Douleur sous clé - Compagnie du Jour

Transcription

Douleur sous clé - Compagnie du Jour
Et
Le Théâtre des Amis (Rabat)
présentent
‫ﳊﺮﻳﻖ ﲢﺖ ﺍﻟﺪﻓﺔ‬
(Douleur sous clé)
d’après Dolore sotto chiave, (1958) d’Eduardo de Filippo
Mise en scène
Karim TROUSSI
Avec le soutien de : L’Heure bleue/Saint-Martin-d’Hères, Cultures France (Ministère des Affaires
Etrangères), la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général de l’Isère, la Ville de Grenoble, la Ville de
Saint Martin d’Hères, le Théâtre Prémol, la MJC Prémol, l’Institut Culturel Français de Fès,
l’Ambassade de France au Maroc, le Théâtre National Mohammed V, Schneider Electric Maroc, la
Fondation Hassan II pour les résidents marocains à l’étranger, le Fond Roberto Cimetta.
Et l’aide de la Comédie de Saint Etienne, des MJC de Saint-Martin-d’Hères, de l’Institut Cervantès de
Rabat, du Centre Culturel de l’Agdal (Rabat), du groupe « Femmes communication » du centre social
Prémol, du CCAS de Saint-Martin-d’Hères.
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Laver son linge sale en famille en utilisant pour la lessive les cendres des
aïeux.
Jules Renard
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SOMMAIRE
I.
UN SPECTACLE AU SEIN D’UN PROJET
p4
II.
FICHE SIGNALETIQUE DU SPECTACLE
p5
III.
NOTE D’INTENTION
p6
IV.
LA PIECE
p7
V.
SCENOGRAPHIE
p7
VI.
COSTUMES
p7
VII.
LA TOURNEE, SES OBJECTIFS
p8
VIII.
L’AUTEUR
p9
IX.
L’EQUIPE
p10
X.
REPERES
p14
XI.
CONTACTS
p19
3
I) UN SPECTACLE AU SEIN D’UN PROJET
Le projet est né sous l’impulsion du metteur en scène Karim Troussi qui, du fait
de sa double appartenance culturelle (marocaine et française), souhaitait depuis
longtemps tisser des liens entre les deux rives de la Méditerranée.
Au fur et à mesure de son travail, l’envie lui est venue de créer une équipe francomarocaine dont les membres pourraient s’enrichir mutuellement de leurs différences
culturelles.
De cette envie est née la rencontre entre le Théâtre des Amis (Rabat - Maroc) et la
Compagnie du Jour (Grenoble - France) qui se sont associés pour monter deux
spectacles (l’un en langue française l’Honneur de la guerre et l’autre en dialecte
marocain ‫ )ﻟﺣرﯾق ﺗﺣت اﻟدﻓﺔ‬créés et joués par une seule et même équipe artistique et
technique franco-marocaine.
Les spectacles se joueront sur deux modes d’exploitation différents : tandis que
‫ ﻟﺣرﯾق ﺗﺣت اﻟدﻓﺔ‬se déroulera en appartement, l’Honneur de la guerre sera tourné en
salles.
Ces spectacles seront tournés en France et au Maroc dans leur langue de création.
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II) FICHE SIGNALETIQUE DU SPECTACLE
‫ﻟﺣرﯾق ﺗﺣت اﻟدﻓﺔ‬
(Douleur sous clé)
D’après Eduardo de Filippo
Mise en scène
Karim Troussi
Adaptation
Abdellatif Firdaous
Avec
Latefa Ahrrare
Hicham Ibrahimi
Henri Thomas
Durée du spectacle : 1h
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III) NOTE D’INTENTION
Amour fusionnel...
Des personnages perdus dans la férocité de l’existence, une comédie par
moments poussée jusqu’au grotesque. Un frère et une sœur, très liés par les usages
rigoristes de la culture méditerranéenne où les histoires d’amour/possession
poussées à l’extrême peuvent tendre vers l’inceste et la perversité. Voilà ce qu’est
Douleur sous clé.
