Rennes Métropole

Transcription

Rennes Métropole
SOMMAIRE
DOSSIER
16
INITIATIVES
COMMUNES
Bécherel : La Périchole,
un opéra pour tous
ACTION
MÉTROPOLITAINE
6
6
30
Traversées et Escales dans
la vallée de la Vilaine
30
De nouvelles offres Star pour
la rentrée
31
Le Contrat de ville est signé
33
34
Mordelles : un robot pour
favoriser la rééducation
à la marche
7
Saint-Sulpice-la-Forêt adopte
la carte Sortir!
8
Thorigné-Fouillard :
un Ami électronique
Sous nos pieds, le chantier
du métro
9
Les artistes se partagent la scène 36
La Chapelle-des-Fougeretz :
un toit vers l’emploi
REPORTAGE
La bourse aux étoiles
10
12
ÉCONOMIE
36
38
Les bonnes ondes
de Syrlinks
Bons baisers de…
Rennes Métropole
COOPÉRATIONS
Didier Gouray
Quand les Rennais cuisinent
en Italie
EXPRESSIONS
POLITIQUES
40
42
Une dynamique territoriale
18
Un enjeu économique
20
Énergie : et si on réduisait
nos consommations ?
23
Agir individuellement
26
International : les politiques urbaines
en première ligne
28
CULTURES
44
Société photographique de Rennes
Richard Volante
Réussir la transition
énergétique
Du négatif au… positif
À la plage, mets ton Little Bob
48
Tombées de la nuit, l’effet Dominoes
49
Le tatouage s’encre à Rennes
50
Travaux en court !
51
PRATIQUE
écoTravo vous aide à réduire votre facture
énergétique
Contacts utiles & brèves
52
54
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
3
Acigné
Bécherel
Betton
Bourgbarré
Brécé
Bruz
Cesson-Sévigné
Chantepie
Chartres-de-Bretagne
Chavagne
Chevaigné
Cintré
Clayes
Corps-Nuds
Gévezé
L’Hermitage
La Chapelle-Chaussée
La Chapelle-des-Fougeretz
La Chapelle-Thouarault
Laillé
Langan
Christophe Le Dévéhat
INITIATIVES COMMUNES
Des habitants
de Bécherel
en répétition.
43
LES
COMMUNES
DE LA MÉTROPOLE
Le Rheu
Le Verger
Montgermont
Miniac-sous-Bécherel
Mordelles
Nouvoitou
Noyal-Châtillon-sur-Seiche
Orgères
Pacé
Parthenay-de-Bretagne
Pont-Péan
Rennes
Romillé
Saint-Armel
Saint-Erblon
Saint-Gilles
Saint-Grégoire
Saint-Jacques-de-la-Lande
Saint-Sulpice-la-Forêt
Thorigné-Fouillard
Vern-sur-Seiche
Vezin-le-Coquet
La Périchole
un opéra pour tous
Le pari de l’Opéra de Rennes était osé, il est en passe d’être gagné.
La Périchole sera jouée en plein air dans trois communes de
la métropole. Au casting, des professionnels, mais aussi des habitants,
néophytes. Exemple à Bécherel.
PRATIQUE
dimanche 21 juin
à Bécherel.
Gratuit, jauge
limitée à
350 spectateurs.
Réservation :
02 99 66 71 48.
L’opéra-promenade
sera aussi présenté
à Saint-Jacquesde-la-Lande,
le 9 juin,
et dans le quartier
de Cleunay,
à Rennes,
les 12 et 13 juin.
Opéra de Rennes :
02 23 62 28 28.
6 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
Bécherel « C’est aujourd’hui la fête,
célébrons-la. Qui veut du vin ? À nous,
à nous, versez, versez .» Les vocalises
résonnent dans le théâtre et plantent le
décor. Pourtant, point de professionnels
ce samedi midi, jour de répétition, mais
dans le chœur, une institutrice, une traductrice, un technicien ou encore une
comptable. Tous ont répondu à l’appel
de l’Opéra de Rennes, qui proposait à
des amateurs de se produire avec des
chanteurs et musiciens professionnels
pour la représentation de La Périchole,
l’opéra-bouffe de Jacques Offenbach.
L’aventure a commencé en septembre.
Depuis, deux fois par mois, ils sont
une soixantaine, âgés de 20 à 70 ans,
à répéter sous la houlette d’Éléonore
Le Lamer, chef de chœur professionnelle et de la compagnie Art’Comédia,
basée à Bécherel. L’expérience s’avère
très instructive pour les néophytes.
« On s’aperçoit qu’on obtient un son
plus juste simplement en modifiant la
place d’un des membres du chœur »,
raconte Kristell Robert, l’une des participantes.
Opéra populaire et joyeux
Dimanche 21 juin, tous seront fin
prêts pour interpréter en plein air le
peuple et la cour du vice-roi du Pérou,
l’un des personnages principaux de
La Périchole. Dans leurs pas, le public
fera un bond dans le temps et l’espace
puisqu’il sera convié à un voyage
musical à Lima, au XVIIe siècle. « C’est
un spectacle populaire et joyeux »,
poursuit l’une des choristes. « Il faut
oser venir écouter de l’opéra, dans une
petite commune, c’est plutôt rare. »
> Céline Diais
Un robot pour
favoriser la rééducation
à la marche
Christophe Le Dévéhat
Toutes les activités
seront gratuites,
accessibles à tous,
via un « passeport ».
Spécialisé depuis sa création en 1975 dans la mise au point de chariots
automatisés pour les entrepôts, BA Systèmes s’est orienté depuis quelques
années vers les robots mobiles pour des applications médicales.
Multisports
Outre la marche sur un tapis roulant,
ou avec l’aide de barres parallèles, et,
bien sûr, l’aide des kinés – « mais ils
ne sont inépuisables », – de nombreux
appareils existent déjà.
Vern-sur-Seiche fête le sport
pour la 3e année, du 11 au 14 juin.
Un événement qui justifie bien
l’attribution du label « Ville
ludique et sportive 2014 » qu’elle
a obtenu récemment, tout comme
Cesson-Sévigné.
Du sur-mesure
« Celui sur lequel nous travaillons
permet de s’adapter progressivement
à l’avancée de la récupération par
le patient, qui est maintenu par un
harnais. Le robot va d’abord le guider
puis progressivement le suivre au plus
près de ses déplacements. » Deux
démonstrateurs sont en cours de finalisation. Et vont partir sur le terrain en
juillet. « L’un au centre de rééducation
fonctionnelle du CHU Pontchaillou, le
second au centre de rééducation de
Kerpape, dans le Morbihan. » Ces tests
permettront d’affiner la demande et, à
terme, de valider, ou non, la mise sur
le marché.
> Monique Guéguen
« Robo-K », associe
six partenaires
(BA Systèmes,
le CEA List, le CHU
de Rennes, le CRPPC/
LAUREPS, le CMRRF
de Kerpape et MOVEA)
et a pu voir le jour
grâce à des
financements
du Fonds unique
interministériel
et de l’Europe.
Didier Gouray
Mordelles Voici trois ans, BA Systèmes, associé notamment à General
Electric, mettait au point Discovery,
système d’imagerie installé sur un
véhicule autoguidé. Celui-ci permet
de guider les différentes procédures
cardiovasculaires et oncologiques
par imagerie 3D. Depuis, l’entreprise
mordellaise, qui compte 170 salariés,
a créé un nouveau pôle industriel
dédié à la recherche appliquée en
robots mobiles pour des applications
médicales. L’équipe, animée par
Julien Cau, travaille sur un nouveau
projet baptisé « Robo-K », destiné aux
personnes souffrant d’une déficience
de la marche d’origine neurologique,
en particulier celles victimes d’un
accident vasculaire cérébral. « Après
un AVC, plus on marche tôt, et le plus
longtemps possible, meilleure est la
récupération », précise Julien Cau,
responsable opérationnel chez BA
Systèmes.
Vern-sur-Seiche « Le but est de faire
sortir les sports des lieux habituels
de pratique », explique Sébastien
Guillemois, coordinateur de l’Union
sportive de Vern. Les enfants et
les adultes pourront découvrir de
nombreuses activités, classiques
ou inattendues : marche nordique,
badminton, tir à l’arc, basket,
grimpe d’arbres, slackline – marche
sur une sangle, – pétanque, palet
et même biathlon à roulettes ! Le
sable déposé devant la Maison des
sports permettra de jouer au beach
tennis, soccer, volley… Sans oublier
la course cycliste, le vendredi soir,
et, le samedi, le tournoi d’ultimatefrisbee, en salle, dont les jeunes sont
passionnés.
Les écoles et le collège participeront
dès le 9 juin à cette fête, sur le temps
scolaire. « Les enfants pourront
découvrir en amont les activités et
participer le samedi aux tournois en
ayant déjà découvert les techniques »,
explique Nathalie Perrin, coordinatrice vie associative, animation et
sport. À Vern, le sport croise aussi la
culture : la médiathèque proposera
une exposition sur la « petite reine » ;
le Volume sur l’archerie. Quant aux
enfants, ils devraient préparer une
fresque durant le temps périscolaire.
> Didier Teste
www.ville-vern-sur-seiche.fr
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
7
Du sport à tarifs
réduits, voilà l’un
des atouts de
la carte Sortir !
PRATIQUE
Stéphanie Priou
CCAS :
02 99 66 23 63.
Infos sur la carte
Sortir!
http://metropole.
rennes.fr/pratique/
infos-demarches/
culture-sport-loisirs/
carte-sortir/
Saint-Sulpice-la-Forêt
adopte la carte Sortir!
Gratuite et nominative, la carte Sortir! permet de pratiquer une activité
culturelle ou sportive et d’assister à des spectacles à tarif préférentiel.
Saint-Sulpice-la-Forêt Depuis
le 1er avril, les Sulpiciens peuvent
désormais profiter des avantages
offerts par la carte Sortir!, disponible
dans de nombreuses communes de
la métropole depuis maintenant cinq
ans. Accordée sans frais, mais sous
conditions de ressources, elle permet
d’obtenir un tarif préférentiel pour
suivre une activité régulière dans une
association adhérente au dispositif.
C’est le cas de l’ASC, la plus grosse
association de Saint-Sulpice-la-Forêt,
où l’on pratique la gymnastique, le
cirque, le hip-hop, les arts plastiques…
Du cirque au ciné
Les détenteurs de la carte Sortir! bénéficieront d’une réduction de 50 % à
70 % sur leur inscription à la rentrée
prochaine. Mais, dès à présent, ils
peuvent présenter leur carte au guichet
de nombreuses salles culturelles de la
métropole pour assister au spectacle
de leur choix à tarif réduit. Le cinéma
TNB, les Tombées de la nuit, l’Antipode,
les Champs Libres et les piscines
rennaises figurent, par exemple, au
catalogue. L’association gestionnaire
du dispositif, l’Apras, a recensé dans la
commune 27 bénéficiaires potentiels
de la carte Sortir ! « C’est peu, c’est
vrai, observe Annaïg Pinçon, adjointe
à la culture. Mais sous prétexte que
le niveau moyen des revenus de nos
habitants est plutôt élevé, nous ne voulions pas laisser de côté ceux qui n’ont
pas les mêmes facilités d’accès aux
loisirs et à la culture. » C’est d’ailleurs
à la demande de deux habitants que
le centre communal d’action sociale
(CCAS) a rejoint le dispositif.
8 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
> Olivier Brovelli
Courts en Betton
reste fidèle à
son ADN, la
promotion de la
jeune génération
bretonne.
La jeune
création
à l’écran
Betton Le Festival du film de
l’Ouest n’en finit pas de grandir. Initialement dévolu au court-métrage,
l’événement s’ouvre au fil des
ans à l’image tout format et tout
genre. Cette année, le festival programme une vingtaine de séances
et quatre-vingts films. Avec des
documentaires, de la fiction, du
long-métrage, de l’expérimental,
du ciné-concert et même du cinéthéâtre. Point commun : presque
tous les films sont tournés en
Bretagne ou par des réalisateurs
de la région.
Des professionnels et des amateurs qui rêvent d’en faire le métier
y trouvent le lieu de rencontre et
d’expression idéale pour partager
leur passion et leurs bons plans.
Et même faire leurs premiers pas
sans l’aide de YouTube. « On fait
la part belle aux premiers films,
aux œuvres autoproduites, aux
films d’école… Ados ou adultes,
tout le monde est traité à égalité »,
confirme Antoine Lareyre, le jeune
directeur du festival. Avec 25 ans
de moyenne d’âge, l’équipe bénévole de l’association organisatrice,
Courts en Betton, est à l’image du
festival. Pleine de sel et de sève.
> O. B.
Du 2 au 6 juin,
au cinéma Le Triskell, à Betton.
www.courtsenbetton.com
Stéphanie Priou
INITIATIVES COMMUNES
EN BREF
Un Ami
électronique
Le samedi 6
juin, Agora tient
salon… sur sa
terrasse ! Pour
accueillir l’été,
se rencontrer,
découvrir
les activités
proposées toute
l’année par Agora,
ou encore pour
lancer de folles
idées pour la
saison prochaine.
Causerie
internationale,
présentation
hip-hop, atelier
tricot, balade
collective…
Rendez-vous
place JeanAuvergne de 9h30
à 13h.
agora-lerheu.
asso.fr
ORGUE
Chantepie
Le 19 juin,
concert donné
par Jean-René
André, organiste
titulaire des
grandes orgues
de la cathédrale
de Rennes
depuis 1993. Au
programme : un
répertoire festif,
avec une large
place à JeanSébastien Bach
et aux grands
compositeurs
anglais des XIXe et
XXe siècles. Église
de Chantepie.
Entrée libre.
MAGAZINE
RETROUVEZ TOUTE
L’ACTUALITÉ SUR
VOTRE SMARTPHONE
Christophe Simonato
Le Rheu
L’association Tourne-Sol organise le festival Au coin de ma rue.
Tourne-Sol a plus
d’un tour dans son sax
Soutenir et diffuser les artistes locaux, l’association Tourne-Sol
en a fait son violon d’Ingres toute l’année et en particulier lors du festival
Au coin de ma rue.
Romillé Ça swingue dans le bourg
chaque premier dimanche de septembre. Des marmots aux mamies,
le festival de musiques de rue Au coin
de ma rue rassemble depuis six ans
toutes les générations, aux sons des
fanfares et orchestres de bal innovants.
L’association Tourne-Sol orchestre
la programmation, grâce à l’énergie
d’Alice Letournel, l’unique salariée,
secondée par une quarantaine de
bénévoles. « Dans le coin, nous avons
beaucoup de bons musiciens et comédiens. On a envie de montrer ce qu’ils
font », note Alice Letournel. Le festival
joue aussi solidaire et fait le lien avec
les associations locales en leur offrant
une place dans la programmation.
année, pour la première fois, Au coin
de ma rue sortira de ses murs, avec un
concert dans une commune voisine.
L’association programme aussi des
concerts à l’année. « Nous sommes
passés d’un rythme ponctuel, un
par trimestre, à une saison annuelle
en lien avec la mairie. Nous produisons et diffusons également quatre
groupes rennais, Tahrgi Nuschma,
Matzik, Gloups, et Sergent Pépère ».
Chaque fois, l’association garde en
tête son violon d’Ingres : mettre sur le
devant de la scène les groupes locaux.
Diffusion et production
Au coin de ma rue,
dimanche 6 septembre
à partir de 12 h 30. Gratuit.
06 85 78 88 36
Lors de l’édition 2014, l’association des
jeunes de la commune a mis en place un
atelier graff avec le Rennais Héol. Cette
> Céline Diais
PRATIQUE
Thorigné-Fouillard Depuis
mai, le bulletin municipal, l’Ami,
peut se lire sous deux formes,
papier ou électronique. Il est
tiré à 3 800 exemplaires, avec
onze numéros par an, soit une
utilisation de quatre tonnes de
papier. « Nous voulions faire en
sorte que le volume d’impression
n’augmente pas au rythme de
l’arrivée des nouveaux habitants
sur la commune », explique
Lynda Guillemaud, responsable
du service Communication.
« C’est aussi une tentative de
réduire les gaspillages de papier
et des dépenses
inutiles. »
Désormais, l’Ami
est disponible
sur ordinateur,
t a b l e tt e
et
smartphone,
moyennant une
inscription sur la
liste de diffusion,
via le site de la
mairie. « Pour
rendre la version
électronique plus
dynamique, interactive, le contenu est enrichi de
liens cliquables. »
Ceux qui le souhaitent continueront à le recevoir
dans leur boîte
aux
l e tt r e s
grâce à un petit
autocollant noir et blanc, bien
reconnaissable, à apposer sur
celle-ci. « Nous serons ainsi sûrs
que l’Ami papier sera bien désiré,
mais on ne sait pas encore quel
sera le nombre d’habitants
concernés. Diminuer le tirage
papier de moitié serait très bien. »
Bilan de cette opération dans six
mois pour voir comment l’Ami
se lit !
> Didier Teste
Christophe Simonato
AGORAFOLIES
tourne-sol.fr
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
9
INITIATIVES COMMUNES
EN BREF
Le grand bâtiment gris, à deux pas de la mairie, était à l’origine un foyer
pour personnes âgées. La cure de jouvence a été radicale. Entièrement
rénovée, la résidence de la Hubaudière accueille désormais des jeunes gens
âgés de 18 à 30 ans aux tout premiers pas de leur vie active.
Vezin-le-Coquet
Troisième édition
des pique-niques
musicaux, deux
concerts de plein air
dans le square du
plus vieux quartier
de la ville, celui des
Fleurs. Les jeudis
25 juin et 2 juillet
à partir de 19 h 30,
square des Fleurs
(rue des Œillets).
Gratuit.
NUIT DES
ÉTOILES
Christophe Simonato
Bruz
« Conventionnée pour permettre aux résidants de percevoir l’aide personnalisée au logement,
la résidence garantit des loyers très abordables. » Gwenaëlle Cadoret, des Amitiés sociales.
La Chapelle-des-Fougeretz Ouverte
depuis début avril, la résidence compte
19 appartements meublés, équipés et
colorés, de type T1 bis (31 m²) et T2
(46 m²), auxquels s’ajoutent une salle
d’activités, une laverie, un local vélo et
une salle de réunion. Propriété de la
société HLM les Foyers, la résidence
est gérée par l’association les Amitiés
sociales, déjà présente à La Courrouze,
à Rennes. Financée avec la participation de Rennes Métropole (245 500 €),
elle regarde du côté de l’emploi des
jeunes actifs mobiles. Qui peuvent être
en stage, en formation, en CDD, en
intérim, en mutation…
Tout en souplesse
La résidence offre une solution de
logement souple, accessible et temporaire pour répondre aux demandes
de flexibilité du marché du travail.
« Nous adaptons la durée des baux
de location entre un mois et deux ans
selon la situation de chacun. Le préavis
de départ peut être raccourci jusqu’à
huit jours », cite en exemple Gwenaëlle
Cadoret, chargée de développement et
communication aux Amitiés sociales.
Une soirée par semaine, un intervenant social assure une permanence.
