99.4 ko - La France au Portugal
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Ambassade de France au Portugal – Service de presse 12 au 19 juin 2013 PRESSE ECRITE PORTUGAISE Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise. Quotidiens : Público, Diário de Notícias, i, Diário Económico, Jornal de Negócios, Correio da Manhã. Hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado. I - Discours du Président de la République Aníbal Cavaco Silva à Strasbourg : Cavaco reproche aux leaders européens un excès d’austérité au Portugal (Público, 13 juin) ; Editorial : le Portugal renie-t-il le FMI ? - Le Président de la République défend un régime d’incitations fiscales pour les exportations - Cavaco entend éloigner le FMI de la troïka et en appelle au Fonds monétaires européen (DN, 13 juin) ; Editorial : à quoi sert Durão Barroso ? (Público, 14 juin) ; Cavaco estime que les jeunes émigrants vont revenir (DN, 14 juin) ; Cavaco préfèrerait voir le FMI sortir de la troïka (JN, 14 juin) ; Cavaco a fait ce que Passos n’a pas fait (Expresso – Economia, 15 juin) ; FMI : l’ami que tous préfèrent voir de dos - Cavaco s’est rendu à Strasbourg et a critiqué la troïka - Editorial : la stratégie de Cavaco (Expresso, 15 juin) La presse dédie de nombreux articles à la visite du Président de la République portugais aux institutions européennes les 12 et 13 juin. M. Cavaco Silva a dénoncé des leaders européens « hésitants » et critiqué les mesures appliquées aux pays sous aide internationale, tout en appelant à la fin de la fragmentation du crédit au sein de la zone euro, et à l’application du programme d’achat de dette publique de la BCE au Portugal lorsqu’il reviendra sur les marchés (Expresso). Le Público du 13 juin le cite : « si la troïka avait compris, comme aujourd’hui tous le reconnaissent, qu’il fallait laisser fonctionner les stabilisateurs automatiques, le niveau de chômage et la récession ne seraient pas ceux d’aujourd’hui ». M. Cavaco Silva a présenté aux eurodéputés un « scénario noir » de la situation économique et sociale portugaise (DN, 13 juin), bien qu’il s’attende à terme au retour des jeunes émigrants au pays (DN, 14 juin). Il a également milité pour l’instauration d’un régime spécial permettant aux entreprises exportatrices de bénéficier d’incitations fiscales. Le JN du 14 juin cite par ailleurs sa remise en question de la présence du FMI dans la troïka: « il est temps de réfléchir à la composition du groupe d’institutions appelées à intervenir » dans les pays en difficultés de la zone euro, la vision du FMI « privilégiant clairement la stabilisation financière » - ce à quoi M. Durão Barroso a répondu que ces institutions intervenaient dans le cadre du mandat fixé par les Etats. Lors d’une interview sur la chaîne de télévision privée SIC le 15 juin dans le contexte de sa visite à Strasbourg, M. Cavaco Silva souligne l’importance de planifier l’après-troïka (juin 2014) et d’établir un consensus politique et social. Il se dit confiant en l’avenir de l’euro, dont la remise en question « serait une erreur dramatique pour toute l’Europe » (DN, 16 juin). S’agissant des commentaires dans la presse, la gauche portugaise reproche au Président de la République des différences de discours externes et internes (DN, 13 et 14 juin). Pour l’Expresso le message de M. Cavaco Silva « est aussi adressé au gouvernement, qui procède à coupes de 4,8 Mds d’euros sans baisses d’impôts ». L’éditorial de l’hebdomadaire analyse que M. Cavaco Silva manœuvre pour « ne pas rester associé à l’une des périodes les plus noires du Portugal ». Par ailleurs, commentant le déblocage de deux lignes de crédit au profit des entreprises portugaises annoncé par M. Durão Barroso dans le cadre de cette visite, l’éditorial du Público du 14 juin dénonce la lenteur bureaucratique de sphères européennes « irresponsables » (Público, 14 juin). De leur côté, le directeur du DE et l’éditorial du DN du 14 juin tiennent à souligner que le FMI est le « meilleur ami » du Portugal au sein de la troïka. Enfin, pour l’eurodéputé Paulo Rangel, cette visite a été « une marque de la politique européenne du Portugal. Il faut espérer que le gouvernement saura en tirer parti » (Público, 18 juin). II - Visite du leader de l’opposition socialiste António José Seguro à Paris dans le cadre du Forum des progressistes européens : Seguro à Paris avec les Progressistes européens (Público, 14 juin) ; Seguro recherche l’appui de l’Europe (DN, 15 juin) ; Seguro souhaite que l’Europe paie les subventions au-delà de 11% de chômage (Público, 16 juin) ; Seguro veut que l’UE paye le chômage, au-delà de la moyenne (DN, 16 juin) ; Seguro souhaite que l’UE aide à payer les allocations chômage lorsque le taux dépasse 11% (DE, 17 juin) Le Público du 16 juin met en relief la 3ème réunion des leaders socialistes des pays du Sud le 15 juin à Paris, «après Bruxelles en 2012 et Lisbonne en avril 2013», et avant « la prochaine qui aura lieu le 5 juillet à Rome, et une autre qui commence à être préparée avec les pays d’Europe du Nord ». Le Público du 14 juin annonçait notamment un déjeuner avec