Rennes Métropole
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SOMMAIRE DOSSIER 16 INITIATIVES COMMUNES Bécherel : La Périchole, un opéra pour tous ACTION MÉTROPOLITAINE 6 6 30 Traversées et Escales dans la vallée de la Vilaine 30 De nouvelles offres Star pour la rentrée 31 Le Contrat de ville est signé 33 34 Mordelles : un robot pour favoriser la rééducation à la marche 7 Saint-Sulpice-la-Forêt adopte la carte Sortir! 8 Thorigné-Fouillard : un Ami électronique Sous nos pieds, le chantier du métro 9 Les artistes se partagent la scène 36 La Chapelle-des-Fougeretz : un toit vers l’emploi REPORTAGE La bourse aux étoiles 10 12 ÉCONOMIE 36 38 Les bonnes ondes de Syrlinks Bons baisers de… Rennes Métropole COOPÉRATIONS Didier Gouray Quand les Rennais cuisinent en Italie EXPRESSIONS POLITIQUES 40 42 Une dynamique territoriale 18 Un enjeu économique 20 Énergie : et si on réduisait nos consommations ? 23 Agir individuellement 26 International : les politiques urbaines en première ligne 28 CULTURES 44 Société photographique de Rennes Richard Volante Réussir la transition énergétique Du négatif au… positif À la plage, mets ton Little Bob 48 Tombées de la nuit, l’effet Dominoes 49 Le tatouage s’encre à Rennes 50 Travaux en court ! 51 PRATIQUE écoTravo vous aide à réduire votre facture énergétique Contacts utiles & brèves 52 54 N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 3 Acigné Bécherel Betton Bourgbarré Brécé Bruz Cesson-Sévigné Chantepie Chartres-de-Bretagne Chavagne Chevaigné Cintré Clayes Corps-Nuds Gévezé L’Hermitage La Chapelle-Chaussée La Chapelle-des-Fougeretz La Chapelle-Thouarault Laillé Langan Christophe Le Dévéhat INITIATIVES COMMUNES Des habitants de Bécherel en répétition. 43 LES COMMUNES DE LA MÉTROPOLE Le Rheu Le Verger Montgermont Miniac-sous-Bécherel Mordelles Nouvoitou Noyal-Châtillon-sur-Seiche Orgères Pacé Parthenay-de-Bretagne Pont-Péan Rennes Romillé Saint-Armel Saint-Erblon Saint-Gilles Saint-Grégoire Saint-Jacques-de-la-Lande Saint-Sulpice-la-Forêt Thorigné-Fouillard Vern-sur-Seiche Vezin-le-Coquet La Périchole un opéra pour tous Le pari de l’Opéra de Rennes était osé, il est en passe d’être gagné. La Périchole sera jouée en plein air dans trois communes de la métropole. Au casting, des professionnels, mais aussi des habitants, néophytes. Exemple à Bécherel. PRATIQUE dimanche 21 juin à Bécherel. Gratuit, jauge limitée à 350 spectateurs. Réservation : 02 99 66 71 48. L’opéra-promenade sera aussi présenté à Saint-Jacquesde-la-Lande, le 9 juin, et dans le quartier de Cleunay, à Rennes, les 12 et 13 juin. Opéra de Rennes : 02 23 62 28 28. 6 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 Bécherel « C’est aujourd’hui la fête, célébrons-la. Qui veut du vin ? À nous, à nous, versez, versez .» Les vocalises résonnent dans le théâtre et plantent le décor. Pourtant, point de professionnels ce samedi midi, jour de répétition, mais dans le chœur, une institutrice, une traductrice, un technicien ou encore une comptable. Tous ont répondu à l’appel de l’Opéra de Rennes, qui proposait à des amateurs de se produire avec des chanteurs et musiciens professionnels pour la représentation de La Périchole, l’opéra-bouffe de Jacques Offenbach. L’aventure a commencé en septembre. Depuis, deux fois par mois, ils sont une soixantaine, âgés de 20 à 70 ans, à répéter sous la houlette d’Éléonore Le Lamer, chef de chœur professionnelle et de la compagnie Art’Comédia, basée à Bécherel. L’expérience s’avère très instructive pour les néophytes. « On s’aperçoit qu’on obtient un son plus juste simplement en modifiant la place d’un des membres du chœur », raconte Kristell Robert, l’une des participantes. Opéra populaire et joyeux Dimanche 21 juin, tous seront fin prêts pour interpréter en plein air le peuple et la cour du vice-roi du Pérou, l’un des personnages principaux de La Périchole. Dans leurs pas, le public fera un bond dans le temps et l’espace puisqu’il sera convié à un voyage musical à Lima, au XVIIe siècle. « C’est un spectacle populaire et joyeux », poursuit l’une des choristes. « Il faut oser venir écouter de l’opéra, dans une petite commune, c’est plutôt rare. » > Céline Diais Un robot pour favoriser la rééducation à la marche Christophe Le Dévéhat Toutes les activités seront gratuites, accessibles à tous, via un « passeport ». Spécialisé depuis sa création en 1975 dans la mise au point de chariots automatisés pour les entrepôts, BA Systèmes s’est orienté depuis quelques années vers les robots mobiles pour des applications médicales. Multisports Outre la marche sur un tapis roulant, ou avec l’aide de barres parallèles, et, bien sûr, l’aide des kinés – « mais ils ne sont inépuisables », – de nombreux appareils existent déjà. Vern-sur-Seiche fête le sport pour la 3e année, du 11 au 14 juin. Un événement qui justifie bien l’attribution du label « Ville ludique et sportive 2014 » qu’elle a obtenu récemment, tout comme Cesson-Sévigné. Du sur-mesure « Celui sur lequel nous travaillons permet de s’adapter progressivement à l’avancée de la récupération par le patient, qui est maintenu par un harnais. Le robot va d’abord le guider puis progressivement le suivre au plus près de ses déplacements. » Deux démonstrateurs sont en cours de finalisation. Et vont partir sur le terrain en juillet. « L’un au centre de rééducation fonctionnelle du CHU Pontchaillou, le second au centre de rééducation de Kerpape, dans le Morbihan. » Ces tests permettront d’affiner la demande et, à terme, de valider, ou non, la mise sur le marché. > Monique Guéguen « Robo-K », associe six partenaires (BA Systèmes, le CEA List, le CHU de Rennes, le CRPPC/ LAUREPS, le CMRRF de Kerpape et MOVEA) et a pu voir le jour grâce à des financements du Fonds unique interministériel et de l’Europe. Didier Gouray Mordelles Voici trois ans, BA Systèmes, associé notamment à General Electric, mettait au point Discovery, système d’imagerie installé sur un véhicule autoguidé. Celui-ci permet de guider les différentes procédures cardiovasculaires et oncologiques par imagerie 3D. Depuis, l’entreprise mordellaise, qui compte 170 salariés, a créé un nouveau pôle industriel dédié à la recherche appliquée en robots mobiles pour des applications médicales. L’équipe, animée par Julien Cau, travaille sur un nouveau projet baptisé « Robo-K », destiné aux personnes souffrant d’une déficience de la marche d’origine neurologique, en particulier celles victimes d’un accident vasculaire cérébral. « Après un AVC, plus on marche tôt, et le plus longtemps possible, meilleure est la récupération », précise Julien Cau, responsable opérationnel chez BA Systèmes. Vern-sur-Seiche « Le but est de faire sortir les sports des lieux habituels de pratique », explique Sébastien Guillemois, coordinateur de l’Union sportive de Vern. Les enfants et les adultes pourront découvrir de nombreuses activités, classiques ou inattendues : marche nordique, badminton, tir à l’arc, basket, grimpe d’arbres, slackline – marche sur une sangle, – pétanque, palet et même biathlon à roulettes ! Le sable déposé devant la Maison des sports permettra de jouer au beach tennis, soccer, volley… Sans oublier la course cycliste, le vendredi soir, et, le samedi, le tournoi d’ultimatefrisbee, en salle, dont les jeunes sont passionnés. Les écoles et le collège participeront dès le 9 juin à cette fête, sur le temps scolaire. « Les enfants pourront découvrir en amont les activités et participer le samedi aux tournois en ayant déjà découvert les techniques », explique Nathalie Perrin, coordinatrice vie associative, animation et sport. À Vern, le sport croise aussi la culture : la médiathèque proposera une exposition sur la « petite reine » ; le Volume sur l’archerie. Quant aux enfants, ils devraient préparer une fresque durant le temps périscolaire. > Didier Teste www.ville-vern-sur-seiche.fr N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 7 Du sport à tarifs réduits, voilà l’un des atouts de la carte Sortir ! PRATIQUE Stéphanie Priou CCAS : 02 99 66 23 63. Infos sur la carte Sortir! http://metropole. rennes.fr/pratique/ infos-demarches/ culture-sport-loisirs/ carte-sortir/ Saint-Sulpice-la-Forêt adopte la carte Sortir! Gratuite et nominative, la carte Sortir! permet de pratiquer une activité culturelle ou sportive et d’assister à des spectacles à tarif préférentiel. Saint-Sulpice-la-Forêt Depuis le 1er avril, les Sulpiciens peuvent désormais profiter des avantages offerts par la carte Sortir!, disponible dans de nombreuses communes de la métropole depuis maintenant cinq ans. Accordée sans frais, mais sous conditions de ressources, elle permet d’obtenir un tarif préférentiel pour suivre une activité régulière dans une association adhérente au dispositif. C’est le cas de l’ASC, la plus grosse association de Saint-Sulpice-la-Forêt, où l’on pratique la gymnastique, le cirque, le hip-hop, les arts plastiques… Du cirque au ciné Les détenteurs de la carte Sortir! bénéficieront d’une réduction de 50 % à 70 % sur leur inscription à la rentrée prochaine. Mais, dès à présent, ils peuvent présenter leur carte au guichet de nombreuses salles culturelles de la métropole pour assister au spectacle de leur choix à tarif réduit. Le cinéma TNB, les Tombées de la nuit, l’Antipode, les Champs Libres et les piscines rennaises figurent, par exemple, au catalogue. L’association gestionnaire du dispositif, l’Apras, a recensé dans la commune 27 bénéficiaires potentiels de la carte Sortir ! « C’est peu, c’est vrai, observe Annaïg Pinçon, adjointe à la culture. Mais sous prétexte que le niveau moyen des revenus de nos habitants est plutôt élevé, nous ne voulions pas laisser de côté ceux qui n’ont pas les mêmes facilités d’accès aux loisirs et à la culture. » C’est d’ailleurs à la demande de deux habitants que le centre communal d’action sociale (CCAS) a rejoint le dispositif. 8 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 > Olivier Brovelli Courts en Betton reste fidèle à son ADN, la promotion de la jeune génération bretonne. La jeune création à l’écran Betton Le Festival du film de l’Ouest n’en finit pas de grandir. Initialement dévolu au court-métrage, l’événement s’ouvre au fil des ans à l’image tout format et tout genre. Cette année, le festival programme une vingtaine de séances et quatre-vingts films. Avec des documentaires, de la fiction, du long-métrage, de l’expérimental, du ciné-concert et même du cinéthéâtre. Point commun : presque tous les films sont tournés en Bretagne ou par des réalisateurs de la région. Des professionnels et des amateurs qui rêvent d’en faire le métier y trouvent le lieu de rencontre et d’expression idéale pour partager leur passion et leurs bons plans. Et même faire leurs premiers pas sans l’aide de YouTube. « On fait la part belle aux premiers films, aux œuvres autoproduites, aux films d’école… Ados ou adultes, tout le monde est traité à égalité », confirme Antoine Lareyre, le jeune directeur du festival. Avec 25 ans de moyenne d’âge, l’équipe bénévole de l’association organisatrice, Courts en Betton, est à l’image du festival. Pleine de sel et de sève. > O. B. Du 2 au 6 juin, au cinéma Le Triskell, à Betton. www.courtsenbetton.com Stéphanie Priou INITIATIVES COMMUNES EN BREF Un Ami électronique Le samedi 6 juin, Agora tient salon… sur sa terrasse ! Pour accueillir l’été, se rencontrer, découvrir les activités proposées toute l’année par Agora, ou encore pour lancer de folles idées pour la saison prochaine. Causerie internationale, présentation hip-hop, atelier tricot, balade collective… Rendez-vous place JeanAuvergne de 9h30 à 13h. agora-lerheu. asso.fr ORGUE Chantepie Le 19 juin, concert donné par Jean-René André, organiste titulaire des grandes orgues de la cathédrale de Rennes depuis 1993. Au programme : un répertoire festif, avec une large place à JeanSébastien Bach et aux grands compositeurs anglais des XIXe et XXe siècles. Église de Chantepie. Entrée libre. MAGAZINE RETROUVEZ TOUTE L’ACTUALITÉ SUR VOTRE SMARTPHONE Christophe Simonato Le Rheu L’association Tourne-Sol organise le festival Au coin de ma rue. Tourne-Sol a plus d’un tour dans son sax Soutenir et diffuser les artistes locaux, l’association Tourne-Sol en a fait son violon d’Ingres toute l’année et en particulier lors du festival Au coin de ma rue. Romillé Ça swingue dans le bourg chaque premier dimanche de septembre. Des marmots aux mamies, le festival de musiques de rue Au coin de ma rue rassemble depuis six ans toutes les générations, aux sons des fanfares et orchestres de bal innovants. L’association Tourne-Sol orchestre la programmation, grâce à l’énergie d’Alice Letournel, l’unique salariée, secondée par une quarantaine de bénévoles. « Dans le coin, nous avons beaucoup de bons musiciens et comédiens. On a envie de montrer ce qu’ils font », note Alice Letournel. Le festival joue aussi solidaire et fait le lien avec les associations locales en leur offrant une place dans la programmation. année, pour la première fois, Au coin de ma rue sortira de ses murs, avec un concert dans une commune voisine. L’association programme aussi des concerts à l’année. « Nous sommes passés d’un rythme ponctuel, un par trimestre, à une saison annuelle en lien avec la mairie. Nous produisons et diffusons également quatre groupes rennais, Tahrgi Nuschma, Matzik, Gloups, et Sergent Pépère ». Chaque fois, l’association garde en tête son violon d’Ingres : mettre sur le devant de la scène les groupes locaux. Diffusion et production Au coin de ma rue, dimanche 6 septembre à partir de 12 h 30. Gratuit. 06 85 78 88 36 Lors de l’édition 2014, l’association des jeunes de la commune a mis en place un atelier graff avec le Rennais Héol. Cette > Céline Diais PRATIQUE Thorigné-Fouillard Depuis mai, le bulletin municipal, l’Ami, peut se lire sous deux formes, papier ou électronique. Il est tiré à 3 800 exemplaires, avec onze numéros par an, soit une utilisation de quatre tonnes de papier. « Nous voulions faire en sorte que le volume d’impression n’augmente pas au rythme de l’arrivée des nouveaux habitants sur la commune », explique Lynda Guillemaud, responsable du service Communication. « C’est aussi une tentative de réduire les gaspillages de papier et des dépenses inutiles. » Désormais, l’Ami est disponible sur ordinateur, t a b l e tt e et smartphone, moyennant une inscription sur la liste de diffusion, via le site de la mairie. « Pour rendre la version électronique plus dynamique, interactive, le contenu est enrichi de liens cliquables. » Ceux qui le souhaitent continueront à le recevoir dans leur boîte aux l e tt r e s grâce à un petit autocollant noir et blanc, bien reconnaissable, à apposer sur celle-ci. « Nous serons ainsi sûrs que l’Ami papier sera bien désiré, mais on ne sait pas encore quel sera le nombre d’habitants concernés. Diminuer le tirage papier de moitié serait très bien. » Bilan de cette opération dans six mois pour voir comment l’Ami se lit ! > Didier Teste Christophe Simonato AGORAFOLIES tourne-sol.fr N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 9 INITIATIVES COMMUNES EN BREF Le grand bâtiment gris, à deux pas de la mairie, était à l’origine un foyer pour personnes âgées. La cure de jouvence a été radicale. Entièrement rénovée, la résidence de la Hubaudière accueille désormais des jeunes gens âgés de 18 à 30 ans aux tout premiers pas de leur vie active. Vezin-le-Coquet Troisième édition des pique-niques musicaux, deux concerts de plein air dans le square du plus vieux quartier de la ville, celui des Fleurs. Les jeudis 25 juin et 2 juillet à partir de 19 h 30, square des Fleurs (rue des Œillets). Gratuit. NUIT DES ÉTOILES Christophe Simonato Bruz « Conventionnée pour permettre aux résidants de percevoir l’aide personnalisée au logement, la résidence garantit des loyers très abordables. » Gwenaëlle Cadoret, des Amitiés sociales. La Chapelle-des-Fougeretz Ouverte depuis début avril, la résidence compte 19 appartements meublés, équipés et colorés, de type T1 bis (31 m²) et T2 (46 m²), auxquels s’ajoutent une salle d’activités, une laverie, un local vélo et une salle de réunion. Propriété de la société HLM les Foyers, la résidence est gérée par l’association les Amitiés sociales, déjà présente à La Courrouze, à Rennes. Financée avec la participation de Rennes Métropole (245 500 €), elle regarde du côté de l’emploi des jeunes actifs mobiles. Qui peuvent être en stage, en formation, en CDD, en intérim, en mutation… Tout en souplesse La résidence offre une solution de logement souple, accessible et temporaire pour répondre aux demandes de flexibilité du marché du travail. « Nous adaptons la durée des baux de location entre un mois et deux ans selon la situation de chacun. Le préavis de départ peut être raccourci jusqu’à huit jours », cite en exemple Gwenaëlle Cadoret, chargée de développement et communication aux Amitiés sociales. Une soirée par semaine, un intervenant social assure une permanence. C’est l’occasion de donner un coup de pouce aux locataires en difficulté avec leurs démarches administratives ou désireux d’organiser une soirée pour créer du lien. À mi-chemin entre la résidence services et le foyer de jeunes travailleurs, la résidence de la Hubaudière s’adresse aux jeunes actifs autonomes, mais à condition préférentielle dans une logique d’insertion professionnelle. > Olivier Brovelli Renseignements et réservations : Agence Locative - Les Amitiés sociales, 4B, rue du Bignon, 35000 Rennes. 