sont
des femmes) sont le commerce et la réparation,
l’hébergement et la restauration, l’enseignement,
la santé humaine et l’action sociale, les arts, les loisirs
et les ménages privés. Les branches traditionnellement
masculines (soit celles dont la majorité des employés
sont des hommes) sont l’agriculture et la sylviculture,
l’activité industrielle et la production d’énergie;
la construction; le transport et l’entreposage;
l’information et la communication, les activités
financières et l’assurance, l’immobilier et les activités
administratives, les activités spécialisées,
scientifiques et techniques, l’administration publique
et les activités extraterritoriales.
Total
Source: calculs effectués sur la base de l’ESPA /
La Vie économique
au même rythme (+15%). Parmi celles qui
sont professionnellement actives, la tendance est aux pensums plus élevés. Ainsi,
les travailleuses à plein temps sont en nette
progression (+9% durant la dernière décennie, contre +2% dans les années nonante).
Elles restent, certes, moins nombreuses
que celles qui sont employées à temps partiel. Dans ce groupe, on note toutefois une
évolution marquée vers des taux d’occupation plus élevés: le nombre de femmes
employées à 50–89% a progressé de 37%,
contre 3% seulement pour celles qui travaillent en deçà d’un mi-temps2.
Le potentiel économique
des femmes
Encadré 1
Instruments d’information
et de sensibilisation du Seco
Publications:
–Manuel PME «Travail et famille»
–Les femmes dans les fonctions dirigeantes: les clés de la réussite
–Frauen in Verwaltungsräten: Situation in Schweizer Unternehmen und
Lösungs­ansätze in Europa
Plateforme d’information
–«Travail et famille: mesures
­cantonales et communales»
www.travailetfamille.admin.ch
Le capital humain des femmes pourrait être encore mieux utilisé, et cela à
deux niveaux. D’une part, leur participation au marché du travail et leur taux
d’occupation pourraient encore augmenter. Pour cela, il convient de créer des
conditions-cadres qui permettent à celles
qui le souhaitent de s’investir davantage
sur le plan professionnel. D’autre part,
il est possible d’accroître la productivité
des femmes, souvent non optimales en
regard de leur formation, en leur facilitant l’accès à des tâches à responsabilités,
à la formation continue et à la promotion
professionnelle.
5 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Sous-représentation féminine
dans les fonctions dirigeantes
En Suisse, comme dans la plupart des pays
industrialisés, les femmes sont fortement sousreprésentées dans les fonctions dirigeantes. La
situation ne s’est guère améliorée au cours de
la dernière décennie. En 2013, dans les conseils
d’administration des 120 plus grandes entreprises suisses, les femmes n’occupaient que
12% des sièges3 et 1% des présidences. Dans les
organes exécutifs, la situation est encore pire:
seuls 6% des membres de la direction et 3%
des CEO sont des femmes4.
Cette faible représentation féminine, en
particulier dans les conseils d’administration
des grandes entreprises, paraît surprenante,
car la relève semble exister. Entre autres,
6000 femmes occupent en Suisse des postes
de cadres supérieures, avec plus de cent personnes sous leurs ordres. La moitié d’entre
elles sont actives dans les branches traditionnellement masculines (voir graphique 1).
Pour permettre aux femmes qui le souhaitent de s’engager davantage sur le plan
professionnel, deux pistes principales se
dessinent.
Améliorer la conciliation travail-famille
La première consiste à leur offrir la possibilité de mieux concilier travail et famille.
De ce point de vue, la Suisse avait accumulé
des retards importants. La situation s’est
améliorée au cours des dernières années,
mais il reste des progrès à accomplir dans
deux domaines clés: l’accueil des enfants et
les conditions de travail.
Poursuivre le développement de l’offre
d’accueil extrafamilial pour les enfants
La question de la prise en charge des enfants joue un rôle clé dans les décisions des
femmes et d’un nombre croissant d’hommes
concernant l’exercice de leur activité professionnelle. Le nombre de places d’accueil extrafamilial est toujours globalement insuffisant par rapport aux besoins, que ce soit pour
les enfants en âge préscolaire ou scolaire. En
comparaison internationale, la Suisse a toujours du retard. Les communes, qui sont les
premières responsables sur le plan institutionnel, doivent accroître leur soutien financier aux structures concernées. Actuellement,
la Confédération subventionne la création de
places d’accueil.
Proposer des conditions de travail
plus flexibles
Pour pouvoir s’investir davantage dans
leur métier, les parents – les mères, mais aussi
nombre de pères – ainsi que les travailleurs
Thème du mois
ayant des proches âgés et dépendants ont besoin de conditions de travail plus flexibles.
Cela leur permettrait de mieux gérer l’interface entre activité professionnelle et vie de
famille. Parmi les solutions préconisées, on
peut citer une flexibilité accrue du temps de
travail (par ex. des emplois à temps partiel et
le partage de poste) et du lieu de travail (télétravail). Contrairement aux idées reçues, la
taille d’une entreprise n’est pas un obstacle à
une politique du personnel favorisant la
conciliation entre travail et famille. Les PME
ne disposent pas de ressources comparables
aux grandes entreprises. Souvent, elles ne
peuvent mettre en œuvre de vastes programmes, mais elles ont d’autres atouts, non
moins importants: l’absence de formalités et
de barrières hiérarchiques leur confère une
grande souplesse; elle facilite l’identification
des besoins des uns et des autres, ce qui permet de trouver rapidement des solutions
adaptées à chaque situation.
Cette flexibilisation implique cependant un changement de paradigme: l’organisation du travail, tout en tenant compte
des besoins de l’entreprise, doit être moins
axée sur le temps de présence et plus sur les
résultats. Il s’agit de vaincre les résistances
psychologiques non seulement des responsables des ressources humaines, mais aussi
des cadres à tous les niveaux hiérarchiques.
Briser le plafond de verre: changer les
stéréotypes et la culture d’entreprise
1 OFS, Recensement de la population et Relevé structurel, 2014.
2 OFS, communiqué de presse du 25 avril 2014 relatif
à l’Enquête suisse sur la population active (ESPA)
2013.
3 Pour l’ensemble des entreprises cotées en Bourse, la
proportion est de 16% (voir zCapital et Union patronale suisse, Gemischte Teams erbringen bessere Leistungen. Umfrage über Frauen in Verwaltungsräten von
Schweizer Publikumsgesellschaften, Zurich, 31 octobre 2013).
4 Guido Schilling SA, Schillingreport 2014 – Transparenz
an der Spitze: Die Geschäftsleitungen und Verwaltungsräte der hundert grössten Schweizer Unternehmen im Vergleich, Zurich, 2014.
5 Données les plus récentes de l’OFS, datant de 2000
(Recensement de la population).
6 Voir notamment Iris Bohnet, Alexandra van Geen,
Max H. Bazerman, When Performance Trumps Gender
Bias: Joint Versus Separate Evaluation, Harvard Kennedy School, Faculty Research Working Paper Series
RWP 12-2009, 2012.
7 Goldin Claudia et Rouse Cecilia, «Orchestrating Impartiality: The Impact of ‹Blind› Auditions on Female Musicians», American Economic Review, 90(4):
715–741, 2000.
8 Brooks Alison Wood, Huang Laura, Kearney Sarah
Wood et Murray Fiona, «Investors Prefer Entrepreneurial Ventures Pitched by Attractive Men», Proceedings of the National Academy of Sciences of the
United States of America, 111, no 10, 10 mars 2014.
Souvent, la difficulté de concilier travail et famille n’est pas le seul obstacle à la
progression professionnelle des femmes.
Environ un tiers des diplômées du degré
tertiaire n’ont (et n’auront) pas d’enfants5.
Consciemment ou non, tout être humain
produit des associations qui sont fortement
imprégnées par des stéréotypes socioculturels et par les modèles qu’il a sous les yeux.
Comme l’ont montré diverses études récentes dans le domaine de l’économie comportementale, des biais liés au genre tendent
à être automatiquement activés lorsque les
évaluateurs prennent connaissance du sexe
de la personne postulant à un poste6. Ces
biais influencent l’anticipation du potentiel professionnel des femmes, la mesure de
leurs performances et, partant, les décisions
qui les concernent en matière d’engagement,
de formation continue ou de promotion.
Les exemples suivants illustrent les biais
liés au genre qui altèrent l’évaluation de la
performance et leurs conséquences. Une
étude a démontré que des orchestres ayant
procédé à des auditions à l’aveugle pour le
recrutement de musiciens (en faisant jouer
les candidats derrière un rideau) ont
6 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
augmenté de 50% la probabilité pour les
femmes de se faire sélectionner et engager7.
Une autre étude a mis en évidence les discriminations dont sont victimes les femmes
qui sollicitent un financement initial destiné aux jeunes entrepreneurs: lors de tests,
les investisseurs ont préféré l’argumentaire
présenté par des hommes à celui présenté
par des femmes, dont le contenu était pourtant le même8.
Il est nécessaire de modifier les processus organisationnels et décisionnels des
entreprises en matière de personnel. De
nouveaux concepts doivent être développés.
Voici quelques-unes des mesures susceptibles d’améliorer la situation: l’information et la sensibilisation des cadres à tous
les niveaux hiérarchiques; les entretiens
d’embauche menés par des représentants
des deux sexes; l’évaluation conjointe (simultanée et comparative) plutôt que séparée (successive et individuelle) du potentiel
des candidats à l’embauche ainsi que de la
performance des employés et des cadres;
l’élargissement systématique du bassin de
recrutement des cadres, notamment au-delà
des réseaux personnels masculins; la définition de critères de recrutement qui prennent
en compte le profil de compétences de toute
l’équipe (dirigeante) et pas uniquement des
■
individus.
Thème du mois
Le rôle des femmes dans l’économie suisse: rapport de l’OCDE
La Suisse affiche de bonnes
performances économiques et
offre une excellente qualité de
vie. Elle dispose pourtant d’une
source de croissance peu exploitée: les femmes qualifiées sont
sous-représentées dans les
postes décisionnels et leur volume de travail horaire est bien
inférieur à celui des hommes,
alors qu’elles présentent un très
bon niveau de formation. L’article ci-contre passe en revue
les obstacles qui entravent leur
ascension professionnelle et les
solutions possibles.
Le niveau de formation des femmes a beaucoup progressé en Suisse. Elles sont désormais plus nombreuses
que les hommes à poursuivre des études supérieures dans les filières générales.
En Suisse, les femmes représentent 45%
de la population active. Elles ont le troisième taux d’activité le plus élevé des pays
de l’OCDE et celles de la jeune génération
sont autant qualifiées, si ce n’est plus, que
leurs pairs masculins. Elles sont, pourtant,
sous‑représentées aux postes de direction,
dans les conseils d’administration et parmi
les chefs d’entreprise. Quant au volume de
travail horaire moyen qu’elles fournissent,
il est bien moindre que celui des hommes.
Cela s’explique par le fait que la Suisse
Photo: Keystone
occupe la deuxième place dans l’OCDE en
matière de travail partiel féminin. On peut
certes évoquer des choix personnels, mais
il ne faut pas oublier que les femmes cadres
se heurtent à un certain nombre d’obstacles
qui ralentissent leur insertion et leur ascension professionnelle. Mentionnons notamment le coût élevé et la rareté des structures
de garde des enfants, un taux d’imposition
marginal effectif dissuasif, des conditions de
travail peu flexibles et un écart salarial net
de 7% en leur défaveur.
Un très bon niveau de formation
Richard Dutu
Desk suisse, Département des affaires économiques, Organisation
de coopération et de
développement économiques (OCDE), Paris
7 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les données présentées dans le rapport Schilling 2013, consacré aux conseils
d’administration des cent plus grandes
entreprises suisses, montrent que 90% des
administratrices sont titulaires d’un diplôme universitaire. Ce chiffre confirme
l’importance des études supérieures pour
les femmes qui souhaitent occuper des
postes à responsabilité dans les entreprises.
À cet égard, des progrès significatifs ont été
accomplis. La durée moyenne attendue de
Thème du mois
la psychologie, les langues et la santé.
Par ailleurs, la Suisse fait partie des pays
qui comptent la plus faible proportion de
femmes désireuses de faire carrière dans
l’ingénierie ou l’informatique. De bonnes
connaissances scientifiques et techniques
sont pourtant un atout dans le monde du
travail. Il s’agit donc de rendre les filières
scientifiques et techniques plus attrayantes
aux yeux des filles. C’est l’une des actions
à entreprendre en priorité dans le domaine
de l’éducation, afin de faciliter l’accès des
femmes aux positions dirigeantes.
Graphique 1
Proportion de femmes dans la population active et aux postes de direction dans les pays
de l’OCDE, 2010
% de femmes parmi les cadres
60
% de femmes dans la population active
En %
50
40
30
Les femmes cadres et
cheffes d’entreprise en Suisse
20
10
Remarque: les données concernant l’Australie,
le Canada, Israël, la Corée, le Mexique, la Nouvelle-­
Zélande et les États-Unis sont de 2008. Celles
concernant le Chili datent de 2002.
NZL
USA
EST
FRA
AUS
POL
HUN
CAN
SVN
GBR
ISL
SVK
ESP
NOR
IRL
BEL
ITA
CHE
ISR
CHL
PRT
SWE
OCDE
FIN
MEX
GRC
DEU
AUT
CZE
NLD
LUX
TUR
DNK
KOR
0
Source: OCDE, banque de données de l’OCDE (2013),
OIT / La Vie économique
scolarisation est désormais la même pour
les deux sexes (environ 17 ans). Depuis
2009, les femmes sont plus nombreuses que
les hommes à poursuivre des études supérieures dans les filières générales. Ces progrès se traduisent par une distribution plus
harmonieuse des niveaux d’études dans
la population. Toutefois, les déséquilibres
hérités du passé mettent du temps à disparaître: dans la classe d’âge des 25-64 ans,
les femmes sont proportionnellement plus
nombreuses que les hommes à ne pas avoir
suivi d’études supérieures (70% contre 57%),
alors qu’il n’y a plus de différence entre les
sexes dans la tranche des 20-29 ans.
Cette représentation croissante des
femmes dans l’enseignement supérieur
s’appuie sur de bonnes performances académiques. Les enquêtes Pisa, conduites par
l’OCDE, montrent que les filles surpassent
les garçons notamment en compréhension
de l’écrit; ces derniers, en revanche, sont
plus performants en mathématiques et en
sciences. Les écarts de résultats scolaires se
reflètent dans le choix des filières professionnelles, qui diffère sensiblement selon le
sexe. Une analyse des diplômes délivrés par
les universités de sciences appliquées fait
apparaître que les hommes sont largement
majoritaires dans les disciplines traditionnellement masculines, comme l’ingénierie,
l’informatique, l’architecture et la construction. Les femmes, elles, sont surreprésentées dans l’action sociale, l’enseignement,
8 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Bien que leur niveau d’études soit en
augmentation et qu’elles jouent un rôle accru sur le marché du travail, les femmes sont
encore sous‑représentées en Suisse parmi les
chefs d’entreprise et les cadres dirigeants.
Même en ayant un niveau de formation
comparable à leurs collègues masculins,
elles ont tendance à stagner dans la hiérarchie. Par conséquent, leur représentation
aux postes de direction est bien inférieure
à leur quote-part dans la population active.
C’est ce que l’on appelle le phénomène du
«tuyau percé». Dans les pays de l’OCDE,
les femmes représentent aujourd’hui moins
d’un tiers (32%) des cadres. En Suisse, leur
proportion atteint 33%, contre 29% en 1996.
L’essentiel de ce (modeste) rattrapage s’est
opéré entre 1996 et 2002 (+3,8 points); depuis lors, la situation ne s’est pratiquement
pas améliorée (+0,3 point). À l’exception
des États-Unis et peut-être de la NouvelleZélande, rares sont les pays de l’OCDE où la
présence de femmes dans les instances dirigeantes correspond à leur pourcentage dans
la population active (voir graphique 1).
Cette sous‑représentation trahit une
mauvaise utilisation du capital humain
dans l’économie suisse, étant donné que
les femmes constituent une proportion
croissante (parfois même la majorité) des
jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Accroître la proportion de cadres
féminins pourrait donc avoir de nombreux
effets bénéfiques sur la productivité globale
de l’économie. Alors que le recrutement
des meilleurs dirigeants fait l’objet d’une
concurrence rude et coûteuse au niveau
mondial, les entreprises gagneraient à nommer plus souvent des femmes dans leurs
organes de direction. Marissa Meyer, PDG
de Yahoo, et Sheryl Sandberg, numéro 2 de
Facebook, en sont deux exemples récents
et emblématiques. Placer des femmes à de
tels postes permet aussi de diversifier les
approches et les solutions aux problèmes de
Thème du mois
Pour concilier travail et famille, il faut une offre suffisante de places d’accueil à des prix abordables.
l’entreprise. Leur point de vue peut s’avérer
précieux dans certains secteurs à forte croissance, tels que les technologies de l’information, la mode et la cosmétique, dont la clientèle est majoritairement féminine.
Comme on l’observe dans d’autres pays
de l’OCDE, les femmes sont également
sous-représentées en Suisse parmi les chefs
d’entreprise. Pourtant, leur préférence
pour les horaires flexibles devrait les inciter à travailler de manière indépendante.
Leur niveau élevé de formation et la nature
du tissu économique, constitué essentiellement de PME, sont autant d’atouts qui
peuvent les aider dans cette aventure. De
surcroît, celles qui se lancent affichent de
bonnes performances. En Suisse, 3,4% des
femmes sont cheffes d’entreprise, contre
2,4% en moyenne dans l’UE27 (respectivement 8,6% et 6,2% pour les hommes). La
Suisse est le seul pays de l’échantillon où
le taux de survie des entreprises à trois ans
est plus élevé si celles-ci sont dirigées par
des femmes plutôt que par des hommes.
Toutefois, ces bons résultats s’expliquent
par le fait que les femmes créent en général
des sociétés plus petites et dans des secteurs
moins risqués, comme les cours particuliers
ou les services de soins aux personnes.
Des progrès sont possibles dans ce domaine. Il convient de véhiculer une image
positive de l’entrepreneuriat auprès des
femmes, d’encourager la constitution de réseaux de créateurs d’entreprise et de lancer
9 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Photo: Keystone
des programmes de mentorat ou de conseil.
On peut aussi dissiper certaines peurs en
dispensant des cours sur la création d’entreprise dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
Augmenter les structures d’accueil
des enfants et réduire leur coût
Un environnement propice à l’harmonie travail-famille est indispensable pour
que les ménages puissent prendre, en matière d’emploi, des décisions basées sur les
avantages comparatifs et non pas sur des
contraintes ou des stéréotypes. En premier
lieu, il faut faire en sorte que les structures
d’accueil des enfants soient disponibles en
nombre suffisant et à un coût abordable.
Ce n’est pas le cas actuellement. On évitera
ainsi que les femmes soient obligées de choisir entre devenir mères et mener une carrière professionnelle. Le taux de fécondité
s’élève en Suisse à 1,5 enfant (contre 2,5 au
milieu des années soixante) par femme et
est déjà l’un des plus bas d’Europe.
L’accueil extrafamilial des enfants
constitue peut‑être l’un des domaines dans
lesquels un engagement accru du secteur
public pourrait être le plus bénéfique. Les
politiques en matière de garde se définissent
au niveau des cantons et des communes, ce
qui se traduit par des pratiques très hétérogènes. Par ailleurs, les familles établies
dans de petites villes ou des zones rurales se
Thème du mois
Encadré 1
Références
–OCDE, Études économiques de l’OCDE:
Suisse 2013, Publications de l’OCDE.
–OFAS, Wirkungsanalyse Mutterschaftsentschädigung, rapport de
recherche, 2012.
–Guido Schilling SA, Schillingreport
2013 – Transparency at the Top. The
Executive and Supervisory Boards of
the 100 Largest Swiss Companies,
Zurich, 2013.
–SECO, Familienergänzende Kinder­
betreuung und Erwerbsverhalten von
Haushalten mit Kindern, «Concilier
travail et famille» n° 3, Institut
de microéconomie et d’économie
publique (MecoP) de l’université de la
Suisse italienne, et INFRAS, bureau
de recherche et de conseil, Zurich,
2007
1 Ces données ne prennent toutefois pas en compte la
totalité des dépenses des collectivités locales. À ce
titre, elles peuvent être sous-estimées dans un pays
fédéral comme la Suisse.
heurtent à des difficultés plus importantes
que celles résidant dans de grands centres
urbains. En outre, la Suisse est l’un des pays
de l’OCDE où les dépenses publiques consacrées à la prise en charge des enfants et à
l’éducation préscolaire sont les plus faibles:
elles représentaient à peine 0,2% du PIB en
2009, soit environ un tiers de la moyenne
de l’OCDE1. Selon une étude mandatée par
le Secrétariat d’État à l’économie (Seco),
près de 30% des mères d’enfants âgés de
moins de 15 ans déclaraient en 2005 avoir
été contraintes de réduire leur temps de
travail étant donné l’absence de structures
d’accueil.
Le coût élevé de la garde d’enfants représente un deuxième obstacle. Selon les résultats d’une modélisation régionale, la ville de
Zurich offre l’un des systèmes d’accueil les
plus onéreux de la zone OCDE. Dans une
étude parue en 2012, l’Office fédéral des
assurances sociales (Ofas) indique que 27%
des mères ayant renoncé à un travail rémunéré l’ont fait parce qu’elles ne parvenaient
pas à concilier vies familiale et professionnelle. Elles évoquent les problèmes suivants:
la difficulté de trouver des places en crèche,
leur prix élevé et le refus des employeurs
d’aménager les horaires de travail.
Il semble donc opportun pour les autorités suisses d’accroître le nombre de places
dans les services d’accueil, ce qui contribuerait à réduire leur coût. Elles pourraient
aussi redéfinir et assouplir la réglementation applicable à ce secteur, afin d’élargir la
gamme des prestations offertes, en termes
de tarifs et de qualité. Certaines initiatives
innovantes ont été lancées dans les cantons.
Ainsi, ceux de Vaud, Neuchâtel et Fribourg
ont intégré les employeurs dans le financement des structures d’accueil extrafamilial.
Au niveau local, la ville de Lucerne a décidé
d’octroyer des bons pour la prise en charge
des enfants. Ce système devrait être généralisé, car il offre aux parents une plus grande
liberté de choix parmi les solutions de garde
proposées.
D’autres mesures peuvent faciliter
­l’ascension professionnelle des femmes
Les désincitations fiscales sont un autre
facteur qui explique qu’une forte proportion
de femmes occupent des emplois à temps
partiel en Suisse. Un taux marginal d’imposition élevé n’encourage pas le conjoint
qui apporte un deuxième salaire – généralement la femme – à augmenter son taux
d’occupation. Les déclarations d’impôt
communes et non individuelles en sont, en
grande partie, responsables, car les augmentations de revenu du ménage sont taxées
10 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
plus lourdement qu’en cas d’imposition distincte. Le Conseil fédéral a introduit récemment une déduction fiscale pour les frais de
garde des enfants. Il a également adopté des
mesures destinées à supprimer pour l’essentiel l’impact pénalisant du mariage sur le
plan fiscal. Cela pourrait aider les femmes
qui le souhaitent à participer plus activement au marché du travail.
L’écart salarial brut en faveur des
hommes, qui s’établit à 19% en moyenne,
constitue un autre frein à l’implication des
femmes dans l’entreprise. Certes, il tend
à se réduire (malgré une légère hausse ces
dernières années) et les deux tiers de ces
disparités s’expliquent facilement par des
différences de formation ou d’expérience.
Néanmoins, un tiers (environ 7%, soit
l’écart net) reste inexpliqué. Cette inégalité
décourage les femmes de s’investir davantage sur le plan professionnel. Parmi les
cadres et les hauts dirigeants, l’écart brut
de rémunérations entre hommes et femmes
s’élevait à 21,3% en 2011. Une meilleure
transparence salariale au sein des grandes
entreprises et une concurrence accrue dans
l’économie permettraient de remplacer les
pratiques discriminatoires par la recherche
des meilleurs talents, indépendamment
du sexe. Enfin, l’instauration à l’échelon
fédéral d’un congé paternité ou d’un congé
parental unique, à partager entre les deux
conjoints, pourrait aider les mères à ne pas
rester trop longtemps éloignées du marché
■
du travail. Thème du mois
Les femmes dans les conseils d’administration en Suisse
et en Europe: le débat sur les quotas est en cours
En novembre 2012, la Commission européenne a adopté
une proposition de directive
visant à imposer un minimum
légal de 40 % de femmes dans
les ­organes de surveillance des
entreprises cotées en Bourse.
Depuis lors, le débat sur les
quotas a été relancé et figure
sur l’agenda politique du continent. Une étude montre quelle
est la situation en Suisse et
décrit les solutions adoptées
jusqu’ici en Europe.
Ursula Büsser
Conseillère, BHP –
Brugger und Partner SA,
Zurich
Barbara Rigassi
Partenaire dirigeante,
BHP – Brugger und
Partner SA, Zurich
En Suisse, le débat sur l’instauration de
quotas légaux de femmes se manifeste à travers diverses propositions émises à tous les
niveaux: villes, cantons et Confédération.
Leurs exigences sont variées: certaines proposent d’imposer des quotas aux conseils
d’administration des sociétés cotées en
Bourse et des entreprises dans lesquelles les
pouvoirs publics détiennent une participation; d’autres veulent y soumettre les postes
de cadres au sein de l’administration.
En ce qui concerne les sociétés publiques
ou parapubliques, le Conseil fédéral a fixé
en novembre 2013 un quota cible: la représentation féminine dans les conseils d’administration de 24 entreprises liées à la
Confédération devra atteindre 30 % d’ici
2020. Au sein de l’administration fédérale,
il existe depuis un certain temps des valeurs
cibles sur la proportion de femmes aux
postes de cadres. Des discussions ont également été lancées à l’échelle cantonale sur
l’introduction de quotas dans les organes
de surveillance des entreprises publiques.
Bâle-Ville a déjà réglementé la question (voir
encadré 1). En outre, plusieurs interventions
ont été déposées, surtout au niveau cantonal
et municipal, pour réclamer une meilleure
représentation des femmes parmi les cadres
de l’administration publique.
On parle aussi d’instaurer des quotas
pour les entreprises privées cotées en Bourse,
comme le prévoit l’Union européenne (UE).
Au Conseil national, trois interventions
soulèvent la question: Frei et Leutenegger
Oberholzer (2012) exigent des quotas de genre
dans l’administration fédérale ainsi que dans
les conseils d’administration des entreprises
liées à la Confédération et des sociétés cotées
en Bourse. La motion Bertschy (2013) propose
de conclure avec les entreprises cotées des
conventions d’objectifs fondées sur le principe «se conformer ou s’expliquer»: ces firmes
devraient rendre compte chaque année à
leurs actionnaires et au public des progrès
accomplis, et donner les raisons de leur échec
si elles ne parviennent pas à respecter les objectifs fixés. Ces interventions ont été rejetées
par le Conseil fédéral. Le gouvernement étudiera, toutefois, la question d’un relèvement
des quotas féminins dans le cadre de la révision du droit des obligations et proposera des
solutions.
11 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les débats, de même que leurs résultats, montrent que les pouvoirs publics et
le monde politique veulent augmenter la
proportion de femmes dans les instances
dirigeantes des entreprises sur lesquelles
ils ont une influence directe (l’État assumant le rôle de propriétaire dans les entreprises publiques et d’employeur dans
l’administration).
Une lente amélioration dans les
­entreprises liés à la Confédération
Réalisée sur mandat du Secrétariat d’État
à l’économie (Seco), notre étude décrit la
situation actuelle en matière de représentation féminine dans les entreprises liées à la
Confédération1. À cette fin, nous avons analysé leurs rapports d’activité – accessibles
au public –, qui présentent la composition
du conseil d’administration ou d’institut,
et contiennent parfois des déclarations sur
la part des femmes dans les fonctions dirigeantes. Le tableau 1 montre dans quelles
entreprises cette proportion a augmenté,
baissé ou est restée stable2. Certains changements reflètent une modification du nombre
de sièges dans le conseil d’administration ou
d’institut. Ils sont marqués par une flèche de
couleur claire.
Rares sont les entreprises qui s’expriment
sur le thème des femmes dans les fonctions
dirigeantes. L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), La
Poste et les CFF le mentionnent dans leur
rapport d’activité. Swisscom et l’Institut
fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP) sont toutefois les seuls
à se fixer des objectifs dans ce domaine: la
première veut augmenter à 20 % la représentation féminine dans ses organes dirigeants
et le second a décidé qu’au moins 25 % des
postes de cadres devraient être occupés par
des femmes.
À deux exceptions près – Ruag et
Skyguide –, l’ensemble des entreprises analysées comptent des femmes dans leurs organes de surveillance. Néanmoins, il reste
beaucoup à faire pour atteindre l’objectif de
30 % fixé par le Conseil fédéral. Les changements prévus pour 2014 au sein des instances
dirigeantes montrent que la situation s’améliore et que des femmes siégeront bientôt
Thème du mois
Encadré 1
Les quotas de femmes en Suisse
au niveau fédéral, cantonal et
communal (état à fin avril 2014)
Les quotas féminins suivants sont
en vigueur:
–Ville de Berne, septembre 2012: le
Conseil de ville adopte une motion
demandant que les femmes représentent 35 % des cadres au sein de
l’administration communale.
–Ville de Schaffhouse, novembre 2012:
dans un postulat transmis à l’exécutif, le législatif propose d’introduire
un «quota light»: au moins 35 % de
femmes devraient occuper des postes
de cadres dans l’administration,
un objectif qui n’est toutefois pas
contraignant.
–Ville de Zurich, avril 2013: le Parlement communal adopte une motion
sur un quota féminin d’au moins 35 %.
L’exécutif a désormais deux ans pour
présenter un rapport sur la manière
dont il entend appliquer cette
décision.
–Confédération, novembre 2013: le
Conseil fédéral décide d’introduire un
quota cible de 30 % de femmes dans
les conseils d’administration de 24
entreprises proches de la Confédération. Les directives afférentes, entrées en vigueur le 1er janvier 2014,
doivent être mise en œuvre d’ici
2020 (ce quota n’est pas une disposition juridiquement contraignante,
mais un engagement volontaire).
–Canton de Bâle-Ville, février 2014:
les Bâlois approuvent la décision du
Parlement d’introduire un quota d’un
tiers de femmes dans les conseils
d’administration et de surveillance
des entreprises proches de l’État.
Les quotas féminins suivants sont
en cours d’examen:
–Canton de Bâle-Ville, septembre
2013: une motion demande de fixer
à 35 % la part minimum des deux
sexes parmi les cadres supérieurs de
l’administration cantonale; en janvier
2014, elle est transformée en postulat et transmise au Conseil d’État.
–Canton de Berne, janvier 2014: des
députés au Grand Conseil déposent
une motion proposant d’introduire
à moyen terme un quota de 40 % de
femmes pour les postes de cadres
supérieurs dans l’administration
cantonale et les entreprises liées au
canton.
dans les conseils d’administration de toutes
les entreprises liées à la Confédération. La
tendance va dans la bonne direction.
En complément, nous avons mené des
entretiens structurés avec cinq hommes et
femmes qui président les conseils d’administration d’entreprises contrôlées par la
Confédération. Il en ressort que l’on parle
actuellement de la représentation des genres
dans toutes ces firmes, mais que la plupart
d’entre elles ne se sont fixé aucun objectif
concret. Selon les personnes interrogées, la
grille de critères appliquée aux postes vacants (connaissances de la branche, indépendance) constitue une difficulté dans le recrutement de femmes. Une seule entreprise
recourt à un appui extérieur pour engager
des administratrices, tandis que les autres
comptent sur leurs réseaux de relations. Il
résulte de ces entretiens que la manière dont
on recherche des candidates potentielles détermine l’augmentation de la proportion de
femmes. On peut, par exemple, axer les profils plus fortement sur les compétences ou
inclure dans la prospection les réseaux (spécialisés) de femmes. Un accompagnement
externe permet d’élargir considérablement le
rayon de la recherche et de détecter des candidates qui n’étaient pas visibles auparavant.
Une croissance lente
dans l’économie privée
En 2013, l’Union patronale suisse (UPS)
et le gérant de fortune indépendant zCapital ont réalisé une étude conjointe sur la
part des femmes dans les conseils d’administration d’entreprises cotées en Bourse3.
Selon leur analyse, cette proportion a augmenté durant les cinq dernières années.
Elle se situe en moyenne à 16,2 % pour les
sociétés du SMI et à 7,6 % pour celles du SPI
Extra. La branche des biens de consommation arrive en tête: elle compte 13,7 %
d’administratrices en moyenne. C’est l’industrie qui fait le plus mauvais score, avec
6,5 %. Trois quarts des entreprises envisagent d’accroître la part de femmes dans
leur conseil d’administration et 55 % se
sont fixé un horizon temporel clair: 17 %
de ces sociétés le feront dans un délai d’un
à deux ans, 30 % dans deux à quatre ans et
8 % dans quatre à six ans. Un peu moins de
la moitié des entreprises ne fournissent pas
d’indications détaillées à ce sujet. Il reste
toutefois beaucoup à faire en matière de
planification et de mise en œuvre des objectifs. En effet, seules 9 % des entreprises
consultées ont défini le pourcentage exact
de femmes qui devraient siéger dans leur
conseil d’administration. Toutes les autres
n’ont pas d’objectifs chiffrés.
12 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Le rapport Schilling, qui examine chaque
année la composition des organes dirigeants
des cent plus grandes entreprises suisses,
montre que la proportion de femmes dans
les conseils d’administration est passée de
10 % en 2010 à 12 % en 20134. Cette hausse
s’explique par le renouvellement des mandats d’administrateur: l’an dernier, 23 %
des sièges vacants ont été attribués à des
femmes, contre 8 à 13 % par le passé.
Dans l’économie privée, on envisage
également d’autres mesures. Ainsi, l’UPS
voudrait inscrire le principe de la diversité
hommes-femmes dans le Code suisse de
bonne pratique pour le gouvernement d’entreprise, adopté par Economiesuisse, ce qui
se traduirait par une représentation appropriée des femmes au sein des conseils d’administration. Ce guide d’autorégulation
inviterait ainsi les entreprises à accroître
la part de leurs administratrices, si elles ne
l’ont pas déjà fait. Elles devraient respecter
le principe «se conformer ou s’expliquer».
Les réglementations européennes
L’étude passe en revue les réglementations introduites par les membres de l’UE
(état en mai 2013, voir tableau 2). Elle inclut
la Norvège, qui a été le premier État européen à introduire des quotas féminins. Au
total, l’analyse porte sur 28 pays5:
–– douze pays ont adopté des réglementations
législatives sur la représentation des
femmes dans les organes décisionnels des
entreprises: Belgique, Danemark, Finlande,
France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Norvège,
Autriche, Portugal, Slovénie et Espagne6;
–– six pays misent sur des mesures volontaires: Allemagne, Irlande, Luxembourg,
Pologne, Suède et Royaume-Uni. Souvent, le thème de l’équilibre entre
hommes et femmes est abordé dans le
code de gouvernance d’entreprise;
–– dans dix pays, il n’existe ni réglementations législatives ni mesures volontaires:
Bulgarie, Estonie, Lituanie, Lettonie,
Malte, Roumanie, Slovaquie, République
tchèque, Hongrie et Chypre.
Les réglementations législatives sur la
représentation des femmes dans les organes décisionnels concernent le secteur
public dans cinq pays (Finlande, Grèce,
Autriche, Portugal et Slovénie). Dans cinq
autres (Belgique, Danemark, France, Italie
et Norvège), elles s’appliquent également à
l’économie privée. Deux pays (Pays-Bas et
Espagne) ont uniquement légiféré dans le
secteur privé7.
Dans les sept pays où elles existent, les
règles imposées au secteur privé visent
Thème du mois
Tableau 1
Évolution de la part des femmes dans les entreprises où la Confédération est présente, 2008–2013
Organisation
Nombre de sièges
au conseil d’administration ou de
l’institut
Femmes siégeant
dans le conseil d’administration ou de
l’institut (en %)
Évolution
2008
2013
2008
2013
7
8
43
38

22
9
32
33

6
11
33
18

40
40
18
20

7
7
43
29

9
8
33
13

auc. ind.
5
auc. ind.
20
?
22
21
27
33

Autorité fédérale de surveillance en matière
de révisionc
5
5
0
20

Institut fédéral de la propriété intellectuelle
9
9
44
33

Département fédéral de l’intérieur (DFI)
Musée national suissea
Pro Helvetia
Fonds de compensation de l’AVS
Suva
Swissmedicb
Département fédéral des finances (DFF)
Autorité fédérale de surveillance des marchés financiersc
Département fédéral de justice et police
(DFJP)
Institut fédéral de métrologie
Institut suisse de droit comparé
Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (Detec)
La Poste
11
9
27
22
Swisscom
9
9
11
22

CFF
9
9
11
11

Inspection fédérale de la sécurité nucléaire
6
7
17
14

Skyguide
7
7
0
0

BLS Netz
10
9
10
22

0



Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS)
RUAG
7
6
0
Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR)
Assurance suisse contre les risques à l’exportation
9
9
22
22
Identitasc
9
8
0
13