C’est l’occasion de donner un coup
de pouce aux locataires en difficulté
avec leurs démarches administratives
ou désireux d’organiser une soirée
pour créer du lien. À mi-chemin entre
la résidence services et le foyer de
jeunes travailleurs, la résidence de
la Hubaudière s’adresse aux jeunes
actifs autonomes, mais à condition préférentielle dans une logique d’insertion
professionnelle.
> Olivier Brovelli
Renseignements et réservations :
Agence Locative - Les Amitiés sociales,
4B, rue du Bignon, 35000 Rennes.
02 99 53 00 00
[email protected]
www.fjt-as-rennes.fr
10 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
Proposé par l’office
de tourisme de
Bruz et le Cercle
d’astronomie de
Chavagne, en
partenariat avec
l’Espace des sciences
de Rennes. Inédit
à Bruz : Exposition
« L’Univers, du Big
Bang à nos jours ».
Samedi 8 août.
Accès libre et
gratuit, de 20 h 30
à 2 h. Observatoire,
18, rue Théodore
(Collège PierreBrossolette). Office
de tourisme de Bruz.
02 99 05 56 56.
AQUARELLE
Vogue la nacelle !
Laillé Il y a vingt-cinq ans, Nicolas
Vallée goûte aux plaisirs des voyages
en ballon. Il découvre un monde de
légèreté, de levers de soleil enchanteurs et de splendides paysages.
« C’est une sensation magique, de
voler », explique celui qui a fondé avec
des amis l’association Les têtes en
l’air. « Le ballon se laisse diriger par
le vent et on ne sait jamais où on va
atterrir. C’est l’aventure ! » Dans son
garage, en plus d’une voiture et d’une
remorque, il y a une nacelle, un brûleur
de propane et une énorme voile.
« C’est toute une expédition de monter
la voile, on ne part pas sur un coup de
tête », confie le pilote de montgolfière.
Il faut surtout que les conditions météo
soient très favorables. » Un grand soleil,
pas de vent, peu d’humidité dans l’air,
les voyages en montgolfière s’effectuent par très beau temps. La Bretagne
n’est donc pas vraiment une région
favorable à la pratique. Des règles
strictes s’appliquent pour les vols. On
ne peut embarquer que pendant une
heure après le lever du soleil et une
heure avant le coucher du soleil. Au
final, Nicolas vole une quarantaine de
fois par an. Avec l’association, il fait
découvrir aux curieux la sensation du
vol en liberté, au départ d’un champ
d’un ami.
> Carole André
Les Têtes en l’air : 06 08 30 67 53
Avec un ballon, on ne sait jamais
où l’on va atterir. C’est l’aventure.
Montgermont
Pour la 20e
édition du Salon
de l’aquarelle,
une balade,
« Les chemins de
l’aquarelle », a été
réalisée avec les
œuvres acquises
depuis 2000 par
la commune.
Brochure explicative
(parcours, œuvres,
artistes) disponible
à la mairie. Visible
tout l’été. villemontgermont.fr
Stéphanie Priou
Un toit vers l’emploi
PIQUE-NIQUE
MUSICAL
DOSSIER
Réussir la transition énergétique
Une dynamique territoriale
De gauche à droite :
La Zac des Prairies
à Orgères fait
la part belle
aux modes doux
de déplacements.
Le réseau Star
développe
régulièrement
son offre.
star.fr
18
L
es conclusions du Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(Giec) confirment l’impact de
l’activité humaine sur le changement
climatique, un fait désormais clairement
établi (1). Les scientifiques attestent la
gravité de la situation et insistent sur la
nécessité d’une baisse des émissions
de gaz à effet de serre. « Il est encore
possible de limiter la hausse moyenne
des températures à 2 °C », hausse audelà de laquelle les conséquences pourraient être désastreuses pour la planète.
Cette évolution de la température est
aussi mesurable localement. « Rennes
est dotée d’une station météo France
depuis le XIXe siècle. Nous avons cent
ans de recul sur les données », explique
Xavier Foissard, doctorant dans l’équipe
de climatologie, au sein du laboratoire
LETG-Rennes Costel, à l’Université
Rennes 2, et dont la thèse est en partie
financée par Rennes Métropole (2). De
1950 à aujourd’hui, le nombre de jours
chauds, c’est-à-dire dont la température
est supérieure à 25 °C, a doublé. Quant
à celui de jours très chauds, soit une
Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Richard Volante
Richard Volante
synergie Du 30 novembre au 11 décembre, la France accueille la 21e conférence
internationale sur le changement climatique, appelée « COP 21 ». D’ici là, la loi
sur la transition énergétique aura été adoptée, imposant aux collectivités un plan
climat-air-énergie. Pour Rennes Métropole, ce sera le deuxième, la métropole ayant
adopté un premier plan climat-énergie dès 2010, dans une démarche volontaire.
température supérieure à 30 °C, il a
triplé. « À Rennes, on constate que la
température moyenne a augmenté de
1°C. » Comme au niveau mondial…
« Les vingt à trente dernières années
marquent une rupture statistique dans
l’évolution des températures », poursuit
le chercheur, qui étudie plus précisément
le climat à l’échelle des quartiers. « Il est
évident qu’il fera toujours plus frais dans
un parc qu’au sein d’un bâti dense. Mais
cela amène à s’interroger sur les modes
d’urbanisation. »
Agir à l’échelle locale
L’une des conclusions du Giec est que le
CO2 est l’un des paramètres principaux
qui pilotent la température de la Terre.
Réduire la production de CO2 de 20 %
à l’horizon 2020, tel est aussi l’objet de
la Convention des maires, proposée par
Bruxelles en 2009. « Pour la première
fois, l’Union européenne s’adressait à
un échelon de proximité, les maires »,
souligne Gwénaël Bodo, de Rennes
Métropole. « Parallèlement, dès 2010,
Rennes Métropole adoptait un plan
climat-énergie territorial, une démarche
volontaire. Le choix de Rennes Métropole
a été de s’engager dans une démarche
collective, la seule agglomération à le
faire à l’échelle nationale. Cela a bien
fonctionné, puisque 33 communes
se sont engagées entre 2008 et 2010
dans cette Convention des maires. »
Certains se sont même déplacés à
Bruxelles pour la signer. Ainsi, le nom
d’Orgères a résonné, entre Barcelone et
Milan. « Je ne suis pas allé à Bruxelles
par hasard, mais bien avec l’objectif de
réduire les émissions de CO2 sur ma
commune », témoigne Daniel Dein,
maire d’Orgères. « Nous avons mis en
place des outils pour mesurer concrètement les économies réalisées sur les
équipements, avec l’aide de l’Alec (3).
Ensuite chacun, personnels, élus, habitants, a été mobilisé. J’ai souhaité un
travail de terrain. » L’aspect énergétique
des bâtiments publics concerne tous
les utilisateurs, qu’il s’agisse d’une
salle de sport ou de la salle des fêtes.
« Concernant le groupe scolaire, nous
avons rencontré les directeurs. Chaque
salle a une température idéale – 17 °C
dans le hall, 22 °C dans un dortoir
et 18-19 °C dans les bureaux – qu’il
appartient aux utilisateurs de respecter », illustre le maire. La réduction
progressive de l’éclairage public est
un autre axe. Autre démarche de la
commune, à la Zac des Prairies, une
urbanisation qui prend en compte les
modes doux de déplacements : marche,
vélo, « ce qui favorise le commerce de
proximité et développe aussi un mode
relationnel apaisé ». Le slogan voulu
par Daniel Dein pour la Zac des Prairies : « 1 000 logements, 1 000 vélos »,
c’est-à-dire un vélo donné pour chaque
logement livré, n’a pas pour l’instant
Olivier Dehaese,
vice-président
en charge de l’énergie
et des déchets.
André Crocq,
vice-président à la
planification urbaine
et au développement
durable.
Richard Volante
Le réseau de chaleur
Baud-Chardonnet,
le troisième de
Rennes, après l’UVE
de Villejean et
la centrale biomasse
du Blosne.
À NOTER
Enfin, pour convaincre, « il faut être
convaincu, afin de contribuer à inverser
progressivement les modes de vie pour
réduire notre consommation d’énergie
et que chacun apporte sa pierre pour
que la planète respire différemment »,
conclut Daniel Dein.
> Monique Guéguen
(1) leclimatchange.fr/questions-reponses/
(2) Changement climatique et climat urbain :
application à la ville de Rennes
(3) Agence locale de l’énergie et du climat.
alec-rennes.org
RENDEZ-VOUS
« La pluie et le beau temps – l’événement climat
du Grand Ouest », du 25 au 27 septembre,
organisé par la fédération Ille-et-Vilaine Nature
Environnement (Ivine). Au programme, colloque
« Inventer une société bas-carbone dans le
Grand Ouest », le vendredi, et un village des
solutions, samedi et dimanche. Concert pour
le climat le samedi soir, à l’Étage du Liberté.
Esplanade Général-de-Gaulle et autres lieux.
ivine.alwaysdata.net/wp/
Ludikenergie
accompagne les
collectivités,
les entreprises,
les acteurs du
bâtiment durable,
les associations,
les organisateurs
d’événements…
dans leurs
opérations de
sensibilisation à
la transition
énergétique :
des premières
réflexions à la
mise en place
opérationnelle
des actions de
communication et
d’animation.
Ludokenergie,
48, rue Vaneau,
Rennes,
09 72 42 18 64,
ludikenergie.fr
L’INTERVIEW
EN TROIS TEMPS
Céline Diais
pu s’appliquer aux logements sociaux.
« Je n’ai pas renoncé à trouver une
solution. »
Si la convention des maires a été « un
catalyseur », selon Daniel Dein, « il
s’agit désormais d’aller plus loin, en
particulier vis-à-vis des communes de
deuxième couronne », complète Alain
Prigent, maire de Corps-Nuds. « Il faut
un volet “accompagnement” : aller à la
rencontre des communes, en particulier
les nouvelles, et apporter des éléments
concrets sur ce qui peut être fait. »
« Adapter le territoire
au changement climatique »
Comment Rennes Métropole
est-elle engagée dans la transition
énergétique ?
André Crocq C’est d’abord un engagement
de longue date, avec un premier plan
climat-énergie territorial adopté dès 2010,
en avance sur la réglementation. Avec,
en parallèle la signature de la Convention
des maires, proposée par Bruxelles. Outre
notre patrimoine, sur lequel nous avons un
devoir d’exemplarité en termes de gestion
énergétique, nombre de nos compétences
ont un lien direct avec la transition
énergétique. Les transports, bien sûr,
avec le réseau Star, la mise en place de
locations de vélos, à développer. Au-delà
de la mobilité, Rennes Métropole saisit
les opportunités d’innover : récupération
d’énergie lors du freinage sur la ligne a du
métro, utilisation de la géothermie pour
chauffer des logements au-dessus de la
station Cleunay de la ligne b.
Olivier Dehaese La politique de gestion
des déchets participe aussi à réduire les
émissions de CO2, sous deux aspects. D’une
part, la réduction de la production de
déchets, avec le réemploi et la valorisation
matière. D’autre part, l’usine de valorisation
énergétique de Villejean chauffe 20 000
équivalents-logements. Les réseaux de
chaleur relèvent, par ailleurs, désormais de
nos compétences. C’est un domaine appelé
à se développer – on ne sait pas faire plus
efficace ! Une extension du réseau sud
de Rennes est prévue vers EuroRennes.
Baud-Chardonnet, en construction, à
Rennes, devrait progressivement s’étendre
vers Le Gros-Chêne, et davantage. Ce sont
près de 100 000 équivalents-logements qui
pourraient ainsi être chauffés.
Il y a aussi un enjeu fort sur l’habitat ?
O. D. L’enjeu concerne essentiellement
le parc privé. Pour l’habitat social, les
travaux de réhabilitation, de rénovation
et de mise à niveau énergétique ont été
réalisés ou sont engagés, du fait de la
forte mobilisation des bailleurs sociaux.
La question est plus délicate pour le parc
ancien privé : maisons individuelles ou
copropriétés. C’est pourquoi nous venons
de lancer la plate-forme écoTravo avec le
soutien de l’Ademe et de la Région Bretagne,
et en partenariat avec l’Alec et l’Adil (1), pour
conseiller et orienter les propriétaires.
A. C. Au-delà de l’aspect énergétique des
bâtiments, il y a la question de la précarité
énergétique. La raréfaction des ressources
non renouvelables va influencer les dépenses
liées à l’énergie. C’est tout l’enjeu du
programme local de l’habitat, de permettre à
chacun de se loger au cœur de la métropole
ou près des emplois. Cette dimension est
fortement inscrite dans le Scot du pays de
Rennes, donc avec plusieurs communautés
de communes.
Comment agir pour favoriser, demain,
la sobriété énergétique ?
A. C. Il va falloir mobiliser les compétences
entre économie et énergie, avec le rôle
clé de l’innovation. Il s’agit, par exemple,
d’encourager les réseaux électriques
intelligents. C’est le cas avec le projet Smart
Grid, sur le campus de Ker-Lann, à Bruz,
avec Schneider Electric. Comment produire
l’énergie, la stocker et l’utiliser au moment
où l’on en a besoin ? Plus globalement,
il va falloir trouver une synergie avec
tous les acteurs. C’est l’enjeu du prochain
plan climat-air-énergie territorial que
nous préparons, avec, donc, la prise en
compte de la qualité de l’air. Par ailleurs,
la Convention des maires, en 2010, a
clairement créé une dynamique de territoire
qu’il importe de conforter. Être au plus près
des habitants, c’est essentiel.
Propos recueillis par Monique Guéguen
(1) Agence départementale d’information
sur le logement. adil35.org
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
19
Réussir la transition énergétique
Richard Volante
DOSSIER
Un enjeu économique
opportunité Sur un territoire
à la fois dédié à l’agriculture et à
l’agroalimentaire ainsi qu’aux nouvelles
technologies, comment la transition
énergétique peut-elle se transformer
en mutation économique ? Rencontre
avec trois entrepreneurs locaux.
20
Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
C
’est un bâtiment en forme
de dôme, installé au cœur
de l’exploitation de François
Trubert, entre étables et poulailler, dans la campagne de Gévezé,
au nord de Rennes. À l’intérieur du
méthaniseur se forme du biogaz issu
de la matière organique en décomposition, du méthane pour sa plus grande
partie. Transporté par canalisation vers
un moteur thermique, sa combustion
permet la génération d’électricité,
réinjectée sur le réseau national. Le
refroidissement de l’engin permet de
récupérer de la chaleur utile pour le
chauffage du poulailler, de la longère
en hiver, de l’eau pour l’entretien de
la laiterie. « Je cherchais à avoir une
production avec un revenu stable, non
indexé sur les cours du marché comme
le lait ou la volaille, explique François
Trubert. Je me suis donc orienté vers
l’énergie. La revente de l’électricité est
assurée par un contrat de longue durée,
ce qui est rassurant. »
Bilan carbone et économies
Pour l’éleveur, pas la peine d’aller chercher très loin sa matière organique : les
déjections de ses cinquante vaches
sur ce marché, précise-t-il. Pourtant,
le discours économique actuel valorise
les circuits courts. » Le méthaniseur
lui a d’ores et déjà permis de créer un
nouvel emploi sur son exploitation et
de faire travailler tous les ateliers de
la ferme dans une nouvelle synergie.
François peut aussi s’accorder plus de
temps personnel.
Réduire la facture énergétique
dans l’agroalimentaire
Dans le circuit agroalimentaire, rendezvous maintenant chez un industriel.
C’est sur ce marché que s’est centrée
la start-up Energiency. La jeune entreprise, créée en avril 2013, vit ses débuts
dans l’incubateur de l’école d’ingénieurs Télécom Bretagne à CessonSévigné. « Je pense que la transition
énergétique dans les usines passe par
le numérique, souligne Arnaud Legrand,
son créateur. Notre objectif est de leur
permettre de réaliser des économies
d’énergie sans investir dans du nouveau
matériel. » La solution ? Un logiciel
qui analyse les données envoyées en
temps réel par des capteurs installés
« Je cherchais à avoir une production avec
un revenu stable, non indexé sur les cours
du marché comme le lait ou la volaille.
Je me suis donc orienté vers l’énergie. »
François Trubert
Un circuit court à valoriser
Avec son méthaniseur de 150 kilowatts, François Trubert propose également une prestation de traitement
des déchets aux entreprises et aux
collectivités locales. Les communes
de Gévezé et Pacé lui apportent des
tontes de pelouse, des producteurs
de fruits et légumes leurs détritus
organiques. Des apports extérieurs
qui constituent 25 % des matériaux
organiques utilisés. Ces déchets,
abondants lorsqu’il a commencé à
monter son dossier en 2007, ne sont
plus si faciles à trouver : « On les
appelle des coproduits maintenant, et
certains voudraient nous les vendre !
De plus, les multinationales du traitement des déchets ne voient pas d’un
très bon œil l’arrivée d’agriculteurs
sur les chaînes de production, pour
permettre leur optimisation. Tout cela,
dans le cloud : l’accès à l’application
se fait par Internet pour l’industriel, sur
mobile ou tablette. « J’ai été étudiant
à l’agrocampus Rennes, puis je suis
devenu consultant en analyse de la
performance énergétique. Partout en
Europe, je fournissais à mes clients
des rapports au format papier à partir
de données récupérées à la main dans
les usines, qui préconisaient entre 10
et 30 % d’économie d’énergie. On a
juste automatisé cette démarche. »
Une usine test
Triballat leur ouvre leurs données et
devient leur premier partenaire pour tester et développer la technique. L’entreprise de fabrication de produits laitiers,
Arnaud Legrand,
créateur
de la start-up
Energiency.
L’entreprise
s’installe dans
le Mabilay, à côté
des équipes de La
Cantine numérique
et du LabFab.
Richard Volante
laitières et les fientes des volailles sont
ainsi recyclées. Après récupération du
biogaz par transformation bactérienne,
reste une boue qu’il peut épandre sur
ses champs, ou revendre. « Ce digestat
a des avantages : il sent moins qu’un
lisier classique et est déjà minéralisé,
donc absorbé directement par le sol
et les plantes. Le risque de ruissellement par la pluie est plus faible. » Il
lui a permis de réduire par trois ses
achats d’engrais chimiques. La chaleur
qu’il récupère de son bioréacteur lui
économise 11 000 �
� par an de chauffage nécessaire à la croissance de ses
volatiles, évite l’achat de 4 000 litres
de fioul pour son logement familial,
et lui a donné l’occasion de créer un
atelier de séchage de luzerne : « Je
produis ainsi moi-même les protéines
pour mes bovins. Je suis moins dépendant du soja importé. » Le bois qu’il
récupère de l’entretien de ses haies est
également séché. Réduit en plaquettes,
il est revendu à des chaufferies locales.
Des éléments qui lui font réduire son
bilan carbone.
avec dix-sept usines en France, dont une
à Noyal-sur-Vilaine, souhaitait diminuer
sa facture énergétique. « Elle peut peser
de 5 à 15 % des charges dans ce type
d’établissement. C’est derrière la maind’œuvre et les matières premières, mais
ça augmente sans cesse. » Energiency
compte aujourd’hui dix personnes,
des ingénieurs-développeurs web et
des chercheurs en machine-learning
– l’apprentissage automatique sur les
données – pour les tout nouveaux
employés. Son installation à Rennes
« dans la première région agroalimentaire européenne » est une évidence.