02 99 53 00 00 [email protected] www.fjt-as-rennes.fr 10 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 Proposé par l’office de tourisme de Bruz et le Cercle d’astronomie de Chavagne, en partenariat avec l’Espace des sciences de Rennes. Inédit à Bruz : Exposition « L’Univers, du Big Bang à nos jours ». Samedi 8 août. Accès libre et gratuit, de 20 h 30 à 2 h. Observatoire, 18, rue Théodore (Collège PierreBrossolette). Office de tourisme de Bruz. 02 99 05 56 56. AQUARELLE Vogue la nacelle ! Laillé Il y a vingt-cinq ans, Nicolas Vallée goûte aux plaisirs des voyages en ballon. Il découvre un monde de légèreté, de levers de soleil enchanteurs et de splendides paysages. « C’est une sensation magique, de voler », explique celui qui a fondé avec des amis l’association Les têtes en l’air. « Le ballon se laisse diriger par le vent et on ne sait jamais où on va atterrir. C’est l’aventure ! » Dans son garage, en plus d’une voiture et d’une remorque, il y a une nacelle, un brûleur de propane et une énorme voile. « C’est toute une expédition de monter la voile, on ne part pas sur un coup de tête », confie le pilote de montgolfière. Il faut surtout que les conditions météo soient très favorables. » Un grand soleil, pas de vent, peu d’humidité dans l’air, les voyages en montgolfière s’effectuent par très beau temps. La Bretagne n’est donc pas vraiment une région favorable à la pratique. Des règles strictes s’appliquent pour les vols. On ne peut embarquer que pendant une heure après le lever du soleil et une heure avant le coucher du soleil. Au final, Nicolas vole une quarantaine de fois par an. Avec l’association, il fait découvrir aux curieux la sensation du vol en liberté, au départ d’un champ d’un ami. > Carole André Les Têtes en l’air : 06 08 30 67 53 Avec un ballon, on ne sait jamais où l’on va atterir. C’est l’aventure. Montgermont Pour la 20e édition du Salon de l’aquarelle, une balade, « Les chemins de l’aquarelle », a été réalisée avec les œuvres acquises depuis 2000 par la commune. Brochure explicative (parcours, œuvres, artistes) disponible à la mairie. Visible tout l’été. villemontgermont.fr Stéphanie Priou Un toit vers l’emploi PIQUE-NIQUE MUSICAL DOSSIER Réussir la transition énergétique Une dynamique territoriale De gauche à droite : La Zac des Prairies à Orgères fait la part belle aux modes doux de déplacements. Le réseau Star développe régulièrement son offre. star.fr 18 L es conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) confirment l’impact de l’activité humaine sur le changement climatique, un fait désormais clairement établi (1). Les scientifiques attestent la gravité de la situation et insistent sur la nécessité d’une baisse des émissions de gaz à effet de serre. « Il est encore possible de limiter la hausse moyenne des températures à 2 °C », hausse audelà de laquelle les conséquences pourraient être désastreuses pour la planète. Cette évolution de la température est aussi mesurable localement. « Rennes est dotée d’une station météo France depuis le XIXe siècle. Nous avons cent ans de recul sur les données », explique Xavier Foissard, doctorant dans l’équipe de climatologie, au sein du laboratoire LETG-Rennes Costel, à l’Université Rennes 2, et dont la thèse est en partie financée par Rennes Métropole (2). De 1950 à aujourd’hui, le nombre de jours chauds, c’est-à-dire dont la température est supérieure à 25 °C, a doublé. Quant à celui de jours très chauds, soit une Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Richard Volante Richard Volante synergie Du 30 novembre au 11 décembre, la France accueille la 21e conférence internationale sur le changement climatique, appelée « COP 21 ». D’ici là, la loi sur la transition énergétique aura été adoptée, imposant aux collectivités un plan climat-air-énergie. Pour Rennes Métropole, ce sera le deuxième, la métropole ayant adopté un premier plan climat-énergie dès 2010, dans une démarche volontaire. température supérieure à 30 °C, il a triplé. « À Rennes, on constate que la température moyenne a augmenté de 1°C. » Comme au niveau mondial… « Les vingt à trente dernières années marquent une rupture statistique dans l’évolution des températures », poursuit le chercheur, qui étudie plus précisément le climat à l’échelle des quartiers. « Il est évident qu’il fera toujours plus frais dans un parc qu’au sein d’un bâti dense. Mais cela amène à s’interroger sur les modes d’urbanisation. » Agir à l’échelle locale L’une des conclusions du Giec est que le CO2 est l’un des paramètres principaux qui pilotent la température de la Terre. Réduire la production de CO2 de 20 % à l’horizon 2020, tel est aussi l’objet de la Convention des maires, proposée par Bruxelles en 2009. « Pour la première fois, l’Union européenne s’adressait à un échelon de proximité, les maires », souligne Gwénaël Bodo, de Rennes Métropole. « Parallèlement, dès 2010, Rennes Métropole adoptait un plan climat-énergie territorial, une démarche volontaire. Le choix de Rennes Métropole a été de s’engager dans une démarche collective, la seule agglomération à le faire à l’échelle nationale. Cela a bien fonctionné, puisque 33 communes se sont engagées entre 2008 et 2010 dans cette Convention des maires. » Certains se sont même déplacés à Bruxelles pour la signer. Ainsi, le nom d’Orgères a résonné, entre Barcelone et Milan. « Je ne suis pas allé à Bruxelles par hasard, mais bien avec l’objectif de réduire les émissions de CO2 sur ma commune », témoigne Daniel Dein, maire d’Orgères. « Nous avons mis en place des outils pour mesurer concrètement les économies réalisées sur les équipements, avec l’aide de l’Alec (3). Ensuite chacun, personnels, élus, habitants, a été mobilisé. J’ai souhaité un travail de terrain. » L’aspect énergétique des bâtiments publics concerne tous les utilisateurs, qu’il s’agisse d’une salle de sport ou de la salle des fêtes. « Concernant le groupe scolaire, nous avons rencontré les directeurs. Chaque salle a une température idéale – 17 °C dans le hall, 22 °C dans un dortoir et 18-19 °C dans les bureaux – qu’il appartient aux utilisateurs de respecter », illustre le maire. La réduction progressive de l’éclairage public est un autre axe. Autre démarche de la commune, à la Zac des Prairies, une urbanisation qui prend en compte les modes doux de déplacements : marche, vélo, « ce qui favorise le commerce de proximité et développe aussi un mode relationnel apaisé ». Le slogan voulu par Daniel Dein pour la Zac des Prairies : « 1 000 logements, 1 000 vélos », c’est-à-dire un vélo donné pour chaque logement livré, n’a pas pour l’instant Olivier Dehaese, vice-président en charge de l’énergie et des déchets. André Crocq, vice-président à la planification urbaine et au développement durable. Richard Volante Le réseau de chaleur Baud-Chardonnet, le troisième de Rennes, après l’UVE de Villejean et la centrale biomasse du Blosne. À NOTER Enfin, pour convaincre, « il faut être convaincu, afin de contribuer à inverser progressivement les modes de vie pour réduire notre consommation d’énergie et que chacun apporte sa pierre pour que la planète respire différemment », conclut Daniel Dein. > Monique Guéguen (1) leclimatchange.fr/questions-reponses/ (2) Changement climatique et climat urbain : application à la ville de Rennes (3) Agence locale de l’énergie et du climat. alec-rennes.org RENDEZ-VOUS « La pluie et le beau temps – l’événement climat du Grand Ouest », du 25 au 27 septembre, organisé par la fédération Ille-et-Vilaine Nature Environnement (Ivine). Au programme, colloque « Inventer une société bas-carbone dans le Grand Ouest », le vendredi, et un village des solutions, samedi et dimanche. Concert pour le climat le samedi soir, à l’Étage du Liberté. Esplanade Général-de-Gaulle et autres lieux. ivine.alwaysdata.net/wp/ Ludikenergie accompagne les collectivités, les entreprises, les acteurs du bâtiment durable, les associations, les organisateurs d’événements… dans leurs opérations de sensibilisation à la transition énergétique : des premières réflexions à la mise en place opérationnelle des actions de communication et d’animation. Ludokenergie, 48, rue Vaneau, Rennes, 09 72 42 18 64, ludikenergie.fr L’INTERVIEW EN TROIS TEMPS Céline Diais pu s’appliquer aux logements sociaux. « Je n’ai pas renoncé à trouver une solution. » Si la convention des maires a été « un catalyseur », selon Daniel Dein, « il s’agit désormais d’aller plus loin, en particulier vis-à-vis des communes de deuxième couronne », complète Alain Prigent, maire de Corps-Nuds. « Il faut un volet “accompagnement” : aller à la rencontre des communes, en particulier les nouvelles, et apporter des éléments concrets sur ce qui peut être fait. » « Adapter le territoire au changement climatique » Comment Rennes Métropole est-elle engagée dans la transition énergétique ? André Crocq C’est d’abord un engagement de longue date, avec un premier plan climat-énergie territorial adopté dès 2010, en avance sur la réglementation. Avec, en parallèle la signature de la Convention des maires, proposée par Bruxelles. Outre notre patrimoine, sur lequel nous avons un devoir d’exemplarité en termes de gestion énergétique, nombre de nos compétences ont un lien direct avec la transition énergétique. Les transports, bien sûr, avec le réseau Star, la mise en place de locations de vélos, à développer. Au-delà de la mobilité, Rennes Métropole saisit les opportunités d’innover : récupération d’énergie lors du freinage sur la ligne a du métro, utilisation de la géothermie pour chauffer des logements au-dessus de la station Cleunay de la ligne b. Olivier Dehaese La politique de gestion des déchets participe aussi à réduire les émissions de CO2, sous deux aspects. D’une part, la réduction de la production de déchets, avec le réemploi et la valorisation matière. D’autre part, l’usine de valorisation énergétique de Villejean chauffe 20 000 équivalents-logements. Les réseaux de chaleur relèvent, par ailleurs, désormais de nos compétences. C’est un domaine appelé à se développer – on ne sait pas faire plus efficace ! Une extension du réseau sud de Rennes est prévue vers EuroRennes. Baud-Chardonnet, en construction, à Rennes, devrait progressivement s’étendre vers Le Gros-Chêne, et davantage. Ce sont près de 100 000 équivalents-logements qui pourraient ainsi être chauffés. Il y a aussi un enjeu fort sur l’habitat ? O. D. L’enjeu concerne essentiellement le parc privé. Pour l’habitat social, les travaux de réhabilitation, de rénovation et de mise à niveau énergétique ont été réalisés ou sont engagés, du fait de la forte mobilisation des bailleurs sociaux. La question est plus délicate pour le parc ancien privé : maisons individuelles ou copropriétés. C’est pourquoi nous venons de lancer la plate-forme écoTravo avec le soutien de l’Ademe et de la Région Bretagne, et en partenariat avec l’Alec et l’Adil (1), pour conseiller et orienter les propriétaires. A. C. Au-delà de l’aspect énergétique des bâtiments, il y a la question de la précarité énergétique. La raréfaction des ressources non renouvelables va influencer les dépenses liées à l’énergie. C’est tout l’enjeu du programme local de l’habitat, de permettre à chacun de se loger au cœur de la métropole ou près des emplois. Cette dimension est fortement inscrite dans le Scot du pays de Rennes, donc avec plusieurs communautés de communes. Comment agir pour favoriser, demain, la sobriété énergétique ? A. C. Il va falloir mobiliser les compétences entre économie et énergie, avec le rôle clé de l’innovation. Il s’agit, par exemple, d’encourager les réseaux électriques intelligents. C’est le cas avec le projet Smart Grid, sur le campus de Ker-Lann, à Bruz, avec Schneider Electric. Comment produire l’énergie, la stocker et l’utiliser au moment où l’on en a besoin ? Plus globalement, il va falloir trouver une synergie avec tous les acteurs. C’est l’enjeu du prochain plan climat-air-énergie territorial que nous préparons, avec, donc, la prise en compte de la qualité de l’air. Par ailleurs, la Convention des maires, en 2010, a clairement créé une dynamique de territoire qu’il importe de conforter. Être au plus près des habitants, c’est essentiel. Propos recueillis par Monique Guéguen (1) Agence départementale d’information sur le logement. adil35.org N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 19 Réussir la transition énergétique Richard Volante DOSSIER Un enjeu économique opportunité Sur un territoire à la fois dédié à l’agriculture et à l’agroalimentaire ainsi qu’aux nouvelles technologies, comment la transition énergétique peut-elle se transformer en mutation économique ? Rencontre avec trois entrepreneurs locaux. 20 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 C ’est un bâtiment en forme de dôme, installé au cœur de l’exploitation de François Trubert, entre étables et poulailler, dans la campagne de Gévezé, au nord de Rennes. À l’intérieur du méthaniseur se forme du biogaz issu de la matière organique en décomposition, du méthane pour sa plus grande partie. Transporté par canalisation vers un moteur thermique, sa combustion permet la génération d’électricité, réinjectée sur le réseau national. Le refroidissement de l’engin permet de récupérer de la chaleur utile pour le chauffage du poulailler, de la longère en hiver, de l’eau pour l’entretien de la laiterie. « Je cherchais à avoir une production avec un revenu stable, non indexé sur les cours du marché comme le lait ou la volaille, explique François Trubert. Je me suis donc orienté vers l’énergie. La revente de l’électricité est assurée par un contrat de longue durée, ce qui est rassurant. » Bilan carbone et économies Pour l’éleveur, pas la peine d’aller chercher très loin sa matière organique : les déjections de ses cinquante vaches sur ce marché, précise-t-il. Pourtant, le discours économique actuel valorise les circuits courts. » Le méthaniseur lui a d’ores et déjà permis de créer un nouvel emploi sur son exploitation et de faire travailler tous les ateliers de la ferme dans une nouvelle synergie. François peut aussi s’accorder plus de temps personnel. Réduire la facture énergétique dans l’agroalimentaire Dans le circuit agroalimentaire, rendezvous maintenant chez un industriel. C’est sur ce marché que s’est centrée la start-up Energiency. La jeune entreprise, créée en avril 2013, vit ses débuts dans l’incubateur de l’école d’ingénieurs Télécom Bretagne à CessonSévigné. « Je pense que la transition énergétique dans les usines passe par le numérique, souligne Arnaud Legrand, son créateur. Notre objectif est de leur permettre de réaliser des économies d’énergie sans investir dans du nouveau matériel. » La solution ? Un logiciel qui analyse les données envoyées en temps réel par des capteurs installés « Je cherchais à avoir une production avec un revenu stable, non indexé sur les cours du marché comme le lait ou la volaille. Je me suis donc orienté vers l’énergie. » François Trubert Un circuit court à valoriser Avec son méthaniseur de 150 kilowatts, François Trubert propose également une prestation de traitement des déchets aux entreprises et aux collectivités locales. Les communes de Gévezé et Pacé lui apportent des tontes de pelouse, des producteurs de fruits et légumes leurs détritus organiques. Des apports extérieurs qui constituent 25 % des matériaux organiques utilisés. Ces déchets, abondants lorsqu’il a commencé à monter son dossier en 2007, ne sont plus si faciles à trouver : « On les appelle des coproduits maintenant, et certains voudraient nous les vendre ! De plus, les multinationales du traitement des déchets ne voient pas d’un très bon œil l’arrivée d’agriculteurs sur les chaînes de production, pour permettre leur optimisation. Tout cela, dans le cloud : l’accès à l’application se fait par Internet pour l’industriel, sur mobile ou tablette. « J’ai été étudiant à l’agrocampus Rennes, puis je suis devenu consultant en analyse de la performance énergétique. Partout en Europe, je fournissais à mes clients des rapports au format papier à partir de données récupérées à la main dans les usines, qui préconisaient entre 10 et 30 % d’économie d’énergie. On a juste automatisé cette démarche. » Une usine test Triballat leur ouvre leurs données et devient leur premier partenaire pour tester et développer la technique. L’entreprise de fabrication de produits laitiers, Arnaud Legrand, créateur de la start-up Energiency. L’entreprise s’installe dans le Mabilay, à côté des équipes de La Cantine numérique et du LabFab. Richard Volante laitières et les fientes des volailles sont ainsi recyclées. Après récupération du biogaz par transformation bactérienne, reste une boue qu’il peut épandre sur ses champs, ou revendre. « Ce digestat a des avantages : il sent moins qu’un lisier classique et est déjà minéralisé, donc absorbé directement par le sol et les plantes. Le risque de ruissellement par la pluie est plus faible. » Il lui a permis de réduire par trois ses achats d’engrais chimiques. La chaleur qu’il récupère de son bioréacteur lui économise 11 000 � � par an de chauffage nécessaire à la croissance de ses volatiles, évite l’achat de 4 000 litres de fioul pour son logement familial, et lui a donné l’occasion de créer un atelier de séchage de luzerne : « Je produis ainsi moi-même les protéines pour mes bovins. Je suis moins dépendant du soja importé. » Le bois qu’il récupère de l’entretien de ses haies est également séché. Réduit en plaquettes, il est revendu à des chaufferies locales. Des éléments qui lui font réduire son bilan carbone. avec dix-sept usines en France, dont une à Noyal-sur-Vilaine, souhaitait diminuer sa facture énergétique. « Elle peut peser de 5 à 15 % des charges dans ce type d’établissement. C’est derrière la maind’œuvre et les matières premières, mais ça augmente sans cesse. » Energiency compte aujourd’hui dix personnes, des ingénieurs-développeurs web et des chercheurs en machine-learning – l’apprentissage automatique sur les données – pour les tout nouveaux employés. Son installation à Rennes « dans la première région agroalimentaire européenne » est une évidence. En septembre, la start-up va déménager dans l’incubateur du bâtiment totem de la French Tech rennaise, le