Swiss Investment Fund for Emerging Marketsd
7
7
29
29

Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle
9
9
44
33

Remarque: les élections nouvelles ou complémentaires de 2014 (p. ex. La Poste, Skyguide) n’ont pas été prises en compte.
Flèches claires dans la colonne «Évolution»: modification du nombre de sièges dans le conseil d’administation ou d’institut.
a Chiffres de 2010, au lieu de 2008. b Chiffres de 2012, au lieu de 2013. Source: Büsser, Rigassi / La Vie économique
c Chiffres de 2009, au lieu de 2008.
d Chiffres de 2011, au lieu de 2008.
uniquement les grandes entreprises.
Quelques-uns les assortissent de sanctions,
bien que ces dernières ne frappent que les
sociétés cotées en Bourse. Dans les autres
pays, la loi ne prévoit pas de sanctions,
mais elle s’applique à toutes les entreprises,
cotées ou non. La France est le seul État
où les règles ne concernent que le conseil
d’administration ou l’organe de surveillance
des entreprises privées. Cinq pays leur ont
adjoint la direction (Pays-Bas, Belgique,
Grèce, Norvège et Espagne). Il faut, cependant, noter que quatre d’entre eux disposent
d’un système décisionnel moniste qui ne fait
pas de distinction entre ces deux échelons.
Enfin, le Danemark limite sa réglementation aux postes de direction.
Pour ce qui est du calendrier, il existe plusieurs variantes à l’introduction immédiate
et illimitée de quotas. Ainsi, la Belgique, la
France et l’Autriche prévoient de mettre en
13 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
œuvre leur législation par étapes. Les PaysBas, eux, ont opté pour une réglementation
limitée dans le temps (2011–2016).
Que dit la science sur
les quotas réglementés?
Pour réaliser cette étude, nous avons
analysé la littérature existante sur les réglementations. L’exemple de la Norvège est
bien documenté. On constate que la résistance initiale de l’économie à l’introduction de quotas féminins s’est dissipée et que
le thème ne suscite plus guère de débats
dans la société et les milieux politiques
nationaux. Il est désormais généralement
accepté. Toutefois, même si les quotas sont
remplis, la majorité des décideurs restent
de sexe masculin. Dans le domaine économique, qui n’est pas touché par la réglementation, peu de choses ont changé en matière
d’égalité hommes-femmes.
Diverses études ont évalué l’impact des
quotas sur la performance d’une entreprise.
Elles parviennent à des conclusions très différentes. Certaines évoquent une baisse de
rentabilité à court terme. D’autres ont décelé
un effet négatif après l’introduction des quotas, en particulier dans les entreprises dont les
organes dirigeants ne comprenaient aucune
femme. Cela provient notamment du fait que
le respect de ces règles implique une recomposition des équipes – et donc des changements à
l’intérieur de l’établissement.
De tels processus ont une influence sur
les coûts, ce qui peut expliquer un effet
négatif à court terme. Les études montrent
toutefois qu’une présence accrue de femmes
dans les conseils d’administration a des
conséquences positives: la prise de décision
est plus ciblée et plus stratégique, la communication s’améliore et les conflits diminuent. Il semble encore prématuré d’évaluer
les conséquences à long terme de ce système en Norvège. Selon certaines enquêtes,
les femmes qui ont été nommées dans les
conseils d’administration sont généralement plus jeunes et ont moins d’expérience
en matière de direction que leurs collègues
masculins, mais elles sont mieux formées.
En ce qui concerne l’influence des
femmes cadres, les résultats sont également
divers. Quelques études analysent la rentabilité de l’équilibre hommes-femmes. Elles
soulignent le rapport positif entre la proportion de femmes, le contrôle stratégique
du conseil d’administration et une atténuation des conflits.
Certains chercheurs soulignent que les
résultats varient selon la méthode de mesure
et qu’ils démontrent parfois uniquement
des corrélations. De ce fait, on ne peut pas
Thème du mois
Tableau 2
Champ d’application des réglementations juridiques dans quelques pays européens
(entre parenthèses: quota, année d’introduction)
Sans sanction
Avec sanction
Secteur public
Entreprises publiques
et autorités
Autorités
Secteur privé
Grandes entreprises
privées
Entreprises avec participation de l’État
Finlande
(50 %, 1986)
Slovénie
(40 %, 2004)
Danemark
(50 %, 1990)
Autriche
(25 % jusqu’en 2013,
35 % d’ici 2018, 2011)a
Portugal (50 %, 2012)
Grèce
(33 %, 2000)
Cotées en Bourse
Secteurs privé et public
Grandes entreprises privées
cotées en Bourse et entreprises publiques
Cotées ou non
en Bourse
Pays-Bas
(30 %, 2011–2016)
Espagne
(40 %, 2007)
Danemark
(objectif, 2013)b
Belgique
(33 %, 2011)
Italie
(33 %, 2011)
Norvège
(40 %, 2003)
a Seulement pour le conseil de surveillance ou d›administration.
b Seulement pour la direction.
1 Rigassi B. et Büsser U., Frauen in Verwaltungsräten:
Situation in Schweizer Unternehmen und Lösungsansätze in Europa, rapport à l’attention du secteur
Analyse du marché du travail et politique sociale du
Secrétariat d’État à l’économie, 2014, BHP Brugger
und Partner SA; www.seco.admin.ch, «Thèmes», «Travail», «Femmes et carrière».
2 Pour l’étude elle-même, qui a été réalisée principalement en 2013, nous avons analysé les rapports
d’activité de 2012. Le tableau 1 a été actualisé avec
les chiffres de 2013.
3 Des lettres ont été adressées aux personnes qui président les conseils d’administration d’entreprises du
SPI ouvertes au public. Au total, nonante sociétés
ont participé au sondage, ce qui correspond à 77,5 %
de la capitalisation boursière du SPI (www.zcapital.
ch/Umfrage-Frauenquote.422.0.html).
4 Voir www.schillingreport.ch.
5 Les informations relatives aux réglementations ont
été compilées à partir de deux sources: le rapport de
suivi de la Commission européenne Les femmes dans
les instances de décision économique au sein de l’UE
(ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/womenon-boards_ fr.pdf) et les fiches spécifiques par pays
de la commission (ec.europa.eu/justice/newsroom/
gender-equality/news/121114_en.htm).
6 Au sens strict, la loi espagnole est plutôt formulée
dans le sens d’une recommandation que d’une prescription. Comme l’Espagne est généralement considérée dans la littérature spécialisée comme un
pays doté de quotas, la présente étude a également
classé cette loi parmi les réglementations législatives.
7 Pour un aperçu plus détaillé des motivations et des
expériences de certains pays, voir les synthèses des
entretiens avec des représentants du gouvernement
et de l’économie ou des entreprises dans Rigassi et
Büsser (2014).
8 La revue complète de la littérature spécialisée se
trouve dans Rigassi et Büsser (2014).
identifier clairement l’impact de l’équilibre
des genres. En comparant des entreprises
dont la direction est mixte ou exclusivement
masculine, il n’a pas été possible de savoir si
elles doivent leur réussite aux cadres féminins ou si ce sont plutôt les firmes innovantes et performantes qui nomment des
femmes à leur tête. Il semble évident que
les effets positifs – comme la stimulation
de l’innovation ou l’attrait en tant qu’employeur – disparaissent rapidement après
l’introduction des quotas, car une entreprise comptant des femmes au sein de sa direction ne peut plus se distinguer des autres
de cette manière8.
L’UE sur le chemin
des quotas légaux de femmes
Le 14 novembre 2012, la Commission
européenne a proposé une directive qui
fixe un quota de 40 % de femmes dans les
organes de surveillance des sociétés cotées
en Bourse. Les quelque 5000 entreprises
cotées de l’UE auraient jusqu’en 2020 pour
atteindre le seuil fixé. Le texte ne s’applique
pas aux firmes de moins de 250 salariés et
dont le chiffre d’affaires annuel n’excède
pas 50 millions d’euros. En novembre 2013,
le Parlement européen a adopté cette proposition à une large majorité. La directive
doit maintenant être discutée par le Conseil
des ministres de l’UE et négociée avec les
représentants des 28 États membres de
l’UE. Les pays auront alors deux ans pour
14 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Grandes entreprises privées cotées ou non en
Bourse, entreprises publiques et autorités
France (20 % jusqu’en 2014,
40 % d’ici 2017, 2011)a
Source: Büsser, Rigassi / La Vie économique
l’intégrer dans leurs législations et adapter
leurs propres réglementations. Après deux
autres années, ils devront rendre compte à
la Commission des progrès accomplis. Au
plus tard le 31 décembre 2021, celle-ci devra soumettre au Parlement européen et au
Conseil un rapport sur la mise en œuvre.
Ensuite, il s’agira de vérifier si les objectifs
ont été atteints ou si une prolongation de
la directive s’impose. Cela peut signifier
que la réglementation sera limitée dans le
■
temps.
Thème du mois
Indispensables quotas: le point de vue
de l’économie comportementale
Les recherches scientifiques
font état de nettes différences
entre les sexes pour ce qui
est de la propension au risque,
de l’esprit de compétition, des
compétences en mathématiques
et de la représentation de
l’espace. Toutes ces différences
ont une cause commune: les
stéréotypes sexospécifiques,
qui déterminent non seulement
le comportement des hommes,
mais aussi celui des femmes.
Pour que celles-ci soient plus
nombreuses à accéder à des
fonctions dirigeantes, il faut
battre en brèche ce modèle
de comportement. Les quotas
Les femmes ont moins l’esprit de compétition que les hommes. Elles sont aussi moins performantes dans
les concours lorsqu’elles affrontent des hommes. Cela peut avoir des suites sur leur carrière.
Photo: Keystone
progressifs ont fait leurs
preuves en la matière.
Le niveau de formation des femmes n’a
jamais été aussi élevé. Ainsi, à l’université
de Zurich, 58,5 % des diplômés et 53,2 % des
titulaires d’un doctorat étaient des femmes
en 20131. En revanche, leur place dans l’élite
économique est minime: dans les cent premières entreprises suisses, les femmes représentent 12 % des administrateurs, 6 % des
membres des directions générales, 3 % des
directeurs généraux et un petit 1 % des
présidents de conseil d’administration2. S’il
est impossible de comparer directement ces
chiffres en raison des différences d’âge, ils
montrent néanmoins que le chemin jusqu’à
l’égalité est encore long. Pourra-t-on se
passer de quotas pour les femmes? Cet instrument constitue-t-il même une «dégradation»3 ou une «insulte»4 pour les femmes
compétentes? Autant de questions que nous
allons aborder dans cet article.
Une vision complémentaire
à celle de l’économie classique
Pre Margit Osterloh
Professeure senior de
l’université Zeppelin de
Friedrichshafen, professeure émérite de l’université de Zurich, CREMA
Center for Research in
Economics, Management
and the Arts
15 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Dans la perspective de l’économie comportementale («behavioral economics»)5,
rien ne permet d’affirmer que les quotas
rabaissent ou insultent les femmes. Cette
nouvelle branche en plein développement se
fonde sur les résultats des recherches empiriques en psychologie pour tirer des conclusions sur le comportement. Contrairement à
l’économie classique, elle tient aussi compte
des différentes perceptions de la réalité ou
des préférences individuelles. L’économie
Thème du mois
classique, elle, ne voit par exemple dans les
différences de comportement entre hommes
et femmes qu’un effet des écarts en matière
de productivité relative. Elle les explique
par la diversité des situations que vivent
hommes et femmes. Ainsi, le penchant des
femmes pour les professions de coiffeuse,
infirmière ou enseignante tient au fait que
le capital humain investi dans ces domaines
vieillit moins vite que dans les professions
techniques ou les postes dirigeants. Pour
cette raison, nous explique l’économie classique, les métiers «féminins» sont particulièrement compatibles avec les interruptions
de carrière dues à des raisons familiales6.
Quant à l’économie comportementale,
elle ajoute aux connaissances de l’économie
familiale des constats sur la propension au
risque, la tendance à se surestimer, l’esprit
de compétition et les identités sociales7.
Constats sur la propension au risque
Les femmes sont plus réticentes à prendre
des risques que les hommes. Résultant d’expériences en laboratoire, de recherches sur le
terrain et de sondages, ce constat est valable
pour de nombreux domaines: décisions
financières, conduite automobile, sport ou
encore comportement en matière de santé.
Toutefois, en matière financière, les différences entre hommes et femmes se réduisent
considérablement lorsque l’on tient compte
de l’expérience professionnelle8.
Deux explications sont avancées pour
justifier l’aversion au risque des femmes:
–– différences émotionnelles: l’anticipation
d’événements négatifs rend les femmes
plus nerveuses que les hommes, qui sont
eux plutôt la proie de la colère et tendent
alors à moins percevoir les dangers9;
–– tendance à se surestimer ou à se sous-estimer: la personne qui se surestime est plus
disposée à prendre des risques; celle qui
se sous-estime l’est moins.
Constats sur la tendance à se surestimer
Les hommes ont bien plus tendance à
se surestimer que les femmes, par exemple
en ce qui concerne leur aptitude à résoudre
des problèmes mathématiques ou à agir en
Bourse10. L’analyse des données d’un grand
courtier a ainsi montré que les hommes
vendent et achètent 45 % de plus que les
femmes, ce qui porte préjudice à la valeur
du portefeuille qu’ils gèrent.
Les différences d’estimation proviennent
d’images de soi négatives et stéréotypées.
Des expériences ont ainsi établi que des étudiants universitaires provenant d’une même
filière présentaient les mêmes compétences
16 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
mathématiques lorsqu’on leur avait dit auparavant que les hommes et les femmes sont
en moyenne du même niveau. En revanche,
les étudiantes à qui on avait affirmé que
les femmes étaient moins bonnes que les
hommes obtenaient des résultats inférieurs.
On aboutit à des conclusions semblables
en comparant les capacités cognitives dans
des sociétés patrilinéaires et matrilinéaires.
Dans ces dernières, les filles souffrent moins
d’images de soi et de stéréotypes négatifs.
Elles affichent le même niveau de capacité
de représentation spatiale que les garçons,
une compétence essentielle pour les professions d’ingénieurs11.
Constats sur l’esprit de compétition
Les femmes ont l’esprit de compétition moins développé que les hommes12.
Elles sont aussi moins performantes dans
les concours lorsqu’elles affrontent des
hommes. Là encore, les différences d’estime
et d’image de soi expliquent ces variations
entre les sexes et le fait que les filles participent moins volontiers que les garçons à
des compétitions mixtes. On ne s’étonnera
donc pas, d’une part, que les écarts en matière d’esprit de compétition disparaissent
lorsque les filles se mesurent entre elles13.
D’autre part, des expériences sur le terrain
montrent que les étudiantes obtiennent de
meilleurs résultats en mathématiques et en
sciences naturelles et qu’elles choisissent
plus souvent ces disciplines comme branche
principale lorsque l’enseignant est une
femme. Cet effet n’est pas constaté chez les
étudiants de sexe masculin14.
Constats sur les identités sociales
Récemment, l’économie s’est jointe à
un débat qui a lieu depuis longtemps en
sociologie: le rôle des différentes identités
de genre. Le postulat de «l’économie des
identités» veut que le fait de s’écarter des
normes sociales ait un coût psychique. C’est
pour cette raison que les filles obtiennent
de moins bons résultats en mathématiques
dans les classes mixtes que dans les classes
séparées. Ces résultats sont généralement
inférieurs à ceux des garçons à partir de
l’adolescence, autrement dit au moment
où elles prennent conscience de leur identité de genre15. Le coût pour une fille de
s’écarter du rôle qui lui est assigné est
alourdi par les images de soi et les stéréotypes négatifs, qui creusent à leur tour les
écarts en matière de propension au risque et
d’esprit de compétition. Ainsi, les hommes
attendent des femmes qu’elles soient plus
réticentes à prendre des risques que ce
Thème du mois
Les quotas progressifs peuvent combattre les stéréotypes là où la place des femmes est faible,
comme dans les instances dirigeantes et les conseils d’administration.
1 R apport annuel 2013 de l’université de Zurich.
2 Schillingreport 2013.
3 E ntretien avec Peter Brabeck-Lemathe dans le Schillingreport 2013, p. 17.
4 E ntretien avec Rolf Dörig dans le Schilling­
report 2013, p. 23.
5 L es sciences économiques se sont toujours intéressées au comportement, mais sont bien éloignées de
la théorie du behaviorisme.
6 W
eck-Hannemann (2000).
7 Bertrand (2010) fournit un tour d’horizon très complet; voir aussi Croson et Gneezy (2009) ainsi que
Bauernschuster et Fichtl (2013). Les paragraphes
qui suivent sont une synthèse d’Osterloh (2014).
8 D
wyer, Gilkeson et List (2002).
9 L erner et al. (2003).
10 Niederle et Vesterlund (2007).
11 Hoffmann et al. (2010). Les études des Moso, un
peuple matrilinéaire des montagnes chinoises, vont
dans le même sens. Voir Namu et Mathieu (2010).
12 Niederle et Vesterlund (2007).
13 Booth et Nolen (2009).
14 C arrell et al. (2009).
15 Hyde (2005).
16 Eckel et Grossmann (2002).
17 Par exemple: Eagly et al. (1992); Osterloh et Weibel
(2006).
18 C arothers Reis (2013).
19 M
accoby (1998).
20 Ahern et Dittmar (2012).
21 Beaman et al. (2009).
22 Balafoutas et Sutter 2012; Niederle et al., (sous
presse). L’étude a comparé le penchant pour la compétition dans des groupes mixtes, avec ou sans
quotas. Dans le groupe avec quotas, la meilleure
femme était dans tous les cas l’un des deux vainqueurs. Cela équivaut à la solution retenue par
exemple dans les parlements où un nombre déterminé de sièges est réservé aux femmes. Dans ces
conditions, 60 % des hommes choisissaient encore
la compétition, contre 52 % des femmes. Parmi
celles-ci, les plus performantes étaient très représentées: sans quotas, seulement 25 % d’entre elles
optaient pour la compétition, alors que cette proportion passait à 80 % avec les quotas.
qu’elles sont réellement16. De nombreuses
études confirment que les femmes dont le
comportement correspond à des stéréotypes masculins sont perçues comme socialement incompétentes17. Cette situation
n’est pas sans conséquence sur le revenu
des femmes et explique pourquoi celles-ci
sont réticentes à entamer des négociations
salariales et à demander une augmentation.
Une expérience a montré que les hommes
préfèrent travailler avec des femmes qui ne
négocient pas leur salaire. Entre elles, les
femmes ne présentent pas cette réticence.
Des études sur le terrain corroborent ces
résultats: plus de 50 % des candidats masculins tentent de négocier une augmentation
lorsqu’ils reçoivent la première offre de travail après leurs études; chez les femmes, ce
pourcentage ne parvient pas à 10 %. C’est
surtout dans les branches où la transparence salariale fait défaut et où la marge de
négociation est grande que les femmes font
nettement moins bonne figure. Selon ces
recherches, les femmes qui ne remettent
pas en question leur identité sociale traditionnelle non seulement perdent beaucoup
d’argent, mais renforcent encore les images
de soi et les stéréotypes négatifs.
Arguments en faveur des quotas
Les hommes et les femmes sont différents, mais tout tient à des nuances18. Il n’y
a pas d’opposition irréductible, à la manière
17 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Photo: Keystone
de l’essai Les hommes viennent de Mars,
les femmes de Vénus. L’essentiel à retenir,
c’est que les différences en matière de propension au risque, d’esprit de compétition,
de compétences mathématiques et même
de représentation de l’espace ont une seule
et même cause, soit les stéréotypes et les
images de soi. Pour cette raison, les femmes
qui ne se conforment pas à leur rôle féminin paient un coût psychique élevé et celles
qui refusent les stéréotypes sexospécifiques
supportent des conséquences financières
considérables, les deux effets se combinant
parfois. On constate en revanche que les
écarts entre hommes et femmes diminuent
en grande partie lorsque les stéréotypes s’estompent. Dans le monde de l’éducation, on
y parvient en prévoyant davantage d’espaces
séparés19, une approche impensable dans la
vie professionnelle.
C’est là que l’argument en faveur des
quotas prend tout son sens: lorsque la part
de femmes est faible – comme il en va dans
les directions générales et les conseils d’administration –, il faut des quotas progressifs
pour lutter contre les stéréotypes. La part
des femmes peut, par exemple, être relevée
de 30 ou 40 % selon des étapes définies, le
but étant de parvenir à la parité. Les quotas
progressifs ont l’avantage de permettre tant
aux entreprises qu’aux femmes membres des
comités de direction et des conseils d’administration d’acquérir de l’expérience, tout en
combattant les stéréotypes.
Thème du mois
L’exemple de la Norvège montre toute
l’importance de cette démarche. Dans certaines entreprises, l’adoption d’un quota de
40 % en 2004 s’était traduite par un recul
de la valeur de l’entreprise20. Les auteurs de
l’étude attribuent ce phénomène au fait que
les femmes élues au conseil d’administration, certes mieux qualifiées du point de vue
formel, étaient bien plus jeunes et moins expérimentées que les hommes. Signalons en
outre qu’il faut du temps pour battre les préjugés en brèche, comme le montre de façon
saisissante une étude sur le terrain réalisée
en Inde, un pays où la discrimination des
femmes est particulièrement marquée21. À
partir de 1993, un tiers des villages indiens
devaient élire une femme au poste de maire
lors des scrutins municipaux. Dans l’État
du Bengale-Occidental, cette règle a été
Encadré 1
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–Osterloh Margit et Weibel Antoinette, Investition Vertrauen. Prozesse der Vertrauensentwicklung in Organisationen, Uniscope, 2006.
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Perspektiven der Wirtschaftspolitik, revue de
l’Association allemande pour la politique
sociale, 1/2, 2000, pp. 199–220.
18 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
appliquée à l’occasion d’une élection dans
certains villages et de deux consécutives
dans d’autres. Il s’est avéré qu’après deux
élections, les hommes donnaient la même
note aux conseillères municipales qu’aux
conseillers municipaux. Il a aussi fallu
attendre deux élections pour que d’autres
changements importants se produisent:
l’écart entre garçons et filles s’est réduit en
matière d’aspirations éducatives et d’obligations ménagères, tandis que les résultats scolaires des filles dépassaient même ceux des
garçons.
Avec les quotas, les femmes
avivent la concurrence
Les quotas génèrent-ils une sélection
négative, les femmes n’étant soumises qu’à
une concurrence limitée? C’est à tort qu’ils
sont entachés de stéréotypes négatifs, car
leur effet est de supprimer l’aversion des
femmes envers la compétition, de sorte que
le nombre de femmes capables entrant en
lice augmente et que l’on ne saurait parler
de sélection négative22. L’argument selon lequel les femmes ne veulent même pas entrer
en compétition perdant ainsi de sa force, il
n’y a aucune raison de s’inquiéter que les
femmes puissent voir dans les quotas une
■
dégradation ou une insulte. Thème du mois
Comment l’accueil extrafamilial des enfants influence-t-il
la carrière professionnelle des mères?
Plus de trois quarts des femmes
vi­vant en Suisse et ayant des
enfants de moins de quinze ans
exercent une activité professionnelle. Toutefois, seules 13 %
Graphique 1
Dotation en structures d’accueil pour la petite enfance et les enfants en âge scolaire, état 2009/2010
Petite enfance (0 à 3 ans): nombre de places d’accueil pour cent enfants
20 à 60
SH∗
15 à 20
des mères travaillent à temps
BS
10 à 15
TG a
BL
complet, alors que cette propor-
5 à 10
tion est de 89 % chez les pères.
Aucune place
SO
Pas de données
BE
AGa
JU
0à5
NE
Étant donné que les emplois
ZH
SG
LUa
ZG
SZ a
GL
NW
OW
UR
FR
à temps partiel compromettent
ARa
AI
GR
VD
les possibilités de carrière et
que l’on enregistre une forte
VSa
GE
TI
de­mande de main-d’œuvre qualifiée, la Suisse et de nombreux
Enfants en âge scolaire (4 à 12 ans): nombre de places d’accueil pour cent enfants
autres pays sont en train de
20 à 60
développer fortement les struc-
SHa
15 à 20
BS
10 à 15
tures de garde des enfants
5 à 10
en dehors du cadre familial. Une
Aucune place
AGa
JUa
0à5
de l’offre d’accueil sur le taux
LU
BE
NE
GE
NW
OWa
UR
GL
GR a
a
VSa
TIa
Cantons dont les données sont incomplètes.
Stephanie Schwab
Conseillère scientifique,
INFRAS
SZ a
ARa
AI
VD
parent.
Pre Christina Felfe
Professeure assistante
à l’Institut suisse
de recherche empirique
en économie (SEW),
­université de Saint-Gall
ZG
FR a
d’activité de l’un et l’autre
Susanne Stern
Cheffe du domaine
Famille et formation,
INFRAS
ZH
SG a
SO
Pas de données
étude a examiné les impacts
TG a
BL
Il n’existait jusqu’ici aucune statistique
sur les offres formelles d’accueil extrafamilial et parascolaire des enfants dans toute la
Suisse. Cela inclut par exemple les centres de
vie enfantine, les structures d’accueil de jour,
les écoles à horaire continu ou encore les
cantines scolaires. L’étude intitulée «Accueil
extrafamilial des enfants et égalité» fournit
pour la première fois une vue d’ensemble
de la dotation en places d’accueil à l’échelle
nationale. Elle a été réalisée entre août 2010
et août 2013 par le bureau de recherche et
de conseil Infras et l’Institut suisse de recherche empirique en économique (SEW)
de l’université de Saint-Gall. Ce travail est
paru dans le cadre du Programme national
19 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: Stern, Felfe, Schwab / La Vie économique
de recherche «Égalité entre hommes et
femmes» (PNR 60) du Fonds national suisse.
De grandes disparités
entre les régions suisses
En comparaison internationale, la Suisse
est plutôt faiblement dotée en structures
formelles d’accueil pour les enfants. Dans
les années 2009 et 2010, on recensait en
moyenne une place à plein temps pour 11 %
des enfants en âge préscolaire et pour 8 % de
ceux qui fréquentaient l’école. Notre pays
accuse un net retard sur l’Union européenne
si l’on considère les «Objectifs de Barcelone»
que celle-ci a adoptés en 2002: un taux de
Thème du mois
les pères équivaut approximativement à son
augmentation potentielle chez les mères.
Il convient toutefois de souligner que les
conclusions de l’étude s’appliquent uniquement à la Suisse alémanique, où l’offre d’accueil est relativement modeste par rapport à
la Suisse romande.
Tableau 1
Effets d’une offre d’accueil élargie sur l’emploi des mères et des pères
Communes de
Suisse alémanique
avec réglementation cantonale
(env. onze places
pour cent enfants), en %
Communes de
Différences en
Suisse alémanique points de poursans réglementa- centage
tion cantonale
(env. trois places
pour cent enfants), en %
Mères âgées de 18 à 62 ans, dont les enfants ont entre 0 et 12 ans
Taux d’emploi
77
Plein temps
12
Temps partiel
64
Pères âgés de 18 à 62 ans, dont les enfants ont entre 0 et 12 ans
Taux d’emploi
94
Plein temps
87
Temps partiel
7
Remarque: lorsque le nombre de places
d’accueil parascolaire par enfant passe de
3 % en moyenne (offre communale sans
réglementation cantonale de l’accueil
parascolaire) à 11 % (offre communale avec
réglementation cantonale de l’accueil parascolaire), le taux des mères travaillant à plein
temps augmente de 8 points de pourcentage
(de 4 à 12 %). Parallèlement, le nombre
des pères exerçant une activité professionnelle à temps complet diminue de presque
10 points (de 96 à 87 %).
a
b
Niveau de signification: 90 %.
Différences arrondies.
1 Voir Stern et al. (2006).
2 Voir Infras (2012).
70
4
66
+7
+8 a
–1b
96
96
0
–2
–10b
+7
… et une répartition
des tâches plus équitable
33 % au niveau préscolaire et de 90 % dans
le domaine scolaire. Dans la plupart des
régions, l’offre est très lacunaire par rapport
à la demande potentielle de la population1.
Par ailleurs, l’offre de structures d’accueil
varie sensiblement selon les régions du pays.
C’est en Suisse romande, dans le canton
de Bâle-Ville et dans l’espace économique
formé autour de Zurich et de Zoug que le
nombre de places par enfant est le plus élevé.
Lorsqu’on compare les cantons, Neuchâtel,
Genève et Bâle-Ville sont les mieux dotés en
places de garde pour la petite enfance, tandis que Genève, Bâle-Ville, Zurich et Zoug
arrivent en tête dans le domaine scolaire
(voir graphique 1). C’est dans les régions
plutôt rurales de la Suisse centrale et orientale que l’offre est la moins développée.
Les résultats de l’analyse quantitative permettent d’affirmer que l’offre de
structures d’accueil formelles a une incidence globalement positive sur l’égalité
entre les sexes. Si davantage de femmes
ou de mères occupent un emploi à plein
temps, leurs chances sur le marché du travail s’améliorent et se rapprochent de celles
des hommes ou des pères. Inversement, la
réduction du taux d’emploi chez les pères
montre qu’une bonne offre d’accueil favorise une répartition égalitaire de l’activité
lucrative et du travail familial. Toutefois, les
données fournies par l’étude ne disent pas
si ces derniers passent effectivement plus de
temps avec leurs enfants. D’une manière générale, les résultats montrent que l’existence
d’offres d’accueil extrafamilial ne stimule
pas seulement l’activité professionnelle des
femmes, mais qu’elle mène également à un
partage plus équitable des tâches entre les
parents. Ce modèle, basé sur le partenariat,
peut influencer positivement les possibilités de carrière des mères, dans la mesure
où elles ne sont plus seules à s’occuper des
enfants en plus de leur emploi.
Une bonne offre d’accueil favorise le
travail à plein temps des mères…
Des conditions de travail favorables à
la famille sont également importantes
L’augmentation des places d’accueil pour
les écoliers accroît sensiblement le nombre
de femmes qui ont des enfants de cette
classe d’âge et qui travaillent à plein temps
(voir tableau 1). Cette relation quantitative
a été établie dans des régions choisies de
Suisse alémanique, où réside environ 20 %
de la population suisse. L’analyse a également pris en compte d’autres facteurs –
comme le contexte économique local, les
caractéristiques sociodémographiques et
les considérations culturelles – qui peuvent
renforcer la position de la femme sur le
marché du travail. Ses résultats résistent à
diverses spécifications et hypothèses. On
constate qu’une offre d’accueil parascolaire
bien développée se répercute également sur
le taux d’emploi des pères: plus le nombre de
places d’accueil est élevé, plus ces derniers
tendent à ne plus travailler à plein temps. La
réduction potentielle du taux d’emploi chez
Dans son volet qualitatif, l’étude a exploré
les modèles de garde et d’activité professionnelle choisis par les couples et les personnes
qui élèvent seules leurs enfants. Il apparaît
que les familles dont les deux parents travaillent recourent aux formes de garde informelles (grands-parents, voisins, etc.) presque
aussi souvent qu’aux structures formelles
(crèches, accueil parascolaire, etc.). Lorsque
les mères optent pour un taux d’emploi
élevé (supérieur à 50 %), ces dernières ont
la priorité et les offres d’accueil informelles
interviennent à titre complémentaire. Pour
que les mères et les pères puissent concilier
famille et activité professionnelle, l’existence
d’offres d’accueil financièrement abordables
constitue un facteur déterminant. Il y a, toutefois, encore bien des défis à relever, comme
les contraintes de temps et l’organisation
complexe du quotidien familial, notamment en cas de maladie des enfants ou des
Source: Stern, Felfe, Schwab / La Vie économique
20 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Thème du mois
Encadré 1
Méthodologie et déroulement
de l’étude
Étant donné la structure fédéraliste
de la Suisse, il n’existait aucune statistique nationale sur les structures de
prise en charge des enfants au moment
où la présente étude a été lancée.
La première étape du projet a donc
consisté à établir une base de données
concernant l’offre d’accueil pour l’ensemble du pays (années 2009/2010). On
y a introduit les offres du secteur formel destinées à la petite enfance (p.
ex. centres de vie enfantine, crèches)
et aux enfants en âge scolaire (p. ex.
structures d’accueil de jour, écoles et
jardins d’enfants à horaire continu,
cantines scolaires, accueil en dehors
des horaires habituels). Faute de données au niveau communal, l’étude n’a
pas pris en compte les mamans de jour.
La base de données se fonde essentiellement sur des informations fournies
par les services cantonaux compétents.
Dans une deuxième étape, les données sur la prise en charge des enfants
ont été combinées aux microdonnées
concernant l’offre d’emplois et la structure familiale (relevé structurel du
recensement de la population). À partir
de ce nouveau catalogue de données,
une analyse économétrique a permis de
mesurer l’influence de l’accueil extrafamilial sur les décisions prises par les
pères et les mères en ce qui concerne
leur activité lucrative.
En outre, 31 entretiens qualitatifs
ont été menées avec des mères et des
pères avec ou sans activité lucrative.
Ils ont permis de mesurer l’importance
de l’offre d’accueil des enfants en
la comparant avec d’autres facteurs
institutionnels ou culturels. Les entretiens ont mis en lumière les raisons
qui poussent les pères et les mères à
choisir une certaine répartition des
tâches professionnelles et familiales
ou un certain type de garde, et les
conditions qui pourraient les inciter le
cas échéant à réduire ou à augmenter
leur taux d’activité actuel.
Encadré 2
Références bibliographiques
–INFRAS/université de Saint-Gall,
Accueil extra-familial des enfants et
égalité, rapport final du projet de
recherche PNR 60 portant le même
nom, 2013.
–INFRAS, Familienfreundliche Steuerund Tarifsysteme. Vergleich der Kantone Basel-Stadt und Zürich, étude
mandatée par les bureaux de l’égalité
des cantons de Zurich et Bâle-Ville,
juin 2012.
–Stern S., Banfi S. et Tassinari S.
(éd.), Krippen und Tagesfamilien in
der Schweiz – aktuelle und zukünftige
Nachfragepotenziale, Haupt, Berne,
2006.
personnes qui en assurent la garde. Quand
on leur demande quelles seraient les mesures
aptes à concilier davantage famille et emploi,
les pères et les mères mentionnent en premier lieu de bonnes structures d’accueil formelles et des conditions de travail flexibles
qui tiennent compte des besoins des familles. De manière générale, l’offre d’accueil
joue un rôle tout aussi important que les
conditions de travail favorables aux familles
dans les choix professionnels des femmes et
des hommes interrogés.
Les frais de garde influencent
l’activité p
­ rofessionnelle et la carrière
Les coûts engendrés par le recours à une
structure d’accueil des enfants ont également une influence sur les décisions relatives
à l’emploi et la carrière des parents. Si les
mères n’y trouvent pas leur compte financièrement, elles renoncent souvent à exercer
une activité lucrative ou réduisent leur temps
de travail à un faible pourcentage pour une
longue période. Cela limite leurs possibilités
de carrière et peut compromettre leur prévoyance-vieillesse ainsi que la répartition
des risques au sein de la famille. Vu l’absence
de statistiques nationales sur les prix de l’accueil extrafamilial, il n’a pas été possible de
mesurer leur influence dans le cadre de cette
enquête. En revanche, les désincitations à
exercer une activité lucrative ont fait l’objet
d’une autre étude portant sur les cantons de
Bâle-Ville et de Zurich et mandatée par leurs
bureaux de l’égalité2. Cette analyse montre
clairement que, bien souvent, une augmentation du temps de travail n’est pas intéressante
financièrement, car les frais supplémentaires
de garde et l’augmentation de la charge fiscale font baisser le revenu disponible des ménages. C’est surtout le cas des familles ayant
deux enfants ou plus en âge préscolaire et de
celles dont les salaires sont élevés. À noter
que les coûts liés à la garde des enfants ont
beaucoup plus d’influence que les impôts sur
l’incitation à exercer une activité lucrative.
Si l’on prend l’exemple d’un ménage dont le
revenu brut mensuel (à 100 %) du premier parent serait de 12 000 francs et celui du second
de 6000 francs, une augmentation d’activité
n’aurait d’intérêt dans toutes les communes
étudiées que pour des taux d’occupation
n’excédant pas 100 et 40 %.
Le développement de
l’offre d’accueil est judicieux
Les résultats de ces deux études permettent de conclure que le développement
de l’accueil extrafamilial et parascolaire des
enfants est judicieux en matière de politique
21 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
égalitaire. Il s’agit notamment d’assurer
que l’offre soit disponible en quantité et en
qualité suffisantes et qu’elle soit accessible
à tous. La disponibilité, l’accessibilité et la
qualité sont les trois principes qui doivent
guider son développement. Les communes
sont certes responsables d’une partie des
efforts nécessaires pour y parvenir: ainsi,
ce sont elles qui cofinancent les structures
d’accueil et élaborent des systèmes tarifaires
adaptés aux familles. Les cantons peuvent,
cependant, leur fournir un soutien, par
exemple en inscrivant l’accueil des enfants
dans la loi et en participant à son financement. Au niveau fédéral, il convient surtout
de prolonger l’aide financière à la création
de places de garde, voire de l’ancrer définitivement dans la législation.
Améliorer les bases de données
et les harmoniser au niveau national
L’étude réalisée dans le cadre du PNR
60 a révélé que les informations relatives à
l’offre d’accueil sont encore lacunaires et
que les bases de données cantonales sont
difficiles à comparer, en raison de l’hétérogénéité des offres et des classes d’âge recensées. Si l’on veut faire une analyse coûtutilité des mesures prises jusqu’ici dans le
domaine de l’accueil des enfants, en vue de
développer l’offre, il est important que les
autorités (Confédération, cantons et communes) créent les bases de données requises.
Les informations sur les coûts, les tarifs et
le financement des offres font cruellement
défaut. Il est indispensable de les saisir systématiquement au niveau communal et cantonal, puis de les rassembler dans une statistique nationale de l’accueil extrafamilial des
enfants.
L’accueil des enfants est
aussi l’affaire des employeurs
Les employeurs des secteurs privé et
public devraient favoriser une culture d’entreprise qui soit favorable aux familles. Il
faudrait des conditions de travail flexibles
qui permettent aux pères et aux mères de
concilier de manière optimale leur activité
professionnelle avec leur vie privée. En s’alliant aux pouvoirs publics, les employeurs
peuvent par ailleurs veiller à ce que l’offre
d’accueil soit suffisante et financièrement
abordable. Peuvent-ils et doivent-ils participer à son financement, sous quelle forme et
dans quelle mesure? Ce sont des questions
qu’il faudra examiner lorsqu’on élaborera
■
d’éventuels modèles de financement.
Monatsthema
Nationale Befragung und Informationsplattform
zum Jobsharing in der Schweiz
An der ersten landes­weiten
Befragung zum Thema
Jobsharing in der Schweiz h
­ aben
fast 400 Arbeitsstätten mit insgesamt 180 000 Mitarbeitenden
teilgenommen. Die Ergebnisse
zeigen, dass 27% dieser
Betriebe Jobsharing durchführen und dass ein Viertel der
betreffenden Stellen Kader­
funktionen beinhaltet. Der
mit der Befragung betraute
Verein Part Time Optimisation
informiert auf der Website
www.go-for-jobsharing.ch über
die Vorteile und Heraus­
forderungen dieses Arbeits­
modells und stellt dort auch
­einen praktischen Ratgeber
für Arbeitnehmende und
Arbeitgeber zur Verfügung.
In der Schweiz arbeitet ein Drittel der erwerbstätigen Bevölkerung Teilzeit. Bei den
Frauen beläuft sich die Teilzeitquote auf 61%,
während sie bei den Männern nur 15% beträgt. Damit zählt die Schweiz in diesem Bereich zu den Ländern mit der grössten Kluft
zwischen den Geschlechtern. Frauen mit
Kindern gehen im Übrigen umso eher einer
Teilzeitarbeit nach, je höher ihr Bildungsgrad
ist.1 Zwar lassen sich Beruf und Familie im
Rahmen einer Teilzeitbeschäftigung besser
vereinbaren. Letztere bringt aber auch eine
Reihe von Nachteilen mit sich – und zwar für
Arbeitnehmende wie für Arbeitgeber. Teilzeitstellen werden nur selten ausgeschrieben.
Die Initiative geht meistens von den Mitarbeitenden aus. Nur in seltenen Fällen sind
leitende Positionen in Teilzeitarbeit möglich.
Arbeitsstellenwechsel sind schwieriger, und
eine durchgängige Präsenz am Arbeitsplatz
ist kaum gewährleistet. Dies kann sich durchaus negativ auswirken, etwa wenn sich hoch
qualifizierte Mitarbeiter mit unbefriedigenden Stellen ohne Aufstiegsaussichten begnügen müssen. Der hohe Anteil von Frauen in
Teilzeitbeschäftigung kann zu neuen Formen
der Diskriminierung zwischen Männern und
Frauen führen. Übrigens gehört die Schweiz
immer noch zu den Ländern Europas mit
dem kleinsten Frauenanteil in wirtschaftlichen Schlüsselpositionen. So beträgt laut
Schillingreport 2013 der Anteil der Frauen
in den Geschäftsleitungen nur 6% und in den
Verwaltungsräten lediglich 12%.
Ein vielversprechendes Arbeitsmodell
Da die Kompetenzen vieler Frauen brachliegen und immer mehr Männer Teilzeit
arbeiten wollen, ist das Jobsharing, also
die Teilung von Arbeitsstellen, eine echte
Dr. Irenka
Krone-Germann
Co-Direktorin des
­Vereins PTO (Part Time
­Optimisation)
Anne Aymone
de Chambrier
Co-Direktorin des
­Vereins PTO (Part Time
Optimisation)
Prof. Dr. Nathalie
Amstutz
Professorin an der Fachhochschule Nordwestschweiz (FHNW)
22 Die Volkswirtschaft Das Magazin für Wirtschaftspolitik 6-2014
­lternative zur Teilzeit- und VollzeitbeA
schäftigung. Weil sich dieses Arbeitsmodell
in verschiedenen Phasen der Berufslaufbahn
realisieren lässt, ist es sehr wirkungsvoll. Es
spricht insbesondere folgende Gruppen der
erwerbstätigen Bevölkerung an:
– junge Menschen, die in den Arbeitsmarkt
eintreten;
– Frauen und Männer zwischen 25 und
50 Jahren, die der Kindererziehung oder
anderen ausserberuflichen Aktivitäten
mehr Zeit widmen möchten;
– Senioren, die in den Jahren vor der Rente
oder nach Renteneintritt kürzertreten
wollen, aber immer noch erwerbstätig
bleiben möchten.
Das intergenerationelle Jobsharing bietet zudem die Möglichkeit, Wissen von
erfahrenen Mitarbeitern auf Nachwuchskräfte zu transferieren. Ausserdem erleichtert es die Integration junger Menschen in
den Arbeitsmarkt.
Jobsharing ist in 27% der Betriebe
Realität
Der Verein Part Time Optimisation
(PTO) hat sich entschieden, die praktische
Umsetzung des Jobsharing im privaten und
im öffentlichen Sektor der Schweiz zu untersuchen. Er beauftragte die Fachhochschule
Nordwestschweiz (FHNW), eine landesweite Befragung2 zu diesem Thema durchzuführen. Von den 2600 angeschriebenen
Betrieben beantworteten ungefähr 400 den
Fragebogen. Sie beschäftigen insgesamt
180 000 Mitarbeitende. Die Ergebnisse sind
ermutigend: 27% der Arbeitgeber verfügen
über Jobsharing-Positionen, von denen ein
Viertel auf einer hohen Hierarchieebene
angesiedelt sind. Die Verbreitung des Jobsharing ist in den drei Sprachregionen der
Schweiz vergleichbar.
Auf Sektorebene ist das Jobsharing im
Finanz- und Versicherungswesen, in der
Maschinen- und Metallindustrie, im Detail- und Grosshandel sowie in der öffentlichen Verwaltung am stärksten verbreitet.
Dagegen ist sein Potenzial in den Bereichen
Logistik/Transport sowie in der «Übrige
Industrie» noch kaum ausgeschöpft, obschon der Anteil der Teilzeitbeschäftigten
Monatsthema
1 BFS, 2014.
2 Siehe N. Amstutz und A. Jochem (2014): Teilzeitarbeit und Jobsharing in der Schweiz – Ergebnisbericht, FHNW, Untersuchung im Auftrag des Vereins
PTO; verfügbar unter www.go-for-jobsharing.ch, Publikationen, Erhebung Jobsharing.
in diesen Sektoren vergleichsweise hoch
ist. Von den Betrieben ohne Jobsharing,
die sich vorstellen können, das Thema in
die Personalpolitik aufzunehmen, gehört
ein Drittel den Industriebranchen an. Was
die Geschlechterverteilung betrifft, setzen
sich mit einem Anteil von 90% die allermeisten Jobsharing-Paare aus zwei Frauen
zusammen. Es folgen Mann/Frau-Jobsharing-Paare mit einem Anteil von 8% und
Mann/Mann-Jobsharing-Paare mit 2%.
Kasten 1
Informationsplattform
und praktischer Ratgeber
Der Verein PTO hat es sich zum Ziel
gesetzt, durch die Förderung alternativer Arbeitsformen einen besseren Berufsausgleich zu erreichen. Er hat die
Website www.go-for-jobsharing.ch ins
Leben gerufen, die sich sowohl an Arbeitnehmende als auch an Arbeitgeber
richtet. Die Plattform bietet konkrete
Praxisinformationen zum Thema Jobsharing, etwa in Bezug auf rechtliche
Aspekte, organisatorische Modalitäten,
die Suche von Jobsharing-Partnern,
die Grundvoraussetzungen für die
Arbeit im Duo und den Erfolg des
Arbeitsmodells, die Auflösung von
Jobsharing-Partnerschaften sowie die
Unterstützung von Personalverantwortlichen. Zu finden sind dort ausserdem
Testimonials mehrerer Jobsharing-Tandems aus verschiedenen Sektoren. Ihre
Erfahrungen zeigen: Das Arbeitsmodell
funktioniert sowohl in privaten als
auch in öffentlichen Betrieben auf
verschiedenen Hierarchieebenen. Auf
der Website ist ausserdem ein Ratgeber
mit dem Titel Jobsharing – zwei Kompetenzen zum Preis von einer verfügbar,
der dieses Arbeitsmodell pragmatisch
erläutert.
Der Verein PTO verfügt über einen
15-köpfigen Beratungsausschuss.
Die beiden Co-Direktorinnen des
Vereins, Irenka Krone-Germann und
Anne Aymone de Chambrier, arbeiten
seit sieben Jahren im Jobsharing. Sie
teilen sich die Stelle einer Programmverantwortlichen im Leistungsbereich
Wirtschaftliche Zusammenarbeit und
Entwicklung des Seco.
Chancen und Herausforderungen
Mehr als zwei Drittel der Antwortenden haben erklärt, dass sie von der doppelten Kompetenz innerhalb einer Jobsharing-Stelle profitieren. Der gegenseitige
Austausch der Stelleninhaber kann gerade
in schwierigen Situationen produktiv sein,
wenn Entscheidungen gemeinsam vorbereitet, getroffen und getragen werden. Für die
Einführung des Jobsharing auf Kaderstufe
wurden zwei Hauptgründe angeführt: die
Motivation der qualifizierten Arbeitnehmenden und die Erhaltung des Wissens
im Unternehmen. Das Arbeitsmodell und
speziell auch das intergenerationelle Jobsharing stossen vor allem bei Personen mit
familiären Betreuungsaufgaben und älteren
Beschäftigten auf grosses Interesse. Zum einen fördert es den Wissenstransfer und erhalt im Betrieb. Und zum anderen steigert
es nach Ansicht von rund 50% der befragten
Betriebe ihre Attraktivität und ihr Markenimage als Arbeitgeber.
Viele Arbeitgeber ohne Jobsharing bekunden Schwierigkeiten, die Funktionen
zu teilen. Laut Aussage der bereits über
Jobsharing verfügenden Betriebe liegen die
Herausforderungen vor allem in den höheren Informationskosten, dem grösseren Abstimmungsbedarf zwischen den Partnern
sowie den erhöhten Fixkosten im Infrastrukturbereich. Zwei Faktoren relativieren
indes die Mehrkosten, die der Informationsaustausch verursacht. So deuten erstens
Kasten 2
Jobsharing und Sharing Economy
Der Begriff «Jobsharing» beschreibt den
Umstand, dass sich zwei oder mehr Mitarbeitende eine Vollzeitstelle mit voneinander
abhängigen Aufgaben und gemeinsamer
Verantwortlichkeit teilen. Diese alternative
Arbeitsform weist verschiedene Parallelen zur
Ökonomie des Teilens (Sharing Economy) auf,
die seit Kurzem in verschiedenen Ländern Fuss
fasst und die traditionellen Wirtschaftsregeln
auf den Kopf stellt. Jobsharing und Sharing
Economy haben in der Tat einiges gemeinsam:
die gemeinsame Mittelnutzung, den sozialen Aspekt, eine nachhaltigere Nutzung von
Humanressourcen, den Wissenstransfer und
den intensiven Einsatz der Informationstechnologie.
Die Entwicklung virtueller Plattformen, die
auf alternative Produktions- und Konsumprozesse abzielen, spielt beim Jobsharing allerdings
keine Rolle. Das Arbeitsmodell bietet aber die
Möglichkeit, die Nutzung des Humankapitals
schrittweise zu optimieren und den Wissenstransfer zu fördern.
Siehe Irenka Krone-Germann: Le partage d’emploi, une
autre dimension de l’économie collaborative», Revue
Economique et Sociale, Lausanne, Juni 2014.
23 Die Volkswirtschaft Das Magazin für Wirtschaftspolitik 6-2014
verschiedene Untersuchungen darauf hin,
dass im Jobsharing arbeitende Beschäftigte
produktiver sind. Und zweitens sinkt das
Risiko, dass hoch qualifizierte Führungskräfte und insbesondere Frauen zu anderen
Arbeitgebern mit interessanteren Karrieremöglichkeiten abwandern.
Mangelndes Wissen und grosser
Informationsbedarf
Von den Betrieben ohne Jobsharing erklärten rund 70%, das Arbeitsmodell sei bei
ihnen noch nicht eingeführt worden, weil
die Beschäftigten keinen entsprechenden
Antrag eingereicht hätten. Sowohl Mitarbeitende als auch externe Bewerber scheinen
sich der Jobsharing-Option nicht bewusst
zu sein oder sich nicht zu trauen, diese anzusprechen. Die Untersuchung hat gezeigt,
dass in diesem Zusammenhang ein grosser
Informationsbedarf besteht. Vermutlich
bieten die Betriebe ihren Beschäftigten
Jobsharing nur selten an. Die Personalverantwortlichen wissen mitunter nicht genug
über das Thema. Dasselbe gilt für die direkten Vorgesetzten.
Die Ergebnisse der Befragung lassen darauf schliessen, dass die befragten Betriebe
den Begriff «Jobsharing» zum Teil unterschiedlich verstehen. So wird Jobsharing zum
Beispiel in einigen Fällen mit dem Timesharing verwechselt, bei dem es sich um eine Arbeitsteilung ohne Aufteilung gemeinsamer
Aufgaben handelt. Ausserdem besitzen die
meisten Grossunternehmen kein geeignetes
System, um ihre Jobsharing-Stellen elektronisch zu erfassen. Beide Befunde lassen eine
Verzerrung der Ergebnisse befürchten, die
bei der Dateninterpretation berücksichtigt
werden muss. Sie zeigen, dass Jobsharing in
der Schweiz nur wenig systematisch praktiziert wird und die Debatte zum Thema noch
in den Kinderschuhen steckt.
Um über die Vorteile und Herausforderungen des Jobsharing zu informieren,
hat der vom Eidgenössischen Büro für
Gleichstellung von Frau und Mann (EBG)
finanzierte Verein PTO eine Website erstellt und einen Ratgeber verfasst (siehe
Kasten 1). Der Verein bietet ausserdem
Coaching-Dienstleistungen an, um die
Schaffung von Jobsharing-Stellen in Unternehmen und Organisationen individuell zu
unterstützen. Diese Massnahmen zielen auf
mehr Chancengerechtigkeit und Flexibilität
am Arbeitsmarkt. Immer mehr Beschäftigte aller Altersstufen interessieren sich
für Jobsharing-Stellen. Betriebe, die dieser
Nachfrage Rechnung tragen, setzen ein
Zeichen zugunsten neuer und innovativer
■
Arbeitsmodelle. Thème du mois
Les femmes aux postes de direction:
quelques visions pour l’avenir de nos filles
Ces visions reposent sur un
­souhait de tolérance à l’égard
du plus grand nombre possible
d’approches, de conceptions
et de systèmes de valeurs
qui apportent des réponses
­nouvelles à des questions
­anciennes. Elles ne sont pas
motivées en priorité par la problématique du genre, mais
bien davantage par l’utilité et
l’urgente nécessité d’un apport
féminin dans les équipes dirigeantes, pour un changement
de cap allant vers la durabilité
et l’éthique au profit des générations à venir.
De nombreuses femmes sont prêtes à faire le grand saut vers le plus haut échelon hiérarchique.
Puissent ces visions faciliter l’accès des plus douées aux fonctions dirigeantes.
Il y a déjà plusieurs années, une étude de
l’American Management Association (AMA)
concluait que l’hétérogénéité d’une équipe a
des effets bénéfiques sur la productivité et la
rentabilité. Elle démontrait que les directions
composites obtiennent de meilleurs résultats;
un riche éventail de talents et d’atouts interculturels ne peut que profiter à la viabilité et à
l’innovation, tout comme au marketing et à la
culture d’entreprise (voir encadré 1).
Photo: Keystone
Nous proposons ci-dessous quelques visions susceptibles de faciliter l’accès des collaborateurs et collaboratrices les plus doués
aux niveaux hiérarchiques les plus élevés.
À qualifications égales, une préférence est
donnée aux femmes afin de faciliter l’essor
de nouvelles normes dans l’univers helvétique et d’être en phase avec les progrès de la
féminisation que l’on observe dans le monde
entier.
Première vision: l’avenir appartient
aux comités directeurs diversifiés
Sonja A. Buholzer
Directrice de la société
de coaching international pour CEO et dirigeants féminins VESTALIA VISION Wirtschaftsund Unternehmensberatung, Zurich
www.vestalia.ch
24 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
La diversité est une interconnexion en
partie féminine, interculturelle et mondiale.
Elle intègre aussi des personnalités d’âge
mûr et empreintes de sagesses, qu’elle relie
à de plus jeunes aux questionnements hardis. Même au sens le plus strict, la diversité
recouvre tout un univers. Dans cette réalité
qui va de soi, il n’y a pas besoin de mots supplémentaires pour souligner l’importance
fondamentale des femmes, puisque cellesci ont la chance de l’expérimenter chaque
jour. Toutes ne souhaitent pas accéder à des
Thème du mois
postes dirigeants; mais au moins, on ne met
plus de bâtons dans les roues de celles qui le
veulent vraiment.
L’innovation commence avec l’hétérogénéité de la composition des organes exécutifs. Ces postes sont occupés par des chefs de
file du développement durable et en même
temps des personnalités avisées, critiques,
tournées vers l’avenir et solides qui se mobilisent aussi bien pour la réussite économique
que pour l’environnement, l’humain et la
diversité. Ils travaillent à rapprocher l’ancien monde de la nouvelle réalité numérique
qui rend toute chose transparente, aussitôt
et partout.
Deuxième vision: la valeur ajoutée
­apportée par les cadres féminins est
reconnue, voulue et encouragée
1 La génération Y est née après 1980 et comptait parmi les «teenagers» vers l’an 2000. Elle est postérieure à la génération X.
Pour que les femmes aient envie de
mettre leur savoir-faire à la disposition d’un
groupe ou d’une PME au plus haut niveau
hiérarchique, il faut que la valeur ajoutée
qu’elles apportent soit explicitement reconnue, souhaitée et encouragée.
Les femmes, surtout celles de la génération Y1, ne doivent plus lutter pour obtenir
de la reconnaissance. Elles sont parfaitement conscientes de leur valeur et sont
devenues plus exigeantes non seulement
pour le salaire, mais aussi dans le choix
de l’entreprise qui profitera de leurs compétences. Leur modèle de vie multiplie les
possibles et elles ont tôt fait de changer
d’emploi quand on les fatigue, ou de se
mettre à leur compte et de vivre selon leur
propre système de valeurs et leur culture
d’entreprise.
Pour être pleinement efficients, les comités de direction doivent se féminiser. Les
femmes conviennent idéalement dans les
questions liées au développement durable.
Elles sont quasi programmées pour comprendre les interactions entre les sphères
éthique, économique et écologique. Seule
Encadré 1
Les équipes de direction mixtes obtiennent de meilleurs résultats
L’American Management Association (AMA) et
l’association des femmes d’affaires ont examiné
la direction de plus de mille sociétés de toutes
tailles, dans tous les secteurs économiques.