Jean-Marc Ayrault. Lors d’une conférence de presse avec le Président du Parlement européen et les leaders socialistes français, espagnol, italien et grec, M. Seguro a mis l’accent sur la fin de l’austérité et la priorité à l’emploi. Durant les différents débats, il a proposé qu’après 2020 les subventions liées au chômage incombent à l’UE pour les taux dépassant la moyenne européenne. Il a par ailleurs suggéré l’hypothèse de sanctions pour les pays présentant un taux de chômage supérieur à cette moyenne. Sa visite a été l’occasion d’une rencontre avec François Hollande, durant laquelle il a évoqué la renégociation du programme d’aide portugais (DN, 16 juin). III – Arrêt de la date des prochaines élections municipales : Les partis de gauche critiquent la tenue des élections municipales le 29 septembre (Público, 14 juin) ; L’opposition reproche au gouvernement d’anticiper les élections (DN, 14 juin) ; Elections municipales le 29 septembre - Le PSD et le CDS veulent les élections dès le 22 septembre (Expresso, 15 juin) ; Le 5 août commencera une nouvelle bataille juridique (JN, 17 juin) ; Le FMI craint que les élections municipales augmentent la dépense publique (DE, 17 juin) Le gouvernement a retenu la date du 29 septembre pour les prochaines élections municipales, parmi 4 dimanches possibles entre le 22 septembre et le 14 octobre. La campagne électorale se déroulera du 17 au 27 septembre (Expresso, 15 juin). Les partis de la majorité privilégiaient le 22 septembre (souhaitant minimiser les perturbations à la reprise des travaux parlementaires le 15 septembre), la gauche indiquait le mois d’octobre (le 13 pour le Parti socialiste et le Bloc de gauche, rappelant que les élections municipales se tiennent habituellement en octobre, et le 6 pour le Parti communiste, voulant éviter une collusion avec les célébrations religieuses à Fatima le 13). La gauche reproche au gouvernement de chercher à dissocier ces élections du budget 2014, qu’il a jusqu’au 15 octobre pour présenter au Parlement (Público, 13 juin). La date limite des candidatures est le 5 août. Le JN du 17 juin rappelle que le mouvement Revolução Branca avait déposé plus d’une dizaine de demandes de mesures provisoires à l’encontre des candidats se présentant après trois mandats consécutifs [ndr : cf polémique sur l’interprétation de la loi sur la limitation des mandats], visant notamment MM. Menezes et Seara qui briguent respectivement les villes de Porto et Lisbonne. Les tribunaux de première instance ayant interdit leurs candidatures, ces deux personnalités ont fait appel ; M. Menezes a, de plus, saisi le Tribunal constitutionnel sur la légitimité du mouvement à empêcher sa candidature à cette étape. Le JN anticipe que les candidats parvenant à se présenter jusqu’au 5 août ne seront pas pour autant exempts d’autres réclamations. Le DE du 17 juin mentionne au passage que le FMI identifie ces élections comme un risque en termes de contrôle de la dépense publique. IV – Visite du Président du Vénézuela au Portugal : Maduro à Lisbonne (Expresso, 15 juin) ; Le Portugal reçoit le successeur de Chavez (DN, 16 juin) ; Maduro pour la première fois au Portugal (DN, 18 juin) ; Le président du Vénézuela vient à Lisbonne pour signer des accords commerciaux (Público, 18 juin) ; Le Vénézuela a signé des contrats pour 6 milliards d’euros (Público, 19 juin) ; 6 milliards d’euros approfondissent les relations Lisbonne - Caracas – Le Président du Vénézuela, où réside une importante communauté portugaise, inclut le Portugal dans son premier déplacement à l’étranger (DN, 19 juin) ; Les 14 accords de la VIIIème commission mixte s’élèvent à 6 milliards d’euros (JN, 19 juin) La VIIIème commission mixte bilatérale entre le Portugal et le Vénézuela s’est tenue le 18 juin à Lisbonne. Le Premier ministre Pedro Passos Coelho a rappelé que le Vénézuela était déjà l’un des principaux destinataires des exportations portugaises en Amérique latine, et souligné que cette visite démontrait la volonté d’approfondir la relation bilatérale, une « entente saine et pragmatique ». M. Maduro a, de son côté, mis en valeur la « confiance politique, économique et humaine » entre les deux pays. Cette visite de 6 heures, qui a compté avec la participation de 150 entrepreneurs portugais, a été l’occasion de signer 14 accords de coopération dans 13 secteurs (JN, 19 juin). Le plus important porte sur la construction complexe d’une autoroute Caracas-Laguaira, par l’entreprise portugaise Teixeira Duarte (DN, 19 juin). Selon le Público du 19 juin, « la visite éclair du Président du Vénézuela à Lisbonne a été un véritable voyage d’affaires, qui a débouché sur une série de contrats assez intéressants sur l’économie portugaise. Au-delà de la séduction du discours valorisant la relation bilatérale, il faut à présent attendre de voir si ces accords d’une valeur totale de 6 milliards d’euros vont tous se concrétiser. Mais M. Maduro n’a pas déçu les expectatives ». Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade. Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.
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