Mabilay, à côté des équipes de La Cantine numérique et du LabFab. Stocker l’énergie : vers une nouvelle batterie À la base, un problème à résoudre : comment transformer une unité de production d’énergie en unité pressebouton, lorsque la consommation est importante sur le réseau ? Facile pour une centrale à gaz, que l’on peut démarrer simplement, en appoint de l’énergie nucléaire. Mais l’utilisation d’énergie fossile, de plus en plus chère et productrice de CO2, n’est pas une N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 21 DOSSIER Réussir la transition énergétique voltaïques, qui pourtant dépendent du vent et du soleil », analyse François Hubert, directeur de Ionwatt. Cette start-up rennaise, l’un des lauréats du trophée Crisalide éco-activités 2015(1), met au point une batterie qui convertit l’électricité en liquide chargé. Installée au pied des éoliennes, elle permet ainsi de libérer le courant emmagasiné au moment voulu. « Notre technique s’appuie sur l’utilisation de molécules produites en grande quantité dans l’industrie chimique, des colorants par exemple, dont le montant de fabrication est faible et dont nous pouvons mettre à profit certaines propriétés électrochimiques. » Des heures d’électricité stockées à moindre coût. Richard Volante François Hubert, directeur de Ionwatt, start-up rennaise qui met au point une batterie qui convertit l’électricité en liquide chargé. La recherche rennaise À l’origine, il y a les travaux de recherche de deux Rennais, Florence Geneste, du CNRS, et Didier Floner, de l’université de Rennes 1, regroupés dans l’équipe Macse de l’Institut des sciences chimiques de Rennes. « La société d’accélération du transfert de technolo- solution durable. « L’objectif est de réussir à faire ça avec des unités de production d’énergie renouvelable comme les éoliennes ou les panneaux photo- gie (Satt) Ouest Valorisation les a aidés à développer leur entreprise en cherchant des gens pour s’en occuper », reprend François Hubert. Créée en août 2014, Ionwatt a embauché un directeur technique, deux ingénieurs recherche et développement, une doctorante. La start-up améliore sa technique pour qu’elle sorte du laboratoire et passe en mode de production. « Nous avons beaucoup de clients potentiels, termine-t-il, car cette batterie n’est pas seulement utile au niveau de la production d’électricité, mais également au niveau de la consommation : avec elle, un industriel pourra stocker de l’électricité quand elle n’est pas chère, par exemple la nuit, et l’utiliser en période de pointe. » > Arnaud Guillou (1) Cette année, 68 projets étaient inscrits aux trophées Crisalide éco-activités. Crisalide éco-activités est organisé par Creativ, en coopération avec le cluster EcoOrigin, la CCI de Rennes et l’Arist. Pour connaître les lauréats 2015, rendez-vous sur le site crisalide-innovation.org Julien Mignot Formation à l’isolation thermique par l’extérieur Ici, le chantier du foyer des jeunes travailleurs de Bourg-L’Évêque 22 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 De février à juin 2014, dix jeunes ont participé, aux côtés de salariés de la SNPR, au chantier d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) du foyer des jeunes travailleurs de Bourg-L’Évêque, à Rennes. Ce projet, coordonné par la Maison de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle du bassin de Rennes (Meif), a vu le jour grâce à l’implication de nombreux partenaires : Archipel Habitat, propriétaire, le Greta, organisme de formation, la SNPR, l’entreprise retenue à la suite de l’appel d’offres, qui incluait la contrainte d’intégrer dix stagiaires sur le chantier. Les jeunes, en formation, ont ainsi été confrontés directement au monde de l’entreprise, au travail d’équipe, à la vie d’un chantier et à ses aléas… « Ce format de formation a montré sa pertinence », témoigne Marie Geneau, chargée de mission à la Meif. Six mois après la fin du chantier, un jeune était en CDI, à la SNPR, trois en CDD et cinq en intérim. Par ailleurs, l’ITE est une technique appelée à se développer, « et répond à des demandes locales ». Un nouveau projet est en route. Tous les partenaires sont prêts à renouveler l’expérience (1). Une fois le chantier identifié, l’appel d’offres sera lancé. « De nombreuses entreprises ont déjà montré leur intérêt pour participer à ce type de projet. » > M. G. (1) Archipel Habitat, conseil régional de Bretagne (CRB), Pôle emploi, Mission locale. Partenaires financiers du premier chantier : CRB, Pôle emploi, la fondation BTP+, la Meif et Rennes Métropole. Énergie : et si on réduisait nos consommations ? rénovation Nombre de communes se sont engagées, en signant la Convention des maires, à réduire leur consommation énergétique. Elles ne sont pas les seules : les constructeurs, les bailleurs et le secteur tertiaire y travaillent aussi. A Richard Volante ujourd’hui, dans un contexte économique contraint, on observe à la loupe les budgets, et plus particulièrement les postes de dépenses en énergie. Les communes, depuis ces dernières années, se sont réellement intéressées à ce problème, pour des raisons financières, mais aussi par conviction. Ainsi, à Laillé, à la suite de l’Agenda 21, dont l’un des axes est la diminution des dépenses énergétiques, un diagnostic a été réalisé par l’Alec (Agence locale de l’énergie énergie nergie et du climat) sur les éta- blissements de la commune. « Il s’est avéré que c’était le groupe scolaire qui était le plus gros consommateur », explique Jean-Paul Vuichard, élu délégué à l’Agenda 21. « C’est la partie la plus ancienne de l’école maternelle et primaire qui consomme près de 80 % de l’énergie. » Les raisons : les fenêtres sont de simples vitrages et la VMC fonctionne en continue. Alors, l’année dernière, un essai a été réalisé dans une classe : on a rabaissé le plafond, apporté une isolation de 20 cm cm cm et changé l’éclairage. Ces mesures se révélant positives, la commune a décidé de lancer des travaux sur l’ensemble du bâtiment. Pour cette année, 154 000 � seront dépensés pour l’isolation de la toiture, l’utilisation de lampes LED performantes. La VMC sera actionnée par un détecteur de mouvement et non plus en permanence. « On devrait réduire de 36 % la consommation énergétique et, l’année suivante, de 30 % encore, avec le changement des fenêtres par des doubles vitrages et l’amélioration du chauffage. » Ce n’est pas tout, les enfants de ces écoles À SAVOIR Chaque année, les trophées Display récompensent les collectivités locales qui ont réduit leurs consommations, relevés à l’appui. Les lauréats 2015 sont : > École de Bourgchevreuil – Cesson Sévigné – Catégorie bâtiment scolaire > Bibliothèque de Bourgbarré – Catégorie bâtiment culturel > Vestiaire de foot – Bourgbarré – Catégorie bâtiment sportif > Centre administratif de Betton – Catégorie bâtiment administratif > Cuisine centrale du Rheu – Catégorie autres bâtiments. À Laillé, les travaux réalisés dans le groupe scolaire devraient permettre de réduire la consommation énergétique de 36 % cette année. N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 23 DOSSIER Réussir la transition énergétique Le Jardin des Frênes Richard Volante Dans le secteur du logement, ça bouge aussi. Ainsi à Mordelles, la résidence le Jardin des Frênes de 24 logements livrés en 2014 est un ensemble passif grâce à une surisolation, des triples vitrages, l’orientation, un toit végétalisé. « Une ventilation double flux a permis de supprimer le chauffage dans Le Jardin des Frênes, à Mordelles, premier bâtiment passif certifié de la métropole. les appartements », explique Bruno Caccia, directeur général de Néotoa, le bailleur de ce bâtiment. « Le plus gros radiateur, ce sont les hommes, les appareils ménagers, l’ascenseur, le soleil, et comme on a un immeuble extrêmement performant, un apport d’énergie faible suffit. » Et ce n’est pas seulement sur le papier. Le bâtiment ne consomme presque rien, seulement 3 kWh par mois pour son ensemble. Il a remporté d’ailleurs le 1er prix GrDF. Son coût ? Plus élevé de 25 % environ par rapport à un bâtiment BBC. « L’absence de radiateurs ne m’a pas effrayée ! Pas du tout ! », explique Valérie Le Guellaut, habitante depuis novembre au Jardin des Frênes. « Cet hiver, nous avons eu une chaleur constante, très agréable. Et puis, il y a des grandes baies vitrées en façade sud qui apportent un confort supplémentaire. » Des habitants ont aussi été sensibilisés à de petits gestes quotidiens comme ne pas laisser les fenêtres ouvertes dans la journée pour préserver l’équilibre thermique de l’immeuble. Fort de cette expérience, Néotoa va à l’avenir multiplier les pistes techniques et les approches pour réaliser un objectif de 100 % de bâtiments passifs pour 2020. > Didier Teste Six copropriétés ciblent le BBC Six copropriétés rennaises ont été sélectionnées dans le cadre du cahier des charges rénovation énergétique du Programme d’investissement d’avenir ville de demain géré par la Caisse des Dépôts. Rennes Métropole, à travers sa plate-forme de rénovation de l’habitat privé écoTravo, a identifié ces six copropriétés en raison de leur projet de rénovation ambitieux, et a monté leur dossier de financement en collaboration avec les syndics et les syndicats des copropriétaires. Si elles n’ont pas toutes encore voté leurs travaux, le scénario BBC (1) rénovation est la cible de leur réflexion. Une subvention globale de 24 5 237 000 € a ainsi été obtenue pour le cofinancement d’une partie des études préalables au chantier, des travaux de performance énergétique et de l’instrumentation à mettre en place pendant une durée d’un an, débutant une année après la livraison du chantier, pour mesurer les consommations réelles. Afin de permettre à chaque copropriétaire de connaître l’impact financier des travaux sur sa situation personnelle, un accompagnement collectif et individuel a été mis en place par Rennes Métropole et est animé par ses partenaires. (1) Bâtiment basse consomation Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Thierry Soquet, Agence Architecture Plurielle, concepteur de l’Ehpad de Vezinle-Coquet, la plus grande résidence certifiée de l’Ouest. Richard Volante seront sensibilisés aux économies d’énergie. « Cela ne sert à rien d’isoler si les portes sont ouvertes ! » Ces travaux s’accompagnent d’une réelle volonté de moins puiser dans les ressources. N’est-ce pas là l’essentiel ? L’INTERVIEW EN TROIS TEMPS À NOTER Chauffer local Depuis octobre 2013, le centre de loisirs de la Chaperonnais – 700 m2 – se chauffe avec une chaudière à bois qui produit aussi son eau chaude. Pour cela elle utilise des plaquettes de bois de 3 cm – comme du broyat – Si aujourd’hui la commune achète le bois, elle devrait, à partir de la saison prochaine, utiliser du bois qu’elle a coupé sur son territoire. Une façon économique de se chauffer qui réduit énormément le coût du transport en CO2. À Chartres-deBretagne, une chaudière à bois chauffe les serres municipales depuis 2010. Une seconde alimente la piscine intercommunale de la Conterie et le Pôle Sud. Cet Ehpad est très innovant ? La conception de cet établissement date de 2004, même si sa mise en service est récente. Pour y arriver, il a fallu vaincre beaucoup de réticences, sur la construction performante, la construction de bois. Faire ce genre de bâtiment reste encore aujourd’hui très difficile. La transition énergétique n’est pas gagnée ! Un Ehpad n’est pas un équipement comme un autre… Les personnes âgées sont très sensibles au chaud et au froid. Elles ont donc besoin d’un confort qui n’est pas celui de tout un chacun. Le niveau de chauffage est de 23 °C. Sur cet Ehpad, nous avons surisolé. L’orientation du bâtiment a son importance : les ouvertures sont au sud et les espaces tampon au nord. Et puis, le toit est en partie végétalisé avec 50 cm de terre qui apportent une inertie thermique au bâtiment, ce que l’on trouve dans les pays nordiques. Il y a aussi du photovoltaïque pour apporter une protection solaire et pour servir à produire de l’électricité, qui est revendue. Ce projet est donc très positif ? Énergétiquement, on est très bien placés sur ce bâtiment – à ma connaissance, il n’y a pas d’Ehpad de ce niveau-là et le rapport prix de construction/ investissement est hyperintéressant. On est moins cher qu’une maison de retraite classique. Propos recueillis par Didier Teste Le patrimoine universitaire rennais à la loupe tertiaire Les deux universités Rennes 1 et Rennes 2 se sont associées pour conduire une étude afin d’orienter à terme leur gestion patrimoniale et leur politique de maîtrise de l’énergie et de l’eau. Objectif : définir notamment les travaux à entreprendre pour réduire leur facture énergétique. D eux chiffres pour démarrer : les deux universités rennaises représentent quelque 450 000 m2 de bâtiments et près de 7 millions d’euros de facture d’eau et d’énergie, dont 6 millions pour Rennes 1. « Sachant que le prix de l’énergie croît, actuellement, de 5 % par an, c’est un poste de dépense de moins en moins neutre », souligne Hélène Duponchel, chargée hargée de mission Environnement-Énergie à Rennes Métropole, et qui participe au comité de pilotage de l’étude. « Les universités, relevant du secteur tertiaire, doivent réduire d’au moins 38 % leurs consommations énergétiques. » Rappelons que, la loi sur la transition énergétique n’étant pas encore votée, c’est la loi Grenelle qui fixe cet objectif global. de remplacements des fenêtres, de la rénovation des laboratoires de recherche, soit quelque 104 millions d’euros à trouver. Avec une difficulté liée au statut des universités : « Le bâti appartient à l’État, qui rappelle que les universités ont un budget propre… » Pas question pour autant de baisser les bras : tiers-financement, montages juridiques spécifiques pour pouvoir emprunter – le statut des universités ne le leur permettant pas… les acteurs réfléchissent aux solutions possibles. « L’expérience rennaise est suivie de près par les autres universités. » Et par Rennes Métropole, d’une part, au titre du plan climat-air-énergie, « car ce sont de gros consommateurs », d’autre part, parce que des locaux universitaires rénovés, agréables à vivre, sont aussi un gage d’attractivité. Quels financements ? Les universités rennaises sont les premières en France à s’être lancées dans une étude pour définir un schéma directeur eau-énergie (1). Deux axes ont pu être définis, pour un potentiel total d’économie d’environ 45 %. D’abord, les actions rent ables à court terme : régulation des débits d’air de la ventilation, pilotage de l’éclairage, régulation du chauffage. « Pour un coût estimé à 4 millions d’euros, le gain sera d’environ de 10 % sur la facture énergétique. » Quant aux 35 % restants, ils relèvent de travaux d’isolation des bâtiments, EN CHIFFRES 45 % C’est le potentiel d’économie révélé par l’étude. > Monique Guéguen (1) L’étude, d’un montant de 450 000 €, a été financée par les universités (150 000 €), la Caisse des dépôts et consignation (150 000 €), Rennes Métropole (50 000 €), la Ville de Rennes, l’Agence de l’eau, le conseil régional de Bretagne, et l’Ademe. Quelle place pour les véhicules électriques ? véhicule électrique ne manque pas d’atouts, comme le faible coût d’entretien et de recharge de la batterie. De plus, sur le marché de l’occasion, il commence à être disponible à des prix attractifs… » Parallèlement, et jusqu’à fin 2015, Rennes Métropole aide les entreprises à acheter ou à louer des véhicules électriques. L’aide à l’acquisition va de 1 000 à 2 000 € selon le nombre de salariés. Pour la location, le montant de l’aide est de 7,5 % du montant cumulé du loyer dans la limite des montants indiqués pour les acquisitions. > M. G. (1) Acigné, Betton, Bruz, Cesson-Sévigné, Montgermont, Mordelles et Rennes. À SAVOIR ChargeMap est un service qui recense les bornes et les points de charge pour les utilisateurs de voitures électriques. On en compte près de 140 sur le territoire de Rennes Métropole. Richard Volante Initié en 2013, le plan de déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques de Rennes Métropole marque une pause. « Aujourd’hui, vingt bornes ont été installées dans sept communes (1), dont treize à Rennes », précise Guillaume Porcher, du service Mobilité urbaine. Une cinquantaine devaient être à l’origine installées pour fin 2015. L’avantage de ces bornes, contrairement aux bornes privées, c’est leur accessibilité 7 j/7 et 24 h/24. « Il a fallu adapter nos prévisions à la réalité du marché, qui reste très en deçà des volumes attendus initialement. » Autonomie jugée encore insuffisante, prix d’achat élevé… « Pourtant, le Chaque borne – ici celle de Montgermont – peut accueillir deux véhicules avec des charges normales ou accélérées. chargemap.com N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 25 recyclage Pourquoi acheter un frigo neuf quand on peut en trouver un rénové à beaucoup moins cher ? De plus en plus de gens se posent la question et sautent le pas de l’achat d’occasion. Rencontre avec Envie 35. « L e réemploi des objets, ce sont de nouveaux déchets qui ne vont pas être créés. On agit ainsi à la source », argumente Ludovic Blot, responsable d’Envie 35, spécialisée dans la vente d’électroménager remis à neuf. « Les mentalités changent sur ce sujet. » Pour preuve, en 2006, l’association a vendu 2 400 appareils, contre 5 500 en 2014, soit 200 tonnes d’appareils ménagers en Composteurs individuels Pour encourager la pratique du compostage, Rennes Métropole va proposer aux habitants vivant en pavillon la mise à disposition de composteurs individuels, à partir du 1er octobre, au même titre que les bacs à ordures ménagères et les sacs jaunes. Le modèle retenu est un composteur de 300 litres, en plastique. Deux composteurs maximum pourront être affectés par adresse, qu’ils aient été achetés avant le 1er octobre ou mis à disposition gratuitement à compter de cette date. Ils seront distribués sur les plates-formes déchets verts gérées par Rennes Métropole (Brécé, Clayes, Le Rheu, L’Hermitage, Saint-Sulpice-laForêt) ainsi qu’à la base technique de Montgermont, après demande auprès du numéro vert du service Valorisation des déchets ménagers. Une mini-formation sera dispensée sur place, avec remise d’un guide récapitulant les pratiques de compostage. No vert : 0 800 01 14 31 (appel gratuit depuis un poste fixe) 2014. « En n’achetant pas un produit neuf, non seulement nos clients réduisent le volume de leurs déchets, mais ils contribuent aussi à l’emploi local », renchérit Ludovic Blot. Ce succès a incité Envie 35 à se diversifier et on trouve aujourd’hui dans les rayons des écrans plats de télévision, des consoles de jeux vidéo, des téléphones. « L’association est née de l’idée qu’il fallait créer un modèle Richard Volante La récup’ qui vaut de l’or alternatif à cette société qui génère de l’exclusion et du gaspillage, ajoute le directeur. Il fallait que ce soit commercialement viable, pour permettre à des personnes éloignées de l’emploi de venir travailler chez nous. » Nos déchets sont une richesse, c’est ce que montre l’association, qui emploie aujourd’hui 27 salariés, dont 19 en insertion. www Magasin Envie 35, 18, rue de la Donelière, Rennes. Ouvert de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, du lundi au samedi. 