Cette étude s’est intéressée à la composition
et aux résultats des équipes dirigeantes senior
des entreprises. Elle a également analysé des
données comme le chiffre d’affaires, la part
de marché, la valeur boursière et comptable, la
rentabilité et la productivité. Elle a débouché
sur les constats suivants:
–l’hétérogénéité au sens d’une mixité
en fonction du sexe, de l’appartenance
ethnique et de l’âge au sein des équipes de
cadres est en corrélation avec une direction
plus performante;
–les équipes dirigeantes comprenant une
proportion notable de personnalités venues
de l’extérieur de l’entreprise réalisent de
meilleures performances que les comités de
direction composés de personnes promues
au sein de l’entreprise;
–les entreprises où une partie des cadres ont
moins de 40 ans obtiennent de meilleurs
résultats que celles dont tous les dirigeants
sont relativement âgés.
25 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
une pensée interdisciplinaire en réseau permettra d’induire un changement de perspective viable. Les femmes ne pensent pas
comme les hommes. Elles ont des valeurs
différentes et se posent d’autres questions.
Cette différence constitue un capital énorme
pour le succès d’une entreprise.
De nombreuses femmes sont prêtes à
faire le grand saut vers le plus haut échelon
hiérarchique. Universitaires, mobiles, polyglottes, orientées vers l’international, très
ambitieuses et sans compromis sur leurs
performances personnelles et les exigences
posées à l’employeur, elles visent très haut.
Elles ne supportent plus les discussions
affligeantes sur les thèmes féminins. Elles
savent ce qu’elles veulent et ce qu’elles sont
capables de faire. En adoptant une position
plutôt dure («c’est à prendre ou à laisser»),
elles demandent ce qu’elles exigent ellesmêmes: sortir clairement du lot et être totalement disponible; elles entendent user de
leur influence en étant joignables 24 heures
sur 24, connectées à un réseau numérique
et en contact avec le monde entier.
Cette nouvelle génération de femmes
exige la satisfaction de ses revendications
ou s’en va. En Suisse, nous sommes souvent dépassés par un tel engagement et
une position aussi claire. Ces femmes font
souvent peur, comme le relèvent régulièrement les médias. Seuls les leaders masculins avec les mêmes profils et objectifs
de performance l’assument. Lorsqu’elles
travaillent avec une équipe de professionnels de haut niveau, elles font preuve d’une
grande force de persuasion et d’une grande
intelligence; très plurielles, elles sont aussi
capables d’accomplir des tâches extrêmement complexes.
Troisième vision: des cultures
­d’entreprises permettant de
concilier travail et vie familiale
Pour les femmes, faire carrière n’est
pas une fin en soi pour accéder à un statut
social: elles souhaitent contribuer ainsi de
façon mesurable à un monde meilleur et
employer utilement leur temps et leurs compétences. Tout le reste est secondaire.
Ces femmes revendiquent aussi le droit
de choisir le moment d’avoir des enfants et
de gérer leur emploi du temps avec un employeur ouvert d’esprit, de façon à pouvoir
concilier vies professionnelle et familiale. Ici
aussi, elles réclament des horaires flexibles
pour les cadres des deux sexes et des conditions de travail modernes. L’innovation et
le plaisir d’expérimenter sont des facteurs
qui contribuent à la motivation et qui soutiennent l’individu dans son aspiration à
Thème du mois
Encadré 2
vivre pleinement en jouant divers rôles en
même temps. On assiste ainsi à l’émergence
de nouvelles cultures d’entreprise.
Les équipes dirigeantes d’aujourd’hui ont
un autre dénominateur commun: définir et
piloter les aspects éthiques et de durabilité
de manière crédible, contraignante et efficace pour construire le monde de demain.
Les femmes se préoccupent de l’avenir.
Elles sont à l’écoute de la vie et se soucient
de l’état du monde qu’elles laisseront à leurs
enfants ainsi qu’aux générations futures. Ce
qui les fait bouger est généralement en lien
avec leur contribution en faveur d’un monde
meilleur. Cela explique probablement aussi
pourquoi tant de femmes s’engagent dans
des œuvres caritatives.
Dans l’économie, les femmes sont désormais bien conscientes de leur valeur. Elles
attendent donc que les négociations salariales et de carrière n’aient pas à être menées
de haute lutte, mais soient proposées en reconnaissance de leur bilan. Une démission –
du moins intérieure – est à craindre si cette
aspiration de base n’est pas satisfaite. Il va
de soi qu’elles ne veulent pas tout miser sur
une seule carte, mais cherchent au contraire
à rétablir l’équilibre entre leurs performances professionnelles et leur rôle de mère
et d’épouse.
Cette vision tient compte du désir profond des femmes de trouver un partenaire
masculin partageant leurs aspirations professionnelles et familiales, et qui souhaite
coopérer sur un pied d’égalité avec ces «collègues» ambitieuses et performantes, mais
aussi bien ancrées dans leur féminité. Là
aussi, on expérimente joyeusement de nouveaux modèles et les anciens schémas sont
abandonnés avec autant de plaisir. Le partenariat peut être pris au sens littéral. Il sousentend d’ailleurs que les femmes puissent
gagner davantage et occuper une position
plus élevée dans la hiérarchie que leur partenaire – mais qu’on les aime et les considère
malgré tout en tant que femmes.
Publications de l’auteure
Son dernier livre sur le management
sera publié en septembre 2014 par
Orell Füssli. Ses trois derniers ouvrages
sont:
–Buholzer Sonja A., Die Frau im Haifischbecken. Was wir vom Top-Räuber
der Meere lernen können, Zurich,
2010.
–Buholzer Sonja A., Umdenken jetzt!
Ein Buch für Mutige, 2008, Orell Füssli
Management.
–Buholzer Sonja A., Shark Leadership.
Management hinter den Grenzen der
Angst, 2006, Orell Füssli. L’ouvrage
est disponible en audio-livre. Il
a également été publié en Chine
(2008).
Quatrième vision: les principes
de «leadership» pris à la lettre
Une carrière est synonyme d’une existence bien remplie et d’actions utiles. Les
femmes ont à cet égard des revendications
fondamentales et considèrent le «leadership» comme un outil de développement
personnel de premier choix. Se dépasser et
continuer d’apprendre tout au long de la vie
doit faire plaisir et être amusant. Dans ce
contexte, la notion de carrière a également
d’autres connotations, notamment celle de
surmonter les obstacles, d’apprendre de ses
erreurs, d’être authentique et de dépasser
26 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
ses limites: la carrière est ici un mot qui
donne du sens et un terreau fertile pour le
développement personnel.
Une grande attention est accordée à la
façon dont est utilisé ce bien si précieux
qu’est le «temps». La moindre des choses
doit en valoir la peine. Les valeurs vécues
nourrissent la motivation. Elles servent de
modèle et de guide dans un monde très diversifié et peuvent presque devenir un substitut à la famille.
Le monde en réseau numérique livre à
chaque instant un instantané de la situation. Espérons que les femmes auront de
nouvelles visions pour poursuivre ou améliorer ce que les nombreuses générations qui
les ont précédées ont mis en place pendant
des millénaires. L’histoire a été écrite par
les hommes, mais elle a aussi été faite par
les femmes (Rosalind Myles). Espérons que
nous écrirons un nouveau livre ensemble,
pour des êtres humains engagés en faveur
de l’ouverture d’esprit, de la collaboration,
du dialogue interculturel et de la diversité.
Dans un monde globalisé et déréglementé,
ils avancent main dans la main au nom de
la tolérance et des enseignements tirés de
l’histoire, et cherchent le plus grand dénominateur commun pour construire dans ce
monde un pont vers un avenir viable.
Les femmes sont les dirigeants du futur.
Elles ont inscrit les notions de respect et de
durabilité sur leur étendard et pris l’engagement de soustraire la planète à la convoitise effrénée de toutes sortes de prédateurs.
L’économie est au service de la société –
mais aussi d’une planète qui a été surexploitée et qui a besoin de reprendre son souffle.
■
Elle pourrait être féminine.
Prises de position
Les chances sont bonnes d’augmenter la part des femmes
dans les positions dirigeantes
Les indices sont plus positifs
que jamais. Pourtant, on trouve
encore très peu de femmes
à la tête des cent plus grandes
entreprises suisses. Malgré les
importantes mesures qui ont
été prises pour améliorer la
répartition entre les hommes
et les femmes au sein des
équipes dirigeantes, la part de
ces dernières n’a augmenté que
de 3 à 6 % au cours de la décennie écoulée. Le Schillingreport,
qui paraît chaque année, dresse
néanmoins un tableau optimiste
de leur avenir au sommet de la
hiérarchie.
Encadré 1
Transparence à la tête
des entreprises
Depuis 2006, le cabinet Guido Schilling SA publie un rapport annuel sur les
cent plus grandes entreprises suisses.
Il étudie la composition de leur direction et de leur conseil d’administration
ainsi que divers aspects concernant les
membres de ces organes. Le Schilling­
report contient également des données
sur toutes les entreprises du Swiss Market Index (SMI), qui ont été soumises
à une analyse séparée des sousgroupes suivants: femmes, étrangers,
CEO et présidents des conseils d’administration. Le dernier rapport peut être
téléchargé gratuitement sur le site
www.schillingreport.ch.
Guido Schilling
Directeur partenaire,
guido schilling ag
C’est en 2006 qu’ont été récoltées pour
la première fois les données relatives à la
composition de la direction générale des 114
plus grands employeurs suisses. À l’époque,
seules 32 femmes occupaient de tels postes,
contre 799 hommes. En 2014, le rapport
est de 50 contre 802. L’évaluation montre
que les entreprises ont promu activement
les femmes. Les nouvelles directrices sont
âgées en moyenne de 49 ans, soit deux ans
de moins que leurs collègues masculins.
Environ 60 % d’entre elles viennent de l’entreprise elle-même. Alors que les hommes
ont travaillé en moyenne douze ans au sein
de la société avant d’être nommés à l’instance suprême, les femmes y ont réussi en
neuf ans. Les chiffres restent modestes, mais
une certaine tendance se dessine. Si l’on projette l’évolution des dernières années sur
les deux prochaines décennies, la part des
femmes dans les équipes dirigeantes devrait
atteindre environ 20 % en 2034. Cependant,
il y a lieu d’espérer un taux nettement plus
élevé, étant donné le changement extraordinaire qui s’est produit récemment et le renforcement de tous les facteurs qui favorisent
les carrières féminines.
Principales bénéficiaires:
les entreprises offrant des
­perspectives de carrière
En peu de temps, le nombre de jeunes
femmes très bien formées a fortement augmenté. Elles représentaient 33,1 % des étudiants qui ont obtenu une licence ou un
diplôme EPF en 1990. Selon l’Office fédéral
de la statistique, 51 % des titulaires de masters décernés en 2012 étaient des femmes.
Les entreprises exploitent ce potentiel et
recrutent des femmes ambitieuses pour repourvoir des postes vacants au sein de leur
hiérarchie. Elles le font d’autant plus que
les équipes de direction mixtes obtiennent
de meilleurs résultats, un fait établi scientifiquement. De manière générale, les entreprises souffrent d’un manque de relève. Les
employeurs perspicaces reconnaissent que,
pour attirer de jeunes collaboratrices motivées, ils doivent donner des signaux forts
de leur volonté d’augmenter la part des
femmes dans leur entreprise. La génération
née dans les années quatre-vingts et plus
27 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
tard a développé une attitude très positive
en ce qui concerne le travail et la famille. Les
jeunes couples ne voient aucun inconvénient
à se partager la prise en charge des enfants
en travaillant chacun à temps partiel. Pour
beaucoup, il est également imaginable que la
femme assure le rôle de soutien de famille.
Les prémisses d’un changement sociétal
sont perceptibles. Cette évolution profitera
en premier lieu aux entreprises suisses qui
offrent aux femmes la possibilité de faire
carrière. Si elles sont également mères, les
jeunes cadres préfèrent en effet que leur vie
professionnelle bénéficie d’une certaine stabilité géographique.
Les grandes sociétés à l’avant-garde
Avec 8 % de femmes dans leurs équipes
dirigeantes, les entreprises du SMI sont les
plus avancées en matière de mixité au sommet de la hiérarchie. Souvent, les grandes
firmes jouent un rôle de pionnières dans la
promotion des carrières féminines. On y
trouve environ un tiers de femmes à l’échelon inférieur de la gestion et 20 à 25 % parmi
les cadres moyens. Ces sociétés reconnaissent qu’elles doivent accorder beaucoup
d’attention au processus de renouvellement
des postes dirigeants à tous les niveaux si
elles veulent augmenter la mixité.
Les cent plus grands employeurs de
Suisse repourvoient 65 % des postes dirigeants à l’interne. Les entreprises qui
donnent beaucoup de poids à la question
de genre confrontent souvent les candidats
masculins internes à des femmes cadres de
l’extérieur. Cela nécessite d’intervenir sur
le marché du travail en tentant de pressentir quels seront les besoins des femmes, lesquelles – c’est bien connu – sont beaucoup
plus réticentes que leurs collègues masculins à changer de poste. Les entreprises
doivent rapidement faire connaître leur
intérêt, si elles veulent avoir une chance
de gagner la confiance d’une cadre compétente. Ainsi, on peut espérer que la proportion encore faible des femmes à la tête
des entreprises suisses évoluera de manière
■
réjouissante et durable.
Prises de position
Pour accéder aux sphères dirigeantes,
les femmes doivent apprendre à se vendre
La Suisse affiche un faible taux
de femmes dans les directions
et les organes stratégiques des
entreprises. Une méconnaissance de la problématique de
genre ne peut en être la cause,
ce thème faisant l’objet d’un
débat permanent dans l’opinion
publique. Comment s’explique
donc la sous-représentation
des femmes dans les sphères
dirigeantes?
Pendant longtemps, il semblait normal
que des hommes se trouvent au sommet de
la hiérarchie dans les entreprises et que les
femmes leur soient subordonnées ou même
qu’elles n’exercent aucune activité professionnelle. Grâce à leur formation, ces dernières ont aujourd’hui au moins autant de
capacités que des candidats masculins pour
occuper des postes à hautes responsabilités. Malgré cela, la plupart des entreprises
restent dirigées par des hommes. Il est toujours aussi rare de trouver des femmes aux
commandes.
Au cours des dernières années, l’intérêt
pour la question a grandi dans l’opinion
publique et ceux qui demandent davantage
de femmes dans les organes dirigeants sont
toujours plus nombreux. En Suisse, l’instauration de quotas féminins – tels qu’ils
existent déjà dans d’autres pays européens –
a suscité de vifs débats.
Trois explications à la
sous-représentation des femmes
Encadré 1
À propos de GetDiversity
GetDiversity a été fondée en 2007
par Michèle Etienne et Barbara Rigassi.
Cette agence de placement aide des
entreprises et des organisations à
­repourvoir des sièges dans leurs
conseils d’administration. Elle s’est fait
une spécialité de présenter, pour
chaque poste vacant, des listes comportant au moins autant de femmes
que d’hommes. Ces candidates et ces
candidats se sont qualifiés en amont
au terme d’un processus de sélection
en plusieurs étapes. Cela permet à l’entreprise de proposer rapidement des
candidatures appropriées pour chaque
poste.
Informations complémentaires sur
www.getdiversity.ch.
Comment expliquer le décalage évident
entre l’omniprésence de ce thème dans le
débat public et la lenteur du changement?
La structure sociale fournit une première
explication possible: traditionnellement,
les fonctions dirigeantes ont toujours été
exercées par des hommes. La société a des
a priori bien arrêtés sur les professions et les
positions assumées par l’un ou l’autre sexe.
Ainsi, rares sont les personnes qui associent
directement la notion de «direction» aux
femmes, contrairement à celle de secrétariat. Ces stéréotypes sont des obstacles dès
le niveau de recrutement. De ce fait, les
femmes ont de la peine à s’imposer face aux
candidats masculins.
Michèle Etienne
Fondatrice
et codirectrice
de GetDiversity, Berne
28 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Une deuxième explication pourrait être
le manque de visibilité des femmes. Les
hommes disposent de réseaux professionnels beaucoup plus larges qu’elles. Quand
un poste est à repourvoir dans les instances
dirigeantes, chaque décideur connaît une
multitude d’hommes susceptibles de briguer la succession. En revanche, seule une
poignée de femmes sont connues de beaucoup de dirigeants. Elles ne sont pas assez
nombreuses pour occuper tous les postes
vacants – en particulier dans les conseils
d’administration. Cela fait naître l’impression qu’il n’y a presque pas de candidates
et que les rares femmes entrant en ligne de
compte ne sont pas intéressées par une telle
fonction.
La troisième explication possible est liée
à la précédente. Elle concerne la retenue que
beaucoup de femmes ont acquise par leur
éducation. Les hommes sont habitués à se
vendre et à exposer clairement leurs ambitions aux décideurs. Ils résistent également
mieux aux déconvenues. Les femmes, elles,
font preuve de fausse modestie et d’une certaine réserve. Cela peut avoir deux conséquences: soit les recruteurs les sous-estiment et ne prennent pas leur candidature au
sérieux pour un poste de direction, soit ils
ne les remarquent même pas.
De nombreuses femmes
sont hautement qualifiées
L’entreprise GetDiversity (voir encadré 1)
place depuis 2008 des femmes dans les
conseils d’administration ou de fondation.
Comme le prouvent ses activités, il y a en
Suisse bien plus qu’une poignée de femmes
aptes à exercer ces fonctions. GetDiversity
dispose d’un important réseau de cadres supérieures, d’entrepreneuses, de scientifiques
et d’expertes qui ont les capacités d’assumer
des mandats stratégiques et qui sont prêtes à
■
le faire.
Prises de position
L’influence des stéréotypes sur la carrière des femmes
dans les sciences de la nature et la technologie
Dans les sciences de la nature
et la technologie, les femmes
rencontrent de subtils obstacles
qui s’accumulent tout au long
de leur carrière et leur portent
préjudice. Pour les déjouer, les
ressources disponibles ainsi
que leur distribution doivent
faire preuve de transparence et
obéir à certains principes. Un
engagement ciblé des femmes
scientifiques dans les organes
de décision est également nécessaire. Tels sont les objectifs
que poursuit l’ETH Women
Professors’ Forum.
Pre Ursula Keller
Professeure de physique
quantique à l’EPF Zurich,
présidente de l’ETH Women Professors’ Forum
Daniela M. Meier
Coordinatrice de l’ETH
Women Professors’
­Forum, consultante de
Manda Idea Management
à Berne
1 Amy Bug, «Swimming Against the Unseen Tide»,
Physics World, août 2010, pp. 16–17.
2Voir www.fix-the-leaky-pipeline.ch et
www.equal.ethz.ch.
3Voir ETH Gender Monitoring 2012/13 – Bericht
zur Situation der Gleichstellung von Frauen und Männern in Studium und Wissenschaft.
4 Conseil norvégien de la recherche, Gender Balance
and Gender Perspectives in Research and Innovation –
Policy for the Research Council of Norway 2013–2017.
La métaphore du «plafond de verre» illustre bien la situation des femmes: la possibilité de participer aux décisions et d’exercer une influence est à portée de vue, mais
elle leur reste interdite. La professeure de
physique Amy Bug utilise une autre image.
Pour expliquer pourquoi on trouve plus
d’hommes que de femmes dans la recherche
et l’enseignement de la physique, elle parle
de «contre-courant invisible».
Manifestement, les stéréotypes sur les
hommes et les femmes recèlent une sorte
de force invisible qui s’exerce à l’encontre
des chercheuses et des professeures. C’est
ce qu’a révélé l’expérience d’Amy Bug1, dans
laquelle des comédiens des deux sexes devaient enseigner la physique selon un même
scénario, leur cours étant ensuite noté par
les étudiants. En moyenne, «le professeur» a
été jugé plus compétent que «la professeure».
À l’instar de nombreuses études, ce test
montre que nous nous laissons guider par
des représentations implicites lorsque nous
évaluons d’autres êtres humains. Cela signifie que dans un domaine masculin comme
la physique, la majorité des étudiants et des
experts portent un plus mauvais jugement
sur une scientifique que sur son collègue
masculin, même si sa prestation est équivalente, voire meilleure.
Cette partialité implicite est un obstacle
quasi invisible, mais récurrent, qui a de
graves conséquences sur la carrière d’une
femme de sciences. Dans son activité professionnelle, une chercheuse en fait constamment l’expérience: des hommes dont les
prestations sont équivalentes ou inférieures
aux siennes reçoivent plus de fonds et de distinctions pour leurs recherches. On la laisse
systématiquement de côté, même si les résultats de ses travaux sont reconnus et ses publications largement citées. Dans le pire des
cas, elle doit quitter le monde académique.
Allocation des ressources: un besoin
de transparence et de principes
Pour éviter que des femmes soient éjectées de la carrière académique, l’EPF Zurich
a lancé ces dernières années plusieurs initiatives, comme Fix the leaky pipeline! (réparer
le tuyau percé!) ou la campagne de sensibilisation Check Your Stereotypes2 (testez vos
29 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
stéréotypes). Malgré tout, l’écart entre les
sexes continue de se creuser après le doctorat dans les domaines des mathématiques,
de l’informatique, des sciences naturelles et
de la technique (Mint)3. Seule une poignée
de femmes parviennent à être titulaires
d’une chaire: à fin 2013, le corps professoral
de l’EPF Zurich comptait 39 femmes et 360
hommes. Mais l’espoir d’une relève existe:
les postes d’assistants (limités à six ans) sont
occupés par 22 femmes et 58 hommes.
Les fonds pour la recherche, les places en
laboratoire et le personnel disponibles ont
une grande influence sur la carrière académique. Or, les organes qui allouent de telles
ressources sont composés majoritairement
ou exclusivement d’hommes. Ils contrôlent
aussi bien leur répartition que les informations à ce sujet. Pour que les chercheuses et
les professeures ne soient pas désavantagées
par le «contre-courant invisible», il importe
que les ressources disponibles ainsi que leur
distribution fassent preuve de transparence
et qu’elles se fondent sur des principes.
L’une des options consisterait à imposer
une représentation paritaire des hommes et
des femmes dans des instances telles que la
commission de recherche de l’EPF Zurich.
Le Conseil norvégien de la recherche, qui
implique précisément des femmes dans les
questions budgétaires, prend des mesures
semblables. Il y voit la clé d’un équilibre des
sexes dans la recherche et l’enseignement4.
Atténuer les stéréotypes
L’ETH Women Professors’ Forum (ETH
WPF) a été créé en 2012 dans le but de sensibiliser les décideurs de l’EPF Zurich aux
préoccupations des professeures. En outre,
ces dernières veulent servir de modèles aux
étudiantes. Elles entendent les inciter à faire
de la recherche et à mener une carrière dans
les disciplines Mint. En effet, une part plus
élevée de femmes dans ces domaines devrait
atténuer les représentations stéréotypées.
La science et l’industrie y gagneraient de
nouveaux talents féminins. Il est important
que la structure sociale se reflète dans la recherche, d’autant que celle-ci travaille pour
■
la société et avec son soutien.
Prises de position
Fait-on barrage aux femmes ou ne veulent-elles
pas être aux commandes?
Bien qu’elle leur ait accordé
(trop) tardivement le droit
de vote, la Suisse a été l’un
des premiers et rares pays à
être gouvernés par une majorité
de femmes. Tôt ou tard, la participation des deux sexes
au marché du travail sera
­équivalente. Dans quelques
­domaines – à commencer par
l’éducation –, la domination
des femmes est aujourd’hui
­évidente. Elles occupent aussi
des positions clés dans l’art,
la culture et les médias. En revanche, leur présence à la tête
des entreprises reste clairsemée, une pénurie que rien ne
permet d’expliquer de manière
concluante. Les arguments évoluent entre deux extrêmes: pour
certains, on ne laisse pas les
femmes accéder au pouvoir;
pour d’autres, ce sont elles qui
ne veulent pas.
Patrik Schellenbauer
Chef de projet, Avenir
Suisse, Zurich
Les hautes sphères des sociétés multinationales restent un bastion masculin. À
première vue, la statistique semble pourtant
le démentir. Selon l’Enquête suisse sur la
population active, la proportion de femmes
dans les directions d’entreprises atteignait
30 % en 2013. Autrement dit, 4,2 % des salariées occupaient des positions dirigeantes.
Chez les hommes, la proportion était de
8,4 %. Cependant, ces chiffres donnent une
image déformée de la situation. En fait,
ils englobent également les employés qui
assument des fonctions dirigeantes, mais
ne font pas partie de la direction de l’entreprise, une situation fréquente dans les PME.
D’autres sources situent à 10 % la part des
femmes dans les instances dirigeantes des
grandes sociétés. Schématiquement, plus le
niveau hiérarchique est élevé, plus la part
des femmes est faible. C’est d’autant plus
étonnant que ces dernières ont depuis longtemps dépassé les hommes sur le plan de la
formation, du moins en nombre de diplômes
décernés. Les femmes représentent près de
60 % des bacheliers. Elles sont nettement
plus nombreuses à entrer dans les universités et les hautes écoles spécialisées, et rattrapent également leur retard dans la formation professionnelle supérieure. Malgré tout,
elles restent rares à la tête des entreprises.
La discrimination ouverte
appartient au passé
La discrimination directe des femmes à
l’embauche ou lors de nominations internes
n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Au
contraire, les grandes entreprises cherchent
depuis longtemps et de manière intensive à
accroître leur personnel dirigeant féminin.
Cependant, les programmes de promotion
des femmes ont donné jusqu’ici des résultats plutôt maigres. Cela soulève la question
du «plafond de verre». On entend par là le
fait que les femmes parviennent rarement à
se hisser au-dessus du statut de cadre inférieur ou moyen. Cela s’expliquerait par
l’existence de stéréotypes et de préjugés
sur leur capacité de commandement, mais
aussi par d’autres inconvénients, comme
leur absence de réseaux ou une culture
d’entreprise conçue pour les hommes. Les
mécanismes de sélection en font partie. De
30 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
toute évidence, les femmes ressentent une
aversion pour le système des «tournois»,
autrement dit les concours qui opposent
des contractants en quête d’avancement.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi la
compétition pour attirer de rares talents et
la pression de la concurrence sur le marché
n’ont pas fait disparaître ou au moins assoupli de telles structures. Les entreprises pourraient renforcer leur position – notamment
en matière de coûts – si elles misaient sur
des dirigeantes qualifiées. Cela aussi ne fait
aucun doute: la part non justifiée des disparités salariales entre les sexes est plus faible
dans les pays où la concurrence est forte.
Le choix des études est-il en cause?
Malgré la progression des femmes en
matière de formation, le choix des filières
d’études repose toujours sur des modèles
sexués. Au sein des universités et des hautes
écoles spécialisées, les femmes sont fortement surreprésentées dans les sciences
humaines et sociales ainsi que dans les
professions de la santé. Leur domination
est évidente dans les hautes écoles pédagogiques. Toutes ces branches conduisent
plutôt vers des carrières spécialisées, et non
vers des fonctions dirigeantes. Les femmes
acquièrent donc peut-être des qualifications
qui ne leur permettent pas d’accéder à de
hautes responsabilités. Cette thèse est toutefois contredite par la majorité de femmes
dans les études de droit, une discipline
considérée comme un tremplin de carrière.
Et si, au fond, elles ne voulaient pas?
Souvent, cette question est jugée politiquement incorrecte, ce qui empêche une
discussion ouverte. Il est parfaitement légitime que les préférences et les projets de vie
varient d’une personne à l’autre. Peut-être
que de nombreuses femmes compétentes ne
sont pas prêtes à consacrer une grande partie de leur temps et de leur énergie à une carrière professionnelle. Il faut noter également
que de telles différences n’apparaissent pas
seulement entre les genres, mais également
en leur sein. Enfin, on ne peut pas séparer
les préférences spécifiques au sexe et les rap■
ports sociaux qui les produisent.
EFL_2014_Herbst_Volksw_210x146_Layout 1 02.06.14 11:32 Seite 2
autumn-forum 2014
OPEN GLOBAL MARKETS
International parameters – Opportunities and risks for Switzerland
27th international Europa Forum Luzern
10/11 November 2014
Öffentliche Veranstaltung
Monday, 10 November 2014
6 – 8 pm
Save the date !
Symposium
Tuesday, 11 November 2014
Federal Councillor Johann N.
Schneider-Ammann
KKL Luzern Culture and
Convention Centre
head of the Federal Department of Economic
Affairs, Education and Research (EAER)
Information and registration (as of 17 June)
Vo
t
europa-forum-luzern.ch
re
situat ion
le
ent
item
ratu .org
g
a
z-l ppyend
lyse
a
Ana r myh
su
suc c e s s or
a
Vous aussi, restez dans les mémoires – pensez aux œuvres d’utilité publique dans votre testament.
une initiative de: Action de carème, Aide et Action, Amnesty International, Armée du Salut, Enfants du Monde, EPER – Entraide Protestante Suisse, FAIRMED, Fondation MOnDE SAnS MInES, Fondation SOS Village d’Enfants Suisse, Fondation Village d’Enfants Pestalozzi,
Greenpeace Suisse, LunGE ZüRIcH, miva – transporte l’aide, Pain pour le prochain, Projet Fôret de Montagne, Pro Senectute, QuATRE PATTES suisse, Rheumaliga Zürich, SBS Bibliothèque suisse pour personnes aveugles, malvoyantes et empêchées de lire, WWF Suisse
RAC_INS_A4q_df_Magazin.indd 2
18.03.14 12:45
31 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Agenda de politique économique
Dossiers
Début de la consultation,
message
1er Conseil
Commission, plénum
Révision de la loi sur les cartels (LCart)
www.seco.admin.ch
La Vie économique 04/2010, p. 4ss; 03/2012, p. 56ss
Début de la consultation:
30/06/2010; 30/03/2011; 23/09/2011
Message:
22/02/2012
Commission:
CER-E: délibération achevée
(28/02/2013)
Plénum:
CE: délibération achevée
(21/03/2013)
Stratégie énérgetique 2050
www.ofen.admin.ch
La Vie économique 11/2012, p. 3ss
Début de la consultation:
28/09/2012
Message:
04/09/2013
Commission:
CEATE-N: délibération
en cours (05/11/2013)
Loi sur la formation continue
www.sefri.admin.ch
Début de la consultation:
09/11/2011
Message:
16/05/2013
Commission:
CSEC-N: délibération achevée
(11/10/2013)
Plénum:
CN: délibération achevée
(11/12/2013)
Troisième réforme de l’imposition des entreprises
www.dff.admin.ch
Début de la consultation:
17/05/2013 (rapport intermédiaire)
Révision totale de la loi fédérale sur l’approvisionnement
économique du pays (LAP)
www.defr.admin.ch
Début de la consultation:
20/02/2013
Réforme de la prévoyance vieillesse 2020
www.dfi.admin.ch
La Vie économique LVE 09/2013, p. 3ss
Début de la consultation:
20/11/2013
Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi
www.sfi.admin.ch
La Vie économique 01-02/2014, p. 48ss
Début de la consultation:
04/09/2013
Message:
13/12/2013
Loi sur l’infrastructure des marchés financiers
www.sfi.admin.ch
Début de la consultation:
13/12/2013
Révision de la loi sur la protection de l’environnement
www.ofev.admin.ch
Début de la consultation:
27/06/2013
Fonds pour les routes nationales
et le trafic d’agglomération
www.odm.admin.ch
Début de la consultation:
26/02/2013
Décision des commissions
(du 5 mai au 2 juin 2014)
21/05
Loi sur la formation continue: La CSEC-E se
penche sur les divergences subsistantes.
Elle propose de maintenir sa décision
selon laquelle les employeurs publics et
privés favorisent la formation continue
de leurs collaborateurs (art. 5). En ce qui
concerne la prise en compte des acquis
dans la formation formelle (art. 7), elle
suit la décision du CN d’inscrire dans la
loi la collaboration de la Confédération
et des cantons avec les organisations du
monde du travail et les organes chargés de
la coordination de la politique des hautes
écoles au sens de la LEHE. Enfin, à l’art. 9,
il s’agissait de trouver une formulation qui
ne pénalise ni les prestataires publics ni les
prestataires privés dans le domaine de la
formation continue. La commission propose
que les offres publiques soient proposées
au minimum au prix coûtant. Les conseils
devraient se pencher sur ces divergences
à la session d’été.
32 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Commission:
CAJ-E: délibération achevée
(19/02/2014)
Plénum:
CE: délibération achevée
(11/04/2014)
26–27/05
Loi sur la mise en œuvre des recommandations du Gafi: l​a CAJ-N adopte le projet de
loi par 17 voix contre 6. Elle se rallie largement au CE. Elle propose, entre autres, de
supprimer l’obligation d’annoncer l’acquisition d’actions au porteur lorsque la société
a un capital n’excédant pas 250 000 francs;
pour la société à responsabilité limitée,
la limite est fixée à un capital n’excédant
pas 50 000 francs. Elle refuse également
de limiter les paiements en liquide dans
les ventes aux enchères. Elle supprime la
État au 2 juin 2014
2e Conseil
Commission, plénum
Règlement des divergences,
vote final aux Chambres
­fédérales
Référendum
Commission:
CER-N: non-entrée en matière
(28/01/2014)
Modifications
dans l’Agenda Commission:
CSEC-E: délibération achevée
(28/01/2014)
Plénum:
CE: délibération achevée
(05/03/2014)
Règlement des divergences
en cours
Commission:
CAJ-N: délibération achevée
(27/05/2014)
Abréviations diverses
CAJ
Commission des affaires juridiques
CE ou E Conseil des États
CEATECommission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie
CERCommission de l’économie et des redevances
CF
Conseil fédéral
CdF
Commission des finances
CN ou N Conseil national
CPE
Commission de politique extérieure
CSECCommission de la science, de l’éducation
et de la culture
CSSSCommission de la sécurité sociale
et de la santé publique
CTTCommission des transports et télé­
communications
limite de 100 000 francs pour les paiements
en liquide lors de ventes immobilières et
mobilières. En ce qui concerne les délits
fiscaux qualifiés, la commission se rallie à
la version du CE. Elle propose, en outre, de
ne pas pénaliser la violation de l’obligation
d’annoncer selon le droit de la société ainsi
que la violation des obligations du droit
des sociétés sur la tenue des livres. Elle
décide d’exclure les membres de l’Assemblée
fédérale des personnes politiquement exposées au niveau national. Elle rejette, enfin,
les propositions modifiant le système de
communication des soupçons et le rôle nouveau attribué aux intermédiaires financiers.
Elle propose d’en rester au droit actuel.
33 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Série
Ce que la région de Bâle doit aux sciences de la vie
La région de Bâle se compose
des demi-cantons de Bâle-Ville
et de Bâle-Campagne. En superficie comme sur le plan de sa
population et de sa contribution économique relative, c’est
donc de loin la plus petite des
sept grandes régions de Suisse.
Toutefois, en termes de produit
intérieur brut par habitant et
de productivité du travail, elle
arrive en tête du classement
national. Cette performance
provient du rôle majeur que
joue à Bâle le très productif
secteur des sciences de la vie,
d’envergure internationale.
Alors que la valeur ajoutée produite par les sciences de la vie est d’environ 5% à l’échelle suisse, elle atteint
27% pour la région de Bâle.
Photo: Keystone
Reto Krummenacher
Chef de projet, responsable régional Suisse,
BAK Basel Economics
La région bâloise contribue pour quelque
8% au produit intérieur brut (PIB) du pays,
tandis qu’elle concentre un bon 7% de sa population active et 6% de la population totale.
Ces chiffres mettent en évidence la forte
productivité de l’économie locale. De fait, la
région occupe le sommet du classement national au regard du PIB par habitant comme
de la productivité du travail. C’est ce que
confirme l’indice de performance du BAK,
qui mesure la productivité économique des
régions. À 130 points pour la région de Bâle,
il dépasse nettement l’indice suisse, qui est
de 111 points (voir graphique 1), de même
que la moyenne de l’Europe de l’Ouest (100
points).
L’indice de performance du BAK ajoute
un paramètre historique. Celui-ci révèle que
la région de Bâle a fait mieux que la Suisse
durant les dix dernières années (2002–2012).
Sur cette période en effet, le graphique 2
montre que le PIB et le PIB par habitant ont
progressé plus vigoureusement à Bâle que
dans toute la Suisse. Ce dynamisme a été
particulièrement marqué pendant la phase
de haute conjoncture, qui s’étend de 2003 à
l’éclatement de la crise financière.
34 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Une petite région, mais très bien
­positionnée internationalement
L’indice de performance de la région
figure aussi parmi les meilleurs dans les
comparaisons internationales. Bâle relègue
loin derrière elle certaines régions allemandes, néerlandaises et belges où l’industrie chimique et pharmaceutique est également prédominante. Dans l’ensemble et par
rapport à la concurrence mondiale, elle a
sensiblement amélioré sa performance économique depuis la dernière série d’études
de l’institut conjoncturel BAK Basel. Sur la
période considérée alors (1990 à 2006), la région bâloise avait tout comme le reste de la
Suisse évolué à un rythme encore plus lent
que la moyenne ouest-européenne1. Parallèlement aux performances de Bâle, l’affaiblissement de l’Europe lié à la crise de la dette a
certainement aussi joué un rôle ces dernières
années.
L’indice d’attractivité du BAK mesure
l’attrait qu’une région exerce sur les entreprises et la main-d’Suvre hautement qualifiée. La valeur obtenue par la région de Bâle
(115) ne dépasse que légèrement celle de la
Série
personnel hautement qualifié ayant à choisir un lieu d’implantation ou de travail est
bien plus favorable que celui de sites européens comparables et concurrents.
L’indice de potentiel structurel du BAK,
qui exprime les possibilités de développement économique, atteint 133 points pour
la région de Bâle contre 122 pour la Suisse.
Là aussi, Bâle n’a pas à craindre la comparaison, car la région dépasse de loin la
moyenne de l’Europe occidentale (100) et est
mieux placée que toutes les régions de référence. La raison en est le très fort potentiel
de croissance macroéconomique qui caractérise l’industrie chimique et pharmaceutique. La branche se distingue en outre par
une productivité hors norme, qui se reflète
dans les bonnes valeurs de l’indice BAK de
potentiel structurel.
Graphique 1
Compétitivité de la région bâloise mesurée à celles de la Suisse entière et d’autres centres
­régionaux de la chimie/pharma
D›après les trois indices composant le BAK Index Family
Attractivité
Performance
Potentiel
Indice Europe occidentale 2012 = 100
140
130
120
110
100
Structure par branches:
domination des sciences de la vie
Ha
ut
e
Lo
m
Au
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ba
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Su
Bâ
le
90
Source: BAK Basel Economics / La Vie économique
Graphique 2
Évolution économique de la région bâloise, 1990–2012
Revenu national Bâle
PIB Bâle
Revenu national Suisse
PIB par habitant Bâle
PIB par habitant Suisse
PIB Suisse
Indice: 1990 = 100
220
200
180
160
140
120
100
80
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
Source: BAK Basel Economics / La Vie économique
Suisse (114), mais est nettement supérieure
à celle des régions européennes de référence.
Par rapport à la concurrence internationale, ce sont surtout la bonne accessibilité,
la faible charge fiscale et la réglementation
relativement souple des marchés qui font la
différence. En d’autres termes, le cadre économique qu’offre la région bâloise critère
clé de compétitivité pour les entreprises et le
35 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Un examen de la structure par branches
de la région révèle aussitôt la domination2
des sciences de la vie et de la chimie. La part
de valeur ajoutée produite par cette industrie, qui est d’environ 5% à l’échelle nationale, atteint 27% pour Bâle, soit un franc sur
quatre. Une branche industrielle pareillement concentrée dans une seule région est
unique en Suisse. Bâle est, par conséquence,
la région où la part du secteur secondaire
est la plus importante (38%). Les services
aux entreprises (7%) et le secteur «transport
et entreposage» (5%) affichent également
des valeurs supérieures à la moyenne (voir
graphique 3). Les premiers bénéficient de la
proximité des grands groupes dans la région
et le second de la qualité des infrastructures
de transport, notamment avec les ports du
Rhin par lesquels transitent quelque 10%
des importations de notre pays. Ce créneau
a attiré de nombreuses entreprises de logistique, qui se sont installées ces dernières
années le long de l’autoroute A2. La fonction
publique (15%), le commerce (12%) et le secteur financier (9%) sont également importants pour la région, mais leur empreinte
dans la valeur ajoutée régionale reste audessous de la moyenne nationale.
Un examen plus détaillé des sciences de
la vie montre à quel point la région de Bâle
dépend de l’industrie pharmaceutique. À
elle seule, celle-ci nourrit 24% de l’économie
régionale, contre seulement 1,7% pour l’industrie chimique4. Les deux sous-catégories
«Technique médicale» (0,7%) et «Recherche
en biotechnologie» (0,7%) ne pèsent pas
lourd, elles non plus, vis-à-vis de la pharma.
Telle est du moins l’image qui se dégage
pour l’ensemble de la région. L’importance
Série
Forte dépendance des frontaliers
Graphique 3
Structure sectorielle de la région bâloise, 2012
Bâle
Suisse
En % de la valeur ajoutée
30
25
20
15
10
5
Se
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re
0
Source: BAK Basel Economics / La Vie économique
locale augmente toutefois beaucoup pour
certaines communes, comme le montre la
répartition intra-régionale ci-après.
Une répartition régionale avec
des pôles de compétences locaux
Encadré 1
Méthode de calcul de l’indice
La méthodologie de la famille
d’indices BAK a été détaillée dans
l’article d’introduction à cette série:
Rebekka Rufer, Martin Eichler et Reto
Krummenacher, «La compétitivité des
grandes régions suisses: une nouvelle
série d’articles», La Vie économique,
5-2014, pp. 34–36.
1 La Vie économique, 11-2008, pp. 47–51.
2 Le présent article inclut aussi explicitement dans
les sciences de la vie les autres industries
chimiques.
3 Les sciences de la vie comprennent l’industrie pharmaceutique (Noga 21), la recherche biotechnologique (Noga 7211), l’agrochimie (Noga 202) ainsi
que la technique médicale électrique et mécanique
(Noga 2660 et Noga 325).
4 L’industrie chimique (Noga 20) sans l’agrochimie
(Noga 202).
5 Les valeurs fiscales se rapportent à la ville de Bâle.
6 Nombre de salariés ayant suivi une formation professionnelle tertiaire (p. ex. diplôme de haute
école) par rapport au total de salariés.
7 Les premiers correspondent à la demande créée dans
d’autres branches, les seconds aux bénéfices et impôts liés aux revenus générés qui sont réintroduits
dans le circuit économique. L’importance des
sciences de la vie va donc bien au-delà de ce que
suggèrent les chiffres nets.
Le graphique 4 illustre à quel point les
sciences de la vie sont essentielles dans l’ensemble de la région. Un examen approfondi
révèle toutefois certains points de concentration. Il y a ainsi la ville de Bâle où, par
la présence des grands groupes, le poids
de la branche est particulièrement fort. La
zone industrielle de Schweizerhalle, qui
abrite traditionnellement des installations
de production chimique et pharmaceutique,
présente également une forte concentration
d’entreprises liées aux sciences de la vie.
Certaines communes de Bâle-Campagne
ont aussi vu croître ce secteur économique,
par exemple avec la recherche et la production de préparations génériques à Aesch ou
la recherche biotechnologique à Allschwil.
Il en va de même dans la vallée de l’Ergolz et le long de la rivière Frenken, où se
sont installées de nombreuses entreprises
chimiques et pharmaceutiques. Dans la
vallée de Waldenburg, la domination des
sciences de la vie a quelque peu diminué
avec le départ de Straumann ou de Synthes,
par exemple, mais il reste plusieurs entreprises spécialisées dans la technique
médicale.
36 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Comme indiqué plus haut, la proportion
d’actifs dans la région de Bâle est légèrement supérieure à son poids démographique
dans l’ensemble de la Suisse. Cela se vérifie
surtout à Bâle-Ville, où il y a pratiquement
autant de salariés que d’habitants. Comme
les résidents de Bâle n’entrent pas tous dans
la catégorie de la population active, ce résultat s’explique par la présence de pendulaires.
Ainsi, 35% des personnes qui y travaillent
viennent de Bâle-Campagne et plus de
10% des cantons d’Argovie et de Soleure.
En raison de la proximité avec la France et
l’Allemagne, les frontaliers jouent un rôle
important. Plus de 15% des travailleurs de
la région sont domiciliés à l’étranger (la
moyenne suisse est de 6%). Pour le seul canton de Bâle-Ville, ce pourcentage est encore
plus élevé (18%). Avec 1,3% par an entre
2003 et 2013, la progression des frontaliers
à Bâle est restée bien en deçà de la moyenne
suisse (environ 5% par an), mais la région
ne saurait se passer de cette main-d’Suvre.
La croissance démographique inférieure
à la moyenne nationale entre 2003 et 2012
(région de Bâle: +0,3% par an, Suisse: +1,0%
par an) confirme la thèse de la dépendance
régionale à l’égard des travailleurs étrangers. On comprend, dès lors, que la mise en
application de l’initiative contre l’immigration de masse, acceptée le 9 février dernier,
revêt une grande importance pour la région.
Des améliorations possibles
en matière fiscale
Le graphique 5 montre diverses valeurs
de l’indice d’attractivité du BAK et d’autres
facteurs intéressants pour la région étudiée
et la Suisse. Par rapport à une moyenne
nationale fixée à 100, le résultat pour Bâle
est en demi-teinte. Les résultats sont notamment mauvais en matière de fiscalité, où la
note est inférieure à la moyenne nationale5.
La région peut assurément mieux faire en ce
qui concerne la politique financière durable.
Elle se distingue en revanche par sa facilité d’accès, grâce à l’aéroport qui la rattache
à l’Europe. De même, les autres communes
du pays sont aisément atteignables par les
transports publics (TP) ou le trafic individuel motorisé (TIM). Du fait de l’exiguïté de
la région, même les zones périphériques sont
bien desservies. La qualité de vie, avec ses aspects économiques, sociaux et écologiques,
se situe à Bâle dans la moyenne suisse.
Tous ces facteurs sont essentiels pour la
région et sa branche principale à fort coefficient de recherche. Au regard tant du niveau
de formation que des chiffres caractérisant
Série
Graphique 4
Part de la valeur ajoutée des sciences de la vie dans les communes de la région bâloise
> 50%
≤50 %
≤ 27.1%
≤ 15%
≤ 5.3%
≤ 1%
Source: BAK Basel Economics / La Vie économique
Graphique 5
Région bâloise: qualité des facteurs comparatifs
Bâle
Suisse
Imposition
des sociétés
120
Qualité de vie
Imposition des actifs
très qualifiés
115
110
105
Nouvelles entreprises
par habitant
Politique financière
durable
100
95
90
85
80
Taux d’actifs
de formation
tertiaire
Brevets par habitant
75
Taux d’actifs
de formation
secondaire
Indice de Shanghai
par habitant
Accessibilité continentale
Accessibilité en TP
Accessibilité en TIM
Source: BAK Basel Economics / La Vie économique
la qualité de la recherche, Bâle obtient
d’excellents résultats. Le taux de formation
tertiaire6 dépasse la moyenne suisse, tout
comme le nombre de brevets par habitant
et les points de l’indice de Shanghai par
habitant. Pour ces deux derniers indicateurs, Bâle occupe même la première place
en Suisse, ce qui reflète sa grande capacité
d’innovation, même si elle est surtout liée
aux sciences de la vie. Il est primordial pour
la région de se maintenir en tête du classement national et international.
37 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les sciences de la vie:
une bénédiction, mais aussi un risque
Malgré sa petite taille, la région de Bâle
réalise une excellente performance économique, que ce soit sur le plan national
ou international. Cela s’explique par cette
spécialisation dans les sciences de la vie,
qui s’est affirmée au fil du temps et qui a su
notamment soutenir la conjoncture régionale durant les années de crise. L’avenir
se présente sous un jour tout aussi positif.
Même si les sciences de la vie ne renoueront
sans doute plus avec la dynamique de la première décennie du XIXe siècle, leurs taux de
croissance devraient rester supérieur à la
moyenne. Cela dit, si la forte concentration
régionale de cette industrie lui a été bénéfique, il faut aussi y voir un risque cumulatif
non négligeable. Comme indiqué plus haut,
les sciences de la vie génèrent un quart de la
valeur ajoutée régionale, sans compter les
effets indirects et induits7. Dans un contexte
économique en rapide évolution et mondialisé, soumis à une réglementation des prix
durcie par le monde politique, l’innovation
reste indispensable et fait de la recherche
une condition sine qua non. À en juger par
la position de pointe que lui vaut la qualité
de sa recherche, la région bâloise est bien
■
préparée.
Éclairage
Les règles budgétaires entre souplesse et rigidité:
la situation des cantons suisses
Depuis les années quatrevingts, la plupart des cantons
suisses introduisent ou révisent
leurs règles budgétaires, inscrivant dans leur Constitution
ou dans la loi financière des
mécanismes dits de frein «aux
dépenses», «aux déficits»
ou «à l’endettement». Ces prescriptions sont-elles plutôt
strictes ou plutôt souples? Les
études publiées par Novaresi en
2001 et par l’auteure du présent
article en 2013 font ressortir
les éléments structurels qui
fondent une «bonne» contrainte
et montrent en quoi les règles
budgétaires des cantons offrent
un laboratoire idéal de
recherche.
Encadré 1
Indications
Le contenu de cet article est repris
de la thèse de doctorat de l’auteure: The
political economy of budget rules in the
twenty-six Swiss Cantons: institutional
analysis, preferences and performances,
2013. Nadia Yerly était à l’époque chercheuse à la Chaire de finances publiques
de l’université de Fribourg, un poste
qu’elle a occupé jusqu’en avril 2014.
Cette thèse a également fait l’objet d’un
«working paper» qui a été présenté lors
de la rencontre de la European Public
Choice Society, sous le titre Institutional measurement of fiscal rules and
impact on fiscal performance: Swiss empirical evidences.
Nadia Yerly
Office fédéral de
­l’agriculture
Comme la plupart des pays de l’OCDE, la
Suisse a instauré des règles prescrivant une
discipline budgétaire qui vise à contenir les
comportements dépensiers. À l’échelon cantonal, les lois financières se sont déployées
dans le courant des années quatre-vingts
pour la plupart. Elles ont été encadrées
depuis 1982 par le Modèle comptable harmonisé pour les cantons et les communes
(MCH1), puis par le MCH2 à partir de 2008.
Les cadres législatifs cantonaux n’ont cessé
d’évoluer, à des fréquences différentes entre
les cantons. Entre 2012 et 2013, quatre cantons1 ont renouvelé leurs lois financières:
Argovie, Appenzell Rhodes-Extérieures, BâleVille et Genève2. Au niveau fédéral, le mécanisme de frein à l’endettement a été accepté
en votation populaire le 2 décembre 2001.
Le cadre légal garantit une
stabilité financière à long terme
En soumettant leur politique budgétaire à
des règles, les cantons interviennent de manière structurelle en introduisant un pilotage
ex-ante des finances publiques. Au niveau
fédéral par exemple, le frein à l’endettement
a eu des répercussions sur le processus budgétaire; il a introduit une approche imposant
une discipline sévère et permettant davantage de précision dans la budgétisation3. Les
cadres légaux (Constitutions ainsi que lois,
ordonnances ou règlements sur les finances)
sont les garants de finances saines à long
terme. Aujourd’hui, seul Appenzell RhodesIntérieures ne s’est pas doté d’une loi sur les
finances. Il existe dans chaque canton des
dispositions institutionnelles particulières
qui font de la Suisse un remarquable laboratoire d’observation. Pouvoir comparer les
situations spécifiques confère au fédéralisme
une force dynamique qui encourage les cantons à trouver la meilleure solution4, tout en
s’ajustant à leurs préférences politiques. Dans
ce contexte, il apparaît dès lors judicieux
de fixer un référentiel («benchmark») pour
situer les règles budgétaires sur une échelle
de mesure permettant de saisir le degré de
liberté des comportements financiers face à
la discipline prescrite, les règles pouvant être
«souples» ou «strictes». Une vue d’ensemble
des dispositifs peut servir d’instrument
propre à favoriser les innovations cantonales.
38 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Si le cadre légal dans lequel s’inscrivent
les règles ne doit pas être modifié constamment afin de lui conserver toute sa crédibilité, il doit être suffisamment souple pour
intégrer les nouvelles exigences de la gestion publique. Face à ce compromis entre
crédibilité et flexibilité, il est utile d’observer l’évolution des contraintes financières
cantonales à long terme.
Les éléments structurels
d’une «bonne» contrainte
Les règles budgétaires ne sauraient se résumer à une prescription simple et unique
d’équilibre ou non. Une bonne contrainte
englobe une série de dispositions liées entre
elles dans une logique qui implique à la fois
l’économie politique et la comptabilité publique. Cette double démarche fait ressortir
six composantes structurelles qui dressent
une grille de lecture. Tirées de la «règle d’or
revisitée» des finances publiques5, elles sont
successivement:
–– la Constitution et la loi;
–– le budget et le compte;
–– l’objet de l’équilibre;
–– la contrainte temporelle;
–– l’amortissement;
–– les sanctions.
Pour chaque élément structurel, un
nombre linéaire de points est attribué en
fonction des réponses possibles, la valeur
0 étant donnée à l’absence de règle et la valeur la plus élevée à la règle la plus stricte6.
L’addition des points de rigueur conduit à
un indicateur synthétique, standardisé dont
la valeur va de 0 (aucune règle) à 100 (règle la
plus stricte)7.
La Constitution et la loi
Indépendamment du contenu de la
règle, son introduction pose la question du
niveau institutionnel auquel l’inscrire. La
Constitution, niveau le plus élevé, confère
à la règle le degré de contrainte le plus fort.
Au niveau de la loi, le degré de contrainte
dépend de la facilité avec laquelle la règle
peut être modifiée. Ainsi, une loi ne pouvant être modifiée qu’après un référendum
est plus contraignante que si celui-ci est
facultatif.
Éclairage
Graphique 1
L’amortissement