En septembre, la start-up va déménager
dans l’incubateur du bâtiment totem
de la French Tech rennaise, le Mabilay,
à côté des équipes de La Cantine
numérique et du LabFab.
Stocker l’énergie :
vers une nouvelle batterie
À la base, un problème à résoudre :
comment transformer une unité de
production d’énergie en unité pressebouton, lorsque la consommation
est importante sur le réseau ? Facile
pour une centrale à gaz, que l’on peut
démarrer simplement, en appoint de
l’énergie nucléaire. Mais l’utilisation
d’énergie fossile, de plus en plus chère
et productrice de CO2, n’est pas une
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
21
DOSSIER
Réussir la transition énergétique
voltaïques, qui pourtant dépendent du
vent et du soleil », analyse François
Hubert, directeur de Ionwatt. Cette
start-up rennaise, l’un des lauréats du
trophée Crisalide éco-activités 2015(1),
met au point une batterie qui convertit
l’électricité en liquide chargé. Installée
au pied des éoliennes, elle permet
ainsi de libérer le courant emmagasiné
au moment voulu. « Notre technique
s’appuie sur l’utilisation de molécules
produites en grande quantité dans
l’industrie chimique, des colorants par
exemple, dont le montant de fabrication
est faible et dont nous pouvons mettre
à profit certaines propriétés électrochimiques. » Des heures d’électricité
stockées à moindre coût.
Richard Volante
François Hubert,
directeur de
Ionwatt,
start-up rennaise
qui met au point
une batterie qui
convertit l’électricité
en liquide chargé.
La recherche rennaise
À l’origine, il y a les travaux de recherche
de deux Rennais, Florence Geneste, du
CNRS, et Didier Floner, de l’université
de Rennes 1, regroupés dans l’équipe
Macse de l’Institut des sciences
chimiques de Rennes. « La société
d’accélération du transfert de technolo-
solution durable. « L’objectif est de
réussir à faire ça avec des unités de production d’énergie renouvelable comme
les éoliennes ou les panneaux photo-
gie (Satt) Ouest Valorisation les a aidés
à développer leur entreprise en cherchant des gens pour s’en occuper »,
reprend François Hubert. Créée en août
2014, Ionwatt a embauché un directeur
technique, deux ingénieurs recherche
et développement, une doctorante.
La start-up améliore sa technique
pour qu’elle sorte du laboratoire et
passe en mode de production. « Nous
avons beaucoup de clients potentiels,
termine-t-il, car cette batterie n’est
pas seulement utile au niveau de la
production d’électricité, mais également au niveau de la consommation :
avec elle, un industriel pourra stocker
de l’électricité quand elle n’est pas
chère, par exemple la nuit, et l’utiliser
en période de pointe. »
> Arnaud Guillou
(1) Cette année, 68 projets étaient inscrits aux
trophées Crisalide éco-activités.
Crisalide éco-activités est organisé
par Creativ, en coopération avec le cluster
EcoOrigin, la CCI de Rennes et l’Arist.
Pour connaître les lauréats 2015,
rendez-vous sur le site
crisalide-innovation.org
Julien Mignot
Formation à l’isolation thermique par l’extérieur
Ici, le chantier du foyer des jeunes
travailleurs de Bourg-L’Évêque
22
Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
De février à juin 2014, dix jeunes ont
participé, aux côtés de salariés de la
SNPR, au chantier d’isolation thermique
par l’extérieur (ITE) du foyer des jeunes
travailleurs de Bourg-L’Évêque, à Rennes.
Ce projet, coordonné par la Maison de
l’emploi, de l’insertion et de la formation
professionnelle du bassin de Rennes
(Meif), a vu le jour grâce à l’implication
de nombreux partenaires : Archipel
Habitat, propriétaire, le Greta, organisme
de formation, la SNPR, l’entreprise
retenue à la suite de l’appel d’offres,
qui incluait la contrainte d’intégrer dix
stagiaires sur le chantier. Les jeunes,
en formation, ont ainsi été confrontés
directement au monde de l’entreprise, au
travail d’équipe, à la vie d’un chantier et
à ses aléas… « Ce format de formation a
montré sa pertinence », témoigne Marie
Geneau, chargée de mission à la Meif.
Six mois après la fin du chantier, un
jeune était en CDI, à la SNPR, trois en
CDD et cinq en intérim. Par ailleurs,
l’ITE est une technique appelée à se
développer, « et répond à des demandes
locales ». Un nouveau projet est en
route. Tous les partenaires sont prêts à
renouveler l’expérience (1). Une fois le
chantier identifié, l’appel d’offres sera
lancé. « De nombreuses entreprises ont
déjà montré leur intérêt pour participer
à ce type de projet. »
> M. G.
(1) Archipel Habitat, conseil régional de
Bretagne (CRB), Pôle emploi, Mission locale.
Partenaires financiers du premier chantier :
CRB, Pôle emploi, la fondation BTP+, la Meif
et Rennes Métropole.
Énergie : et si on réduisait
nos consommations ?
rénovation Nombre de communes se sont engagées, en signant la Convention
des maires, à réduire leur consommation énergétique. Elles ne sont pas les seules :
les constructeurs, les bailleurs et le secteur tertiaire y travaillent aussi.
A
Richard Volante
ujourd’hui, dans un contexte
économique contraint, on
observe à la loupe les budgets, et plus particulièrement
les postes de dépenses en énergie.
Les communes, depuis ces dernières
années, se sont réellement intéressées à ce problème, pour des raisons
financières, mais aussi par conviction.
Ainsi, à Laillé, à la suite de l’Agenda 21,
dont l’un des axes est la diminution des
dépenses énergétiques, un diagnostic
a été réalisé par l’Alec (Agence locale
de l’énergie
énergie
nergie et du climat) sur les éta-
blissements de la commune. « Il s’est
avéré que c’était le groupe scolaire qui
était le plus gros consommateur »,
explique Jean-Paul Vuichard, élu délégué à l’Agenda 21. « C’est la partie la
plus ancienne de l’école maternelle et
primaire qui consomme près de 80 %
de l’énergie. » Les raisons : les fenêtres
sont de simples vitrages et la VMC
fonctionne en continue. Alors, l’année
dernière, un essai a été réalisé dans
une classe : on a rabaissé le plafond,
apporté une isolation de 20 cm
cm
cm et changé l’éclairage. Ces mesures se révélant
positives, la commune a décidé de
lancer des travaux sur l’ensemble du
bâtiment. Pour cette année, 154 000 �
seront dépensés pour l’isolation de
la toiture, l’utilisation de lampes LED
performantes. La VMC sera actionnée
par un détecteur de mouvement et
non plus en permanence. « On devrait
réduire de 36 % la consommation
énergétique et, l’année suivante, de
30 % encore, avec le changement des
fenêtres par des doubles vitrages et
l’amélioration du chauffage. » Ce n’est
pas tout, les enfants de ces écoles
À SAVOIR
Chaque année, les
trophées Display
récompensent les
collectivités locales
qui ont réduit leurs
consommations,
relevés à l’appui.
Les lauréats 2015
sont :
> École de
Bourgchevreuil
– Cesson Sévigné –
Catégorie bâtiment
scolaire
> Bibliothèque
de Bourgbarré –
Catégorie bâtiment
culturel
> Vestiaire de foot
– Bourgbarré –
Catégorie bâtiment
sportif
> Centre
administratif
de Betton –
Catégorie bâtiment
administratif
> Cuisine centrale
du Rheu –
Catégorie autres
bâtiments.
À Laillé, les travaux
réalisés dans
le groupe scolaire
devraient permettre
de réduire
la consommation
énergétique de 36 %
cette année.
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
23
DOSSIER
Réussir la transition énergétique
Le Jardin des Frênes
Richard Volante
Dans le secteur du logement, ça bouge
aussi. Ainsi à Mordelles, la résidence
le Jardin des Frênes de 24 logements
livrés en 2014 est un ensemble passif
grâce à une surisolation, des triples
vitrages, l’orientation, un toit végétalisé. « Une ventilation double flux a
permis de supprimer le chauffage dans
Le Jardin des Frênes, à Mordelles, premier
bâtiment passif certifié de la métropole.
les appartements », explique Bruno
Caccia, directeur général de Néotoa,
le bailleur de ce bâtiment. « Le plus
gros radiateur, ce sont les hommes,
les appareils ménagers, l’ascenseur,
le soleil, et comme on a un immeuble
extrêmement performant, un apport
d’énergie faible suffit. » Et ce n’est pas
seulement sur le papier. Le bâtiment
ne consomme presque rien, seulement
3 kWh par mois pour son ensemble.
Il a remporté d’ailleurs le 1er prix GrDF.
Son coût ? Plus élevé de 25 % environ
par rapport à un bâtiment BBC.
« L’absence de radiateurs ne m’a pas
effrayée ! Pas du tout ! », explique
Valérie Le Guellaut, habitante depuis
novembre au Jardin des Frênes. « Cet
hiver, nous avons eu une chaleur
constante, très agréable. Et puis, il
y a des grandes baies vitrées en
façade sud qui apportent un confort
supplémentaire. » Des habitants ont
aussi été sensibilisés à de petits
gestes quotidiens comme ne pas
laisser les fenêtres ouvertes dans
la journée pour préserver l’équilibre
thermique de l’immeuble. Fort de
cette expérience, Néotoa va à l’avenir
multiplier les pistes techniques et les
approches pour réaliser un objectif de
100 % de bâtiments passifs pour 2020.
> Didier Teste Six copropriétés ciblent le BBC
Six copropriétés rennaises ont été
sélectionnées dans le cadre du cahier
des charges rénovation énergétique du
Programme d’investissement d’avenir
ville de demain géré par la Caisse des
Dépôts. Rennes Métropole, à travers sa
plate-forme de rénovation de l’habitat
privé écoTravo, a identifié ces six
copropriétés en raison de leur projet de
rénovation ambitieux, et a monté leur
dossier de financement en collaboration
avec les syndics et les syndicats des
copropriétaires. Si elles n’ont pas toutes
encore voté leurs travaux, le scénario
BBC (1) rénovation est la cible de leur
réflexion. Une subvention globale de
24
5 237 000 € a ainsi été obtenue pour le
cofinancement d’une partie des études
préalables au chantier, des travaux
de performance énergétique et de
l’instrumentation à mettre en place
pendant une durée d’un an, débutant
une année après la livraison du chantier,
pour mesurer les consommations
réelles. Afin de permettre à chaque
copropriétaire de connaître l’impact
financier des travaux sur sa situation
personnelle, un accompagnement
collectif et individuel a été mis en place
par Rennes Métropole et est animé par
ses partenaires.
(1) Bâtiment basse consomation
Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Thierry Soquet,
Agence Architecture
Plurielle, concepteur
de l’Ehpad de Vezinle-Coquet, la plus
grande résidence
certifiée de l’Ouest.
Richard Volante
seront sensibilisés aux économies
d’énergie. « Cela ne sert à rien d’isoler
si les portes sont ouvertes ! » Ces
travaux s’accompagnent d’une réelle
volonté de moins puiser dans les ressources. N’est-ce pas là l’essentiel ?
L’INTERVIEW
EN TROIS TEMPS
À NOTER
Chauffer local
Depuis
octobre 2013, le
centre de loisirs de
la Chaperonnais
– 700 m2 – se
chauffe avec
une chaudière à
bois qui produit
aussi son eau
chaude. Pour cela
elle utilise des
plaquettes de bois
de 3 cm – comme
du broyat –
Si aujourd’hui
la commune
achète le bois,
elle devrait, à
partir de la saison
prochaine, utiliser
du bois qu’elle
a coupé sur son
territoire. Une
façon économique
de se chauffer qui
réduit énormément
le coût du
transport en CO2.
À Chartres-deBretagne, une
chaudière à bois
chauffe les serres
municipales depuis
2010. Une seconde
alimente la piscine
intercommunale
de la Conterie et
le Pôle Sud.
Cet Ehpad est très innovant ?
La conception de cet établissement date
de 2004, même si sa mise en service
est récente. Pour y arriver, il a fallu
vaincre beaucoup de réticences, sur la
construction performante, la construction
de bois. Faire ce genre de bâtiment
reste encore aujourd’hui très difficile. La
transition énergétique n’est pas gagnée !
Un Ehpad n’est pas un équipement
comme un autre…
Les personnes âgées sont très sensibles
au chaud et au froid. Elles ont donc
besoin d’un confort qui n’est pas celui de
tout un chacun. Le niveau de chauffage
est de 23 °C. Sur cet Ehpad, nous avons
surisolé. L’orientation du bâtiment a
son importance : les ouvertures sont
au sud et les espaces tampon au nord.
Et puis, le toit est en partie végétalisé
avec 50 cm de terre qui apportent une
inertie thermique au bâtiment, ce que
l’on trouve dans les pays nordiques. Il y
a aussi du photovoltaïque pour apporter
une protection solaire et pour servir à
produire de l’électricité, qui est revendue.
Ce projet est donc très positif ?
Énergétiquement, on est très bien placés
sur ce bâtiment – à ma connaissance,
il n’y a pas d’Ehpad de ce niveau-là
et le rapport prix de construction/
investissement est hyperintéressant.
On est moins cher qu’une maison de
retraite classique.
Propos recueillis par Didier Teste
Le patrimoine universitaire
rennais à la loupe
tertiaire Les deux
universités Rennes 1
et Rennes 2 se sont
associées pour conduire
une étude afin d’orienter
à terme leur gestion
patrimoniale et leur
politique de maîtrise
de l’énergie et de
l’eau. Objectif : définir
notamment les travaux à
entreprendre pour réduire
leur facture énergétique.
D
eux chiffres pour démarrer :
les deux universités rennaises représentent quelque
450 000 m2 de bâtiments et
près de 7 millions d’euros de facture
d’eau et d’énergie, dont 6 millions
pour Rennes 1. « Sachant que le prix
de l’énergie croît, actuellement, de
5 % par an, c’est un poste de dépense
de moins en moins neutre », souligne
Hélène Duponchel, chargée
hargée de mission Environnement-Énergie à Rennes
Métropole, et qui participe au comité
de pilotage de l’étude. « Les universités, relevant du secteur tertiaire,
doivent réduire d’au moins 38 %
leurs consommations énergétiques. »
Rappelons que, la loi sur la transition
énergétique n’étant pas encore votée,
c’est la loi Grenelle qui fixe cet objectif
global.
de remplacements des fenêtres,
de la rénovation des laboratoires de
recherche, soit quelque 104 millions
d’euros à trouver. Avec une difficulté
liée au statut des universités : « Le bâti
appartient à l’État, qui rappelle que les
universités ont un budget propre… »
Pas question pour autant de baisser
les bras : tiers-financement, montages
juridiques spécifiques pour pouvoir
emprunter – le statut des universités
ne le leur permettant pas… les acteurs
réfléchissent aux solutions possibles.
« L’expérience rennaise est suivie de
près par les autres universités. » Et par
Rennes Métropole, d’une part, au titre
du plan climat-air-énergie, « car ce sont
de gros consommateurs », d’autre part,
parce que des locaux universitaires
rénovés, agréables à vivre, sont aussi
un gage d’attractivité.
Quels financements ?
Les universités rennaises sont les
premières en France à s’être lancées
dans une étude pour définir un schéma
directeur eau-énergie (1). Deux axes
ont pu être définis, pour un potentiel
total d’économie d’environ 45 %.
D’abord, les actions rent ables
à court terme : régulation des débits
d’air de la ventilation, pilotage de
l’éclairage, régulation du chauffage.
« Pour un coût estimé à 4 millions
d’euros, le gain sera d’environ de
10 % sur la facture énergétique. »
Quant aux 35 % restants, ils relèvent
de travaux d’isolation des bâtiments,
EN CHIFFRES
45 %
C’est le potentiel
d’économie révélé
par l’étude.
> Monique Guéguen (1) L’étude, d’un montant de 450 000 €, a été
financée par les universités (150 000 €), la
Caisse des dépôts et consignation (150 000 €),
Rennes Métropole (50 000 €), la Ville de
Rennes, l’Agence de l’eau, le conseil régional
de Bretagne, et l’Ademe.
Quelle place
pour les véhicules électriques ?
véhicule électrique ne manque pas d’atouts,
comme le faible coût d’entretien et de
recharge de la batterie. De plus, sur le
marché de l’occasion, il commence à être
disponible à des prix attractifs… »
Parallèlement, et jusqu’à fin 2015, Rennes
Métropole aide les entreprises à acheter ou
à louer des véhicules électriques. L’aide à
l’acquisition va de 1 000 à 2 000 € selon
le nombre de salariés. Pour la location,
le montant de l’aide est de 7,5 % du
montant cumulé du loyer dans la limite des
montants indiqués pour les acquisitions.
> M. G.
(1) Acigné, Betton, Bruz, Cesson-Sévigné,
Montgermont, Mordelles et Rennes.
À SAVOIR
ChargeMap est
un service qui
recense les bornes
et les points
de charge pour
les utilisateurs
de voitures
électriques. On
en compte près
de 140 sur le
territoire de
Rennes Métropole.
Richard Volante
Initié en 2013, le plan de déploiement
des bornes de recharge pour véhicules
électriques de Rennes Métropole
marque une pause. « Aujourd’hui, vingt
bornes ont été installées dans sept
communes (1), dont treize à Rennes »,
précise Guillaume Porcher, du service
Mobilité urbaine. Une cinquantaine
devaient être à l’origine installées pour
fin 2015. L’avantage de ces bornes,
contrairement aux bornes privées, c’est
leur accessibilité 7 j/7 et 24 h/24.
« Il a fallu adapter nos prévisions à la
réalité du marché, qui reste très en deçà
des volumes attendus initialement. »
Autonomie jugée encore insuffisante,
prix d’achat élevé… « Pourtant, le
Chaque borne – ici celle de Montgermont –
peut accueillir deux véhicules avec des
charges normales ou accélérées.
chargemap.com
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
25
recyclage Pourquoi acheter un frigo neuf quand on peut
en trouver un rénové à beaucoup moins cher ? De plus
en plus de gens se posent la question et sautent le pas
de l’achat d’occasion. Rencontre avec Envie 35.
«
L
e réemploi des objets, ce sont
de nouveaux déchets qui ne
vont pas être créés. On agit
ainsi à la source », argumente
Ludovic Blot, responsable d’Envie 35,
spécialisée dans la vente d’électroménager remis à neuf. « Les mentalités
changent sur ce sujet. » Pour preuve,
en 2006, l’association a vendu 2 400
appareils, contre 5 500 en 2014, soit
200 tonnes d’appareils ménagers en
Composteurs
individuels
Pour encourager la pratique du
compostage, Rennes Métropole va
proposer aux habitants vivant en
pavillon la mise à disposition de
composteurs individuels, à partir du
1er octobre, au même titre que les bacs
à ordures ménagères et les sacs jaunes.