02 99 38 62 96. envie-35.org > Carole André La zone de gratuité : une philosophie antigaspillage Initiée pour créer du lien social et revaloriser les objets, la zone de gratuité du centre Aimé-Césaire, est un succès. Pas de braderie, mais une réflexion sur nos modes de consommation. R ennes, dans le hall du centre Aimé-Césaire, ce mercredi, les bénévoles s’activent pour ranger, accueillir les personnes de passage, faire le café. « On peut venir sans rien et prendre quelque chose », insiste Danielle, une bénévole. L’idée est de lutter contre le gaspillage et la surconsommation. Chaque personne peut déposer quatre ou cinq objets maximum et ne peut repartir qu’avec un ou deux objets. Par respect pour la philosophie du concept. « Nous voulons pousser les gens à réfléchir à l’utilité d’un objet, à ne pas être dans l’accumulation », explique Brigitte Beauvais, animatrice au centre social. Les objets sont divers, mais toujours en bon état. Habits, sacs à main, livres, disques, poupées, vaisselle, bijoux, tout est accepté. Pour les bénévoles, cette journée est aussi l’occasion de discuter avec les habitants du quartier. Installé au cœur de l’espace café du centre, l’événement permet des échanges prolongés et chaleureux. Conformément à l’objectif de départ : créer du lien social. Une soixantaine de personnes passent chaque fois. Ceux qui viennent pour la première fois reviennent souvent, belle preuve de réussite pour l’équipe. Et ce mercredi une personne de passage a émis l’idée de tester le concept à Cleunay. À suivre… À NOTER Prochain rendezvous : mercredi 3 juin de 10 h à 12 h3 0 et de 13 h 30 à 17 h. > Isabelle Jarjaille N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 27 DOSSIER Réussir la transition énergétique Les politiques urbaines en première ligne Rubrique réalisée avec Une sélection d’articles proposée par Emmanuelle Cardea. villes vertes Alors que les engagements pris par les États sur les questions climatiques peinent à se concrétiser et restent insuffisants pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et l’intensité énergétique, les villes se hissent au premier plan sur la scène internationale et s’approprient largement la transition énergétique, en adaptant leurs politiques urbaines et en lançant d’ambitieux projets d’avenir. ESPAGNE Barcelone encourage l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires L a mairie de Barcelone a lancé un programme visant à encourager l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires sur les toits des bâtiments de la ville, avec l’objectif de rendre cette dernière autosuffisante sur le plan énergétique d’ici quarante ans. Lors d’une conférence de presse, Antoni Vives, adjoint au maire de la ville de Barcelone en charge de la politique urbaine, a déclaré que la ville produisait environ 50 % de l’énergie consumée par les établissements municipaux et a assuré de sa capacité à en générer 100 %. « En mobilisant tous les toits et terrasses de la ville, la capacité de production s’élèverait à 5 500 gigawatts par an, soit la consommation d’énergie actuelle de Barcelone », a-t-il déclaré. La municipalité coordonne actuellement l’installation de petits moulins à vent alimentés par des panneaux photovoltaïques sur la plage de Llevant, le chemin de la Mercè, dans la rue Tenerife et les jardins Rodrigo-Caro, 28 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 des espaces considérés comme étant à haut potentiel énergétique et dont les travaux ont coûté 561 684 euros. Pour promouvoir l’installation de panneaux photovoltaïques et de moulins à vent sur les toits et terrasses, le conseil municipal a lancé un site web qui permet aux résidents de vérifier la compatibilité de leur toiture avec ce type d’installations, en fournissant des informations utiles telles que le nombre de mètres carrés nécessaires, le coût d’installation et la rentabilité prévisionnelle. Antoni Vives a encouragé les résidents à profiter des primes de rénovation énergétique accordées dans le cadre de projets de rénovation de toitures. Par ailleurs, des lampadaires autonomes sont en cours d’installation dans le parc de Les Aigües, le jardin des Infantes, la rue Pere-IV, la place des Glòries et le parking de la rue Benavent. Ils ne nécessitent aucune connexion au réseau de distribution d’électricité. NORVÈGE Oslo cesse d’investir dans le charbon L a ville d’Oslo s’est engagée à se débarrasser de ses investissements dans le charbon en avril 2015, devenant ainsi la première capitale au monde à tirer un trait sur ce combustible fossile hautement polluant. Oslo emboîte le pas à 40 villes, dont San Francisco et Oxford au Royaume-Uni, qui ont franchi ce cap ambitieux il y a quelques semaines. Cette mesure fait suite à la manifestation de 1 000 militants écologistes dans la capitale norvégienne en février dernier et s’inscrit dans le cadre d’une campagne de désinvestissement des énergies fossiles qui a déjà encouragé de nombreuses collectivités locales, universités et églises à céder leurs investissements dans le pétrole, le gaz ou le charbon. Eirik Lae Solberg, adjoint du maire d’Oslo et responsable des finances, assure que la décision de la municipalité de vendre ses parts dans l’industrie du charbon, qui ne pèsent que 40 millions de couronnes (4,6 millions d’euros), envoie un signal fort : Oslo ne veut plus contribuer à l’industrie du combustible fossile le plus polluant et souhaite réduire son empreinte carbone. « On a dit que les villes représentaient environ 70 % des émissions de carbone à l’échelle mondiale. Donc, clairement, les villes sont en grande partie responsables du changement climatique », estime Eirik Lae Solberg. En 2011, le conseil d’Oslo s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la ville de 50 % d’ici 2030, et à devenir climatiquement neutre d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif, un large éventail de mesures a été proposé. Celles-ci vont de l’installation de 258 bornes de recharge pour voitures électriques au recyclage des déchets ménagers en passant par l’utilisation d’un carburant « plus propre » pour les transports en commun. ÉTATS-UNIS Burlington, la ville 100 % verte > Burlington, la plus grande ville de l’État du Vermont, est devenue en 2015 la première ville des ÉtatsUnis entièrement alimentée en énergies renouvelables, une petite révolution locale dans un pays au bilan carbone particulièrement élevé. 11,3 millions de dollars ont été investis pour financer un programme de développement des sources d’énergies alternatives. 50 % de l’énergie de la ville est désormais assurée par des générateurs hydrauliques installés le long du lac Champlain, qui borde l’agglomération. 30 % de la demande est assurée par une station de biomasse, s’alimentant principalement en « déchets bois » de la région. Enfin, les éoliennes et panneaux solaires complètent les 20 % restants. En parallèle, la municipalité s’efforce de réduire la consommation en énergie de ses habitants. Cette politique semble porter ses fruits puisque Burlington consommerait actuellement moins d’électricité qu’en 1989. Ces pratiques éco-responsables devraient permettre à la ville de Burlington d’économiser jusqu’à 20 millions de dollars dans les prochaines années. GRANDE-BRETAGNE Un « bio-bus » en circulation dans la ville de Bristol > Le premier « bio-bus » de Grande-Bretagne, alimenté par les déchets humains et alimentaires de 32 000 foyers britanniques, est entré en circulation dans la ville de Bristol à la fin du mois de mars. Le bus fonctionne au gaz biométhane, un gaz naturel issu de la fermentation des restes de nourriture, des eaux usées et des excréments humains. Exploité par la compagnie de bus First West of England, le véhicule de 40 places, dévoilé à l’automne dernier, circule 4 jours sur 7 dans le centre de Bristol et fait son plein de « carburant » à l’usine de biométhanisation d’Avonmouth. La médiatisation de ce bus au carburant hors du commun place désormais le gaz biométhane au cœur du débat sur la transition énergétique. CANADA Montréal acquiert une unité d’ozonation pour désinfecter ses eaux usées > Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé le 23 mars dernier l’octroi d’un contrat de 100 millions de dollars (environ 73 millions d’euros) pour la fabrication, la livraison et la mise en service de l’unité d’ozonation de la station d’épuration des eaux usées Jean-R.-Marcotte, visant ainsi l’amélioration de la qualité des eaux usées rejetées par l’agglomération montréalaise. Lorsqu’elle entrera en service en 2018, l’unité d’ozonation sera en mesure de purifier entre 2,5 millions et 7,6 millions de mètres cube d’eau par jour, l’équivalent de deux stades olympiques. L’ozonation devrait permettre de diminuer d’environ 95 % la contamination bactérienne de l’eau et de réduire l’exposition aux virus et autres contaminants provenant, notamment, des industries pharmacologique et cosmétique. N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 29 ACTION MÉTROPOLITAINE avenir Jobtown est un programme d’échanges qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers prioritaires. Un projet est à l’œuvre dans les quartiers sud de Rennes. I smaël a 30 ans. Et a pas mal bourlingué de job en job. L’une de ses expériences professionnelles n’a pas été très heureuse. Alors, pour éviter que d’autres vivent la même chose, il a souhaité en parler. « Si on peut s’entraider… », suggère-t-il. « On », c’est le petit cercle d’une quinzaine de jeunes qui s’est constitué dans le quartier du Blosne et de Bréquigny, à Rennes, et qui participe au programme Jobtown. Le principe : réunir des jeunes (18 - 30 ans) en études, en formation ou à la recherche d’un emploi, pour qu’ils identifient les bons plans disponibles à Rennes et les partagent. Effectuer un service civique, partir en stage à l’étranger ou passer son Bafa à moindre coût sont autant de projets qui les aideront par la suite à mieux s’insérer. « Au travers des échanges, les jeunes découvrent les différents Julien Mignot À nous, les bons plans ! Grâce à Jobtown, les jeunes s’échangent des bons plans. dispositifs et ressources qui vont leur permettre d’entrer dans une dynamique et de se construire socialement et professionnellement », indique Nathalie Wright, coordinatrice du groupe local Jobtown, au service Emploi insertion formation de Rennes Métropole. En ligne de mire : le développement des compétences, la création de réseaux, la valorisation d’expériences ou encore la confiance en soi. Fin juin, le groupe de jeunes impliqués dans Jobtown proposera un forum ludique où seront présentés à la fois l’intérêt d’un tel dispositif et les bons plans collectés. > Benoît Tréhorel À NOTER Rennes Métropole a été impliqué à deux niveaux dans ce programme d’échanges entre juin 2013 et juin 2015. Au niveau local, en améliorant l’insertion professionnelle des jeunes diplômés issus des quartiers prioritaires. Au niveau européen, en participant aux cinq séminaires transnationaux. Renseignements : meif-bassinrennes.fr patrimoine De Rennes à Laillé, la vallée de la Vilaine constitue un territoire riche et méconnu que Rennes Métropole et les sept communes concernées souhaitent valoriser, en associant habitants et usagers des lieux. Le projet de mise en valeur de la vallée de la Vilaine s’étend sur près de 3 500 ha, traverse sept communes (1) et comporte 25 km de berges. Forte présence de l’eau et richesse écologique et patrimoniale sont les atouts de ce territoire pourtant insoupçonné et peu accessible. Le site, très prisé des chercheurs, compte aussi des acteurs économiques, comme le groupe Lafarge, le parc des Expositions et des exploitations agricoles. « Le souhait de Rennes Métropole et des communes est de dynamiser ce territoire, en parta- geant le projet avec les habitants et les usagers », précise Kim Dao-Varieras, responsable du pôle Études urbaines de Rennes Métropole. La démarche proposée par l’équipe retenue pour le projet (2) associe des études techniques et des actions culturelles. Ainsi, à partir de mai et jusqu’en automne, l’équipe conduite par l’agence TER avec Cuesta, associée à Bureau cosmique, va rencontrer les communes pour identifier les connexions physiques et symboliques qui relient les habitants et les usagers à la vallée. Ces traversées vont permettre de construire les premiers itinéraires et de collecter les matériaux, cartes, photos, récits… qui seront proposés au public lors d’escales dans les communes. Chacun pourra à cette occasion expérimenter des balades 30 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Julien Mignot Traversées et Escales dans la vallée de la Vilaine et enrichir ces premières collectes. Premières escales, lors des Vents de Vilaine, à Pont-Réan, du 3 au 5 juillet, puis aux Landes d’Apigné, lors des Tombées de la nuit, les 18 et 19 juillet. > Monique Guéguen (1) Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande, Le Rheu, Vezin-le-Coquet, Bruz, Chavagne et Laillé (2) L’agence TER a été retenue, à la suite d’un dialogue compétitif, pour concevoir le projet, avec une équipe à compétence élargie. Au-dela du chemin de halage, le territoire recèle aussi des richesses insoupçonnées. www En savoir plus : metropole.rennes.fr/ politiques-publiques Sur la page « grands-projets/ vilaine-aval » GéoVélo Rennes en ligne EN BREF Deux nouvelles lignes Chronostar circuleront à partir de septembre. De nouvelles offres pour la rentrée réseau Star Au fil des ans, des quartiers se créent et se densifient. Chaque rentrée, l’offre du réseau Star évolue, pour s’adapter à la fois à l’augmentation de la fréquentation et à la vie du territoire. E n septembre, la desserte de trois zones d’activité évolue. Ainsi des Champs-Blancs et de Saint-Sulpice. Dans le cadre du plan de déplacements interentreprises Atalante-Beaulieu, les salariés ont exprimé leurs souhaits d’avoir une liaison plus rapide vers le centre-ville et la gare de Rennes. « L’itinéraire de la ligne 41ex va être modifié, ce qui va permettre un gain de quatre minutes entre la gare et Les Champs-Blancs », explique Mylène Peridy, responsable exploitation au service Transports urbains de Rennes Métropole. Par ailleurs, il y aura un départ supplémentaire de la ligne 50, pour permettre aux salariés de rejoindre le centre-ville le midi. De même, la desserte vers le secteur Alphasis, au nord de Rennes, va être améliorée par le doublement de l’offre sur la ligne 78 et la création d’une nouvelle ligne 36 entre la ZA Alphasis et la place Hoche, en passant par la Zac Armorique. Au cœur de la ZA Mivoie-Le Vallon, un nouvel arrêt sera créé. Par ailleurs, la Chronostar 4 est prolongée vers Grand Quartier et deux lignes deviennent des lignes Chronostar : la C3, entre Saint-Laurent et Henri-Fréville, et la C2, entre SaintGégoire et Haut-Sancé, résultant de la fusion entre les lignes 2 et 8. Deux lignes desservent actuellement les cinq communes ayant intégré Rennes Métropole au 1er janvier 2014 (Bécherel, Langan, La Chapelle-Chaussée, Miniacsous-Bécherel, Romillé) : la ligne 81 Romillé-Clayes-Villejean-Université d’une part, et la ligne 96 en rabattement sur la 81 pour les communes de Bécherel, Langan, La Chapelle-Chaussée et Miniac-sous-Bécherel, d’autre part. Une étude a été réalisée à la suite de la demande des nouvelles équipes municipales d’avoir une ligne sans correspondance vers Villejean-Université. « C’est donc désormais une seule ligne qui reliera ces cinq communes à Villejean-Université. » Enfin, à compter de septembre, une expérimentation d’un an va être menée avec la mise en œuvre d’une liaison entre Laillé et Bruz, avec un véhicule-taxi, à raison de neuf navettes par jour. Toutes les infos sur star.fr À NOTER > M. G. L’offre événementielle s’enrichit. Outre la création d’une nouvelle ligne de nuit, entre Maurepas et la Poterie, plusieurs manifestations voient leur desserte renforcée : Théâtre en bus, les TransMusicales, le festival Yaouank… La Fête du livre, à Bécherel, est aussi désormais desservie. ART ET ESSAI En 2019, le cinéma d’art et d’essai Arvor investira des locaux plus grands et plus modernes, au cœur du futur quartier EuroRennes, près de la gare. Au programme : 2 600 m2, 5 salles, et 734 fauteuils. Pas moins de 4,3 M€ seront investis dans ce projet culturel par la Ville de Rennes et 2,5 M€ par l’association Arvor Cinéma et Culture. Roue libre Quel est le meilleur trajet pour aller de Chartres-de-Bretagne à Bruz ? Courant juin, il sera possible, en se connectant sur le site GéoVélo, calculateur d’itinéraires créé en 2012, de visualiser les options possibles. Grâce au travail des services Mobilité urbaine, Innovation numérique et Système d’information géographique de Rennes Métropole, GéoVélo a intégré les données des 145 km d’aménagements réalisés au titre du schéma directeur vélo, soit les liaisons intercommunales. Outre le temps et la distance, le calculateur précise la qualité des tronçons : pistes cyclables ou non, densité du trafic… « Les données seront progressivement enrichies », précise Guillaume Porcher, du service Mobilité urbaine. Les cyclistes y trouveront également les 250 km de voies aménagées pour eux dans la ville de Rennes. GéoVélo Rennes proposera une nouvelle fonctionnalité : la possibilité de créer ses propres itinéraires et de les partager, ou non, avec les autres utilisateurs. > M. G. geovelo.rennesmetropole.fr eurorennes.fr ILLUMINATIONS Du 8 juillet au 23 août, la façade du Parlement s’illuminera avec le spectacle « Lumières ». Gratuit, tous les soirs à 23 h du 8 juillet au 9 août et à 22 h 30 du 10 au 23 août. Julien Mignot Didier Gouray BOL D’AIR Pour améliorer la qualité de l’air dans la métropole rennaise, plusieurs mesures ont été adoptées conjointement par la préfecture de Région, Rennes Métropole et la Ville de Rennes. Parmi elles : la diminution de la vitesse de 20 km/h sur la rocade. L’expérimentation sera lancée le 1er septembre pour une durée d’un an. Une application mobile sera aussi disponible. N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 31 Du 8 Juillet au 30 Août • 2015 • Spectacles GRATUITS, place de la Mairie les mercredis et les samedis soirs. Les autres jours, Transat se balade… acebook.com/transatenville Julien Mignot De gauche à droite, Emmanuel Couet, Nathalie Appéré et Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Le Contrat de ville est signé solidarité Le Contrat de ville, incluant le Nouveau programme national de renouvellement urbain a été signé le 20 avril par le ministre de la Ville, Patrick Kanner. I l y a plus d’un an et demi, Rennes Métropole était retenue par le gouvernement comme l’un des douze sites français préfigurant le Contrat de ville, remplaçant du Contrat urbain de cohésion sociale. Le document engage une vingtaine de signataires et concerne 31 000 Rennais dans cinq quartiers. Il a été officiellement signé lundi 20 avril, de même que le NPNRU, texte complémentaire. Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Nathalie Appéré, maire de Rennes, et Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole et maire de Saint-Jacquesde-la-Lande étaient présents, plume à la main. «La signature de ce contrat est un acte qui engage Rennes, sa métropole, mais aussi son département et sa région», a souligné Nathalie Appéré. « Les habitants le méritent » Au cœur du Contrat de ville, la volonté d’utiliser tous les leviers pour améliorer la vie quotidienne des habitants des quartiers prioritaires (Maurepas, Le EN BREF CHÊNEMORAND Blosne, Villejean, Bréquigny–ChampsManceaux–Les Clôteaux, et Cleunay) et de réduire les écarts de développement entre ces territoires et ceux les entourant. « Tout ne va pas toujours bien, a commenté le ministre, mais tout doit aller mieux, les habitants le méritent. Le travail n’est pas terminé. » Plus de 400 millions d’euros seront engagés sur la ville de Rennes, au cours des dix années à venir, au titre du NPNRU. Le Gast, le Gros-Chêne et le Blosne seront au cœur de cet ambitieux programme de requalification urbaine. À Maurepas, le projet de rénovation urbaine s’articulera autour des futures stations de métro. Au Blosne, l’implantation d’équipements publics donnera une vraie centralité au quartier. « Rennes Métropole est depuis longtemps un site préfigurateur et exemplaire dans la politique de la ville. Il s’agit donc de l’un des lieux où nous avons voulu mettre en place en avant-première le Contrat de ville », a déclaré Patrick Kanner. Le Contrat de ville de Rennes Métropole repose sur trois piliers, dont les orientations stratégiques ont été travaillées par l’ensemble des partenaires : la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain, l’emploi et le développement économique. > Jeanne Denis Le Colloque annuel de l’AFSE à Rennes recherche Rennes Métropole apporte son soutien aux colloques scientifiques se déroulant sur le territoire de la métropole et contribuant, notamment, à renforcer la présence des équipes rennaises dans les réseaux nationaux et internationaux. Le budget consacré à ce dispositif est de 100 000 €, les subventions étant versées après réception des rapports scientifiques. Deux manifestations en bénéficieront prochainement. Du 22 au 24 juin aura lieu le colloque annuel de l’Association française de sciences économiques (AFSE). Pour la 64e édition de cet événement à portée internationale, l’AFSE pose ses valises à Rennes. Le colloque, coorganisé par le Centre de recherche en économie et management (Crem), se déroulera à la faculté d’économie de Rennes 1. Au programme, conférences et tables rondes autour de thématiques variées, allant des big data à la 4e génération de téléphonie mobile. « Cette année, une nouveauté verra le jour : ”Job market“, un lieu de rencontre entre de jeunes docteurs et des employeurs potentiels », souligne Yvon Rocaboy, directeur du Crem. 300 à 350 participants sont attendus. > J. D. afse2015.sciencesconf.org À NOTER Du 6 au 9 juillet, la présence sur le campus de Beaulieu du congrès Optique Bretagne 2015, de la Société française d’ophtalmologie (SFO). Ce rendez-vous est coorganisé par l’Institut de physique de Rennes. sfoptique.org Le projet de zone d’activité du Chêne-Morand, à Cesson-Sévigné, conjugue sur 23 ha locaux d’entreprises et parc paysager autour du hameau existant. Ce projet se situe en bordure de rocade dans le prolongement de la ZI sud-est. Près de 15 ha pourront y accueillir des entreprises. S’y ajoutent entre 7 et 8 ha d’espaces publics aménagés. L’étude d’impact de la Zac ainsi que l’avis de l’autorité environnementale seront mis à disposition du public courant juin pour 15 jours. Ils seront consultables durant cette période à la mairie de Cesson-Sévigné et à l’hôtel de Rennes Métropole. Service Opérations d’aménagement : 02 23 62 24 53. BILLETIQUE STAR Le conseil métropolitain du 30 avril a adopté l’installation en 2018-2019 de portillons d’accès à l’entrée des stations des lignes a et b pour lutter contre la fraude, ainsi que l’évolution, à cette date, du système de billettique du réseau Star afin d’aller vers le tout sans-contact. N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 33 Sous nos pieds, le chantier du métro Tunnel déja creusé Chantier commencé Julien Mignot Stéphanie Priou photos À l’abri des regards indiscrets, le chantier de la ligne b avance à grands pas, à quelques dizaines de mètres de profondeur. Plongée au cœur du chantier souterrain. Julien Mignot Station Cleunay 34 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Le 11 avril, après trois mois passés dans le sous-sol de Rennes, le tunnelier Élaine est arrivé à la station Cleunay. Il avait commencé en janvier le creusement des 8 650 m de couloir entre La Courrouze et le boulevard de Vitré, à Rennes. Élaine grignote le sous-sol à une vitesse maximale de deux mètres par heure. Après trois semaines de pause, voici la direction prise par le tunnelier après le percement du tympan de la station Cleunay. Sur l’image, on distingue le grand cercle blanc qui assure l’étanchéité de la paroi. Parti début mai de Cleunay, Élaine est attendu à la Mabilais, dans le courant de l’été. Sur son parcours, il passera par le puits d’aération Voltaire, après 500 mètres. Place Saint-Germain Les fouilles archéologiques terminées, le chantier de la station a repris depuis le mois de mars, avec notamment la construction d’une dalle de couverture qui va recouvrir l’immense trou. « Dans la seconde quinzaine d’août, une partie de la place sera restituée aux habitants et aux commerçants », confie Thierry Courau, directeur de la communication de la Semtcar. À partir de septembre, les travaux de terrassement se feront sous cette dalle. EN BREF Didier Gouray Didier Gouray GARAGEATELIER Un gouffre béant à ciel ouvert C’est le paysage visible de la rocade, à Saint-Jacques-de-la-Lande. En effet, à la différence des neuf stations reliées par le tunnelier, le tronçon sud de la ligne, moins profond, est réalisé, depuis la surface, selon la technique de la tranchée couverte. Puzzle L’intérieur d’une station spatiale ? Non, le bras hydraulique à l’avant du tunnelier à l’ouvrage. Il positionne les voussoirs, ces pièces mises bout à bout qui forment l’armature en béton dans laquelle passe la partie souterraine du métro. Un anneau complet compte sept voussoirs. Dans les prochains mois, le garageatelier de la Maltière, à Saint-Jacques-dela-Lande, devrait sortir de terre. Les futures rames du métro et l’atelier de maintenance y seront situés. VIADUC La ligne b ne sera pas que souterraine. Sur les derniers 2,4 km, un viaduc permettra aux rames de circuler. Mi-mai, les travaux préparatoires à la construction des piles, ou appuis, de l’ouvrage ont débuté. VISITES GUIDÉES Didier Gouray La Semtcar propose des visites du tunnelier, sur la base de vie de La Courrouze, du lundi au vendredi. Deux heures par groupe de 20 personnes maximum. Inscription auprès de la Semtcar : 02 99 85 85 85 ou [email protected] Le premier tronçon du tunnel Il se situe à près de 25 mètres sous terre entre le puits d’introduction de La Courrouze et Cleunay. Il descendra jusqu’à 32 mètres environ à la station Gares, la plus profonde des stations de la ligne b. Des salariés en insertion recrutés Le dispositif des clauses sociales engage les entreprises qui remportent des marchés publics à réserver des heures de travail à des personnes en difficulté d’insertion. Un CDD de sept mois a ainsi été proposé à un salarié. Il a démarré en mai et sera accompagné par le chargé de sécurisation des parcours de la Maison de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle de Rennes. Grâce au même dispositif, quatre stagiaires en contrat de professionnalisation pour devenir coffreurs-bancheurs ont été recrutés fin avril. Pendant douze mois, ils alterneront périodes sur le chantier de la ligne b et sessions de formations avec le CLPS (organisme de formation professionnelle pour adultes). TOUT EN VIDÉO Retrouvez chaque mois des nouvelles des différents chantiers du métro en vidéo sur semtcar.fr N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 35 Le jeune chercheur Grégory Wallet. ACTION MÉTROPOLITAINE culture En encourageant l’ouverture des lieux culturels l’été, le dispositif Scènes partagées vise à remédier au manque d’espaces de répétition des équipes artistiques. Après un premier test concluant en 2014, le dispositif sera notamment renouvelé en août au Triangle. Scènes partagées est ouvert aux amateurs et aux professionnels. Stéphanie Priou À NOTER L e dispositif Scènes partagées est né du constat que les artistes ont un besoin important de locaux de répétition et que certains espaces culturels de la métropole ne sont pas utilisés toute l’année, notamment pendant les vacances scolaires. « Il s’appuie sur un principe de solidarité, les lieux s’engageant à mettre à disposition leurs espaces de travail gratuitement, pour un temps donné, à des artistes. L’action permet d’initier de nouveaux modes de collaboration », explique Morgane Rouet, chargée de mission Spectacle vivant à Rennes Métropole. Scènes partagées a été expérimenté l’été dernier à Vezin-le-Coquet, avec l’association I’m from Rennes et trois groupes musicaux rennais : Cavale, Groupe Obscur et Pan. À cette occasion, des rencontres ont eu lieu avec les musiciens et des jeunes de la commune. « Le bilan était très positif pour Vezin et I’m from Rennes souhaite à nouveau participer au dispositif. » Amateurs et professionnels Cette année, les salles municipales d’Orgères et de Saint-Sulpice-laForêt, ainsi que le Triangle, à Rennes, acceptent d’ouvrir leurs portes. Pour l’instant, seul le Triangle a été sollicité. Le dispositif, gratuit, ne peut excéder les cinq jours de répétition. Il est ouvert aux amateurs et aux professionnels. En contrepartie, les artistes s’engagent à proposer un temps de rencontre ou une ouverture de répétition aux habitants. Les éventuels surcoûts pour l’équipement, peuvent être pris en charge par Rennes Métropole. > Céline Diais CONTACT Patricia Goutte, responsable du service Manifestations et espaces culturels. 02 23 62 21 03 ou [email protected] 36 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Rennes Métropole a lancé un second dispositif de soutien aux artistes professionnels, « Résidences mutualisées ». Au minimum, deux équipements communaux s’engagent à accueillir une équipe artistique métropolitaine pour une durée de dix jours ou plus. La métropole soutient financièrement le projet à hauteur de 50 % du budget global. RETROUVEZ TOUTES LES POLITIQUES PUBLIQUES SUR VOTRE SMARTPHONE Christophe Simonato Les artistes se partagent la scène La bourse aux étoiles portrait Onze allocations d’installation scientifique ont été attribuées cette année par Rennes Métropole. Achat de matériel, lancement de nouvelles thématiques … Cette aide soutient les chercheurs dans leur installation sur le territoire. Grégory Wallet, 35 ans, maître de conférences en études cinématographiques à l’université de Rennes 2, en est l’un des attributaires. Après une thèse en sciences cognitives, doublée d’une licence en cinéma, c’est à Rennes que Grégory Wallet a décidé de poser ses valises en septembre. Recruté pour cocréer et gérer Numic, un master 2 autour des métiers de l’édition et de la valorisation numérique du cinéma, il se consacre également à tout un pan de recherches sur les relations entre cognition et nouvelles technologies. « Je souhaite focaliser mes travaux sur l’ergonomie des nouveaux supports de diffusion, note-t-il. Les casques de réalité virtuelle provoquent, par exemple, des maux de tête chez certains utilisateurs, à cause des cuts [passage d’un plan à un autre]. Il faut donc réfléchir à de nouvelles grammaires. » Ses recherches s’intègrent dans Technès, un programme labellisé par le conseil scientifique de la Maison des sciences et de l’homme en Bretagne, associant quarante-cinq chercheurs internationaux. Dans le viseur, le projet de réalisation d’une encyclopédie numérique et évolutive du cinéma.> Jeanne Denis Plus d’informations sur masterpronumic.com À NOTER Cette année, sept allocations d’installation scientifique pour jeunes chercheurs de 40 000 euros et quatre de 10 000 euros ont été accordées. Les bonnes ondes de Syrlinks Pour le secours en mer, l’armée ou l’industrie spatiale, Syrlinks développe des systèmes de communication radio et de géolocalisation. Une start-up high tech de Bruz en plein essor. E Christophe Le Dévéhat n 2016, les balises de détresse en mer conçues par Syrlinks seront intégrées à des gilets de sauvetage, en association avec l’équipementier nautique lorientais Plastimo. « Aujourd’hui, ce produit n’existe quasiment pas sur le marché du nautisme », souligne Guy Richard, le président de Syrlinks. Pour quelques centaines d’euros, les marins disposeront d’un gilet équipé d’une balise capable d’alerter les bateaux dans un rayon d’une dizaine de milles. La sécurité, en particulier en mer, est l’un des trois domaines d’activité de la start-up de Bruz, créée en 2011 par quatre ingénieurs issus de l’ex-Sorep de Châteaubourg. Leur spécialité : les systèmes de communication radio et les technologies de géolocalisation. Employant désormais une quarantaine de personnes – essentiellement des Guy Richard, président de Syrlinks. ingénieurs et techniciens en recherche et développement – Syrlinks a également dans son viseur le secteur de la défense. « Nous travaillons par exemple sur des systèmes empêchant le brouillage des signaux GPS sur les champs de bataille », explique Guy Richard. Autre marché prometteur, « la détection des ondes radio émises sur des zones militaires ou sensibles, des centrales nucléaires, etc., pour ensuite donner l’alerte ». Comme lorsque des drones survolent des zones interdites de nuit… L’exploration spatiale a fait parler de la start-up fin 2014 lorsque la sonde Rosetta, atteignant la lointaine comète « Tchouri », a reçu ses premières informations de son robot-atterrisseur Philae. « Ce sont des ingénieurs de Syrlinks qui ont conçu ces modules radio lorsqu’ils travaillaient à la Sorep. » Une vraie prouesse : ils fonctionnaient encore dix ans après le lancement de la sonde et ses milliards de kilomètres parcourus dans l’espace glacial, à -100°C. L’entreprise de Bruz a prouvé son savoir-faire dans ces environnements dits « sévères » : « Le secteur spatial représente 50 % de notre chiffre d’affaires », note Guy Richard. Syrlinks vend ses modules de communication principalement pour des satellites à orbite basse. « Nos clients sont en Europe, mais surtout aux États-Unis et désormais en Asie .» L’international représente aujourd’hui l’un des axes de développement de la start-up. >Vincent Ménard www.syrlinks.com 38 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 EN BREF COMMERCES Après négociations avec plusieurs organisations représentatives et acteurs du commerce, un accord a été signé le 23 avril à Rennes Métropole. En 2015, les commerces du pays de Rennes pourront ouvrir trois jours fériés, – 8 mai, 15 août et 11 novembre, – ainsi que deux dimanches, les 13 et 20 décembre, contre auparavant deux jours fériés et un dimanche. Plus d’infos sur metropole.rennes.fr, rubrique Économie &Entreprises INAUGURATION B<>com, l’Institut de