Indices de sévérité des règles budgétaires cantonales, 2011
Afin de respecter le principe «pay-asyou-use»9, le canton devrait inscrire les taux
d’amortissement de son patrimoine administratif par catégorie (équipements, bâtiments, génie civil, etc.) au niveau de la loi.
Cette option confère à la règle son degré le
plus contraignant. Le remboursement explicite de la dette devrait faire l’objet d’une disposition légale en tant que telle.
Indice de sévérité des règles budgétaires
100
89
90
80
80
68
70
64
59 59
60
57
50
45 45
43
40
Les sanctions
41 41 41
36 36
34 34 34
32 32 32 32
32
27
30
23
20
10
0
AI
TI
JU
ZH
NW
GL
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TG
BS
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GE
ZG
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SH
AG
VD
GR
UR
FR
AR
BE
BL
VS
SO
SG
0
La loi devrait prévoir un mécanisme
de sanction en cas de violation de la règle
d’équilibre. Celle-ci consiste en une obligation stricte soit d’augmenter les impôts pour
couvrir le déficit (option la plus sévère), soit
de reporter le déficit dès le budget du deuxième exercice; les exercices suivants devront, eux, respecter l’équilibre.
cantons
Source: Yerly (2013) / La Vie économique
Le budget et le compte
La règle exigeant l’équilibre du budget et
du compte est une prescription plus stricte
que celle exigeant de n’équilibrer que l’un
ou l’autre (le second ne tenant pas compte
du budget de référence). La règle d’équilibre
du seul budget est encore plus souple.
L’objet de l’équilibre
Celui-ci fait référence à la nature du
budget ou du compte à équilibrer. Le canton est-il tenu d’équilibrer l’ensemble des
opérations comptables ou seulement celles
de fonctionnement, y compris l’amortissement? La première option est plus stricte
que la seconde.
La contrainte temporelle
L’équilibre devrait être requis dans un
intervalle temporel stipulé explicitement.
La contrainte la plus stricte ne s’accomode d’aucun délai. Cependant, en définir un permet de prendre en compte le
cycle conjoncturel. Les simples mentions
«moyen terme» ou «sur la durée» sans
autre précision sont des expressions sans
contenu8, qui ouvrent la porte à des interprétations stratégiques. Plus courte est la
durée fixée pour équilibrer les finances,
plus stricte est la règle. Définir précisément une durée autre que l’année comptable trouve son fondement dans l’exigence de compenser un déficit dans les
budgets suivants. Par cohérence, la durée
requise pour l’équilibre du compte devrait
être la même que celle destinée à compenser le déficit.
39 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
L’indice 100, un but à atteindre?
Lorsque l’indice synthétique est de 100,
cela signifie que toutes ses composantes
répondent aux règles les plus strictes: budget et compte doivent être en équilibre immédiatement, ce qui signifie une absence
d’endettement et donc aucune politique
d’amortissement au sens strict10. Une telle
contrainte n’accorderait pas de place au jeu
des stabilisateurs automatiques, faisant de
l’indice 100 une valeur indicative du dispositif le plus strict possible, sans qu’il soit
souhaitable. La contrainte temporelle devrait être fixée pour prendre en compte des
effets de la conjoncture sur les finances publiques dans un mécanisme dit «rainy-dayfund». Un tel fonds de compensation exige
de constituer des excédents budgétaires en
période de haute conjoncture pour couvrir
les déficits en période de basse conjoncture.
Application aux cantons
Cette procédure a été appliquée aux cantons. L’analyse économique institutionnelle
des différentes législations cantonales a été
menée entre 1987 et 2011. Ce travail méthodique a permis de déterminer leurs indices
de rigueur de même que leur évolution dans
le temps. L’indice dans chaque canton représente une valeur agrégée des règles budgétaires en vigueur. On constate de très fortes
différences suivant les cas. Durant ces 25
années, la majorité des cantons ont modifié
entre une et trois fois des composantes de
la contrainte. Le Tessin n’a procédé à aucun
changement, alors que Genève en a effectué
six, dont cinq depuis 1999. En 2011, l’indice
moyen était de 43. Les indices cantonaux
variaient entre 89 pour Saint-Gall et 0 pour
Éclairage
Encadré 3
Références
–Conférence des directeurs cantonaux des
finances (CDCF), Manuel de comptabilité
publique, Berne, 1982, Paul Haupt.
–Conférence des directeurs cantonaux des
finances (CDCF), Manuel – Modèle comptable
harmonisé pour les cantons et les communes
MCH2, Soleure, 2008, Verlag der FkF.
–Conseil fédéral, Le frein à l’endettement de
la Confédération: expériences et perspectives – Rapport du Conseil fédéral en réponse
aux postulats Graber Jean-Pierre (10.4022),
Landolt (11.3547) et Fischer (12.3552),
Berne, novembre 2013.
–Dafflon B., «The requirement of a balanced
local budget: theory and evidence from
the Swiss experience», dans Pola G.,
France G. et Levaggi R. (éd.), Developments
in Local Government Finance: Theory and
Policy, Cheltenham, 1996, Edward Elgar,
pp. 228–250.
–Dafflon B. (éd.), Local Public Finance in Europe: Balancing the Budget and Controlling
Debt, Cheltenham, 2002, Edward Elgar.
–Dafflon B., Local debt: from budget responsibility to fiscal discipline, paper presented at the IEB 6th Symposium on Fiscal
Federalism, Barcelone, 14–15 juin 2010,
Faculty of Economics and Social Sciences
Working Papers SES, n° 417, université de
Fribourg.
–Dafflon B. et Beer-Tóth K., «Managing local
public debt in transition countries: an
issue of self-control», Financial Accountability and Management, vol. 25, n° 3, août
2009, pp. 305–333.
–Musgrave R. A., The Theory of Public Finance:
A Study in Public Economy, New York, 1959,
McGraw-Hill.
–Novaresi N., Discipline budgétaire: étude de
l’influence du référendum financier et des
règles d’équilibre budgétaire sur les finances
publiques des vingt-six cantons suisses, thèse
de doctorat, Centre d’études en économie
du secteur public, Benefri, université de
Fribourg, 2001.
–Yerly N., Discipline budgétaire: Évolution
des règles budgétaires des vingt-six cantons
suisses et classement des cantons en fonction de leur rigueur budgétaire, mémoire de
master, Chaire de finances publiques et de
gestion des finances publiques, université
de Fribourg, 2010.
–Yerly N., The political economy of budget
rules in the twenty-six Swiss Cantons: institutional analysis, preferences and performances, thèse présentée devant la faculté
des sciences économiques et sociales de
l’université de Fribourg, 2013.
–Yerly, N., Institutional measurement of fiscal
rules and impact on fiscal performance: Swiss
empirical evidences, working paper presented at the 2014 Meeting of the European
Public Choice Society, Cambridge, UK, 2014.
–www.lexfind.ch.
Appenzell Rhodes-Intérieures (voir graphique 1). Les cantons de Saint-Gall, Valais,
Soleure, Bâle-Campagne, Berne, Fribourg,
Appenzell Rhodes-Extérieures, Grisons et
Uri se situent au-dessus de cette moyenne.
1 V oir www.lexfind.ch.
2 AG: Gesetz vom 5. Juni 2012 über die wirkungsorientierte Steuerung von Aufgaben und Finanzen;
AR: Finanzhaushaltsgesetz vom 4. Juni 2012; BS:
Gesetz vom 14. März 2012 über den kantonalen
Finanzhaushalt; GE: loi du 4 octobre 2013 sur la
gestion administrative et financière de l’État.
3 C onseil fédéral, Le frein à l’endettement de la Confédération: expériences et perspectives, 2013, p. 28.
4 Novaresi (2001), pp. 193–196.
5 Voir Dafflon (1996), Dafflon et Beer-Tóth (2009),
Yerly (2013).
6 L a première méthode de mesure des règles budgétaires en Suisse a été développée par Novaresi
(2001). Yerly (2013) redéfinit la méthode en développant une grille de lecture de la contrainte avec
les issues et les pondérations des composantes.
7 V oir Yerly (2013) pour plus de détails.
8 Dafflon (2002), p. 10.
9 Ce principe est développé par Musgrave (1959)
et basé sur l’argument d’équité. Il prévoit le recours
à l’emprunt uniquement pour des dépenses d’investissement. Servant sur plusieurs années, les investissements peuvent être financés au fur et à mesure
de leur utilisation. Le remboursement de l’emprunt
doit coïncider avec la durée utile de vie du projet
qu’il finance.
10Il faut, cependant, capitaliser la valeur de l’amortissement, de manière à reconstituer les capitaux servant au financement du remplacement des infrastructures.
11 Voir Yerly (2013).
12 Dafflon et Beer-Tóth (2009).
Les règles budgétaires strictes
améliorent-elles les résultats?
L’étude empirique (économétrie de panel) teste si des règles cantonales strictes se
traduisent ex-post par une meilleure santé
des finances, soit moins de déficits et d’endettement. Le modèle utilise des variables
de contrôle11 pouvant influencer (positivement ou négativement) la santé des finances
publiques cantonales. Un impact positif et
statistiquement significatif des règles budgétaires a été observé durant la période
1990–2010. Autrement dit, les cantons dotés
de règles strictes (un indice élevé) présentent
un endettement plus faible. Le modèle empirique montre également une relation positive entre l’indice de contrainte et le solde
du compte de fonctionnement; toutefois le
coefficient de régression n’est statistiquement pas significatif.
Ces résultats doivent être interprétés
avec retenue. L’analyse fine des cantons
pris individuellement montre que certains
40 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
d’entre aux enregistrent des résultats financiers satisfaisants sans connaître une
contrainte élevée dans le classement donné
par les indices. En ce sens, la responsabilité budgétaire primerait, en quelque sorte
naturellement, sur la discipline budgétaire
■
voulue par contrainte12.
Éclairage
Le marché de l’emploi est toujours tendu pour les spécialités
techniques et liées aux sciences naturelles
Les entreprises ne ménagent
aucun effort pour recruter des
spécialistes en mathématiques,
informatique, sciences naturelles et technique. Elles ne
­demandent pas seulement des
diplômés du tertiaire, mais
aussi des personnes ayant
achevé une formation professionnelle initiale. Il faut donc
une politique de formation qui
vise à augmenter le nombre
de diplômés. La balle est aussi
dans le camp des entreprises,
qui doivent penser à long terme
leur politique du personnel.
Les restrictions auxquelles
sera soumis le recrutement
de main-d’Suvre étrangère compliqueront encore la recherche
de personnel.
Voilà déjà longtemps que la demande
de spécialistes en mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique
(Mint) progresse. Cela provient des technologies dont l’usage se répand de plus en plus
dans l’industrie et les services, ainsi que de
la division internationale du travail, où la
Suisse se positionne comme un pôle de haute
technologie. L’offre de spécialistes qualifiés ne parvient pas à suivre cette évolution.
Depuis une décennie, des débats portent sur
l’ampleur de cette pénurie, ses conséquences
et les mesures qu’il convient de prendre afin
d’orienter un plus grand nombre de jeunes
vers les disciplines Mint1.
La demande en personnel Mint n’a en
revanche guère attiré l’attention jusqu’ici.
C’est pourquoi nous présentons dans ces
pages les dernières tendances sur ce segment
particulier de l’emploi, en nous fondant sur
les données du Moniteur suisse du marché
de l’emploi (MME). Celles-ci sont ensuite
comparées à l’évolution enregistrée dans
d’autres catégories professionnelles. Nous
analysons en outre les écarts au sein du domaine Mint et les traits caractéristiques des
offres d’emploi pour ces spécialistes, dans le
but d’en dégager des conclusions utiles pour
la recherche et la pratique.
La recherche de personnel
ne faiblit pas
Alexander Salvisberg
Moniteur suisse du marché de l’emploi, Institut
de sociologie, université
de Zurich
C’est en comparant la situation dans plusieurs catégories professionnelles que l’on obtient une première impression du marché de
l’emploi Mint. Le graphique 1 compare trois
périodes. 2007–2008 (avant la crise financière), 2009–2010 (ralentissement conjoncturel) et 2011–2012 (reprise). Un chiffre positif
indique une demande supérieure à l’offre et
donc une importante tension sur le marché
de l’emploi2. En revanche, un chiffre négatif révèle un surcroît de main-d’Suvre. Plus
l’excédent de la demande est important, plus
les entreprises doivent consentir d’efforts
pour recruter du personnel. Il ressort du graphique que les professions Mint affichent,
pour les trois périodes considérées, la tension
la plus élevée. Celle-ci a diminué en 2009–10,
comme pour les autres catégories, sans que
l’excédent notable de la demande se soit pour
autant résorbé pendant la crise financière.
41 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
En 2007–08, la tension sur le marché de
l’emploi était en moyenne aussi élevée qu’en
2012–13. Les professions médicales et sociales ont enregistré une forte progression
en cinq ans, alors que toutes les autres catégories ont reculé. Sur la même période, le niveau de tension est resté stable dans les professions Mint, pour la seule et unique raison
que tant l’offre d’emplois que le chômage se
sont accrus de plus de 50%. Manifestement,
le profil des chômeurs Mint cadre toujours
moins avec les exigences des postes vacants,
de sorte que l’augmentation de l’offre d’emplois ne se traduit pas nécessairement par un
recul du chômage.
La formation professionnelle,
une valeur en hausse
Comme le montrent les enquêtes effectuées par le MME, l’évolution de la demande
en personnel des professions Mint n’est pas
homogène. Au cours des cinq dernières
années, c’est dans les activités techniques
(+88%) et dans les professions d’ingénieur
(+49%) que l’offre d’emplois a le plus progressé. Ces deux catégories viennent aussi en
tête pour ce qui est de la tension sur le marché de l’emploi. Pour le reste, la demande
a augmenté de 23% dans les professions de
l’informatique et de 11% seulement dans
les sciences naturelles. La ventilation des
offres d’emplois par niveau de formation
met aussi en exergue les écarts au sein du
domaine Mint (voir graphique 2). En cinq
ans, le nombre de postes proposés à des
titulaires d’une formation professionnelle
initiale a augmenté de 79%, contre 48%
pour les diplômés tertiaires et 9% pour les
détenteurs d’une formation professionnelle
supérieure3. En 2012–13, environ deux tiers
des offres d’emploi Mint demandaient un
niveau supérieur à la formation professionnelle initiale. Même si cela ne constitue pas
une tendance générale en faveur des formations du tertiaire, cette évolution dénote
néanmoins l’importance que les filières
tertiaires semblent avoir prise au détriment
de la formation professionnelle supérieure.
C’est toutefois la place croissante de la formation professionnelle initiale dans les professions Mint qui retient le plus l’attention.
Elle constitue un passage obligé pour ceux
Éclairage
Graphique 1
Tension sur le marché de l’emploi par catégorie professionnelle, 2007–2008 à 2012–2013
Rapport entre postes vacants et chômeurs (chômeurs à temps complet, professions exercées, statistiques de mars)
2007/2008
2009/2010
2012/2013
Excédent de l’offre
Excédent de la demande
Professions Mint
Professions sociales et médicales
Administration, services aux entreprises
Professions artisanales et industrielles
Vente, services personnels
–1
–0.5
0
0.5
1
1.5
2
Source: Plasta, SMM / La Vie économique
Encadré 1
Bases de données
Les indications relatives aux postes
vacants proviennent des enquêtes que
le Moniteur suisse du marché de l’emploi
(www.stellenmarktmonitor.uzh.ch) mène
régulièrement sur les postes mis au
concours, tandis que les statistiques
du chômage sont tirées des données
Plasta du Secrétariat d’État à l’économie (Seco). L’analyse regroupe les
statistiques de mars de deux années
consécutives, afin de disposer d’une
base de données plus substantielle.
Elle englobe toutes les activités professionnelles du secteur Mint pour lesquelles il existe une formation au degré secondaire II et au degré tertiaire.
Le document www.stellenmarktmonitor.
uzh.ch/publications/smm_mint.pdf
fournit des indications détaillées sur la
classification des professions Mint et
présente quelques autres analyses.
qui veulent suivre une formation professionnelle supérieure ou une haute école
spécialisée.
Les grands efforts consentis pour la recherche de spécialistes techniques issus de la
formation professionnelle initiale devraient
notamment s’expliquer par le fait qu’il est
plus difficile de recruter à l’étranger ce
type de travailleurs que des universitaires.
Ainsi, les entreprises ont également mis au
concours à l’étranger un tiers des postes
vacants d’ingénieurs et d’informaticiens en
2012, alors que cette proportion n’était que
de 7% pour les techniciens4. Un même écart
se reflète dans les statistiques des actifs: la
part d’étrangers titulaires d’une formation
professionnelle initiale dans les professions
Mint est de 16%, tandis qu’elle est deux fois
plus élevée pour les universitaires5.
Des ingénieurs aux postes de cadres
En 2012–13, environ 30% des offres
d’emploi qui exigent expressément une formation Mint concernent des professions
sans lien direct avec les sciences naturelles
ou la technique: elles sont particulièrement
fréquentes pour les postes de cadres moyens
et supérieurs, mais aussi dans l’administration, dans l’enseignement et dans la vente,
où les vendeurs ayant un bagage technique
sont très recherchés. Hormis ce dernier domaine, ces professions exigent généralement
un diplôme tertiaire. Avec les diplômés en
économie et en gestion d’entreprise, les ingénieurs sont – et de loin – les universitaires
les plus courtisés pour les postes de cadres.
42 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les spécialistes Mint ne sont pas seulement appréciés dans leur domaine, comme
le confirment les résultats de l’Enquête
suisse sur la population active (Espa): de
toutes les personnes qui ont indiqué avoir
étudié une profession dans ce domaine, 39%
travaillent dans un autre métier, tandis que
2,4% sont au chômage et 3,6% n’exercent pas
d’activité professionnelle6. Ces résultats surprennent tant par la proportion importante
de spécialistes Mint actifs dans d’autres
professions que par le faible pourcentage
de personnes sans activité professionnelle.
En d’autres termes, les professions Mint ne
disposent pas d’une «réserve occulte» de
spécialistes pouvant réintégrer le marché de
l’emploi en cas de besoin.
Des emplois très qualifiés
à plein temps
Pour conclure, arrêtons-nous sur deux
spécificités des offres d’emploi Mint: le
surcroît de qualifications exigé et le travail
à temps partiel. De façon générale, les employeurs sont de plus en plus rares à demander uniquement un diplôme de fin d’études
ou d’apprentissage7; ils exigent toujours
davantage une expérience professionnelle,
une formation continue ou les deux. De la
sorte, les jeunes en fin de formation n’ont
guère de chances de pouvoir postuler. Selon
les données du MME, ce constat vaut pour
81% des postes Mint vacants (et même 87%
pour ceux d’ingénieurs), contre 75% pour
les autres métiers. Les professions Mint
sont donc particulièrement exigeantes à cet
égard et peu accessibles aux débutants.
Les professions Mint ne sont pas plus
attrayantes pour les postes à temps partiel.
Bien que la demande soit forte – surtout du
côté des femmes, mais aussi toujours plus
des hommes très qualifiés –, on n’en trouve
guère dans le domaine Mint: en 2012–13,
seuls 2% des postes mis au concours prévoyaient un taux d’activité inférieur à 90%,
alors que ce pourcentage était, pour les
postes qualifiés, de 15% dans les autres catégories et même de 60% dans le cas des professions médicales et sociales.
Agir au niveau de la politique
de formation et des entreprises
Le secteur Mint se caractérise par la
hausse continue du nombre de postes offerts
et par la persistance d’une tension élevée. Il
faudra poursuivre les recherches, notamment pour expliquer la croissance simultanée du chômage et des postes vacants.
Ce phénomène signale l’efficience décroissante du marché de l’emploi, sur fond de
Éclairage
Graphique 2
Tension sur le marché de l’emploi par catégorie professionnelle, 2007–2008 à 2012–2013
Professions Mint exercées et apprises; statistiques de mars
Formation professionnelle supérieure
Formation professionnelle initiale
Formation tertiaire
Offre d’emplois (tous les postes MINT 2012−2013 = 100)
50
40
Les exigences en matière d’expérience et
de perfectionnement professionnel révèlent
non seulement le niveau de nombreux
postes, mais aussi la politique du personnel des entreprises. Ainsi, celles-ci sont
manifestement nombreuses à considérer
qu’il revient plus cher d’initier et de former
correctement les collaborateurs que de les
recruter à l’extérieur. Dans ce domaine, les
effets futurs de la limitation du recrutement
à l’étranger dépendront fortement des dispositions d’exécution.
30
Encourager l’apprentissage
20
10
0
2007/2008
2009/2010
2012/2013
Source: SMM / La Vie économique
Encadré 2
Bibliographie
–Buchs Helen et Sacchi Stefan, Personalsuche und Stellenbesetzung. Kurzreport zur Unternehmensbefragung,
université de Zurich, Moniteur suisse
du marché de l’emploi, 2011.
–Gardiol Lucien et Gehrig Matthias,
«Le manque de personnel qualifié
dans les domaines MINT: ampleur,
causes et conséquences», La Vie économique, 9-2010, pp. 52–55.
–Sacchi Stefan et Salvisberg Alexander, «L’évolution du marché du travail
pour les jeunes entrant dans la vie
active», La Vie économique, 4-2011,
pp. 31–34.
1 Gardiol et Gehrig (2010).
2 La tension sur le marché de l’emploi se définit
ici comme le logarithme naturel du rapport entre
emplois vacants et chômeurs à temps complet.
3 C’est le niveau de formation minimal exigé par
l’offre d’emploi qui est retenu.
4 Buchs et Sacchi (2011).
5 Espa, 2e trimestre 2012–13.
6 Espa 2e trimestre 2012–13, sans retraités ni personnes en formation. À titre de comparaison, de
toutes les personnes qui ont indiqué avoir étudié
une profession médicale ou sociale, 30% travaillent
dans un autre métier, 2,5% sont au chômage et 7,2%
n’exercent pas d’activité professionnelle.
7 Sacchi et Salvisberg (2011).
8 Autrement dit l’inadéquation entre les qualifications de la main-d’Suvre sur le marché de l’emploi et
celles exigées par les entreprises.
9 La moyenne de toutes les professions est de 91%.
Toutefois, la catégorie «Professions techniques» du
Baromètre des places d’apprentissage est nettement
plus vaste que la catégorie Mint. Il faudrait examiner en détail dans quelles professions un nombre
particulièrement bas de places d’apprentissage a été
attribué.
décalage croissant en matière de qualification8. L’augmentation des besoins en personnel très spécialisé, de toute évidence –
n’explique certainement pas à elle seule les
difficultés de recrutement des entreprises:
1. La «chasse aux talents» est aggravée par
la grande demande en dehors du secteur
Mint. Ce constat vaut tant pour les spécialistes expérimentés ayant une formation tertiaire que pour les personnes au
bénéfice d’une formation professionnelle technique. Les entreprises apprécient particulièrement les collaborateurs
alliant savoir-faire technique et compétences dans les domaines du conseil, de
la vente ou de la conduite du personnel.
Autant dire que des professions récentes,
comme celle de médiamaticien, vont
dans la bonne direction. Au degré tertiaire, des filières de formation ayant une
vocation plus générale pourraient, dans
certaines circonstances, attirer davantage de jeunes ne s’intéressant pas uniquement au domaine technique proprement dit.
2. Les exigences supplémentaires et les
conditions de travail diminuent les
chances de recrutement tant de jeunes
entrant dans la vie active que de postulants à la recherche d’un travail à temps
partiel. Il conviendrait de vérifier si la
généralisation de formes de travail plus
souples – à l’instar de ce qui se fait en
médecine pourrait rendre les filières
Mint plus attrayantes pour les femmes.
43 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Le nombre d’apprentis formés semble
trop faible par rapport à la forte hausse
de la demande de spécialistes au bénéfice
d’une formation professionnelle initiale.
Selon le Baromètre des places d’apprentissage, publié par le Secrétariat d’État à la
formation, à la recherche et à l’innovation
(Sefri), 85% seulement des places d’apprentissage des professions techniques ont été
attribuées en 20139. On ne sait pas si les
jeunes ne les trouvaient pas très attrayantes
ou si les employeurs n’étaient pas convaincus par la qualité des postulations; une des
explications serait que les jeunes présentant les meilleurs résultats scolaires optent
davantage pour une formation gymnasiale. Dans ces circonstances, les mesures
visant à rendre les professions Mint plus
attrayantes doivent tenir compte non seulement du degré tertiaire, mais aussi de la
formation professionnelle initiale. Il faut
en particulier mettre en évidence les possibilités de faire carrière qu’offre l’apprentissage, en menant vers une formation professionnelle supérieure ou vers les hautes
■
écoles spécialisées.
Dossier
Kapazitätsentwicklung in der Entwicklungszusammenarbeit:
Institutionen vor Ort umfassend befähigen
Die Stärkung von lokalen
Kapazitäten (Capacity
Develop­ment) in Partner­
ländern ist seit einigen J­ ahren
zentraler Bestandteil der
­Entwicklungszusammenarbeit.
Sie spielt in vielen Projekten
der wirtschaftlichen Entwicklung und Zusammenarbeit des
Staatssekretariats für Wirtschaft eine wichtige Rolle.
Entstanden ist das Konzept der Kapazitätsentwicklung in den 1990er-Jahren,
als eine Prioritätenverschiebung von technischer Hilfe hin zu ganzheitlichen Programmansätzen einsetzte. Der Grund für
diese Veränderung lag in der wachsenden
Erkenntnis, dass die traditionellen Entwicklungsansätze oft ineffizient blieben.
Lokale Institutionen waren nach Projekt­
ende oft nicht in der Lage, ihre Aufgaben
selbstständig wahrzunehmen.
Entwicklungszusammenarbeit ist seither nicht mehr nur technische Hilfe und
Wissenstransfer, sondern setzt sich umfassendere, gemeinsam erarbeitete Ziele. Sie
unterstützt Reformen, die gesellschaftspolitische Veränderungen hervorbringen
sollen. Begriffe wie Eigenverantwortung,
Partizipation und Politikdialog werden
Teil des partnerschaftlichen Entwicklungsdiskurses. Die einzelnen Interventionen
sind darauf ausgerichtet, betroffene Institutionen zu befähigen, ihre Funktion so
auszuüben, dass sie ihre Entwicklungsziele
aus eigenem Antrieb erreichen können.
Grösserer Erfolgsdruck –
bessere Resultate
Der Ansatz der Kapazitätsentwicklung
hat die Entwicklungszusammenarbeit unter einen grösseren Erfolgsdruck gestellt,
was sich positiv auf die Resultate auswirkt.
Es reicht nicht mehr aus, Gerätschaften zu
liefern und sicherzustellen, dass sie vor Ort
auch in Betrieb genommen werden. Der
Kapazitätsentwicklungsansatz der heutigen Entwicklungsprojekte soll die verantwortliche lokale Institution umfassend
befähigen: Ein optimales Ressourcenmanagement sichert den langfristigen Betrieb
Iren Leibundgut
Stv. Leiterin Ressort
Qualität und R
­ essourcen,
Staatssekretariat für
Wirtschaft SECO, Bern
44 Die Volkswirtschaft Das Magazin für Wirtschaftspolitik 6-2014
und ermöglicht die Entwicklung und die
Optimierung übergeordneter Rahmenbedingungen. Strategieentwicklung und
-umsetzung, Aufbau und Pflege von Partnerschaften sowie das Überprüfen der eigenen Fortschritte gehören zur angestrebten Entwicklung von Schlüsselkapazitäten.
Kapazitätsentwicklung hat den klas­
sischen Top-down-Ansatz der Entwicklungszusammenarbeit zwar erfolgreich
abgelöst und den Fokus verstärkt auf die
Erreichung nachhaltiger Resultate gelegt.
Nach wie vor bleiben aber die praktische
Umsetzung und der konkrete Erfolgsnachweis eine Herausforderung.
Drei Beispiele aus der Praxis
Die nachfolgenden Artikel geben einen Überblick über Projekte mit Schwerpunkt Kapazitätsentwicklung, wie sie von
der wirtschaftlichen Entwicklungszusammenarbeit unterstützt werden. Sie sind auf
verschiedenen Ebenen und in unterschiedlichen Bereichen angesiedelt. Im Fall von
Peru zielt die Unterstützung auf die Ebene
des Zentralstaates, gefolgt von Regionen
und Gemeinden. Sie fördert und ermöglicht
die transparente und nachhaltige Bewirtschaftung der Staatsfinanzen.
Die Unterstützung bei Reformen des
Steuersystems zielt auf eine optimale Mobilisierung finanzieller Ressourcen und
dementsprechend auf einen finanziell
nachhaltigen Staatshaushalt. Ein Steuerdialog mit den die Steuerlast tragenden
Bürgerinnen und Bürgern soll den Staat
für deren Bedürfnisse sensibilisieren und
einen Beitrag zu einer bürgernahen Staatsführung leisten.
Corporate-Governance setzt auf Firmen­
ebene an und befähigt Unternehmen in
der Professionalisierung ihrer Gouvernanzstrukturen. Die Einhaltung von Corporate-­
Governance-Standards dämmt finanzielle
Risiken ein und stärkt die soziale und ökologische Nachhaltigkeit der Wirtschaft. ■
Dossier
Le Pérou prend en main la gestion de ses finances publiques
Le Pérou poursuit avec détermination, et même avec un succès
notable, la construction d’un
système dont la solidité permettra une gestion efficace
et transparente des finances
publiques. Ce qui a débuté au
niveau de l’État central s’étend
maintenant aux régions et aux
communes. Pour ce faire,
des experts locaux travaillent
la main dans la main avec
des conseillers internationaux.
En coopération avec d’autres
bailleurs de fonds internationaux, la Suisse soutient les
­autorités péruviennes dans
ce processus à long terme.
Au cours des dix dernières années, la marge de manœuvre financière du Pérou s’est considérablement élargie.
La population des régions reculées profite elle aussi des nouveaux services et infrastructures.
Christian Robin
Responsable de la Coopération économique
au développement
au Pérou, Ambassade
de Suisse à Lima
En quelques années seulement, le Pérou
est parvenu à quitter son statut de pays en
développement qui accumulait les retards
pour devenir une économie émergente dynamique. Après avoir été confronté à l’hyperinflation et à la crise économique dans
les années quatre-vingts, ce pays riche en
matières premières, situé entre les côtes du
Pacifique et le bassin amazonien, connaît
depuis bientôt dix ans une période de croissance forte et constante. Celle-ci s’accompagne d’une augmentation des recettes fiscales, d’un taux d’inflation faible et d’une
diminution de la pauvreté. Dans le même
temps, les investissements directs étrangers
ont considérablement augmenté. Les réserves monétaires atteignent un record. Les
experts sont unanimes: ce sont notamment
les réformes structurelles engagées dans les
années nonante et la stabilité macroéconomique qui sont à l’origine du succès économique. Le Pérou se range désormais parmi
les rares pays d’Amérique latine qui dégagent
régulièrement un excédent budgétaire.
Ces dix dernières années, ce pays andin
a doublé son produit intérieur brut (PIB) par
45 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Photo: Antonio Escaolante
habitant: il est actuellement de 10 000 USD.
Toutefois, un quart des quelque 30 millions
de Péruviens vivent toujours dans la pauvreté.
Sur ce point, c’est à la société et à la classe politique d’agir. Comme c’est le cas dans d’autres
pays émergents et en développement, l’expansion économique du Pérou a permis à l’État de
bénéficier d’une marge de manœuvre financière sensiblement plus large qu’il y a dix ans.
Ses recettes doivent profiter à tous les citoyens.
Il importe, selon ce principe, d’améliorer les
services, les écoles et les centres de soins, mais
aussi de construire des infrastructures dont
bénéficieront les populations des régions reculées. Des finances publiques saines et bien
gérées en constituent l’assise. Enfin et surtout,
la lutte cohérente contre la dilapidation des deniers publics et la reddition des comptes sont
des instruments qui ont fait leurs preuves pour
accroître la confiance que les citoyens placent
dans l’État et la démocratie.
Par où commencer et comment?
Le Pérou effectue un travail de pionnier
en Amérique latine, depuis que le ministère
Dossier
Graphique 1
Séquence des réformes
Gouvernement central
Diagnostic du
gouvernement
central
Plan d’actions
des réformes
de la GFPa
Nouveaux
diagnostics
Gouvernement régional
Diagnostic des
gouvernements
régionaux
Plan d’actions
des réformes
de la GFPa
Gouvernement local
Diagnostic des
gouvernements
locaux
2008
2009
2010
a GFP: Gestion des finances publiques
Encadré 1
Les tâches les plus importantes
–Favoriser la programmation pluriannuelle du budget.
–Renforcer l’administration des
finances axée sur les résultats.
–Moderniser le système informatique
de l’administration des finances.
–Améliorer le contrôle de l’efficacité
des dépenses publiques.
–Perfectionner la gestion intégrée des
dettes et des obligations de l’État.
–Mettre en œuvre des mesures pour
augmenter les recettes fiscales.
–Moderniser les ressources humaines
dans le secteur public.
2011
2012
2013
Plan d’actions
des réformes
de la GFPa
2014
2015
Source: GFP subnacional / La Vie économique
de l’Économie et des Finances a mis en
place en 2011 le Programme pour une amélioration continuelle des finances publiques
(PMC). Les autorités cherchent à créer un
mécanisme souple, afin de réformer la
gestion financière suivant un processus
continu. L’initiative a, dès le début, été soutenue par bon nombre de bailleurs de fonds
bilatéraux et multilatéraux, parmi lesquels
on trouve l’UE, la Banque mondiale et la
Banque interaméricaine de développement.
Le programme doit notamment contribuer
à maintenir la discipline budgétaire, à injecter les ressources disponibles dans une
stratégie adéquate et à fournir des services
publics dignes de ce nom.
Cette démarche procède d’une évaluation rétrospective de la gestion des finances
publiques pendant les années 2005, 2006 et
2007. Le budget de l’État, qui inclut quelque
60% de toutes les dépenses publiques au
Pérou, a été le premier à être décortiqué.
Répandu dans le monde entier et cofondé
par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco),
le programme Public expenditure and financial accountability (Pefa) est apparu comme
l’outil approprié pour procéder à un diagnostic indépendant. Il s’agit d’une méthodologie
qui permet d’évaluer la qualité des systèmes
de gestion des finances publiques. Entre 2005
et 2013, cet instrument a servi dans 143 pays.
Du diagnostic …
Pour l’expert financier péruvien José
Valderrama, le programme Pefa est une
«analyse du sang de l’administration des
46 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
finances publiques». Les indicateurs utilisés
sont clairement définis, bien qu’en nombre
limité, ce qui permet de donner l’image la
plus précise possible de la gestion financière assurée par l’administration. Quelles
sont la crédibilité et la transparence des
budgets annuels de l’État? Reposent-ils sur
des objectifs politiques clairs? Les dépenses
publiques font-elles l’objet de planifications
et de contrôles rigoureux? Qu’en est-il des
systèmes de comptabilité et de l’information
continue sur les recettes et les dépenses? Les
audits sont-ils efficaces?
Un groupe composé de spécialistes péruviens et internationaux a étudié ces questions sur place. Il a pointé les atouts et les
faiblesses de ce système complexe. En matière de discipline budgétaire, ces experts
ont globalement distribué de bonnes notes
à l’administration des finances péruvienne.
L’État s’acquitte généralement de ses obligations de paiement en temps opportun et
ne dépasse que rarement le budget. Les spécialistes ont également souligné le niveau
satisfaisant du recettes fiscales et les estimations conservatrices émises à leur propos. Le
rapport a toutefois mis un certain nombre
de lacunes en évidence, comme la présence,
dans des cas particuliers, de différences
significatives entre les estimations et les
comptes finaux ou l’absence d’estimations
des coûts engendrés par le suivi des engagements de l’État. L’audit interne s’est retrouvé
sous le feu de la critique car ni les fonds ni
le personnel disponibles n’étaient suffisants.
… à la thérapie
Le rapport présenté par les experts du
Pefa est à la base du programme de réformes
visant à améliorer la gestion des finances publiques. Il examine l’état de tout le système,
mais laisse délibérément ouverte la façon
dont un éventuel processus de réforme devrait être abordé. Les expériences faites dans
d’autres pays montrent que de telles mesures
n’empruntent pas un chemin tout tracé dans
le domaine des finances publiques. Bien des
obstacles doivent être surmontés pour que
les experts, les fonctionnaires et les hommes
politiques conviennent de la façon dont il
faut s’engager dans le processus, avec quelles
priorités et à travers quelles étapes. Les changements de cap politiques peuvent en outre
mettre en péril la planification à court terme,
ce qui complique encore la tâche.
Deux nouvelles entités accompagnent
le programme de réformes
Afin de réglementer les réformes, les
bailleurs de fonds internationaux et leurs
Dossier
Séance plénière à Lima réunissant tous les représentants des régions et des communes de San Martín,
Photo: Romina Cruz
Cusco, Chiclayo, Trujillo et Apurímac.
partenaires péruviens se sont accordés sur
la création de deux instances – une table
ronde et un groupe d’études – qui accompagneront, à moyen terme, le programme
de réformes.
Tous les deux à trois mois, une table ronde
(«Mesa de coordinación para el seguimiento
de la gestión de las finanzas públicas») rassemble les hauts représentants du ministère
péruvien de l’Économie et des Finances, les
experts qui participent au processus ainsi
que les délégués des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux. Elle permet aux
participants de s’entretenir sur l’évolution
des travaux, les problèmes inattendus et les
nouvelles perspectives. Ses recommandations techniques ont du poids et dépassent le
cadre normal du dialogue politique. La table
ronde, qui est une première dans l’histoire
de la coopération au développement avec
ce pays, est présidée par un vice-ministre
péruvien. Elle simplifie les relations entre
les partenaires sur place et les agences internationales de développement. Ce renforcement de la coordination s’inscrit dans la lignée des recommandations formulées par la
Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide
au développement. Entériné en 2005, ce
texte souhaite responsabiliser davantage les
pays bénéficiaires (appropriation). Il mise
également sur l’harmonisation, l’alignement, la gestion axée sur les résultats et la
responsabilité mutuelle. Hartmut Paulsen,
directeur des programmes de la Société
allemande de coopération internationale
(Deutsche Gesellschaft für internationale
47 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Zusammenarbeit, GIZ) au Pérou, explique
que «la table ronde permet d’unir les forces
autour d’initiatives communes». En effet,
«si chaque agence de développement agissait
de son propre chef, l’impact serait limité».
Un groupe d’études («Grupo de estudios»)
innovant apporte son soutien permanent au
ministère de l’Économie et des Finances, en
lui prodiguant des conseils techniques. Des
spécialistes péruviens, au bénéfice d’une
longue expérience au sein du gouvernement,
ont ainsi pu être engagés sous contrat avec
le soutien financier bilatéral des agences
de développement belge, allemande (GIZ)
et suisse (Secrétariat d’État à l’économie,
Seco). Ils œuvrent depuis 2011 en qualité de
consultants et ont un statut spécial. Selon
Bruno Barletti, un des premiers conseillers
engagés dans le processus de réforme, le
groupe d’études est, sous cette forme, une
structure atypique dans la coopération au
développement. Il est bel et bien intégré au
ministère de l’Économie et des Finances,
mais n’est pas soumis à l’autorité hiérarchique du ministre. M. Barletti se considère que lui et ses collègues agissent comme
des conseillers internes qui soutiennent le
calendrier des réformes à tous les niveaux
de l’administration. Les consultants bénéficient d’un accès direct aux ministres et aux
vice-ministres. Ils donnent des conseils aux
directeurs généraux et établissent les liens
directs avec les autres institutions concernées par la gestion du budget de l’État, notamment l’administration fiscale (Sunat)
et la Cour des comptes (Contraloría general). Les membres du groupe d’études participent aux délibérations de la table ronde
aux côtés des représentants du gouvernement et des bailleurs de fonds internationaux. Brigitt Bencich, directrice du secteur
Décentralisation fiscale et affaires sociales
au ministère de l’Économie et des Finances,
rapporte que «parmi les experts du groupe
d’études, certains maîtrisent différents domaines». «Ils possèdent des connaissances
approfondies sur les affaires budgétaires, les
systèmes informatiques ou en macroéconomie. Le processus de réforme est suivi par
une équipe musclée.»
Un calendrier des réformes réaliste
Les experts ont jeté les bases d’un plan
d’action, le PMC 2011–2015. Celui-ci détermine avec minutie les volets du programme
de réforme à mettre en œuvre en priorité et
définit les missions assignées au vice-ministre de l’Économie et des Finances en coopération avec le groupe d’études. On trouve
en tête du calendrier la budgétisation pluriannuelle et la mise en place d’un processus
Dossier
Équateur
Colombie
• Chiclayo
San Martín
Brésil
• Trujillo
Peru
• Lima
• Cusco
Apurimac
budgétaire axé sur les résultats (voir encadré 1). Il est prévu d’effectuer en 2014 une
nouvelle évaluation Pefa, ce qui permettra
de suivre les progrès accomplis dans le processus de réforme.
Une réforme structurelle de la gestion
des deniers publics ne peut toutefois être
mise en place du jour au lendemain. Le
gouvernement péruvien et les bailleurs de
fonds internationaux sont bien d’accord sur
ce point. Il faut de la ténacité et de la persévérance. Les entraves potentielles au bon
déroulement du processus ne manquent
pas, y compris le désir irrépressible de brûler des étapes pour obtenir rapidement des
résultats. Comme le montrent les expériences faites dans d’autres pays, toute dérogation au principe de gradualité engendre
des coûts inutiles et suscite de faux espoirs
dans les rangs des politiques et au sein de
la population. Il peut être dommageable de
soustraire des réformes de longue haleine
visant la durabilité à l’influence de la politique quotidienne. Que faire, par exemple,
lorsqu’à la fin d’un mandat gouvernemental,
la pression politique monte pour des raisons
électorales et invite à afficher à court terme
de bons résultats par le biais de réformes
cosmétiques plutôt que de traiter le mal à sa
racine?
Se rapprocher du citoyen:
en marche vers la décentralisation
Encadré 2
Les réformes aussi nécessitent
des ressources
Un chapitre spécial du Programme
pour une amélioration continuelle
des finances publiques réglemente
le soutien financier des bailleurs de
fonds internationaux au processus de
réforme. Deux fonds spéciaux sont disponibles à cette fin:
–L’Initiative pour les réformes à court
terme (ICP) finance les conseillers,
les stagiaires, les travaux préparatifs
de projets ultérieurs plus ambitieux
et la formation spécialisée.
–L’Initiative pour les réformes à moyen
terme (IMP) vise à encourager des
projets qui nécessitent un niveau de
planification plus élevé. En font notamment partie les études d’impact
ou les mécanismes de suivi.
Parallèlement aux réformes menées dans
la gestion des finances publiques au sein
du gouvernement central, le Seco soutient
au Pérou des projets pilotes décentralisés,
entrepris dans les régions et les communes.
Les analyses Pefa doivent contribuer à identifier les points forts et les faiblesses, et à encourager les processus de réforme à l’échelle
infranationale. Les fonctionnaires locaux
élaborent et mettent en œuvre des plans
d’action conjointement avec des membres
du groupe d’études qui soutient le ministère de l’Économie et des Finances. Si les
premières tentatives faites dans les régions
de Cusco, d’Apurímac et de San Martín,
mais aussi dans les communes de Cusco,
de Chiclayo et de Trujillo sont couronnées
de succès, les nouveaux instruments seront
alors mis en place à l’échelon national.
Des siècles durant, le Pérou a connu les
affres d’une structure de gouvernance rigide et centralisée. Depuis 2002, le processus de décentralisation se poursuit à grand
pas. Outre les ministères de la capitale, 26
gouvernements régionaux et 1834 administrations communales sont impliqués dans
les comptes publics. Le budget national est
déjà géré à 40% par des autorités locales
48 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
ou régionales. Si on y ajoute la délégation
de compétences de certains ministères
aux unités administratives décentralisées,
la part des enveloppes budgétaires dont
les communes et les régions ont la charge
représente alors la moitié des dépenses de
l’État. Ces chiffres témoignent du potentiel
que les réformes présentent pour une gestion décentralisée des finances publiques.
César Villanueva a présidét de 2007 à
2013 la région de San Martín, dans laquelle
plus de 800 000 personnes vivent disséminées sur un vaste territoire urbanisé. Il expose les objectifs matériels qu’il s’est fixés:
les enfants et les mères allaitantes doivent
pouvoir facilement consulter un médecin
dans leur voisinage immédiat. Les enfants
en âge de fréquenter l’école ne doivent pas
être contraints de redoubler une classe par
manque d’enseignants ou de locaux. Ce sont
des dépenses publiques fondamentales dont
on ne peut s’acquitter sans une administration fonctionnelle qui accorde les ressources
nécessaires, les gère efficacement et analyse
les résultats obtenus. Améliorer la gestion
budgétaire, c’est faire en sorte que l’habitant
comprenne que l’appareil gouvernemental
tant vilipendé et désapprouvé est un prestataire de services de qualité. Chacun doit
avoir accès aux institutions étatiques importantes, même les personnes qui vivent dans
ces ceintures de pauvreté qui s’élargissent
de manière chaotique autour des grandes
villes ou dans des régions rurales reléguées
à l’arrière-plan. Ceci implique aussi le bon
fonctionnement des écoles, la mise à disposition d’hôpitaux et de dispensaires, la
collecte des eaux usées et des déchets ou la
construction de routes et leur entretien. ■
Dossier
Soutien aux réformes fiscales dans les pays en développement:
modalité d’assistance, chances et défis
L’intérêt porté aux réformes
­f iscales dans les pays en développement (PED) ne cesse de
croître. En raison de la crise
et des difficultés budgétaires
auxquelles sont confrontés
­plusieurs bailleurs de fonds,
les questions liées à la mobilisation des ressources internes
ont retrouvé toute leur importance. Les institutions financières internationales et les
agences de développement ont
entrepris de renforcer leur aide,
afin que les politiques et les
administrations fiscales des PED
gagnent en efficacité. L’autonomie budgétaire devient ainsi
L’Administration générale des impôts du Ghana résulte de la fusion de diverses entités chargées de la taxation
et de la perception des impôts. Elle s’est faite avec l’aide du Seco.
Photo: ambassade de Suisse au Ghana
un préalable à toute politique
de développement durable.
La crise nous a appris qu’une politique
de développement durable dépend d’abord
du système fiscal. Celui-ci doit générer suffisamment de recettes pour financer les
programmes de développement et de lutte
contre la pauvreté avec un maximum d’autonomie. Or, les impôts représentent actuellement moins de 17% du produit intérieur
brut (PIB) dans les pays d’Afrique subsaharienne, contre quelque 34% dans les États
membres de l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE).
L’aide extérieure reste donc indispensable
Carlos Orjales
Économiste, secteur
Soutien macroéconomique, Secrétariat
d’État à l’économie SECO
49 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
pour espérer atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le développement.
Il n’y a pas que les aspects financiers. Les
choix réalisés en matière de fiscalité ont un
impact déterminant sur le bon fonctionnement de l’État. Le système fiscal est au
centre du pacte social et constitue un élément essentiel pour promouvoir une utilisation efficace des deniers publics. En stimulant le processus de négociation entre l’État
et les contribuables, on revalorise le rôle du
citoyen dans la gestion publique.
Le dialogue dans ce domaine est en effet
essentiel à la bonne gouvernance, car il sensibilise l’État aux besoins et aux demandes
des citoyens. Des études récentes1 indiquent
d’ailleurs que les réformes fiscales peuvent
déboucher sur d’autres, plus vastes, qui
concernent les finances publiques. Les
citoyens qui participent à l’effort fiscal
consacrent en effet davantage d’attention à
la manière dont l’État administre les fonds
dont il dispose.
Un système fiscal n’est toutefois pas facile à réformer. Outre les résistances et les
Dossier
Encadré 1
Le «Global Tax Simplification
Program»
Le «Global Tax Simplification Program» fait partie des efforts fournis
pour améliorer l’efficacité des administrations fiscales. Lancé par la
Banque mondiale en 2007 avec le soutien du Royaume-Uni et de la Suisse,
il vise à fournir une assistance technique spécialisée aux gouvernements
qui souhaitent simplifier la législation
et les procédures fiscales applicables
aux petites et moyennes entreprises.
Son objectif est double:
1.
Le coût de la mise en conformité avec
la réglementation doit être réduit, de
manière à améliorer la compétitivité du secteur privé.
2.L’assiette fiscale doit être élargie
en supprimant tout obstacle à la
normalisation des entreprises du
secteur informel.
Le programme met à disposition des
gouvernements des outils permettant
d’aborder les questions clés qui se
posent lorsqu’on essaie de simplifier
les procédures administratives tout
en maintenant une source de revenus
stable.
Encadré 2
Réforme du système
fiscal ghanéen
En collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale
(GIZ), le Seco soutient les autorités
ghanéennes dans la réalisation d’une
vaste réforme de leur système fiscal.
Lancé en 2008, ce programme vise
principalement deux objectifs. Le premier consiste à fusionner les diverses
entités chargées de la taxation et de la
perception des impôts en une institution
unique, l’Administration générale des
impôts. Le second vise à mettre sur
pied une unité spéciale chargée de l’élaboration d’études et d’analyses fiscales.
Ce groupe fournira au gouvernement
une orientation stratégique pour la
mise en œuvre de sa politique fiscale
et budgétaire. Le programme inclut
un plan de formation à l’intention des
fonctionnaires de la nouvelle institution. Il comprend de courtes formations et des stages plus longs dans des
domaines variés, allant de la maîtrise
des outils informatiques à l’audit fiscal
basé sur les risques.
blocages de nature politique et administrative, cela requiert des investissements
importants en matière informatique, ainsi
que des compétences techniques très pointues. Malheureusement, celles-ci font souvent défaut dans les PED. Certaines agences,
comme le Secrétariat d’État à l’économie
(Seco), fournissent un soutien croissant aux
ministères des Finances et aux administrations fiscales des pays désireux de procéder
à de telles réformes. Leur assistance peut
être bilatérale, multilatérale ou régionale.
Une longue liste de défis
L’un des principaux défis auxquels sont
confrontées les administrations fiscales est
la réticence des contribuables au paiement
de l’impôt. Ces derniers ont le sentiment,
souvent justifié, que les fonctionnaires sont
corrompus et que le gouvernement détourne
systématiquement une partie des recettes
publiques. Les administrations fiscales et
douanières comptent en effet parmi les institutions les plus corrompues de l’État. Cela
pose deux problèmes. D’une part, les recettes
publiques sont amoindries par les pots-devin et autres dessous-de-table. D’autre part,
le contribuable perd toute confiance dans le
système, ce qui rend l’évasion fiscale endémique. Les deux phénomènes se renforcent
et conduisent à une diminution importante
des revenus de l’État.
La mondialisation ainsi que la mobilité
des capitaux et du travail à l’échelle planétaire compliquent également la tâche des
administrations fiscales. L’activité des multinationales s’étalant sur plusieurs pays, la coopération fiscale internationale acquiert une
dimension nouvelle. Les PED doivent éviter
la double taxation, qui pourrait décourager
les investisseurs potentiels, mais ils doivent
également veiller à ce qu’une optimisation
fiscale agressive ne conduise pas à une double
exemption. Il s’agit là d’un arbitrage complexe qui requiert des connaissances approfondies en matière de prix de transfert.
La gestion des richesses naturelles pose
un défi additionnel. Les pays disposant de
réserves minières et pétrolières doivent
mettre en place des systèmes qui permettent
d’en tirer des revenus équitables. La «malédiction des ressources naturelles»2 n’est pas
un simple concept théorique: les PED possédant les plus grandes richesses naturelles
sont souvent ceux qui abritent les populations les plus pauvres. À maints égards, la
gestion de ces ressources constitue le principal défi que devront affronter nombre
d’entre eux ces prochaines décennies.
Parmi les obstacles à surmonter, citons encore l’extrême complexité de la
50 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
législation fiscale, ainsi qu’une excessive
variété d’exonérations et de régimes préférentiels, qui résultent souvent de pressions
politiques et ne se justifient pas économiquement. Cela ne signifie évidemment
pas que tout allégement fiscal soit néfaste.
Nombre d’entre eux sont parfaitement légitimes en raison de leurs effets positifs sur
l’emploi, l’investissement et donc la croissance. La difficulté consiste à faire le tri en
mettant en regard leurs avantages et leurs
inconvénients à court et moyen terme; cela
requiert des compétences techniques très
spécifiques et malheureusement encore
rares dans les administrations des PED.
Ces nombreux défis mettent en évidence
l’importance de renforcer le cadre légal ainsi
que les compétences techniques des administrations fiscales et douanières. Les besoins en
la matière n’ont pas encore été pleinement reconnus par les organismes de coopération. Les
montants affectés à ce type de programmes ne
représentent que 0,1% de l’aide publique au développement. Il s’agit d’un effort modeste, vu
le rôle central que joue la fiscalité dans le développement économique et social d’un État.
Des possibilités non négligeables
Il existe, cependant, de nombreuses raisons de conserver son optimisme. Tout
d’abord, les gouvernements des PED voient
la mobilisation des recettes internes sous
un angle nouveau. L’incertitude créée par
la crise économique a renforcé l’idée qu’un
développement durable devait impérativement passer par la mise en place d’un cadre
légal cohérent et d’une administration fiscale
moderne et efficiente (voir encadré 1).
Au niveau national, l’abandon des tarifs et des droits de douane en faveur d’une
TVA généralisée, lors de la libéralisation des
échanges commerciaux, a fortement accru
la visibilité de l’impôt. Cette taxe a également conduit à une interaction directe entre
le secteur privé et l’État, laquelle s’est révélée