Le modèle retenu est un composteur
de 300 litres, en plastique. Deux
composteurs maximum pourront être
affectés par adresse, qu’ils aient été
achetés avant le 1er octobre ou mis à
disposition gratuitement à compter
de cette date. Ils seront distribués sur
les plates-formes déchets verts gérées
par Rennes Métropole (Brécé, Clayes,
Le Rheu, L’Hermitage, Saint-Sulpice-laForêt) ainsi qu’à la base technique de
Montgermont, après demande auprès du
numéro vert du service Valorisation des
déchets ménagers. Une mini-formation
sera dispensée sur place, avec remise
d’un guide récapitulant les pratiques de
compostage.
No vert : 0 800 01 14 31
(appel gratuit depuis un poste fixe)
2014. « En n’achetant pas un produit
neuf, non seulement nos clients
réduisent le volume de leurs déchets,
mais ils contribuent aussi à l’emploi
local », renchérit Ludovic Blot.
Ce succès a incité Envie 35 à se diversifier et on trouve aujourd’hui dans les
rayons des écrans plats de télévision,
des consoles de jeux vidéo, des
téléphones. « L’association est née
de l’idée qu’il fallait créer un modèle
Richard Volante
La récup’
qui vaut de l’or
alternatif à cette société qui génère
de l’exclusion et du gaspillage, ajoute
le directeur. Il fallait que ce soit commercialement viable, pour permettre à
des personnes éloignées de l’emploi de
venir travailler chez nous. » Nos déchets
sont une richesse, c’est ce que montre
l’association, qui emploie aujourd’hui
27 salariés, dont 19 en insertion.
www
Magasin Envie 35,
18, rue de la
Donelière, Rennes.
Ouvert de 9 h à 12 h
et de 14 h à 19 h,
du lundi au samedi.
02 99 38 62 96.
envie-35.org
> Carole André
La zone de gratuité :
une philosophie
antigaspillage Initiée pour créer du lien social et revaloriser
les objets, la zone de gratuité du centre Aimé-Césaire, est un succès.
Pas de braderie, mais une réflexion sur nos modes de consommation.
R
ennes, dans le hall du centre
Aimé-Césaire, ce mercredi,
les bénévoles s’activent
pour ranger, accueillir les
personnes de passage, faire le café.
« On peut venir sans rien et prendre
quelque chose », insiste Danielle, une
bénévole. L’idée est de lutter contre
le gaspillage et la surconsommation.
Chaque personne peut déposer quatre
ou cinq objets maximum et ne peut
repartir qu’avec un ou deux objets.
Par respect pour la philosophie du
concept. « Nous voulons pousser les
gens à réfléchir à l’utilité d’un objet,
à ne pas être dans l’accumulation »,
explique Brigitte Beauvais, animatrice
au centre social. Les objets sont divers,
mais toujours en bon état. Habits, sacs
à main, livres, disques, poupées, vaisselle, bijoux, tout est accepté.
Pour les bénévoles, cette journée est
aussi l’occasion de discuter avec les
habitants du quartier. Installé au cœur
de l’espace café du centre, l’événement permet des échanges prolongés et chaleureux. Conformément à
l’objectif de départ : créer du lien social.
Une soixantaine de personnes passent
chaque fois. Ceux qui viennent pour la
première fois reviennent souvent, belle
preuve de réussite pour l’équipe. Et ce
mercredi une personne de passage
a émis l’idée de tester le concept à
Cleunay. À suivre…
À NOTER
Prochain rendezvous : mercredi
3 juin de 10 h
à 12 h3 0 et
de 13 h 30 à 17 h.
> Isabelle Jarjaille
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
27
DOSSIER
Réussir la transition énergétique
Les politiques urbaines
en première ligne
Rubrique
réalisée avec Une sélection
d’articles
proposée par
Emmanuelle
Cardea.
villes vertes Alors que les engagements pris par
les États sur les questions climatiques peinent
à se concrétiser et restent insuffisants pour lutter
efficacement contre le réchauffement climatique
et l’intensité énergétique, les villes se hissent
au premier plan sur la scène internationale et
s’approprient largement la transition énergétique,
en adaptant leurs politiques urbaines et en lançant
d’ambitieux projets d’avenir.
ESPAGNE
Barcelone encourage
l’installation d’éoliennes
et de panneaux solaires
L
a mairie de Barcelone a
lancé un programme visant
à encourager l’installation
d’éoliennes et de panneaux
solaires sur les toits des bâtiments
de la ville, avec l’objectif de rendre
cette dernière autosuffisante sur le plan
énergétique d’ici quarante ans. Lors
d’une conférence de presse, Antoni
Vives, adjoint au maire de la ville de
Barcelone en charge de la politique
urbaine, a déclaré que la ville produisait
environ 50 % de l’énergie consumée
par les établissements municipaux et
a assuré de sa capacité à en générer
100 %. « En mobilisant tous les toits
et terrasses de la ville, la capacité de
production s’élèverait à 5 500 gigawatts
par an, soit la consommation d’énergie
actuelle de Barcelone », a-t-il déclaré.
La municipalité coordonne actuellement l’installation de petits moulins
à vent alimentés par des panneaux
photovoltaïques sur la plage de Llevant,
le chemin de la Mercè, dans la rue
Tenerife et les jardins Rodrigo-Caro,
28 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
des espaces considérés comme étant
à haut potentiel énergétique et dont
les travaux ont coûté 561 684 euros.
Pour promouvoir l’installation de panneaux photovoltaïques et de moulins
à vent sur les toits et terrasses, le
conseil municipal a lancé un site web
qui permet aux résidents de vérifier
la compatibilité de leur toiture avec
ce type d’installations, en fournissant
des informations utiles telles que le
nombre de mètres carrés nécessaires,
le coût d’installation et la rentabilité prévisionnelle. Antoni Vives a encouragé
les résidents à profiter des primes de
rénovation énergétique accordées dans
le cadre de projets de rénovation de
toitures. Par ailleurs, des lampadaires
autonomes sont en cours d’installation
dans le parc de Les Aigües, le jardin
des Infantes, la rue Pere-IV, la place des
Glòries et le parking de la rue Benavent.
Ils ne nécessitent aucune connexion
au réseau de distribution
d’électricité.
NORVÈGE
Oslo cesse
d’investir dans
le charbon
L
a ville d’Oslo s’est engagée à
se débarrasser de ses investissements dans le charbon
en avril 2015, devenant ainsi
la première capitale au monde à tirer
un trait sur ce combustible fossile
hautement polluant. Oslo emboîte le
pas à 40 villes, dont San Francisco
et Oxford au Royaume-Uni, qui ont
franchi ce cap ambitieux il y a quelques
semaines. Cette mesure fait suite à la
manifestation de 1 000 militants écologistes dans la capitale norvégienne
en février dernier et s’inscrit dans le
cadre d’une campagne de désinvestissement des énergies fossiles qui a déjà
encouragé de nombreuses collectivités
locales, universités et églises à céder
leurs investissements dans le pétrole,
le gaz ou le charbon. Eirik Lae Solberg,
adjoint du maire d’Oslo et responsable
des finances, assure que la décision
de la municipalité de vendre ses
parts dans l’industrie du charbon, qui ne
pèsent que 40 millions de couronnes
(4,6 millions d’euros), envoie un signal
fort : Oslo ne veut plus contribuer à
l’industrie du combustible fossile le
plus polluant et souhaite réduire son
empreinte carbone. « On a dit que
les villes représentaient environ 70 %
des émissions de carbone à l’échelle
mondiale. Donc, clairement, les villes
sont en grande partie responsables du
changement climatique », estime Eirik
Lae Solberg. En 2011, le conseil d’Oslo
s’est engagé à réduire les émissions
de gaz à effet de serre de la ville de
50 % d’ici 2030, et à devenir climatiquement neutre d’ici à 2050. Pour
atteindre cet objectif, un large éventail
de mesures a été proposé. Celles-ci
vont de l’installation de 258 bornes de
recharge pour voitures électriques au
recyclage des déchets ménagers en
passant par l’utilisation d’un carburant
« plus propre » pour les transports en
commun.
ÉTATS-UNIS
Burlington, la ville 100 % verte
> Burlington, la plus grande ville de
l’État du Vermont, est devenue en
2015 la première ville des ÉtatsUnis entièrement alimentée en
énergies renouvelables, une petite
révolution locale dans un pays au
bilan carbone particulièrement
élevé. 11,3 millions de dollars
ont été investis pour financer un
programme de développement des
sources d’énergies alternatives.
50 % de l’énergie de la ville
est désormais assurée par des
générateurs hydrauliques installés
le long du lac Champlain, qui
borde l’agglomération. 30 % de
la demande est assurée par une
station de biomasse, s’alimentant
principalement en « déchets bois »
de la région. Enfin, les éoliennes
et panneaux solaires complètent
les 20 % restants. En parallèle, la
municipalité s’efforce de réduire la
consommation en énergie de ses
habitants. Cette politique semble
porter ses fruits puisque Burlington
consommerait actuellement moins
d’électricité qu’en 1989. Ces
pratiques éco-responsables devraient
permettre à la ville de Burlington
d’économiser jusqu’à 20 millions de
dollars dans les prochaines
années.
GRANDE-BRETAGNE
Un « bio-bus » en circulation
dans la ville de Bristol
> Le premier « bio-bus » de
Grande-Bretagne, alimenté par les
déchets humains et alimentaires de
32 000 foyers britanniques, est entré
en circulation dans la ville de Bristol
à la fin du mois de mars. Le bus
fonctionne au gaz biométhane, un
gaz naturel issu de la fermentation
des restes de nourriture, des eaux
usées et des excréments humains.
Exploité par la compagnie de bus
First West of England, le véhicule
de 40 places, dévoilé à l’automne
dernier, circule 4 jours sur 7 dans
le centre de Bristol et fait son
plein de « carburant » à l’usine de
biométhanisation d’Avonmouth.
La médiatisation de ce bus au
carburant hors du commun place
désormais le gaz biométhane au
cœur du débat sur la transition
énergétique.
CANADA
Montréal acquiert une unité d’ozonation
pour désinfecter ses eaux usées
> Le maire de Montréal, Denis
Coderre, a annoncé le 23 mars
dernier l’octroi d’un contrat de
100 millions de dollars (environ
73 millions d’euros) pour la
fabrication, la livraison et la mise
en service de l’unité d’ozonation
de la station d’épuration des
eaux usées Jean-R.-Marcotte,
visant ainsi l’amélioration de la
qualité des eaux usées rejetées
par l’agglomération montréalaise.
Lorsqu’elle entrera en service en
2018, l’unité d’ozonation sera en
mesure de purifier entre 2,5 millions
et 7,6 millions de mètres cube d’eau
par jour, l’équivalent de deux stades
olympiques. L’ozonation devrait
permettre de diminuer d’environ
95 % la contamination bactérienne
de l’eau et de réduire l’exposition
aux virus et autres contaminants
provenant, notamment, des
industries pharmacologique
et cosmétique.
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
29
ACTION MÉTROPOLITAINE
avenir Jobtown est un programme d’échanges
qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes
des quartiers prioritaires. Un projet est à l’œuvre dans
les quartiers sud de Rennes.
I
smaël a 30 ans. Et a pas mal
bourlingué de job en job. L’une de
ses expériences professionnelles
n’a pas été très heureuse. Alors,
pour éviter que d’autres vivent la même
chose, il a souhaité en parler. « Si
on peut s’entraider… », suggère-t-il.
« On », c’est le petit cercle d’une quinzaine de jeunes qui s’est constitué dans
le quartier du Blosne et de Bréquigny, à
Rennes, et qui participe au programme
Jobtown. Le principe : réunir des jeunes
(18 - 30 ans) en études, en formation ou
à la recherche d’un emploi, pour qu’ils
identifient les bons plans disponibles
à Rennes et les partagent.
Effectuer un service civique, partir en
stage à l’étranger ou passer son Bafa
à moindre coût sont autant de projets
qui les aideront par la suite à mieux
s’insérer. « Au travers des échanges,
les jeunes découvrent les différents
Julien Mignot
À nous,
les bons plans !
Grâce à Jobtown,
les jeunes
s’échangent
des bons plans.
dispositifs et ressources qui vont leur
permettre d’entrer dans une dynamique
et de se construire socialement et professionnellement », indique Nathalie
Wright, coordinatrice du groupe local
Jobtown, au service Emploi insertion
formation de Rennes Métropole. En
ligne de mire : le développement des
compétences, la création de réseaux,
la valorisation d’expériences ou encore
la confiance en soi.
Fin juin, le groupe de jeunes impliqués
dans Jobtown proposera un forum
ludique où seront présentés à la fois
l’intérêt d’un tel dispositif et les bons
plans collectés.
> Benoît Tréhorel
À NOTER
Rennes Métropole
a été impliqué à
deux niveaux dans
ce programme
d’échanges entre
juin 2013 et juin
2015. Au niveau
local, en améliorant
l’insertion
professionnelle des
jeunes diplômés
issus des quartiers
prioritaires. Au
niveau européen,
en participant aux
cinq séminaires
transnationaux.
Renseignements :
meif-bassinrennes.fr
patrimoine De Rennes à Laillé, la vallée
de la Vilaine constitue un territoire riche
et méconnu que Rennes Métropole et
les sept communes concernées souhaitent valoriser, en associant habitants
et usagers des lieux.
Le projet de mise en valeur de la vallée de la Vilaine s’étend sur près de
3 500 ha, traverse sept communes (1)
et comporte 25 km de berges. Forte
présence de l’eau et richesse écologique et patrimoniale sont les atouts
de ce territoire pourtant insoupçonné et
peu accessible. Le site, très prisé des
chercheurs, compte aussi des acteurs
économiques, comme le groupe
Lafarge, le parc des Expositions et des
exploitations agricoles. « Le souhait de
Rennes Métropole et des communes
est de dynamiser ce territoire, en parta-
geant le projet avec les habitants et les
usagers », précise Kim Dao-Varieras,
responsable du pôle Études urbaines
de Rennes Métropole. La démarche
proposée par l’équipe retenue pour le
projet (2) associe des études techniques
et des actions culturelles. Ainsi, à partir
de mai et jusqu’en automne, l’équipe
conduite par l’agence TER avec Cuesta,
associée à Bureau cosmique, va rencontrer les communes pour identifier
les connexions physiques et symboliques qui relient les habitants et les
usagers à la vallée. Ces traversées vont
permettre de construire les premiers
itinéraires et de collecter les matériaux,
cartes, photos, récits… qui seront proposés au public lors d’escales dans
les communes. Chacun pourra à cette
occasion expérimenter des balades
30 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Julien Mignot
Traversées et Escales
dans la vallée de la Vilaine
et enrichir ces premières collectes.
Premières escales, lors des Vents de
Vilaine, à Pont-Réan, du 3 au 5 juillet,
puis aux Landes d’Apigné, lors des
Tombées de la nuit, les 18 et 19 juillet.
> Monique Guéguen
(1) Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande, Le Rheu,
Vezin-le-Coquet, Bruz, Chavagne et Laillé
(2) L’agence TER a été retenue, à la suite d’un
dialogue compétitif, pour concevoir le projet,
avec une équipe à compétence élargie.
Au-dela du chemin
de halage, le
territoire recèle
aussi des richesses
insoupçonnées.
www
En savoir plus :
metropole.rennes.fr/
politiques-publiques
Sur la page
« grands-projets/
vilaine-aval »
GéoVélo Rennes
en ligne
EN BREF
Deux nouvelles lignes Chronostar circuleront à partir de septembre.
De nouvelles offres
pour la rentrée
réseau Star Au fil des ans, des quartiers se créent
et se densifient. Chaque rentrée, l’offre du réseau
Star évolue, pour s’adapter à la fois à l’augmentation
de la fréquentation et à la vie du territoire.
E
n septembre, la desserte de
trois zones d’activité évolue.
Ainsi des Champs-Blancs et de
Saint-Sulpice. Dans le cadre du
plan de déplacements interentreprises
Atalante-Beaulieu, les salariés ont exprimé leurs souhaits d’avoir une liaison
plus rapide vers le centre-ville et la gare
de Rennes. « L’itinéraire de la ligne 41ex
va être modifié, ce qui va permettre un
gain de quatre minutes entre la gare et
Les Champs-Blancs », explique Mylène
Peridy, responsable exploitation au
service Transports urbains de Rennes
Métropole. Par ailleurs, il y aura un
départ supplémentaire de la ligne 50,
pour permettre aux salariés de rejoindre
le centre-ville le midi.
De même, la desserte vers le secteur Alphasis, au nord de Rennes, va
être améliorée par le doublement de
l’offre sur la ligne 78 et la création
d’une nouvelle ligne 36 entre la ZA
Alphasis et la place Hoche, en passant
par la Zac Armorique. Au cœur de la
ZA Mivoie-Le Vallon, un nouvel arrêt
sera créé. Par ailleurs, la Chronostar 4
est prolongée vers Grand Quartier
et deux lignes deviennent des lignes
Chronostar : la C3, entre Saint-Laurent
et Henri-Fréville, et la C2, entre SaintGégoire et Haut-Sancé, résultant
de la fusion entre les lignes 2 et 8.
Deux lignes desservent actuellement
les cinq communes ayant intégré Rennes
Métropole au 1er janvier 2014 (Bécherel,
Langan, La Chapelle-Chaussée, Miniacsous-Bécherel, Romillé) : la ligne 81
Romillé-Clayes-Villejean-Université d’une
part, et la ligne 96 en rabattement sur
la 81 pour les communes de Bécherel, Langan, La Chapelle-Chaussée et
Miniac-sous-Bécherel, d’autre part.
Une étude a été réalisée à la suite de
la demande des nouvelles équipes
municipales d’avoir une ligne sans
correspondance vers Villejean-Université. « C’est donc désormais une seule
ligne qui reliera ces cinq communes à
Villejean-Université. » Enfin, à compter
de septembre, une expérimentation
d’un an va être menée avec la mise
en œuvre d’une liaison entre Laillé et
Bruz, avec un véhicule-taxi, à raison de
neuf navettes par jour.
Toutes les infos sur star.fr
À NOTER
> M. G.
L’offre événementielle s’enrichit.
Outre la création d’une nouvelle ligne de
nuit, entre Maurepas et la Poterie, plusieurs
manifestations voient leur desserte renforcée :
Théâtre en bus, les TransMusicales, le festival
Yaouank… La Fête du livre, à Bécherel,
est aussi désormais desservie.
ART ET ESSAI
En 2019, le cinéma
d’art et d’essai
Arvor investira des
locaux plus grands
et plus modernes,
au cœur du
futur quartier
EuroRennes,
près de la gare.
Au programme :
2 600 m2, 5 salles,
et 734 fauteuils.
Pas moins de
4,3 M€ seront
investis dans ce
projet culturel par
la Ville de Rennes
et 2,5 M€ par
l’association Arvor
Cinéma et Culture.
Roue libre Quel est le meilleur trajet
pour aller de Chartres-de-Bretagne à
Bruz ? Courant juin, il sera possible,
en se connectant sur le site GéoVélo,
calculateur d’itinéraires créé en 2012,
de visualiser les options possibles.
Grâce au travail des services Mobilité
urbaine, Innovation numérique et Système d’information géographique de
Rennes Métropole, GéoVélo a intégré
les données des 145 km d’aménagements réalisés au titre du schéma
directeur vélo, soit les liaisons intercommunales.