recherche technologique breton lancé dans le cadre des Investissements d’avenir, a inauguré fin avril son campus rennais aux ChampsBlancs. Dans ces 6000 m² de locaux, 200 chercheurs du public et du privé inventent le numérique de demain. B<>com est également implanté à Brest et Lannion. Plus d’infos sur metropole.rennes.fr, rubrique Recherche Julien Mignot ÉCONOMIE La French Tech Rennes en marche Stanislas Hintzy, issu de l’industrie musicale numérique, a été nommé directeur général en mars dernier. Au Mabilay, l’aménagement des 2 500 m2 de locaux de la French Tech est en cours. Un espace pour l’animation du territoire et des conférences ; un espace de coworking et un hôtel d’entreprises, où faire éclore des projets numériques. C’est là qu’a été intronisé, le 20 mars dernier, Stanislas Hintzy, choisi par les chefs d’entreprises locales du numérique pour être le directeur général de la French Tech Rennes. L’homme a été directeur d’une plate-forme de distribution musicale digitale (créée par Peter Gabriel), après avoir été global digital music director de Nokia. Il s’est déclaré « ravi de participer à la 2e phase du développement numérique, à sa décentralisation ». L’association de la French Tech, reformatée, réunit notamment la CCI, Rennes Atalante, le pôle Images & Réseaux, B<>com, Digital Saint-Malo et l’association Bug(1). Elle aura pour tâche de coordonner les acteurs du territoire pour développer l’écosystème numérique local ; de détecter et accompagner des start-up, jusqu’à l’international. Le tout pour asseoir la transition numérique sur le bassin rennais. > Marie-Laure Moreau (1) Son directoire est présidé par Pierre Berthou, directeur général de Futur Skill Digital, pour deux ans. Rennes Métropole et Saint-Malo Agglomération seront, quant à elles, membres du conseil de surveillance. Son dessus dessous Il y avait l’image 3D. Voici le son 3D. L’innovation n’a rien d’extraordinaire : le son 3D est le son perçu dans la vie de tous les jours. C’est aussi le son reproduit grâce à un système homecinéma complexe – et coûteux. Mais le voici désormais en version miniature grâce à la start-up 3D Sounds Labs. La jeune entreprise a réussi le tour de force d’intégrer le meilleur de la technologie 3D entre deux écouteurs pour créer un casque audio de haute fidélité, baptisé Neoh. L’objet promet une immersion dans un environnement sonore à 360 °. Des capteurs de mouvement intégrés au casque doivent compenser les moindres impulsions du corps pour garantir la qualité du résultat. « Nous visons l’univers commercial du loisir, du cinéma, du gaming et de la réalité virtuelle, explique Xavier Bonjour, le PDG de 3D Sounds Labs. Mais ces briques technologiques de son spatialisé peuvent avoir d’autres applications associées à l’interface homme-machine. » Comme l’aéronautique ou les prothèses auditives. Fabriqués en France, les premiers casques Neoh sont commercialisés en ligne depuis le printemps 2015. Au préalable, l’entreprise a procédé à une confortable levée de fonds (1,1 M€) auprès de réseaux d’entrepreneurs et de la plate-forme de financement collaboratif américaine Kickstarter. Fondée en janvier 2014, soutenue par Rennes Atalante, 3D Sounds Labs emploie déjà dix salariés, répartis entre Cesson-Sévigné et Paris. > Olivier Brovelli Plus d’infos sur www.3dsoundlabs.com Christophe Le Dévéhat À Cesson-Sévigné, la start-up 3D Sounds Labs invente le casque audio du futur, branché sur le son en trois dimensions. 3D Sounds Labs, le son en trois dimensions. Mobilisés pour l’emploi à PSA En visite à Chartres-de-Bretagne fin avril, le nouveau président du directoire de Peugeot-Citroën a rencontré les responsables des collectivités impliquées dans le maintien du site de La Janais et de ses emplois, parmi lesquelles Rennes Métropole. Après l’atelier de rénovation de rames TGV puis l’implantation du constructeur de maisons-containers B3 Ecodesign (cf. RMM n° 22), PSA La Janais accueille une troisième activité dans le cadre de la réindustrialisation de site de Chartres-de-Bretagne : Excelcar, une plate-forme d’innovation dans le domaine de la carrosserie. Soutenue par plusieurs partenaires, au rang desquels Peugeot-Citroën, elle devrait employer plusieurs dizaines de personnes à terme. À l’occasion de son lancement, Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, est venu in situ jeudi 30 avril. Le numéro 1 de Peugeot-Citroën a redit sa volonté de céder les terrains inutilisés sur le site de La Janais. À l’issue d’une rencontre avec Carlos Tavares, les présidents de la Région, Pierrick Massiot, du Département, Jean-Luc Chenut, et de Rennes Métropole, Emmanuel Couet, rappelant la mobilisation de leurs collectivités depuis plusieurs années pour le site de La Janais, ont fait une déclaration commune. «Depuis plusieurs mois, ont-ils dit, les séances de travail se sont multipliées avec les représentants de PSA, en vue de valider un accord durable qui assure l’avenir du site de La Janais au-delà du programme P87 (le remplaçant de la 5008 sur les chaînes de montage en 2017, ndlr), et qui, par voie de conséquence, consolide l’emploi.» «Pour cela, les collectivités territoriales, avec l’État, sont prêtes à mobiliser des moyens financiers, ont annoncé les trois présidents. Les échanges intervenus ont permis d’aborder la question du foncier, du soutien aux investissements productifs et de la formation des personnels, avec l’objectif, en corollaire, d’engagements du Groupe PSA en termes d’emplois et de plan de charge. » Les discussions, qui ne se limitent donc pas aux seuls terrains, se poursuivent pour trouver un accord garantissant la pérennité du site de La Janais et le maintien des emplois. > V. M. En savoir plus : metropole.rennes.fr/actualites, rubrique Économie&Entreprises N° 23 juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 39 COOPÉRATIONS À 25 ans, Justine Duval se forge une expérience d'architecte au Cambodge. EN BREF Benoît Tréhorel solidarité L'élève architecte rennaise vient de partir pour six mois au Cambodge pour aider à la construction d’un centre d’apprentissage en bambou. CITY RINGS Justine prend la vie par le bambou A lors que la plupart de ses collègues de promo se mettent en quête d’un emploi stable, Justine préfère lorgner vers d’autres horizons. Un job dans une belle agence d’architecture ? Pas pour tout de suite. La jeune Rennaise de 25 ans veut voir du pays. Et continuer à se former, notamment à l’étranger, pour apprendre le métier et « les autres façons de faire », dit-elle. Après une expérience d’un an au Brésil en 2013, la voilà repartie à l’autre bout du monde : au Cambodge. Jusqu’en septembre prochain, Justine, fraîchement diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Bretagne, va piloter un projet ambitieux porté par l’association rennaise Aster (Architectes sans territoire) : construire un bâtiment qui accueillera un centre de documentation et d’expérimentation sur le bambou. « L’objectif est de développer cette ressource inépuisable qu’est le bambou dans l’architecture locale cambodgienne, indique Justine. On est dans une démarche à la fois solidaire et durable. » Le chantier a lieu à Ta Khmau, une ville située à 12 km au sud de Phnom Penh, la capitale. Dans sa tâche, Justine est épaulée par dix étudiants de l’Université royale des Beaux-Arts du Cambodge, aussi bien dans la phase de construction que dans les actions menées en parallèle (ateliers, conférences, rencontres, etc.). > Benoît Tréhorel Pour suivre le projet www.abcd-cambodge.com L’AS Chantepie smashe à l’international Qui succédera à La Roche Vendée Basket, vainqueur 2014 du tournoi international U15 féminin de l’AS Chantepie Basket ? Vingt équipes de jeunes basketteuses, âgées de 14 et 15 ans, se disputeront le trophée, les 27 et 28 juin à la salle Pierre-de-Coubertin. Parmi elles, cinq formations étrangères : trois belges, une tchèque (Brno) et une chinoise (Jinan), deux villes jumelées avec Rennes. Un honneur autant qu’une reconnaissance. « Comme les précédentes, cette 23 e édition associera la convivialité et la compétition », observe Béatrice Orhant, en charge de la communication à l’AS Chantepie Basket. « La plupart des équipes ont un niveau régional, voire national, comme l’équipe de l’Avenir de Rennes. » Au fil des années, le tournoi a acquis une certaine notoriété : la Fédération internationale de basket (FIBA) le place dans le top 10 des tournois jeunes organisés en Europe. Outre l’enjeu sportif, cet événement mise sur l’échange culturel. En effet, pas moins de 80 familles hébergent gracieusement les joueuses et leurs encadrants durant un week-end. Pour l’équipe chinoise de Jinan, le séjour se prolongera quelques jours. Le temps pour les jeunes basketteuses d’aller à la rencontre d’élèves rennais qui apprennent le mandarin. 40 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 > B. T. Didier Gouray sport Les 27 et 28 juin, l’AS Chantepie Basket organise son 23e tournoi international U15 féminin. Une équipe chinoise, de Jinan, et une tchèque, de Brno, sont en lice. Les jeunes basketteuses de Chantepie se préparent à affronter des équipes internationales. Depuis 2012, le lieu d’art contemporain Le Bon Accueil, basé à Rennes, s’est associé au projet The City Rings, sorte de plateforme européenne d’échanges sonores à destination des classes de primaire et de collège. En novembre dernier, les élèves de CE2 et CM1 de l’école publique de Pacé ont capté et réalisé un paysage sonore à partir des sons de leur vie quotidienne. bon-accueil.org/ education-artistiqueet-culturelle Didier Gouray La cuisine innovante du Centre culinaire contemporain est mise à l'honneur à Milan. Quand les Rennais cuisinent en Italie ! gastronomie L’Exposition universelle de 2015 s’est ouverte le 1er mai à Milan. Le Centre culinaire contemporain de Rennes a été choisi pour y mettre à l’honneur la gastronomie française. V ingt millions de visiteurs attendus, 184 journées d’exposition, plus de 140 pays participants. Un million de m² de sites d’exposition. Ces chiffres impressionnants donnent un aperçu du rendez-vous colossal qu’est l’Exposition universelle de 2015. Cette édition, qui a pour thématique « Nourrir la planète, Énergie pour la vie », se tient à Milan, du 1er mai au 31 octobre 2015. Fierté locale, le Centre culinaire contemporain (CCC) rennais y tient l’espace gastronomie du pavillon français. École de cuisine, restaurant d’essai, expertise culinaire, tests et essais sensoriels, nutritionnels et comportementaux… La multiplicité des savoir-faire développés par le Centre culinaire a pesé dans la balance et lui a permis de se démarquer d’une foule de concurrents. « Pour nous, acteurs de l’innovation alimentaire, c’est une forme de reconnaissance et une grande fierté que d’avoir été choisis. Même plantés au bout de l’Europe, on peut faire de belles choses, tout ne part pas de Paris », sourit Yannick Guéguen, directeur clientèle de la structure. Trois chefs du CCC régaleront durant six mois les visiteurs du pavillon français, campés dans un Food Truck dernier cri où se dérouleront des dégustations variées. Cent quatre-vingtquatre recettes ont été imaginées pour l’occasion, une pour chaque journée. « Les produits sont fournis par des partenaires. Les Interprofessions laitière, du porc et du sucre, mais également des régions comme l’Auvergne et la Bretagne », développe Yannick Guéguen. Un savoureux programme à redécouvrir chaque jour à l’entrée du pavillon français. > Jeanne Denis www Pas le temps d’aller à Milan ? Rendez-vous au restaurant d’essai ou au comptoir, pour une petite restauration locavore. centreculinaire.com Escapade berlinoise pour les étudiants de l’IGR-IAE formation La promotion melting-pot du master 2 Administration des entreprises de l’IGR-IAE de Rennes s’est envolée en mars dernier à Berlin, à la découverte des pratiques managériales allemandes. Ouvert à des profils de non-gestionnaires, le MAE International & Management biculturel accueille des étudiants de tous les horizons à l’IGR-IAE de Rennes. Une formation intensive pour la vingtaine d’élèves qui a débuté avec très peu de notions en gestion. « Avec ce voyage, nous avons eu une approche pratique qui a fait le lien avec nos cours », raconte Souliyann Chunlamani, président de MAEstro, association estudiantine initiatrice du projet. De son organisation à sa réalisation, le voyage a été l’occasion d’échanger avec des managers et d’apprendre sur leurs pratiques. « En Allemagne, le bien-être des employés est central. Chez BMW, il y a même un terrain de foot sur le toit de l’usine ! » Des découvertes débriefées et analysées chaque soir lors du périple. Afin de partager leur expérience, ces Berlinois d’une semaine ont organisé une conférence à leur retour, fin mars, ouverte à tous les étudiants rennais. En toile de fond, l’envie de susciter des vocations : « Les voyages d’étude sont incroyablement formateurs. » > J. D. N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 41 EXPRESSIONS POLITIQUES Des mesures fortes pour améliorer la qualité de l’air Depuis le mois de décembre, plusieurs épisodes de pollution atmosphérique liés aux particules fines se sont succédé sur le territoire de la métropole. Le seuil réglementaire de pollution au dioxyde d’azote est, quant à lui, régulièrement dépassé sur les principaux axes de déplacement. Préoccupation partagée par les élus avec les habitants de Rennes Métropole, l’amélioration de la qualité de l’air est un enjeu de santé publique, au cœur du Plan de protection de l’atmosphère actuellement en discussion avec l’État. C hauffage des habitations et des bureaux, production industrielle et agricole…, les sources de pollution sont nombreuses. Mais l’une d’elles, est plus prégnante : le trafic routier, qui représente plus de 70 % des émissions en dioxyde d’azote et est à l’origine d’environ 45 % des émissions de particules fines sur le territoire. Une pollution concentrée sur les axes structurants de la métropole, et notamment sur la rocade rennaise, et dont les effets sanitaires sont réels. Initier un changement des comportements pour une mobilité moins polluante L’expérimentation, à compter du 1er septembre 2015, de l’abaissement de 20 km/h de la vitesse autorisée sur la rocade, devra permettre de mesurer précisément l’impact de la diminution de la vitesse sur la qualité de l’air. Des expérimentations similaires menées 42 dans d’autres villes françaises ou européennes ont apporté des résultats convaincants, que ce soit en termes d’émission de polluants, de bruit, de sécurité routière et de fluidité du trafic. Le changement de comportement qu’induit cette expérimentation se double de la volonté de favoriser l’usage des transports en commun. La 2e ligne de métro sera un formidable outil pour cela. Et Rennes Métropole mettra en œuvre la gratuité du réseau Star (bus et métro) lorsque le seuil d’alerte (80 microgrammes/m3) aux particules fines sera atteint 48 heures consécutives, afin de privilégier l’utilisation des transports en commun. Agir pour rénover l’habitat Un autre levier pour améliorer la qualité de l’air est celui de la rénovation de l’habitat : en abaissant les besoins de chauffage, et donc d’énergie, par Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 des travaux d’isolation, les émissions de polluants dans l’atmosphère se trouvent réduites. Rennes Métropole aide et accompagne fortement depuis de nombreuses années les bailleurs sociaux dans la rénovation de leur parc social. La métropole va désormais plus loin avec la mise en place d’un guichet unique baptisé « écoTravo », nouvelle plateforme locale de rénovation thermique de l’habitat privé. En œuvre depuis le mois de mai, écoTravo aide et accompagne les particuliers dans leur projet de rénovation énergétique performant. Une dynamique de Rennes Métropole qui vient compléter les aides nationales à disposition des particuliers en faveur de la transition énergétique. La transition énergétique, une chance pour Rennes Métropole L es énergies fossiles et nucléaires montrent tous les jours leurs impasses. Au contraire, les énergies renouvelables prouvent leur crédibilité, avec 600 000 emplois créés en France en dix ans ! L’enjeu primordial reste la sobriété, mais une énergie locale et responsable lui donne du sens. Rennes Métropole n’est pas encore exemplaire. Sur la réduction des consommations, le dispositif d’accompagnement à la rénovation des logements est un bon début, mais des objectifs chiffrés doivent être posés. Le Programme local de l’habitat doit aussi être plus ambitieux pour que le « passif » devienne la norme de la construction neuve. Notre potentiel de production d’énergies renouvelables est sous-exploité : photovoltaïque, bois, chauffe-eau solaire…, les grands projets comme les aménagements de nouveaux quartiers oublient trop souvent cette dimension. Les élu-e-s écologistes appellent à un modèle énergétique plus diversifié, plus efficace, plus sobre et plus participatif : c’est une opportunité, et non une contrainte. www Tous nos arguments sur elus-rennes.eelv.fr > Le groupe écologiste Enfin une décision de bon sens ! I l aura fallu douze années et 48 millions d’euros de fraude pour que la métropole vote enfin l’installation de portillons dans le métro rennais. La fraude évaluée à 4 millions d’euros par an représente ni plus ni moins 100 % de la hausse d’impôt votée pour le budget 2015. Avec une telle somme, la majorité métropolitaine aurait pu lancer la construction, au choix, de 13 parkings relais qui auraient bénéficié à tous les métropolitains et pas seulement aux Rennais, ou bien encore financer 5 % du budget de la ligne b. D’autres projets encore auraient pu être initiés : par exemple, la construction d’une Arena dont nous avons tant besoin pour accueillir les événements culturels et sportifs, ou encore le financement de 