Compte-rendu - Pays de Bergerac

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Compte-rendu - Pays de Bergerac
Association du Pays du Grand Bergeracois
Conférence Eco-Habitat
30 mai 2007 à Bergerac
Les personnes présentes :
M. Alain BRETTES, Président CGPME
M. Jean-Daniel CAILLET, Vice-président CDPEA
M. Philippe FASSARD, Consultant en Management Environnemental
M. Christophe ANDRES Christophe, responsable service environnement, CDC Bergerac Pourpre
Mme Anne ALBARET, Mission Emploi-Formation, Conseil Régional Aquitaine
M. Eric AGOSTINI, Entreprise Terre-Ciel-Energie
Mme Béatrice ARCHER, professeur, responsable licence professionnelle « adjoint de direction »
M. Georges BARBEROLLE, association Patrimoine et Environnement à Bergerac
M. Alain BARRIERE, chef d’entreprise
M. Christian BLEU, directeur de société, Queyssac
M. Laurent BOS, CGPME
Melle Mélanie BOYER, étudiante, licence professionnelle « adjoint de direction »
M. Pierre BRACCO, géobiologue, Jeune Chambre Economique
M. Jean-Marie CARTON, Président CAPEB 24
M. Jean-Pierre CASTANET, maire de Vélines
M. Thierry CAUTY, architecte, société Cauty-Laparra
Mme. CARUSO, CDC du Gursonnais
M. Denis CASSIER, ABM Rénovation, Bergerac
M. CHARRON, Président FFB Dordogne
M. Georges COQUARD, chef d’entreprise
M. Jean-François DENIS, chef d’entreprise
Mme Edith DE VRIES, CDC Entre Dordogne et Louyre
M. ESPANOL SD 24, représenté par Mme D. MIGNON, SD 24
M. FELLET, élève du lycée du Cluzeau
M. Patrick FLAN, police municipale de Bergerac
M. Patrick FOURESTIE, Directeur EDF Bergerac
M. Mathieu FOURNIER, journaliste, Echo de la Dordogne
M. Pierre GAUBE, chef d’entreprise
M. Alexandre GAY, étudiant, licence professionnelle « adjoint de direction »
M. Frédéric GILSON, société ASIT, Bergerac
Mme Margaret GORMAN, conseillère municipale, Sainte Alvère
M. Christophe HUGOT, étudiant, licence professionnelle « adjoint de direction »
M. KIENAPFEL, Nouvelle Energie France, Montcaret
M. Bertrand LACOMBE, Chambre des Métiers de la Dordogne
M. Yoan LAMY, étudiant, licence professionnelle « adjoint de direction »
Mme Brigitte LEGROS, professionnelle du tourisme
M. Christian LEGROS, Président OT Pays Beaumontois
M. Sébastien LOBSTEIN, chargé de mission entreprise, CGPME 24
M. MONTAUDOIN, artisan éco-construction
M. Ludovic MARQUANT, Société ACEP, Bergerac
M. Patrick MAXIME, responsable services techniques, mairie de Sainte Alvère
M. Christian MONTI, secrétaire général FFB Dordogne
Melle Alexia NAULEAU, stagiaire au Pays du Grand Bergeracois
Mme Annick NEPVEU, Conseil Général Dordogne
M. PAILLET, entrepreneur, Saint Méard de Gurçon
M. Bernard PAUILLAC, architecte, Bergerac
M. PETIT, enseignant
Mme Delphine RADTKE, ingénieur énergéticien, SDE 24
Mme Marie-Claude RAGUY, conseillère municipale de Bergerac
M. Jean ROCHE, CDC du Gursonnais
M. ROQUETTE, élève du lycée du Cluzeau
M. Laurent SIMONET, membre du parti Les Verts Dordogne Ecologie
M. Alain THIBAL-MAZIAT, CGPME
M. Guillaume THOMAS, formateur Epseco
M. Laurent TRIPIED, chef d’entreprise, ZAE Sarlat
Mme Bérénice VINCENT, Vice-présidente du Pays du Grand Bergeracois
M. Gérard WAGNER, conseiller municipal de Saint-Sauveur
Mme Brigitte ZANETTI, société 3IE
Commission Energies renouvelables, Conférence éco-habitat
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Association du Pays du Grand Bergeracois
Les personnes excusées :
M. Serge FOURCAUD, Président du Pays du Grand Bergeracois
M. René BARJOU, conseil de développement du Pays du Grand Bergeracois
Mme BAUMANN, 1ère adjointe au maire de Paunat
M. Guy BERGERON, consultant
M. Denis CASSIER, gérant ABM Rénovation
M. Alain CASTANG, maire de Rouffignac de Sigoulès