Outre le temps et la distance, le calculateur précise la qualité des tronçons :
pistes cyclables ou non, densité du
trafic… « Les données seront progressivement enrichies », précise Guillaume
Porcher, du service Mobilité urbaine.
Les cyclistes y trouveront également
les 250 km de voies aménagées pour
eux dans la ville de Rennes.
GéoVélo Rennes proposera une
nouvelle fonctionnalité : la possibilité
de créer ses propres itinéraires et de
les partager, ou non, avec les autres
utilisateurs.
> M. G.
geovelo.rennesmetropole.fr
eurorennes.fr
ILLUMINATIONS
Du 8 juillet au
23 août, la façade
du Parlement
s’illuminera avec
le spectacle
« Lumières ».
Gratuit, tous
les soirs à 23 h du
8 juillet au 9 août
et à 22 h 30 du
10 au 23 août.
Julien Mignot
Didier Gouray
BOL D’AIR
Pour améliorer
la qualité de l’air
dans la métropole
rennaise, plusieurs
mesures ont
été adoptées
conjointement par
la préfecture de
Région, Rennes
Métropole et la
Ville de Rennes.
Parmi elles :
la diminution
de la vitesse
de 20 km/h
sur la rocade.
L’expérimentation
sera lancée le
1er septembre pour
une durée d’un an.
Une application mobile sera aussi disponible.
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
31
Du 8 Juillet
au 30 Août
• 2015 •
Spectacles GRATUITS,
place de la Mairie
les mercredis
et les samedis soirs.
Les autres jours,
Transat se balade…
acebook.com/transatenville
Julien Mignot
De gauche à droite,
Emmanuel Couet, Nathalie Appéré
et Patrick Kanner, ministre de la Ville,
de la Jeunesse et des Sports.
Le Contrat de ville
est signé
solidarité Le Contrat de ville, incluant le Nouveau
programme national de renouvellement urbain a été signé
le 20 avril par le ministre de la Ville, Patrick Kanner.
I
l y a plus d’un an et demi, Rennes
Métropole était retenue par le
gouvernement comme l’un des
douze sites français préfigurant le
Contrat de ville, remplaçant du Contrat
urbain de cohésion sociale. Le document
engage une vingtaine de signataires et
concerne 31 000 Rennais dans cinq quartiers. Il a été officiellement signé lundi
20 avril, de même que le NPNRU, texte
complémentaire. Patrick Kanner, ministre
de la Ville, de la Jeunesse et des Sports,
Nathalie Appéré, maire de Rennes, et
Emmanuel Couet, président de Rennes
Métropole et maire de Saint-Jacquesde-la-Lande étaient présents, plume à la
main. «La signature de ce contrat est un
acte qui engage Rennes, sa métropole,
mais aussi son département et sa région»,
a souligné Nathalie Appéré.
« Les habitants le méritent »
Au cœur du Contrat de ville, la volonté
d’utiliser tous les leviers pour améliorer
la vie quotidienne des habitants des
quartiers prioritaires (Maurepas, Le
EN BREF
CHÊNEMORAND
Blosne, Villejean, Bréquigny–ChampsManceaux–Les Clôteaux, et Cleunay) et
de réduire les écarts de développement
entre ces territoires et ceux les entourant.
« Tout ne va pas toujours bien, a
commenté le ministre, mais tout doit
aller mieux, les habitants le méritent.
Le travail n’est pas terminé. » Plus de
400 millions d’euros seront engagés
sur la ville de Rennes, au cours des dix
années à venir, au titre du NPNRU. Le
Gast, le Gros-Chêne et le Blosne seront
au cœur de cet ambitieux programme
de requalification urbaine. À Maurepas, le projet de rénovation urbaine
s’articulera autour des futures stations
de métro. Au Blosne, l’implantation
d’équipements publics donnera une
vraie centralité au quartier.
« Rennes Métropole est depuis longtemps un site préfigurateur et exemplaire
dans la politique de la ville. Il s’agit donc
de l’un des lieux où nous avons voulu
mettre en place en avant-première le
Contrat de ville », a déclaré Patrick Kanner.
Le Contrat de ville de Rennes Métropole
repose sur trois piliers, dont les orientations stratégiques ont été travaillées
par l’ensemble des partenaires : la
cohésion sociale, le cadre de vie et le
renouvellement urbain, l’emploi et le
développement économique.
> Jeanne Denis
Le Colloque annuel de l’AFSE à Rennes
recherche Rennes Métropole apporte
son soutien aux colloques scientifiques
se déroulant sur le territoire de la
métropole et contribuant, notamment,
à renforcer la présence des équipes
rennaises dans les réseaux nationaux
et internationaux. Le budget consacré à
ce dispositif est de 100 000 €, les subventions étant versées après réception
des rapports scientifiques.
Deux manifestations en bénéficieront
prochainement. Du 22 au 24 juin aura
lieu le colloque annuel de l’Association
française de sciences économiques
(AFSE). Pour la 64e édition de cet événement à portée internationale, l’AFSE
pose ses valises à Rennes. Le colloque,
coorganisé par le Centre de recherche
en économie et management (Crem),
se déroulera à la faculté d’économie
de Rennes 1. Au programme, conférences et tables rondes autour de
thématiques variées, allant des big
data à la 4e génération de téléphonie
mobile. « Cette année, une nouveauté
verra le jour : ”Job market“, un lieu de
rencontre entre de jeunes docteurs et
des employeurs potentiels », souligne
Yvon Rocaboy, directeur du Crem. 300
à 350 participants sont attendus.
> J. D.
afse2015.sciencesconf.org
À NOTER
Du 6 au 9 juillet, la présence sur le campus
de Beaulieu du congrès Optique Bretagne 2015,
de la Société française d’ophtalmologie (SFO).
Ce rendez-vous est coorganisé par l’Institut de
physique de Rennes.
sfoptique.org
Le projet de zone
d’activité du
Chêne-Morand,
à Cesson-Sévigné,
conjugue sur 23 ha
locaux d’entreprises
et parc paysager
autour du hameau
existant. Ce projet
se situe en bordure
de rocade dans
le prolongement
de la ZI sud-est.
Près de 15 ha
pourront y
accueillir des
entreprises. S’y
ajoutent entre
7 et 8 ha d’espaces
publics aménagés.
L’étude d’impact
de la Zac ainsi que
l’avis de l’autorité
environnementale
seront mis à
disposition du
public courant juin
pour 15 jours. Ils
seront consultables
durant cette
période à la mairie
de Cesson-Sévigné
et à l’hôtel de
Rennes Métropole.
Service Opérations
d’aménagement :
02 23 62 24 53.
BILLETIQUE
STAR
Le conseil
métropolitain du
30 avril a adopté
l’installation
en 2018-2019
de portillons
d’accès à l’entrée
des stations des
lignes a et b pour
lutter contre la
fraude, ainsi que
l’évolution, à cette
date, du système
de billettique
du réseau Star afin
d’aller vers le tout
sans-contact.
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
33
Sous nos pieds,
le chantier du métro
Tunnel
déja creusé
Chantier
commencé
Julien Mignot
Stéphanie Priou
photos À l’abri des regards indiscrets, le chantier de la ligne b
avance à grands pas, à quelques dizaines de mètres de profondeur.
Plongée au cœur du chantier souterrain.
Julien Mignot
Station Cleunay
34 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Le 11 avril, après trois mois passés dans
le sous-sol de Rennes, le tunnelier Élaine est
arrivé à la station Cleunay. Il avait commencé
en janvier le creusement des 8 650 m de
couloir entre La Courrouze et le boulevard de
Vitré, à Rennes. Élaine grignote le sous-sol à
une vitesse maximale de deux mètres par heure. Après trois semaines de pause, voici
la direction prise par le tunnelier après
le percement du tympan de la station
Cleunay. Sur l’image, on distingue le grand
cercle blanc qui assure l’étanchéité de la
paroi. Parti début mai de Cleunay, Élaine est
attendu à la Mabilais, dans le courant de
l’été. Sur son parcours, il passera par le puits
d’aération Voltaire, après 500 mètres.
Place Saint-Germain
Les fouilles archéologiques terminées,
le chantier de la station a repris depuis
le mois de mars, avec notamment
la construction d’une dalle de couverture
qui va recouvrir l’immense trou.
« Dans la seconde quinzaine d’août, une
partie de la place sera restituée aux habitants
et aux commerçants », confie Thierry Courau,
directeur de la communication de la Semtcar.
À partir de septembre, les travaux de
terrassement se feront sous cette dalle.
EN BREF
Didier Gouray
Didier Gouray
GARAGEATELIER
Un gouffre béant à ciel ouvert
C’est le paysage visible de la rocade, à Saint-Jacques-de-la-Lande.
En effet, à la différence des neuf stations reliées par le tunnelier, le
tronçon sud de la ligne, moins profond, est réalisé, depuis la surface,
selon la technique de la tranchée couverte.
Puzzle
L’intérieur d’une station spatiale ? Non, le bras hydraulique à
l’avant du tunnelier à l’ouvrage. Il positionne les voussoirs, ces
pièces mises bout à bout qui forment l’armature en béton dans
laquelle passe la partie souterraine du métro. Un anneau complet
compte sept voussoirs.
Dans les prochains
mois, le garageatelier de
la Maltière, à
Saint-Jacques-dela-Lande, devrait
sortir de terre.
Les futures
rames du métro
et l’atelier de
maintenance
y seront situés.
VIADUC
La ligne b ne
sera pas que
souterraine.
Sur les derniers
2,4 km, un viaduc
permettra aux
rames de circuler.
Mi-mai,
les travaux
préparatoires
à la construction
des piles,
ou appuis,
de l’ouvrage
ont débuté.
VISITES
GUIDÉES
Didier Gouray
La Semtcar
propose des visites
du tunnelier, sur
la base de vie de
La Courrouze,
du lundi au
vendredi. Deux
heures par groupe
de 20 personnes
maximum.
Inscription auprès
de la Semtcar :
02 99 85 85 85 ou
[email protected]
Le premier tronçon du tunnel
Il se situe à près de 25 mètres sous terre entre le puits d’introduction
de La Courrouze et Cleunay. Il descendra jusqu’à 32 mètres environ
à la station Gares, la plus profonde des stations de la ligne b.
Des salariés en insertion recrutés
Le dispositif des clauses sociales engage
les entreprises qui remportent des
marchés publics à réserver des heures
de travail à des personnes en difficulté
d’insertion. Un CDD de sept mois a ainsi
été proposé à un salarié. Il a démarré en
mai et sera accompagné par le chargé de
sécurisation des parcours de la Maison de
l’emploi, de l’insertion et de la formation
professionnelle de Rennes.
Grâce au même dispositif, quatre stagiaires
en contrat de professionnalisation pour
devenir coffreurs-bancheurs ont été
recrutés fin avril. Pendant douze mois,
ils alterneront périodes sur le chantier
de la ligne b et sessions de formations
avec le CLPS (organisme de formation
professionnelle pour adultes).
TOUT EN VIDÉO
Retrouvez chaque
mois des nouvelles
des différents
chantiers du métro
en vidéo sur
semtcar.fr
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
35
Le jeune chercheur
Grégory Wallet.
ACTION MÉTROPOLITAINE
culture En encourageant l’ouverture des lieux culturels l’été,
le dispositif Scènes partagées vise à remédier au manque d’espaces
de répétition des équipes artistiques. Après un premier test concluant
en 2014, le dispositif sera notamment renouvelé en août au Triangle.
Scènes partagées
est ouvert
aux amateurs et
aux professionnels.
Stéphanie Priou
À NOTER
L
e dispositif Scènes partagées
est né du constat que les
artistes ont un besoin important de locaux de répétition et
que certains espaces culturels de la
métropole ne sont pas utilisés toute
l’année, notamment pendant les
vacances scolaires.
« Il s’appuie sur un principe de solidarité, les lieux s’engageant à mettre
à disposition leurs espaces de travail
gratuitement, pour un temps donné,
à des artistes. L’action permet d’initier
de nouveaux modes de collaboration »,
explique Morgane Rouet, chargée de
mission Spectacle vivant à Rennes
Métropole.
Scènes partagées a été expérimenté
l’été dernier à Vezin-le-Coquet, avec
l’association I’m from Rennes et trois
groupes musicaux rennais : Cavale,
Groupe Obscur et Pan. À cette occasion, des rencontres ont eu lieu avec
les musiciens et des jeunes de la
commune. « Le bilan était très positif
pour Vezin et I’m from Rennes souhaite
à nouveau participer au dispositif. »
Amateurs et professionnels
Cette année, les salles municipales
d’Orgères et de Saint-Sulpice-laForêt, ainsi que le Triangle, à Rennes,
acceptent d’ouvrir leurs portes. Pour
l’instant, seul le Triangle a été sollicité.
Le dispositif, gratuit, ne peut excéder
les cinq jours de répétition. Il est ouvert
aux amateurs et aux professionnels. En
contrepartie, les artistes s’engagent à
proposer un temps de rencontre ou une
ouverture de répétition aux habitants.
Les éventuels surcoûts pour l’équipement, peuvent être pris en charge par
Rennes Métropole.
> Céline Diais
CONTACT
Patricia Goutte, responsable du service
Manifestations et espaces culturels.
02 23 62 21 03 ou
[email protected]
36 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Rennes Métropole
a lancé un
second dispositif
de soutien
aux artistes
professionnels,
« Résidences
mutualisées ».
Au minimum,
deux équipements
communaux
s’engagent à
accueillir une
équipe artistique
métropolitaine
pour une durée
de dix jours
ou plus. La
métropole soutient
financièrement le
projet à hauteur
de 50 % du budget
global.
RETROUVEZ TOUTES
LES POLITIQUES
PUBLIQUES SUR
VOTRE SMARTPHONE
Christophe Simonato
Les artistes
se partagent la scène
La bourse
aux étoiles
portrait Onze allocations d’installation
scientifique ont été attribuées cette
année par Rennes Métropole. Achat
de matériel, lancement de nouvelles
thématiques … Cette aide soutient les
chercheurs dans leur installation sur
le territoire. Grégory Wallet, 35 ans,
maître de conférences en études
cinématographiques à l’université de
Rennes 2, en est l’un des attributaires.
Après une thèse en sciences cognitives, doublée d’une licence en
cinéma, c’est à Rennes que Grégory
Wallet a décidé de poser ses valises
en septembre. Recruté pour cocréer et
gérer Numic, un master 2 autour des
métiers de l’édition et de la valorisation
numérique du cinéma, il se consacre
également à tout un pan de recherches
sur les relations entre cognition et
nouvelles technologies. « Je souhaite
focaliser mes travaux sur l’ergonomie
des nouveaux supports de diffusion,
note-t-il. Les casques de réalité virtuelle
provoquent, par exemple, des maux
de tête chez certains utilisateurs, à
cause des cuts [passage d’un plan
à un autre]. Il faut donc réfléchir
à de nouvelles grammaires. » Ses
recherches s’intègrent dans Technès,
un programme labellisé par le conseil
scientifique de la Maison des sciences
et de l’homme en Bretagne, associant
quarante-cinq chercheurs internationaux. Dans le viseur, le projet de réalisation d’une encyclopédie numérique
et évolutive du cinéma.> Jeanne Denis
Plus d’informations sur
masterpronumic.com
À NOTER
Cette année, sept allocations d’installation
scientifique pour jeunes chercheurs de 40 000 euros
et quatre de 10 000 euros ont été accordées.
Les bonnes ondes
de Syrlinks
Pour le secours en mer, l’armée ou l’industrie spatiale,
Syrlinks développe des systèmes de communication
radio et de géolocalisation. Une start-up high tech
de Bruz en plein essor.
E
Christophe Le Dévéhat
n 2016, les balises de détresse
en mer conçues par Syrlinks
seront intégrées à des gilets
de sauvetage, en association
avec l’équipementier nautique lorientais Plastimo. « Aujourd’hui, ce produit
n’existe quasiment pas sur le marché
du nautisme », souligne Guy Richard,
le président de Syrlinks. Pour quelques
centaines d’euros, les marins disposeront d’un gilet équipé d’une balise
capable d’alerter les bateaux dans un
rayon d’une dizaine de milles.
La sécurité, en particulier en mer, est
l’un des trois domaines d’activité de
la start-up de Bruz, créée en 2011 par
quatre ingénieurs issus de l’ex-Sorep
de Châteaubourg. Leur spécialité : les
systèmes de communication radio et
les technologies de géolocalisation.
Employant désormais une quarantaine
de personnes – essentiellement des
Guy Richard, président de Syrlinks.
ingénieurs et techniciens en recherche
et développement – Syrlinks a également dans son viseur le secteur de
la défense. « Nous travaillons par
exemple sur des systèmes empêchant
le brouillage des signaux GPS sur les
champs de bataille », explique Guy
Richard. Autre marché prometteur, « la
détection des ondes radio émises sur
des zones militaires ou sensibles, des
centrales nucléaires, etc., pour ensuite
donner l’alerte ». Comme lorsque des
drones survolent des zones interdites
de nuit…
L’exploration spatiale a fait parler de
la start-up fin 2014 lorsque la sonde
Rosetta, atteignant la lointaine comète
« Tchouri », a reçu ses premières
informations de son robot-atterrisseur
Philae. « Ce sont des ingénieurs de
Syrlinks qui ont conçu ces modules
radio lorsqu’ils travaillaient à la Sorep. »
Une vraie prouesse : ils fonctionnaient
encore dix ans après le lancement de
la sonde et ses milliards de kilomètres
parcourus dans l’espace glacial, à
-100°C. L’entreprise de Bruz a prouvé
son savoir-faire dans ces environnements dits « sévères » : « Le secteur
spatial représente 50 % de notre chiffre
d’affaires », note Guy Richard. Syrlinks
vend ses modules de communication
principalement pour des satellites à
orbite basse. « Nos clients sont en
Europe, mais surtout aux États-Unis
et désormais en Asie .» L’international
représente aujourd’hui l’un des axes de
développement de la start-up.
>Vincent Ménard
www.syrlinks.com
38 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
EN BREF
COMMERCES
Après négociations
avec plusieurs
organisations
représentatives
et acteurs du
commerce, un
accord a été
signé le 23 avril à
Rennes Métropole.
En 2015, les
commerces du
pays de Rennes
pourront ouvrir
trois jours fériés,
– 8 mai, 15 août
et 11 novembre, –
ainsi que deux
dimanches, les 13
et 20 décembre,
contre auparavant
deux jours fériés
et un dimanche.
Plus d’infos sur
metropole.rennes.fr,
rubrique Économie
&Entreprises
INAUGURATION
B<>com, l’Institut
de recherche
technologique
breton lancé
dans le cadre
des Investissements d’avenir,
a inauguré fin
avril son campus
rennais
aux ChampsBlancs. Dans
ces 6000 m²
de locaux,
200 chercheurs
du public et du
privé inventent
le numérique de
demain. B<>com
est également
implanté à Brest
et Lannion.