5 bus « Chronostar ». Cette décision tardive intervient donc douze ans après la mise en service de la ligne a du métro. Rennes était l’une des dernières villes à offrir un métro ouvert. Pourquoi la majorité a-t-elle tardé à prendre une décision qui s’imposait ? La réponse est simple : la fragile majorité de gauche est composée d’élus Verts dont l’idéologie a été trop longtemps tolérée et acceptée. Nous dénonçons cette idéologie coûteuse et injuste. En attendant, les chiffres sont sans appel : le taux de fraude était de 10,3 % en 2013 dans notre métro quand il était de 7 % à Lyon ou de 3,3 % à Toulouse. Il aura donc fallu attendre une explosion de la fraude et l’augmentation des incivilités et des violences pour que la majorité réagisse. Par ailleurs, certains élus de la majorité se sont permis de faire le scandaleux amalgame entre populations défavorisées et fraudeurs, nous expliquant tranquillement qu’on ne fraudait pas par choix mais par nécessité. Non, l’installation de portillons ne sera pas un obstacle pour les plus démunis car, en 2012, ce sont 401 360 cartes Korrigo qui ont été distribuées dans le cadre de la gratuité sociale attribuée par les CCAS des communes de Rennes Métropole. www nouvelles perspectives @rennesmetropole.fr Finalement, après douze ans, il aura fallu à la majorité plus de deux mois pour gérer les polémiques stériles de sa propre majorité, pour finalement voter une décision de bon sens qui s’imposait désormais comme une évidence. En attendant, les vraies questions relatives au développement économique, au rayonnement universitaire, aux grands chantiers de notre Métropole, etc., n’ont pas progressé. Les élus du groupe Nouvelles Perspectives auraient souhaité voter cette décision plus tôt de façon à aborder au plus vite les vrais sujets qui concernent tous les métropolitains. > Le groupe Nouvelles Perspectives N° 23 / juin - juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 43 CULTURES / PHOTOGRAPHIE © Georges Nitsch, Rennes place de la Mairie, vers 1915. Avec plus de 400 000 négatifs sur verre et film souple en réserve, le fonds photographique du musée de Bretagne est unique en son genre. Inestimable, ce trésor ne doit pas faire oublier les heures de travail liées aux problématiques de conservation et d’inventaire. E lles étaient 400 à la création du musée de Bretagne, en 1976. Elles sont plus de 400 000, aujourd’hui. Elles, les photographies, ou plutôt eux, les négatifs accumulés au fil du temps. Pour donner Du négatif au… positif un ordre de grandeur, vingt longueurs de terrain de football seraient nécessaires pour aligner la totalité des collections, soit deux kilomètres de rayonnage. « Le poids des mots, le choc des photos », dit le célèbre slogan. Mais que vaut une image sans légende, sans origine, sans auteur, et finalement sans histoire ? Un don anonyme dépourvu d’ADN ? Davantage passionnée par les images « pour leur valeur sociologique qu’esthétique », la conservatrice Laurence Prod’homme reconnaît que « l’inventaire des négatifs est une préoccupation réelle du musée. À ce jour, 44 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 seulement 10 à 12 % des items sont référencés. » Si le musée de Bretagne est une caverne d’Ali-Baba renfermant un immense trésor, on ignore donc encore nombre de ses pépites. L’épreuve du temps « Nous avons créé une base de données en 1991. C’est déjà beaucoup mais ça ne suffit pas : avec 94 000 notices d’inventaire, moins d’un quart du travail a été accompli. » Et la conservatrice d’aborder le délicat sujet de la conservation des négatifs : « Ancêtres de la photographie, les plaques de verre sont bien rangées dans leurs boîtes, mais les plastiques, eux, posent problème. » Le plastique n’est pas toujours fantastique, donc, et pour cause : « Les films en nitrate de cellulose, par exemple, s’enflamment au-dessus d’une certaine température ; cela pose évidemment des problèmes de sécurité. J’ai le souvenir d’étagères en métal percées par la corrosion ! Citons aussi l’acétate de cellulose, reconnaissable à sa forte odeur de vinaigre. Et là aussi, les négatifs se dégradent à vitesse grand V. En réalité, seule la conservation à une température en dessous de zéro est efficace. Nous disposons à ce jour de deux congélateurs dans nos réserves, mais c’est une chambre froide qu’il nous faudrait. » Négative, Laurence Prod’homme ? Pas du tout. La conservatrice conserve le sourire. Réaliste, elle sait simplement que la vie d’une image ne se résume pas au regard que l’on pose dessus. « Deux agents sont chargés de la conservation des collections du musée en général, et autant s’occupent de l’inventaire. Cette dernière tâche reste très fastidieuse, elle implique beaucoup de recherche, c’est un travail de solitaire. Les personnes recrutées occasionnellement et les stagiaires nous apportent un précieux concours dans ce domaine. » Numériser n’est pas gagner Sanctuaire du patrimoine régional, le musée de Bretagne vit bien sûr avec son temps et se trouve aujourd’hui engagé dans le vaste chantier de la numérisation. « Le problème est que la durée de vie du format numérique est encore plus courte que pour les autres supports. Il faut donc veiller à faire des copies de copies de copies. » Vous me le copierez cent fois, dirait la maîtresse. À ce jour, trois espaces iconographiques sont consultables sur le site internet du musée de Bretagne : le premier, en ligne depuis 2006, aborde une partie des collections de manière transversale ; une autre base, liée à l’exposition « Reflets de Bretagne », est riche de 12 000 images ; la dernière, relative à l’Affaire Dreyfus, porte environ 6 000 documents à la connaissance des utilisateurs. Entretien, restauration, conservation, inventaire… La vie d’une image ne suit donc pas forcément un long fleuve tranquille. « Il nous faut enfin gérer les nombreuses sollicitations qui nous arrivent chaque jour. Nous avons même créé une adresse mail spécifique : [email protected]. Le musée de Bretagne réfléchit à une convention avec l’Université Rennes 2. L’idée est de faire rentrer les étudiants et la recherche dans notre fonds. » Toucher le fonds pour voir des trésors enfouis remonter à la surface : l’idée a du génie, voire, de la photogénie. > J.-B. G. © Société de création artistique Heurtier. Camions Ouest-France. www Plus d’infos www.museebretagne.fr Il était une fois dans l’Ouest Fruit d’heureuses rencontres, de découvertes miraculeuses, mais aussi de choix d’acquisition, le fonds photographique du musée de Bretagne propose une certaine vision de la région. Avant de raconter des histoires, les collections de l’équipement rennais ont aussi leur propre histoire. L ’histoire des acquisitions du musée de Bretagne doit autant aux passions qu’aux potions chimiques. Le premier tirage photographique à avoir fait officiellement son entrée au musée de Rennes date de 1874. Il s’agit du portrait de son honorable conservateur Jules Aussant, réalisé par Charles Mévius. Les images de paysages, ruraux ou urbains, feront leur apparition dans les collections de l’équipement rennais au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. En toile de fonds : les grands travaux qui bouleverseront durablement le visage des campagnes. « Nous sommes loin de toute vision bucolique. Au final, une image dit plein de choses si on sait la faire parler », commente la © Raphaël Binet, Les Ateliers de la gare de Rennes, vers 1930. conservatrice Laurence Prod’homme. Nombre de tirages sont le fait des sociétés de chemin de fer : « Ces premiers reportages mettent bien sûr en avant la prouesse technique, telle que la construction d’un viaduc ou d’un pont. Par contre, à ma connaissance, aucune photographie de l’arrivée du premier train en gare de Rennes, en 1857, n’a été réalisée. » Le siècle de Nicéphore Niepce voit également les paysages urbains occuper le premier plan des images : les églises, les rues, les bâtiments officiels... « Curieusement, nos collections sont très complètes pour la période allant jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, puis plus rien, ou pas grand-chose, jusqu’aux années 1960-1970. » (suite p. 46) N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 45 CULTURES / PHOTOGRAPHIE l’activité s’étendait parfois sur plusieurs générations. » Le portrait fait naturellement son apparition, et, à travers ce dernier, le récit de la vie des campagnes et des villes, mais aussi et surtout celle des habitants, depuis la naissance jusqu’à la mort : « Les photos de classe, par exemple, ne parlent pas que de la scolarité de nos enfants. » Quand Jean-Yves Veillard veillait au grain « L’histoire du fonds photographique du musée de Bretagne est indissociable de la personnalité de Jean-Yves Veillard. » Conservateur de 1967 à 2000, l’homme, aujourd’hui retraité, s’est en effet très tôt lancé dans un travail de collecteur. « Dès le début des années 1970, il a entrepris de solliciter des photographes encore vivants. Il a ainsi écumé toute la Bretagne et fait entrer dans les collections de nombreux fonds provenant d’ateliers dont La photographie pas photogénique ? « Dans les années 1970-1980, la collecte photographique dans les musées reste une activité pionnière. La place de l’image n’y est pas encore tout à fait légitime », poursuit Laurence Prod’homme. Un manque de popularité qui n’empêchera pas une centaine de collections, oscillant entre 100 à 80 000 clichés, de venir enrichir le fonds photographique : le photographe et éditeur de cartes postales Laurent-Nel, le Rennais Lamiré et la Redonnaise Anne Catherine…« Nous explorons actuellement le fonds Heurtier, consti- tué essentiellement de vues aériennes de toute la Bretagne en 6 x 9. Celui-ci comprend également nombre de sujets industriels, souvent très documentés et de très bonne qualité. Ce comptable passionné de photographie et d’aviation a également suivi l’installation des petites et grandes surfaces. C’est toute l’histoire économique d’une région qu’on nous raconte ici. » À l’image des camions Pelpel, qui sillonnaient Rennes dans les années 1960 ? Les contraintes de conservation ont conduit le musée a ralentir la machine au cours des années 1990, mais quelques trésors viendront encore enrichir la caverne d’Ali-Baba : en 2002, les 4 500 négatifs du Rennais Charles Barmay ; en 2010, les 10 000 clichés du fonds Émile Houdus… « La photographie est souvent considérée comme un art, mais elle peut aussi être documentaire, voire utilitaire. La photo, c’est de l’Histoire et du vivant en même temps. C’est cette multiplicité d’approche qui, à mon sens, est fascinante. » > J.-B. G. Des clichés autour du clocher Le Carré d’Art possède une collection de 140 photographies, qui s’enrichit au fil des expositions grâce aux acquisitions faites par la municipalité. La galerie chartraine a décidé de partager ce patrimoine avec ses habitants en exposant une partie des clichés dans l’espace public. Nom de code : « Déambulation ». Des petits aux grands formats, ces images devraient faire opérer la magie durant tout l’été. Plus d’infos : Carré d’Art, 02 99 77 13 27 www. galeriecarredart.fr couvrir, par exemple, les clichés des derniers concours de vaches Pie noir, vers 1950, ou du triage des huîtres à Cancale. « Le but est de montrer que, par bien des aspects, notre région ne fut pas toujours aussi reculée qu’on le dit. » Bretagne pas plouc, même sur les plaques de verre… > J.-B. G. © Raphaël Binet, Communauté du Bon Sauveur, l’atelier de boulangerie, Bégard, vers 1931 (ce sera la page de couverture du tome 7). www La Bretagne vue d’avant Quand le musée de Bretagne a la mémoire qui planche, cela se traduit par une collection d’ouvrages. Des petits livres thématiques de belle facture, et, au final, une manière ingénieuse de valoriser le fonds photographique de l’équipement rennais. L e dernier opuscule en date, consacré aux frères Géniaux, est épuisé. Une manière de dire que « Les Collections photographiques du musée de Bretagne » est une série plutôt… géniale. À l’image de Charles et Paul, aventuriers de la photographie du XIXe siècle nous invitant à méditer sur le monde du travail d’hier, chaque nouvelle parution nous embarque dans une épopée au croisement de l’Histoire, de l’ethnologie et la technologie. Six livres sont parus à ce jour, consacrés par exemple au « tireur de portrait » Amédée Fleury qui, de 1896 à 1958, sillonna les routes de son pays… À venir, le tome 8 sera consacré à Georges Nitsch, architecte passionné de photographie, et président de la Société photographique de Rennes au moment de l’Affaire Dreyfus. Auparavant, en écho au festival photo de La Gacilly portant cette année sur le thème « Nourrir la planète », un autre abordera la question de l’économie agroalimentaire dans la région : Nourrir les siens, nourrir les autres, pour redé- 46 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 Chambre avec vue… sur l’Histoire Cent vingt-cinq ans, c’est presque du jamais vu en matière… d’images. Pour son anniversaire, la Société photographique de Rennes imagine « Inventer un regard », un rendez-vous grand format nous ramenant loin en arrière. Au menu : plusieurs expositions, de nombreux inédits et le plein d’émotions. D eux amoureux s’embrassent devant un panneau annonçant la sortie de terre imminente d’un nouveau quartier de Rennes. Le cliché n’est pas signé Robert Doisneau, mais Louis Bourhis, lequel a posé son pied au Colombier, ou plutôt sous les grues du chantier. Du Colombier à la colombe, le petit oiseau est souvent sorti depuis 1890 et la création de la Société photographique de Rennes. Amateur éclairé, Patrick Deliquaire préside depuis deux ans cette association riche de soixante-quatorze adhérents : « La SPR est sans doute la plus vieille association de Rennes. Elle fait aussi figure de pionnière au niveau national. Outre le fait qu’elle organise des expositions, elle dispense une formation permettant à ses membres d’atteindre un niveau semi-professionnel. » Naguère, le daguerréotype Aujourd’hui renommés, les photographes Claude et Marie-José Carré, Georges Dussaud, Jean Hervoche ou Michel Ogier sont notamment passés au bain révélateur de la SPR. En cent vingt-cinq ans, l’association a eu le temps d’amasser dans ses caisses des trésors photographiques encore ignorés aujourd’hui : notamment 150 plaques de verre, des chefs-d’œuvre en péril parce que fragiles, et bénéficiant pour l’occasion d’une nouvelle chance au tirage. « Il y a aussi cette quinzaine d’épreuves sur l’Affaire Dreyfus, réalisées par d’illustres inconnus. » Le public découvrira, entre autres, ces tirages inédits au gré de quatre expositions organisées en partenariat avec les étudiants du Magemi de Rennes 2 : à la galerie La Chambre claire et dans le hall de la bibliothèque universitaire, 120 clichés retraceront l’histoire de la SPR, rappelant au passage que les excursions constituaient la raison d’être de cette réunion d’amateurs éclairés. Destination Rennes - Office de tourisme, l’Orangerie du Thabor et une Anonyme, Sur le parking du centre Alma, Rennes 1971. vingtaine d’autres lieux accueilleront également des expositions présentant notamment des travaux contemporains de membres de l’association. > Jean-Baptiste Gandon « Inventer un regard : Société photographique de Rennes 1890-1976 », jusqu’au 30 septembre, galerie La Chambre claire et hall de la bibliothèque de l’Université Rennes 2 et autres lieux. Entrée libre. www.societephotographiquederennes. com / www.univ-rennes2.fr/serviceculturel/expositions À NOTER Autour du cycle d’expositions : une excursion photographique est organisée aux étangs d’Apigné, dimanche 7 juin, de 9 h à 12 h. Plus d’infos : societe. photographique @gmail.com Aide-mémoire Sur le site du musée de Bretagne, la rubrique « Aidez le musée » invite le public à mener l’enquête et à identifier des clichés pour l’heure anonymes. Utile et amusant. Quelque part sur la côte, un voilier à l’arrière-plan ; un moulin qui déploie ses ailes au milieu d’un pré ; un calvaire à la croisée des chemins. Neuf clichés au total, ne demandant qu’à être identifiés, et pour ce faire, toutes les mémoires sont bonnes à prendre. Comme il l’a été précisé par ailleurs, à peine 10 % des 400 000 négatifs de l’équipement rennais ont été référencés, et même si ce dispositif est une goutte d’eau dans un océan de mystère, il a le mérite d’embarquer les internautes en voyage, sur un mode ludique. N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 47 CULTURES À la plage, mets ton Little Bob Christophe Le Dévéhat De la musique tout azimut, dont une dizaine de groupes agités du local, un grand écran pour une soirée ciné d’animation, et même une tête d’affiche très rock’n’roll nommée Little Bob Story. Sur les pavés rennais, la plage. Sans transition, voilà Transat en ville. É vénement festif et convivial imaginé par la municipalité, Transat en ville scande l’été rennais depuis plusieurs années déjà. En juillet et août, les pliants verts joueront une nouvelle fois à l’accordéon sur les places et dans les parcs de la ville. Place de la Mairie et ailleurs, les amateurs sont invités sur une plage sans sable, mais pour les oreilles sen- sibles. Une armada de groupes rennais sont une nouvelles fois à l’affiche, pour mettre le cap sur tous les horizons musicaux : piazzolesque avec Tango Libre Trio ou karaokesque avec La Belle Famille et son répertoire de tubes de toutes les époques, une dizaine de formations du cru avanceront en rang serré, mais en toute décontraction. Pour la 2e année, Transat gonfle par ailleurs son grand écran pour une soirée ciné d’animation. Une toile sous les étoiles pour faire briller, là aussi, les talents locaux. À la plage, prends gare aux coups de soleil et n’oublie pas ton Little Bob Blues Bastards. Le rocker du port du Havre au grand cœur devrait se rappeler au bon souvenir de nombre de fans. Depuis 40 piges et ses débuts avec Les Apaches, soient une vingtaine d’albums, l’Indien d’origine italienne et sa célèbre banane ont conquis nombre d’oreilles vaincues et de cœurs vacants. L’été sera chaud, vivement les vacances ! > J.