M. CARTON, Chambre des Métiers de la Dordogne
M. Jean-Victor DUBOIS, Directeur Espace Economie Emploi de Bergerac
M Lionel FREL, Association Bergerac Développement Durable
Mme Christiane GENIER, milieu associatif
M. Jean-Roland LAVERGNE, chef de service, Chambre d’agriculture de la Dordogne
M. Gérard LALLEMANT, Archicourse
M. Eric MAGNIEU, menuisier, La Force
M. Jean-François MAGNOL, maire de Sigoulès
M. MEYNIER, Chambre des Métiers de la Dordogne
M. Tancrède NEVEU, CAFSA
M. PUJOL , Conseil Général Dordogne
M. Michel ROUSSEL, agriculteur
M. Christian DAVID, agriculteur
M. RAUCOULE, association Régionale Culture et Promotion Aquitaine
Introduction :
Le secteur du bâti participe aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier de CO2, et
donc au réchauffement climatique.
L’éco-habitat consiste à créer un bâtiment doté des technologies lui permettant de respecter
au mieux l’environnement dans sa construction et ses usages.
Beaucoup d’innovations sont réalisées à l’étranger (maison passive, outils de thermographie,
etc.) mais elles restent peu développées en France.
La conférence a pour objectif de sensibiliser les acteurs locaux et les professionnels à la
promotion de la construction durable et à l’amélioration de la performance énergétique des
bâtiments.
M. Jean-Daniel CAILLET, vice-président délégué de la CDPEA
La construction de l’éco-habitat est un gisement d’activités et d’emplois. De nouveaux
métiers peuvent se créer (ex. métier de diagnostiqueur).
En matière d’habitat, l’Union Européenne est faiblement consommatrice d’énergie alors que
la France est une importante consommatrice d’énergie.
Les températures ont augmenté en Aquitaine en France. Il s’agit d’une phase où les acteurs
doivent prendre conscience de l’importance et des effets du phénomène.
Les spécialistes constatent donc un réchauffement du climat. Dans un contexte où le coût
des matières premières augmente, les multinationales réalisent des plans de développement
d’activités en intégrant un prix du baril de pétrole dépassant les 100 dollars.
D’ores et déjà, à travers l’Union Européenne, et notamment à Darmstadt (Allemagne), où a
été construite la première maison passive en 1997, des projets expérimentaux intéressants
sont conçus.
L’UE souhaite baisser la consommation énergétique du bâti. En effet, les objectifs de l’UE
seraient de construire des bâtiments consommant en moyenne entre 0 et 30 kWh/m2/an.
Commission Energies renouvelables, Conférence éco-habitat
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Association du Pays du Grand Bergeracois
A contrario, l’Etat français pose des objectifs de maintien de consommation énergétique pour
respecter les choix stratégiques nationaux (prédominance de l’énergie nucléaire).
Les techniques en matière d’éco-habitat existent, elles sont bien développées en Europe du
Nord-Ouest mais elles sont peu connues en France.
Une initiative est prise en Aquitaine par l’association CDPEA, consistant à organiser une
formation Passive House Planning Package (PHPP). Le logiciel PHPP est un outil de
conception (basé sur des feuilles de calcul) destiné aux architectes et aux bureaux d'études
pour les assister dans la conception des maisons à très basse consommation d'énergie.
Une maison passive repose sur trois principes :
- La conception de l’enveloppe du bâti
- La diminution des ponts thermiques
- La gestion des flux d’air
Actuellement, le concept de « Maison Passive » (consommation énergétique faible) est
développé. Dans un avenir proche, la norme passera peut être à la « maison zéro énergie »
(consommation énergétique nulle), avant de créer la « Maison Positive ». (production
d’énergie).