positive malgré certaines difficultés. Cela a
permis d’établir un dialogue sur les difficultés rencontrées par le secteur privé et d’adopter des réformes essentielles pour stimuler la
croissance.
Combler les faiblesses
de la politique fiscale
L’assistance fournie par les agences de
coopération se concentre d’abord sur la mise
en place d’un cadre légal solide et conforme
aux meilleures pratiques internationales.
Certes, il n’existe pas de système parfait et
chaque État souverain est libre d’adopter une
approche différente en fonction de ses choix
Dossier
Tableau 1
Recettes fiscales et aide au développement, en % du PIB
Classe de revenu
Recettes fiscale / PIB
Aide au développement /PIB
2000
2011
2000
2011
Pays à revenu élevé
35%
34%
0%
0%
Pays à revenu intermédiaire
(tranche supérieure)
26%
27.8%
4.5%
5%
Pays à revenu intermédiaire
(tranche inférieure)
21.2%
22.3%
10.9%
7.9%
Pays à faible revenu
12.8%
16.4%
11.5%
12.7%
à l’intention des administrations fiscales,
le «Tax Administration Diagnostic and
Assessment Tool» (Tadat). Cet instrument,
qui sera lancé dans le courant de l’année,
cherchera à identifier les principales déficiences dans le fonctionnement des administrations fiscales. Cela permettra de cerner
avec davantage de précision les priorités en
matière d’assistance technique et de mieux
coordonner les différents organismes de
coopération.
Source: Département des affaires fiscales du FMI / La Vie économique
Renforcer l’administration fiscale
politiques et de son économie. Toutefois, un
certain nombre de principes et de standards
restent valables, quel que soit le contexte.
Ainsi, on admet généralement que la politique fiscale ne doit pas chercher uniquement à mobiliser des recettes. Elle doit aussi
contribuer à une redistribution plus équitable
des revenus, en pénalisant le moins possible
l’activité économique.
Les agences de coopération fournissent
généralement une assistance technique ciblée
pour aider les PED à rédiger des projets de loi
et des règlements d’application. Ces travaux se
basent généralement sur des études et des diagnostics visant à identifier les principales faiblesses du système fiscal. Une attention particulière est portée à l’élimination des niches
fiscales qui permettent à certains contribuables d’échapper à l’impôt, ce qui provoque un manque à gagner pour le gouvernement. La plupart des experts financés par les
agences de coopération sont des consultants
hautement spécialisés qui se rendent sur place
pour des missions de courte durée. Il est également de plus en plus fréquent d’engager des
généralistes résidents pour accompagner les
réformes, une tâche qui s’étend souvent sur
plusieurs années.
Le programme d’assistance du FMI
En 2010, le Fonds monétaire international (FMI) a mis sur pied un ambitieux programme qui vise à renforcer la politique et
les administrations fiscales dans les pays à
bas revenus. Soutenue par un groupe de pays
donateurs3, cette initiative doit favoriser le
développement d’une économie dynamique
et le maintien d’un environnement macroéconomique stable. Le programme offre des
services d’assistance technique pour rédiger
ou adapter des législations fiscales, procéder à des réorganisations institutionnelles
ou encore optimiser les procédures et les
systèmes de taxation. Il a également permis de développer un outil de diagnostic
51 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Il est courant de dire qu’une législation
n’a pas plus de valeur que celle de l’organisation chargée de son application. Partant
de ce constat, plusieurs agences de coopération ont adopté une approche pragmatique:
elles concentrent leurs efforts sur le renforcement des administrations fiscales, au lieu
de se lancer dans d’ambitieux projets de
réforme légale, qui se justifient d’un point
de vue technique, mais qui ont la fâcheuse
tendance d’échouer devant les parlements.
Le renforcement des administrations fiscales passe généralement par trois étapes:
1. Réorganiser les unités de manière fonctionnelle, afin de maximiser leur efficacité. Il
est notamment préférable de disposer
d’unités spécialisées dans la taxation de
contribuables spécifiques (petits, moyens
et gros), plutôt que de baser l’organisation
interne sur les différents types d’impôts.
2. Doter l’institution d’une infrastructure
informatique performante, qui permette
d’accélérer les procédures de taxation
tout en renforçant l’intégrité du système.
3. Renforcer les compétences techniques du
personnel des administrations fiscales et
améliorer le système de gestion des ressources humaines.
Les programmes de formation
Les programmes de formation financés
par les organismes de coopération peuvent
prendre de multiples formes. Une première
catégorie vise le personnel hautement spécialisé. L’enseignement est fourni sur un mode
personnalisé à un groupe restreint de fonctionnaires. Ceux-ci peuvent être amenés à
suivre des formations de moyenne ou de
longue durée, généralement à l’étranger dans
des instituts spécialisés. Ces programmes
incluent souvent des stages dans des administrations fiscales d’autres pays. Ils doivent
déboucher sur l’acquisition de techniques et
de concepts avancés. Le problème est que le
personnel ainsi formé a souvent tendance à
quitter ensuite l’administration pour une activité mieux rémunérée dans le secteur privé.
Dossier
Encadré 3
Bibliographie
–Auty Richard, Resource-Based Industrialization: Sowing the Oil in Eight
Developing Countries, Oxford, Clarendon Press, 1990.
–Direction de la coopération pour le
développement de l’OCDE / Pacte
fiscal international, Principles for
international engagement in supporting developing counties in revenue
matters, Paris, août 2012.
–Fjeldstad Odd-Helge, Taxation and
development: A review of donor
support to strengthen tax systems in
developing countries, Helsinki, février
2013.
–FMI, Département des affaires
fiscales, Revenue mobilization in
developing Countries, Washington, DC,
mars 2011.
–Haldenwang C. von et Ivanyna M.,
Assessing the Tax Performance of
Developing Countries, Discussion
Paper 20/2010, Institut allemand de
développement, Bonn, 2010.
–Michielse Geerten et Thuronyi Victor,
Overview of Cooperation on capacity
building in taxation, Paris, octobre
2010.
–Okonjo-Iweala Ngozi, Aid as a catalyst
for domestic resource mobilization in
Africa, Commission de l’Union africaine, Nigeria, juillet 2013.
–Pritchard W., Taxation and State Building: Towards a Governance Focused
Tax Reform Agenda, Working Paper
341, Institut d’études du développement, Brighton, 2010.
–Sengupta A., Determinants of Tax Revenue Efforts in Developing Countries,
IMF Working Paper 07/184, FMI,
Washington, DC, juillet 2007.
1 Pritchard W., Taxation and State Building: Towards a
Governance Focused Tax Reform Agenda, Working Paper 341, Institut d’études de développement (IDS),
université de Sussex, Brighton, 2010.
2 En économie, ce concept désigne un problème spécifique aux pays riches en ressources naturelles. Il
existe un lien négatif entre la proportion des exportations de matières premières dans le PIB et le taux
de croissance. Ainsi, le Nigeria, la République démocratique du Congo et l’Angola, qui regorgent de matières premières, connaissent un décollage plus lent
que les pays dont les sous-sols sont plus pauvres. La
«malédiction des ressources» a été décrite pour la
première fois en 1990 par Richard Auty.
3 Allemagne, Belgique, Koweït, Luxembourg, Norvège,
Pays-Bas, Union européenne et Suisse.
Un autre type de formation vise l’acquisition de concepts plus élémentaires. Souvent
organisés sur place avec l’appui d’experts
locaux formés à cette tâche, les cours ont une
durée moindre, mais ils sont dispensés régulièrement. Leur avantage est de couvrir les
besoins prioritaires, tout en s’adressant à un
nombre important de personnes. Ces formations se limitent, en revanche, à l’acquisition
de compétences relativement élémentaires.
De plus en plus, les agences de coopération tentent d’aborder la thématique de la
gestion et de la formation du personnel sous
un angle plus large. L’objectif n’est pas uniquement de former du personnel compétent,
mais de faire en sorte que les connaissances
acquises restent au sein de l’institution. Ces
programmes incluent la mise en place de
plans de carrière et de systèmes de rémunération axés sur la performance. Ils accordent
une attention croissante aux systèmes de
gestion des connaissances, afin de conserver
le savoir-faire au sein de l’organisation. Ils
s’intéressent aussi à un autre domaine relativement nouveau et prometteur, celui des
méthodes permettant de lutter contre la résistance au changement dans les institutions.
L’apprentissage par les pairs
Conscientes des spécificités régionales et
soucieuses de conserver leur indépendance, les
administrations fiscales des PED ont mis en
place des structures régionales pour échanger
des informations, partager leurs expériences
et mettre en place des programmes de formation répondant à leurs besoins spécifiques. Le
Forum africain des administrations fiscales
(«African Tax Administration Forum», Ataf)
en est une illustration. Créé en 2008 et financé
en grande partie par ses membres, il réunit
35 pays africains. Favorisant l’apprentissage
par les pairs, il agit comme une plateforme
régionale qui permet de prendre des positions
communes. Cette coopération dite «Sud-Sud»
offre de nombreux avantages. Ainsi, des pays
confrontés à des défis similaires peuvent élaborer ensemble une solution reproductible au
niveau régional. Une administration fiscale
ayant obtenu de bons résultats dans un domaine spécifique peut partager ses connaissances avec ses pays voisins, voire mettre à
leur disposition certains de ses spécialistes
pour une durée déterminée.
Fixer d’abord les principes
nécessaires aux réformes fiscales
Même s’il est encore tôt pour se prononcer sur l’impact des initiatives lancées
ces dernières années, on peut d’ores et
52 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
déjà fixer un certain nombre de principes
qui permettraient de guider les réformes
fiscales. Citons notamment l’importance
d’un séquençage approprié de tels processus, à savoir qu’il convient de s’attaquer
aux principales déficiences du système
avant d’aborder des thèmes plus complexes. Les réformes ne doivent, en outre,
pas viser exclusivement une augmentation
des recettes fiscales, mais tenir compte
du degré de transparence du système et
de ses effets en matière de redistribution.
L’implication de la société civile dans le
débat fiscal constitue en ce sens un élément
essentiel dont il convient de tenir compte.
À l’avenir, c’est l’ensemble de ces éléments,
et pas uniquement le montant des recettes
additionnelles collectées, qui permettront
d’évaluer la pertinence et l’efficacité des
■
différentes initiatives internationales.
Dossier
Le poids de la gouvernance d’entreprise
dans la coopération au développement
Depuis la fin des années nonante, le gouvernement d’entreprise fait partie des thèmes
inhérents à la coopération et au
développement économiques.
La dernière crise financière
et économique en a souligné
toute l’importance. La bonne
gouvernance limite les risques
financiers et améliore la durabilité écologique et sociale de
l’économie. C’est la raison pour
laquelle le Secrétariat d’État
à l’économie (Seco) développe
sa collaboration sur ce thème
avec la Société financière
internationale (SFI), branche
de la Banque mondiale chargée
des opérations avec le secteur
La table ronde sur le gouvernement d’entreprise en Amérique latine, qui s’est tenue en 2011, a réuni
des participants venus de seize pays. Elle a permis un échange entre des décideurs, des représentants
des milieux boursiers, des régulateurs, des instituts et des entreprises privées.
Photo: SECO
privé.
Lukas Schneller
Chef suppléant du secteur Développement
du secteur privé, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne
Gisela Roth
Secteur Développement
du secteur privé, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne
Eva-Maria Tschannen
Secteur Développement
du secteur privé, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne
Nadja Meier
Secteur Droit économique international,
­S ecrétariat d’État à
l’économie, SECO, Berne
La gouvernance d’entreprise est – en
deux mots – le système qui permet de diriger et de contrôler une entreprise. C’est un
peu le pendant de la bonne gouvernance
dans le secteur public. Contrairement aux
apparences, elle joue un rôle important
dans le développement et la coopération
économiques en raison de son impact sur
la croissance, donc sur la réduction de la
pauvreté1:
1. Entre bonne gestion et croissance d’une
entreprise, il existe un lien qui a des effets
bénéfiques sur la création d’emplois dans
le secteur privé.
2. Une bonne gestion d’entreprise ouvre des
possibilités d’investissement à des acteurs internationaux et locaux et favorise
la création d’un marché financier local.
Cela facilite l’accès des PME au capital.
3. Une bonne gestion réduit la vulnérabilité
de l’entreprise aux crises sous l’effet de
facteurs internes ou externes et renforce
de ce fait la stabilité du secteur financier.
C’est ce qui ressort également des travaux
du Conseil de stabilité financière2, qui retiennent les principes de l’OCDE relatifs
53 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
au gouvernement d’entreprise (voir encadré 1) comme l’une des douze normes
essentielles à un système financier solide.
4. Enfin, une bonne gouvernance d’entreprise sert les objectifs de la durabilité
économique, écologique et sociale. Cela
signifie aussi qu’une société mal dirigée
risque de ne pas s’engager suffisamment
en faveur des normes environnementales
et sociales.
Cette chaîne d’effets est confirmée par
les résultats auxquels ont abouti de nombreux projets. De 2005 à 2013, le Seco a
accompagné en collaboration avec la SFI3
le développement de 76 législations sur le
gouvernement d’entreprise dans 24 pays et a
soutenu, ce faisant, des investissements pour
un montant de quelque 3,4 milliards d’USD.
Par exemple, dans le palmarès Doing business de la SFI et de la Banque mondiale, sous
la catégorie «protection des investisseurs»,
l’Azerbaïdjan est passé de la 110e à la 22e
place de 2008 à 2013 et les surcroîts d’investissements induits ont avoisiné les 138 millions d’USD.
Dossier
Les crises récentes soulignent toute
l’importance de l’approche
Encadré 1
Principes de gouvernement
d’entreprise de l’OCDE
Ces principes contiennent des
r­ ecommandations relatives aux domaines suivants:
1.Mise en place des fondements d’un
régime de gouvernement d’entreprise efficace (par exemple autorité, intégrité et ressources des
­o rganes de réglementation et de
surveillance).
2.Droits des actionnaires et principales fonctions des détenteurs du
capital.
3.Traitement des actionnaires sur un
pied d’égalité.
4.Rôle des différentes parties prenantes dans le gouvernement
d’entreprise.
5.Transparence et diffusion de
l’information.
6.Devoirs de l’organe de surveillance
d’une entreprise.
Voir www.oecd.org/corporate/oecdprinciplesofcorporategovernance.htm.
La promotion du secteur privé joue un
rôle primordial pour le développement économique. Le souci d’une économie durable
pose, toutefois, la question de la bonne
gouvernance d’entreprise. Les erreurs et
négligences commises à ce titre figurent
parmi les raisons les plus souvent citées de
la récente crise économique et financière.
Celle-ci trouvait, certes, son origine dans les
pays développés. Cependant, tout comme
les crises des années nonante en Amérique
latine et en Asie, elle a mis en évidence l’impact économique systémique, à l’échelle planétaire, d’une mauvaise gouvernance d’entreprise dans le secteur privé. Comme on a
pu l’observer, par exemple lors du Printemps
arabe, la notion de «secteur privé» est devenue un peu partout synonyme de népotisme
ou de corruption. De larges secteurs de la
population n’y voient plus guère une force
positive inspirant confiance dans l’avenir. Il
est dès lors impératif non seulement de renforcer la coopération avec le secteur privé,
mais de travailler en même temps à renforcer son intégrité.
Cette question de gouvernance ne
concerne pas seulement les grandes entreprises cotées en Bourse. Le besoin d’une
professionnalisation des structures de gouvernance se fait également sentir parmi les
Encadré 2
Comment sont mises en œuvre les normes de l’OCDE dans les pays émergents
et en développement
Les programmes de gouvernance d’entreprise de la SFI s’appuient sur les Principes de
gouvernement d’entreprise de l’Organisation de
coopération de développement économiques
(OCDE), édictés en 1999. Ces principes constituent les critères d’examen de la réglementation et des pratiques adoptées dans un pays
dans le cadre des Reports on the Observance
of Standards and Codes (Rosc). Leurs résultats
permettent de fixer les activités de programmes de la SFI.
La Suisse, en tant que membre du Comité
de gouvernement d’entreprise de l’OCDE, soutient la mise en œuvre de ces principes et des
Lignes directrices de l’OCDE sur le gouvernement
d’entreprise des entreprises publiques avec les
programme d’ouverture de l’OCDE sur l’extérieur, soit en Amérique latine, au Moyen et
au Proche Orients, en Asie et en Eurasie. Les
tables rondes organisées avec les organes de
régulation débattent notamment des mesures
à prendre pour améliorer les conditionscadres régissant la gouvernance d’entreprise.
Ces expériences réalisées dans des pays
émergents et en développement fournissent
de précieuses connaissances en vue de la révision des principes, qui a lieu en 2014 et 2015.
Ont notamment participé activement aux
premières discussions du printemps 2014 la
Banque mondiale, les pays émergents du CSF
(en particulier l’Indonésie et l’Afrique du Sud)
ainsi que la Colombie. La Suisse s’engage pour
que les normes de mise en œuvre demeurent
souples et axées sur les résultats dans toute
situation juridique, économique et culturelle
considérée.
Les pays émergents et en développement
ont en outre intérêt à collaborer à la révision et à l’application des principes, car la
mise en œuvre de la gouvernance d’entreprise est prise en compte dans le processus
d’adhésion à l’OCDE. Cette dernière dressera
l’automne prochain un premier inventaire de
la situation avec les organes gouvernementaux de la Colombie, suite au lancement de
son processus d’adhésion en octobre 2013.
À cette occasion, les pratiques actuelles
et les mesures planifiées seront débattues
dans la perspective d’une meilleure compatibilité avec les principes du gouvernement
d’entreprise. En étroite collaboration avec
la Colombie, l’OCDE soutient le développement des projets de réglementation, en
particulier par le transfert de connaissances
pertinentes. Elle œuvre ainsi à une mise en
œuvre ciblée des normes.
54 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
établissements de microfinance et les entreprises familiales. Pour attirer des investisseurs privés, les entreprises publiques, qui
souvent fournissent des services de base, se
conforment de plus en plus à des règles de
gouvernance internationalement reconnues. Malgré les questions que peut susciter
ce cadre normatif établi par les pays développés, les normes de l’OCDE s’appliquant
aux marchés émergents demeurent une
référence majeure. On le constate avec la
Colombie. La décision de l’OCDE d’entamer
en mai 2013 des négociations d’adhésion
avec ce pays a envoyé à toute la région un signal en faveur d’un renforcement des conditions générales de la gouvernance d’entreprise (voir encadré 1). Dans le même temps,
la Colombie peut bénéficier de la mise en
œuvre du programme du Seco et de la SFI.
Trois nouveaux programmes pour
une bonne gestion d’entreprise
En Amérique latine, en Extrême-Orient
et en Afrique, le Seco soutient trois nouveaux programmes régionaux de gouvernement d’entreprise, mis en œuvre par la
SFI. Avec le Pérou, la Colombie, le Vietnam,
l’Indonésie, le Ghana, et l’Afrique du Sud,
ils englobent quelques-uns des pays prioritaires du Seco en matière de coopération bilatérale. En ce qui concerne la gouvernance
d’entreprise, les trois régions présentent des
stades d’évolution différents. En moyenne,
l’Asie se situe en tête, suivie de l’Amérique
latine et de l’Afrique. On observe toutefois
dans chaque région des écarts très importants d’un pays à l’autre. L’Afrique du Sud,
par exemple, est déjà très avancée et fait
figure de modèle régional, proche des standards de l’OCDE. Dans le même temps,
l’émergence de centres financiers locaux –
comme le Ghana, le Kenya ou le Nigeria –
offre l’occasion de renforcer l’application
de normes de gouvernance d’entreprise. Les
principes de l’OCDE constituent le cadre de
référence pour la mise en œuvre des trois
programmes régionaux.
Malgré certaines différences sur le terrain,
les problèmes de gestion d’entreprise identifiés dans ces trois régions sont semblables.
C’est ainsi que dans certains pays les bases
légales manquent ou sont insuffisantes (p.
ex. sur la transparence des informations, les
mandats/nominations de conseils d’administration et les réglementations relatives
aux successions). Dans nombre d’entre eux,
le cadre légal en place n’est qu’imparfaitement appliqué ou contrôlé. De plus, certaines
institutions travaillant avec des normes de
gouvernance d’entreprise n’ont pas les capacités ou les connaissances nécessaires pour
Dossier
les faire appliquer. Au niveau de l’entreprise,
l’importance et les avantages d’une bonne
gouvernance sont encore trop souvent ignorés. Cela vaut également pour les possibilités
qui lui sont liés: accès facilité au capital, gains
d’efficacité pour la direction de l’entreprise,
renforcement de la durabilité.
Approche intégrale et
conception modulaire
Encadré 3
Colombie: synergies entre
le programme et l’adhésion
à l’OCDE
Le processus d’adhésion de la
Colombie à l’OCDE va créer certaines
synergies avec le programme Amérique
latine prévu. Il sera ainsi possible,
au niveau de la réglementation, de
mesurer le programme et d’examiner
la situation du pays en procédant à
des comparaisons avec les normes de
l’OCDE. À l’échelon des entreprises,
le programme se concentre sur les
firmes étatiques et familiales. En ce
qui concerne les entreprises d’État,
précisément, le processus d’adhésion
offre une importante source d’informations sur laquelle le programme peut
s’appuyer. On le voit, par exemple, à la
façon dont le Seco peut lier son savoir
sur la coopération au développement
et ses services économiques spécialisés
– qui représentent la Suisse auprès de
l’OCDE – au thème de la gouvernance
d’entreprise.
Les programmes suivent une approche
intégrale, mais sont mis en œuvre dans
quatre domaines selon une conception modulée en fonction des besoins.
1. L’amélioration du cadre réglementaire. Là
où des lois n’existent pas encore, il y a lieu
de les élaborer. Là où la mise en œuvre
des lois existantes ne suffit pas, des aides
s’imposent. À ce stade, c’est la collaboration avec le secteur public (gouvernement
ou régulateur, par exemple) ou avec les
Bourses qui joue un rôle central.
2. La création de conditions-cadres institutionnelles pour les normes de gouvernement d’entreprise. Il serait, par exemple,
possible de renforcer les institutions
offrant déjà des analyses et des formations pour les entreprises au titre de la
gouvernance d’entreprise. Citons parmi
celles-ci les instituts en lien avec les
conseils d’administration, les entreprises
de conseil ou les universités.
3. L’intervention auprès des entreprises.
Sont particulièrement concernées les
entreprises familiales et les sociétés non
cotées en Bourse. Ces interventions sont
coûteuses et doivent entraîner un effet
d’imitation.
4. La sensibilisation des acteurs concernés.
Le but est de renforcer la connaissance de
la question et d’améliorer la conscience
que l’on peut en avoir.
Il faut prendre en considération le
nombre d’améliorations normatives, les
investissements économiques mobilisés à la
faveur du programme ainsi que les prestations des entreprises soutenues pour mesurer l’impact des programmes. La création
d’emplois obtenue dans le cadre d’un projet
pilote est également estimée a posteriori.
Accroissement de la demande locale
1 Voir, p. ex., Claessens S. et Yurtoglu B., Corporate
Governance and Development, Focus 10, Global Corporate Governance Forum et SFI, 2012.
2 Le Conseil de stabilité financière, hébergé par la
Banque des règlements internationaux, coordonne
les travaux de ses États membres et d’entités internationales dans le domaine de la régulation et de la
surveillance des marchés financiers.
3Internet: www.ifc.org, rubriques «Quick Links»,
«Corporate Governance».
Les expériences réalisées avec des projets
antérieurs ont montré qu’avec la création de
capacités locales, autrement dit en ancrant
localement le savoir chez des fournisseurs
de services privés ou d’autres acteurs, la
durabilité d’un projet s’améliore. Ce sera
donc un point fort des trois programmes
55 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
régionaux. L’ancrage local des connaissances et le poids d’une bonne gouvernance d’entreprise dépendent beaucoup de
la demande. Cela souligne l’importance de
la sensibilisation des différents acteurs, tels
que la société civile, les médias, la science
économique, les régulateurs ou les instituts
en lien avec les conseils d’administration.
Dans de nombreux cas, les entreprises ne
voient pas (encore) les avantages que suscite
la bonne gouvernance, comme de meilleures
conditions de financement ou de meilleurs
résultats opérationnels. Or, il apparaît clairement, jusqu’ici, que les investisseurs attachent une grande importance au respect
de telles règles et que la durabilité sociale et
écologique de l’économie s’en trouve renforcée. De plus, une bonne gouvernance permet aussi de limiter les risques financiers.
Objectif: réduire la pauvreté grâce
à la création d’emplois
En termes de politique de développement, le bien-fondé de la gouvernance
d’entreprise découle aussi de tendances
importantes qui se sont encore accentuées
ces dernières années. D’une part, les processus d’investissement privés et fondés sur le
marché qui sont intégrés dans des modèles
de développement jouent un rôle beaucoup
plus important que ce n’était le cas il y a
quelques années encore. On s’éloigne donc
du modèle à dominante étatique, qui tendait à régir directement l’économie ou les
processus d’investissement. D’autre part,
le discours sur le financement de la lutte
contre le changement climatique et du développement – notamment dans le cadre des
Objectifs de développement durable post2015 – accorde une place de plus en plus
importante à la mobilisation de capital privé
et à l’établissement de partenariats publicprivé. Cette pratique s’appuie sur le constat
que la réduction durable de la pauvreté
s’opère essentiellement grâce aux emplois
créés par le secteur privé. La bonne gouvernance d’entreprise contribue à renforcer
la dynamique positive de ce secteur dans le
■
processus de développement. Les chiffres-clès de l’économie
Sommaire
58
A
Survol international
61
B
Données économiques
suisses
61
64
65
69
B
B
B
B
72
74
77
79
84
85
86
89
92
93
B 5
B 6
B 7
B 8
B 9
B 10
B 11
B 12
B 13
B 14
95
B 15
96
98
B 16
B 17
100
100
1
2
3
4
Comptabilité nationale
Production
Économie extérieure
Marchés monétaire et financier,
marché des changes
Prix
Finances publiques
Population
Marché du travail
Durée du travail
Salaires
Assurances sociales
Formation
Recherche et développement
Structure des établissements
et des entreprises
Commerce de détail,
consommation
Tourisme
Cantons
Index
Liste des abréviations
57 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Informations statistiques complémentaires
– En ce qui concerne la statistique du chômage, voir
les publications mensuelles du SECO sur la situation
sur le marché du travail; commande: tél. 031/322 28
64, [email protected]
Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse
(commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]).
– En ce qui concerne la statistique sur les marchés
monétaires et financiers ainsi que le marché des
changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de
la Banque nationale suisse; commande: 044/631 32
84, [email protected].
– Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance
dans le Dissemination Standards Bulletin Board du
Fonds monétaire international, qui peut être consulté
à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org.
Explications
– Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les
données révisées ne sont pas signalées spécifiquement
en tant que telles.
– Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes
ad hoc en bas de tableaux.
– Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs
(pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.),
chacune des valeurs figurant dans un tableau donné
est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est
pas forcément égale à 100% ou au total mentionné.
Légende des signes:
–
La donnée correspondante n’existe pas (donnée
absolument nulle).
0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite
unité exprimée.
()
En vertu de la protection des données, les chiffres
ne peuvent être mentionnés.
...
Donnée non disponible, inconcevable ou non
publiée pour des raisons statistiques.
Les chiffres-clès de l’économie
A Survol international
A1
Produit intérieur brut
Valeur nominale en milliards
2012
Variation réelle en % par rapport à la période précédente
2010
2011
2012
2013
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
Suisse
CHF
593
3.0
1.8
1.0
2.0
0.4
0.6
0.5
0.5
4/2013
0.2
Allemagne
EUR
2644
4.0
3.3
0.7
0.4
0.3
–0.3
0.7
0.6
1.4
France
EUR
2032
1.7
2.0
0.0
0.2
–0.3
–0.4
0.5
0.3
0.8
Italie
EUR
1566
1.7
0.4
–2.4
–1.9
–2.8
–2.4
–2.1
–1.9
–0.9
Grande-Bretagne
GBP
1541
1.7
1.1
0.3
1.8
0.2
0.6
1.8
1.9
2.7
Zone euro
EUR
9487
2.0
1.6
–0.7
–0.5
–1.0
–1.2
–0.6
–0.3
0.5
États-Unis
USD
155971)
2.5
1.8
2.8
1.9
2.0
1.3
1.6
2.0
2.5
Japon
JPY
4758681)
4.7
–0.5
1.4
1.5
–0.3
–0.1
1.3
2.4
2.5
OCDE
USD
450561)
3.0
2.0
1.5
1.3
0.8
0.6
1.1
1.5
2.0
1) Estimé.
A2
Source: OFS, SECO, OCDE
Indicateurs composites avancés
Corrigé des amplitudes
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Janv.
Févr.
Mars
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2013
2014
2014
2014
Suisse
99.8
99.7
99.7
99.8
99.9
100.1
100.2
100.3
100.3
100.3
100.2
100.2
Allemagne
99.6
99.7
99.8
100.0
100.2
100.3
100.5
100.6
100.7
100.8
100.8
100.8
France
99.2
99.2
99.3
99.4
99.6
99.8
100.0
100.1
100.2
100.3
100.4
100.4
Italie
99.2
99.5
99.7
100.0
100.2
100.4
100.6
100.8
100.9
101.1
101.3
101.5
100.0
100.1
100.3
100.5
100.7
100.9
101.1
101.1
101.2
101.1
101.1
101.0
99.4
99.6
99.7
99.9
100.1
100.3
100.5
100.7
100.8
101.0
101.1
101.2
Grande-Bretagne
Zone euro
États-Unis
100.4
100.5
100.6
100.6
100.7
100.7
100.7
100.6
100.6
100.5
100.4
100.4
Japon
100.1
100.3
100.5
100.6
100.7
100.9
101.0
101.1
101.1
101.1
101.1
101.0
100.6
OCDE
100.0
100.1
100.2
100.3
100.4
100.5
100.5
100.6
100.6
100.6
100.6
Brésil
99.8
99.6
99.3
99.1
99.0
98.9
98.9
98.8
98.7
98.6
98.5
98.4
Chine
100.0
99.8
99.7
99.6
99.6
99.6
99.5
99.4
99.3
99.1
98.9
98.8
Inde
98.7
98.6
98.5
98.4
98.2
98.1
98.0
97.9
97.9
97.8
97.7
97.7
Fédération de Russie
99.5
99.5
99.6
99.7
99.8
99.8
99.9
99.8
99.7
99.6
99.4
99.2
Source: OCDE
A3
Volume du commerce international
Exportations
Importations
En milliards de dollars US
Biens
Variation annuelle en %
En milliards de dollars US
Variation annuelle en %
2013
2008–2013
2012
2013
2013
2008–2013
2012
2013
18784
16.5
0.6
2.5
18874
14.2
1.0
1.7
2417
18.8
4.0
1.9
3198
10.0
3.3
0.2
CACM2)
37
26.5
6.6
–0.5
63
15.6
5.9
2.0
Brésil
242
22.3
–5.3
–0.2
250
37.3
–1.5
7.4
Europe
6636
2.6
–3.5
4.1
6595
–4.0
–4.9
1.2
…
…
–3.9
…
…
…
–5.0
…
523
11.0
1.4
–1.1
344
18.0
3.8
2.6
Monde
Amérique du Nord1)
UE27
Fédération de Russie
Afrique
Moyen-Orient
Asie
600
6.9
4.9
–4.3
628
31.0
8.8
3.9
1332
30.1
4.8
3.4
770
28.5
8.5
6.8
6285
33.0
2.3
2.8
6336
38.5
4.4
2.0
Chine
2210
54.4
7.9
7.8
1950
72.2
4.3
7.3
Inde
312
60.4
–1.1
6.5
466
45.1
8.5
–4.8
4624
20.3
4.7
6.4
4341
19.9
6.2
5.7
761
27.4
6.0
7.4
561
17.2
4.1
4.4
CACM2)
11
38.8
13.8
6.4
8
14.2
–1.3
4.1
Brésil
37
30.0
4.0
–1.7
84
88.2
6.3
7.4
Services3)
Monde
Amérique du Nord1)
Europe
2174
10.1
3.1
7.4
1780
4.9
4.7
6.0
1971
10.6
3.2
8.4
1649
4.0
5.0
6.1
Fédération de Russie
66
29.7
7.5
12.4
123
67.7
13.5
20.9
Afrique
91
6.9
5.4
1.0
161
12.7
8.4
–0.6
128
33.7
12.5
2.9
240
30.9
5.8
8.0
1212
35.3
5.7
4.6
1229
38.7
7.7
4.6
17.1
UE27
Moyen-Orient
Asie
Chine
207
41.4
4.4
9.0
329
108.3
18.8
Inde
153
42.9
–0.5
3.4
127
44.3
–3.8
1) Avec le Mexique.
2) Central American Common Market.
3) Sans secteur publique.
1.3
Source: OMC
58 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clès de l’économie
A4
Balance des opérations courantes
En % du PIB
Suisse
En milliards de dollars US
2010
2011
2012
20131)
20141)
20151)
2010
2011
2012
20131)
20141)
15.0
8.9
11.1
12.8
12.4
12.6
82.5
58.9
70.2
83.3
86.4
91.0
6.1
6.2
7.1
7.0
6.1
5.6
202.8
224.2
243.4
253.8
238.6
224.8
–68.7
Allemagne
20151)
France
–1.4
–1.8
–2.2
–2.2
–2.4
–2.3
–35.3
–49.0
–57.9
–60.8
–70.3
Italie
–3.5
–3.1
–0.6
1.2
1.8
2.0
–72.6
–67.3
–11.3
24.2
39.8
43.8
Grande-Bretagne
–2.7
–1.5
–3.8
–3.4
–2.5
–2.3
–62.0
–36.0
–94.9
–85.6
–67.9
–65.9
Zone euro
0.5
0.7
1.9
2.6
2.6
2.8
64.7
88.5
228.1
329.9
351.3
384.0
États-Unis
–3.0
–2.9
–2.7
–2.5
–2.9
–3.1
–449.5
–457.7
–440.4
–422.0
–501.2
–577.7
Japon
3.7
2.0
1.1
0.9
1.2
1.5
203.8
118.4
65.5
42.5
60.2
78.0
OCDE
0.5
–0.6
–0.5
–0.2
–0.2
–0.2
–202.8
–295.2
–227.7
–80.2
–110.5
–120.9
1) Estimations et prévisions (novembre 2013).
A5
Source: OCDE
Prix à la consommation
Variation en % par rapport à l’année précedente
2010
2011
2012
2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Déc. 2013
Janv. 2014
Févr. 2014
Suisse
0.7
0.2
–0.7
–0.2
–0.3
0.1
0.1
0.1
–0.1
Mars 2014
0.0
Allemagne
1.1
2.1
2.0
1.5
1.2
1.3
1.4
1.3
1.2
1.0
France
1.5
2.1
2.0
0.9
0.6
0.7
0.7
0.6
0.9
0.6
Italie
1.5
2.8
3.0
1.2
0.8
0.7
0.7
0.7
0.5
0.4
Grande-Bretagne
3.3
4.5
2.8
2.6
2.2
2.1
2.0
1.8
1.8
1.7
UE
2.1
3.1
2.6
1.5
0.9
1.0
1.0
0.9
0.8
0.6
1.6
3.2
2.1
1.5
0.9
1.2
1.5
1.6
1.1
1.6
Japon
États-Unis
–0.7
–0.3
0.0
0.4
1.1
1.6
1.6
1.4
1.5
1.6
OCDE
1.9
2.9
2.2
1.6
1.3
1.5
1.6
1.6
1.4
1.5
Source: OFS, BNS
A6
Taux d’intérêt
En %
2011
2012
2013
Nov. 2013
Déc. 2013
Janv. 2014
Févr. 2014
Mars 2014
Avril 2014
Taux d’intérêt à court terme
Suisse1)
0.12
0.07
0.02
0.02
0.02
0.02
0.02
0.02
…
Grande-Bretagne
0.89
0.84
0.49
0.50
0.53
0.53
0.53
0.53
0.53
0.33
Zone euro
1.39
0.57
0.22
0.22
0.27
0.29
0.29
0.31
États-Unis
0.30
0.28
…
…
…
…
…
…
…
Japon
0.33
0.33
0.24
0.22
0.22
0.22
0.21
0.21
0.21
Taux d’intérêt à long terme
Suisse1)
1.47
0.65
0.95
1.03
1.25
0.98
0.95
0.95
…
Grande-Bretagne
3.12
1.91
2.45
2.75
3.09
3.07
2.96
2.81
2.74
Zone euro
4.31
3.05
3.01
3.17
3.31
3.21
3.09
2.89
2.61
États-Unis
2.79
1.80
2.35
2.72
2.90
2.86
2.71
2.72
2.71
Japon1)
1.10
0.84
0.69
0.61
0.69
0.61
0.59
0.61
1) Fin d’année ou fin de mois.
A7
0.61
Source: OCDE
Taux de change
Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h)
Cours des devises1)
Oct.
Nov.
Déc.
Janv.
Févr.
Mars
Avril
2010
2011
2012
2013
2013
2013
2013
2014
2014
2014
2014
CHF/USD
1 USD
1.04
0.89
0.94
0.93
0.90
0.91
0.89
0.90
0.89
0.88
0.88
CHF/GBP
1 GBP
1.61
1.42
1.49
1.45
1.45
1.47
1.47
1.49
1.48
1.46
1.48
CHF/JPY
100 JPY
1.19
1.11
1.18
0.95
0.92
0.91
0.86
0.87
0.88
0.86
0.86
CHF/EUR
1 EUR
1.38
1.23
1.21
1.23
1.23
1.23
1.22
1.23
1.22
1.22
1.22
Indices réels et nominaux du cours du franc2)
Réel total
Indice
105.9
116.3
112.5
110.7
111.4
111.1
112.1
111.4
112.0
113.2
112.9
Allemagne
Indice
108.7
119.6
119.1
114.7
114.5
114.2
114.2
113.9
114.4
115.2
115.1
France
Indice
106.6
117.2
116.9
113.2
113.2
113.2
113.2
113.0
113.4
114.1
114.0
Italie
Indice
101.0
110.3
108.8
105.0
104.9
105.2
105.3
104.3
105.4
106.0
105.8
Grande-Bretagne
Indice
126.2
137.1
126.6
126.3
125.3
123.8
123.4
121.9
122.1
123.8
122.7
États-Unis
Indice
111.3
127.1
117.0
116.4
119.3
118.2
120.4
118.4
119.3
121.5
121.3
Japon
Indice
118.7
127.4
119.7
147.2
150.8
152.4
160.5
159.6
158.2
161.6
161.7
Indice
122.4
138.1
137.7
144.0
139.6
139.4
141.3
140.5
141.7
142.8
142.3
Nominal total
1) Moyennes annuelles et mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS.
Janvier 1999 = indice 100.
59 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clès de l’économie
A8
Population
En millions
Variation en % par rapport à l’année précédente
1960
1970
1980
1990
2000
2010
2011
2006
2007
2008
2009
2010
2011
5.3
6.2
6.3
6.7
7.2
7.9
8.01)
1.5
1.1
1.4
1.1
1.1
1.7
Allemagne2)
55.6
60.7
61.6
63.3
82.2
81.7
81.8
–0.1
–0.1
–0.1
–0.3
–0.2
0.0
France
45.5
50.8
53.9
56.7
59.1
63.0
63.3
0.7
0.6
0.5
0.6
0.5
0.5
Italie
50.2
53.7
56.4
56.7
57.2
60.1
60.3
0.5
0.8
0.8
0.7
0.5
0.5
Grande-Bretagne
52.4
55.6
56.0
57.2
58.9
61.3
61.8
0.6
0.6
0.7
–0.8
0.7
0.7
UE3)
280.2
303.3
317.9
348.0
465.9
493.7
495.1
1.2
0.4
0.4
0.3
0.8
0.3
États-Unis
Suisse
180.7
205.1
227.7
250.0
282.2
309.1
311.6
0.9
1.0
0.9
1.0
0.7
0.8
Japon
93.3
103.7
116.8
123.6
126.9
127.1
127.8
0.0
0.0
–0.1
–0.1
–0.3
0.6
OCDE
640.8
715.1
780.5
1025.3
1128.4
1235.5
1244.3
0.7
0.7
0.8
0.5
1.2
0.7
3019.0
3693.0
4450.0
5266.4
6124.1
6896.0
7000.04)
1.2
1.2
1.2
1.2
1.0
1.5
Monde4)
1) 31 décembre.
2) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990.
3) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007.
4) Estimation, 31 octobre 2011.
A9
Source: OFS, OCDE, ONU
Emploi
Actifs occupés
En %1) Variation en % par rapport à l’année précédente
En millions
2011
2011
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
4.7
79.3
0.8
2.4
2.5
2.0
0.6
0.7
2.5
Allemagne
39.8
72.5
2.2
2.0
2.2
1.8
–0.2
–0.2
2.7
France
25.8
63.9
0.7
1.0
1.4
0.6
–0.4
–2.0
0.3
Italie
23.0
57.0
0.7
1.9
1.0
0.8
–1.6
–0.7
0.4
Grande-Bretagne
29.2
69.5
1.0
0.9
0.7
0.7
–1.7
0.3
0.4
UE
217.0
64.3
1.9
2.0
1.9
1.0
–1.7
–0.5
0.3
États-Unis
139.9
66.6
1.8
1.9
1.1
–0.5
–3.8
–0.6
0.6
Japon
59.8
71.2
0.4
0.4
0.5
–0.4
–1.6
–0.4
–4.5
OCDE
545.0
64.8
1.2
1.8
1.5
0.6
–1.8
0.1
2.9
Suisse
1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler.
A 10
Source: OFS, OCDE
Chômage
Chômeurs
Taux de chômage
en milliers
2012
2010
Suisse
1261)
Allemagne
2314
France
2/2013
3/2013
4/2013
Nov.
Déc.
Janv.
Févr.
Mars
2013
2013
2014
2014
2014
3.5
3.5
3.5
3.3
5.2
5.2
5.1
5.1
10.2
10.3
10.4
10.4
12.7
12.6
12.7
12.7
12.7
7.1
7.1
6.8
…
…
11.9
11.9
11.8
11.8
11.8
11.8
6.7
7.2
7.0
6.7
6.6
6.7
6.7
3.6
4.0
3.9
3.7
3.7
3.6
3.6
7.5
7.8
7.7
7.6
7.5
7.5
7.5
3.5
2.8
2.9
3.2
3.3
3.0
3.0
3.3
3.4
3.1
3.2
7.1
6.0
5.5
5.3
5.4
5.3
5.3
5.2
5.1
5.2
5.2
26122)
9.7
9.2
9.8
10.3
5.4
10.3
10.3
10.2
10.4
10.2
10.2
Italie
2744
8.4
8.4
10.7
12.2
5.4
12.1
12.3
12.6
12.7
12.4
Grande-Bretagne
2519
7.8
8.0
7.9
7.5
5.4
7.7
7.5
7.1
…
7.1
Zone euro
17882
10.2
10.1
11.3
12.0
5.4
12.0
12.0
11.9
11.8
États-Unis
12506
9.6
9.0
8.1
7.4
7.7
7.5
7.2
7.0
2850
5.1
4.6
4.4
4.0
4.2
4.0
4.0
3.9
472762)
8.3
7.9
7.9
7.9
8.0
8.0
7.9
7.7
OCDE
1/2013
Oct.
2012
Japon
2013
2013
2011
1/2014
1) Moyenne annuelle.
2) 2011.
A 11
Source: SECO, OCDE
Dépenses intérieures brutes de R&D
Suisse
Allemagne
En % du PIB
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
…
2.57
…
…
…
2.94
…
…
…
2008
2.87
2.40
2.45
2.46
2.49
2.52
2.49
2.49
2.53
2.53
2.68
France
2.16
2.15
2.20
2.23
2.17
2.15
2.10
2.10
2.04
2.11
Italie
1.02
1.05
1.09
1.13
1.11
1.10
1.09
1.13
1.18
1.23
Grande-Bretagne
1.82
1.81
1.79
1.79
1.75
1.69
1.73
1.76
1.82
1.77
UE15
1.83
1.85
1.87
1.88
1.87
1.85
1.86
1.89
1.90
1.98
États- Unis
2.64
2.71
2.72
2.62
2.61
2.54
2.57
2.61
2.66
2.79
Japon
3.02
3.04
3.12
3.17
3.20
3.17
3.32
3.40
3.44
3.44
OCDE
2.16
2.19
2.23
2.20
2.20
2.17
2.21
2.24
2.28
2.34
Source: OCDE,OFS
60 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B Données économiques suisses
B1
Comptabilité nationale
B 1.1
Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants
Intitulé
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM1)
Administrations publiques
Formation brute de capital
Formation brute de capital fixe
En millions de francs
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20112)
20122)
309996
319799
323403
328052
335932
342510
352067
365222
379573
386189
394751
399868
405905
261938
268588
270621
273892
281074
286900
295720
307227
320693
324146
331823
335415
339785
48058
51211
52782
54160
54859
55610
56347
57996
58880
62042
62928
64453
66120
100648
102940
95689
93485
97881
104747
115228
121920
125280
106950
116158
124503
124192
119000
100434
98655
96847
94056
98339
102719
109227
117433
120762
110409
115012
120319
Biens d’équipement
59867
58136
55925
52994
55052
56913
62679
70120
71653
60327
62979
65782
65838
Construction
40567
40519
40922
41062
43287
45805
46549
47313
49109
50082
52033
54537
53161
Variation des stocks
–365
–611
–1663
–1276
–1023
–408
2004
3568
3535
–5357
1704
4328
7760
578
4896
505
706
565
2436
3997
920
983
1898
–559
–144
–2567
Exportations
196440
197919
193334
193347
209618
227957
258188
294008
308162
279221
296349
299878
309529
Biens
143446
145810
143285
141502
153125
163358
185529
206938
216910
188369
204053
208727
212386
52993
52109
50049
51844
56493
64599
72659
87069
91252
90852
92296
91151
97143
Importations
174678
177414
165640
164312
178084
196126
217447
240350
245163
217988
234593
239147
247775
Biens
150180
153096
140936
139778
148940
162967
183301
200647
205079
174887
190874
194324
196879
24498
24318
24704
24533
29144
33159
34146
39703
40083
43101
43719
44823
50896
432405
443243
446786
450572
465348
479088
508036
540800
567852
554372
572665
585102
591851
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
Services
Services
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
B 1.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Produit intérieur brut selon son affectation
Variation en % par rapport à l’année précédente, aux prix de l’année précédente
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20112)
20122)
Dépenses de consommation finale
2.2
0.2
1.3
1.4
1.4
1.3
2.0
0.6
2.0
1.4
1.1
2.5
Ménages et ISBLSM1)
2.0
0.1
1.0
1.6
1.7
1.6
2.2
1.2
1.8
1.7
1.1
2.4
Administrations publiques
3.1
0.7
2.8
0.5
0.2
–0.1
0.9
–2.5
3.3
0.2
1.2
3.2
–0.3
–1.6
–1.0
3.0
3.5
3.7
0.4
0.2
–6.2
7.1
4.0
–3.1
–0.4
Intitulé
Formation brute de capital
Formation brute de capital fixe
–3.3
–1.0
–2.0
4.2
4.1
5.3
5.4
0.7
–8.0
4.8
4.5
Biens d’équipement
–3.3
–3.2
–4.8
4.5
4.6
10.7
11.1
1.1
–15.5
5.8
6.1
1.7
Construction
–3.4
2.2
1.8
3.9
3.5
–1.4
–2.3
0.0
3.0
3.5
2.5
–2.9
Variation des stocks
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Acquisitions moins cessions d’objets de valeur
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
0.7
0.2
–0.9
7.9
7.7
10.1
9.9
2.9
–7.7
7.7
3.8
2.5
2.5
Exportations
Biens
1.4
1.4
–0.1
7.3
5.8
11.1
8.4
2.6
–11.4
9.6
6.2
–1.0
–3.2
–3.3
9.6
12.7
7.5
13.6
3.4
1.2
3.5
–1.6
2.4
Importations
1.5
–0.8
0.7
7.2
6.6
6.8
6.2
–0.3
–5.2
8.4
4.2
3.1
Biens
1.7
–1.6
1.9
5.7
5.5
7.8
5.2
–0.5
–8.0
9.7
3.6
1.6
Services
0.2
4.2
–5.8
15.8
11.9
1.7
12.0
0.6
9.0
3.0
6.8
9.4
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
–1.9
3.0
1.8
1.0
Services
Produit intérieur brut
1) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
61 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.3
Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants
P.1
En millions de francs
Production
Code
Secteurs institutionnels
S.11
Sociétés non financières
S.12
Sociétés financières
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
681670 703962 718322 717586 752420 784340
836079
893469
947983
915100
943583
960229
2000
2001
2002
2003
2004
87678
83354
84848
87272
88441
92150
100318
115702
114787
109852
106444
105616
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
58696
54090
51820
52040
54010
59211
64282
72910
69285
64019
62217
60058
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension
28982
29263
33027
35231
34432
32940
36036
42793
45502
45833
44228
45559
61982
64987
66426
68221
68974
69829
71241
73345
77967
81330
82581
84167
846
858
938
1020
1217
1204
1194
1236
1278
1399
1482
1536
S.13
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
11712
12411
13217
13616
14095
14139
14794
15286
16115
17027
17187
17364
D.21
Impôts sur les produits
29767
29585
28629
28895
30027
30497
31990
33071
33977
32864
34212
34945
D.31
Subventions sur les produits
–3324
–3281
–3358
–3237
–3260
–3136
–2839
–2783
–2833
–2908
–2875
–3048
869484 891017 908084 912353 950697 987819
1051582
1128090
1187996
1153265
Total
P.2
1181133 1199274
Consommation intermédiaire
Code
Secteurs institutionnels
S.11
Sociétés non financières
S.12
Sociétés financières
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
376091 383439 395097 398081 420226 441629
473866
509257
538552
516915
527263
534288
2000
2001
2002
2003
2004
35788
38211
39545
36222
37419
39339
41122
48799
49684
48365
47502
45659
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
20942
21322
19667
18403
19388
21593
23360
28164
28165
26667
26461
25229
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension
14845
16889
19879
17820
18030
17747
17762
20635
21520
21698
21041
20430
20657
21293
21447
22084
22158
22201
22754
23269
25641
26964
27015
27469
619
611
677
733
916
904
882
948
972
1071
1105
1161
4543
4831
5208
5393
5546
5562
5804
5964
6267
6649
6690
6756
437079 447774 461298 461781 485350 508731
543546
587289
620144
598893
608469
614172
S.13
Administrations publiques
S.1314
Administrations de sécurité sociale
S.15
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Total
B.1
Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut
Code
Secteurs institutionnels
S.11
Sociétés non financières
S.12
Sociétés financières
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
305579 320522 323225 319505 332194 342711
362213
384212
409432
398186
416320
425941
2000
2001
2002
2003
2004
51890
45143
45302
51049
51022
52811
59196
66903
65103
61487
58943
59958
S.121/S.122
Sociétés financières (hors S.125)
37754
32769
32154
33638
34621
37618
40922
44745
41121
37352
35756
34829
S.125
Sociétés d’assurance et fonds de pension
14137
12374
13149
17412
16401
15193
18274
22158
23982
24134
23187
25129
41325
43693
44979
46137
46816
47628
48486
50075
52326
54366
55566
56698
227
246
261
287
301
299
312
288
306
328
378
375
7169
7580
8008
8223
8549
8577
8990
9322
9848
10377
10497
10609
432405 443243 446786 450572 465348 479088
508036
540800
567852
554372
572665
585102
S.13
Administrations publiques
S.1314
S.15
Administrations de sécurité sociale
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Produit intérieur brut
1) Données provisoires.
B 1.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Principaux indicateurs des comptes nationaux
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
20111)
20121)
Produit intérieur brut
5.2
2.5
0.8
0.8
3.3
3.0
6.0
6.4
5.0
–2.4
3.3
2.2
1.2
Demande intérieure
4.3
2.0
0.4
0.4
2.9
2.5
3.6
4.6
3.7
–0.7
2.7
2.0
0.9
Produit intérieur brut
3.7
1.2
0.2
0.0
2.4
2.7
3.8
3.8
2.2
–1.9
3.0
1.8
1.0
Demande intérieure
2.8
0.8
–0.1
0.5
2.1
2.0
2.2
2.8
0.6
–0.4
2.2
1.8
1.8
À prix courants
Aux prix de l’année précédente
Évolution de la productivité nationale de travail en
Emploi en équivalence plein temps
0.4
1.8
–0.4
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Heures effectivement travaillées
–0.8
2.9
1.8
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Déficit des administrations publiques
par rapport au PIB
–0.4
–0.4
–2.3
–2.0
–2.1
–1.1
0.5
1.0
2.0
0.8
0.3
0.7
…
Taux d’épargne2)
Epargne des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l’épargne forcée
16.0
16.6
15.4
14.2
13.6
14.3
16.0
17.5
16.9
16.6
16.5
17.8
…
8.8
8.6
8.7
8.9
7.9
8.1
8.2
8.3
8.5
8.4
8.2
8.1
…
Epargne forcée des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l’épargne forcée
Epargne volontaire des ménages en % du revenu
disponible brut ajusté de l’épargne forcée
7.1
7.9
6.7
5.3
5.8
6.2
7.8
9.2
8.4
8.2
8.3
9.7
…
5.0
4.6
6.2
6.4
6.8
6.6
8.0
9.9
11.1
11.0
10.8
10.4
10.4
Dépense de consommation finale
des ménages et ISBLSM3) par habitant
36335
36868
36854
36987
37707
38247
39129
40326
41589
41550
42123
42391
…
Consommation finale effective
des ménages et ISBLSM3) par habitant
39856
40527
40722
41075
41765
42465
43363
44637
45757
46020
46623
46966
…
Revenu disponible des ménages
et ISBLSM3) par habitant
39425
40367
39790
39261
40219
41005
42770
44842
45784
45627
46310
47379
…
Revenu disponible ajusté des ménages
et ISBLSM3) par habitant
42946
44026
43657
43349
44277
45224
47004
49154
49952
50097
50810
51954
…
Contribution extérieure en % du PIB
1) Données provisoires.
2) L’épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part
du revenu disponible qui n’a pas été utilisée à des fins de consommation.
3) Institutions sans but lucratif au service des ménages.
62 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1)
aux prix de l’année précédente, valeurs chaînées
B 1.5
Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières)
2/2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
0.2
0.7
0.8
0.8
0.4
0.3
0.6
0.0
Ménages et ISBLSM2)
0.1
0.7
0.8
0.7
0.5
0.2
0.7
0.1
Administrations publiques
0.8
1.0
0.7
1.1
0.2
0.9
0.3
–0.8
Dépenses de consommation finale
Formation brute de capital fixe
Biens d’équipement
Construction
Demande intérieure finale3)
Demande intérieure
–0.7
–0.4
–0.2
–0.1
2.3
0.8
1.8
0.5
–1.6
–0.7
–0.8
–0.9
3.4
–0.4
1.2
–1.5
0.5
0.0
0.5
0.8
0.9
2.2
2.5
2.7
0.0
0.5
0.6
0.6
0.8
0.4
0.9
0.1
–0.2
1.1
–0.6
1.0
0.6
0.2
1.1
–1.6
Exportations
0.2
0.8
1.7
–0.8
1.0
0.0
1.0
2.2
Biens
0.3
0.8
1.5
–1.6
1.3
0.0
0.0
2.7
–0.8
1.7
–1.3
–0.6
–0.8
3.1
–1.7
2.0
–0.1
0.5
2.2
1.2
0.6
0.1
3.1
1.3
Biens sans objets de valeur4)
Services
Demande globale
0.0
1.0
0.3
0.3
0.8
0.2
1.0
–0.2
Importations
0.0
1.6
–0.1
–0.3
1.3
–0.7
3.1
–1.6
Biens
–0.5
1.8
–1.0
–0.3
1.4
–0.9
2.0
–1.7
–1.0
0.8
–0.7
–1.0
1.5
0.1
1.1
–0.8
2.1
0.7
3.6
–0.2
0.9
–0.4
7.2
–1.3
–0.1
0.7
0.4
0.6
0.5
0.5
0.2
0.5
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
a) Notes voir tableau B1.8.
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea)
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
B 1.6
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l’année précédente (données brutes)
En millions de francs
Dépenses de consommation finale
Ménages et ISBLSM2)
Administrations publiques
Formation brute de capital fixe
Biens d’équipement
Construction
20125)
20135)
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
20125)
20135)
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
405905
413954
103423
102482
105981
103156
1.5
2.0
2.2
2.0
1.9
1.1
339785
345488
86451
85248
88640
85991
1.3
1.7
2.0
1.7
1.6
1.0
66120
68466
16972
17234
17340
17165
2.6
3.5
3.3
3.8
3.6
1.5
119000
121131
30542
30930
31692
30038
–1.1
1.8
1.4
2.4
4.4
7.4
65838
65732
16763
16082
17158
16277
0.1
–0.2
1.7
1.1
2.7
3.5
12.4
53161
55399
13779
14848
14534
13761
–2.5
4.2
1.0
3.9
6.4
Demande intérieure finale3)
524905
535085
133964
133412
137673
133194
0.9
1.9
2.0
2.1
2.5
2.4
Demande intérieure
530097
541386
134454
136982
138949
132751
1.1
2.1
1.7
1.6
3.8
1.3
Exportations
309529
314721
80052
76343
80063
81017
3.2
1.7
4.4
1.5
0.6
3.5
Biens
212386
212828
54908
52104
53674
54063
1.8
0.2
4.2
0.0
–2.2
3.7
201191
201790
51163
50083
51251
51464
1.4
0.3
2.6
0.8
0.0
4.4
97143
101893
25144
24239
26389
26953
6.6
4.9
4.7
4.9
6.9
3.2
Demande globale
839626
856107
214506
213326
219012
213767
1.9
2.0
2.7
1.5
2.6
2.2
Importations
247775
252835
63294
60828
67471
62630
3.6
2.0
3.3
–0.2
4.6
2.3
Biens
196879
197470
49801
47798
51090
49244
1.3
0.3
2.2
–1.5
2.6
1.0
188251
188977
47563
46057
48984
47502
2.2
0.4
1.7
–0.5
2.9
2.4
50896
55365
13492
13029
16381
13386
13.5
8.8
7.4
5.1
11.5
7.4
591851
603272
151212
152498
151541
151137
1.2
1.9
2.5
2.2
1.7
2.1
Biens sans objets de valeur4)
Services
Biens sans objets de valeur4)
Services
Produit intérieur brut
a) Notes voir tableau B1.8.
B 1.7
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona)
Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1)
aux prix de l’année précédente, valeurs chaînées
Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières)
2/2012
3/2012
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
–0.7
–0.9
–0.5
0.3
0.4
0.2
–0.4
–0.1
A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et
distribution d’énergie et d’eau, gestion des déchets
–0.4
0.9
–1.4
–0.1
–0.5
1.2
–1.2
0.4
0.9
0.5
0.6
0.4
0.9
1.6
1.0
0.3
–0.4
0.2
0.4
0.1
0.5
0.3
0.9
0.5
0.4
1.1
1.2
1.4
1.4
0.8
0.3
1.1
0.0
A3 Construction
A4 Commerce, réparation d’automobiles; transports et entreposage;
Information et communication; hébergement et restauration
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiques
et techniques; activités de services administratifs et de soutien
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales;
arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de service; activités
des ménages en tant qu’employeurs et producteurs pour usage final propre
Impôts sur les produits
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
0.3
1.1
0.9
0.9
0.6
0.1
0.6
–1.0
–0.5
1.8
0.4
1.1
–0.4
–0.9
0.6
0.0
0.0
0.0
–8.7
0.0
0.0
0.0
–0.6
–0.1
0.7
0.4
0.6
0.5
0.5
0.2
0.5
a) Notes voir tableau B1.8.
Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch
63 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 1.8
Évolution du produit intérieur brut, approche par la production
Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants
Variation en % par rapport à la période correspondante
de l’année précédente (données brutes)
En millions de francs
20125)
20135)
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
20125)
20135)
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
4096
4493
1107
1142
1169
1137
–5.7
9.7
8.0
13.0
10.9
5.8
119206
118939
30045
29562
29905
29868
1.2
–0.2
0.7
–0.2
0.0
1.5
30658
31751
8144
8883
8450
6736
–1.2
3.6
0.9
4.4
4.2
7.4
A4 Commerce, réparation d’automobiles; transports
et entreposage; Information et communication;
hébergement et restauration
145625
147270
36372
37717
36776
37123
–0.5
1.1
1.0
1.7
1.4
2.0
A5 Activités financières; assurances; activités immobilières,
scientifiqueset techniques; activités de services
administratifs et de soutien
113562
116048
29112
29066
29011
29376
3.5
2.2
2.8
2.0
1.7
1.8
A6 Administration publique; enseignement; santé humaine
et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives
et autres activités de service; activités des ménages en tant
qu’employeurs et producteurs pour usage final propre
146984
152361
38033
38083
38450
38615
2.1
3.7
4.6
3.2
3.1
2.2
34811
35259
9112
8757
8492
8995
–0.4
1.3
4.4
5.3
–1.1
1.1
3091
2849
712
712
712
714
1.4
–7.8
–7.8
–7.8
–7.8
0.2
591851 603272 151212 152498 151541 151137
1.2
1.9
2.5
2.2
1.7
2.1
A1 Agriculture, sylviculture et pêche
A2 Industries extractives, industries manufacturière,
production et distribution d’énergie et d’eau,
gestion des déchets
A3 Construction
Impôts sur les produits
Subventions sur les produits
Produit intérieur brut
1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/
PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes.
2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également
de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM).
3) La demande intérieure finale n’incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d’objets de valeur.
4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d’art et des antiquités.
5) Résultats 2012 et 2013 de l’OFS.
B2
Source: SECO
Infotéléphone: 031/323 16 81
Courriel: [email protected]
Internet: www.seco.admin.ch
Production
B 2.1
Production dans l’industrie1)
Variation en % par rapport à l’année précédente
Noga 2008
Production totale (activités économiques)
B Industries extractives
C Industrie manufacturière
Oct. 2013
Nov. 2013
Déc. 2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
0.6
0.6
0.8
3.5
–1.1
0.5
0.4
–0.8
0.8
5.2
5.7
–2.6
0.1
0.6
0.7
–1.2
1.3
2.3
–1.4
1.4
0.0
CA
Industries alimentaires et du tabac
1.7
0.2
–1.8
3.9
–3.0
–0.3
0.2
CB
Industries du textile et de l’habillement
2.1
4.4
1.5
–3.0
–3.8
–1.3
2.5
CC
Industries du bois et du papier; imprimerie
1.9
1.1
3.4
2.1
–0.7
–0.9
2.1
CD+CE
Cokéfaction, raffinage et industrie chimique
–0.7
8.5
7.9
12.9
15.3
0.3
5.0
–1.5
CF
Industrie pharmaceutique
4.5
–11.9
6.1
4.7
–3.8
11.4
CG
Industries du caoutchouc et du plastique
1.2
0.1
1.5
3.8
0.3
–0.8
0.5
CH
Fabrication de produits métalliques
–5.4
–2.7
8.9
–0.8
–1.0
–2.8
–0.8
CI
Fabrication de produits électroniques; horlogerie
0.5
1.6
–4.5
1.5
–6.9
–3.4
–0.8
CJ
Fabrication d’équipements électriques
–5.5
5.3
–3.9
–8.2
–0.1
0.0
–1.3
–4.6
–3.2
–10.6
–6.3
–3.4
–3.5
–6.1
3.5
–5.2
–1.0
7.3
9.5
5.8
0.0
10.6
15.5
17.0
11.5
5.8
4.3
14.8
0.0
13.5
–3.2
12.0
1.2
–5.9
3.5
...
...
...
…
…
…
…
0.6
0.6
0.8
3.5
–1.1
0.5
0.4
CK
Fabrication de machines
CL
Fabrication de matériels de transport
CM
Autres industries manufacturières; réparation et installation
D Production et distribution d’énergie
E Production et distribution d’eau; gestion des déchets
Production totale (destination)
Biens intermédiaires
–0.8
2.2
–0.1
–0.5
–0.8
–1.9
0.3
Biens d’investissement
–1.1
0.2
1.5
0.5
–2.2
–0.4
0.4
Biens de consommation durables
16.7
21.4
3.2
16.5
2.4
–3.1
13.6
3.0
–5.4
2.3
3.3
–3.2
4.7
–0.3
-1.4
13.3
-3.1
16.8
7.9
-5.1
3.0
Biens de consommation non durables
Energie
1) Corrigé des jours œuvrés. Résultats provisoires.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 34
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
64 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B3
Économie extérieure
B 3.1
Commerce extérieur: vue d’ensemble1)
Total 12)
Févr.
Mars
Avril
2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
2014
2014
2014
2014
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
51155.5
49913.1
51029.5
51293.0
17018.5
17349.8
17077.3
68323.7
2010
Exportations en millions de francs
2011
2012
Janv.–avril
Variation en % d’une année à l’autre
en termes nominaux
7.2
2.3
1.4
0.3
2.9
0.7
–0.2
4.4
7.0
4.0
0.3
3.3
en termes réels
7.4
8.0
0.1
–0.5
–1.8
0.7
0.8
5.3
8.0
5.1
0.4
4.1
–0.2
–5.2
1.3
0.8
4.8
0.0
–0.9
–0.9
–0.9
–1.0
–0.1
–0.7
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
44668.0
43042.6
46200.6
44393.0
14402.8
15299.5
14651.9
59093.3
Indice des valeurs moyennes3)
Importations en millions de francs
Importations en millions de francs
8.6
Variation en % d’une année à l’autre
en termes nominaux
Indice des valeurs moyennes3)
Solde de la balance commerciale
0.2
1.4
0.3
2.2
–1.1
3.0
2.2
3.3
2.4
–5.3
0.3
–1.5
9.4
2.4
–0.3
–1.8
0.8
–2.2
–0.2
–0.2
3.0
1.0
–7.3
–0.7
–2.1
1.7
2.1
1.4
1.1
3.2
2.5
0.3
3.4
2.2
1.8
19488.9
23519.2
23831.3
23960.1
6487.5
6870.5
4828.9
6900.1
2615.7
2050.4
2425.4
9230.4
203483.8 208202.8 211807.5 212377.9
54939.7
51942.3
53463.0
53955.5
17861.5
18486.2
18058.7
71975.1
Total 2 (trafic global de marchandises)
Exportations en millions de francs
Variation en % d’une année à l’autre
en termes nominaux
8.6
Importations en millions de francs
Variation en % d’une année à l’autre
en termes nominaux
0.3
4.6
–0.1
–2.3
3.7
5.2
6.0
–3.9
1.7
183436.2 184539.8 185409.4 185771.9
2.3
1.7
46821.0
44662.9
48286.6
46214.5
14954.2
15942.3
15205.2
61605.7
8.5
0.6
0.5
0.2
2.4
–2.4
2.7
0.7
1.4
0.0
–6.8
–0.9
20047.6
23663.0
26398.1
26605.9
8118.8
7279.4
5176.5
7741.0
2907.3
2543.9
2853.5
10369.5
Exportations en % de la valeur des
importations (total 2)
110.9
112.8
114.2
114.3
117.3
116.3
110.7
116.8
119.4
116.0
118.8
116.8
Termes de l’échange en % (total 1)
100.5
96.8
99.6
98.7
103.4
98.9
96.0
96.7
98.8
95.7
97.7
97.5
Solde de la balance commerciale
1) Les chiffres de l’année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d’art et antiquités.
3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur.
B 3.2
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Commerce extérieur, selon l’utilisation des marchandises (total 1)1)
En % sur
En millions de francs
Groupes de marchandises
Exportations, total
Matières premières, produits semi-finis
Produits énergétiques et connexes
Biens d’équipement
Machines et appareils
Véhicules utilitaires
Biens de consommation
Alimentation, boissons, tabac
Autres biens non durables
Biens durables
Importations, total
Févr.
Mars
Avril Janv.–avril
2013
2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
2014
2014
2014
2014
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
100.0
51155.5
49913.1
51029.5
51293.0
17018.5
17349.8
17077.3
68323.7
11886.6
2010
2011
le total En millions de francs
2012
38239.2
37167.9
35848.2
35415.5
17.6
9151.9
8780.5
8592.7
8898.5
2876.2
2995.6
2977.1
5718.7
6462.5
6846.4
3249.6
1.6
885.2
751.3
752.0
826.7
273.2
265.3
238.9
1008.3
50568.2
51660.4
48586.3
49633.8
24.7
12466.8
12382.8
13080.0
12155.6
3933.0
4271.2
3935.1
16069.1
46571.1
47136.5
43779.7
44580.7
22.2
11158.5
11132.9
11870.7
10992.8
3555.1
3919.0
3547.4
14515.7
2611.8
3164.9
3520.6
3776.1
1.9
986.3
912.3
890.4
853.1
276.7
241.6
276.3
1129.7
98953.7 102616.3 109331.4 112928.1
56.1
28651.6
27998.4
28604.8
29412.2
9936.2
9817.8
9926.3
39359.7
7131.8
7170.1
7428.9
8022.9
4.0
1931.6
2000.7
2100.7
1933.3
622.1
648.6
670.5
2604.5
66450.1
65786.2
69646.4
72018.2
35.8
18421.0
17986.0
17401.5
19870.6
6716.9
6551.7
6471.0
26360.1
25371.8
29660.0
32256.1
32887.0
16.3
8298.9
8011.7
9102.6
7608.3
2597.2
2617.5
2784.8
10395.1
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
100.0
44668.0
43042.6
46200.6
44393.0
14402.8
15299.5
14651.9
59093.3
13918.7
Matières premières, produits semi-finis
42367.4
42551.2
40945.6
41265.3
23.3
10704.0
10107.8
10227.8
10373.8
3297.0
3599.8
3537.7
Produits énergétiques et connexes
13410.6
15451.1
17445.4
14307.1
8.1
3605.4
3280.0
3516.7
3469.7
1070.8
1083.6
958.7
4384.4
Biens d’équipement
41978.4
40804.5
40165.2
41785.3
23.6
10797.9
10077.0
11196.5
10278.0
3386.1
3637.4
3470.4
13759.5
10857.3
32680.5
32015.6
31072.0
32628.9
18.4
8219.5
7918.8
8784.1
8117.2
2582.6
2863.3
2731.0
Véhicules utilitaires
Machines et appareils
5552.1
4885.1
5022.8
4755.2
2.7
1386.9
987.2
1300.0
1164.0
469.3
406.2
358.3
1523.7
Biens de consommation
76234.5
75581.1
78224.8
79909.2
45.1
19560.7
19577.8
21259.6
20271.5
6649.0
6978.6
6685.0
27030.7
7730.0
7441.2
7542.2
8103.1
4.6
2046.1
1939.1
2149.4
1994.8
628.8
705.1
722.7
2722.3
Autres biens non durables
Alimentation, boissons, tabac
37450.1
37128.1
39042.6
41460.9
23.4
10033.7
10529.8
11313.4
10660.2
3637.5
3248.3
3614.7
14300.9
Biens durables
31054.5
31011.8
31640.0
30345.2
17.1
7480.8
7108.9
7796.8
7616.6
2382.6
3025.3
2347.7
10007.5
1) Les chiffres de l’année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d’art et antiquités.
65 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: AFD/DGD
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français),
031/322 66 06 (allemand)
Internet: www.zoll.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.3
Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1)
En % sur
le total En millions de francs
En millions de francs
Groupes de marchandises
Exportations, total
Févr.
Mars
Avril Janv.–avril
2013
2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
2014
2014
2014
2014
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
100.0
51155.5
49913.1
51029.5
51293.0
17018.5
17349.8
17077.3
68323.7
2010
2011
2012
Agriculture et sylviculture, pêche
8498.0
8438.7
8655.8
9203.2
4.6
2241.9
2283.7
2405.4
2226.4
717.5
748.0
773.1
3001.1
Produits énergétiques et connexes
5718.7
6462.5
6846.4
3249.6
1.6
885.2
751.3
752.0
826.7
273.2
265.3
238.9
1008.3
Textiles, habillement, chaussures
3386.1
3248.9
3113.7
3096.9
1.5
814.9
740.5
761.2
775.9
250.2
259.0
255.4
1031.7
Papier et articles en papier
2922.9
2556.3
2223.1
2140.1
1.1
534.4
533.0
533.7
523.3
171.4
172.8
167.2
690.7
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
4481.9
4358.5
4137.5
4335.5
2.2
1119.8
1108.6
1058.3
1117.1
364.6
386.7
379.0
1497.4
75909.4
74647.3
79012.3
80961.2
40.2
20718.4
20255.7
19389.5
22115.1
7431.4
7251.5
7219.1
29356.2
889.7
865.2
856.6
834.1
0.4
199.0
213.2
225.0
223.3
75.5
75.4
74.4
297.8
Métaux
12738.5
13033.7
11932.7
12090.5
6.0
3123.7
2986.8
3002.2
3103.8
1010.3
1069.9
1031.2
4141.0
Machines
36435.0
36889.0
33307.4
33332.1
16.6
8299.1
8462.7
8875.7
8128.9
2569.9
2958.0
2603.5
10708.3
Véhicules
4013.3
4672.0
5095.0
5289.9
2.6
1373.7
1266.3
1297.0
1264.3
416.1
383.5
433.0
1695.0
36971.2
41254.0
44040.0
45319.9
22.5
11495.9
10981.7
12365.6
10663.7
3632.0
3664.7
3794.2
14463.2
1515.0
1480.9
1391.8
1374.1
0.7
349.5
329.5
363.8
324.6
106.5
115.2
108.5
433.0
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
100.0
44668.0
43042.6
46200.6
44393.0
14402.8
15299.5
14651.9
59093.3
Produits chimiques
Pierre et terre
Instruments de précision, montres et bijoux
Autres marchandises diverses
Importations, total
Agriculture et sylviculture, pêche
13398.1
13319.0
13306.0
14050.5
7.9
3620.5
3349.7
3605.4
3541.5
1145.7
1240.2
1275.9
4815.6
Produits énergétiques et connexes
13410.6
15451.1
17445.4
14307.1
8.1
3605.4
3280.0
3516.7
3469.7
1070.8
1083.6
958.7
4384.4
Textiles, habillement, chaussures
8956.3
8879.8
8718.1
8901.5
5.0
1907.4
2522.6
2058.8
2454.1
819.9
814.3
661.1
3121.6
Papier et articles en papier
4980.7
4582.7
4333.9
4308.1
2.4
1056.0
1051.8
1111.7
1094.4
347.3
372.4
355.9
1450.9
Cuir, caoutchouc, matières plastiques
6203.2
6257.4
6193.9
6360.0
3.6
1632.1
1655.9
1556.7
1609.8
526.7
570.1
555.3
2167.5
37786.7
37434.9
39368.6
41817.6
23.6
10524.3
10151.2
11606.1
10531.1
3547.3
3226.7
3742.5
14298.3
Produits chimiques
Pierre et terre
2954.5
2915.0
2893.3
3002.1
1.7
792.7
828.9
775.0
668.9
215.1
252.4
267.7
937.4
Métaux
14378.7
14715.5
13810.9
14115.6
8.0
3690.2
3535.1
3425.9
3572.8
1174.4
1239.7
1212.3
4788.8
Machines
31437.7
30680.1
29364.9
30273.0
17.1
7618.6
7298.5
8240.2
7417.5
2343.1
2603.9
2475.5
9903.1
Véhicules
16581.1
16837.9
17073.7
15895.8
9.0
4405.3
3509.6
4156.0
3977.2
1391.9
1453.1
1387.3
5369.8
Instruments de précision, montres et bijoux
18619.9
18088.0
19022.0
18776.8
10.6
4510.7
4508.0
4676.2
4725.6
1381.7
1965.1
1318.4
6083.3
5283.4
5226.5
5250.4
5458.8
3.1
1304.8
1351.3
1472.0
1330.4
438.8
478.0
441.3
1772.8
Autres marchandises diverses
1) Les chiffres de l’année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Source: AFD/DGD
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d’art et antiquités.
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
B 3.4
Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1)
Exportations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
Importations, total
Par pays:
Allemagne
France
Italie
Royaume-Uni
Pays-Bas
États-Unis
Japon
Hongkong
Singapour
Par bloc économique:
Pays industrialisés
UE
AELE
Pays en transformation
Pays en développement
OPEP
Non exportateurs de pétrole
Pays nouvellement industr.
En % sur
En millions de francs
le total En millions de francs
2010
2011
2012
2013
2013
2/2013
3/2013
193479.8 197907.0 200612.3 201227.0
100.0 51155.5 49913.1
37780.0
15144.1
15546.9
9077.6
5741.0
19478.3
6426.4
5297.5
2879.8
Févr.
2014
17018.5
Mars
2014
17349.8
Avril
2014
17077.3
Janv.–avril
2014
68323.7
18.7
7.0
7.2
4.4
2.7
11.6
3.0
3.3
1.8
9755.9
3635.9
3965.8
2219.6
1347.0
5796.2
1447.2
1624.9
875.1
9364.5
3463.9
3414.3
2218.4
1301.7
5755.4
1634.2
1704.9
892.4
9166.9
3635.4
3427.7
2351.4
1234.4
5856.8
1518.1
1828.6
928.3
9557.9
3550.9
3629.7
2709.8
1322.8
6102.3
1589.7
1592.0
800.5
3365.4
1145.3
1229.1
818.9
449.7
1934.2
463.5
616.1
258.9
3339.2
1198.3
1228.1
948.4
451.1
1961.0
576.6
524.8
279.6
3164.0
1142.8
1227.0
873.7
418.3
2252.4
504.9
659.4
305.6
12725.6
4667.5
4828.4
3585.5
1745.7
8358.8
2094.3
2254.9
1106.2
145069.6 145255.1 147208.5 146598.0
113268.8 112678.3 111296.6 110477.0
763.9
878.0
1065.6
978.3
11380.9 13356.6 12132.8 12971.5
15885.7 16496.8 17351.2 17527.5
6720.0
7206.7
7919.3
8119.5
8249.5
8437.9
8518.9
8271.6
21143.6 22798.6 23919.8 24130.0
173990.9 174387.9 176781.1 177266.9
72.9
54.9
0.5
6.4
8.7
4.0
4.1
12.0
100.0
37345.8
28355.1
257.6
3399.4
4345.1
1922.5
2170.9
6065.2
44668.0
36478.8
27397.2
248.1
3227.0
4097.7
1784.9
2010.3
6109.5
43042.6
36424.0
27406.9
226.4
3783.2
4552.7
2234.9
2023.6
6269.6
46200.6
38019.9
28681.0
225.3
3151.2
4344.1
1987.1
2129.2
5777.9
44393.0
12423.6
9521.4
68.6
1196.8
1471.3
720.2
671.4
1926.8
14402.8
12892.1
9854.3
76.1
1075.7
1449.3
657.7
707.3
1932.8
15299.5
12598.1
9299.4
61.2
969.6
1441.8
728.8
640.6
2067.8
14651.9
50580.4
37938.7
286.0
4118.1
5782.5
2718.4
2764.7
7842.6
59093.3
51778.0
14549.9
18277.1
6133.6
5909.0
9817.3
3109.9
1399.4
1042.2
29.2
8.2
10.3
3.5
3.3
5.5
1.8
0.8
0.6
13068.2
3787.5
4942.1
1391.4
1503.2
2528.0
729.5
332.5
280.8
12805.2
3365.5
4196.9
1492.1
1329.6
2430.0
697.9
345.4
270.8
13288.4
3605.9
4791.5
1766.8
1594.2
2357.0
735.5
367.0
241.8
13028.2
3784.4
4321.4
1669.2
1397.5
2608.1
737.1
391.3
312.4
4263.2
1271.8
1459.3
583.4
443.4
960.5
233.5
57.3
69.7
4535.0
1307.3
1622.8
516.3
524.2
892.5
243.1
211.5
140.4
4378.1
1215.4
1471.5
525.9
420.9
873.0
236.9
110.1
68.3
17392.4
4991.9
5784.7
2201.0
1819.9
3486.7
997.8
502.3
380.7
150537.2 151941.4 148583.9 146103.4
137666.3 139287.4 134256.8 131858.8
349.6
318.2
289.0
281.9
9030.8
9395.6 11899.7 13611.4
7700.9
6092.7
7312.2
8264.4
1951.4
1759.1
2892.7
3504.8
5480.9
4063.1
4105.6
4425.0
6722.0
6958.2
8985.2
9287.7
82.4
74.4
0.2
7.7
4.7
2.0
2.5
5.2
37017.6
33416.6
66.5
2973.1
2096.5
921.3
1089.5
2580.8
35387.6
31882.9
63.7
3631.3
1787.9
642.4
1074.1
2235.9
38447.3
35016.6
77.9
3759.8
1798.6
634.9
1084.7
2194.9
36354.0
32761.1
73.0
3437.6
2289.1
962.3
1243.4
2312.3
12151.5
10876.8
25.7
993.1
640.8
225.4
385.2
617.4
12452.4
11234.5
23.7
1074.7
860.3
373.0
461.7
912.1
12247.9
11049.8
19.7
1072.4
559.3
145.8
387.8
772.3
48621.0
43800.4
92.8
4518.4
2852.5
1109.4
1633.8
3101.4
58490.7
15436.0
18972.9
5712.9
7997.6
7824.7
3465.4
1206.5
622.6
39891.5
14291.2
14429.6
8731.5
5140.8
22299.7
6860.3
6969.7
3559.4
1/2014
51293.0
37598.9
14107.6
14446.6
8948.2
5335.6
23282.1
6063.1
6696.2
3619.4
57266.6
15218.7
18366.6
6234.0
8271.7
8154.0
3239.4
1117.9
745.5
39872.6
14394.4
15802.5
8255.9
5130.6
19994.8
6405.9
6316.0
3119.2
4/2013
51029.5
54022.5
14942.1
18253.0
6246.1
6304.4
9271.9
3828.0
1391.6
904.7
1) Les chiffres de l’année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure.
Source: AFD/DGD
Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d’art et antiquités.
Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch
66 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
Balance des paiements1)
B 3.5
En milliards de francs
2011
2012
2013
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
52.4
57.1
78.4
14.1
20.9
20.2
23.1
14.1
Biens solde
14.4
15.5
16.7
5.1
3.5
5.5
4.7
2.9
Commerce spécial, solde
23.5
23.8
24.0
6.3
5.7
6.6
6.8
4.8
Exportations
197.9
200.6
201.2
51.1
49.1
51.1
50.0
51.0
Importations
Balance des transactions courantes solde
–174.4
–176.8
–177.3
–44.9
–43.4
–44.5
–43.1
–46.2
Autres postes, solde
–9.1
–8.3
–7.3
–1.2
–2.3
–1.0
–2.1
–1.9
Services, solde
44.1
41.2
39.5
8.5
12.8
10.0
9.1
7.6
Tourisme, solde
3.1
2.0
1.5
0.3
1.0
0.1
0.4
0.0
Recettes
15.2
15.0
15.3
3.3
3.7
3.8
4.4
3.3
Dépenses
–3.3
–12.1
–12.9
–13.8
–3.1
–2.7
–3.7
–4.0
Services financiers des banques, solde
13.4
13.5
14.0
3.3
3.4
3.6
3.4
3.5
Autres services, solde
27.6
25.6
24.0
4.9
8.3
6.4
5.3
4.1
Revenus du travail et de capitaux solde
Revenus du travail, solde
Revenus de capitaux, solde
Recettes
Dépenses
Transferts courants solde
Transferts en capital solde
Mouvements de capitaux solde
5.6
12.3
33.6
4.5
8.7
7.7
10.1
7.1
–16.7
–18.0
–18.9
–4.6
–4.6
–4.7
–4.8
–4.8
22.3
30.3
52.5
9.0
13.3
12.5
14.9
11.8
89.5
107.5
123.9
31.5
29.6
33.8
32.1
28.4
–16.6
–67.1
–77.2
–71.5
–22.5
–16.4
–21.4
–17.2
–11.8
–11.9
–11.4
–3.9
–3.9
–3.0
–0.8
–3.5
–8.4
–1.9
–1.9
–0.5
–0.5
–0.5
–0.5
–0.5
–39.8
–99.1
–107.7
–34.9
–21.0
–29.2
–41.2
–16.3
Investissements directs solde
–18.9
–32.6
–60.4
–13.0
–13.6
–11.7
–14.2
–20.9
Investissements directs suisses à l’étranger
–42.5
–42.2
–55.6
–15.7
–12.6
–7.8
–16.1
–19.2
Investissements directs étrangers en Suisse
23.6
9.6
–4.9
2.8
–1.0
–4.0
1.8
–1.7
–16.8
13.2
–19.6
–2.6
–5.5
6.2
–4.3
–16.1
Investissements de portefeuille solde
Investissements de portefeuille suisses à l’étranger
3.2
1.0
–19.0
–2.0
–5.1
0.0
–4.0
–10.0
Investissements de portefeuille étrangers en Suisse
–20.0
12.2
–0.6
–0.6
–0.4
6.2
–0.3
–6.1
4.5
5.0
4.9
1.8
0.5
0.4
1.4
2.6
Autres mouvements de capitaux solde
34.0
90.0
–19.6
–16.4
–0.3
–20.4
–21.7
22.8
Crédits des banques commerciales, solde
49.0
57.6
–37.0
–15.0
–0.6
–27.8
–20.4
11.7
1.6
4.5
–3.1
–0.7
0.7
–5.7
2.1
–0.1
Crédits des collectivités publiques, solde
–0.7
–0.3
–0.2
0.0
0.4
0.1
–0.7
0.0
Crédits de la Banque nationale, solde
–9.0
22.8
–1.9
–2.6
–3.2
1.9
–1.7
1.0
Produits dérivés et structurés, solde
Crédits des entreprises 2), solde
Autres investissements, solde
Réserves monétaires total
Erreurs et omissions nettes poste résiduel
–6.9
5.4
22.6
1.8
2.4
11.0
–1.1
10.2
–42.6
–174.6
–12.9
–4.7
–2.1
–3.7
–2.3
–4.8
–4.2
43.9
31.2
21.3
0.6
9.4
18.5
2.7
1) Le signe moins (–) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu’une exportation
de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis.
2) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs.
B 3.6
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Investissements directs suisses à l’étranger1)
En millions de francs
État en fin d’année (valeur comptable)
Effectif du personnel à l’étranger
en fin d’année
Exportations de capitaux2)
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
Total
891309
980102
1046293
1070517
28703
91194
42468
42231
2747971
2820509
2821462
2889093
UE3)
1126486
383484
420027
460254
457645
9736
28697
5093
10562
1267869
1280633
1126680
Allemagne
59277
57669
59070
51480
–23
7
229
157
272319
271955
283659
284525
France
32181
34327
37938
30583
–68
4338
2137
–4659
149325
142851
134784
137590
Royaume-Uni
Autres pays européens4)
Amérique du Nord
Canada
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Brésil
Centres financiers offshore5)
Asie
78713
78144
55021
82659
5856
7255
–2620
28075
372881
375772
199666
193745
58793
59920
57327
58505
–4810
1940
256
371
143882
142969
147896
155224
196238
209391
240634
239169
8648
23015
11669
14745
390914
397337
432031
450477
34283
31871
35730
37758
3321
–997
416
3564
51256
54524
61987
63099
161955
177520
204904
201411
5327
24013
11253
11182
339658
342814
370045
387378
148215
171672
158498
181230
6250
27967
3022
13731
246312
253022
287304
296402
15468
23422
23203
22749
154
8319
1198
1639
107191
108651
121430
126145
114921
127972
110960
129450
4511
15754
–483.4
6366
5098
4780
4954
4806
66126
79448
88737
97476
8199
8670
16619
8780
540095
582797
657821
688589
200919
Chine (Rép. pop.)
7476
8466
13217
14806
1202
1819
5327
1597
126864
135062
193005
Hongkong
4652
4921
4983
8301
826
451
456
3307
22024
23457
25046
24966
Inde
6300
9956
8499
7480
877
1839
704
751
62516
83677
95813
99108
Japon
15356
14340
13597
13617
1945
317
2821
545
74992
71205
47528
48153
Singapour
12842
17306
19761
19744
1464
2388
2163
–308
25249
25146
28046
29648
Afrique
9900
11623
10516
9166
920
1618
1166
–1031
109116
116953
118129
117960
Océanie
15232
18446
22339
19016
–240
–714
4644
–4927
49783
46798
51602
53955
1) En 2004, extension du nombre d’entreprises participant à l’enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d’Eurostat.
Source: BNS
2) Le signe moins (–) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement).
Internet: www.snb.ch
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu’en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu’en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie.
5) Anguilla, Bahamas, Barbade, Bermudes, îles Vierges britanniques, Curaçao, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Martin;
depuis 2000, y compris îles Vierges des Etats-Unis, Antigua-et-Barbuda, Belize, Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines
ainsi qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba, mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque.
67 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 3.7
Investissements directs étrangers en Suisse1)
En millions de francs
État en fin d’année, valeur comptable
Importations de capitaux2)
2009
2010
2011
2012
2009
2010
2011
2012
Total
514833
580619
652342
671551
31437
36653
23613
9600
UE3)
21041
433974
478643
500912
531595
78587
16641
–8209
Allemagne
33586
29423
29277
29658
1311
–3368
1300
–402
France
39403
41183
35414
38819
3761
3659
–4618
2858
124334
154748
161721
165178
34381
5154
4911
12906
Autres pays européens4)
Pays-Bas
10934
9423
40299
32738
783
–1106
4644
–11021
Amérique du Nord
71015
72331
83298
87220
–36251
–1928
10844
7597
82
182
450
417
–125
–28
–48
–100
70933
72149
82848
86804
–36126
–1899
10891
7697
–6033
13639
11338
11658
–10964
22122
4321
–139
16384
22448
13098
14871
–7126
8010
–670
1518
4943
6583
16496
8340
–718
924
12014
–7878
Israël
1121
1290
2437
1340
21
36
1289
–1306
Japon
630
754
2431
3315
87
198
2358
416
Canada
États-Unis
Amérique centrale et du Sud
Centres financiers offshore5)
Asie, Afrique, Océanie
1) En 2004, extension du nombre d’entreprises participant à l’enquête.
La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d’Eurostat.
2) Le signe moins (–) indique une sortie de capitaux (désinvestissement).
3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27.
4) Comprend jusqu’en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque,
la Hongrie et Chypre; jusqu’en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie.
5) Iles Vierges des Etats-Unis, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes,
îles Vierges britanniques, Curaçao, Dominique, Grenade, îles Caïmans, Montserrat, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis,
Sainte-Lucie, Saint-Martin, Saint-Vincent-et-les-Grenadines ainsi qu’îles Turks et Caicos; depuis 2011, y compris Aruba,
mais sans Bonaire, Saint-Eustache, Saba et Jamaïque.
B 3.8
Source: BNS
Internet:www.snb.ch
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
Actifs en fin d’année
En millions de francs
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2235836
2739082
3038779
3582839
3070651
3205863
3248221
3371529
3577135
3695112
Investissements directs
453307
567752
694777
734161
769883
891309
980102
1046293
1070516
1122728
Investissements de portefeuille
877581
977086
1093842
1218243
967619
1108737
1050028
1020210
1084840
1120779
Produits dérivés et structurés
Autres actifs (sans réserves monétaires)
Réserves monétaires
Passifs en fin d’année
…
79899
113568
138867
234862
171252
175807
186245
160777
135857
820485
1038517
1057924
1406540
1019399
894901
789839
807387
776000
838384
84462
75828
78668
85029
78887
139664
252446
311394
485001
477364
1660763
2110197
2402031
2804549
2414428
2421709
2450695
2533087
2699575
2818185
Investissements directs
223694
223636
328174
397667
476013
514833
580619
652342
671551
666339
Investissements de portefeuille
589478
773126
903140
882077
625395
705805
720344
648791
762020
892859
Produits dérivés et structurés
Autres passifs
Avoirs nets à l’étranger
…
60411
70936
75938
205733
135795
142522
162018
135050
110283
847592
1053025
1099781
1448867
1107288
1065276
1007210
1069936
1130954
1148704
876926
575073
628885
636748
778291
656222
784153
797526
838442
877559
Investissements directs
229614
344115
366603
336493
293870
376476
399483
393951
398965
456389
Investissements de portefeuille
288103
203960
190702
336167
342224
402932
329684
371419
322819
227921
…
19488
42633
62929
29130
35457
33285
24227
25727
25573
–27106
–14507
–41857
–42327
–87889
–170376
–217371
–262549
–354954
–310321
84462
75828
78668
85029
78887
139664
252446
311394
485001
477364
Produits dérivés et structurés
Solde
(autres actifs moins autres passifs)
Réserves monétaires
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
B 3.9
Assurance suisse contre les risques à l’exportation1)
En millions de francs
Variation en % par rapport à l’année précédente
2010
2011
2012
2013
2010
2011
2012
Nouvel engagement
3588
3321
3843
3536
1.7
–7.4
15.7
–8.0
Exposition nette, situation au 31 décembre
8696
8195
8075
8933
2.9
–5.8
–1.5
10.6
Résultat de l’entreprise
123
–55
50
0
55.7
–144.7
–191.3
–99.6
Avoirs nets résultant d’accords des rééchelonnement,
situations au 31 décembre
742
681
617
537
2.3
–8.2
–9.4
–13.0
1) L’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (Serv) a succédé.
le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l’exportation (GRE).
Les chiffres publiés selon l’ancien systeme sont disponible dans les revues
précédentes (soit jusqu’en juillet-août 2008).
68 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
2013
Source: SECO/Serv
Infotéléphone: 031/324 08 95
Internet: www.seco.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B4
Marchés monétaire et financier, marché des changes
Masse monétaire1)
B 4.1
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
Variation en % par rapport à l’année précédente
Janv.
2014
2013
Févr.
2014
Mars
2014
Avril
2014
2011
2012
Janv.
2014
2013
Févr.
2014
Mars
2014
Avril
2014
Monnaie de banque centrale
360765
382608
378657
377185
375891
52.7
106.5
26.9
11.6
10.2
10.4
10.0
Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée
360777
380580
378029
376845
375694
52.7
106.5
26.9
11.7
10.2
10.4
10.1
Masse monétaire
Numéraire en circulation
Dépôts à vue
63134
68236
67932
67137
65393
7.6
19.6
12.1
11.1
9.6
10.2
8.2
337472
342699
341974
343569
340649
9.3
10.8
8.3
2.7
2.7
3.0
–0.2
11.3
Comptes de transactions2)
146315
150207
153159
156928
160949
7.4
9.7
6.8
7.3
7.6
8.8
Masse monétaire M1
546921
561142
563065
567634
566991
8.6
11.4
8.3
4.9
4.8
5.3
3.8
300455
320298
321899
321861
323558
6.2
6.9
13.9
16.3
16.4
15.9
16.2
Masse monétaire M2
847376
881440
884964
889495
890549
7.7
9.8
10.2
8.8
8.7
9.0
8.0
Dépôts à terme
44489
46968
48798
49234
48259
–3.3
–16.1
0.6
5.4
7.5
11.6
8.5
Masse monétaire M3
891865
928408
933762
938729
938808
6.9
8.0
9.7
8.6
8.7
9.1
8.0
Dépôts d’épargne3)
1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2013/2014.
2) Comptes d’épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements.
3) Comptes d’épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic
des paiements, diminués des fonds de prévoyance.
B 4.2
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Banque nationale suisse (BNS)
Situation à la fin de la période considérée
En millions de francs
Total du bilan
Variation en % par rapport à l’année précédente
Janv. Févr. 2014
Nov. 2013 Déc. 2013
Mars 2014
2012
2013
Févr. 2014
Mars 2014
2013
499433.7
490382.0
492641.8
495115.5
–1.8
–0.6
–1.8
–1.1
–2.3
–3.2
–24.7
Actifs1)
Or et créances résultant d’opérations sur or
50771.5
35565.0
39189.6
38199.5
–30.0
–29.2
–30.0
–25.3
–20.8
432208.9
443274.5
442151.1
445479.6
2.6
4.2
2.6
2.8
0.7
0.0
Position de réserve au FMI
2804.2
2295.4
2230.3
2174.3
–18.1
–23.1
–18.1
–19.9
–22.3
–20.7
Moyens de paiement internationaux
4249.2
4293.9
4272.8
4275.9
1.1
–3.8
1.1
2.5
–0.7
–1.5
279.1
244.2
242.5
242.0
–12.5
–11.8
–12.5
–11.4
–13.4
–14.0
3757.1
3689.9
3628.1
3743.1
–1.8
–2.4
–1.8
–2.8
–3.4
0.0
985.8
1019.1
927.4
1001.2
3.4
6.3
3.4
5.0
1.8
–2.3
61801.4
65766.4
62294.3
62357.1
6.4
6.2
6.4
6.1
6.2
5.5
Placements de devises
Crédits d’aide monétaire
Titres suisses
Autres postes de l’actif
Passifs1)
Billets en circulation
Engagements à vue:
Comptes de virement de banques suisses
et étrangères, engagements envers la Confédération
302780.6
339136.7
333659.8
336546.1
12.0
10.0
12.0
11.7
11.7
12.0
Autres engagements à vue
66951.1
24773.7
33766.0
31695.3
–63.0
–57.1
–63.0
–55.9
–53.7
–55.4
Autres postes du passif
63287.3
56194.7
58437.1
60024.9
–11.2
–1.1
–11.2
–6.9
–15.5
–21.5
1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis.
B 4.3
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Crédits en Suisse – Limites et montants utilisés1)
Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse
Variations en % par rapport
En millions de francs
À l’année précédente
Au mois précédent
2011
2012
2013
Févr. 2014
Mars 2014
2013
Mars 2014
Janv. 2014
Févr. 2014
Créances hypothécaires (utilisation)
784400
829716
865320
870128
872571
4.3
4.1
0.3
0.2
0.3
Créances sur la clientèle (utilisation)
152746
161059
170169
169415
169903
5.7
6.3
–1.1
0.6
0.3
Total
Mars 2014
937146
990776
1035489
1039543
1042475
4.5
4.5
0.1
0.3
0.3
1098188
1149951
1204105
1209196
1215050
4.7
4.7
0.2
0.2
0.5
Créances hypothécaires (utilisation)
596043
629532
653154
656306
657999
3.8
3.6
0.3
0.2
0.3
Créances sur la clientèle (utilisation)
34323
33768
32607
32681
32836
–3.4
–2.2
0.2
0.0
0.5
Limites
Ménages
Total
630366
663300
685761
688987
690835
3.4
3.3
0.3
0.2
0.3
Limites
667543
704880
726519
730988
734464
3.1
3.2
0.4
0.2
0.5
1) Selon la statistique sur l’encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir.
Les créances brutes sont indiquées dans la colonne Utilisation.
69 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.4
Banques
Situation à la fin de la période considérée
En % sur
sur le total
En millions de francs
Bilan
Total des bilans de 255 banques1)
Variations en % par rapport
À l’année précédente
au mois précédent
2012
2013
Févr. 2014
Mars 2014
Mars 2014
2013
Mars 2014
Janv. 2014
Févr. 2014
Mars 2014
2857485
2875132
2946809
2940451
100.0
0.6
2.4
1.0
–0.5
–0.2
–8.5
Actifs de 255 banques
Créances sur les banques
A vue
109121
117948
103114
94331
3.2
8.1
–22.2
–5.1
2.6
A terme
427270
404640
390405
400735
13.6
–5.3
–7.1
3.3
–3.6
2.6
Créances sur la clientèle
569609
573382
582544
591500
20.1
0.7
–0.7
1.6
–0.4
1.5
Créances hypothécaires
856508
858856
898852
901525
30.7
0.3
4.2
0.4
0.2
0.3
CHF
1568443
1574001
1705043
1694556
57.6
0.4
7.7
0.4
0.5
–0.6
USD
685957
695861
668744
645446
22.0
1.4
–12.0
5.1
–5.6
–3.5
Bilans mensuels des actifs,
avec ventilation selon la monnaie
EUR
256394
276455
298571
298881
10.2
7.8
11.4
1.4
7.0
0.1
Autres monnaies
292373
276532
240830
267705
9.1
–5.4
–2.1
–5.8
–1.3
11.2
Actifs en Suisse
1540448
1548211
1630244
1624000
55.2
0.5
4.6
0.4
0.3
–0.4
Actifs à l’étranger
1317037
1326921
1316565
1316451
44.8
0.8
–2.6
1.7
–1.4
0.0
1010439
1009615
1060716
1064345
36.2
–0.1
4.5
0.1
0.3
0.3
414907
421882
420015
428003
14.6
1.7
–3.1
2.6
–0.7
1.9
Crédits 2)
Suisse, total
Étranger, total
Passifs de 255 banques
Engagements envers les banques
A vue
136281
142189
123640
126066
4.3
4.3
–14.2
9.2
–5.5
2.0
A terme
362951
357970
334758
327913
11.2
–1.4
–7.7
–2.5
–0.4
–2.0
531313
535397
613296
616280
21.0
0.8
13.7
0.3
0.7
0.5
Engagements envers la clientèle
Sous forme d’épargne et de placements
Autres engagements envers la clientèle
A vue
746326
751506
851453
855840
29.1
0.7
11.0
1.4
–1.4
0.5
A terme
295749
294910
252553
252481
8.6
–0.3
–17.7
1.1
–0.8
0.0
30892
30366
26182
25940
0.9
–1.7
–12.6
–1.1
–0.6
–0.9
361119
356328
324987
323106
11.0
–1.3
–7.4
0.3
1.0
–0.6
CHF
1488587
1499507
1623672
1604897
54.6
0.7
7.1
–0.5
1.3
–1.2
USD
699890
709989
716401
702464
23.9
1.4
–5.5
5.0
–5.0
–1.9
Obligations de caisse
Prêts des centrales d’émission de lettres de gage et
emprunts
Bilans mensuels des passifs,
avec ventilation selon la monnaie
EUR
344724
352105
362094
363499
12.4
2.1
5.9
1.4
3.8
0.4
Autres monnaies
271393
261996
212856
238932
8.1
–3.5
–9.8
–1.5
–4.7
12.3
Passifs en Suisse
1425293
1439824
1604119
1604132
54.6
1.0
11.7
1.0
0.5
0.0
Passifs à l’étranger
1432192
1435308
1342690
1336319
45.4
0.2
–9.0
1.0
–1.6
–0.5
Actifs à titre fiduciaire, total
135495
131959
120234
119075
4.0
–2.6
–10.7
0.7
–2.1
–1.0
4468
4611
5410
5266
0.2
3.2
16.0
–0.7
–1.7
–2.7
131027
127348
114823
113809
3.9
–2.8
–11.6
0.7
–2.1
–0.9
135495
131959
120234
119075
4.0
–2.6
–10.7
0.7
–2.1
–1.0
25599
24545
20837
20808
0.7
–4.1
–13.6
–1.6
–3.7
–0.1
109896
107414
99397
98267
3.3
–2.3
–10.0
1.2
–1.7
–1.1
Actifs en Suisse
Actifs à l’étranger
Passifs à titre fiduciaire, total
Passifs en Suisse
Passifs à l’étranger
1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l’étranger. Seules les banques dont la somme du bilan
et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique.
2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres.
B 4.5
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Taux des marchés monétaire et financier
En %
2009
2010
2011
2012
2013
Oct. 2013
Nov. 2013
Taux spécial appliqué à la facilité
pour resserrements de liquidités1)
0.54
0.53
0.52
0.53
0.59
0.50
0.50
0.59
Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3)
0.09
0.07
0.06
0.04
0.03
0.03
0.03
0.03
Dépôts d’épargne2)
0.46
0.37
0.33
0.25
0.20
0.19
0.19
Hypothèques à taux variable2)
2.74
2.73
2.72
2.69
2.69
2.69
2.69
1) Jusqu’au 30 avril 2004: taux lombard.
2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois.
3) Montant minimal: 100000 francs.
Déc. 2013 Janv. 2014
Févr. 2014
Mars 2014
Avril 2014
0.50
0.50
0.50
0.50
0.03
0.03
0.03
…
0.19
0.17
0.17
0.17
…
2.69
2.69
2.69
2.69
…
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
70 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.6
Statistique du marché des capitaux
En % sur
sur le total
En millions de francs
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1)
En millions de francs
2011
2012
2013
2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
10809.1
39525.5
47088.5
47166.4
100.0
12858.6
12001.1
10733.0
Confédération
5555.5
10028.7
7365.6
15.6
1697.4
1741.1
682.8
2642.5
Cantons
1590.4
4183.7
6138.6
13.0
785.7
2288.2
1956.4
1061.9
351.7
Communes
1067.7
1009.6
1528.0
3.2
373.2
303.1
675.9
Electricité, gaz, eau
1109.0
908.1
2631.1
5.6
964.6
130.8
130.3
…
Industrie
4153.9
4575.3
3320.7
7.0
1963.8
501.1
855.7
362.8
1591.5
Banques
8716.9
6763.7
7212.4
15.3
1647.6
1509.1
1859.8
Assurances
3248.0
1584.5
1982.5
4.2
803.5
502.2
6768.0
…
12792.1
15350.2
14596.1
30.9
3596.5
4729.5
2946.8
3980.0
1291.9
2684.8
2391.4
5.1
1026.3
295.9
948.5
818.7
–
–
–
…
…
…
…
…
Remboursements d’emprunts suisses
25354.7
25654.1
29798.1
63.2
6603.0
8142.4
3455.0
9044.4
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts suisses
14170.8
21434.4
17368.3
36.8
6255.6
3858.7
7278.0
1764.6
10894.5
13223.6
11953.6
25.3
7362.7
958.0
2699.4
448.0
51035.0
68000.7
42547.2
90.2
25677.7
1563.7
700.4
15014.5
–40140.5
–54777.1
–30593.6
–64.9
–18315.0
–605.6
1999.0
–14623.5
–25969.7
–33342.7
–13225.3
–28.0
–12059.4
3253.1
9277.0
–12858.9
32796.8
38612.2
21003.7
44.5
4981.9
4275.5
6350.5
7976.9
46936.3
49597.4
44798.7
95.0
8827.0
8977.6
10928.4
11096.0
–14139.5
–10985.2
–23795.0
–50.4
–3845.1
–4702.1
–4578.0
–3119.1
–40109.2
–44327.9
–37020.3
–78.5
–15904.5
–1449.0
4699.0
–15978.0
Centrales de lettres de gage
Autres services
Autres
Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX
Sociétés suisses 1)2)
Remboursements d’actions suisses3)
Prélèvement net effectué sur le marché
par les actions suisses
Total levé par les émetteurs suisses
(emprunts et actions), net1)
Emissions des emprunts obligataires en CHF,
cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1)
Remboursements d’emprunts en CHF
de débiteurs étrangers
Prélèvement net effectué sur le marché
par les emprunts étrangers
Total levé par les émetteurs
(emprunts et actions), net1)
1) Selon la date de libération.
2) Augmentations de capital et nouvelles cotations.
3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes.
B 4.7
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Swiss Performance Indice de la Bourse suisse des valeurs mobilières
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Indice global
(avec réinvestissement des dividendes)1)
4497.1
5022.9
5621.1
4382.9
3245.5
3961.6
4234.6
5742.4
6929.2
6925.4
4567.6
5626.4
5790.6
5343.5
6290.5
Actions nominatives1)
6060.3
6526.6
7517.9
5981.8
4364.9
5276.7
5593.6
7412.9
8995.6
9058.6
5845.1
7211.4
7494.9
6682.4
7749.0
Actions au porteur et BP1)
3602.9
4403.6
4513.9
3271.2
2583.4
3313.9
3668.7
5464.7
6452.3
6255.2
4521.4
5518.7
5427.4
5838.4
7288.8
Banques2)
…
…
1297.9
1183.7
955.5
1209.9
1354.7
1872.9
2340.9
1835.8
740.5
990.6
893.1
639.3
729.0
Services financiers2)
…
…
1070.9
765.6
359.6
510.3
622.9
775.8
1057.4
1236.9
633.0
822.4
958.3
847.7
977.1
Assurances2)
…
…
1175.7
939.9
478.8
490.7
484.7
668.4
802.6
757.6
493.9
535.9
590.0
545.2
715.3
Alimentation et boissons2)
…
…
1305.9
1239.3
1044.5
1135.4
1132.1
1532.3
1745.0
2151.8
1719.4
2141.7
2417.4
2472.9
2812.9
1) 1er juin 1987=1000.
2) 1er janvier 2000=1000.
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
71 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 4.8
Marché des devises et de l’or
Cours des devises1), marché interbancaire (cours acheteur, à 11 h)
2010
2011
2012
2013
Oct.
Nov.
Déc.
Janv.
Févr.
Mars
Avril
2013
2013
2013
2014
2014
2014
2014
CHF/USD
1 USD
1.04
0.89
0.94
0.93
0.90
0.91
0.89
0.90
0.89
0.88
0.88
CHF/GBP
1 GBP
1.61
1.42
1.49
1.45
1.45
1.47
1.47
1.49
1.48
1.46
1.48
CHF/JPY
100 JPY
1.19
1.11
1.18
0.95
0.92
0.91
0.86
0.87
0.88
0.86
0.86
CHF/EUR
1 EUR
1.38
1.23
1.21
1.23
1.23
1.23
1.22
1.23
1.22
1.22
1.22
Indices réels et nominaux du cours du franc1) 2)
Réel total
Indice
105.9
116.3
112.5
110.7
111.4
111.1
112.1
111.4
112.0
113.2
112.9
Europe
Indice
104.4
114.1
112.6
108.9
108.7
108.6
108.7
108.3
108.9
109.8
109.5
Zone euro
Indice
104.8
115.0
114.3
110.1
109.9
109.9
109.9
109.6
110.2
110.9
110.8
Amérique du Nord
Indice
108.8
123.7
113.8
113.6
116.5
115.5
117.7
116.0
116.9
119.1
118.8
Asie
Indice
115.8
125.7
116.1
121.6
124.0
123.4
127.2
125.8
126.0
128.5
128.0
Australie
Indice
71.7
72.8
66.9
70.5
72.8
73.5
77.7
77.8
77.6
78.1
76.0
Allemagne
Indice
108.7
119.6
119.1
114.7
114.5
114.2
114.2
113.9
114.4
115.2
115.1
France
Indice
106.6
117.2
116.9
113.2
113.2
113.2
113.2
113.0
113.4
114.1
114.0
Italie
Indice
101.0
110.3
108.8
105.0
104.9
105.2
105.3
104.3
105.4
106.0
105.8
Grande-Bretagne
Indice
126.2
137.1
126.6
126.3
125.3
123.8
123.4
121.9
122.1
123.8
122.7
États-Unis
Indice
111.3
127.1
117.0
116.4
119.3
118.2
120.4
118.4
119.3
121.5
121.3
Japon
Nominal total
Cours de l’or3)
Indice
118.7
127.4
119.7
147.2
150.8
152.4
160.5
159.6
158.2
161.6
161.7
Indice
122.4
138.1
137.7
144.0
139.6
139.4
141.3
140.5
141.7
142.8
142.3
CHF/kg
40881
44252
50083
41367
38421
36048
34107
35830
37565
36651
36384
USD/Once
1229.0
1566.1
1673.6
1393.2
1327.8
1239.4
1193.8
1234.6
1319.4
1285.5
1283.7
1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles.
2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100.
3) Fin de mois.
B5
Source: BNS
Internet: www.snb.ch
Prix
B 5.1
Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services
Taux de variation en % par rapport
Poids
Indice total
Indice (décembre 2010 = 100)
à l’année précédente
au mois précédent
2014
Avril 2013
Mars 2014
Avril 2014
Avril 2014
Avril 2014
100.000
99.1
99.1
99.2
0.0
0.1
Groupes principaux
Alimentation et boissons non alcoolisées
10.463
97.9
99.2
98.6
0.7
–0.6
Boissons alcoolisées et tabac
1.818
103.4
103.9
104.2
0.7
0.3
Habillement et chaussures
3.788
89.0
84.9
87.0
–2.2
2.4
24.955
102.1
103.5
103.6
1.4
0.0
4.533
96.4
95.0
95.1
–1.3
0.1
Santé
14.992
99.1
98.2
98.3
–0.9
0.1
Transports
11.600
97.8
96.3
96.6
–1.2
0.3
Communications
2.696
97.5
94.9
94.8
–2.7
–0.1
Loisirs et culture
0.1
Logement et énergie
Équipement ménager et entretien courant
10.201
94.7
94.8
94.9
0.1
Enseignement
0.863
103.1
105.1
105.1
2.0
0.0
Restauration et hôtellerie
8.544
103.1
104.4
104.0
0.9
–0.3
Autres biens et services
5.547
100.9
100.4
100.2
–0.7
–0.2
Type de biens
Marchandises
40.519
95.8
95.1
95.2
–0.7
0.0
Marchandises non durables
24.291
99.9
100.1
99.8
–0.1
–0.3
Marchandises semi-durables
6.870
91.9
89.2
90.4
–1.7
1.3
Marchandises durables
9.358
88.0
86.5
86.5
–1.7
0.0
59.481
101.5
101.9
102.0
0.5
0.1
Services privés
50.063
101.4
102.0
102.1
0.7
0.1
Services publics
9.418
102.1
101.6
101.6
–0.5
0.0
Suisse
73.256
100.7
101.2
101.2
0.5
0.0
Étranger
26.744
94.9
93.4
93.7
–1.2
0.3
Inflation sous-jacente 11)
88.655
98.5
98.4
98.5
0.0
0.1
Inflation sous-jacente 22)
68.641
97.9
98.1
98.3
0.3
0.1
Services
Provenance des biens
Inflation sous-jacente
1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants.
2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont
72 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 69 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.IPC.bfs.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 5.2
Indice des prix à la production et à l’importation, indices des prix de la construction
Indice (décembre 2010 = 100)
Variations en % par rapport
Pondération en %
Mars 2014
Avril 2014 à l’année précédente
Indice des prix de l’offre totale: total1)
100.0000
97.8
97.5
–1.2
à déc. 2013 au mois précédent
–0.7
–0.3
Ind. des prix de l’offre totale, marché int.: total2)
100.0000
97.8
97.6
–1.0
–0.7
–0.2
Indice des prix à la production: total
100.0000
98.6
98.4
–0.8
–0.5
–0.2
Agriculture et sylviculture
2.7293
106.6
106.7
3.5
0.5
0.0
Pierres naturelles, sable et gravier, sel
0.5660
99.4
99.4
–0.7
–0.2
0.0
93.0318
98.3
98.0
–1.0
–0.5
–0.2
Produits alimentaires, boissons, tabacs
10.4627
100.5
101.1
0.6
0.6
0.6
Textiles, habillement, cuir, chaussures
1.5583
101.7
101.7
–0.2
0.0
0.0
Produits en bois
2.6394
101.3
101.3
0.4
0.0
0.0
Papier, articles en papier, imprimés
3.2538
95.1
95.1
–1.1
–1.1
0.0
Produits pétroliers
1.5501
110.3
109.2
–6.6
–3.5
–1.1
Groupes de produits
Arts et métiers, industrie
Produits chimiques et pharmaceutiques
22.5330
95.2
95.2
–1.9
–0.7
0.0
Articles en caoutchouc et en matières plastiques
2.7878
100.4
100.4
–0.3
–0.4
0.0
Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc.
1.9680
101.0
101.0
–0.7
–0.3
0.0
Métaux, produits métallurgiques
8.6750
98.9
98.6
–0.6
–0.9
–0.3
14.0204
98.8
98.0
–1.6
–0.6
–0.7
5.6938
96.8
96.6
–0.9
–0.4
–0.2
11.6033
98.7
98.1
–0.3
–0.6
–0.6
Véhicules, composants de véhicules
1.9655
101.4
100.5
–0.6
–0.8
–0.8
Meubles et autres produits
4.3207
97.9
97.2
–1.1
–0.4
–0.7
Prod. et distrib. d’électricité et de gaz
3.4449
102.1
102.6
1.2
1.1
0.5
Récupération (recyclage)
0.2280
73.5
77.7
–6.7
–0.4
5.6
Arts et métiers, industries: marché intérieur
43.3692
99.1
99.0
–0.5
–0.5
0.0
Arts et métiers, industries: exportations
56.6308
97.6
97.3
–1.4
–0.6
–0.4
Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres
Appareils électro-techniques
Machines
Produits agricoles et sylvicoles
2.7293
106.6
106.7
3.5
0.5
0.0
Biens intermédiaires
31.4501
98.4
98.2
–0.8
–0.7
–0.2
Biens d’investissement
29.2411
99.5
98.8
–1.0
–0.6
–0.7
2.3560
99.3
98.5
–0.4
–0.2
–0.7
29.0005
96.2
96.4
–0.9
–0.1
0.2
4.9950
104.7
104.7
–1.5
–0.5
0.0
100.0000
96.0
95.5
–2.0
–1.1
–0.5
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice des prix à l’importation: total
Produits agricoles
1.9203
95.2
95.5
–2.9
6.0
0.3
Biens intermédiaires
30.5390
94.7
94.5
–1.5
–1.1
–0.3
Biens d’investissement
28.1314
93.2
92.8
–0.9
–0.2
–0.4
4.3973
91.8
91.8
–0.4
0.2
–0.1
25.7251
95.7
95.8
–0.6
–1.4
0.1
9.2869
111.7
108.6
–9.0
–4.6
–2.8
Oct. 2012
Avril 2013
Oct. 2013
Oct. 2012
Avril 2013
Oct. 2013
Construction: total
102.4
102.6
103.1
0.3
0.2
0.5
Bâtiment
101.9
102.0
102.5
0.0
0.4
0.6
101.6
101.8
102.3
–0.1
0.3
0.6
Construction de bâtiment à plusieurs logements
101.3
101.4
101.8
–0.1
0.1
0.5
Constr. bâtiment à plusieurs logements en bois
101.7
101.6
102.0
–0.7
–0.1
0.3
Construction de maison individuelle3)
101.7
101.5
102.2
0.0
0.0
0.6
Biens de consommation durables
Biens de consommation non durables
Agents énergétiques
Indice
Indices suisse des prix de la construction (base oct. 2010 = 100)
Nouvelle construction
Variations en % par rapport
Construction de bâtiment administratif
102.2
103.1
103.4
–0.2
1.3
1.2
Construction de halle industrielle3)
102.5
102.7
103.2
0.3
0.2
0.7
0.7
Rénovation, transformation3)
102.1
102.3
102.8
0.2
0.5
Rénovation de bâtiment à plusieurs logements
101.6
101.5
101.9
–0.2
0.0
0.3
Rénovation de bâtiment administratif3)
102.9
103.4
104.0
0.7
1.0
1.1
Génie civil
104.4
104.8
105.8
1.2
1.1
1.3
Construction de route
104.5
105.2
106.2
1.3
1.3
1.6
Construction de passage inférieur
104.0
103.5
104.2
0.4
–0.6
0.2
Construction de paroi antibruit3)
103.2
103.6
103.6
1.7
1.8
0.4
Ville de Zurich4)
...
101.8
...
...
–0.6
...
Ville de Berne5)
141.4
140.8
141.2
–0.1
–0.4
0.3
Canton de Genève6)
101.4
101.1
102.4
0.4
–0.3
1.3
Indices régionaux du coût de la construction
1) Total de l’indice des prix à la production (pour 67,9693%) et à l’importation (pour 32,0307%).
2) Total de l’indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%)
et à l’importation (pour 49,9848%).
3) Types d’ouvrage introduits lors de la révision oct. 2010.
4) Avril 2010 = 100.
5) Avril 1987 = 100.
6) Oct. 2010 = 100.
Source: Indice des prix à la production et à l’importation, OFS
Infotéléphone: 032/713 63 07
Indice suisse des prix de la construction, OFS
Infotéléphone: 032/713 61 45
Offices statistiques des villes de Zurich, Berne
Internet: www.statistique.admin.ch
Office cantonal de la statistique de Genève
73 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B6
Finances publiques
B 6.1
Finances des administrations publiques
En millions de francs
Recettes1)
Total2)
Variation annuelle moyen en %
1995
2000
2005
2009
2010
2011
Prévision
2012
Prévision
2013
1995/
2000
2000/
2005
2005/
2010
2012/
2013
3.1
132964
163589
174432
196108
191916
198667
199468
205670
4.2
1.3
1.9
Confédération3)
36162
51994
52985
68071
62924
64660
63829
66580
7.5
0.4
3.5
4.3
Cantons
50147
62802
70594
75772
76982
78946
79482
81620
4.6
2.4
1.7
2.7
Communes6)
37587
42068
45839
42363
42501
43837
44489
45485
2.3
1.7
–1.5
2.2
Assurances sociales
37616
44459
47820
53245
53541
57920
58619
59518
3.4
1.5
2.3
1.5
1.9
Dépenses1)
Total2)
139873
151837
176236
185629
189871
196889
198686
202378
1.7
3.0
1.5
Confédération3)
40856
48208
52607
58693
60013
64075
62188
64253
3.4
1.8
2.7
3.3
Cantons
51955
59957
70086
73542
75967
80604
82798
82466
2.9
3.2
1.6
–0.4
Communes6)
38427
40599
45079
42861
43048
43756
44910
45630
1.1
2.1
–0.9
1.6
Assurances sociales
37454
41077
50851
53878
54877
55150
55741
57563
–
–
–
–
Total2)
–6910
11752
–1804
10479
2044
1778
782
3292
–
–
–
–
Confédération3)
–4695
3786
379
9378
2912
585
1642
2327
–
–
–
–
Cantons
–1808
2846
507
2230
1015
–1658
–3316
–845
–
–
–
–
Solde1)
–840
1469
760
–497
–547
81
–421
–145
–
–
–
–
Assurances sociales
162
3382
–3031
–632
–1335
2770
2878
1956
–
–
–
–
Endettement brut
Total
Communes6)
181176
220408
243594
209018
208210
208001
215453
213787
4.0
2.0
–3.1
–0.8
Confédération3)
82152
108148
130377
110703
109962
110200
112304
111537
5.7
3.8
–3.3
–0.7
Cantons
51040
63141
64558
52843
52457
51308
54769
54902
4.3
0.4
–4.1
0.2
Communes
47891
49054
48237
45311
45787
46423
47067
47283
0.5
–0.3
–1.0
0.5
Assurances sociales
5892
5765
4223
5762
7404
6069
6312
4265
–
–
–
–
Dette en % du PIB
Total4)
47.3
51.0
50.8
37.7
36.4
35.5
36.4
35.4
–
–
–
–
Confédération3)
21.4
25.0
27.2
20.0
19.2
18.8
19.0
18.5
–
–
–
–
Cantons
13.3
14.6
13.5
9.5
9.2
8.8
9.3
9.1
–
–
–
–
Communes
12.5
11.3
10.1
8.2
8.0
7.9
8.0
7.8
–
–
–
–
1.5
1.3
0.9
1.0
1.3
1.0
1.1
0.7
–
–
–
–
Quote-part de l’État5)
36.2
34.4
36.3
33.2
32.8
33.2
33.2
33.3
–
–
–
–
Quote-part fiscale5)
26.9
29.3
28.1
28.7
28.1
28.6
28.4
28.4
–
–
–
–
Quote-part du déficit5)
–1.9
2.3
–0.6
0.5
0.1
0.3
0.0
0.0
–
–
–
–
Assurances sociales
Indicateurs en % du PIB
1) Comptes consolidés des budgets publics.
2) Total sans les doubles imputations.
3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires.
4) Suivant la définition de Maastricht.
5) Suivant les standards internationaux en matière de statistique financière du FMI (modéle SFF).
6) Estimation partielle.
B 6.2
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Courriel: [email protected]
Recettes des administrations publiques (secteur de l’Etat) par nature1)
Total des administrations
publiques en millions de francs2)
En % sur le total
2011 selon les sous-secteurs économiques
en millions de francs
Variation
en %
2010
2011
Confédération
Cantons
Communes
Assurances sociales
publiques
2010
2011
2010/2011
191916
198667
64660
78946
43837
57920
100.0
100.0
3.5
181520
187204
62241
73443
39076
56942
94.6
94.2
3.1
160231
165516
59077
40520
24978
40941
83.5
83.3
3.3
3965
4009
1140
2546
322
0
2.1
2.0
1.1
Compensations
16388
16740
1572
6954
8127
87
8.5
8.4
2.1
Revenus divers
170
203
86
59
58
0
0.1
0.1
18.9
–3.7
Recettes totales2)
Recettes d’exploitation
Revenu fiscal
Patentes et concessions
765
736
366
23364
5590
15914
0.4
0.4
Recettes financières
Revenus de transfert
8381
8624
1529
2901
3216
978
4.4
4.3
2.9
Recettes d’investissement
2015
2527
598
2586
1540
0
1.0
1.3
25.4
191916
198355
64369
78930
43832
57920
100.0
99.8
3.4
0
312
290
16
5
0
0.0
0.2
–
Recettes ordinaires
Recettes extraordinaires
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
74 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Doktorfile S74_platziert.indd 1
03.06.2014 14:50:58
Les chiffres-clés de l’économie
B 6.3
Dépenses des administrations publiques (secteur de l’Etat) par nature et par fonction1)
Total des administrations
publiques en millions de francs
2010
En %
sur le total
2011 selon les sous-secteurs économiques
en millions de francs
Cantons
Communes
Assurances sociales
publiques
2010
2011
2010/2011
189871
196889
64075
80604
43756
55150
100.0
100.0
3.7
164065
167235
52276
69178
35737
54542
86.4
84.9
1.9
Charges de personnel
45079
46259
6924
25445
13889
–
23.7
23.5
2.6
Charges de biens et services et
autres charges d’exploitation
Dépenses totales, groupes par nature2)
Dépenses d’exploitation
2011 Confédération
Variation
en %
21043
21357
3942
7914
9111
389
11.1
10.8
1.5
Charges d’armement
1001
1163
1163
–
–
–
0.5
0.6
16.2
Charges de transfert
96941
98456
40246
35819
12737
54153
51.1
50.0
1.6
5613
5709
2614
1133
1355
608
3.0
2.9
1.7
Dépenses financières
Dépenses d’investissement
Dépenses ordinaires
19424
19960
8036
7494
6626
–
10.2
10.1
2.8
189102
192904
62927
77805
43718
55150
99.6
98.0
2.0
Dépenses extraordinaires
Dépenses totales, groupes par fonctions2)
770
3986
1148
2799
38
–
0.4
2.0
–
189871
196889
64075
80604
43756
55150
100.0
100.0
3.7
20.1
Administration générale
14132
16976
5669
7039
4563
–
7.4
8.6
Ordre et sécurité publique, défense
14392
15112
5522.20
7309
2681
–
7.6
7.7
5.0
Formation
32841
33845
5841
22607
10851
–
17.3
17.2
3.1
2.4
5027
5149
420
1553
3231
–
2.6
2.6
Santé
Culture, sport et loisirs, église
11359
12097
356
10311
1827
–
6.0
6.1
6.5
Sécurité sociale
74937
75576
17186
15865
7959
54542
39.5
38.4
0.9
Trafic et télécommunications
16598
17852
10187
6425
4491
–
8.7
9.1
7.6
–0.3
Protection de l’environnement et
aménagement du territoire
6091
6072
998
1511
4264
–
3.2
3.1
Economie publique
7480
7541
4686
4410
1589
–
3.9
3.8
0.8
Finances et impôts
7013
6668
13210
3573
2298
608
3.7
3.4
–4.9
1) Comptes financiers selon le modèle national SF.
2) Comptes consolidés des administrations publiques.
B 6.4
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Dépenses ordinaires de la Confédération1)
Compte de financement
Variation en % par rapport
En %
sur le total
en millions de francs
à l’année précédent
Budget
Dépenses par groupes de comptes
Dépenses totales
Dépenses propres
Dépenses de personnel
Budget
Compte
Budget 2014/
1990
2000
2010
2013
2014
1990
2000
2010
2013
2014
2013
compte 2013
31616
47131
59266
63700
66124
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
3.2
3.8
9355
8538
9487
10456
10790
29.6
18.1
16.0
16.4
16.3
5.2
3.2
4069
4077
4894
5459
5482
12.9
8.7
8.3
8.6
8.3
7.7
0.4
Dépenses de biens et services
et charges d'exploitation
2868
2951
3592
4030
4082
9.1
6.3
6.1
6.3
6.2
4.1
1.3
Dépenses d'armement
2418
1510
1001
968
1226
7.6
3.2
1.7
1.5
1.9
–2.9
26.7
16907
29074
39536
43720
45299
53.5
61.7
66.7
68.6
68.5
2.0
3.6
2718
6136
7705
8741
9263
8.6
13.0
13.0
13.7
14.0
0.6
6.0
Indemnités à des collectivités publiques
418
411
801
1003
1106
1.3
0.9
1.4
1.6
1.7
–3.1
10.3
Contributions à des propres institutions
1881
1966
2850
2950
3005
6.0
4.2
4.8
4.6
4.5
–4.6
1.9
Contributions à des tiers
5605
10005
13616
15237
15680
17.7
21.2
23.0
23.9
23.7
4.4
2.9
Contributions aux assurances sociales
6285
10557
14564
15789
16245
19.9
22.4
24.6
24.8
24.6
2.1
2.9
1842
3704
2972
2167
2174
5.8
7.9
5.0
3.4
3.3
13.7
0.3
1832
3489
2834
2125
2149
5.8
7.4
4.8
3.3
3.2
22.5
1.1
–38.6
Dépenses de transfert courantes
Parts de tiers aux recettes de la Confédération
Dépenses financières
Dépenses d'intérêts
Autres dépenses financières
10
214
139
41
25
0.0
0.5
0.2
0.1
0.0
–75.8
3512
5816
7270
7357
7860
11.1
12.3
12.3
11.5
11.9
5.0
6.8
2520
4843
4302
4179
4625
8.0
10.3
7.3
6.6
7.0
1.9
10.7
992
973
2968
3178
3235
3.1
2.1
5.0
5.0
4.9
9.4
1.8
31615
47130
59266
63700
66124
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
3.2
3.8
1142
1747
2460
2489
2682
3.6
3.7
4.2
3.9
4.1
–0.5
7.8
515
728
910
1053
1109
1.6
1.5
1.5
1.7
1.7
9.6
5.3
Relations avec l'étranger – coopération internationale
1521
2178
2607
3292
3569
4.8
4.6
4.4
5.2
5.4
10.5
8.4
Défense nationale
5872
4815
4395
4789
4856
18.6
10.2
7.4
7.5
7.3
8.2
1.4
Formation et recherche
2916
3960
6067
6894
7201
9.2
8.4
10.2
10.8
10.9
3.4
4.5
221
573
413
502
500
0.7
1.2
0.7
0.8
0.8
11.6
–0.4
Dépenses d'investissement
Contributions à des investissements
Autres dépenses d'investissement
Dépenses par groupes de tâches
Dépenses totales
Conditions institutionnelles et financières
Ordre et sécurité publique
Culture et loisirs
Santé
89
157
228
219
229
0.3
0.3
0.4
0.3
0.3
3.2
4.7
Prévoyance sociale
6875
14171
18454
21106
21763
21.7
30.1
31.1
33.1
32.9
2.1
3.1
Trafic
4627
6424
8225
8224
8549
14.6
13.6
13.9
12.9
12.9
1.2
4.0
32.0
Protection de l'environnement
et aménagement du territoire
Agriculture et alimentation
Economie
Finances et impôts
602
800
1164
1007
1329
1.9
1.7
2.0
1.6
2.0
–9.0
2513
3573
3666
3706
3719
7.9
7.6
6.2
5.8
5.6
–0.1
0.4
439
426
568
505
655
1.4
0.9
1.0
0.8
1.0
–7.1
29.6
4284
7578
10111
9916
9963
13.6
16.1
17.1
15.6
15.1
5.7
0.5
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires.
2010: redistribution de la taxe CO2 sur les combustibles (427 millions).
75 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Les chiffres-clés de l’économie
Recettes ordinaires de la Confédération1)
B 6.5
Compte de financement
en millions de francs
En %
sur le total
Variation en % par rapport
à l’année précédente
1990
2000
2010
2013
Budget
2014
1990
2000
2010
2013
Budget
2014
Compte
2013
Budget 2014/
compte 2013
Recettes par groupes de comptes
Recettes totales
32673
51101
62833
65032
66245
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
3.2
1.9
Recettes fiscales
28818
46529
58157
60838
62270
88.2
91.1
92.6
93.6
94.0
3.5
2.4
Impôt fédéral direct
6710
10685
17886
18353
20113
20.5
20.9
28.5
28.2
30.4
0.1
9.6
Impôt anticipé
4044
6202
4723
5942
4837
12.4
12.1
7.5
9.1
7.3
37.1
–18.6
Droits de timbre
2091
4146
2855
2143
2300
6.4
8.1
4.5
3.3
3.5
0.3
7.3
Taxe sur la valeur ajoutée
9871
16594
20672
22561
22960
30.2
32.5
32.9
34.7
34.7
2.3
1.8
Autres impôts de consommation
4120
6734
7602
7414
7480
12.6
13.2
12.1
11.4
11.3
–1.7
0.9
3067
4975
5134
5005
4980
9.4
9.7
8.2
7.7
7.5
–0.5
–0.5
Impôt sur le tabac
988
1665
2356
2295
2387
3.0
3.3
3.7
3.5
3.6
–4.2
4.0
Impôt sur la bière
66
94
112
113
113
0.2
0.2
0.2
0.2
0.2
–0.2
–0.2
Redevances sur la circulation
328
966
2210
2242
2273
1.0
1.9
3.5
3.4
3.4
–2.3
1.4
–
323
373
369
410
–
0.6
0.6
0.6