C’est cette matière combinée aux particularités de l’écriture de Filippo qui
rendent cette pièce pertinente dans le cadre de notre projet d’échange. En effet,
Eduardo de Filippo est souvent comparé à Molière du fait du caractère sarcastique
de ses textes, de leur pertinence sociale et de leur portée ; or ce sont ces mêmes
caractéristiques qui font de Molière l’auteur le plus joué en France et le plus traduit
dans le monde arabe. L’écriture de Filippo semble donc tout à fait adaptée à cette
double exploitation, d’autant plus que les problématiques méditerranéennes qu’il
traite trouvent leur équivalent dans le monde arabe sous une forme assez proche.
De plus, proposer cette pièce dans le contexte du théâtre en appartement me
parait fondamental étant donné que l’action se déroule dans l’espace intime : une
salle à manger avec sa table ronde, ses chaises, un portrait et une porte avec,
derrière, tous ses mystères... et des spectateurs assis au plus près des acteurs, au
plus près de leur jeu, de leur souffle et de leurs soupirs...Le théâtre en appartement,
bien plus qu’en salle de spectacle, amène le spectateur au cœur du jeu, des mots et
des émotions.
D’une part, en France, il s’agit de travailler sur ladite « barrière » des cultures.
En favorisant la langue marocaine, le spectacle permet d’offrir une place privilégiée à
une population « nouvelle » qui n’a pas nécessairement la culture du théâtre mais
qui, dans ce cas précis, par la maîtrise de la langue arabe, est favorisée dans son
accès au spectacle. Cela permettra de constituer un lieu d’échange entre les
habitués du spectacle vivant et la population de langue arabe (qui peuvent, selon les
cas, être clairement distincts).
D’autre part, derrière ce mode de représentation se trouve le désir de créer au
Maroc une pièce qui se distingue du théâtre de vedettes qui draine les foules pour lui
préférer un théâtre plus proche des gens. Ainsi peut-on espérer offrir une alternative
à un public amateur de théâtre mais étouffé par l’abondance des mediums de
communication. De plus, cette forme de théâtre est un terrain tout à fait expérimental
au Maroc mais qui semble adapté à ce public de plus en plus distant vis-à-vis des
théâtres.
Il s’agit avant tout de mettre en œuvre des moyens pour rendre le théâtre
accessible en contribuant à sa démystification tout en lui redonnant sa noblesse.
Et qui sait, peut-être que la télévision se taira durant une heure de représentation ?
Karim Troussi
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IV) LA PIECE
En partant en voyage à l'étranger, Mahmoud a laissé son épouse malade aux
soins de sa sœur, Nora. De retour, près d'un an plus tard, il n'est pas admis au
chevet de sa femme que le moindre choc pourrait tuer ;
Nora fait tout pour l’empêcher d’approcher la chambre.
Pierre, le voisin, prétend que cela fait plus d’un an qu’elle est décédée.
Les masques se délitent peu à peu et les hypocrisies se révèlent...Pièce cruelle et
drôle !
V)
SCENOGRAPHIE
La scénographie de Douleur sous clé se doit d’être pratique et transportable
du fait de la particularité de la tournée en appartement (ce qui implique la pose de
roulettes, des éléments pliables ou rétractables…). Elle a pour but d’évoquer avec
simplicité un intérieur d’une famille marocaine relativement aisée. La dominance de
la sœur sur le reste de la famille est marquée par le siège unique sur lequel elle est
assise tandis que le frère n’a qu’un pouf et le visiteur n’a nulle part où s’asseoir.
L’épouse défunte n’a de place que dans le cadre de photo numérique posé sur le
buffet et qui dévoile, en même temps que l’intrigue avance, la réalité de sa
présence/absence.