-B. G. Richard Volante Quand on lui demande comment prononcer son nom à la galloise, il répond, un grand sourire aux lèvres : « maestro ». Retrouvez le portrait « meat and two vegs » de Grant Llewellyn, le nouveau directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Bretagne sur www. metropolerennes.fr metropole.rennes.fr/actualites/culture-sport-loisirs/culture/ grant-llewellynnouveau-chef-de-l-orchestre-symphonique-de-bretagne 48 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 www Plus d’infos www.metropole. rennes.fr Transat en ville, du 8 juillet au 30 août, place de la Mairie et dans 7 quartiers rennais. Gratuit. Avant Rennes et les Tombées de la nuit en juillet prochain, Mons et la Belgique accueillaient Dominoes. Tombées de Lors de la précédente édition, une curieuse boule rouge venue coincer sa bulle à Rennes prenait les habitants à témoin à l’occasion du « Red Ball Project ». Ce sont cette fois de drôles de « Dominoes » qui donneront aux Tombées de la nuit leur couleur dominante. L’ADN des TDN, en quelque sorte. A www Orchestre symphonique de Bretagne De la Grant cuisine Le temps des préparatifs … La Voix : l’expo qui vous parle. Du 2 juin 2014 au 3 janvier 2015, à l’Espace des sciences. À partir de 7 ans. 3 et 5 €. www.espacesciences.org À noter : La semaine de la voix, concerts et conférences, du 2 au 5 juin aux Champs Libres et place de la Mairie. Entrée libre. près Londres (2009), Ljubljana (2011), Helsinki (2012), Copenhague (2013) et Marseille (2014), voici Rennes 2015 ! Si, en géopolitique, la théorie des dominos nous parle de contagion idéologique et s’applique plutôt à la guerre froide, la performance « Dominoes » imaginée par la Station House Opera va réchauffer l’atmosphère et déclencher une épidémie participative du côté du mail François-Mitterrand. Là, à l’occasion des Tombées de la nuit, quelques 7 000 dominos de béton cellulaire vont provoquer des réactions en chaîne sur un parcours de 2,5 kilomètres. « Derrière cette performance, il y a mister Julian Maynard Smith, un Anglais so british tout en flegme, également homme de théâtre et plasticien, pose Claude Guinard, le copilote de l’événement. En toile de fond, il y a une folle … Le temps des pas hâtifs. Le temps de la pause avec Julian Maynard Smith, le père de Dominoes. On a retrouvé la boule rouge ! e la nuit : l’effet Dominoes envie de s’emparer de la ville, d’imaginer un jeu de construction collective. » À l’image du « Red Ball Project » présenté en 2014, le projet « Dominoes » vaut donc autant par sa qualité artistique intrinsèque que par le territoire qu’il interroge et dont il se nourrit en retour. C’est la chute finale « Je suis allé vivre l’expérience de l’intérieur à Marseille, entre le Vieux Port et la gare Saint-Charles. Nous nous sommes donc inscrits avec 250 autres habitants. De 9 h du matin à l’heure H, nous nous sommes pris au jeu de la rumeur qui grossit. Nous sommes devenus les gritters de la ville. À la limite, la chute finale est ce qu’il y a de moins spectaculaire. » Les Tombées de la nuit inviteront également à mélanger les pas de tango et les plaquages de rugby du côté du Rheu, sanctuaire métropolitain de ce sport de barbus « Bal de match », association Tangible. Love tango et tangue l’ovalie ! Elles enterreront par ailleurs Beaucoup de bruit pour rien, des habitués de la Cie 26 000 Couverts, à Laillé, où Shakespeare expirera pour de bon. Elles sugèrreront enfin aux amateurs de montrer dans le train avec Hervé Lelardoux, du Théâtre de l’Arpenteur : « le metteur en scène rennais continue son travail sur la ville invisible. » Cette fois son territoire s’inscrit en pointillé, au gré des arrêts et des regards passés par la fenêtre, sur la ligne du Ter Rennes-Brest. Une manière de dire que le projet est sur les rails et que les Tombées de la nuit sont toujours sur la bonne voie. Mons a beau se situer entre Trouille et Haine, elle ose et cultive le vivre ensemble. Désignée capitale européenne de la culture 2015, la petite cité belge de 30 000 âmes ne paye pas de mine avec ses 30 % de chômage, et pourtant, elle porte haut les couleurs de la belle chic. Cheville ouvrière de la programmation borine, Philippe Kauffmann est par ailleurs co-programmateur des Tombées de la nuit rennaises, d’où quelques échanges de bons procédés : la boule rouge du Red Ball project, vue à Rennes l’an dernier, et venue rebondir à Mons en mai dernier ; Dominoes, temps forts de la prochaine édition du festival rennais, après avoir provoqué des réactions en chaîne dans les rues montoises. Souvenez-vous : entre Trouille et Haine, c’est là que Mons émerveille. www Les Tombées de la nuit du 2 au 19 juillet à Rennes et dans la vallée de la Vilaine. 02 99 32 56 56. Dominoes Le 5 juillet, dès 10 h, départ et arrivée mail François-Mitterrand. Plus d’infos sur : lestombeesdelanuit. com Philippe Kauffmann, co-programmateur des Tombées de la nuit rennaises et de Mons 2015. > Texte et photos Jean-Baptiste Gandon En mai 2015, les Dominoes passaient par Mons, en Belgique. N° 23 / juin-juillet 2015 / Rennes Métropole Magazine 49 CULTURES Le tatouage s’encre à Rennes www Rennes Tattoo Convention : tatouages, concerts et expositions, les 6 et 7 juin au stade de la route de Lorient. www. tatouagerennes.com Lionel Beylot Plus de 6 000 visiteurs se sont rendus en 2014 à la première édition de la Rennes Tattoo Convention. Ils devraient être encore plus nombreux, à repartir du stade de la route de Lorient avec ce rendez-vous définitivement dans la peau. P « ar Tatoutatis ! » n’aurait pas manqué de s’exclamer Obélix, comme une réaction épidermique, en découvrant cette foule bigarrée à la peau recouverte de motifs étranges. Sauf que c’est Tin-Tin, la star des tatoueurs de l’Hexagone, qui lui volera la vedette lors de cette seconde édition de la Rennes Tattoo Convention. Et si Étienne Daho, le plus Rennais des dandies français, chanta hier « ton épaule est tatoo », c’est toute la métropole qui aura bientôt l’occasion de donner son corps à la science du tatouage. Avec ou sans motifs, seul ou en famille, pour se faire tatouer ou non, les visiteurs repartiront au minimum avec plein de souvenirs indélébiles. Peau… pulaire De Suisse (Matthieu K-Leu), du Canada (Vero Tatoomania) ou du Mexique (Isaac Braham), la fine fleur de cet art ancestral sera présente au rendezvous, mais la tribu rennaise représentera, bien sûr, elle aussi une force. Au total, quatre-vingt-dix orfèvres de l’aiguille sont annoncés. Tribal ou réaliste, gothique ou humoristique, en couleurs ou en noir et blanc, il y en aura pour tous les cuirs, et des prix récompenseront enfin la plus grosse pièce, ou encore le plus beau motif noir et blanc. Bref, le tatouage s’encre à Rennes, la faute à une triplette d’activistes : la tatoueuse d’histoires rennaise Miss Atomik, Mickael de Poissy et ses drôles de vitraux sur peau, et Cécile Lasalle, bien connue des locaux pour son travail au sein du label alternatif Banana Juice et de la scène rock’n’roll rennaise. La vie est une peau de banal ? Pas si sûr que ça ! > J.-B. G. Valérie Ferchaud Des nanas givrées dans la gla cière 50 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin-juillet 2015 Comme à chaque fin de saison quand vient l’été, le centre culturel cessonnais en profite pour prendre l’air : sur le pont de la Péniche Spectacle ou dans le parc de la Monniais, en mode rock ou fanfare de rue, les femmes occupent cette fois le devant de la scène. F ace à la mer… Un nom tombant à point nommé pour rentrer de plain-pied dans l’été, les orteils en éventail. Comme son nom ne l’indique pas, Face à la mer, ce sont six… Parisiennes agrippées à leurs instruments comme des moules à leur rocher. Mais pas six pharisiennes, le Tous les programmes immobiliers proposés ci-dessous sont labellisés BBC (bâtiment basse consommation) et certifiés Cerqual. Ils bénéficient de l’aide à l’accession aidée financée par Rennes Métropole. Ils sont destinés aux familles à revenus modestes. Pour connaître le montant des aides accordées et tous les programmes concernés, consulter le site : metropole.rennes.fr/pratique, rubrique Infos & démarches. Acigné > Les Palomas 8 appartements (2 T2 et 6 T3). Coop de Construction 02 99 35 01 35 www.coop-de-construction.fr Betton > Zac de La Renaudais 15 maisons individuelles T4 ou T5 avec jardin, livrées prêtes à habiter. Habitation Familiale 02 23 30 50 50 www.habitation-familiale.coop > Belles aux Bois Quartier de la Haie Longue. 6 maisons individuelles T4 ou T5 avec jardin, livrées prêtes à habiter. Habitation Familiale écoTravo vous aide à réduire votre facture énergétique Un nouveau service accompagne les propriétaires qui souhaitent effectuer des travaux pour baisser leur consommation d’énergie. Rendez-vous au bout du fil avec écoTravo. Rennes > Cocoon (Zac Alphonse Guérin) 18 appartements du T2 au T5, à 100. Stationnement en sous-sol. Coop Habitat Bretagne Saint-Armel > Zac des Boschaux 16 appartements du 2 aux 4 pièces (4 T2, 8 T3 et > Dans le Domaine 4 T4) répartis dans un petit des Fontenelles un environnement exceptionnel collectif de 3 étages avec ascenseur. Stationnement boisé et classé. privatif en sous-sol. 9 appartements du T2 au T4. Neotoa Habitation Familiale Chavagne Chavagne > Vue Jardin (Quartier de la Touche) 7 maisons T5 avec jardin privatif exposé sud. Coop Habitat Bretagne 02 99 65 41 65 93, rue de Lorient CS 66432 – 35064 Rennes Cedex [email protected] www.coophabitat.fr La Chapelle-Thouarault > Zac de la Niche aux Oiseaux 11 maisons de 4 et 5 pièces (7 T4 et 4 T5) Neotoa, 41, bd de Verdun 35011 Rennes Cedex 02 23 48 20 20 www.neotoa.fr Nouvoitou > Zac de la Lande 10 maisons de 4 et 5 pièces (8 T5 et 2 T4). Neotoa Orgères DR PRATIQUE Nouveaux programmes en accession aidée Zac des Boschaux, Saint-Armel. Saint-Gilles > Birdie Quartier de l’Île des Bois. 6 maisons individuelles T4 ou T5 avec jardin, livrées prêtes à habiter. Habitation Familiale Saint-Sulpice-La-Forêt > Les Jardins de Jeanne Situées dans le nouveau lotissement du Landrot, 8 maisons 5 pièces. Jardin et garage fermé. Espacil Habitat 0 800 836 035 www.espacil.com > L’Orge et le Blé Quartier Les Prairies d’Orgères, environnement préservé. 10 appartements du T2 au T4. Habitation Familiale 52 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 Réduire la facture énergétique est un enjeu économique et environnemental important. Dans la métropole, 33 000 logements individuels privés affichent une étiquette D, c’est-à-dire énergivore. Vous êtes propriétaire de votre maison. Peut-être envisagez-vous des travaux d’isolation, de chauffage ou encore de remplacer vos fenêtres ? écoTravo, initié par Rennes Métropole, avec le soutien de la Région Bretagne et de l’Ademe Bretagne, a pour objectif de conseiller gratuitement les propriétaires sur les solutions adaptées à leur situation. Vous serez mis en relation avec un conseiller, partenaire de Rennes Métropole : l’Alec (Agence locale de l’énergie et du climat) et l’Adil (Agence départementale d’information sur le logement), en fonction de votre demande. Le conseiller répondra à vos premières questions et envisagera avec vous le parcours adapté à votre projet. Des « ateliers de la réno » sont également organisés gratuitement chaque mois pour des particuliers qui sont engagés dans un projet de travaux. Il sera question d’aides financières et de relations contractuelles avec les entreprises. Prochains ateliers à l’Hôtel de Rennes Métropole lundi 15 juin à 17 h 30 et vendredi 26 juin à 14 h 30 sur réservation auprès du no vert écoTravo. > Françoise Le Nigen écotravo.rennesmetropole.fr No vert écoTravo : 0 800 000 353 (gratuit depuis un poste fixe) dechets.rennesmetropole.fr. un site pour mieux gérer vos déchets Cette boîte de pizza, j’en fais quoi ? Que puis-je mettre dans mon sac jaune ? Quand sont collectés mes déchets recyclables ? Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, rendezvous sur le nouveau site dechets. rennesmetropole.fr. À ce jour, plus de 200 objets ont déjà été référencés. Pour chacun d’entre eux, le mode de tri est renseigné. L’objectif est de vous aider à mieux trier, que vous soyez un particulier ou un professionnel. Ce nouveau service permet aussi de vous informer précisément sur les différentes collectes à votre adresse. « Pour une adresse précise, nous pouvons donner aux usagers les jours et horaires de passage des camions à deux heures près », explique Pénélope Alessio, du service Valorisation des déchets de Rennes Métropole. Le site est également accessible depuis metropole.rennes.fr, dans la rubrique « Pratique », et existe en version mobile. CONTACTS UTILES FÉRIÉ DU 14 JUILLET PRATIQUE HÔTEL DE RENNES MÉTROPOLE Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30. 4, avenue Henri-Fréville, CS 20723 – 35207 Rennes Cedex 2. Métro : Clemenceau. 02 99 86 60 60 www.metropole.rennes.fr POINT INFO RENNES MÉTROPOLE Ouvert du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h. 02 99 86 62 62 [email protected] BUS ET MÉTRO STAR InfoSTAR : No Cristal : 09 70 821 800 (appel non surtaxé) www.star.fr Le Star sur Twitter : @starbusmetro VÉLO STAR Boutique Le vélo STAR, du lundi au samedi de 13 h à 18 h. 8, rue du Maréchal-Joffre, Rennes. No Cristal : 09 69 365 007 (appel non surtaxé) www.levelostar.fr HANDISTAR Service de transports en commun pour personnes à mobilité réduite. 02 99 26 05 50 www.handistar.fr SERVICE DE VALORISATION DES DÉCHETS MÉNAGERS Collecte et tri. 02 99 86 65 30 No vert : 0 800 01 14 31 (appel gratuit depuis un poste fixe) SERVICE DE L’HABITAT Logements aidés : logement social, accession aidée, locatif intermédiaire – programmes immobiliers en cours –, gestion des aires d’accueil des gens du voyage. 02 99 86 64 00 SERVICE DU DROIT DES SOLS 02 99 86 65 00 VISITES AU CENTRE DE TRI Visite gratuite du centre de tri d’une durée de 1 h 30 à 2 h. Inscription obligatoire au moins 48 h avant la date de la visite. Dates et lieux à retrouver sur www.metropole.rennes.fr VISITES À L’UNITÉ DE VALORISATION ÉNERGÉTIQUE Visite gratuite d’une durée de 1 h à 1 h 30. Le 1er juin à 14 h, le 2 juin à 18 h30, le 4 juin à 10 h, le 10 juin à 14 h, le 24 juin à 14 h, le 9 juillet à 14 h, le 21 juillet, le 23 septembre à 14 h. Inscription obligatoire au moins 48 h avant la date de la visite. OPÉRATIONS TRITOUT Les collectes habituelles d’ordures ménagères et sélectives seront décalées de 24 heures, sans changement d’horaires. COMPOSTEURS À compter du 1er octobre, des composteurs seront mis à disposition des habitants vivant en pavillon, au même titre que les bacs à ordures ménagères et les sacs jaunes (cf. page 27). PRÉVENTION ET TRI DES DÉCHETS Rennes Métropole propose des animations gratuites sur les déchets tout au long de l’année (tri, réduction des déchets, gestes malins) à destination des associations, écoles, établissements publics et entreprises. Pour la saison 2015-2016, il est déjà possible de s’inscrire. Renseignements au 0 800 01 14 31. Pour connaître les dates et lieux des opérations : www.metropole.rennes.fr PRÉSENCE D’EMMAÜS EN DÉCHÈTERIE Le 26 septembre à Pacé, de 9 h à 11 h 30 et de 14 h à 17 h 30. FORMATION AU COMPOSTAGE Formation gratuite d’une durée de 2 h 30 pour connaître et approfondir les techniques de compostage et la gestion des déchets verts de jardins (broyage, paillage). Inscription obligatoire au moins une semaine avant la date de formation. Dates et lieux : www.metropole.rennes.fr AIR BREIZH Surveillance de la qualité de l’air. d’oiseaux cavernicoles. Il vous suffit d’observer vos nichoirs et de transmettre vos observations en remplissant le formulaire d’enquête en ligne. ille-et-vilaine.lpo.fr/ TOUT RENNES DONNE SON SANG Le 14 juin, c’est la Journée mondiale des donneurs de sang. À Rennes, une collecte de sang et des animations sont prévues du dimanche 14 au jeudi 18 juin, halle Martenot. Pour rappel, les dons de sang permettent de soigner chaquwe année 34 000 malades en Bretagne. Il est possible de donner son sang toute l’année auprès de l’Établissement français du sang, 5, rue Pierre-Jean-Gineste, à Rennes 02 99 54 42 22, www.dondusang.net BIENVENUE DANS MON JARDIN L’opération « Bienvenue dans mon jardin » aura lieu les 13 et 14 juin 2015. Pendant tout le week-end, venez échanger avec des jardiniers amateurs sur les pratiques écologiques sans pesticides. jardineraunaturel.org DEVINE QUI VIENT NICHER CHEZ MOI ? La LPO invite le grand public à participer à une grande enquête participative pour collecter des informations à valeur scientifique, durant la saison de nidification des espèces LYCÉENS ÉTRANGERS CHERCHENT FAMILLES D’ACCUEIL Ils viennent des cinq continents et vont faire leur rentrée scolaire en France... mais n’ont pas encore de familles d’accueil. L’association AFS Vivre Sans Frontière, recherche des familles prêtes à accueillir bénévolement un lycéen venu d’un autre pays pour des périodes allant de deux mois à une année scolaire. www.afs-fr.org. 02 23 20 90 90 www.airbreizh.asso.fr DOR BREIZH Site d’informations pratiques au service des usagers de la route. www.dorbreizh.fr AGENCE LOCALE DE L’ÉNERGIE ET DU CLIMAT / ESPACE INFO ÉNERGIE 0 805 203 205 (appel gratuit depuis un poste fixe) www.bretagne-energie.fr URGENCES Pompiers Police-secours Samu Urgences CHU Pontchaillou Urgences pédiatriques Urgences cardiologiques Urgences mains Centre antipoison SOS médecins 54 Rennes Métropole Magazine / N° 23 / juin - juillet 2015 18 17 15 02 99 28 37 02 02 99 26 67 57 02 99 28 25 28 02 99 28 43 78 02 99 59 22 22 02 99 53 06 06 RETROUVEZ TOUTE LA VIE PRATIQUE SUR SMARTPHONE