0.6
–10.5
11.2
Redevance pour l’utilisation
des routes nationales
191
291
347
356
363
0.6
0.6
0.6
0.5
0.5
1.1
2.0
Redevance sur le trafic des poids lourds
137
352
1490
1517
1500
0.4
0.7
2.4
2.3
2.3
–0.8
–1.1
Impôt sur les huiles minérales
Impôt sur les véhicules automobiles
Droits de douane
1201
1044
1079
1059
990
3.7
2.0
1.7
1.6
1.5
1.5
–6.5
Impôt sur les maisons de jeu
2
37
381
308
350
0.0
0.1
0.6
0.5
0.5
–6.6
13.7
Taxe d’incitation
–
68
748
816
964
–
0.1
1.2
1.3
1.5
13.9
18.0
450
53
0
–
3
1.4
0.1
0.0
–
0.0
–
100.0
175
752
1391
922
899
0.5
1.5
2.2
1.4
1.4
–1.6
–2.6
173
221
243
242
244
0.5
0.4
0.4
0.4
0.4
–9.4
0.9
Bénéfice versé par la BNS
–
500
833
333
333
–
1.0
1.3
0.5
0.5
0.0
0.0
Autres patentes et concessions
2
31
315
347
322
0.0
0.1
0.5
0.5
0.5
2.9
–7.4
Autres recettes fiscales
Patentes et concessions
Part au bénéfice net de la Régie des alcools
Recettes financières
805
1458
1233
1179
1115
2.5
2.9
2.0
1.8
1.7
–11.3
–5.4
Recettes d’intérêts
652
730
360
237
251
2.0
1.4
0.6
0.4
0.4
–32.8
5.6
Recettes de participations
153
724
790
853
864
0.5
1.4
1.3
1.3
1.3
–1.7
1.3
Autres recettes financières
–
4
83
88
1
–
0.0
0.1
0.1
0.0
–17.9
–99.3
2784
1078
1720
1806
1772
8.5
2.1
2.7
2.8
2.7
5.0
–1.9
905
1025
1272
1331
1326
2.8
2.0
2.0
2.0
2.0
6.4
–0.4
1880
54
447
475
446
5.8
0.1
0.7
0.7
0.7
1.3
–6.2
91
1283
333
286
189
0.3
2.5
0.5
0.4
0.3
28.7
–34.0
Autres recettes courantes
Compensations
Recettes diverses
Recettes d’investissment
1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs).
2013: vente d›actions Swisscom (1247 mio) et issus de confiscations du gain, FINMA (59 mio).
B 6.6
Finances des cantons 20121)
En millions de francs
Compte de résultats
Cantons
Source: AFF
Infotéléphone: 031/324 89 77
Compte des investissements
Compte de financement
Endettement
Charges
Revenus
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
Dépenses
Recettes
Solde
Zurich
12300
12203
–97
825
310
–515
12283
12241
–42
6512
Berne
10436
10292
–144
1230
625
–606
11043
10663
–379
6160
3015
2953
–62
208
67
–141
3064
2995
–68
1394
362
357
–5
58
47
–11
405
401
–3
123
1190
1099
–91
92
37
–55
1204
1135
–69
308
Lucerne
Uri
Schwytz
au 31 déc. 2012
Obwald
261
252
–9
73
50
–22
315
297
–18
49
Nidwald
313
314
1
35
12
–23
328
319
–9
243
Glaris
308
305
–3
25
12
–14
307
311
5
161
Zoug
1253
1251
–1
107
26
–81
1275
1274
–1
658
Fribourg
3167
3176
9
159
47
–112
3171
3172
1
554
Soleure
1928
1813
–114
162
39
–123
1976
1850
–126
832
Bâle-Ville
4108
4282
173
624
48
–577
4400
4246
–154
4871
Bâle-Campagne
2517
2540
23
189
7
–182
2589
2393
–196
2128
Schaffhouse
649
615
–34
48
13
–35
670
619
–52
211
Appenzell Rh.-Ext.
485
460
–25
137
25
–112
537
425
–112
134
Appenzell Rh.-Int.
Saint-Gall
144
142
–1
11
2
–9
141
143
2
17
4214
4197
–17
211
36
–176
4235
3924
–311
1253
Grisons
2179
2225
46
484
210
–275
2488
2398
–90
615
Argovie
4306
4551
245
331
91
–240
4572
4571
–1
2125
Thurgovie
1776
1743
–33
153
28
–125
1848
1720
–128
776
Tessin
3273
3147
–126
279
100
–179
3353
3234
–119
2278
Vaud
8871
8878
8
421
91
–330
9064
8921
–144
4533
Valais
3526
2968
–558
503
338
–165
3776
3248
–528
1832
Neuchâtel
2038
2036
–2
107
43
–64
2037
2046
9
1553
Genève
9306
8836
–470
718
42
–676
9472
8683
–790
14753
Jura
Concordats
Total 2)
844
836
–8
167
129
–38
963
960
–3
439
1676
1646
–30
16
0
–16
1603
1586
–16
258
80102
78579
–1523
7398
2696
–4701
82798
79482
–3316
54769
1) Comptes consolidés des cantons et des concordats. Statistique financière 2012 de la Suisse, du 27 février 2014.
2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons.
76 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: AFF
Infotéléphone: 031/322 15 44
Courriel: [email protected]
Les chiffres-clés de l’économie
B7
Population
B 7.1
Bilan de la population résidante permanente
Scénario A-00-2010
1960
État de la population, en milliers
de personnes, au 1er janvier
1970
1980
1990
2000
2010
5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4
7785.8
2012
2015
2020
2025
2030
2035
2040
2045
2050
2055
2060
7954.7 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7
Variation
Enfants nés vivants
94.4
99.2
73.7
83.9
78.5
80.3
82.2
81.8
82.7
81.2
78.3
76.6
77.2
78.4
79.0
78.6
77.6
Personnes décédées
52.1
57.1
59.1
63.7
62.5
62.63)
64.2
63.1
66.4
70.7
76.2
82.1
87.7
92.8
97.5
100.8
101.7
Excédent des naissances
42.3
42.1
14.6
20.2
15.9
17.7
18.0
18.7
16.3
10.5
2.1
–5.5
–10.5
–14.4
–18.5
–22.2
–24.0
...
...
...
154.2
110.3
161.8
149.1
127.8
124.9
121.3
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
120.0
Arrivées1)
Départs
Solde migratoire1)
État de la population, en milliers
de personnes, au 31 décembre
...
...
...
97.6
90.1
96.8
103.9
93.7
96.1
97.3
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
97.5
22.4
–17.7
17.1
56.6
20.2
64.9
45.2
34.1
28.8
24.0
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
22.5
5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1
7864.04)
8039.1 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2
Variation2)
en milliers
64.7
24.4
31.7
76.8
39.6
78.2
84.4
52.8
45.1
34.5
24.6
17.0
12.0
8.1
4.0
0.3
–1.5
1.2
0.4
0.5
1.2
0.6
1.0
1.1
0.7
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0.1
0.0
0.0
0.0
en %
1) Jusqu’en 2010 inclus les changement de statuts et les sorties du processus de l’asile.
2) Y compris les divergences statistiques (2011: y compris le changement de type de population).
3) Ne correspond pas au chiffre officiel des décès selon la Statistique du mouvement naturel de la population (BEVNAT).
4) Ne correspond pas à l’état officiel au 31.12.2010 selon la Statistique de la population et des ménages (STATPOP).
B 7.2
Source: OFS, ESPOP (jusqu’en 2010), STATPOP (dès 2011))
SCENARIO (dès 2015)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante, selon l’âge et l’origine
Population résidante moyenne1)
Population résidante permanente
1990
2000
2010
2012
20122)
20153)
20203)
en milliers
en % en milliers
en % en milliers
en % en milliers
en % en milliers
en % en milliers
en % en milliers
en %
Classes d’âge
0–19
1577.8
23.2
1665.7
23.1
1639.3
21.0
1642.9
20.5
1643.3
20.4
1638.3
20.1
1664.8
19.8
20–39
2162.3
31.8
2106.2
29.2
2115.1
27.0
2131.9
26.7
2143.6
26.7
2110.9
25.9
2105.9
25.1
40–64
2078.1
30.6
2335.6
32.4
2798.3
35.4
2840.2
35.5
2853.5
35.5
2884.4
35.4
2944.2
35.0
978.1
14.4
1101.5
15.3
1324.9
16.6
1381.9
17.3
1398.6
17.4
1521.5
18.7
1687.2
20.1
Total
6796.3
100.0
7209.0
100.0
7877.6
100.0
7996.9
100.0
8039.1
100.0
8155.1
100.0
8401.9
100.0
Suisses
5615.6
82.6
5768.8
80.0
6090.7
77.6
6153.9
77.0
6169.1
76.7
6310.6
77.4
6495.9
77.3
Étrangers
1180.6
17.4
1440.3
20.0
1786.9
22.4
1843.0
23.0
1870.0
23.3
1844.6
22.6
1906.1
22.7
65+
1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu’en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires
d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum.
Avec l’introduction du nouveau système de recensement de la population, la population moyenne est remplacée à partir de 2011. La nouvelle
Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population résidante permanente
au 1er janvier et au 31 décembre de la même année.
2) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente:
la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d’asile.
résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
3) Scénario A-00-2010.
B 7.3
Source: OFS, ESPOP (jusqu’en 2009)
STATPOP (dès 2010)
SCENARIO (dès 2015)
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Données socioéconomiques
En milliers de personnes
1960
1970
1980
1990
2000
2007
2008
2009
2010
2011
2012
20134)
Mariages1)
41.6
46.7
35.7
46.6
39.8
40.3
41.5
41.9
43.33)
42.1
42.7
39.5
Divorces1)
4.7
6.4
10.9
13.2
10.5
19.9
19.6
19.3
22.13)
17.6
17.6
17.0
Ménages2)
1594.0
2062.4
2459.3
2859.8
3181.6
...
...
...
3505.6
3534.5
3553.7
…
1) OFS/BEVNAT/ESPOP.
2) Chiffres du recensement de la population.
3) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population
résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais
les personnes dans le processus d’asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse.
4) Chiffres provisoires.
B 7.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 67 11
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Population résidante permanente de 15 ans et plus ventilée par langue principale, en 20121)
Suisses
Groupes linguistiques
Total en milliers
Étrangers
Total
± IC en %2)
Hommes
± IC en %2)
Femmes
± IC en %2)
Total
± IC en %2)
Total
± IC en %2)
6662333
0.0
3277572
0.4
3384761
0.4
5157999
0.2
1504334
0.7
En % par la langue principale:
Allemand
64.9
0.1
65.1
0.2
64.7
0.2
72.8
0.1
37.4
0.2
Français
22.6
0.0
22.3
0.0
22.9
0.0
23.3
0.0
20.1
0.1
Italien
8.3
0.0
8.7
0.0
8.0
0.0
6.1
0.0
16.0
0.0
Romanche
0.5
0.0
0.5
0.0
0.6
0.0
0.7
0.0
0.0
0.0
19.6
0.0
19.4
0.0
19.8
0.0
9.0
0.0
56.2
0.3
Autres
1) Les personnes interrogées pouvaient indiquer plusieurs langues principales. Jusqu’à trois langues principales par personne
ont été considérées. L’univers de base du relevé structurel contient toutes les personnes de la population résidante permanente
âgées de 15 ans révolus ou plus et vivant dans un ménage privé. Les diplomates, les fonctionnaires internationaux et leurs
membres de famille, ainsi que les personnes qui vivent dans un ménage collectif ne sont pas pris en compte
2) L’intervalle de confiance (IC) indique la précision du résultat.
77 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS/RS
Infotéléphone: 032/867 25 25
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 7.5
Population résidante permanente
Moyenne annuelle
État de la PR de nationalité étrangère en décembre1)
1980
1990
2000
2008
2009
2010
2011
2012
2013
892807
1100262
1384382
1638949
1680197
1720393
1772279
1825060
1886630
14.2
16.4
19.4
21.4
21.7
22.0
22.8
22.7
…
% de la PR totale
Augmentation
Naissances
11535
14471
17332
18552
18213
20009
19943
19645
21429
Entrées en Suisse
75262
117711
87448
157271
132444
134171
142471
143783
155401
Diminution
Décès
Départs de Suisse
Changements de nationalité2)
4158
4602
5217
5365
5188
5345
5967
6506
59587
55770
54131
55238
65523
64038
65858
70023
16060
8658
28700
44365
43440
39314
36757
33746
34123
7701
10313
12730
13335
12848
14821
14598
13678
14923
11565
58124
31678
99071
71912
64803
74138
73287
81087
Excédent des naissances
Excédent migratoire
3834
63697
1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille.
2) Total (naturalisations et adoptions).
B 7.6
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Population résidante permanente étrangère par nationalité
Fin décembre
En %
Effectifs
Variation en valeur absolue
1990
1995
2000
2005
2010
2013
2013
1995/90
2000/1995
2005/2000
2010/2005
2013/2012
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
100.0
1886630
230312
53808
127555
208456
61570
72.5
62.2
57.8
58.7
64.0
67.8
1279455
29879
–28241
87537
214573
53049
Italie
34.4
27.0
23.1
19.6
16.8
16.0
301254
–19816
–39292
–23249
–7267
6895
Serbie et
Monténégro1)
En tout
Pays de l’UE27 et de l’AELE
12.8
22.1
13.8
13.0
6.7
4.3
81638
153478
...
5448
–81150
–15188
Portugal
7.8
10.1
9.7
11.1
12.4
13.5
253769
49178
–152
32594
44884
15337
Espagne
10.6
7.6
6.0
4.7
3.7
4.0
75387
–14726
–18007
–12029
–7213
5594
7.6
6.8
7.9
10.4
15.4
15.5
293156
7502
17912
48765
106647
7777
Allemagne
Turquie
5.8
5.9
5.7
5.0
4.1
3.7
69247
14423
861
–4028
–4806
–322
France
4.5
4.0
4.3
4.6
5.5
5.8
110190
3632
6201
9173
26100
6261
Autriche
2.6
2.1
2.1
2.2
2.2
2.1
39646
–693
803
3910
4354
665
Grande-Bretagne
1.5
1.4
1.5
1.6
2.1
2.1
40405
1719
2367
4116
11484
998
Pays-Bas
1.1
1.0
1.0
1.0
1.1
1.1
20081
1749
600
1582
3267
489
Grèce
0.8
0.5
0.4
0.4
0.4
0.5
9676
–1176
–1111
–340
1093
1103
Belgique
0.5
0.5
0.5
0.6
0.6
0.6
11887
719
1115
1357
1868
422
Suède
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
0.4
7902
571
350
534
1468
218
Europe
92.9
91.8
89.7
87.4
87.0
87.0
1641560
199634
19846
79797
175461
54800
Afrique
0.7
1.0
2.3
2.9
3.3
3.5
65769
5360
18898
11535
13219
2904
Amérique du Nord
(États-Unis, Canada)
1.1
1.1
1.2
1.2
1.3
1.3
24401
2428
2464
1721
4545
–142
Amérique centrale et
du Sud
1.3
1.6
2.1
2.5
2.7
2.6
49679
6749
7908
9883
8188
774
Asie
2.8
3.3
4.5
5.8
5.4
5.4
101033
12055
19570
24308
6058
3109
1) Jusqu’au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n’est ensuite plus utilisée:
il n’est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant.
B 7.7
Sources: OFM/SYMIC
Infotéléphone: 031/325 95 22
Étrangers, selon le genre de permis
Population résidante moyenne de nationalité étrangère
Moyenne annuelle
1975
1980
1990
2000
2008
2009
2010
2011
2012
1123357
974738
1180631
1439139
1699285
1749306
1786843
1791136
1842982
Annuels
388110
205341
269323
343635
516904
551105
583029
616106
615016
Établis
655011
680679
801869
1035108
1103415
1110765
1119361
1137836
1187603
19900
20687
25675
25897
27341
29777
28178
28284
28260
Fonctionnaires internationaux et diplomates
Titulaire d’un permis de séjour
de courte durée >=12 mois
...
...
...
...
18630
18327
18003
18337
22441
98900
97100
173269
147256
216365
221553
232112
251768
263813
Réfugiés reconnus2)
...
27660
28578
25447
23276
23640
25342
27106
28122
Personnes dans le processus d’asile
...
...
67132
71854
40794
40319
36788
40677
44863
Frontaliers1)
1) Jusqu’en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995,
Sources: OFS, ESPOP (jusqu’en 2009), STATPOP (dès 2010)
effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers.
OFM/SYMIC
2) Inclus dans l’effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis.
78 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Infotéléphone:032/713 67 11
Infotéléphone: 031/325 95 22
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B8
Marché du travail
Personnes actives occupées selon le sexe, la nationalité et le statut de séjour1) 6)
B 8.1
En milliers de personnes
20112)
Variation par rapport à l’année précédente
20122)
20132)
1/2012
2/2013
3/2013
4/2013
2012
2013
1/2012
2/2013
3/2013
4/2013
4705
4776
4837
4788
4816
4844
4899
1.5
1.3
1.4
1.3
0.6
1.8
Femmes
2110
2148
2193
2173
2180
2194
2224
1.8
2.1
1.9
2.1
1.6
2.8
Hommes
2596
2628
2644
2615
2636
2649
2675
1.3
0.6
0.9
0.6
–0.2
1.0
Suisses
3390
3409
3427
3422
3418
3407
3460
0.6
0.5
0.9
0.6
–0.5
1.1
Étrangers
1315
1367
1410
1366
1398
1436
1439
3.9
3.2
2.7
3.0
3.2
3.7
632
650
686
661
680
694
708
3.0
5.4
4.2
5.5
5.8
6.2
Personnes actives occupées, total
Selon le sexe:
Selon la nationalité:
Dont: Titulaires d’une autorisation
d’établissement (C)
Titulaires d’une autorisation
de séjour (B)
368
380
370
368
369
373
371
3.2
–2.5
–1.1
–3.1
–3.5
–2.2
Frontaliers (G)3)
246
263
275
269
273
278
279
7.1
4.5
5.3
4.4
4.3
3.9
Titulaires d’une autorisation
de courte durée (L)4)
48
48
52
47
49
57
56
0.6
8.3
2.0
8.3
10.7
11.8
Autres étrangers5)
22
25
27
20
27
34
26
14.4
6.2
–2.4
6.7
10.2
7.9
Actifs occupés en équivalents plein temps, total
Selon le sexe:
3940
4000
4048
3989
4027
4082
4095
1.5
1.2
1.2
1.3
0.5
1.8
Femmes
1458
1489
1526
1493
1511
1555
1545
2.1
2.5
1.7
2.2
2.7
3.4
Hommes
2482
2511
2522
2496
2516
2527
2549
1.2
0.4
0.8
0.8
–0.7
0.9
1) Selon la définition du Bureau international du travail.
Source: OFS
2) Moyenne annuelle.
Infotéléphone: 032/713 64 00
3) Selon la statistique des frontaliers (STAF).
Courriel: [email protected]
4) Les détenteurs d’un permis de courte durée d’une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus.
Internet: www.statistique.admin.ch
dans la catégorie des détenteurs d’une autorisation de séjour.
5) Personnes dans le processus d’asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE
qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004).
6) Les chiffres ont été révisés du 1er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013 en raison d’adaptations mineures de sources statistiques.
B 8.2
Personnes actives occupées par secteur et section économique1) 3)
En milliers de personnes
20112)
20122)
20132)
1/2012
2/2013
3/2013
4/2013
4705
4776
4837
4788
4816
4844
4899
167
168
171
160
171
178
176
1083
1079
1079
1068
1067
1084
1096
693
Personnes actives occupées, total
A
Secteur primaire
B–F Secteur secondaire
694
687
682
680
675
682
D
B–C Industrie manufacturière, industries extractives
Production et distribution d’électricité
28
28
29
27
29
28
30
E
Production et distribution d’eau
16
16
16
17
16
16
16
F
Construction
G–T Secteur tertiaire
344
348
351
344
346
358
357
3456
3529
3587
3560
3578
3581
3627
G
Commerce réparation automobiles et de motocycles
661
661
666
663
663
669
670
H
Transports et entreposage
222
221
229
228
229
229
228
I
Hébergement et restauration
241
236
233
231
231
236
236
J
Information et communication
150
153
155
153
153
155
158
246
251
246
246
245
248
246
45
48
48
48
47
50
49
351
365
373
366
370
376
378
K
Activités financières et assurance
L
Activités immobilières
M
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
N
Activités de services administratifs et de soutien
181
185
192
185
190
196
195
O
Administration publique
191
194
201
198
199
204
202
P
Enseignement
313
331
331
332
323
327
340
Q
Santé humaine et action sociale
581
602
624
624
627
620
625
R
Arts, spectacles et activités récréatives
S
Autres activités de services
T
Activité des ménages en tant que employeurs
71
71
76
74
77
76
78
149
157
159
158
163
151
164
55
54
54
55
59
44
58
1) Selon la définition du Bureau internationale du travail.
2) Moyenne annuelle.
3) Les chiffres ont été révisés du 1 er trimestre 2010 au 2e trimestre 2013
en raison d’adaptations mineures de sources statistiques.
B 8.3
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Entrées en Suisse de travailleurs étrangers
Effectifs
Variation en % par rapport à l’année précédente
2012
2013
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
2013
2/2013
3/2013
4/2013
1/2014
Résidants de courte durée ≥12 mois
12424
13879
2625
4077
3701
3476
4286
11.7
29.6
24.4
19.3
63.3
Résidants au bénéfice d’une autorisation de séjour
61255
62763
16566
16931
15064
14202
15501
2.5
12.7
–3.9
–3.5
–6.4
219
218
70
52
59
37
61
–0.5
8.3
–24.4
–2.6
–12.9
89636
105021
22289
29318
24543
28871
21660
17.2
14.9
10.1
31.4
–2.8
Population établie
Population résidante de nationalité étrangère non permanente
Source: OFM/RCE
Infotéléphone: 031/325 95 36
79 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.4
Chômeurs inscrits
Taux de chômage en %2)
Effectifs
Total
Févr.
Mars
Avril
20111)
20121)
20131)
2014
2014
2014
2011
2012
2013
2014
2014
2014
CV3)
122892
125594
136524
149259
142846
137087
2.8
2.9
3.2
3.5
3.3
3.2
A
…
…
…
137515
137115
136470
0.0
0.0
0.0
3.2
3.2
3.2
A
Dessaisonnalisé
Févr.
Mars
Avril
Selon la région
Suisse alémanique
72552
74852
80965
88597
85464
82409
2.3
2.4
2.6
2.8
2.7
2.6
A
Suisse romande et Tessin
50340
50742
55559
60662
57382
54678
4.2
4.2
4.6
5.0
4.7
4.5
A
Selon le sexe
Femmes
56910
56550
60245
62188
60983
60136
2.9
2.9
3.1
3.2
3.1
3.0
A
Hommes
65982
69044
76279
87071
81863
76951
2.8
2.9
3.2
3.7
3.5
3.3
A
Selon la nationalité
Suisses
68313
68274
73199
77099
74501
72578
2.1
2.1
2.2
2.4
2.3
2.2
A
Étrangers
54579
57320
63325
72160
68345
64509
5.2
5.5
6.0
6.9
6.5
6.2
A
Selon l’âge
15–24 ans
17860
18191
18906
19419
17854
16722
3.2
3.2
3.4
3.4
3.2
3.0
A
25–49 ans
75732
78131
85681
94325
90419
86621
3.0
3.1
3.4
3.7
3.5
3.4
A
50 ans et plus
29300
29272
31937
35515
34573
33744
2.4
2.4
2.6
2.9
2.9
2.8
A
106257
109222
119121
131038
124896
119415
…
…
…
…
…
…
16635
16371
17403
18221
17950
17672
…
…
…
…
…
…
Selon le statut professionnel
Chômeurs complets
Chômeurs partiels
Selon la durée écoulée
1–6 mois
71868
78863
83583
94571
86497
80638
…
…
…
…
…
…
7–12 mois
26284
27481
32035
31742
33490
33759
…
…
…
…
…
…
Plus d’une année
24740
19250
20907
22946
22859
22690
…
…
…
…
…
…
113028
116646
127260
138596
132393
127334
…
…
…
…
…
…
3390
2934
2864
2722
2641
2470
…
…
…
…
…
…
Selon la situation professionnelle
Auparavant actifs
Première recherche d’emploi
Reprise d’emploi
2267
1626
1514
1511
1486
1461
…
…
…
…
…
…
Reconversion, perfectionnement
4208
4388
4886
6430
6326
5822
…
…
…
…
…
…
1) Moyenne annuelle.
2) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie
active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). Entre 2000 et 2009, basé sur RP 2000: 3 946 988 personnes.
3) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
B 8.5
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage des jeunes (15–24 ans)
Effectifs
Variation par rapport à
Avril 2013
Total
Taux de chomâge
des jeunes
Mars 2014
Variations par rapport à
CV2)
20121)
20131) Mars 2014
Avril 2014
absolue
en %
absolue
en %
Avril 2014
18191
18906
17854
16722
–1090
–6.1
–1132
–6.3
3.0
11578
11844
11264
10503
–688
–6.1
–761
–6.8
2.5
A
–0.1
–0.2
6613
7062
6590
6219
–402
–6.1
–371
–5.6
4.4
B
–0.3
–0.3
A
Avril 2013
Mars 2014
–0.2
–0.2
Selon la région
Suisse alémanique
Suisse romande et Tessin
Selon le sexe
Femmes
8582
8567
7651
7298
–645
–8.1
–353
–4.6
2.7
A
–0.2
–0.1
Hommes
9609
10340
10203
9424
–445
–4.5
–779
–7.6
3.2
A
–0.2
–0.3
11648
12255
11380
10795
–540
–4.8
–585
–5.1
2.4
A
–0.1
–0.1
6543
6651
6474
5927
–550
–8.5
–547
–8.4
5.6
B
–0.5
–0.5
Selon la nationalité
Suisses
Étrangers
Selon l’âge
15–19 ans
4272
4427
3672
3390
–260
–7.1
–282
–7.7
1.7
A
–0.1
–0.1
20–24 ans
13919
14479
14182
13332
–830
–5.9
–850
–6.0
3.7
A
–0.2
–0.2
Par fonctions choisies
Spécialistes
9542
10044
9599
8977
–234
–2.5
–622
–6.5
…
…
…
Auxiliaires
4759
4702
4679
4347
–667
–13.3
–332
–7.1
…
…
…
Apprentis
2075
2303
2082
1976
–17
–0.9
–106
–5.1
…
…
…
Stagiaire
348
409
351
345
–34
–9.0
–6
–1.7
…
…
…
1420
1404
1097
1035
–142
–12.1
–62
–5.7
…
…
…
Ecoliers, étudiants
1) Moyenne annuelle.
2) Voir tableau B8.4, note 3.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
80 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.6
Chômeurs inscrits par canton
Taux de chomâge en %2)
Effectifs
Mars
Avril
20121)
20131)
2014
2014
2012
2013
2014
2014
CV3)
125594
136524
142846
137087
2.9
3.2
3.3
3.2
A
Zurich
23431
25262
26814
25940
3.0
3.2
3.4
3.3
A
Berne
10941
12725
13801
13145
2.0
2.3
2.5
2.4
A
4078
4180
4263
4148
1.9
2.0
2.0
1.9
A
249
233
243
229
1.3
1.3
1.3
1.2
C
Schwytz
1098
1261
1440
1375
1.3
1.5
1.7
1.6
B
Obwald
183
191
214
193
0.9
0.9
1.0
0.9
C
Nidwald
210
235
232
206
0.9
1.0
1.0
0.9
C
Glaris
517
550
548
500
2.3
2.5
2.5
2.3
C
Zoug
1187
1352
1533
1484
1.8
2.1
2.4
2.3
B
Fribourg
3630
4200
4542
4262
2.4
2.7
3.0
2.8
B
Soleure
3506
3884
3819
3635
2.4
2.7
2.7
2.5
B
Bâle-Ville
3435
3504
3551
3406
3.7
3.7
3.8
3.6
B
Bâle-Campagne
3985
3958
4152
4100
2.7
2.7
2.8
2.8
B
Schaffhouse
1058
1149
1287
1164
2.5
2.8
3.1
2.8
C
Appenzell Rh.-Ext.
448
502
530
488
1.5
1.7
1.8
1.7
C
Appenzell Rh.-Int.
103
122
113
105
1.2
1.4
1.3
1.2
D
Saint-Gall
6209
6531
6606
6181
2.3
2.4
2.5
2.3
A
Grisons
1755
1870
1747
2311
1.6
1.7
1.6
2.1
B
Argovie
9374
9947
10600
10102
2.7
2.8
3.0
2.9
A
Thurgovie
3084
3508
3971
3697
2.2
2.5
2.8
2.6
B
Tessin
7018
7261
7314
6555
4.4
4.5
4.5
4.1
B
Vaud
17391
18723
18965
18164
4.7
5.0
5.1
4.9
A
Valais
5695
6553
7183
6796
3.5
4.0
4.4
4.2
B
Neuchâtel
4209
4665
4838
4670
4.7
5.2
5.4
5.3
B
11653
12804
13123
12929
5.0
5.5
5.6
5.5
A
1146
1353
1417
1302
3.2
3.8
4.0
3.6
C
Total
Lucerne
Uri
Genève
Jura
Mars
Avril
1) Moyenne annuelle.
2) Voir tableau B8.4, note 2.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
B 8.7
Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
En %1)
Taux de chômage par classe d’âge
B 8.9
Places vacantes annoncées, par canton
20122)
20132)
Mars 2014
Avril 2014
CV3)
Total
2.9
3.2
3.3
3.2
A
Total
20121)
20131)
Mars 2014
Avril 2014
16796
14054
14741
15–19 ans
2.1
2.2
1.8
1.7
A
14088
Zurich
3828
3384
3516
20–24 ans
3.9
4.0
3.9
3.7
3396
A
Berne
650
494
523
25–29 ans
3.7
4.0
4.2
4.0
575
A
Lucerne
1996
579
161
146
30–34 ans
3.6
4.0
4.2
4.0
A
Uri
35–39 ans
3.1
3.4
3.6
3.5
A
Schwytz
40–44 ans
2.6
2.8
2.9
2.8
A
Obwald2)
–
–
-
-
45–49 ans
2.6
2.8
3.0
2.9
A
Nidwald
56
39
54
56
48
44
67
54
294
209
207
168
50–54 ans
2.5
2.8
3.0
3.0
A
Glaris
35
49
39
39
55–59 ans
2.4
2.7
2.9
2.8
A
Zoug
614
557
449
506
60 ans et plus
2.3
2.4
2.6
2.5
A
1) Voir tableau B8.4, note 2.
2) Moyenne annuelle.
3) Voir tableau B8.4, note 3.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Fribourg
276
283
336
285
Soleure
253
229
269
305
Bâle-Ville
179
165
163
137
Bâle-Campagne
247
263
338
375
Schaffhouse
237
143
144
259
Appenzell Rh.-Ext.
22
30
29
36
Appenzell Rh.-Int.
6
9
17
12
Saint-Gall
B 8.8
Réductions de l’horaire de travail décomptées
Effectifs
Heures de travail perdues
absolue
726
364
341
Argovie
2148
2242
2037
2314
456
493
577
561
Tessin
350
332
423
432
en %
Vaud
1572
1651
2128
1930
529
469
529
482
341
328
Févr. 2013
en %2)
789
447
277
63
29.4
–397
–58.9
Valais
2224
272
13.9
–5348
–70.6
Neuchâtel
261
267
136571
20222
17.4
–256995
–65.3
Genève
716
636
702
688
89
84
147
125
Entreprises
Travailleurs touchés
absolue
1160
471
Thurgovie
Variation par rapport à
Févr. 20141) Janv. 2014
1465
Grisons
1) Chiffres provisoires.
2) Les variations supérieures à 200%
ne sont pas publiées.
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Jura
1) Moyenne annuelle.
2) Les nouvelles places vacantes pour Obwald
sont comprises sous Nidwald.
81 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 8.10
Chômeurs inscrits par activité économique1)
Taux de chomâge en %3)
Effectifs
2012
Total
2)
125594
2)
Mars 2014
Avril 2014
136524
142846
137087
2013
2012
2013
Mars 2014
Avril 2014
CV4)
A
Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche)
1030
1183
1257
1097
1.5
1.7
1.8
1.6
B
B–F
Secteur 2 (Industrie)
25485
31535
35598
32483
3.4
4.2
4.8
4.3
A
G–T
Secteur 3 (Autres services)
86526
92619
94708
93176
3.6
3.8
3.9
3.8
A
A 01–03
Agriculture, sylviculture et pêche
1030
1183
1257
1097
1.5
1.7
1.8
1.6
B
D
B 05–09
Industries extractives
C 10–12
Aliments, boissons et tabac
C 13–14
Textiles et habillement
C 15
Cuir, chaussures
C 16
Articles en bois et en liège, vannerie et sparterie
62
95
93
72
2.1
3.2
3.1
2.4
1985
2610
2895
2844
4.0
5.3
5.9
5.8
C
466
426
396
374
4.5
4.1
3.8
3.6
C
64
62
59
60
…
…
…
…
E
664
826
946
860
2.2
2.7
3.1
2.8
C
C 17–18
Industrie du papier, imprimerie
1279
1312
1197
1181
4.4
4.5
4.1
4.0
C
C 19–21
Industrie chimique, raffinage de pétrole
1164
1368
1431
1411
2.8
3.3
3.4
3.4
C
C 22
Matières plastiques, caoutchouc
729
833
898
822
4.0
4.6
4.9
4.5
C
C 23
Verres, céramiques et produits en ciment
483
562
586
510
3.2
3.8
3.9
3.4
C
C 24–25
Métallurgie, produits métalliques
2679
3154
3282
3141
3.7
4.4
4.6
4.4
B
C 26–27
Electrotechnique, électronique, montres, optique
3144
3738
3745
3700
3.5
4.1
4.1
4.1
B
C 2652
C 28
Montres
Fabrication de machines
C 29–30
Fabrication de véhicules
C 31–33
Meubles; Réparation de machines
978
1287
1328
1340
4.4
5.7
5.9
6.0
C
1724
1930
1832
1822
2.6
2.9
2.8
2.8
B
308
404
404
386
2.6
3.4
3.4
3.2
C
1186
1332
1391
1366
3.1
3.5
3.6
3.5
C
D 35
Production et distribution d’energie
234
298
353
344
1.1
1.4
1.7
1.6
C
E 36–39
Recyclage; traitement et distribution d’eau
336
396
442
426
3.0
3.6
4.0
3.8
C
F 41–43
Bâtiment et génie civil
G 45–47
Commerce, entretien et réparation d’automobiles
8978
12191
15648
13164
3.8
5.1
6.6
5.5
A
17938
19743
19973
19608
3.6
4.0
4.1
4.0
A
G 45
Commerce, réparation d’auto
1860
2169
2346
2195
2.8
3.2
3.5
3.3
B
G 46
Commerce de gros
6672
7672
7967
7884
3.8
4.4
4.6
4.5
B
G 47
Commerce de détail
9407
9902
9660
9529
3.7
3.9
3.8
3.8
A
H 49–53
Trafic et transports
4270
5003
5393
5413
2.9
3.4
3.7
3.7
B
13053
13944
13704
13977
8.6
9.2
9.0
9.2
B
3537
4272
4281
4255
3.3
4.0
4.0
4.0
B
I 55–56
Hôtellerie et restauration
J 58– 63
Information et communication
J 62
K 64–66
Informatique
1733
2112
2155
2124
3.1
3.8
3.9
3.8
B
Activités financières et d’assurance
6345
6977
6954
6869
2.4
2.6
2.6
2.6
A
K 64
Banques
3817
4157
3982
3938
2.5
2.7
2.6
2.6
B
K 65
Assurances
1059
1103
1204
1194
1.4
1.5
1.6
1.6
B
L 68
Activités immobilières
1013
1146
1198
1196
2.5
2.9
3.0
3.0
C
M 69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techn.
7096
8678
9122
9007
2.7
3.3
3.4
3.4
A
421
578
546
551
2.5
3.5
3.3
3.3
C
13485
10918
11522
10764
…
…
…
…
B
M 72
N 77–82
Recherche et développement
Activités de services administratifs et de soutien5) 6)
O 84
Administration publique, assurances sociales
2631
2881
2909
2861
1.6
1.8
1.8
1.8
B
P 85
Enseignement
3626
3953
3754
3698
2.1
2.3
2.2
2.1
B
A
Q 86–89
Santé et action sociale
8424
9398
9937
9690
2.3
2.5
2.7
2.6
R 90–93
Arts, spectacles et activités récréatives
1485
1644
1743
1679
4.2
4.6
4.9
4.7
C
S 94–96
Autres activités de services
2885
3137
3207
3148
3.1
3.4
3.4
3.4
B
T 97–98
Ménages privés avec du personnel domestique
U
Non spécifié
738
926
1011
1011
…
…
…
…
G
12553
11186
11283
10331
…
…
…
…
C
1) Classement des activités économiques selon NOGA 2008.
2) Moyenne annuelle.
3) Les taux de chômage par branches économiques sont calculés sur la base des chiffres de la population active occupée et non sur ceux de la population active (actifs occupés + chômeurs au sens du BIT). Le nombre de personnes actives occupées utilisé pour calculer les taux de chômage
par branches économiques est de 3 250 765 au lieu des 4 322 899 personnes formant la population active. La différence de 1 072 134 personnes
par rapport aux 4 322 899 personnes actives enregistrées lors du recensement populaire de 2010 se compose de 186 765 chômeurs au sens du
BIT et de 885 369 personnes actives occupées n’ayant pas indiqué durant le recensement la branche économique dans laquelle elles travaillent.
En raison de cette variation méthodologique, les taux de chômage par branches économiques sont d’une part légèrement surestimés et, d’autre
part, ne peuvent pas être comparés directement avec les autres taux de chômage de la statistique du marché du travail du SECO.
4) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
5) Depuis sept. 2012, le système de placement PLASTA permet désormais de saisir également l’employeur économique pour les chômeurs dont
le dernier employeur était un placeur privé (code NOGA 78 «Activités liées à l’emploi»). Ce changement entraîne une réduction d’environ 37%
du nombre de chômeurs dans les «Activités de services administratifs et de soutien» par rapport à l’ancien recensement et une augmentation
d’environ 13% pour le secteur de la construction notamment.
6) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82 car le groupe NOGA 78 «Activités des
agences privées de placement» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques.
82 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Les chiffres-clés de l’économie
Chômeurs inscrits par groupe de professions1)
B 8.11
Effectifs
Total
En %
20122)
20132)
Mars 2014
Avril 2014
2012
2013
Mars 2014
Avril 2014
125594
136524
142846
137087
100.0
100.0
100.0
100.0
11
Agriculture, économie forestière, élevage animaux
2158
2299
2481
1991
1.7
1.7
1.7
1.5
21
Production denrées alimentaires, boissons et tabac
1113
1052
1097
1079
0.9
0.8
0.8
0.8
508
494
462
439
0.4
0.4
0.3
0.3
42
38
41
37
0.0
0.0
0.0
0.0
22
Industrie textile et industrie de cuir
23
Travail de la céramique et du verre
24
Usinage de métaux et de la construction de machines
3626
3946
3999
3791
2.9
2.9
2.8
2.8
25
Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil
2202
2576
2753
2609
1.8
1.9
1.9
1.9
26
Industrie du bois et du papier
812
889
1016
915
0.6
0.7
0.7
0.7
27
Arts graphiques
694
723
674
656
0.6
0.5
0.5
0.5
28
Industrie chimique et matières plastiques
574
619
616
592
0.5
0.5
0.4
0.4
29
Autres professions du façonnage et de la manufacture
6473
6996
7127
6835
5.2
5.1
5.0
5.0
31
Ingénieurs
1401
1752
1911
1908
1.1
1.3
1.3
1.4
32
Techniciens
739
842
901
918
0.6
0.6
0.6
0.7
33–34
Dessin technique
1545
1747
1847
1824
1.2
1.3
1.3
1.3
35
Machinistes
1565
1682
1979
1683
1.2
1.2
1.4
1.2
36
Informatique
2622
3050
3164
3105
2.1
2.2
2.2
2.3
41
Construction
10933
12429
15932
13192
8.7
9.1
11.2
9.6
42
Minière, travail pierre, matériaux de construction
51
Professions commerciales et de la vente
108
132
137
111
0.1
0.1
0.1
0.1
14299
15646
15868
15751
11.4
11.5
11.1
11.5
52
Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc.
2525
2893
2923
2876
2.0
2.1
2.0
2.1
53
Transports et circulation
3976
4318
4591
4448
3.2
3.2
3.2
3.2
54
Professions des postes et télécommunications
61
Hôtellerie et restauration 3) et économie domestique
1007
1002
970
951
0.8
0.7
0.7
0.7
16697
17343
17312
17443
13.3
12.7
12.1
12.7
62
Nettoyage, hygiène et soins corporels
6488
7157
7576
7462
5.2
5.2
5.3
5.4
71
Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs
6404
7297
7537
7397
5.1
5.3
5.3
5.4
11277
12113
12252
12047
9.0
8.9
8.6
8.8
2474
2755
2774
2768
2.0
2.0
1.9
2.0
72
Professions commerciales et administratives
73
Professions de la banque, employés d’assurance
74
Professions afférentes maintien l’ordre, la sécurité
941
1040
1111
1076
0.7
0.8
0.8
0.8
75
Professions judiciaires
540
589
617
613
0.4
0.4
0.4
0.4
81
Professions des médias et apparentées
1095
1199
1193
1132
0.9
0.9
0.8
0.8
82
Professions artistiques
1426
1537
1527
1505
1.1
1.1
1.1
1.1
83–84
Assistance sociale et spirituelle et éducation
3903
4337
4408
4332
3.1
3.2
3.1
3.2
85
Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte
1387
1563
1611
1614
1.1
1.1
1.1
1.2
86
Professions de la santé
4626
5030
5261
5126
3.7
3.7
3.7
3.7
87
Professions du sport et du divertissement
228
276
259
275
0.2
0.2
0.2
0.2
91
Professions du secteur tertiaire spa
92–93
L’activité professionnelle ne peut pas être définie
Non spécifié
375
389
452
428
0.3
0.3
0.3
0.3
8702
8717
8404
8095
6.9
6.4
5.9
5.9
109
58
63
63
0.1
0.0
0.0
0.0
1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique.
2) Moyenne annuelle.
3) Dont économie domestique 2232 personnes (Ø 2012), 2180 personnes (Ø 2013), 2170 personnes (Avril 2014).
B 8.12
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected]
Internet: www.amstat.ch
Chômage de longue durée
Effectifs
En % sur le total des chômeurs
20121)
20131)
Mars 2014
Avril 2014
20121)
20131)
Mars 2014
Avril 2014
19250
20907
22859
22690
15.3
15.3
16.0
16.6
Suisse alémanique
9850
10944
12283
12210
13.2
13.5
14.4
14.8
Suisse romande et Tessin
9400
9963
10576
10480
18.5
17.9
18.4
19.2
Total
Femmes
8783
9340
9907
9903
15.5
15.5
16.2
16.5
Hommes
10467
11567
12952
12787
15.2
15.2
15.8
16.6
Suisses
10836
11457
12279
12283
15.9
15.7
16.5
16.9
Étrangers
8414
9450
10580
10407
14.7
14.9
15.5
16.1
15–24 ans
498
524
473
451
2.7
2.8
2.6
2.7
25–49 ans
10633
11865
13150
13019
13.6
13.8
14.5
15.0
8118
8518
9236
9220
27.7
26.7
26.7
27.3
50 ans et plus
1) Moyenne annuelle
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 28 92
Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch
83 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B9
Durée du travail
B 9.1
Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1)
Volume annuel effectif du travail en millions d’heures
2008
2009
2010
2011
Durée annuelle effective du travail en heures par emploi
2012
2008
2009
2010
2011
2012
Sexe
Hommes
4669
4664
4721
4850
4844
1796
1791
1793
1792
1770
Femmes
2712
2722
2787
2858
2895
1231
1216
1249
1250
1243
Nationalité
Suisses
5274
5232
5287
5334
5329
1495
1482
1498
1498
1485
Étrangers
2108
2154
2221
2374
2409
1651
1640
1665
1658
1631
Section économique Noga 2008
A
Agriculture, sylviculture
B–E
Activité industrielle, prod. d’énergie
F
Construction
G
Commerce, réparation
316
312
348
353
352
1939
1959
2068
1955
1945
1293
1234
1263
1298
1258
1690
1656
1717
1728
1712
551
552
570
592
582
1746
1736
1728
1733
1730
1061
1081
1114
1144
1139
1556
1564
1586
1588
1571
H
Transports et entreposage
397
390
388
405
403
1606
1602
1615
1636
1607
I
Hébergement et restauration
415
419
419
407
401
1577
1587
1556
1564
1553
J
Information et communication
230
235
241
253
264
1540
1587
1638
1628
1639
K
Activités financières et d’assurance
431
443
443
461
458
1725
1738
1743
1760
1725
L/N
Immobilier, activités administratives
363
331
339
346
359
1566
1363
1365
1370
1370
M
Act. spécialisées, scient. et techniques
551
585
578
594
613
1548
1629
1605
1605
1600
311
303
300
318
330
1468
1489
1488
1493
1483
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
748
776
786
828
852
1355
1354
1345
1336
1325
312
317
311
308
313
1106
1084
1126
1094
1078
1912
O
Administration publique
P
Enseignement2)
Q
Santé humaine et action sociale
R/S/T Arts, loisirs, ménages privés, autres
Taux d’occupation
Plein temps (90%–100%)
5971
5950
6002
6169
6140
1930
1930
1942
1932
Temps partiel (moins de 90%)
1411
1436
1506
1539
1598
825
816
849
855
862
999
1031
1096
1129
1168
1237
1218
1254
1251
1255
dont temps partiel I (50%–89%)
dont temps partiel II (moins de 50%)
Total
411
405
409
410
430
456
443
456
457
466
7382
7386
7508
7708
7738
1537
1525
1544
1544
1528
1) Ensemble des activités productives effectuées à l’intérieur du territoire économique suisse.
2) Pour l’enseignement, l’Enquête suisse sur la population active (Espa) – source principale de la Statistique
sur le volume du travail (Svolta) – ne tenait pas suffisamment compte des différences qui existent,
en matière de temps de travail, entre les semaines avec enseignement et celles qui n’en comportent pas.
B 9.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises
Moyenne annuelle en heures par semaine
Section Noga1)
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
A–S
Total
41.7
41.7
41.7
41.6
41.6
41.6
41.7
41.7
41.7
A
Secteur 1
42.9
42.9
42.8
42.7
43.0
42.3
42.9
43.0
42.8
41.4
2013
B–F
Secteur 2
41.4
41.4
41.4
41.3
41.3
41.4
41.4
41.4
B
Industries extractives
42.4
42.7
42.7
42.6
42.6
42.3
42.5
42.2
42.2
C
Industrie manufacturière
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.2
41.3
41.3
D
Production et distribution d’énergie
41.2
41.3
41.2
41.3
41.1
41.1
41.2
41.1
41.2
E
Production et distr. d’eau; gestion des déchets
42.8
43.0
42.9
42.7
43.0
43.1
43.1
43.2
43.1
F
Construction
41.8
41.7
41.7
41.6
41.7
41.6
41.7
41.5
41.5
G–S
Secteur 3
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
41.7
G
Commerce; réparation d’automobiles et de motocycles
41.8
41.8
41.8
41.9
41.9
41.9
41.9
41.9
41.9
H
Transport et entreposage
42.2
42.3
42.4
42.4
42.4
42.5
42.4
42.3
42.4
I
Hébergement et restauration
42.1
42.1
42.1
42.0
42.0
42.3
42.3
42.4
42.4
J
Information et communication
40.9
40.9
40.9
41.0
40.9
41.0
41.0
41.0
41.0
K
Activités financières et d’assurance
41.5
41.5
41.4
41.4
41.4
41.3
41.5
41.5
41.5
L
Activités immobilières
41.5
41.6
41.5
41.6
41.5
41.6
41.7
41.5
41.5
M
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
41.4
41.4
41.4
41.4
41.4
41.5
41.5
41.5
41.5
N
Activités de services administratifs et de soutien
42.1
42.1
42.0
42.0
42.0
42.0
42.1
42.1
42.0
O
Administration publique
41.4
41.3
41.3
41.3
41.4
41.4
41.3
41.4
41.4
P
Enseignement
41.4
41.4
41.4
41.2
41.2
41.5
41.4
41.4
41.5
Q
Santé humaine et action sociale
41.6
41.5
41.5
41.6
41.5
41.5
41.5
41.5
41.5
R
Arts, spectacles et activités récréatives
41.5
41.4
41.6
41.5
41.5
41.5
41.6
41.6
41.7
S
Autres activités de services
41.9
41.9
41.9
41.9
41.8
41.8
42.0
41.9
41.9
1) Les données antérieures à 2009 ont été converties à la nomenclature Noga 2008 au moyen de clés de conversion différentes.
Il en résulte, pour certaines branches, une légère rupture de série entre 2003 et 2004. Dès 2009, la codification
des branches selon la nomenclature Noga 2008 est effectuée directement dans la base de données
du Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents (SSAA).
84 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 00
(à partir des données fournies par le SSAA)
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 10 Salaires
B 10.1
Salaire mensuel brut1) par branche économique, secteur privé, 2010
Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs
Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3)
Ensemble
Divisions économiques (Noga 2008)
5–43
1+2
3
4
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Hommes
Total
Femmes
Total
5928
5176
6346
7629
6671
8125
5674
5202
5909
4525
4225
Hommes
4901
Secteur 2 production
6048
5191
6213
7376
6763
7475
5915
5496
5981
4943
4286
5240
5–9
Industries extractives
6099
5792
6120
7439
6905
7452
5973
5405
6013
5711
[5144]
5715
10–33
Industrie manufacturière
6157
5121
6461
7851
7042
8000
6024
5506
6152
4785
4267
5192
36–39
Prod. et distr. d’eau; gestion déchets
5406
5289
5439
7009
6118
7189
5426
5338
5440
4648
4470
4658
41–43
Construction
5848
5427
5869
6457
5829
6500
5729
5313
5742
5291
4754
5310
4536
45–96
Secteur 3 services
5830
5173
6536
7798
6659
8753
5469
5143
5804
4328
4206
45–47
Commerce; réparation d’automobiles
5195
4550
5913
7212
6067
7906
4957
4529
5432
4319
4184
4648
49–53
Transports et entreposage
5471
5124
5568
6717
6254
6836
5446
5200
5523
4622
4117
4774
55–56
Hébergement et restauration
4106
3976
4320
4877
4569
5200
4215
4044
4383
3752
3714
3810
58–63
Information et communication
8133
6661
8774
9507
7719
9931
7399
6647
7788
5472
5374
5580
64–66
Activités financières et d’assurances
8794
6938
10366
11451
9101
12270
7195
6487
8183
6079
5910
6567
69–75
Activités spécialisées, scientifiques
et techniques
7323
6384
8073
8597
7240
9286
6202
5958
6479
5138
5120
5180
77–82
Activités de services admin. et de soutien
5000
4460
5268
6318
5974
6535
5241
5000
5415
4106
3566
4501
86–88
Santé humaine et action sociale
5949
5738
6735
7005
6699
7897
5759
5629
6229
4700
4687
4770
90–93
Arts, spectacles et activités récréatives
5737
5238
6124
6961
6356
7446
5632
5317
5915
4282
4233
4333
94–96
Autres activités de services
5571
4606
7001
7211
6047
8383
4712
4127
5714
4094
3950
4474
Secteur public fédéral
7249
6653
7573
9667
8982
9880
6582
6174
6783
5897
5756
5941
Secteur public cantonal
7777
7164
8568
9382
8561
10080
6972
6675
7387
5476
5184
6076
1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail).
2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane)
présentée ici, alors que, pour l’autre moitié, il s’inscrit au-dessous de cette valeur.
3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles.
2 = Travail indépendant et très qualifié.
3 = Connaissances professionnelles spécialisées.
4 = Activités simples et répétitives.
Explication des signes: [ ] coefficient de variation supérieur à 5% (valeur incertaine sur le plan statistique).
Composantes du salaire:
le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations
en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour
le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13 e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas
partie les allocations familiales et les allocations pour enfants.
B 10.2
Évolution des salaires1)
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Variation en % par rapport à l’année précédente (Moyenne annuelle)
Branches économiques (Noga 2008), indice (base 2010=100)
En termes nominaux, total
05–43
Secteur secondaire
10–33
Industries manufacturières
45–96
Secteur tertiaire
45–47
Commerce
49–53
Transports et courrier
55/56
Hébergement et restauration
58–63
Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques
64–66
Activités financières et assurance
69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
84
Administration publique
85
Enseignement
86–88
Santé, hébergement médico-social et action sociale
90–96
Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services
En termes réels, total
2010
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
1) Composantes du salaire: Salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. Les primes
et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul.
B 10.3
2011
1.0
1.0
0.9
1.0
1.4
0.6
0.0
1.7
1.4
0.8
0.0
1.0
0.6
0.4
0.7
2012
0.8
0.7
0.7
0.9
0.9
0.8
2.4
0.4
0.9
1.3
0.9
0.9
0.3
1.7
1.5
Source: OFS
(à partir des données fournies par le SSAA)
Infotéléphone: 032/713 6429
Courriel: [email protected]
Internet www.statistique.admin.ch
Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100
Nominal, total
1985
1990
1995
2000
2005
2008
2009
2010
2011
2012
2013
1323
1595
1887
1963
2115
2219
2266
2284
2306
2326
2343
Hommes
1256
1511
1789
1856
1992
2092
2136
2150
2171
2188
2204
Femmes
1459
1775
2087
2190
2386
2499
2552
2579
2604
2630
2648
Réel, total
259
272
279
279
289
290
298
298
301
305
308
Hommes
246
257
264
264
271
273
280
280
282
286
289
Femmes
285
302
307
311
325
326
335
336
338
344
347
Source: OFS
Jusqu’en 1993: enquête sur les salaires et traitements.
Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA.
Infotéléphone: 032/713 64 29
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
85 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 10.4
Indice des salaires nominaux, 2010 = 1001)
Total
2011
Total
2012
101.0
101.8 Total
Branches économiques (Noga 2008)
Total
Hommes
2012
2012
Femmes
2012
101.0
101.7
102.0
101.6
101.6
102.0
Branches économiques (Noga 2008)
05–43
Secteur secondaire
101.0
101.6 B–F
05–09,
35–39
Industries extractives, production et distribution
d’énergie et d’eau; gestion des déchets
101.5
101.5
10–33
Industries manufacturières
100.9
10–12
Industries alimentaires et du tabac
16–18
Industries du bois et du papier; imprimerie
19–21
Secteur secondaire
B, D, E
Industries extractives, production et distribution
d’électricité, de gaz et d’eau
101.5
101.5
–
101.6 C
Industries manufacturières
101.6
101.5
102.0
100.2
100.6 F
Construction
101.7
101.7
–
100.8
101.5 G–S
Secteur tertiaire
101.9
101.8
101.9
Cokéfaction et raffinage, Industrie chimique et pharmaceutique
101.4
102.9
Commerce et réparation d’automobiles
et de motocycles
102.2
101.9
102.7
22, 23
Industries du caoutchouc, du plastique et produits
minéraux non métalliques
101.1
102.0 H
Transports et entreposage
101.5
101.4
101.9
24, 25
Fabrication de produits métalliques
100.9
101.1 I
Hébergement et restauration
102.4
101.9
102.9
26, 27
Fabrication de produits informatiques et électroniques,
d’équipements électriques, optique, horlogerie
100.6
100.9 J
Infomation et communication
102.1
102.2
101.6
28–30
Fabrication de machines, équipements
et matériels de transport
101.1
102.0 K
Activités financières et d’assurance
102.3
103.1
104.8
31–33
Autres industries manufacturières;
réparation et installation
101.5
102.1 M
Activités spécialisées scientifiques et techniques
102.1
102.0
102.3
41–43
Construction
101.0
101.7 N
Activités de services administratifs et de soutien
101.5
101.3
101.8
45–96
Secteur tertiaire
101.0
101.9 O
Administration publique
100.9
101.0
100.7
45–47
Commerce
101.4
102.2 P
Enseignement
102.0
102.2
101.7
45
Commerce et réparation d’automobiles
et de motocycles
101.0
101.0 Q
Santé, Hébergement médico-social et action sociale
101.2
101.5
101.0
Arts, spectacles et activités récréatives,
autres activités de services
102.1
102.3
101.9
G
R, S
46
Commerce de gros
101.0
101.8
47
Commerce de détail
101.7
49–53
Transports et courrier
100.6
49–52
Transports et entreposage
100.7
53
Activités de poste et de courrier
100.6
55,56
Hébergement et restauration
100.0
102.8 1) Composantes du salaire: salaire brut de base, allocation de
Source: OFS
À partir des données fournis
renchérissement et 13e salaire. Les primes et les commissions,
101.5
les allocations familiales et les paiements en nature sont
par le SSAA.
101.4
exclus du calcul.
Infotéléphone: 032/713 64 29
102.1
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
102.4
58–63
Edition, diffusion, télécommunications,
activités informatiques
101.7
102.1
58–61
Édition, audiovisuel et diffusion, télécommunications
100.8
101.4
62–63
Activités informatiques et services d’information
102.5
102.6
64–66
Activités financières et assurance
101.4
102.3
64, 66
Activités des services financiers, activités auxiliaires
de services financiers et d’assurance
101.1
101.9
65
Assurance
102.3
103.8
69–75
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
100.8
102.1
77–82
Activités de services administratifs et de soutien
100.6
101.5
84
Administration publique
100.0
100.9
85
Enseignement
101.0
102.0
86–88
Santé, hébergement médico-social et action sociale
100.9
101.2
90–96
Arts, spectacles et activités récréatives,
autres activités de services
100.4
102.1
B 11 Assurances sociales
B 11.1
Comptes d’exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1)
Recettes
Dépenses
Contributions 20122)
En millions de francs
AVS fédérale
Prestations complémentaires
à l’AVS
AI fédérale1)
Prestations sociales
en millions de francs
des assurés et des employeurs des pouvoirs publics
2010
2011
2012 en millions de francs
38495
39041
40824
2324
2439
20122)
en % en millions de francs
en %
2010
2011
2012 en millions de francs
28306
72.5
10064
25.8
36604
38053
38798
37847
en %
99.5
2525
–
–
2439
100.0
2324
2439
2525
2439
100.0
8176
9454
9889
4745
50.2
4607
48.7
9220
9457
9295
8529
90.2
1751
1837
1911
–
–
1837
100.0
1751
1837
1911
1837
100.0
Prévoyance professionelle PP3)
62107
61554
…
46739
75.9
–
–
43721
43350
…
31628
73.0
Assurance-maladie AM
Assurance-accidents AA
(Suva incl.)
Allocations pour perte de gain APG
22528
23794
…
19443
81.7
4063
17.1
22123
22705
…
21432
94.4
7863
7880
…
6343
80.5
–
–
5993
6064
…
5239
86.4
1006
1708
1753
1703
99.7
–
–
1603
1611
1606
1608
99.8
5752
7222
6958
6142
85.0
1073
14.9
7457
5595
5800
4888
87.4
5074
5133
…
4912
95.7
182
3.5
5122
5196
…
5047
97.1
153856 159624
…
117717
73.7
24264
15.2 135217 135721
…
119908
88.3
Prestations complémentaires à l’AI
Assurance-chômage AC
Allocations familiales AF3)
Compte global1),4)
1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d’exploitation. Les variations de valeur du capital
de l’AVS, de l’AI et de l’APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2010-2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant
aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.
2) Dernière année disposant de chiffres valables.
3) Estimation (PP), enquête (AF) de l’OFAS.
4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages.
86 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.2
Comptes d’exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires
État du compte en capital en fin d’année1)
En millions de francs
Solde, en millions de francs
AVS fédérale
Prestations complémentaires à l’AVS
Bénéficiaires, en milliers2)
2010
2011
2012
2010
2011
2012
2010
2011
2012
1891
988
2026
44158
40146
42173
2205
2257
2315
185
–
–
–
–
–
–
172
179
–1045
–3
595
–14944
–9946
–9352
375
368
359
–
–
–
–
–
–
106
109
110
18385
18204
…
617500
620600
…
980
1003
…
405
1089
…
8651
9649
…
6497
6573
…
Assurance-accidents AA (Suva incl.)
1870
1816
…
42724
44802
…
108
107
106
Allocations pour perte de gain APG
–597
97
148
412
509
657
347
338
332
–1705
1627
1158
–6259
–4632
–3474
323
289
279
–49
–63
…
1236
1173
…
1021
1024
…
18639
23903
…
693510
702301
…
...
…
…
AI fédérale3)
Prestations complémentaires à l’AI
Prévoyance professionnelle PP
Assurance-maladie AM
Assurance-chômage AC
Allocations familiales AF
Compte global4)
1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA, AM: provisions, réserves;
2) AVS, AI et PC: nombre des personnes.
AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier.
AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d’indemnités de chômage.
APG: les bénéficiaires d’allocations en cas de maternité et en cas de service sont incluses.
3) Dès 2011 le capital CGAS de l’AI équivaut à la dette envers l’AVS, moins le nouveau capital de l’AI.
Les données 2010-2011 incluent les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs
(pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.
4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données
des comptes d’exploitation des branches des assurances sociales.
B 11.3
Source: OFAS
Infotéléphone: 031/322 90 23
Courriel: [email protected]
Internet: www.bsv.admin.ch
Assurance-chômage1)
En milliers de francs
Produits total
dont: Cotisations des assurés et des employeurs
Charges total
dont: Prestations, en tout
Indemnités de chômage
Indemnités pour réduction de l’horaire de travail
Indemnités en cas d’intempéries
Indemnités en cas d’insolvabilité
Mesures de marché du travail
Variation en % par rapport à l’année précédente
2009
2010
2011
2012
2013
2010
2011
20122)
2013
5778942
5716100
7208000
6944200
7056400
–1.1
26.1
–3.7
1.6
5252990
5195788
6144800
6354800
6457700
–1.1
18.3
3.4
1.6
7242736
7421157
5580500
5786300
6469100
2.5
–24.8
3.7
1.1
6423648
6721443
4878600
5107800
5607300
4.6
–27.4
4.7
9.8
4781649
5439359
4157900
4277100
4809100
13.8
–23.6
2.9
12.4
997326
538790
96400
157500
132800
–46.0
–82.1
63.4
–15.7
76459
72509
27700
97800
74300
–5.2
–61.8
…
–24.0
28902
27152
21900
36600
33300
–6.1
–19.5
67.1
–9.0
539311
643633
574700
538800
557700
19.3
–10.7
–6.2
3.5
1) L’adaptation de la structure du compte de résultats de l’AC (y c. l’actualisation des valeurs du passé) pour l’année 2009
limite la possibilité d’établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes.
2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées.
B 11.4
Source: SECO
Infotéléphone: 031/300 71 37
Bénéficiaires de l’assurance-chômage
Variation en % par rapport à l’année précédente
Bénéficiaires
Total
2011
2012
2013
2011
2012
2013
6.1
288518
279023
296151
–10.6
–3.3
Hommes
153081
150380
162867
–13.1
–1.8
8.3
Femmes
135437
128643
133284
–7.6
–5.0
3.6
Journées indemnisées1)
Total
24884938
25274649
27687478
–24.3
1.6
9.5
Hommes
12936838
13442819
15057775
–27.7
3.9
12.0
Femmes
11948100
11831830
12629704
–20.3
–1.0
6.7
Durée moyenne des prestations, en jours
Total
86
91
93
–15.4
5.0
3.2
Hommes
85
89
92
–17.1
5.8
3.4
Femmes
88
92
95
–13.5
4.3
3.0
Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2)
Total
12164
13091
13812
–14.9
7.6
5.5
Hommes
13650
14697
15450
–15.7
7.7
5.1
Femmes
10485
11214
11811
–12.6
6.9
5.3
2.2
Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs
Total
141
145
148
0.6
2.5
Hommes
162
164
167
1.3
1.8
1.6
Femmes
119
122
125
1.3
2.6
2.2
1) Y compris les jours de suspension.
2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales.
87 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: SECO
Infotéléphone: 031/322 27 42
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.5
Indice des primes d’assurance-maladie: assurance complémentaire par canton
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l’année précédente
Canton
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2012
Zurich
129.3
130.9
139.9
147.5
149.0
151.3
1.7
1.3
6.9
1.0
2013
1.6
Berne
123.4
124.8
130.4
136.0
137.3
139.5
0.7
1.1
4.5
1.0
1.6
Lucerne
120.8
122.1
128.0
133.6
134.9
137.0
0.7
1.1
4.9
1.0
1.6
Uri
120.6
121.9
128.2
135.3
136.6
138.7
1.3
1.1
5.1
1.0
1.6
Schwytz
121.9
123.2
130.1
137.1
138.4
140.5
1.0
1.1
5.6
1.0
1.6
Obwald
122.8
124.1
130.4
137.3
138.7
140.8
0.7
1.1
5.0
1.0
1.6
Nidwald
122.1
123.4
129.7
135.7
137.0
139.1
0.7
1.1
5.1
1.0
1.6
Glaris
120.5
121.5
129.4
135.8
137.2
139.3
1.3
0.9
6.4
1.0
1.7
Zoug
118.5
119.8
125.8
131.2
132.5
134.6
0.7
1.1
5.1
1.0
1.6
Fribourg
121.1
122.3
131.0
137.9
139.3
141.5
0.7
1.0
7.1
1.0
1.6
Soleure
122.1
125.3
133.2
139.0
140.3
142.5
1.0
2.6
6.3
1.0
1.6
Bâle-Ville
128.3
144.2
153.5
160.1
161.7
164.2
0.9
12.3
6.5
1.0
1.6
Bâle-Campagne
122.4
126.6
136.8
143.4
144.8
147.1
0.6
3.4
8.1
1.0
1.6
Schaffhouse
127.0
128.0
136.9
144.1
145.5
147.8
1.4
0.9
6.9
1.0
1.6
Appenzell Rh.-Ext.
120.5
121.8
130.1
136.0
137.3
139.4
1.4
1.1
6.9
1.0
1.6
Appenzell Rh.-Int.
118.9
120.0
127.2
132.7
133.9
136.0
1.1
0.9
6.0
1.0
1.6
Saint-Gall
124.7
130.0
140.2
147.3
148.7
151.0
1.6
4.3
7.8
1.0
1.6
Grisons
118.9
120.1
127.7
133.2
134.5
136.5
0.7
1.1
6.3
1.0
1.6
Argovie
122.9
124.4
134.0
141.1
142.5
144.6
1.0
1.3
7.7
1.0
1.6
Thurgovie
121.4
122.7
131.7
137.8
139.1
141.3
0.7
1.1
7.4
1.0
1.6
Tessin
121.2
122.7
129.4
134.9
136.2
138.3
1.0
1.3
5.4
1.0
1.6
Vaud
126.3
127.9
136.9
142.7
144.1
146.4
1.2
1.3
7.0
1.0
1.6
Valais
123.1
124.4
133.0
140.1
141.4
143.6
1.2
1.1
6.9
1.0
1.6
Neuchâtel
122.3
123.6
131.9
137.6
138.9
141.0
0.7
1.1
6.8
1.0
1.6
Genève
126.4
128.4
137.2
144.0
145.4
147.6
1.9
1.5
6.9
1.0
1.6
Jura
122.7
123.7
131.9
138.7
140.0
142.2
1.0
0.8
6.7
1.0
1.6
Suisse
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
1.0
1.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 11.6
Indice des primes d’assurance-maladie: assurance complémentaire par produit
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l’année précédente
Pondération 2013
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2011
2012
100.000
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
4.8
1.0
1.6
Division commune pour toute la Suisse
22.597
114.4
114.3
120.5
124.7
123.8
123.7
0.9
–0.1
5.4
3.5
–0.7
–0.1
Hommes
–0.1
Assurances complémentaires hospitalières
2013
10.099
114.5
114.2
120.4
124.7
123.8
123.7
0.9
–0.3
5.4
3.6
–0.7
10 ans (0–18 ans)
0.476
122.1
112.5
122.3
126.7
126.7
126.7
1.0
–7.9
8.6
3.6
…
…
20 ans (19–35 ans)
1.093
113.2
106.6
113.8
119.6
118.7
118.6
0.8
–5.8
6.8
5.0
–0.7
–0.1
42 ans (36–65 ans)
4.884
114.5
115.2
120.6
125.7
124.8
124.6
0.8
0.6
4.7
4.2
–0.7
–0.1
68 ans (66+ ans)
3.646
113.8
117.0
123.0
125.6
124.5
124.5
1.1
2.8
5.2
2.1
–0.9
…
12.498
114.3
114.4
120.5
124.8
123.8
123.7
0.9
0.1
5.4
3.5
–0.8
–0.1
10 ans (0–18 ans)
0.470
119.6
110.2
119.7
124.0
124.0
124.0
1.0
–7.9
8.6
3.6
…
…
20 ans (19–35 ans)
1.158
113.4
106.9
114.1
119.8
119.0
118.9
0.8
–5.8
6.8
5.0
–0.7
–0.1
42 ans (36–65 ans)
5.274
114.3
115.0
120.4
125.5
124.6
124.5
0.8
0.6
4.8
4.2
–0.7
–0.1
68 ans (66+ ans)
5.596
113.8
117.0
123.0
125.6
124.5
124.5
1.1
2.8
5.2
2.1
–0.9
…
Division semi–privée pour toute la Suisse
45.508
125.1
127.8
136.4
143.3
145.6
148.7
0.3
2.2
6.8
5.1
1.6
2.2
Hommes
Femmes
17.804
125.0
127.6
136.3
143.2
145.4
148.8
0.3
2.1
6.8
5.1
1.5
2.4
20 ans (0–35 ans)
0.567
122.2
124.1
131.1
140.3
144.5
145.7
0.1
1.6
5.6
7.1
2.9
0.8
42 ans (36–65 ans)
7.410
121.6
123.5
131.3
138.8
142.9
148.8
0.4
1.6
6.3
5.7
2.9
4.2
68 ans (66+ ans)
9.827
131.6
135.3
145.3
151.7
151.8
153.5
0.3
2.8
7.4
4.4
0.1
1.1
27.704
125.2
127.9
136.5
143.4
145.7
148.7
0.2
2.2
6.8
5.0
1.6
2.2
20 ans (0–35 ans)
0.921
122.8
124.9
131.9
141.3
145.4
146.6
–0.1
1.7
5.6
7.1
2.9
0.8
42 ans (36–65 ans)
11.893
122.0
124.1
132.0
139.2
143.3
148.4
0.2
1.7
6.3
5.5
2.9
3.6
68 ans (66+ ans)
14.890
130.8
134.4
144.4
150.7
150.8
152.5
0.3
2.8
7.4
4.4
0.1
1.1
Division privée pour toute la Suisse
31.895
132.0
135.6
145.2
153.1
155.3
158.1
2.5
2.7
7.1
5.5
1.5
1.9
Hommes
Femmes
14.433
132.1
135.6
145.2
153.2
155.4
158.3
2.5
2.7
7.1
5.5
1.4
2.0
20 ans (0–35 ans)
0.502
128.3
130.9
138.5
148.7
153.0
154.0
2.7
2.1
5.8
7.3
2.9
0.6
42 ans (36–65 ans)
5.319
128.3
130.9
140.6
149.0
153.4
159.4
3.0
2.0
7.4
6.0
2.9
4.0
68 ans (66+ ans)
8.612
139.5
144.3
154.1
161.8
162.0
163.3
1.9
3.4
6.8
5.0
0.1
0.8
17.462
132.0
135.6
145.1
153.0
155.3
157.9
2.4
2.7
7.1
5.4
1.5
1.8
0.624
130.0
132.6
140.4
149.7
154.2
155.1
2.6
2.1
5.8
6.7
2.9
0.6
6.733
129.0
131.7
141.4
149.6
154.0
159.2
2.9
2.1
7.4
5.7
2.9
3.4
10.105
137.9
142.7
152.4
160.0
160.2
161.5
1.8
3.4
6.8
5.0
0.1
0.8
Femmes
20 ans (0–35 ans)
42 ans (36–65 ans)
68 ans (66+ ans)
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
88 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 11.7
Indice des primes d’assurance-maladie: indice total suisse
Indice (1999 = 100)
Variation en % par rapport à l’année précédente
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2008
2009
2010
2011
2012
Assurance de base1)
151.7
153.7
167.1
177.4
181.3
183.1
–1.0
1.3
8.7
6.2
2.2
1.0
Assurance complémentaire
124.4
126.6
134.8
141.3
142.7
144.9
1.2
1.8
6.5
4.8
1.0
1.6
Total
142.5
144.6
156.3
165.3
168.5
170.4
–0.4
1.4
8.1
5.8
1.9
1.1
1) Jusqu’en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d’assurés.
Depuis 2004: estimation de l’évolution moyenne des primes de l’ensemble des assurés
(y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l’OFSP.
B 11.8
2013
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Comptes globaux de la protection sociale
En millions de francs
Aux prix courants
1990
2000
En %
20112) Prestations par fonctions
2010
1990
2000
2010
20112)
Dépenses totales
61794
106547
153321
155503 Vieillesse
44.4
44.4
44.0
44.7
Prestations sociales
55009
96282
139386
141681 Maladie/soins de santé
29.9
26.5
27.6
28.1
Recettes
86156
130248
176628
184527 Invalidité
10.1
12.4
11.0
10.9
en % Survie
5.7
4.8
4.5
4.5
26.5 Famille/enfants
6.0
4.9
5.2
5.3
Par rapport au PIB1)
Dépenses totales
18.2
24.6
26.7
Prestations sociales
16.2
22.3
24.3
24.1 Chômage
0.8
3.0
4.4
3.1
Recettes
25.4
30.1
30.8
31.4 Exclusion sociale, logement
3.1
3.9
3.4
3.4
1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB.
2) Chiffres provisoires.
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
B 12 Formation
B 12.1
Examens finaux (sélection)
Femmes
Effectifs
Degré d’enseignement
2000
En %
2005
2010
2012
absolue
2000
2005
2010
2012
2012
Degré secondaire II
Maturité gymnasiale
15024
16471
18865
18085
53.9
56.8
57.6
56.9
10283
13984
16149
18646
17857
52.9
56.6
57.6
56.9
10153
1040
322
219
228
67.3
68.9
61.2
57.0
130
1998
584
…
…
71.3
78.4
…
…
…
Formation professionnelle initiale avec CFC2)
49151
51182
59389
60616
43.1
43.3
44.1
45.6
27656
Formation professionnelle initiale avec AFP3)
...
94
3690
4309
...
13.8
49.0
45.0
1941
Professions de l’agriculture4)
1169
963
…
…
12.5
13.7
…
…
…
Professions de la Croix-Rouge suisse
4565
1090
781
…
88.6
88.9
87.6
…
…
1590
reconnus par la Confédération
non reconnus par la Confédération
Ecoles préparant aux professions de l’enseignement1)
Formation professionnelle initiale
Écoles supérieures de commerce LFP
2209
2799
2897
3225
59.9
56.9
49.9
49.3
Formation élémentaire
2081
2526
1174
1066
30.2
31.9
22.7
22.8
243
6478
10719
12249
13536
35.9
44.0
46.0
47.7
6461
Maturité professionnelle
Orientation technique
2686
3678
3588
3707
9.0
12.2
11.4
12.1
449
Orientation commerciale
3315
5604
6099
6786
55.5
58.6
55.6
56.3
3822
Orientation artistique
300
623
697
804
62.0
72.4
66.4
68.9
554
Orientation artisanale
102
196
235
232
44.1
57.1
49.4
44.8
104
Orientation sciences naturelles
75
134
159
175
17.3
38.1
36.5
28.0
49
Orientation santé-social
...
484
1471
1832
...
75.4
81.5
80.9
1483
...
...
1404
2160
...
...
83.1
82.4
1780
Maturité spécialisée
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées)
1083
...
…
…
43.1
...
…
…
…
Ecoles supérieures
3068
4055
7337
6780
24.0
28.8
48.5
46.8
3171
Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs)
3232
2556
3160
2815
16.2
17.6
20.9
22.9
644
Brevets fédéraux (examens professionnels)
8082
12251
13144
13582
32.4
32.8
38.9
39.5
5366
Formations professionnelles supérieures
non réglementées au niveau fédéral
8126
10613
4621
2343
55.6
66.7
66.3
65.0
1522
Hautes écoles
Hautes écoles spécialisées et pédagogiques
1988
7889
2024
891
17.1
39.6
55.3
53.1
473
Diplômes de bachelor
Diplômes
...
684
10565
13452
...
87.4
53.0
54.3
7292
Diplômes de master
...
...
2081
3307
...
...
59.6
55.9
1850
Hautes écoles universitaires
Licences/diplômes
Diplômes de bachelor
Diplômes de master
Doctorats
9575
9187
3326
1007
43.8
50.9
61.0
65.0
655
...
2926
11537
13309
...
40.4
51.8
52.0
6916
...
1290
7962
10857
...
29.9
49.2
51.0
5537
2822
3097
3587
3640
34.6
37.1
43.4
43.2
1571
1) Brevets d’enseignement primaire.
2) Certificat fédéral de capacité.
3) Attestation fédérale de formation professionnelle.
4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC.
89 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.2
Statut d’activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2013
Population résidante permanente de 15 ans et plus
Statut d’activité2)
Indépendants
Collaborateurs familiaux
Salariés
Apprentis
Chômeurs au sens du BIT
Personnes en formation
Femmes/hommes au foyer
Retraités et rentiers
Autres personnes non actives
Total
Niveau de formation
École obligatoire
Stage ménager, école commerciale 1–2 ans
Formation professionelle élémentaire
Ecole degré diplôme, école de formation générale
Apprentissage
École professionnelle à plein temps
Maturité, école normale
Université, EPF, HES, HEP, form. prof. supérieure
Sans indication/ne sait pas
Total
Moyenne annuelles, en milliers
Hommes
CH
Étrangers permis B/C1)
Total
Femmes
CH Étrangers permis B/C1)
314
36
1329
99
57
116
4
522
42
2518
60
(4)
535
27
51
33
4
92
22
829
374
40
1864
126
108
149
7
614
64
3347
184
49
1299
80
51
120
151
754
72
2760
292
28
30
20
944
82
161
957
4
2518
227
15
11
9
194
26
60
282
4
829
519
43
41
28
1138
108
221
1239
9
3347
473
123
64
53
997
171
255
619
6
2760
Total
Total
CH
Étrangers permis B/C1)
Total
28
5
395
17
46
36
75
84
37
723
213
54
1694
96
97
156
226
838
109
3482
498
84
2628
179
108
236
154
1276
114
5278
89
9
930
44
97
69
79
176
60
1551
587
94
3558
222
205
305
233
1452
174
6829
242
17
10
11
131
26
68
213
6
723
714
139
74
64
1127
196
323
832
12
3482
765
151
94
73
1941
252
416
1576
10
5278
469
32
21
20
325
52
128
495
10
1551
1234
182
115
93
2266
304
544
2071
20
6829
1) Résidants permanents (titulaires d’une autorisation d’établissement, titulaires d’une autorisation de séjour et
titulaires d’une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse).
2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants.
B 12.3
Source: OFS, Sake 2012
Infotéléphone: 032/713 64 00
Courriel: [email protected]
Internet: www.espa.bfs.admin.ch
Elèves et étudiants1)
En %
Femmes
Effectifs
Degrés d’enseignement
Préscolarité
Ecole obligatoire
Degré primaire
Degré secondaire I
Programme d’enseignement spécial
Degré secondaire II
Formations transitoires sec. I – sec. II
Ecoles préparant à la maturité
Ecoles de culture générale
Maturité spécialisée
Autres écoles de formation générale
Écoles préparant aux professions de l’enseignement
Formation professionnelle initiale
Maturité professionnelle (après l’apprentissage)
Formation élémentaire (professionnelle)
Préapprentissage
Autres formations générales
Passerelles
Autres formations transitoires sec. II – degré tertiaire
Autres formations complémentaires
Degré tertiaire
Formation professionnelle supérieure
Écoles supérieures
(devenues hautes écoles spécialisées)
Ecoles supérieures
Préparation aux examens professionnels supérieurs
Préparation aux examens professionnels
Autres
Hautes écoles
Hautes écoles spécialisées
Hautes écoles universitaires
Sciences humaines et sociales
Sciences économiques
Droit
Sciences exactes et naturelles
Médecine et pharmacie
Sciences techniques
Interdisciplinaire et autre
Enseignement non définissable selon le degré
Total
Étrangers
Total
2005
2010
2011
2005
2010
2011
2010
2011
2010
2011
156129
806905
454092
304064
48749
317417
…
68264
…
…
23629
332
213130
5288
4966
1808
…
…
…
…
206404
39955
148573
757335
431998
288002
37335
351296
16508
73078
13919
1461
…
…
232036
8148
2427
…
500
218
627
2374
…
52094
149660
750748
431086
283503
36159
356720
16449
72251
14418
2033
…
…
231002
8625
2221
…
7580
730
678
733
…
56694
48.4
48.7
49.2
49.7
37.7
47.3
…
56.3
…
…
68.6
82.2
42.2
44.8
33.2
54.7
…
…
…
…
46.9
44.3
48.7
48.5
49.0
49.4
36.6
47.5
54.8
56.0
73.1
81.8
…
…
42.5
47.7
36.8
…
58.4
55.0
57.9
65.4
…
44.9
48.6
48.6
49.1
49.4
36.2
47.5
54.5
55.8
72.6
77.8
…
…
42.3
49.5
34.3
…
54.2
49.6
65.6
76.3
…
45.0
25.5
23.3
23.2
21.2
41.2
16.9
37.0
13.4
20.1
11.8
…
…
16.6
8.5
35.4
…
14.8
5.5
27.0
17.5
…
14.3
25.1
23.6
23.6
21.4
42.4
16.4
36.2
13.1
19.7
14.9
…
…
16.0
8.2
32.3
…
15.9
4.8
12.1
26.2
…
19.4
11.2
57.3
32.7
21.8
2.8
26.6
1.2
5.5
1.1
0.1
…
…
17.6
0.6
0.2
…
0.0
0.0
0.0
0.2
…
3.9
11.3
56.6
32.5
21.4
2.7
26.9
1.2
5.4
1.1
0.2
…
…
17.4
0.6
0.2
…
0.6
0.1
0.1
0.1
…
4.3
795
…
…
65.9
…
…
…
…
…
…
9796
4278
11623
13463
166449
54140
112309
41685
14233
13247
18714
10706
10940
2784
9562
1496417
21231
4237
16534
10092
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
12730
1322028
23626
3794
16483
12791
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
13202
1322028
28.2
35.4
40.0
61.3
47.6
44.4
49.1
63.9
30.3
52.3
35.6
60.8
25.4
45.4
49.0
48.1
44.1
32.6
38.8
61.7
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
48.3
…
46.1
27.9
37.7
57.5
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
48.2
48.1
11.9
8.5
8.9
30.6
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
87.2
…
10.4
8.5
8.6
53.0
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
85.3
22.3
1.6
0.3
1.3
0.8
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
1.0
100.0
1.8
0.3
1.2
1.0
…
…
…
…
…
…
…
…
…
…
1.0
100.0
1) L’année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96.
90 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.4
Formation professionnelle initiale, par groupe de professions
En %
Total
Groupes de professions
Total
Production végétale et animale
Industrie et arts et métiers
Femmes
Étrangers
Total
2000
2005
2010
2011
2000
2005
2010
2011
2010
2011
2010
2011
209157
213130
232036
231002
42.9
42.2
42.5
42.3
16.6
16.0
100.0
100.0
8824
8959
10212
10026
32.3
31.6
30.1
30.0
3.1
3.1
4.4
4.3
78110
81316
86137
86283
10.1
11.1
11.6
11.4
16.5
15.8
37.1
37.4
Professions techniques
10318
10534
12191
12358
23.6
24.4
26.5
26.1
12.0
11.6
5.3
5.3
Commerce et administration
69288
66457
73385
69521
66.1
64.3
64.1
64.0
18.7
17.7
31.6
30.1
Transports
Hôtellerie, économie domestique
Nettoyage, hygiène publique, soins corporels
Droit, sûreté et maintien de l’ordre
Soins médicaux
Professions artistiques
Ministère pastoral, assistance sociale
Autres professions
1395
697
663
724
26.2
15.8
11.9
12.4
9.5
9.9
0.3
0.3
10180
9873
11090
11617
55.9
56.9
57.1
59.2
15.7
16.0
4.8
5.0
5028
5174
5475
5459
89.5
87.6
86.5
86.4
23.0
24.2
2.4
2.4
583
...
...
...
23.8
...
...
...
...
...
...
...
19040
20158
17029
18105
89.4
89.3
92.5
91.6
18.5
18.2
7.3
7.8
3687
3534
2659
2744
55.1
59.3
63.3
62.9
8.8
9.3
1.1
1.2
801
1587
6610
7302
96.4
96.8
87.1
86.6
12.2
12.0
2.8
3.2
1903
4841
6585
6863
11.5
19.7
13.1
11.9
22.7
23.0
2.8
3.0
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 12.5
Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle
Femmes
Total
En %
2000
2005
2010
2012
Effectifs
2000
2005
2010
2012
2012
Formation professionnelle initiale avec CFC1)
Nouveaux contrats d’apprentissage
Nombre de contrats en cours
62294
62548
69219
70018
42.1
40.8
42.4
42.4
29666
168319
174814
200161
203240
38.3
38.7
41.4
41.5
84250
Procédure de qualification
54710
57624
65582
66987
42.4
42.5
43.0
44.3
29697
Certificats de capacité délivrés
50406
51182
59389
60616
43.1
43.3
44.1
45.6
27656
Formation professionnelle initiale avec AFP2)
Nouveaux contrats d’apprentissage
...
1406
4806
6490
...
64.5
43.5
45.0
2921
Nombre de contrats en cours
...
1550
8457
11084
...
60.8
45.0
45.3
5018
Procédure de qualification
...
94
3927
4603
...
13.8
48.4
44.2
2033
Attestations délivrés
...
94
3690
4309
...
13.8
49.0
45.0
1941
Formation élémentaire
Nouveaux contrats de formation élémentaire
2437
2655
1221
593
31.9
26.9
22.4
13.7
81
Nombre de contrats de formation élémentaire
4127
4416
2016
1164
31.2
30.3
22.9
17.9
208
Certificats délivrés
2081
2526
1174
1066
30.2
31.9
22.7
22.8
243
Ecoles supérieures de commerce
Candidats à l’examen
2450
3131
3394
3542
58.4
54.3
47.5
48.3
1710
Certificats de capacité délivrés
2181
2799
2897
3218
59.8
56.9
49.9
49.4
1589
1) Certificat fédéral de capacité (avec l’agriculture à partir de 2007).
2) Attestation fédérale de formation professionnelle.
B 12.6
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 93
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses
En %
Total
Femmes
Étrangers
Total
2000
2005
2010
2012
2005
2010
2012
2005
2010
2012
2005
2010
Bâle
7606
9957
12367
12982
54.3
55.4
55.1
20.8
25.3
26.8
8.9
9.4
2012
9.4
Berne
10193
12174
14442
15406
51.0
53.5
54.6
9.8
13.1
15.3
10.8
11.0
11.1
Fribourg
8849
9936
9651
10084
56.6
58.1
58.6
18.1
19.8
19.7
8.8
7.3
7.3
Genève
13178
14566
15666
15514
58.8
60.8
60.8
37.3
38.0
39.2
13.0
11.9
11.2
9894
10452
12066
12947
55.3
55.7
54.9
20.5
23.8
25.4
9.3
9.2
9.3
256
1771
2450
2654
55.4
58.5
58.0
9.8
14.3
13.6
1.6
1.9
1.9
Lausanne
Lucerne
Neuchâtel
3135
3594
4215
4345
55.3
59.2
58.9
24.7
23.2
24.5
3.2
3.2
3.1
Saint-Gall
4705
4689
6996
7809
27.8
30.4
31.4
35.1
36.1
36.5
4.2
5.3
5.6
19.0
20599
23832
26134
26351
54.0
56.4
56.8
13.8
17.4
18.0
21.2
19.9
Università della Svizzera italiana
Zurich
1410
2023
2848
2918
48.5
48.0
49.6
54.1
65.7
67.4
1.8
2.2
2.1
EPFL
5095
6407
8009
9395
23.8
27.0
27.1
40.8
49.2
52.2
5.7
6.1
6.8
EPFZ
11459
12552
15984
17309
29.3
31.0
30.6
22.8
34.7
35.6
11.2
12.2
12.5
294
444
696
907
58.8
63.9
67.5
6.5
26.4
26.7
0.4
0.5
0.7
96673
112397
131524
138621
49.1
50.3
50.1
22.5
27.2
28.5
100.0
100.0
100.0
Autres institutions universitaires
Suisse
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
91 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 12.7
Hautes écoles universitaires: entrants et examens
En %
Total
Entrants aux niveaux licence/diplôme
et bachelor par domaine d’études, total1)
Femmes
Étrangers
1995
2000
2005
2010
2012
1995
2000
2005
2010
2012
2012
22.1
13928
15393
16545
19049
19203
46.0
49.6
52.0
52.7
51.4
Sciences humaines et sociales
4358
5576
5702
5875
5624
66.4
67.2
69.3
72.0
71.9
19.3
Sciences économiques
2230
2703
2377
3150
3347
30.0
31.0
33.6
34.2
35.5
27.0
Droit
1950
1618
2160
2221
2196
48.7
56.6
57.0
62.1
61.4
14.5
Sciences exactes et naturelles
2143
2328
2541
3109
3312
30.7
35.8
36.2
41.2
40.0
25.0
Médecine et pharmacie
1499
1270
1486
1749
1724
57.5
64.5
67.1
65.5
61.9
15.3
Sciences techniques
1563
1618
1795
2375
2564
20.0
22.7
26.0
27.8
29.1
30.7
185
280
484
570
436
36.8
41.4
50.6
45.3
35.8
11.7
8688
9575
9187
3326
1007
38.7
43.8
50.9
61.0
65.0
8.8
...
...
2926
11537
13309
...
...
40.4
51.8
52.0
15.7
Interdisciplinaires et autres
Titres délivrés, selon le niveau d’examen2)
Licences et diplômes
Bachelor
...
...
1290
7962
10857
...
...
29.9
49.2
51.0
27.0
Doctorats
Master
2601
2822
3097
3587
3640
28.0
34.6
37.1
43.4
43.2
47.3
Diplômes postgrades (jusqu’en 2004)
1207
1288
...
…
…
43.3
45.5
…
…
…
…
Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits)
...
...
584
1536
1622
...
...
33.7
39.1
41.1
49.4
Etudes approfondies et spécialisées universitaires
...
...
1175
270
164
...
...
54.0
70.4
67.7
47.6
1) Par entrant on entend toute personne qui s’immatricule pour la première fois à un semestre d’hiver donné
à un niveau d’études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire,
études spécialisées et approfondies) d’un type de haute école donné (haute école universitaire,
haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant
à des niveaux d’études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation.
2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse
et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables).
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 65 99
Courriel: [email protected]
Internet: www.education-stat.admin.ch
B 13 Recherche et développement (R&D)
B 13.1
Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008
Sources de financement
Total
En millions de francs
16300
Fonds publics
dont: Confédération
dont: Cantons
Fonds privés
Autres fonds en Suisse
Fonds étrangers
3725
2355
1370
11115
490
970
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
B 13.2
Dépenses de R&D selon secteur, 2008
Dépenses intra-muros de R&D en Suisse
En millions de francs
Total
16300
Confédération
120
Hautes écoles
3940
Entreprises privées
Institutions privées sans but lucratif
11980
260
Dépenses extra-muros de R&D à l’étranger
Total
Confédération: mandats et contribution de R&D
Entreprises privées: mandats et contribution de R&D
2700
475
2225
Dépenses intra-muros des filiales à l’étranger
Total
15769
Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps
Total
62066
Confédération
809
Hautes écoles
21425
Entreprises privées
39832
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 65
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
92 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 14 Structure des établissements et des entreprises
B 14.1
Structure par secteur et par branche, selon Noga1)
Entreprises avec une activité
marchande, selon la taille
Noga 2008 (section)
Total
Secteur secondaire
Industries extractives
Industrie manufacturière
Production et distribution d’électricité,
de gaz, de vapeur et d’air conditionné
Production et distribution d’eau;
assainissement, gestion des déchets et depollution
Construction
Secteur tertiaire
Entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur
Équivalents plein temps, 2011
Établissements
micro
petites
2011
2011
(jusqu’à 9)
(10–49)
moyennes
grandes
491782
579413
448617
35045
6862
1258
89658
94836
73988
12648
2570
452
273
364
158
101
14
0
41750
43871
33137
6486
1757
370
669
971
425
156
66
22
(50–249) (250 et plus)
1093
1865
800
248
42
3
45873
47765
39468
5657
691
57
402124
484577
374629
22397
4292
806
Commerce; réparation d’automobiles et de motocycles
79119
97806
72089
5932
926
172
Transports et entreposage
13122
18889
11409
1323
317
73
Hébergement et restauration
28795
32496
25248
3173
335
39
Information et communication
19877
21627
18104
1457
262
54
Activités financières et d’assurance
14714
19744
12962
1377
270
105
Activités immobilières
13412
13794
12857
488
63
4
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
84885
87720
80834
3545
442
64
Activités de services administratifs et de soutien
20747
24942
18478
1610
562
97
…
8323
…
…
…
…
16610
29287
15782
644
168
16
Administration publique
Enseignement
Santé humaine et action sociale
53785
61193
51036
1822
761
166
Arts, spectacles et activités récréatives
19177
20854
18545
534
89
9
Autres activités de services
37881
47902
37285
492
97
7
1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT).
B 14.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Nouvelles entreprises et emplois par branche économique
Nouvelles entreprises
Branche économique, Noga 2008
Total
Secteur secondaire
Industrie et énergies
Construction
Secteur tertiaire
Total des emplois (emplois à plein temps et à temps partiel)
2008
2009
2010
2011
2008
2009
2010
2011
11596
11289
12093
11531
21779
21452
22861
20484
2151
1874
2015
1976
4224
3879
4305
4088
728
638
609
586
1385
1216
1366
1068
1423
1236
1406
1390
2839
2663
2939
3020
9445
9415
10078
9555
17555
17573
18556
16396
Commerce et réparations
1960
2107
2370
2073
3378
3797
4360
3444
Transports et entreposage
393
372
332
341
712
710
631
628
Hébergement et restauration
229
267
265
204
884
992
884
632
1071
956
1075
954
1920
1648
1768
1554
653
699
724
677
1242
1422
1491
1206
Information et communication
Activités financières et assurances
Activités immobilières et de services
1119
1134
1286
1244
2504
2347
2453
2390
Activités spécialisées et scientifiques
2975
2783
2857
2918
4675
4409
4589
4491
Enseignement
181
208
201
197
405
377
365
286
Santé et action sociale
259
309
393
378
643
789
953
814
Arts et activités récréatives
224
225
225
232
520
491
436
368
Autres activités de services
381
355
350
337
672
591
626
583
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
93 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 14.3
Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1)
Emplois (à plein temps et à temps partiel)
Dans les établissements
Dans les entreprises
marchandes
Noga 2008 (section)
Emplois (à plein temps et à temps partiel)
dans les entreprises avec une activité marchande,
selon la taille, par classe de grandeur, 2011
micro
petites
moyennes
grandes
(jusqu’à 9)
(10–49)
(50–249) (250 et plus)
2011
2011
Total
4676203
4038176
1119229
851621
797986
1269339
Secteur secondaire
1082549
1090560
211755
285809
275603
317394
4892
4595
684
2504
1407
0
700516
712234
96364
152719
196119
267032
27113
29545
1416
4189
7389
16551
Industries extractives
Industrie manufacturière
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur
et d’air conditionné
Production et distribution d’eau; assainissement,
gestion des déchets et depollution
Construction
Secteur tertiaire
16777
13857
2847
6060
3454
1496
333251
330329
110444
120336
67234
32315
951946
3593653
2947616
907475
565813
522383
Commerce; réperation d’automobiles et de motocycles
640547
673588
209862
137547
106446
219734
Transports et entreposage
232673
229805
27435
33167
37373
131830
Hébergement et restauration
249042
239569
98288
72722
39802
28757
Information et communication
155144
152965
39182
35044
27234
51504
Activités financières et d’assurance
261524
255794
32235
35076
31437
157045
53956
53261
30339
12332
7397
3194
376651
343684
172045
78805
49008
43825
101603
Activités immobilières
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités de services administratifs et de soutien
285441
267226
48191
44302
73130
Administration publique
187399
…
…
…
…
…
Enseignement
319109
95014
32277
27329
26693
8715
Santé humaine et action sociale
593999
484773
125537
62139
98753
198344
81297
64959
32858
15181
12765
4155
156870
86979
59225
12168
12345
3241
Arts, speciales et activités récréatives
Autres activités de services
1) Chiffres provisoires. Statistique structurelle des entreprises (STATENT).
B 14.4
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites
Variation en % par rapport à l’année précédente
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2009
2010
2011
2012
2013
Nombre d’entreprises selon la forme juridiquea) 1)
Sociétés anonymes2)
183888
186980
189515
194289
198432
202183
1.7
1.4
2.5
2.1
1.9
Raisons sociales individuelles
154626
155565
157319
157614
156644
156964
0.6
1.1
0.2
–0.6
0.2
Sociétés en nom collectif
13750
13392
13119
12825
12413
12230
–2.6
–2.0
–2.2
–3.2
–1.5
Sociétés en commandite
2441
2368
2310
2205
2081
1979
–3.0
–2.4
–4.5
–5.6
–4.9
109713
118137
124826
133104
140895
149725
7.7
5.7
6.6
5.9
6.3
10977
10691
10423
9980
9688
9478
–2.6
–2.5
–4.3
–2.9
–2.2
S.à.r.l.
Sociétés coopératives
Actes de poursuiteb)
Commandements de payer
2494438
2528904
2665477
2692574
2726898
2779455
1.4
5.4
1.0
1.3
1.9
Saisies exécutées
1348021
1341575
1437258
1426110
1482897
1454706
–0.5
7.1
–0.8
4.0
–1.9
470526
511547
534639
529382
560995
569714
8.7
4.5
–1.0
6.0
1.6
10910
10913
11218
11073
12008
12478
0.0
2.8
–1.3
8.4
3.9
Réalisations
Ouvertures de faillites
Liquidations de faillites
Pertes (en milliers de francs)
10269
10681
11725
11924
12955
13197
4.0
9.8
1.7
8.6
1.9
2555108
2249284
2061711
2125529
2218461
1887793
–12.0
–8.3
3.1
4.4
–14.9
1) État en fin d’année.
2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite.
Sources:
a) Office du registre du commerce
Infotéléphone: 031 322 41 96
Courriel: [email protected]
b) OFS
Infotéléphone: 032/713 62 66
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
94 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 15 Commerce de détail, consommation
B 15.1
Revenus et dépenses des ménages
Nombre de personnes par ménage
Structure du budget2)
2010
CV1)
2011
CV1)
2.23
B
2.23
B
Montants mensuels en francs (moyennes)
Revenus du travail3)
2010
2011
–
–
Répartition en %
7360
B
7271
B
76.5
361
D
351
D
3.7
3.6
Revenu primaire3)
7721
B
7621
B
80.3
79.4
Rentes et transferts sociaux
1780
C
1849
C
18.5
19.3
117
D
134
D
1.2
1.4
Revenu brut
9619
B
9604
B
100.0
100.0
Dépenses de transfert obligatoires
–27.5
Revenus de la fortune et de la location
Transferts monétaires reçus d’autres ménages
75.7
–2643
C
–2646
B
–27.5
Transferts monétaires versés à d’autres ménages
–151
D
–208
E
–1.6
–2.2
Revenu disponible4)
6825
B
6750
B
71.0
70.3
Autres assurances, taxes et transferts
Dépenses de consommation
–560
B
–575
B
–5.8
–6.0
–5498
B
–5394
B
–57.2
–56.2
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées
–658
B
–649
B
–6.8
–6.8
Boissons alcoolisées et tabacs
–105
C
–111
C
–1.1
–1.2
Restauration et hôtellerie
–557
B
–529
B
–5.8
–5.5
Vêtements et chaussures
–242
C
–235
C
–2.5
–2.5
–15.4
–1498
B
–1475
B
–15.6
Ameublement, équipement et entretien du ménage
Logement et énergie
–291
C
–262
C
–3.0
–2.7
Services médicaux et dépenses de santé
–275
C
–256
C
–2.9
–2.7
Transports
–762
C
–768
C
–7.9
–8.0
Communications
–178
B
–177
B
–1.9
–1.8
Loisirs et culture
–633
C
–616
C
–6.6
–6.4
Autres biens et services
–297
C
–316
D
–3.1
–3.3
Revenus sporadiques5)
Épargne
403
D
428
E
4.2
4.5
1170
D
1209
D
12.2
12.6
1) Coefficient de variation (CF): A très bon: < 1%. B bon: de ≥ 1% à < 2%.
C moyen: de ≥ 2% à < 5%. D suffisant: de ≥ 5% à < 10%. E mauvais: ≥ 10%.
2) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s’écartent légèrement des totaux.
3) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs.
4) Cette notion de revenu disponible n’est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux.
5) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements) ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut.
B 15.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 68 11
Internet: www.statistique.admin.ch
Chiffres d’affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Févr. 2014
Indice2)
Total
Total (carburants exclus)
Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac
Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont:
Variations en % par rapport au même mois de l’année précédente
Nominaux
Réels
Nominaux
Réels
100.1
107.1
0.8
1.2
99.7
106.8
0.8
0.8
101.1
102.7
–0.8
–0.8
98.4
108.4
0.8
1.6
Équipements de l’information et de la communication
95.9
135.7
1.0
1.3
Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis,
appareils électriques et meubles)
97.5
103.9
2.3
2.5
Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques,
enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets)
91.8
93.0
–1.2
–1.0
Autres commerces de détail non alimentaire
102.4
111.0
0.7
0.9
Commerce de détail sur éventaires et marchés;
Vente par correspondance ou via internet
102.7
112.9
0.0
0.1
108.1
103.4
0.5
4.3
Commerce de détail de carburants (stations service)
1) Résultats provisoires. Corrigé des jours ouvrables, désaisonnalisés.
2) Année de base, moyenne 2010 = 100.
95 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 15.3
Chiffres d’affaires du commerce de détail par branches économiques1)
Variations en % par rapport à l’année précédente
Moyennes trimestrielles2)
Valeurs
Févr. 2014
4/2012
1/2013
2/2013
3/2013
4/2013
cumulées2)
Févr. 2013
20133)
0.4
Chiffres d’affaires nominaux du commerce de détail
Total
0.1
–0.0
1.5
0.6
1.0
1.7
–0.4
–3.1
Alimentation, boissons, tabac
2.6
0.3
1.3
2.6
3.9
2.7
3.1
–1.6
2.3
Vêtements, chaussures
0.0
–6.9
2.0
–3.4
–2.3
1.2
–1.2
–7.6
–2.0
–0.3
0.7
0.9
–0.3
0.0
0.4
–1.5
–2.0
–0.3
1.6
Ensemble des autres groupes
Chiffres d’affaires réels du commerce de détail
Total
1.2
2.8
3.6
2.1
1.8
2.8
0.6
–1.8
Alimentation, boissons, tabac
1.4
1.6
1.7
1.9
2.1
1.3
2.0
–2.1
1.1
Vêtements, chaussures
4.2
0.5
6.8
1.2
1.5
5.5
1.9
–6.0
1.9
Ensemble des autres groupes
1.5
3.9
4.0
2.2
2.0
2.5
0.2
0.6
2.0
1) Résultats provisoires, corrigés des jours ouvrables.
2) Évolution des chiffres d’affaires cumulés depuis le début de l’année civile en cours
par rapport à la même période de l’année précédente.
3) Cumulé.
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 61 68
Internet: www.statistiques.admin.ch
B 16 Tourisme
B 16.1
Importance économique du tourisme
Variation en % par rapport à l’année précédente
2008
2009
20101)
20111)
20122)
2008
2009
20101)
20111)
20122)
–1.3
Balance touristique3)
Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr.
15598
15377
15356
15185
14983
6.7
–1.4
–0.1
–1.1
Dépenses des touristes suisses à l’étranger, en millions de fr.
11782
11847
11644
12128
12942
–2.8
0.6
–1.7
4.2
6.7
3816
3530
3712
3058
2042
52.6
–7.5
5.2
–17.6
–33.2
5.1
5.5
5.2
5.12)
…
…
…
…
…
…
Excédent, en millions de fr.
Dépenses des touristes étrangers en Suisse
En % des recettes provenant des exportations4)
1) Chiffres révisés.
2) Chiffres provisoires.
3) Structure selon FMI 1993.
4) Exportations des biens et services, Sifim inclus.
B 16.2
Source: OFS
Infotéléphone: 032/713 66 38
Internet: www.statistique.admin.ch
Offre et demande touristique, selon les formes d’hébergement
Variation en % par rapport
à l’année précédente
En % sur le total
Nuitées, total (en milliers)1)
Hôtellerie
Etablissements de cure
2011
2012
2013
2011
2012
2013
2011
2012
2013
35486
34766
35624
100.0
100.0
100.0
–2.0
–2.0
2.5
35095
34389
35251
98.9
98.9
99.0
–2.0
–2.0
2.5
391
377
372
1.1
1.1
1.0
–0.5
–3.6
–1.3
Hôtes suisses
15752
15690
15889
44.4
45.1
44.6
–0.1
–0.4
1.3
Hôtes étrangers
19734
19076
19735
55.6
54.9
56.0
–3.5
–3.3
3.5
Taux d’occupation des lits dans l’hôtellerie (en %)
du total des lits
35.5
35.0
36.0
–
–
–
–
–
–
des lits disponibles
41.9
40.8
41.9
–
–
–
–
–
–
1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta.
96 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Source: OFS
Infotéléphone: 032 867 24 40
Courriel: [email protected]
Internet: www.statistique.admin.ch
Les chiffres-clés de l’économie
B 16.3
Utilisation et effets directs de l’économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2008, aux prix courants
Total utilisation
touristique en Suisse
en millions de francs
Intitulé
Valeur ajoutée
direct. générée
par le tourisme
en millions de francs
Part de la val. ajouté
direct. générée
par le tourisme
en %
Emplois liés
au tourisme
en équivalents
plein temps
Ratio touristique
de la valeur ajoutée
en %
A. Produits spécifiques du tourisme
30205
14363
97.0
147279
7.1
A1. Produits caractéristiques du tourisme
25059
11116
75.1
113862
8.4
1. Services d’hébergement
1.1 Hôtels
1.2 Parahôtellerie
7285
3906
26.4
39842
11.8
4821
2329
15.7
36285
100.0
100.0
831
408
2.8
3557
1633
1169
7.9
0
3.8
2. Services de restauration
5087
2452
16.6
39025
29.3
3. Services de transport de voyageurs
8098
2438
16.5
16200
42.7
991
442
3.0
3007
23.0
1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit
3.1a Transport ferroviaire
3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques
3.2 Transport routier
3.3 Transport par voie d’eau
3.4 Transport par voie aérienne
3.5 Services annexes de transport
3.6 Location de matériel de transport
4. Services d’agences de voyage, voyagistes, guides1)
5. Services culturels
1029
443
3.0
3375
97.4
726
312
2.1
3473
20.0
100.0
104
47
0.3
811
4704
1009
6.8
4512
87.3
389
121
0.8
657
33.7
155
64
0.4
366
31.0
2662
1517
10.2
12097
100.0
21.7
483
110
0.7
1910
5.1 Art dramatique
119
27
0.2
472
9.3
5.2 Musées et autres
364
83
0.6
1438
38.3
19.6
6. Services de loisirs et de divertissements
987
433
2.9
3724
7. Services touristiques divers
457
260
1.8
1064
0.3
381
205
1.4
690
0.3
7.1 Services financiers et services d’assurance
7.2 Autres services touristiques
A.2 Produits connexes au tourisme
Commerce de détail1)
Stations-services1)
Santé
Télécommunications
Autres services touristiques
B. Produits non spécifiques au tourisme
Biens (inclus la marge du commerce de gros)
76
55
0.4
374
0.3
5146
3247
21.9
33417
4.6
2427
1577
10.7
17391
8.0
227
139
0.9
1531
27.3
1696
1164
7.9
11775
3.2
668
293
2.0
1445
2.4
128
74
0.5
1275
4.0
8643
440
3.0
2110
1.1
8643
440
3.0
2110
1.1
38848
14803
100.0
149389
6.1
Quote-part touristique de la valeur ajoutée brute de l’economie nationale (en %)
…
2.9
…
…
…
Quote-part touristique de l’emploi de l’economie nationale (en %)
…
…
…
4.2
…
Total
1) Marges brutes.
Source: OFS
Internet: www.statistique.ch
97 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
B 17 Cantons
B 17.1
Données économiques cantonales
Époque /
période
Unité
CH
ZH
BE
LU
UR
SZ
OW
NW
GL
ZG
FR
1.01.2014
Nombre
2352
170
362
83
20
30
7
11
3
11
163
Sièges du Conseil national
2013
Nombre
200
34
26
10
1
4
1
1
1
3
7
Superficie
2013
en km2
41285
1729
5959
1493
1077
908
491
276
685
239
1671
2004/2009
en %
35.9
41.7
42.6
53.5
24.2
40.6
36.9
37.0
30.0
43.4
56.3
Enfants nés vivants
2012
en 1000
82.2
15.8
9.7
4.1
0.4
1.6
0.4
0.4
0.4
1.2
3.1
Personnes décédées
2012
en 1000
64.2
10.5
9.3
2.9
0.3
1.0
0.3
0.3
0.4
0.7
1.9
Excédent des naissances
2012
en 1000
18.0
5.3
0.4
1.2
0.1
0.5
0.1
0.1
0.0
0.5
1.3
Solde migratoire
2012
en 1000
45.2
7.6
4.9
1.9
0.1
0.7
0.1
0.1
0.0
0.8
4.8
2012
en 1000
7996.9
1400.5
988.8
384.0
35.5
148.9
36.0
41.4
39.3
115.8
288.0
Communes politiques
Surface agricole
Évolution démographique
Population résidante permanente moyenne1)
Étrangers
2012
en %
23.0
24.8
13.8
16.9
10.2
19.1
13.8
12.1
21.6
25.0
19.5
2011
hab./km2
199
838
169
267
33
174
75
171
58
556
179
Effectif des logements (approx.)
2012
Nombre
4177521
693922
533123
180578
17992
71762
19988
20452
21431
53947
134511
Permis de construire délivrés
2012
Nombre
47900
11196
3523
1922
77
1242
381
198
207
904
1821
Logements construits
2012
Nombre
45157
7659
3869
2542
147
1353
372
187
126
976
1999
Densité de la population2)
Logement
Taux de logements vacants
Logements en chantier
1.06.2013
en %
0.96
0.60
1.23
0.70
0.67
0.74
0.65
1.37
1.60
0.35
0.66
2012
Nombre
73727
15567
5747
3776
305
1708
338
247
87
1494
2570
14826
Entreprises3)
2011
Nombre
505364
91372
58156
21396
1715
11046
2620
3128
2545
15435
Établissements3)
2011
Nombre
579413
103816
67980
24729
2081
12074
2931
3448
2908
16413
17280
Personnes occupées4)
2011
en % 4676203
943622
581820
217358
16241
70777
19757
20818
20279
101731
130308
Industries manufacturières, électricité
2011
en %
16.0
10.0
15.8
16.8
22.3
16.7
24.2
20.9
30.3
15.3
18.1
Construction
2011
en %
7.1
5.6
6.8
8.0
12.1
11.2
11.8
8.7
10.5
6.4
9.4
Commerce, réparation, hôtellerie
2011
en %
19.0
18.2
17.8
19.6
18.4
22.2
21.4
19.3
17.1
23.6
20.0
5.2
Transports et communications
2011
en %
8.3
10.5
9.0
7.5
7.4
7.4
5.9
5.4
4.9
7.5
Activités financières, assurances
2011
en %
5.6
10.3
3.6
4.3
2.7
4.9
3.1
4.1
3.8
6.9
2.9
Immobilier, autres serv.aux entreprises
2011
en %
15.3
18.2
12.4
14.3
9.1
15.2
12.1
19.2
8.8
21.2
11.9
Administration publique
2011
en %
4.0
3.4
7.7
3.3
5.4
3.2
3.8
3.2
3.0
3.0
4.6
Enseignement
2011
en %
6.8
7.5
6.3
7.7
5.5
3.8
4.5
5.2
4.9
5.1
9.1
Santé et activités sociales
2011
en %
12.7
11.4
14.7
12.9
12.9
10.6
9.2
9.4
12.4
7.0
13.3
Autres services collectifs et personnels
Chômeurs (moyenne annuelle)
2011
en %
5.1
4.9
5.9
5.6
4.5
4.9
3.9
4.5
4.3
3.9
5.6
2013
Nombre
136524
25262
12725
4180
233
1261
191
235
550
1352
4200
2334
Hommes
2013
Nombre
76279
14012
7165
2335
128
735
113
130
313
803
Femmes
2013
Nombre
60245
11250
5561
1845
105
526
78
106
237
550
1866
Chômeurs complets
2013
Nombre
119121
22073
10390
3620
217
1062
167
195
526
1163
3562
Personnes partiellement sans emploi
2013
Nombre
17403
3189
2336
561
15
199
24
41
24
189
638
Étrangers
2013
Nombre
63325
11210
4495
1787
112
556
89
82
260
593
2022
Taux de chômage (moyenne annuelle)5)
2013
en %, CV6)
3.2 A
3.2 A
2.3 A
2 A
1.3 C
1.5 B
0.9 C
1 C
2.5 C
2.1 B
2.7 B
Hommes
2013
en %, CV6)
3.2 A
3.3 A
2.4 A
2 B
1.2 C
1.5 C
1 C
1 C
2.6 C
2.3 C
2.8 B
Femmes
2013
en %, CV6)
3.1 A
3.1 A
2.2 A
1.9 B
1.3 D
1.5 C
0.9 D
1 C
2.4 C
1.9 C
2.7 B
Nombre 34766273
473397
Tourisme
Nuitées dans l’hôtellerie
2013
4709319
4919632
1829244
227539
605085
604970
203047
127089
307454
Part des étrangers
2013
en %
54.9
73.0
53.9
63.1
64.6
36.0
58.2
57.0
17.7
53.7
38.0
2013
Nombre
4254725
701419
504791
200121
18756
92766
21091
25341
22225
72770
168351
Médecins dans le secteur ambulatoire
2012
Densité7)
210
250
212
158
95
132
114
127
145
194
133
Médecin-dentistes
2012
Densité7)
52
57
53
51
34
46
39
46
38
56
37
Pharmacies
2012
Nombre
1740
228
171
35
3
12
3
3
2
14
70
Revenu national8)
2005
mio. fr.
405300
88928
43985
15622
1584
6849
1311
2865
2790
9971
10106
Voitures
Domaine médical
2005
francs
54031
68804
45644
43910
45712
50170
39646
73286
73236
93753
39559
Dépenses cantonales9)
Revenu national par habitant
2012
mio. fr.
80604.2
14482.2
10482.1
3005.4
404.1
1148.7
327.5
384.7
343.9
1273.3
3148.2
Recettes cantonales9)
2012
mio. fr.
78946.2
12622.8
10434.0
3071.5
404.0
1106.8
317.6
360.2
348.1
1326.5
3201.8
Solde recettes/dépenses
2012
mio. fr.
–1658.0
–1859.4
–48.1
66.1
–0.1
–41.9
–9.9
–24.5
4.2
53.2
53.6
1.73
Charge fiscale10)
Revenus de 30000 francs
2012
en %
1.13111)
1.75
1.03
0.83
0.33
1.77
1.81
0.70
2.87
0.26
Revenus de 50000 francs
2012
en %
4.27111)
4.20
5.28
5.09
5.39
3.91
5.24
3.84
6.19
1.75
5.32
Revenus de 100000 francs
2012
en % 10.23111)
9.08
12.16
9.96
9.99
7.04
9.40
8.82
10.30
4.06
10.85
16.68
20.53
16.65
15.15
12.89
14.42
15.05
17.10
10.04
19.51
117.7
74.5
78.9
61.2
158.9
85.0
127.3
68.4
243.8
75.5
Revenus de 200000 francs
2012
Indice des ressources
2014
en % 18.03111)
Indice
100.0
1) Dès 2011, la Population résidante permanente moyenne est calculée comme la moyenne arithmétique de la population résidante permanente au 1er janvier et au 31 décembre de la même année.
2) Population résidante permanente au km2 (superficie totale sans les surfaces des lacs > 5 km2).
3) Chiffres provisoires. Secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT).
4) Chiffres provisoires. Emplois à plein temps et à temps partiel, secteur secondaire et tertiaire, statistique structurelle des entreprises (STATENT).
5) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4’322’899 personnes au total).
6) Coefficient de variation (CV): A=0.0–1.0%, B=1.1–2.0%, C=2.1–5.0%, D=5.1–10.0%, E=10.1–16.5%, F=16.6–25.0%, G>25%.
98 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Les chiffres-clés de l’économie
SO
BS
BL
SH
AR
AI
SG
GR
AG
TG
TI
VD
VS
NE
GE
109
3
86
26
20
6
77
146
213
80
135
318
134
37
45
JU
57
7
5
7
2
1
1
12
5
15
6
8
18
7
5
11
2
791
37
518
298
243
173
2026
7105
1404
991
2812
3212
5224
803
282
839
42.3
12.1
40.5
43.9
54.8
53.7
46.6
28.8
44.1
52.0
12.9
42.4
19.0
41.7
39.5
48.7
2.4
1.9
2.5
0.7
0.5
0.2
5.0
1.6
6.4
2.4
2.8
8.2
3.0
1.8
5.0
0.7
2.3
2.1
2.3
0.7
0.5
0.1
3.9
1.7
4.5
1.9
3.0
5.6
2.5
1.6
3.2
0.7
0.1
–0.2
0.2
0.0
0.0
0.0
1.0
–0.1
1.9
0.5
–0.2
2.7
0.6
0.1
1.9
0.0
1.7
0.4
0.4
0.6
0.0
–0.1
1.9
–0.6
5.3
3.0
3.9
5.8
2.5
0.3
2.0
0.3
258.1
186.8
275.9
77.5
53.4
15.7
485.1
193.7
622.8
254.1
339.3
730.2
319.4
173.9
461.8
70.7
19.9
33.3
19.9
23.8
14.6
10.1
22.3
17.1
22.6
22.4
26.5
31.9
21.4
23.7
39.5
12.8
325
5034
532
259
220
91
248
27
443
292
123
257
61
242
1874
84
126934
108557
133675
39100
27362
7285
238537
159070
291022
120319
222196
376472
230640
90353
221919
36374
887
122
739
409
207
28
1876
3072
3247
1510
3546
4472
4401
385
1404
124
1495
270
798
318
218
77
3131
1791
4578
2012
1877
4101
2677
536
1713
335
1.87
0.33
0.37
1.15
1.68
1.21
1.51
0.93
1.68
1.47
0.82
0.61
1.30
0.82
0.36
2.01
1571
500
1408
641
472
29
4418
2960
5765
2451
4734
8598
3776
747
3553
265
14418
14432
15568
5089
3802
1180
28361
14946
32768
15270
26466
44076
20358
10448
31603
4340
16581
16699
17726
5857
4238
1334
32734
17675
37828
17219
30220
50809
23765
12244
35707
5117
131253
184107
139454
41947
23689
7339
272118
118131
307975
120134
203140
393062
156210
98348
319568
37017
22.9
15.2
20.3
26.2
24.5
25.5
24.4
11.3
23.5
25.6
15.5
11.3
14.3
30.7
8.8
32.8
7.3
4.2
7.9
6.5
7.4
10.9
7.8
11.0
7.8
8.4
9.6
6.7
10.5
5.0
5.3
6.5
16.7
14.3
18.5
18.5
15.6
24.2
18.0
28.6
19.0
17.7
21.0
19.5
25.1
15.4
19.4
16.0
11.1
9.8
8.1
7.7
5.4
4.5
6.8
8.3
7.8
5.6
7.7
7.5
6.9
4.5
8.5
3.8
2.5
6.6
2.7
2.9
3.1
4.3
3.9
3.2
2.7
2.5
6.3
4.5
3.4
2.3
9.6
2.9
12.8
20.3
14.6
12.8
9.2
9.2
12.8
10.8
13.6
12.1
14.7
17.3
11.7
14.0
19.5
9.8
3.1
3.1
3.4
3.9
3.6
4.0
2.6
3.7
2.9
3.7
3.9
3.8
3.6
4.6
3.9
4.1
5.6
6.5
6.4
4.5
5.2
4.4
6.9
5.8
5.8
6.6
5.5
8.9
6.7
6.3
7.3
6.1
12.7
14.1
13.9
12.4
21.6
7.6
11.9
12.0
12.1
13.1
11.0
15.3
12.7
13.1
12.4
13.5
5.2
5.9
4.1
4.5
4.4
5.4
4.8
5.1
4.8
4.6
4.6
5.3
5.0
4.0
5.4
4.5
3884
3504
3958
1149
502
122
6531
1870
9947
3508
7261
18723
6553
4665
12804
1353
2157
2035
2265
683
282
62
3542
1093
5355
1881
4227
10527
3826
2663
6870
745
1728
1468
1694
466
220
60
2989
776
4592
1628
3034
8196
2728
2002
5933
608
3144
3024
3202
1051
438
105
5886
1689
8586
2946
6370
16456
6010
4115
11934
1192
161
741
480
757
99
64
17
645
181
1361
562
891
2267
543
550
870
1627
1771
1475
544
194
46
3173
1036
4564
1653
3639
9692
3575
2204
6481
446
2.7 B
3.7 B
2.7 B
2.8 C
1.7 C
1.4 D
2.4 A
1.7 B
2.8 A
2.5 B
4.5 B
5 A
4 B
5.2 B
5.5 A
3.8 C
2.7 B
4.1 C
2.9 B
3 C
1.7 C
1.2 D
2.4 B
1.8 B
2.8 A
2.4 B
4.7 B
5.3 A
4.3 B
5.6 C
5.5 B
3.8 C
2.7 B
3.3 C
2.5 B
2.4 C
1.7 C
1.7 D
2.5 B
1.6 C
2.9 B
2.6 B
4.3 B
4.7 B
3.7 B
4.8 C
5.4 B
3.8 C
383914
1105862
284920
128849
123831
160101
1023554
5160975
698621
413369
2405434
2602503
3887712
239265
2883245
49.3
70.8
50.9
53.5
27.4
15.8
44.6
43.7
49.4
38.7
40.2
58.5
48.0
47.3
80.8
148322
66805
142222
43024
29696
8808
264860
106006
364771
155407
215106
391740
201380
94890
219275
40942
160
330
281
196
161
108
177
173
157
148
201
238
151
201
361
155
46
83
50
41
183
38
51
48
46
35
65
51
39
50
56
21
28
74
44
13
5
1
52
43
117
25
190
247
115
55
170
20
11564
21946
14160
4086
2317
688
20680
9441
27913
10512
13316
35102
11114
8425
27443
2585
46844
115178
53502
55126
44215
45936
44866
49355
49209
44918
41335
52901
38385
49775
62839
38070
1991.3
4110.5
2731.8
666.0
455.6
141.3
4143.2
2284.4
4347.6
1682.0
3293.1
8120.0
2999.7
1982.6
8591.0
973.8
1961.1
4267.9
2355.3
630.3
424.2
138.8
3877.5
2373.9
4629.7
1699.8
3224.7
8547.0
3168.3
1970.2
8378.6
965.6
–30.2
157.4
–376.6
–35.7
–31.4
–2.5
–265.7
89.5
282.1
17.8
–68.4
427.0
168.7
–12.4
–212.3
–8.2
2.52
0.00
1.01
1.62
2.07
2.36
0.37
0.00
0.90
0.00
1.07
0.00
1.50
1.87
0.08
0.81
7.05
0.76
2.61
5.42
6.05
4.74
4.24
2.63
3.65
3.19
2.90
3.56
5.80
6.08
0.21
5.84
12.71
12.44
10.13
10.85
11.01
8.72
11.40
9.04
9.40
9.69
9.02
13.38
9.84
14.51
8.73
13.38
107315
18.0
20.68
20.98
20.08
18.81
18.53
15.37
20.11
17.25
17.40
17.09
19.04
21.01
19.46
23.71
19.60
21.77
79.4
146.1
101.6
103.9
84.8
84.0
79.5
84.4
89.1
78.0
100.8
108.4
70.4
90.2
147.0
62.5
7) Pour 100000 habitants.
8) Chiffres provisoires.
9) Comptes consolidés des cantons. Y compris les concordats, sans les doubles imputations.
10) Charge due aux impôts cantonaux, communaux, paroissiaux et fédéral direct, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants.
11) Charge moyenne non pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus.
99 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
Sources: OFS/SECO/AFF/AFC
Les chiffres-clès de l’économie
Index
Actions, indice
B4.7
Assurances sociales
B11
Assurance-chômage
B11
Assurance-maladie: Indice des primes d’...
B11.5
Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV)
B3.9
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des transactions courantes
A4/B3.5
Balance des paiements
B3.5
Balance touristique
B16.1
Banque nationale suisse
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cantons
B17.1
Charge fiscale
B17.1
Données économiques cantonales
B17.1
Finances des cantons
B6.1/B6.2/B6.5/B17.1
Indice des ressources cantonales
B17.1
Charge fiscale des cantons
B17.1
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Commerce extérieur
Cf. Economie ext.
Communes
Nombres
B17.1
Finances
B6.1/B6.2
Comptabilité nationale
B1
Produit intérieur brut
A1/B1
Consommation
Chiffres d’affaires du commerce de détail
B15.2/B15.3
Consommation privée
B1/B15
Indice des prix à la consommation
A5/B5.1
Croissance
A1/B1
Dentistes
B17.1
Durée du travail
Volume de travail
B9.1
Durée hebdomadaire normale du travail
B9.2
Économie extérieure
B3
Balance commerciale, solde
B3.1
Balance des paiements
B3.5
Commerce extérieur par groupe de marchandises
B3.3
Commerce extérieur par pays et blocs économiques
B3.4
Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2
Termes de l’échange
B3.1
Volume du commerce international
A3
Vue d’ensemble
B3.1
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2
Epargne des ménages
B1.5
Établissements et entreprises
B14
Liste des abréviations
AC
AELE
AFC
AFD
AFF
AI
AIE
AVS
BAK
BCE
Bevnat
BI
BNS
BRI
CCT
CE
CFB
ChF
CNA
COMCO
Créa
CTI
DDC
DDPS
DEFR
DETEC
DFAE
DFF
DFI
DFJP
DGD
EPFL
EPFZ
Esaa
Espa
Espop
ET
ETS
FAO
FMI
FOSC
Hesta
HSG
IPI
KOF
LACI
Offres d’emploi
B8.6
Taux de chômage international
A11
Taux de chômage suisse
A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1
Marchés monétaire et financier, marché des devises
B4
Banque nationale
B4.2
Banques
B4.4
Bourse
B4.7
Cours de change
A7/B4.8
Crédits en Suisse
B4.3
Masse monétaire
B4.1
Statistique du marché des capitaux
B4.6
Taux des marchés monétaire et financier
A6/B4.5
Médecins
B17.1w
Ménages
Revenues et dépenses
B15.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B16.3/B17.1
Personnes actives occupées
B8.1
Pharmacies
B17.1
Population
B7
Population: données internationales
A9
Population suisse
A9/B7/B17.1
Annuels et établis, selon la nationalité
B7.6
Bilan de la population résidante permanente
B7.1
Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5
Données socio-économiques
B7.3
Etrangers, selon le genre de permis
B7.7
Population résidante, selon la langue
B7.4
Population résidante, selon l’âge et l’origine
B7.2
Poursuites
B14.4
Production
B2.1
Production industrielle
B2.1
Produit intérieur brut
A1/B1.1–B1.8
Recherche et développement
A12/B13
Revenu national
B17.1
Salaires
B10
Évolution des salaires (section Noga)
B10.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Salaires mensuels bruts par branche économique
B10.1
Taux de change
A7/B4.8
Taux de chômage
A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1
Taux d’intérêt
Données internationales
A6
Données suisses
A6/B4.5
Tourisme
B16
Balance touristique
B16.1
Nuitées dans l’hôtellerie
B16.2/B17.1
Offre et demande, selon les formes d’hébergement
B16.2
Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse
B8.3
Voitures de tourisme
B17.1
Forme juridique
B14.4
Structure
B14.2/B14.3
Étrangers exerçant une activité lucrative
B8.2
Exportations
B3.1–B3.4
Faillites
B14.4
Finances publiques
B6
Charge fiscale
B17.1
Confédération: dépenses
B6.1–B6.4
Confédération: recettes
B6.1/B6.2/B6.4
Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5
Indice des ressources cantonales
B17.1
Quote-part de l’Etat
B6.1
Quote-part fiscale
B6.1
Formation
B12
Apprentis
B12.5
Bacheliers
B12.2
Diplômes
B12.2
Élèves et étudiants
B12.3
Étudiants, par branche d’études
B12.7
Étudiants, par haute école
B12.6
Formation scolaire et professionnelle
B12.2/B12.4/B12.5
Formation professionnelle supérieure
B12.7
Hautes écoles
B12.6/B12.7
Niveau de formation de la population
B12.1
Importations
B3.1–B3.4
Indice
Indicateurs composites avancés
A2
Indice de la production
B2.1
Indice des actions suisses
B4.7
Indice des primes d’assurance-maladie
B11.5
Indice des prix à la production et à l’importation
B5.2
Indice des prix de la construction
B5.2
Indice des salaires nominaux et réels
B10.3/B10.4
Indice du commerce extérieur
B3.1
Indice du coût de la construction
B5.2
Indice suisse des prix à la consommation
A5/B5.1
Swiss Performance Index
B4.7
Investissements
Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse
B3.8
Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Investissements directs étrangers en Suisse
B3.8
Investissements directs suisses à l’étranger
B3.7
Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8
Marché du travail
Chômage partiel
B8.7
Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1
Chômeurs de longue durée
B8.9
Chômage des jeunes
B8.5
Emploi
B14.2/B14.3/B17.1
Main-d’œuvre étrangère: effectif
B8.2/B8.3
Assurance-chômage
Association européenne de libre-échange
Administration fédérale des contributions
Administration fédérale des douanes
Administration fédérale des finances
Assurance-invalidité
Agence internationale de l’énergie
Assurance-vieillesse et survivants
BAK Bâle Economics
Banque centrale européenne
Mouvement naturel de la population
Bureau de l’integration DFAE/DFE
Banque nationale suisse
Banque des Règlements internationaux
Convention collective de travail
Communauté Européenne
Commission fédérale des banques
Chancellerie fédérale
Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents
Commission de la concurrence
Institut Créa de macroéconomie appliquée
de l’université de Lausanne
Commission pour la technologie et l’innovation
Direction du développement et de la coopération
Département fédéral de la défense, de la protection
de la population et des sports
Département fédéral de l’économie, de la formation et de la
recherche
Département fédéral de l’environnement, des transports,
de l’énergie et de la communication
Département fédéral des affaires étrangères
Département fédéral des finances
Département fédéral de l’intérieur
Département fédéral de justice et police
Direction générale des douanes
École polytechnique fédérale de Lausanne
École polytechnique fédérale de Zurich
École supérieure d’arts appliqués
Enquête suisse sur la population active
Statistique fédérale de l’état annuel de la population
École technique
École technique supérieure
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture de l’ONU
Fonds monétaire international
Feuille officielle suisse du commerce
Statistique de l’hébergement
Université de Saint-Gall
Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle
Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ
Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité
en cas d’insolvabilité
100 La Vie économique Revue de politique économique 6-2014
LFP
LPP
Loi fédérale sur la formation professionnelle
Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse,
survivants et invalidité
NLFA
Nouvelles lignes ferroviaires alpines
Noga
Nomenclature générale des activités économiques
NZZ
Neue Zürcher Zeitung
OCDE
Organisation de coopération et
de développement économiques
ODT
Office fédéral du développement territorial
OFAC
Office fédéral de l’aviation civile
OFAE
Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays
OFAG
Office fédéral de l’agriculture
OFAP
Office fédéral des assurances privées
OFAS
Office fédéral des assurances sociales
OFC
Office fédéral de la culture
OFCOM Office fédéral de la communication
OFEN
Office fédéral de l’énergie
OFEV
Office fédéral de l’environnement
OFFT
Office fédéral de la formation professionnelle
et de la technologie
OFIT
Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication
OFJ
Office fédéral de la justice
OFL
Office fédéral du logement
OFM
Office fédéral des migrations
OFP
Office fédéral de la police
OFROU Office fédéral des routes
OFS
Office fédéral de la statistique
OFSP
Office fédéral de la santé publique
OFT
Office fédéral des transports
OIT
Organisation international du Travail
OMC
Organisation mondiale du commerce
OMS
Organisation mondiale de la santé
OMT
Organisation mondiale du tourisme
ONU
Organisation des Nations Unies
Opep
Organisation des pays exportateurs de pétrole
ORP
Office régional de placement
Osec
Business Network Switzerland
PHS
Haute école pédagogique de Saint-Gall
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
RCE
Registre central des étrangers
R-D
Recherche et développement
RE
Recensement des entreprises
REE
Registre des Entreprises et Établissements
RP
Recensement de la population
SECO
Secrétariat d’Etat à l’économie
SERV
Assurance suisse contre les risques à l’expo
SER
Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche
SSAA
Service de centralisation des statistiques
de l’assurance-accidents
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Union européenne
Le prochain numéro
paraît le 18 juillet 2014
Le thème de juillet-août 2014:
La protection des clients dans
le secteur bancaire: les leçons
de la crise financière
Le rôle de l’État dans la protection des client du secteur bancaire
Christian Wipf, SECO
La réorganisation de la surveillance des marchés financiers
Daniel Roth, DFF
Qu’y a-t-il dans le projet de loi sur les services financiers?
Bruno Dorner et Mirjam Eggen, DFF
Le projet de loi sur les institutions financières
Sarah Jungo et Anne-Hélène Würth, DFF
La réglementation européenne MiFID
David Gerber et Fred Bürki, SFI
Faut-il réorganiser les marchés financiers en Suisse?
Peter V. Kunz, université de Berne
Principes stratégiques et protection des clients
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Nina Arquint et Noël Bieri, Finma
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