VI)
COSTUMES
Dans l’ensemble les costumes sont plutôt simples et sobres.
Mahmoud (le frère) porte chemise, cravate, veste de costume…mais l’ensemble est
assez relâché.
Nora (la sœur) porte un costume qui évoque le Maroc occidentalisé et qui fait à la
fois office de vêtement d’intérieur et d’extérieur.
Pierre, quant à lui, porte des vêtements décontractés (jean, chemise marocaine
tombante, babouches).
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VII)
LA TOURNEE – SES OBJECTIFS
En plus de l’aspect artistique, ce projet se veut vecteur de rencontres et
d’échanges à travers ses résidences au Maroc et en France (Ville de Saint-Martind’Hères et quartier du Village Olympique à Grenoble).
Au cœur de la cite
L’installation de l’équipe artistique franco-marocaine dans les lieux de
résidence permettra d’offrir aux habitants de ces quartiers des occasions privilégiées
de rencontres artistiques, culturelles et humaines dans un rapport de grande
proximité et de simplicité.
Le plaisir de la palabre
La période de résidence sera accompagnée de temps de débat, ainsi que
d’ateliers.
Les spectateurs auront ainsi l’occasion d’aborder sous diverses formes les
thématiques traitées dans les deux pièces : la notion de famille dans le bassin
méditerranéen, la mort, l’accompagnement des personnes dépendantes, la guerre, la
tribu, la langue parlée, l’honneur, la fierté.
Douleur sous clé, un spectacle nomade.
Le spectacle Douleur sous clé sera joué en langue marocaine chez les
habitants, le but étant de transformer le spectacle en inducteur de rencontres afin de
favoriser le partage.
Ainsi la diffusion de Douleur sous clé en France fonctionnera-t-elle grâce à
des « spectateurs-complices » informés au préalable des thématiques et rouages de
la pièce, et qui auront pour mission de « préparer » le public non arabophone.
La représentation sera suivie d’un moment convivial (repas, buffet ou...) au
cours duquel les spectateurs pourront échanger et débattre avec les artistes.
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VIII)
L’AUTEUR
Eduardo De Filippo
Toute l'Italie ne le connaît plus que par son prénom, Eduardo De Filippo est né
à Naples le 24 mai 1900. Il est, avec son frère Peppino et sa sœur Titina, formé à
l'école de son père, l'auteur et acteur Eduardo Scarpetta. Le jeune Eduardo fait sa
première apparition sur les planches à l'âge de cinq ans. A onze ans, il fait déjà
partie de la Compagnie dialectale de son père. Eduardo Scarpetta obligeait son fils à
copier des manuscrits et des pièces de théâtre pour qu'il apprenne à écrire. A vingt
ans, il quitte la Compagnie Scarpetta et va vers d'autres scènes. Puis avec son frère
Peppino et sa sœur Titina, il joue au Nouveau Théâtre de Naples. Ensemble, ils
collaborent à des revues, écrivent des sketches et jouent dans des fantaisies
musicales. Leurs succès va grandissant et Eduardo fonde avec eux sa propre
compagnie. En 1945, il se sépare de Peppino et fonde la Nouvelle Compagnie du
Théâtre d'Eduardo. Il rencontre Pirandello et traduit Liolà en napolitain, joue L'Habit
neuf (pièce écrite en collaboration avec lui) et Un Imbécile.
Le cinéma le rend célèbre avec Naples Millionnaire. En 1956, il vient à Paris
et présente avec succès Sacrés fantômes. Après la guerre, sa renommée s'étendra
au-delà de l'Italie. Il est joué un peu partout dans le monde. Tout au long de sa
carrière, il est considéré comme un acteur exceptionnel. Ses œuvres sont montées
avec succès, comme La Grande Magie mise en scène par Strehler au Piccolo
Teatro de Milan en 1985. Son théâtre est publié chez Einaudi. Il comprend une
quarantaine de pièces, dont certaines sont des chefs-d'œuvre.
L'œuvre d'Eduardo De Filippo est écrite tantôt en dialecte napolitain imagé et
poétique, tantôt en italien. Les deux langues se mêlent souvent à l'intérieur d'une
même pièce, accentuant l'effet cocasse. Cependant, sous sa verve comique, se
cache un profond pessimisme. Obsédé par l'injustice et la misère, il brosse de petits
tableaux ou de larges fresques et passe au crible la société contemporaine. A travers
les avatars et les vicissitudes de ses nombreux personnages, il arrive à créer une
véritable comédie humaine.
Bibliographie (En français)
Sacrés fantômes (Questi fantasmi) version française de J. Michaud, Paris-Théâtre,
n° 127 ; L'Art de la Comédie (L'Arte della commedia) L'Avant-Scène, n° 744, 1984 ;
Chaque année, on recommence (Ogni anno punto e da capo) l'Avant-Scène, n° 779,
1995 ; Samedi, dimanche et lundi (Sabato domenica e lunedi), Edilig, "Théâtrales",
Paris, 1987 ; Le Haut-de-forme (Il Cilindro), et Douleur sous clé (Dolore sotto chiave)
Edilig, "Théâtrales", Paris, 1987 ; Les Voix intérieures (Le Voci di dentro) et La
Grande Magie (La Grande Magia) avec notes et introduction, L'Avant-Scène, n° 800801, 1987, Homme et galant homme (Uomo e galantuomo), Ed. des Quatre Vents,
1991 Filumena Marturano, L'Avant-Scène, n° 910, 1992 ; Antonio Barracano (Il
Sindaco del rione Sanità), L'Avant-Scène, n° 95, 1993, Noël chez les Cupiello
(Natale in casa Cupiello), L'Avant-Scène n°976, 1995, Sik-Sik publication du Théâtre
des Treize vents.
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IX)
L’EQUIPE
Karim TROUSSI (metteur en scène)
Comédien, metteur en scène et pédagogue, il a quitté le Maroc à l'âge de 21 ans pour
approfondir et compléter sa formation au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris.
Très vite, il s'est intéressé aux aspects corporels de l’acteur et a suivi avec un grand engagement les
applications dans ce domaine de la recherche et de la pédagogie d'Alexandre Del Pérugia (actuel codirecteur de l'école nationale supérieure des Arts du Cirque de Chalons).
Toujours désireux d’approfondir ces méthodes, il les a enrichies, au fil des ans, de celles d'autres
chercheurs appliqués dans des domaines voisins : l'oreille, le corps et la voix (avec Alfred Tomatis) ou
la kinésiologie. Il a été membre associé au développement de l’association « Regards et
mouvements » à Pontempeyrat durant 8 ans.
Il partage aujourd’hui ses connaissances avec les artistes qu'il accompagne dans leur
parcours professionnel mais également avec les élèves de l'école La Comédie de Saint- Etienne
depuis 6 ans. Depuis 10 ans, il est co-directeur artistique et pédagogique au sein de la structure de
création La Marmite à Grenoble. A ce titre, il a collaboré à plusieurs créations et mises en scène. Il a
participé à divers projets d’échanges culturels : au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au
Brésil et régulièrement au Maroc.
Mises en scène
2008
Operanaüm Spectacle de musique du groupe Fanfarnaüm.
2005
Je voudrais être un héros de Karim Troussi et Henri Thomas. Cie du Jour.
2005
Tslim Lasyad Texte d’A. Firdaous– Cie Théâtre Tansift « Maroc » – (en tournée)
2005
Escapade Texte collectif – Cie les Petits Poids – co-mise en scène avec S. Berckelaers
(en tournée)
2004
Dance of resistance spectacle du groupe musical Babylon Circus
2004
Etre…!? Textes de M. Seuphor – Cie la Marmite
2001
Espace de fête d’Eric. E. Schmitt – