Procès Kerviel - David Koubbi, l`artiste du barreau - Le

Procès Kerviel - David Koubbi, l'artiste du barreau - Le Point
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27 septembre 2012 | Mise à jour 15h38
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Le Point.fr - Publié le 15/06/2012 à 15:56 - Modifié le 18/06/2012 à 07:31
Procès Kerviel - David Koubbi, l'artiste du
barreau
Prétentieux, obstiné, intéressé..., les mots ne manquent pas pour qualifier l'avocat le plus
médiatique du moment. Portrait.
David Koubbi, le 19 juillet 2011 à New York, après avoir été interrogé dans le bureau du procureur Cyrus Vance, en charge
de l'affaire du Sofitel. © Mantel / Sipa
"Un petit con". L'insulte est lâchée. Il ne faut pas pousser bien loin certaines robes noires pour qu'elles
multiplient les sobriquets infamants lorsqu'on leur demande ce qu'elles pensent de leur jeune confrère Me
David Koubbi. L'avocat médiatique - des médias diront certains - vient bousculer les rangs de l'institution
avec sa belle gueule qui "passe bien à la télé" et ses méthodes - contestées - de jeune premier.
Enfant chéri de parents divorcés, ce père d'un jeune garçon explique avoir "été immensément aimé". "J'ai
été construit sur un mensonge. Tout petit, ma mère m'a fait croire que j'étais quelqu'un d'important",
confiait-il en septembre 2010, au micro d'Europe 1. Il lui dédiera son premier roman Hélium et Papillon
sur ses amours malheureuses.
La perte à douze ans de sa meilleure amie le plonge dans un échec scolaire qu'il arrive à surmonter
grâce au sport, à la pelote basque plus exactement. Après une année de sport étude, le Toulousain se
lance dans le droit.
Un carnet d'adresses bien rempli
Titulaire d'une maîtrise en droit économique suivie d'un doctorat en droit de la presse, il rentre chez
Rambaud-Martel pour en démissionner un an plus tard. Il rejoint le cabinet américain Hughes Hubbard et
Reed où il rencontre son futur associé Benoît Prevost.
À trente-deux ans, il fonde le cabinet d'affaires baptisé mystérieusement "28 octobre". Une affaire
florissante qui réalise deux millions d'euros de chiffre d'affaires. Scindé en deux entités, le cabinet
s'occupe du droit des affaires pour les grands groupes industriels et commerciaux et de l'autre le droit de
la presse. Autant dire un carnet d'adresses bien rempli. Tous les ans, il organise un cocktail dans ses
locaux parisiens, 600 mètres carrés de bureaux situés près de la place de l'Étoile. Ténor du barreau,
industriels et people y conversent. Parmi les convives, certains de ces clients : Isabelle Adjani, le
producteur Jean-Claude Camus, l'ancienne actrice porno reconvertie dans le divertissement Clara
Morgane, le "médecin des stars" Stéphane Delajoux, le paparazzo Pascal Rostain ou son ami Alexandre
Jardin. "Il fait partie des sages qui n'hésitent pas à plonger dans une piscine vide pour hâter le
remplissage", le décrit l'écrivain.
L'affaire Tristane Banon sera "sa piscine vide". David contre DSK-Goliath. Ces détracteurs prédisaient
qu'il allait "s'abîmer les ailes dans ce dossier". Il n'en est rien. "Je ne m'engage pas pour perdre",
assène-t-il. S'il n'a pas réussi à faire juger DSK aux assises, il a fait reconnaître que l'ancien favori de la
présidentielle avait bien agressé la romancière, sans pouvoir le poursuivre, les faits étant prescrits.
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Une victoire qui a sûrement dû laisser un goût amer à son adversaire dans ce dossier, Me Jean Veil, fils
de Simone Veil. C'est un euphémisme de dire que les deux hommes ne s'apprécient guère. Ils se
retrouvent depuis le 4 juin, pour la première fois, dans le même prétoire pour le procès en appel de
Jérôme Kerviel. "Nous sommes nés tous les deux un 26 novembre... Mais pas la même année", glisse le
célèbre pénaliste dans un éclat de rire. Une pirouette pour ne pas dire ce qu'il pense de son jeune
confrère. "Nous en parlerons à la fin du procès", nous murmure-t-il.
Koubbi aime la castagne
Dans cette splendide salle d'audience au plafond en caisson, la vieille école fait face à la nouvelle. Leurs
querelles font le miel du public - journalistes compris - qui vient assister au procès. Deux enfants "dans
une cour d'école maternelle inférieure" que la présidente Mireille Filippini, en bonne institutrice, rappelle
souvent à l'ordre en leur tapant sur les doigts. Koubbi retrouve alors son caractère de cancre titillant Veil,
le premier de la classe.
Grand amateur de boxe, David Koubbi aime la castagne et se donne les moyens de gagner. Celui qui a
repris le dossier le 14 mars dernier a pris des cours de finance et de trading pour être prêt. Il a aussi
demandé à certains de ses collaborateurs de mettre leurs dossiers en veille pour se plonger dans les
méandres de l'affaire.
Plus à l'aise en dehors du prétoire qu'avec le fond du dossier, il réussit toutefois à malmener le camp
adverse à coup de témoin surprise et de déclarations accablantes pour la Société générale. S'il arrive à
obtenir la relaxe de son client, comme il l'a annoncé au premier jour du procès, il ne gagnera pas l'estime
de ses pairs mais peut-être une place dans la cour des grands.
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Commentaires
alexoune
le 16/06/2012 à 08:15
Les gens sont
sergio46
le 15/06/2012 à 19:02
Le problème c'est que le délinquant c'est la SG
rowalih
le 15/06/2012 à 16:19
Pub
Ce que les médias en font. Koubbi est un prétentieux qui se donne une
image de compétence. La presse aime cela. Quoi que les médias disent
pour se défendre, ils n'aiment qu'une chose : ceux qui aiment paraître.
Les soi-disant ténors sont là pour défendre l'ordre établi, le système, les
vrais prédateurs en col blanc et un jeune avocat qui se bat contre ce
système pourri à base d'inspecteurs des finances surpayés pour leur
médiocrité, ne peut qu'être sympathique !
Il fut un temps, celui des Maurice Garçon, des René Floriot, des
Moro-Giafferi des Badinter, où la notoriété de l'avocat résultait de son seul
talent. Aujourd'hui le plus médiocre, pour peu qu'il ait ses entrées dans les
médias arrive à se lancer comme d'autres lancent une savonnette. Par
exemple dans l'affaire Danone, Koubbi est parvenu à se faire mousser
alors que son intervention pour sa cliente fut nulle. Du reste il n'est pas rare
qu'un avocat se charge d'une cause, non pas dans l'intérêt du client, mais
27/09/2012 15:39
Procès Kerviel - David Koubbi, l'artiste du barreau - Le Point
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uniquement pour que les médias parlent de lui.
On s'étonne que le Conseil de l'Ordre de Paris ne veille pas plus au
respect des règles de déontologie, en particulier celle qui interdit à un
avocat de faire la retape des justiciables.
27/09/2012 15:39