Plus d’infos sur
metropole.rennes.fr,
rubrique
Recherche
Julien Mignot
ÉCONOMIE
La French Tech
Rennes
en marche
Stanislas Hintzy, issu de l’industrie
musicale numérique, a été nommé
directeur général en mars dernier.
Au Mabilay, l’aménagement des
2 500 m2 de locaux de la French Tech
est en cours. Un espace pour l’animation du territoire et des conférences ;
un espace de coworking et un hôtel
d’entreprises, où faire éclore des
projets numériques. C’est là qu’a été
intronisé, le 20 mars dernier, Stanislas
Hintzy, choisi par les chefs d’entreprises locales du numérique pour être
le directeur général de la French Tech
Rennes. L’homme a été directeur d’une
plate-forme de distribution musicale
digitale (créée par Peter Gabriel), après
avoir été global digital music director
de Nokia. Il s’est déclaré « ravi de participer à la 2e phase du développement
numérique, à sa décentralisation ».
L’association de la French Tech, reformatée, réunit notamment la CCI,
Rennes Atalante, le pôle Images &
Réseaux, B<>com, Digital Saint-Malo
et l’association Bug(1). Elle aura pour
tâche de coordonner les acteurs du
territoire pour développer l’écosystème numérique local ; de détecter
et accompagner des start-up, jusqu’à
l’international. Le tout pour asseoir
la transition numérique sur le bassin
rennais.
> Marie-Laure Moreau
(1) Son directoire est présidé par Pierre Berthou,
directeur général de Futur Skill Digital, pour
deux ans. Rennes Métropole et Saint-Malo
Agglomération seront, quant à elles, membres
du conseil de surveillance.
Son dessus dessous
Il y avait l’image 3D. Voici le son 3D.
L’innovation n’a rien d’extraordinaire :
le son 3D est le son perçu dans la vie
de tous les jours. C’est aussi le son
reproduit grâce à un système homecinéma complexe – et coûteux. Mais le
voici désormais en version miniature
grâce à la start-up 3D Sounds Labs.
La jeune entreprise a réussi le tour
de force d’intégrer le meilleur de la
technologie 3D entre deux écouteurs
pour créer un casque audio de haute
fidélité, baptisé Neoh.
L’objet promet une immersion dans
un environnement sonore à 360 °.
Des capteurs de mouvement intégrés au casque doivent compenser
les moindres impulsions du corps
pour garantir la qualité du résultat.
« Nous visons l’univers commercial
du loisir, du cinéma, du gaming et
de la réalité virtuelle, explique Xavier
Bonjour, le PDG de 3D Sounds Labs.
Mais ces briques technologiques de
son spatialisé peuvent avoir d’autres
applications associées à l’interface
homme-machine. » Comme l’aéronautique ou les prothèses auditives.
Fabriqués en France, les premiers
casques Neoh sont commercialisés
en ligne depuis le printemps 2015. Au
préalable, l’entreprise a procédé à une
confortable levée de fonds (1,1 M€)
auprès de réseaux d’entrepreneurs
et de la plate-forme de financement
collaboratif américaine Kickstarter.
Fondée en janvier 2014, soutenue par
Rennes Atalante, 3D Sounds Labs
emploie déjà dix salariés, répartis entre
Cesson-Sévigné et Paris.
> Olivier Brovelli
Plus d’infos sur
www.3dsoundlabs.com
Christophe Le Dévéhat
À Cesson-Sévigné, la start-up 3D Sounds Labs invente le casque audio
du futur, branché sur le son en trois dimensions.
3D Sounds Labs, le son en trois dimensions.
Mobilisés pour l’emploi à PSA
En visite à Chartres-de-Bretagne fin avril, le nouveau président
du directoire de Peugeot-Citroën a rencontré les responsables
des collectivités impliquées dans le maintien du site de La Janais et
de ses emplois, parmi lesquelles Rennes Métropole.
Après l’atelier de rénovation de
rames TGV puis l’implantation du
constructeur de maisons-containers
B3 Ecodesign (cf. RMM n° 22), PSA La
Janais accueille une troisième activité
dans le cadre de la réindustrialisation
de site de Chartres-de-Bretagne :
Excelcar, une plate-forme d’innovation
dans le domaine de la carrosserie.
Soutenue par plusieurs partenaires,
au rang desquels Peugeot-Citroën, elle
devrait employer plusieurs dizaines de
personnes à terme.
À l’occasion de son lancement, Carlos
Tavares, le président du directoire de
PSA, est venu in situ jeudi 30 avril. Le
numéro 1 de Peugeot-Citroën a redit sa
volonté de céder les terrains inutilisés
sur le site de La Janais.
À l’issue d’une rencontre avec Carlos
Tavares, les présidents de la Région,
Pierrick Massiot, du Département,
Jean-Luc Chenut, et de Rennes Métropole, Emmanuel Couet, rappelant la
mobilisation de leurs collectivités
depuis plusieurs années pour le site de
La Janais, ont fait une déclaration commune. «Depuis plusieurs mois, ont-ils
dit, les séances de travail se sont multipliées avec les représentants de PSA,
en vue de valider un accord durable
qui assure l’avenir du site de La Janais
au-delà du programme P87 (le remplaçant de la 5008 sur les chaînes de
montage en 2017, ndlr), et qui, par voie
de conséquence, consolide l’emploi.»
«Pour cela, les collectivités territoriales, avec l’État, sont prêtes à
mobiliser des moyens financiers,
ont annoncé les trois présidents.
Les échanges intervenus ont permis
d’aborder la question du foncier, du
soutien aux investissements productifs et de la formation des personnels,
avec l’objectif, en corollaire, d’engagements du Groupe PSA en termes
d’emplois et de plan de charge. » Les
discussions, qui ne se limitent donc
pas aux seuls terrains, se poursuivent
pour trouver un accord garantissant
la pérennité du site de La Janais et le
maintien des emplois.
> V. M.
En savoir plus :
metropole.rennes.fr/actualites,
rubrique Économie&Entreprises
N° 23 juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
39
COOPÉRATIONS
À 25 ans, Justine
Duval se forge
une expérience
d'architecte au
Cambodge.
EN BREF
Benoît Tréhorel
solidarité L'élève architecte rennaise
vient de partir pour six mois au Cambodge
pour aider à la construction d’un centre
d’apprentissage en bambou.
CITY RINGS
Justine prend la vie par le bambou
A
lors que la plupart de ses collègues de promo se mettent
en quête d’un emploi stable,
Justine préfère lorgner vers
d’autres horizons. Un job dans une
belle agence d’architecture ? Pas
pour tout de suite. La jeune Rennaise de 25 ans veut voir du pays. Et
continuer à se former, notamment à
l’étranger, pour apprendre le métier et
« les autres façons de faire », dit-elle.
Après une expérience d’un an au Brésil
en 2013, la voilà repartie à l’autre bout
du monde : au Cambodge. Jusqu’en
septembre prochain, Justine, fraîchement diplômée de l’École nationale
supérieure d’architecture de Bretagne,
va piloter un projet ambitieux porté
par l’association rennaise Aster (Architectes sans territoire) : construire un
bâtiment qui accueillera un centre de
documentation et d’expérimentation
sur le bambou. « L’objectif est de développer cette ressource inépuisable
qu’est le bambou dans l’architecture
locale cambodgienne, indique Justine.
On est dans une démarche à la fois
solidaire et durable. » Le chantier a lieu
à Ta Khmau, une ville située à 12 km
au sud de Phnom Penh, la capitale.
Dans sa tâche, Justine est épaulée
par dix étudiants de l’Université royale
des Beaux-Arts du Cambodge, aussi
bien dans la phase de construction que
dans les actions menées en parallèle
(ateliers, conférences, rencontres,
etc.).
> Benoît Tréhorel
Pour suivre le projet
www.abcd-cambodge.com
L’AS Chantepie smashe à l’international
Qui succédera à La Roche Vendée
Basket, vainqueur 2014 du tournoi
international U15 féminin de l’AS Chantepie Basket ? Vingt équipes de jeunes
basketteuses, âgées de 14 et 15 ans, se
disputeront le trophée, les 27 et 28 juin
à la salle Pierre-de-Coubertin. Parmi
elles, cinq formations étrangères :
trois belges, une tchèque (Brno) et
une chinoise (Jinan), deux villes jumelées avec Rennes. Un honneur autant
qu’une reconnaissance. « Comme
les précédentes, cette 23 e édition
associera la convivialité et la compétition », observe Béatrice Orhant, en
charge de la communication à l’AS
Chantepie Basket. « La plupart des
équipes ont un niveau régional, voire
national, comme l’équipe de l’Avenir de
Rennes. » Au fil des années, le tournoi a acquis une certaine notoriété :
la Fédération internationale de basket
(FIBA) le place dans le top 10 des
tournois jeunes organisés en Europe.
Outre l’enjeu sportif, cet événement
mise sur l’échange culturel. En effet,
pas moins de 80 familles hébergent
gracieusement les joueuses et leurs
encadrants durant un week-end. Pour
l’équipe chinoise de Jinan, le séjour se
prolongera quelques jours. Le temps
pour les jeunes basketteuses d’aller
à la rencontre d’élèves rennais qui
apprennent le mandarin.
40 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
> B. T.
Didier Gouray
sport Les 27 et 28 juin, l’AS Chantepie Basket organise son 23e tournoi international U15
féminin. Une équipe chinoise, de Jinan, et une tchèque, de Brno, sont en lice.
Les jeunes basketteuses de Chantepie
se préparent à affronter des équipes
internationales.
Depuis 2012, le lieu
d’art contemporain
Le Bon Accueil,
basé à Rennes, s’est
associé au projet
The City Rings,
sorte de plateforme européenne
d’échanges sonores
à destination des
classes de primaire
et de collège. En
novembre dernier,
les élèves de CE2
et CM1 de l’école
publique de Pacé
ont capté et
réalisé un paysage
sonore à partir des
sons de leur vie
quotidienne.
bon-accueil.org/
education-artistiqueet-culturelle
Didier Gouray
La cuisine innovante
du Centre culinaire
contemporain
est mise à l'honneur
à Milan.
Quand les Rennais cuisinent en Italie !
gastronomie L’Exposition universelle de 2015 s’est
ouverte le 1er mai à Milan. Le Centre culinaire
contemporain de Rennes a été choisi pour y mettre
à l’honneur la gastronomie française.
V
ingt millions de visiteurs
attendus, 184 journées
d’exposition, plus de 140 pays
participants. Un million de
m² de sites d’exposition. Ces chiffres
impressionnants donnent un aperçu du
rendez-vous colossal qu’est l’Exposition
universelle de 2015. Cette édition, qui a
pour thématique « Nourrir la planète,
Énergie pour la vie », se tient à Milan, du
1er mai au 31 octobre 2015. Fierté locale,
le Centre culinaire contemporain (CCC)
rennais y tient l’espace gastronomie
du pavillon français. École de cuisine,
restaurant d’essai, expertise culinaire,
tests et essais sensoriels, nutritionnels
et comportementaux… La multiplicité
des savoir-faire développés par le Centre
culinaire a pesé dans la balance et lui a
permis de se démarquer d’une foule de
concurrents. « Pour nous, acteurs de l’innovation alimentaire, c’est une forme de
reconnaissance et une grande fierté que
d’avoir été choisis. Même plantés au
bout de l’Europe, on peut faire de belles
choses, tout ne part pas de Paris », sourit
Yannick Guéguen, directeur clientèle de
la structure. Trois chefs du CCC régaleront durant six mois les visiteurs du
pavillon français, campés dans un Food
Truck dernier cri où se dérouleront des
dégustations variées. Cent quatre-vingtquatre recettes ont été imaginées pour
l’occasion, une pour chaque journée.
« Les produits sont fournis par des partenaires. Les Interprofessions laitière,
du porc et du sucre, mais également
des régions comme l’Auvergne et la Bretagne », développe Yannick Guéguen.
Un savoureux programme à redécouvrir
chaque jour à l’entrée du pavillon français.
> Jeanne Denis
www
Pas le temps d’aller à
Milan ? Rendez-vous
au restaurant d’essai
ou au comptoir,
pour une petite
restauration locavore.
centreculinaire.com
Escapade berlinoise pour les étudiants de l’IGR-IAE
formation La promotion melting-pot du master 2 Administration des entreprises de l’IGR-IAE de Rennes s’est
envolée en mars dernier à Berlin, à la découverte des pratiques managériales allemandes.
Ouvert à des profils de non-gestionnaires, le
MAE International & Management biculturel accueille des étudiants de tous
les horizons à l’IGR-IAE de Rennes. Une
formation intensive pour la vingtaine
d’élèves qui a débuté avec très
peu de notions en gestion. « Avec ce
voyage, nous avons eu une approche
pratique qui a fait le lien avec nos
cours », raconte Souliyann Chunlamani,
président de MAEstro, association
estudiantine initiatrice du projet. De son
organisation à sa réalisation, le voyage
a été l’occasion d’échanger avec des
managers et d’apprendre sur leurs
pratiques. « En Allemagne, le bien-être
des employés est central. Chez BMW, il
y a même un terrain de foot sur le toit de
l’usine ! » Des découvertes débriefées
et analysées chaque soir lors du périple.
Afin de partager leur expérience, ces
Berlinois d’une semaine ont organisé
une conférence à leur retour, fin mars,
ouverte à tous les étudiants rennais. En
toile de fond, l’envie de susciter des
vocations : « Les voyages d’étude sont
incroyablement formateurs. » > J. D.
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
41
EXPRESSIONS POLITIQUES
Des mesures fortes pour
améliorer la qualité de l’air
Depuis le mois de décembre, plusieurs épisodes de pollution atmosphérique liés
aux particules fines se sont succédé sur le territoire de la métropole. Le seuil
réglementaire de pollution au dioxyde d’azote est, quant à lui, régulièrement
dépassé sur les principaux axes de déplacement. Préoccupation partagée par
les élus avec les habitants de Rennes Métropole, l’amélioration de la qualité de
l’air est un enjeu de santé publique, au cœur du Plan de protection de l’atmosphère
actuellement en discussion avec l’État.
C
hauffage des habitations et des
bureaux, production industrielle
et agricole…, les sources de
pollution sont nombreuses.
Mais l’une d’elles, est plus prégnante :
le trafic routier, qui représente plus de
70 % des émissions en dioxyde d’azote
et est à l’origine d’environ 45 % des
émissions de particules fines sur le
territoire. Une pollution concentrée sur
les axes structurants de la métropole,
et notamment sur la rocade rennaise,
et dont les effets sanitaires sont réels.
Initier un changement des
comportements pour une
mobilité moins polluante
L’expérimentation, à compter du
1er septembre 2015, de l’abaissement
de 20 km/h de la vitesse autorisée sur
la rocade, devra permettre de mesurer
précisément l’impact de la diminution
de la vitesse sur la qualité de l’air. Des
expérimentations similaires menées
42
dans d’autres villes françaises ou
européennes ont apporté des résultats
convaincants, que ce soit en termes
d’émission de polluants, de bruit, de
sécurité routière et de fluidité du trafic.
Le changement de comportement
qu’induit cette expérimentation se
double de la volonté de favoriser
l’usage des transports en commun.
La 2e ligne de métro sera un formidable
outil pour cela. Et Rennes Métropole
mettra en œuvre la gratuité du réseau
Star (bus et métro) lorsque le seuil
d’alerte (80 microgrammes/m3) aux
particules fines sera atteint 48 heures
consécutives, afin de privilégier l’utilisation des transports en commun.
Agir pour rénover l’habitat
Un autre levier pour améliorer la qualité
de l’air est celui de la rénovation de
l’habitat : en abaissant les besoins
de chauffage, et donc d’énergie, par
Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
des travaux d’isolation, les émissions
de polluants dans l’atmosphère se
trouvent réduites.
Rennes Métropole aide et accompagne
fortement depuis de nombreuses
années les bailleurs sociaux dans
la rénovation de leur parc social. La
métropole va désormais plus loin avec
la mise en place d’un guichet unique
baptisé « écoTravo », nouvelle plateforme locale de rénovation thermique
de l’habitat privé.
En œuvre depuis le mois de mai,
écoTravo aide et accompagne les
particuliers dans leur projet de rénovation énergétique performant. Une
dynamique de Rennes Métropole qui
vient compléter les aides nationales à
disposition des particuliers en faveur
de la transition énergétique.
La transition énergétique,
une chance pour Rennes Métropole
L
es énergies fossiles et
nucléaires montrent tous
les jours leurs impasses. Au
contraire, les énergies renouvelables prouvent leur crédibilité, avec
600 000 emplois créés en France en
dix ans ! L’enjeu primordial reste la
sobriété, mais une énergie locale et
responsable lui donne du sens.
Rennes Métropole n’est pas encore
exemplaire. Sur la réduction des
consommations, le dispositif d’accompagnement à la rénovation des
logements est un bon début, mais des
objectifs chiffrés doivent être posés.
Le Programme local de l’habitat doit
aussi être plus ambitieux pour que
le « passif » devienne la norme de la
construction neuve.
Notre potentiel de production d’énergies renouvelables est sous-exploité :
photovoltaïque, bois, chauffe-eau
solaire…, les grands projets comme les
aménagements de nouveaux quartiers
oublient trop souvent cette dimension.
Les élu-e-s écologistes appellent à un
modèle énergétique plus diversifié,
plus efficace, plus sobre et plus participatif : c’est une opportunité, et non
une contrainte.
www
Tous
nos arguments sur
elus-rennes.eelv.fr
> Le groupe écologiste
Enfin une décision de bon sens !
I
l aura fallu douze années et
48 millions d’euros de fraude
pour que la métropole vote enfin
l’installation de portillons dans
le métro rennais. La fraude évaluée à
4 millions d’euros par an représente
ni plus ni moins 100 % de la hausse
d’impôt votée pour le budget 2015.
Avec une telle somme, la majorité métropolitaine aurait pu lancer la
construction, au choix, de 13 parkings
relais qui auraient bénéficié à tous les
métropolitains et pas seulement aux
Rennais, ou bien encore financer 5 %
du budget de la ligne b. D’autres projets
encore auraient pu être initiés : par
exemple, la construction d’une Arena
dont nous avons tant besoin pour
accueillir les événements culturels et
sportifs, ou encore le financement de
5 bus « Chronostar ».
Cette décision tardive intervient donc
douze ans après la mise en service de la
ligne a du métro. Rennes était l’une des
dernières villes à offrir un métro ouvert.
Pourquoi la majorité a-t-elle tardé à
prendre une décision qui s’imposait ? La
réponse est simple : la fragile majorité
de gauche est composée d’élus Verts
dont l’idéologie a été trop longtemps
tolérée et acceptée. Nous dénonçons
cette idéologie coûteuse et injuste.
En attendant, les chiffres sont sans
appel : le taux de fraude était de 10,3 %
en 2013 dans notre métro quand il était
de 7 % à Lyon ou de 3,3 % à Toulouse. Il
aura donc fallu attendre une explosion
de la fraude et l’augmentation des
incivilités et des violences pour que la
majorité réagisse.