Projection d’un film « maison passive », de Camille Bouchon, du bureau d’études thermiques
Solares Bauen : http://www.lamaisonpassive.fr/spip/spip.php?article24
Philippe FESSARD, ingénieur en management environnemental
M. Fessard conseille les acteurs du bâtiment sur les préoccupations environnementales sur
les constructions. Il exerce ce métier depuis 1988.
Il participe au projet européen de promotion de la maison passive (PEP, en projet).
M. Fessard indque que, en France la norme Haute Qualité Environnementale (HQE) propose
une liste de bonnes intentions mais sans avancer de propositions concrètes. Au contraire, un
habitat HQE est toujours un gros consommateur d’énergie en terme de chauffage (100
kwh/m2/an).
A contrario, le logiciel ENVEST (Environnemental Impact Whole Life Costs Analysis)
propose des préconisations d’actions. En France, seule une dizaine de personnes est
actuellement formée à ce logiciel, ce qui est très insuffisant pour déclencher un inversement
de tendance.
L’association Ocean (Bordeaux) fait la promotion de la construction de ces nouveaux types
de bâtiment.
Notons aussi l’aspect négatif de la climatisation. En effet, refroidir un bâtiment nécessite
7 fois plus d’énergies que de le chauffer.
De nombreux pays européens rendent obligatoires la construction publique en mode passif :
- En Allemagne, la construction des logements sociaux se fait obligatoirement sous le
mode passif.
- Au Luxembourg, la construction de nouveaux bâtiments publics se fait
obligatoirement sous le mode passif.
L’Allemagne a suivi une politique de réduction du coût de l’énergie des bâtiments :
- 1970 : 150 à 250 KWh/m2/an
- 1998 : 50 KWh/m2/an
- 2007 : 15 kWh/m2/an
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Association du Pays du Grand Bergeracois
Le CLER (Comité de Liaison des Energies Renouvelables) est une association qui a initié et
coordonné le projet PREDAC (European Action for Renewable Energie) qui développe
l’échange d’expériences entre les acteurs européens des énergies renouvelables et de la
maîtrise de l’énergie.
Source : www.cler.org/info/rubrique.php3?id_rubrique=124
La France est le seul pays au monde où les bâtiments neufs sont livrés avec un chauffage
électrique.
En Suisse, se développe le concept MINERGIE. C’est un label de qualité attribué aux
bâtiments offrant à la fois une bonne qualité de vie et une faible consommation d’énergie.
Source : www.minergie.ch/fr
A titre de comparaison, en terme de consommation d’énergie :
- une habitation actuelle est une cafetière électrique
- une maison passive est un thermos.
Projet de la commune rurale de Beckerich (Luxembourg). La station de méthanisation
permet de chauffer la commune avec du lisier agricole. La puissance thermique dégagée
(environ 700 kWh) permet d’alimenter le réseau de chauffage d’une commune.
Plusieurs collectivités locales apportent une aide ou impulsent une politique en ce sens :
- Région Poitou-Charentes : Politique de construction en ossature bois.
- Région Nord - Pas de Calais : aide à l’isolation des bâtiments.
Le Conseil Economique et Social a édité en juin 2006 un rapport intitulé Les politiques de
l’urbanisme et de l’habitat face au changement climatique.
http://www.ces.fr/ces_dat2/3-1actus/frame_derniers_rapports.htm
Les questions du public :
* Comment informer la population et les professionnels sur ces enjeux ?
Il y a en France un besoin de formations et de spécialistes. Les acteurs locaux constatent
notamment un déficit sur les certificats qui n’apportent pas de bilan écologique des
matériaux. Il est nécessaire d’informer le public, notamment par des conférences. Les
professionnels peuvent être formés au logiciel PHPP.
* Comment allier ces impératifs écologiques avec le goût du public pour l’habitat
traditionnel ?
Il n’y a pas de contradiction entre ces deux impératifs. Par exemple, la filière des toits
végétalisés (impact écologique, habitat traditionnel) existe. Elle pourrait être plus
développée, avec une demande plus forte, et ainsi être créatrice d’activités et d’emplois.
Pour en savoir plus :
http://www.lamaisonpassive.fr/spip/spip.php?article24
www.europeanpassivehouse.org
www.passiefhuisplatform.be
www.maison.passive.free.fr
www.passiv.de
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_passive
www.agora21.org
Commission Energies renouvelables, Conférence éco-habitat
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