Par ailleurs, certains élus de la majorité
se sont permis de faire le scandaleux
amalgame entre populations défavorisées et fraudeurs, nous expliquant
tranquillement qu’on ne fraudait pas
par choix mais par nécessité. Non,
l’installation de portillons ne sera pas un
obstacle pour les plus démunis car, en
2012, ce sont 401 360 cartes Korrigo qui
ont été distribuées dans le cadre de la
gratuité sociale attribuée par les CCAS
des communes de Rennes Métropole.
www
nouvelles
perspectives
@rennesmetropole.fr
Finalement, après douze ans, il aura
fallu à la majorité plus de deux mois
pour gérer les polémiques stériles de sa
propre majorité, pour finalement voter
une décision de bon sens qui s’imposait
désormais comme une évidence. En
attendant, les vraies questions relatives
au développement économique, au
rayonnement universitaire, aux grands
chantiers de notre Métropole, etc.,
n’ont pas progressé. Les élus du
groupe Nouvelles Perspectives auraient
souhaité voter cette décision plus tôt
de façon à aborder au plus vite les
vrais sujets qui concernent tous les
métropolitains.
> Le groupe Nouvelles Perspectives
N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
43
CULTURES / PHOTOGRAPHIE
© Georges Nitsch,
Rennes
place de la Mairie,
vers 1915.
Avec plus de 400 000
négatifs sur verre et
film souple en réserve,
le fonds photographique
du musée de Bretagne
est unique en son genre.
Inestimable, ce trésor
ne doit pas faire oublier
les heures de travail
liées aux problématiques
de conservation et
d’inventaire.
E
lles étaient 400 à la création
du musée de Bretagne, en
1976. Elles sont plus de
400 000, aujourd’hui. Elles,
les photographies, ou plutôt
eux, les négatifs accumulés
au fil du temps. Pour donner
Du négatif
au… positif
un ordre de grandeur, vingt longueurs
de terrain de football seraient nécessaires pour aligner la totalité des
collections, soit deux kilomètres de
rayonnage.
« Le poids des mots, le choc des photos », dit le célèbre slogan. Mais que
vaut une image sans légende, sans
origine, sans auteur, et finalement sans
histoire ? Un don anonyme dépourvu
d’ADN ? Davantage passionnée par
les images « pour leur valeur sociologique qu’esthétique », la conservatrice
Laurence Prod’homme reconnaît que
« l’inventaire des négatifs est une préoccupation réelle du musée. À ce jour,
44 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
seulement 10 à 12 % des items sont
référencés. » Si le musée de Bretagne
est une caverne d’Ali-Baba renfermant
un immense trésor, on ignore donc
encore nombre de ses pépites.
L’épreuve du temps
« Nous avons créé une base de données en 1991. C’est déjà beaucoup
mais ça ne suffit pas : avec 94 000
notices d’inventaire, moins d’un quart
du travail a été accompli. » Et la conservatrice d’aborder le délicat sujet de la
conservation des négatifs : « Ancêtres
de la photographie, les plaques de
verre sont bien rangées dans leurs
boîtes, mais les plastiques, eux, posent
problème. »
Le plastique n’est pas toujours fantastique, donc, et pour cause : « Les films
en nitrate de cellulose, par exemple,
s’enflamment au-dessus d’une certaine
température ; cela pose évidemment
des problèmes de sécurité. J’ai le
souvenir d’étagères en métal percées
par la corrosion ! Citons aussi l’acétate
de cellulose, reconnaissable à sa forte
odeur de vinaigre. Et là aussi, les négatifs se dégradent à vitesse grand V. En
réalité, seule la conservation à une
température en dessous de zéro est
efficace. Nous disposons à ce jour de
deux congélateurs dans nos réserves,
mais c’est une chambre froide qu’il
nous faudrait. » Négative, Laurence
Prod’homme ? Pas du tout. La conservatrice conserve le sourire. Réaliste,
elle sait simplement que la vie d’une
image ne se résume pas au regard
que l’on pose dessus. « Deux agents
sont chargés de la conservation des
collections du musée en général, et
autant s’occupent de l’inventaire. Cette
dernière tâche reste très fastidieuse,
elle implique beaucoup de recherche,
c’est un travail de solitaire. Les personnes recrutées occasionnellement
et les stagiaires nous apportent un
précieux concours dans ce domaine. »
Numériser n’est pas gagner
Sanctuaire du patrimoine régional, le
musée de Bretagne vit bien sûr avec
son temps et se trouve aujourd’hui
engagé dans le vaste chantier de la
numérisation. « Le problème est que la
durée de vie du format numérique est
encore plus courte que pour les autres
supports. Il faut donc veiller à faire des
copies de copies de copies. » Vous me
le copierez cent fois, dirait la maîtresse.
À ce jour, trois espaces iconographiques
sont consultables sur le site internet
du musée de Bretagne : le premier, en
ligne depuis 2006, aborde une partie des
collections de manière transversale ; une
autre base, liée à l’exposition « Reflets
de Bretagne », est riche de 12 000
images ; la dernière, relative à l’Affaire
Dreyfus, porte environ 6 000 documents
à la connaissance des utilisateurs.
Entretien, restauration, conservation,
inventaire… La vie d’une image ne
suit donc pas forcément un long fleuve
tranquille. « Il nous faut enfin gérer
les nombreuses sollicitations qui nous
arrivent chaque jour. Nous avons même
créé une adresse mail spécifique : [email protected]. Le musée
de Bretagne réfléchit à une convention
avec l’Université Rennes 2. L’idée est de
faire rentrer les étudiants et la recherche
dans notre fonds. » Toucher le fonds
pour voir des trésors enfouis remonter
à la surface : l’idée a du génie, voire, de
la photogénie.
> J.-B. G.
© Société
de création
artistique Heurtier.
Camions
Ouest-France.
www
Plus d’infos
www.museebretagne.fr
Il était une fois dans l’Ouest
Fruit d’heureuses rencontres, de découvertes miraculeuses, mais aussi de choix d’acquisition, le fonds
photographique du musée de Bretagne propose une certaine vision de la région. Avant de raconter des histoires,
les collections de l’équipement rennais ont aussi leur propre histoire.
L
’histoire des acquisitions du
musée de Bretagne doit autant
aux passions qu’aux potions
chimiques. Le premier tirage
photographique à avoir fait officiellement son entrée au musée de Rennes
date de 1874. Il s’agit du portrait de son
honorable conservateur Jules Aussant,
réalisé par Charles Mévius.
Les images de paysages, ruraux ou
urbains, feront leur apparition dans les
collections de l’équipement rennais
au cours de la seconde moitié du XIXe
siècle. En toile de fonds : les grands
travaux qui bouleverseront durablement le visage des campagnes. « Nous
sommes loin de toute vision bucolique.
Au final, une image dit plein de choses
si on sait la faire parler », commente la
© Raphaël Binet,
Les Ateliers de
la gare de Rennes,
vers 1930.
conservatrice Laurence Prod’homme.
Nombre de tirages sont le fait des
sociétés de chemin de fer : « Ces premiers reportages mettent bien sûr en
avant la prouesse technique, telle que
la construction d’un viaduc ou d’un
pont. Par contre, à ma connaissance,
aucune photographie de l’arrivée du
premier train en gare de Rennes, en
1857, n’a été réalisée. »
Le siècle de Nicéphore Niepce voit également les paysages urbains occuper le
premier plan des images : les églises,
les rues, les bâtiments officiels...
« Curieusement, nos collections sont
très complètes pour la période allant
jusqu’à la Seconde Guerre mondiale,
puis plus rien, ou pas grand-chose,
jusqu’aux années 1960-1970. »
(suite p. 46)
N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
45
CULTURES / PHOTOGRAPHIE
l’activité s’étendait parfois sur plusieurs
générations. »
Le portrait fait naturellement son
apparition, et, à travers ce dernier, le
récit de la vie des campagnes et des
villes, mais aussi et surtout celle des
habitants, depuis la naissance jusqu’à
la mort : « Les photos de classe, par
exemple, ne parlent pas que de la
scolarité de nos enfants. »
Quand Jean-Yves Veillard
veillait au grain
« L’histoire du fonds photographique
du musée de Bretagne est indissociable de la personnalité de Jean-Yves
Veillard. » Conservateur de 1967 à
2000, l’homme, aujourd’hui retraité,
s’est en effet très tôt lancé dans un
travail de collecteur. « Dès le début des
années 1970, il a entrepris de solliciter
des photographes encore vivants. Il a
ainsi écumé toute la Bretagne et fait
entrer dans les collections de nombreux fonds provenant d’ateliers dont
La photographie pas
photogénique ?
« Dans les années 1970-1980, la collecte photographique dans les musées
reste une activité pionnière. La place
de l’image n’y est pas encore tout
à fait légitime », poursuit Laurence
Prod’homme. Un manque de popularité qui n’empêchera pas une centaine
de collections, oscillant entre 100 à
80 000 clichés, de venir enrichir le fonds
photographique : le photographe et
éditeur de cartes postales Laurent-Nel,
le Rennais Lamiré et la Redonnaise
Anne Catherine…« Nous explorons
actuellement le fonds Heurtier, consti-
tué essentiellement de vues aériennes
de toute la Bretagne en 6 x 9. Celui-ci
comprend également nombre de sujets
industriels, souvent très documentés
et de très bonne qualité. Ce comptable
passionné de photographie et d’aviation
a également suivi l’installation des
petites et grandes surfaces. C’est toute
l’histoire économique d’une région
qu’on nous raconte ici. » À l’image des
camions Pelpel, qui sillonnaient Rennes
dans les années 1960 ?
Les contraintes de conservation ont
conduit le musée a ralentir la machine
au cours des années 1990, mais
quelques trésors viendront encore
enrichir la caverne d’Ali-Baba : en
2002, les 4 500 négatifs du Rennais
Charles Barmay ; en 2010, les 10 000
clichés du fonds Émile Houdus… « La
photographie est souvent considérée
comme un art, mais elle peut aussi
être documentaire, voire utilitaire. La
photo, c’est de l’Histoire et du vivant
en même temps. C’est cette multiplicité d’approche qui, à mon sens, est
fascinante. »
> J.-B. G.
Des clichés
autour du clocher
Le Carré d’Art possède
une collection de
140 photographies,
qui s’enrichit au fil
des expositions grâce
aux acquisitions
faites par la
municipalité. La
galerie chartraine
a décidé de partager
ce patrimoine avec
ses habitants en
exposant une partie
des clichés dans
l’espace public.
Nom de code :
« Déambulation ».
Des petits aux grands
formats, ces images
devraient faire opérer
la magie durant tout
l’été.
Plus d’infos :
Carré d’Art,
02 99 77 13 27
www.
galeriecarredart.fr
couvrir, par exemple, les clichés des
derniers concours de vaches Pie noir,
vers 1950, ou du triage des huîtres à
Cancale. « Le but est de montrer que,
par bien des aspects, notre région ne
fut pas toujours aussi reculée qu’on le
dit. » Bretagne pas plouc, même sur
les plaques de verre…
> J.-B. G.
© Raphaël Binet,
Communauté
du Bon Sauveur,
l’atelier de
boulangerie,
Bégard,
vers 1931
(ce sera la page
de couverture
du tome 7).
www
La Bretagne vue d’avant
Quand le musée de Bretagne a la mémoire qui planche, cela se traduit par
une collection d’ouvrages. Des petits livres thématiques de belle facture,
et, au final, une manière ingénieuse de valoriser le fonds photographique
de l’équipement rennais.
L
e dernier opuscule en date,
consacré aux frères Géniaux,
est épuisé. Une manière de dire
que « Les Collections photographiques du musée de Bretagne » est
une série plutôt… géniale. À l’image
de Charles et Paul, aventuriers de
la photographie du XIXe siècle nous
invitant à méditer sur le monde du
travail d’hier, chaque nouvelle parution
nous embarque dans une épopée au
croisement de l’Histoire, de l’ethnologie
et la technologie. Six livres sont parus
à ce jour, consacrés par exemple au
« tireur de portrait » Amédée Fleury
qui, de 1896 à 1958, sillonna les routes
de son pays…
À venir, le tome 8 sera consacré à
Georges Nitsch, architecte passionné
de photographie, et président de la
Société photographique de Rennes
au moment de l’Affaire Dreyfus. Auparavant, en écho au festival photo de
La Gacilly portant cette année sur le
thème « Nourrir la planète », un autre
abordera la question de l’économie
agroalimentaire dans la région : Nourrir
les siens, nourrir les autres, pour redé-
46 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
Chambre avec vue…
sur l’Histoire
Cent vingt-cinq ans, c’est presque
du jamais vu en matière…
d’images. Pour son anniversaire, la
Société photographique de Rennes
imagine « Inventer un regard »,
un rendez-vous grand format nous
ramenant loin en arrière. Au menu :
plusieurs expositions, de nombreux
inédits et le plein d’émotions.
D
eux amoureux s’embrassent
devant un panneau annonçant
la sortie de terre imminente
d’un nouveau quartier de
Rennes. Le cliché n’est pas signé
Robert Doisneau, mais Louis Bourhis,
lequel a posé son pied au Colombier,
ou plutôt sous les grues du chantier.
Du Colombier à la colombe, le petit
oiseau est souvent sorti depuis 1890
et la création de la Société photographique de Rennes. Amateur éclairé,
Patrick Deliquaire préside depuis
deux ans cette association riche de
soixante-quatorze adhérents : « La SPR
est sans doute la plus vieille association
de Rennes. Elle fait aussi figure de
pionnière au niveau national. Outre le
fait qu’elle organise des expositions,
elle dispense une formation permettant
à ses membres d’atteindre un niveau
semi-professionnel. »
Naguère, le daguerréotype
Aujourd’hui renommés, les photographes Claude et Marie-José Carré,
Georges Dussaud, Jean Hervoche ou
Michel Ogier sont notamment passés
au bain révélateur de la SPR. En cent
vingt-cinq ans, l’association a eu le
temps d’amasser dans ses caisses des
trésors photographiques encore ignorés
aujourd’hui : notamment 150 plaques de
verre, des chefs-d’œuvre en péril parce
que fragiles, et bénéficiant pour l’occasion d’une nouvelle chance au tirage. « Il
y a aussi cette quinzaine d’épreuves sur
l’Affaire Dreyfus, réalisées par d’illustres
inconnus. » Le public découvrira, entre
autres, ces tirages inédits au gré de
quatre expositions organisées en partenariat avec les étudiants du Magemi
de Rennes 2 : à la galerie La Chambre
claire et dans le hall de la bibliothèque
universitaire, 120 clichés retraceront
l’histoire de la SPR, rappelant au passage
que les excursions constituaient la raison d’être de cette réunion d’amateurs
éclairés. Destination Rennes - Office de
tourisme, l’Orangerie du Thabor et une
Anonyme, Sur le parking du centre Alma, Rennes 1971.
vingtaine d’autres lieux accueilleront
également des expositions présentant
notamment des travaux contemporains de membres de l’association.
> Jean-Baptiste Gandon
« Inventer un regard :
Société photographique de Rennes
1890-1976 », jusqu’au 30 septembre,
galerie La Chambre claire et hall
de la bibliothèque de l’Université Rennes 2
et autres lieux. Entrée libre.
www.societephotographiquederennes.
com / www.univ-rennes2.fr/serviceculturel/expositions
À NOTER
Autour du cycle
d’expositions :
une excursion
photographique
est organisée aux
étangs d’Apigné,
dimanche 7 juin,
de 9 h à 12 h.
Plus d’infos :
societe.
photographique
@gmail.com
Aide-mémoire
Sur le site du musée de Bretagne, la rubrique « Aidez le musée » invite
le public à mener l’enquête et à identifier des clichés pour l’heure anonymes.
Utile et amusant.
Quelque part sur la côte, un voilier à
l’arrière-plan ; un moulin qui déploie ses
ailes au milieu d’un pré ; un calvaire à
la croisée des chemins. Neuf clichés au
total, ne demandant qu’à être identifiés,
et pour ce faire, toutes les mémoires
sont bonnes à prendre.
Comme il l’a été précisé par ailleurs,
à peine 10 % des 400 000 négatifs de
l’équipement rennais ont été référencés,
et même si ce dispositif est une goutte
d’eau dans un océan de mystère, il a le
mérite d’embarquer les internautes en
voyage, sur un mode ludique.
N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
47
CULTURES
À la plage,
mets ton Little Bob
Christophe Le Dévéhat
De la musique tout azimut, dont une dizaine de groupes agités du
local, un grand écran pour une soirée ciné d’animation, et même une tête
d’affiche très rock’n’roll nommée Little Bob Story. Sur les pavés rennais,
la plage. Sans transition, voilà Transat en ville.
É
vénement festif et convivial
imaginé par la municipalité,
Transat en ville scande l’été
rennais depuis plusieurs années
déjà. En juillet et août, les pliants verts
joueront une nouvelle fois à l’accordéon
sur les places et dans les parcs de la
ville. Place de la Mairie et ailleurs, les
amateurs sont invités sur une plage
sans sable, mais pour les oreilles sen-
sibles. Une armada de groupes rennais
sont une nouvelles fois à l’affiche, pour
mettre le cap sur tous les horizons
musicaux : piazzolesque avec Tango
Libre Trio ou karaokesque avec La Belle
Famille et son répertoire de tubes de
toutes les époques, une dizaine de
formations du cru avanceront en rang
serré, mais en toute décontraction.
Pour la 2e année, Transat gonfle par
ailleurs son grand écran pour une soirée
ciné d’animation. Une toile sous les
étoiles pour faire briller, là aussi, les
talents locaux.
À la plage, prends gare aux coups de
soleil et n’oublie pas ton Little Bob
Blues Bastards. Le rocker du port du
Havre au grand cœur devrait se rappeler
au bon souvenir de nombre de fans.
Depuis 40 piges et ses débuts avec
Les Apaches, soient une vingtaine
d’albums, l’Indien d’origine italienne
et sa célèbre banane ont conquis
nombre d’oreilles vaincues et de cœurs
vacants. L’été sera chaud, vivement les
vacances !
> J.-B. G.
Richard Volante
Quand on lui
demande comment
prononcer son nom
à la galloise,
il répond, un grand
sourire aux lèvres :
« maestro ».
Retrouvez le portrait
« meat and two
vegs » de Grant
Llewellyn, le nouveau directeur musical de l’Orchestre
Symphonique de
Bretagne sur www.
metropolerennes.fr
metropole.rennes.fr/actualites/culture-sport-loisirs/culture/ grant-llewellynnouveau-chef-de-l-orchestre-symphonique-de-bretagne
48 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
www
Plus d’infos
www.metropole.
rennes.fr
Transat en ville,
du 8 juillet
au 30 août,
place de la Mairie
et dans 7 quartiers
rennais. Gratuit.
Avant Rennes et les Tombées de la nuit
en juillet prochain, Mons et la Belgique
accueillaient Dominoes.
Tombées de
Lors de la précédente
édition, une curieuse
boule rouge venue
coincer sa bulle à Rennes
prenait les habitants à
témoin à l’occasion du
« Red Ball Project ». Ce
sont cette fois de drôles
de « Dominoes » qui
donneront aux Tombées
de la nuit leur couleur
dominante.
L’ADN des TDN, en quelque
sorte.
A
www
Orchestre symphonique de Bretagne
De la Grant cuisine
Le temps des préparatifs …
La Voix : l’expo
qui vous parle.
Du 2 juin 2014
au 3 janvier 2015,
à l’Espace des
sciences. À partir
de 7 ans. 3 et 5 €.
www.espacesciences.org
À noter :
La semaine de la
voix, concerts et
conférences, du
2 au 5 juin aux
Champs Libres et
place de la Mairie.
Entrée libre.
près Londres (2009), Ljubljana
(2011), Helsinki (2012), Copenhague (2013) et Marseille
(2014), voici Rennes 2015 ! Si,
en géopolitique, la théorie des dominos
nous parle de contagion idéologique et
s’applique plutôt à la guerre froide, la
performance « Dominoes » imaginée
par la Station House Opera va réchauffer l’atmosphère et déclencher une
épidémie participative du côté du mail
François-Mitterrand. Là, à l’occasion
des Tombées de la nuit, quelques 7 000
dominos de béton cellulaire vont provoquer des réactions en chaîne sur un
parcours de 2,5 kilomètres.
« Derrière cette performance, il y a mister Julian Maynard Smith, un Anglais
so british tout en flegme, également
homme de théâtre et plasticien, pose
Claude Guinard, le copilote de l’événement. En toile de fond, il y a une folle
… Le temps des pas hâtifs.
Le temps de
la pause avec
Julian Maynard Smith,
le père de Dominoes.
On a retrouvé la boule rouge !
e la nuit : l’effet Dominoes
envie de s’emparer de la ville, d’imaginer
un jeu de construction collective. » À
l’image du « Red Ball Project » présenté
en 2014, le projet « Dominoes » vaut
donc autant par sa qualité artistique
intrinsèque que par le territoire qu’il
interroge et dont il se nourrit en retour.
C’est la chute finale
« Je suis allé vivre l’expérience de l’intérieur à Marseille, entre le Vieux Port et la
gare Saint-Charles. Nous nous sommes
donc inscrits avec 250 autres habitants.
De 9 h du matin à l’heure H, nous nous
sommes pris au jeu de la rumeur qui
grossit. Nous sommes devenus les
gritters de la ville. À la limite, la chute
finale est ce qu’il y a de moins spectaculaire. » Les Tombées de la nuit inviteront
également à mélanger les pas de tango
et les plaquages de rugby du côté du
Rheu, sanctuaire métropolitain de ce
sport de barbus « Bal de match », association Tangible. Love tango et tangue
l’ovalie ! Elles enterreront par ailleurs
Beaucoup de bruit pour rien, des habitués de la Cie 26 000 Couverts, à Laillé,
où Shakespeare expirera pour de bon.
Elles sugèrreront enfin aux amateurs
de montrer dans le train avec Hervé
Lelardoux, du Théâtre de l’Arpenteur : « le
metteur en scène rennais continue son
travail sur la ville invisible. » Cette fois
son territoire s’inscrit en pointillé, au gré
des arrêts et des regards passés par la
fenêtre, sur la ligne du Ter Rennes-Brest.
Une manière de dire que le projet est
sur les rails et que les Tombées de la
nuit sont toujours sur la bonne voie.
Mons a beau se situer entre Trouille
et Haine, elle ose et cultive le vivre
ensemble. Désignée capitale européenne
de la culture 2015, la petite cité belge
de 30 000 âmes ne paye pas de mine avec
ses 30 % de chômage, et pourtant, elle
porte haut les couleurs de la belle chic.
Cheville ouvrière de la programmation
borine, Philippe Kauffmann est par ailleurs
co-programmateur des Tombées de la nuit
rennaises, d’où quelques échanges de
bons procédés : la boule rouge du Red Ball
project, vue à Rennes l’an dernier, et venue
rebondir à Mons en mai dernier ; Dominoes,
temps forts de la prochaine édition du
festival rennais, après avoir provoqué des
réactions en chaîne dans les rues montoises. Souvenez-vous : entre Trouille et
Haine, c’est là que Mons émerveille.
www
Les Tombées
de la nuit
du 2 au 19 juillet
à Rennes et dans
la vallée de la Vilaine.
02 99 32 56 56.
Dominoes
Le 5 juillet,
dès 10 h, départ
et arrivée mail
François-Mitterrand.
Plus d’infos sur :
lestombeesdelanuit.
com
Philippe Kauffmann, co-programmateur
des Tombées de la nuit rennaises
et de Mons 2015.
> Texte et photos
Jean-Baptiste Gandon
En mai 2015, les Dominoes passaient
par Mons, en Belgique.
N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine
49
CULTURES
Le tatouage
s’encre
à Rennes
www
Rennes Tattoo
Convention :
tatouages,
concerts et
expositions,
les 6 et 7 juin
au stade de la
route de Lorient.
www.
tatouagerennes.com
Lionel Beylot
Plus de 6 000 visiteurs se sont rendus
en 2014 à la première édition
de la Rennes Tattoo Convention.
Ils devraient être encore plus nombreux,
à repartir du stade de la route de Lorient
avec ce rendez-vous définitivement
dans la peau.
P
«
ar Tatoutatis ! » n’aurait pas
manqué de s’exclamer Obélix,
comme une réaction épidermique, en découvrant cette
foule bigarrée à la peau recouverte de
motifs étranges. Sauf que c’est Tin-Tin,
la star des tatoueurs de l’Hexagone,
qui lui volera la vedette lors de cette
seconde édition de la Rennes Tattoo
Convention.
Et si Étienne Daho, le plus Rennais
des dandies français, chanta hier
« ton épaule est tatoo », c’est toute la
métropole qui aura bientôt l’occasion
de donner son corps à la science du
tatouage. Avec ou sans motifs, seul ou
en famille, pour se faire tatouer ou non,
les visiteurs repartiront au minimum
avec plein de souvenirs indélébiles.
Peau… pulaire
De Suisse (Matthieu K-Leu), du Canada
(Vero Tatoomania) ou du Mexique
(Isaac Braham), la fine fleur de cet art
ancestral sera présente au rendezvous, mais la tribu rennaise représentera, bien sûr, elle aussi une force.
Au total, quatre-vingt-dix orfèvres de
l’aiguille sont annoncés. Tribal ou
réaliste, gothique ou humoristique,
en couleurs ou en noir et blanc, il y
en aura pour tous les cuirs, et des prix
récompenseront enfin la plus grosse
pièce, ou encore le plus beau motif
noir et blanc.
Bref, le tatouage s’encre à Rennes,
la faute à une triplette d’activistes : la
tatoueuse d’histoires rennaise Miss
Atomik, Mickael de Poissy et ses
drôles de vitraux sur peau, et Cécile
Lasalle, bien connue des locaux pour
son travail au sein du label alternatif
Banana Juice et de la scène rock’n’roll
rennaise. La vie est une peau de
banal ? Pas si sûr que ça ! > J.-B. G.
Valérie Ferchaud
Des nanas givrées
dans la gla cière
50 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015
Comme à chaque fin de saison
quand vient l’été, le centre culturel
cessonnais en profite pour prendre
l’air : sur le pont de la Péniche
Spectacle ou dans le parc de la
Monniais, en mode rock ou fanfare
de rue, les femmes occupent cette
fois le devant de la scène.
F
ace à la mer… Un nom tombant
à point nommé pour rentrer de
plain-pied dans l’été, les orteils
en éventail. Comme son nom
ne l’indique pas, Face à la mer, ce sont
six… Parisiennes agrippées à leurs
instruments comme des moules à leur
rocher. Mais pas six pharisiennes, le
Tous les programmes immobiliers proposés ci-dessous sont
labellisés BBC (bâtiment basse consommation) et certifiés Cerqual.
Ils bénéficient de l’aide à l’accession aidée financée par Rennes
Métropole. Ils sont destinés aux familles à revenus modestes. Pour
connaître le montant des aides accordées et
tous les programmes concernés, consulter le site :
metropole.rennes.fr/pratique, rubrique Infos & démarches.
Acigné
> Les Palomas
8 appartements
(2 T2 et 6 T3).
Coop de Construction
02 99 35 01 35
www.coop-de-construction.fr
Betton
> Zac de La Renaudais
15 maisons individuelles
T4 ou T5 avec jardin, livrées
prêtes à habiter.
Habitation Familiale
02 23 30 50 50
www.habitation-familiale.coop
> Belles aux Bois
Quartier de la Haie Longue.
6 maisons individuelles
T4 ou T5 avec jardin,
livrées prêtes à habiter.
Habitation Familiale
écoTravo vous aide
à réduire votre facture
énergétique
Un nouveau service accompagne les propriétaires qui
souhaitent effectuer des travaux pour baisser leur consommation d’énergie. Rendez-vous au bout du fil avec écoTravo.
Rennes
> Cocoon
(Zac Alphonse Guérin)
18 appartements
du T2 au T5, à 100.
Stationnement en sous-sol.
Coop Habitat Bretagne
Saint-Armel
> Zac des Boschaux
16 appartements du
2 aux 4 pièces (4 T2, 8 T3 et
> Dans le Domaine
4 T4) répartis dans un petit
des Fontenelles
un environnement exceptionnel collectif de 3 étages avec
ascenseur. Stationnement
boisé et classé.
privatif en sous-sol.
9 appartements du T2 au T4.
Neotoa
Habitation Familiale
Chavagne
Chavagne
> Vue Jardin
(Quartier de la Touche)
7 maisons T5 avec jardin
privatif exposé sud.
Coop Habitat Bretagne
02 99 65 41 65
93, rue de Lorient
CS 66432 –
35064 Rennes Cedex
[email protected]
www.coophabitat.fr
La Chapelle-Thouarault
> Zac de la Niche
aux Oiseaux
11 maisons de 4 et 5 pièces
(7 T4 et 4 T5)
Neotoa, 41, bd de Verdun
35011 Rennes Cedex
02 23 48 20 20
www.neotoa.fr
Nouvoitou
> Zac de la Lande
10 maisons de 4 et 5 pièces
(8 T5 et 2 T4).
Neotoa
Orgères
DR
PRATIQUE
Nouveaux programmes
en accession aidée
Zac des Boschaux, Saint-Armel.
Saint-Gilles
> Birdie
Quartier de l’Île des Bois.
6 maisons individuelles
T4 ou T5 avec jardin,
livrées prêtes à habiter.
Habitation Familiale
Saint-Sulpice-La-Forêt
> Les Jardins de Jeanne
Situées dans le nouveau
lotissement du Landrot,
8 maisons 5 pièces.
Jardin et garage fermé.
Espacil Habitat
0 800 836 035
www.espacil.com
> L’Orge et le Blé
Quartier Les Prairies d’Orgères,
environnement préservé.
10 appartements du T2 au T4.
Habitation Familiale
52 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
Réduire la facture énergétique est un
enjeu économique et environnemental
important. Dans la métropole, 33 000
logements individuels privés affichent
une étiquette D, c’est-à-dire énergivore.
Vous êtes propriétaire de votre maison.
Peut-être envisagez-vous des travaux
d’isolation, de chauffage ou encore de
remplacer vos fenêtres ? écoTravo,
initié par Rennes Métropole, avec le
soutien de la Région Bretagne et de
l’Ademe Bretagne, a pour objectif de
conseiller gratuitement les propriétaires
sur les solutions adaptées à leur situation. Vous serez mis en relation avec
un conseiller, partenaire de Rennes
Métropole : l’Alec (Agence locale de
l’énergie et du climat) et l’Adil (Agence
départementale d’information sur
le logement), en fonction de votre
demande. Le conseiller répondra à vos
premières questions et envisagera avec
vous le parcours adapté à votre projet.
Des « ateliers de la réno » sont également organisés gratuitement chaque
mois pour des particuliers qui sont
engagés dans un projet de travaux.
Il sera question d’aides financières et
de relations contractuelles avec les
entreprises. Prochains ateliers à l’Hôtel
de Rennes Métropole lundi 15 juin à
17 h 30 et vendredi 26 juin à 14 h 30 sur
réservation auprès du no vert écoTravo.
> Françoise Le Nigen
écotravo.rennesmetropole.fr
No vert écoTravo : 0 800 000 353
(gratuit depuis un poste fixe)
dechets.rennesmetropole.fr.
un site pour mieux gérer vos déchets
Cette boîte de pizza, j’en fais quoi ? Que
puis-je mettre dans mon sac jaune ?
Quand sont collectés mes déchets
recyclables ? Pour répondre à ces
questions et à bien d’autres, rendezvous sur le nouveau site dechets.
rennesmetropole.fr. À ce jour, plus de
200 objets ont déjà été référencés.
Pour chacun d’entre eux, le mode de
tri est renseigné. L’objectif est de vous
aider à mieux trier, que vous soyez
un particulier ou un professionnel.
Ce nouveau service permet aussi de
vous informer précisément sur les
différentes collectes à votre adresse.
« Pour une adresse précise, nous pouvons donner aux usagers les jours et
horaires de passage des camions à
deux heures près », explique Pénélope
Alessio, du service Valorisation des
déchets de Rennes Métropole. Le
site est également accessible depuis
metropole.rennes.fr, dans la rubrique
« Pratique », et existe en version mobile.
CONTACTS UTILES
FÉRIÉ DU 14 JUILLET
PRATIQUE
HÔTEL DE RENNES MÉTROPOLE
Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30
à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30.
4, avenue Henri-Fréville, CS 20723 – 35207 Rennes Cedex 2.
Métro : Clemenceau.
02 99 86 60 60
www.metropole.rennes.fr
POINT INFO RENNES MÉTROPOLE
Ouvert du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h.
02 99 86 62 62
[email protected]
BUS ET MÉTRO STAR
InfoSTAR :
No Cristal : 09 70 821 800
(appel non surtaxé)
www.star.fr
Le Star sur Twitter : @starbusmetro
VÉLO STAR
Boutique Le vélo STAR, du lundi au samedi de
13 h à 18 h. 8, rue du Maréchal-Joffre, Rennes.
No Cristal : 09 69 365 007
(appel non surtaxé)
www.levelostar.fr
HANDISTAR
Service de transports en commun pour
personnes à mobilité réduite.
02 99 26 05 50
www.handistar.fr
SERVICE DE VALORISATION
DES DÉCHETS MÉNAGERS
Collecte et tri.
02 99 86 65 30
No vert : 0 800 01 14 31
(appel gratuit depuis un poste fixe)
SERVICE DE L’HABITAT
Logements aidés : logement social, accession
aidée, locatif intermédiaire – programmes
immobiliers en cours –, gestion des aires
d’accueil des gens du voyage.
02 99 86 64 00
SERVICE DU DROIT DES SOLS
02 99 86 65 00
VISITES AU CENTRE
DE TRI
Visite gratuite du centre de tri
d’une durée de 1 h 30 à 2 h.
Inscription obligatoire au moins
48 h avant la date de la visite.
Dates et lieux à retrouver sur
www.metropole.rennes.fr
VISITES À L’UNITÉ
DE VALORISATION
ÉNERGÉTIQUE
Visite gratuite d’une durée
de 1 h à 1 h 30.
Le 1er juin à 14 h, le 2 juin à
18 h30, le 4 juin à 10 h, le 10 juin
à 14 h, le 24 juin à 14 h,
le 9 juillet à 14 h, le 21 juillet,
le 23 septembre à 14 h.
Inscription obligatoire au moins
48 h avant la date de la visite.
OPÉRATIONS TRITOUT
Les collectes habituelles d’ordures
ménagères et sélectives seront
décalées de 24 heures, sans
changement d’horaires.
COMPOSTEURS
À compter du 1er octobre, des
composteurs seront mis à
disposition des habitants vivant
en pavillon, au même titre que
les bacs à ordures ménagères et
les sacs jaunes (cf. page 27).
PRÉVENTION ET
TRI DES DÉCHETS
Rennes Métropole propose
des animations gratuites sur
les déchets tout au long de
l’année (tri, réduction des
déchets, gestes malins) à
destination des associations,
écoles, établissements publics
et entreprises. Pour la saison
2015-2016, il est déjà possible de
s’inscrire. Renseignements au
0 800 01 14 31.
Pour connaître les dates et lieux
des opérations :
www.metropole.rennes.fr
PRÉSENCE D’EMMAÜS
EN DÉCHÈTERIE
Le 26 septembre à Pacé, de 9 h
à 11 h 30 et de 14 h à 17 h 30.
FORMATION
AU COMPOSTAGE
Formation gratuite d’une durée
de 2 h 30 pour connaître et
approfondir les techniques de
compostage et la gestion des
déchets verts de jardins (broyage,
paillage).
Inscription obligatoire au moins
une semaine avant la date de
formation. Dates et lieux :
www.metropole.rennes.fr
AIR BREIZH
Surveillance de la qualité de l’air.
d’oiseaux cavernicoles. Il vous
suffit d’observer vos nichoirs et
de transmettre vos observations
en remplissant le formulaire
d’enquête en ligne.
ille-et-vilaine.lpo.fr/
TOUT RENNES DONNE
SON SANG
Le 14 juin, c’est la Journée
mondiale des donneurs de sang.
À Rennes, une collecte de sang
et des animations sont prévues
du dimanche 14 au jeudi 18 juin,
halle Martenot.
Pour rappel, les dons de sang
permettent de soigner chaquwe
année 34 000 malades en
Bretagne. Il est possible de
donner son sang toute l’année
auprès de l’Établissement français
du sang, 5, rue
Pierre-Jean-Gineste, à Rennes
02 99 54 42 22,
www.dondusang.net
BIENVENUE DANS
MON JARDIN
L’opération « Bienvenue dans
mon jardin » aura lieu les
13 et 14 juin 2015. Pendant tout
le week-end, venez échanger
avec des jardiniers amateurs sur
les pratiques écologiques sans
pesticides.
jardineraunaturel.org
DEVINE QUI VIENT
NICHER CHEZ MOI ?
La LPO invite le grand public à
participer à une grande enquête
participative pour collecter
des informations à valeur
scientifique, durant la saison
de nidification des espèces
LYCÉENS ÉTRANGERS
CHERCHENT
FAMILLES D’ACCUEIL
Ils viennent des cinq continents
et vont faire leur rentrée scolaire
en France... mais n’ont pas encore
de familles d’accueil. L’association
AFS Vivre Sans Frontière,
recherche des familles prêtes à
accueillir bénévolement un lycéen
venu d’un autre pays pour des
périodes allant de deux mois à
une année scolaire.
www.afs-fr.org.
02 23 20 90 90
www.airbreizh.asso.fr
DOR BREIZH
Site d’informations pratiques au service
des usagers de la route.
www.dorbreizh.fr
AGENCE LOCALE DE L’ÉNERGIE
ET DU CLIMAT / ESPACE INFO
ÉNERGIE
0 805 203 205 (appel gratuit depuis
un poste fixe)
www.bretagne-energie.fr
URGENCES
Pompiers
Police-secours
Samu
Urgences CHU Pontchaillou
Urgences pédiatriques
Urgences cardiologiques
Urgences mains
Centre antipoison
SOS médecins
54 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015
18
17
15
02 99 28 37 02
02 99 26 67 57
02 99 28 25 28
02 99 28 43 78
02 99 59 22 22
02 99 53 06 06
RETROUVEZ TOUTE
LA VIE PRATIQUE
SUR SMARTPHONE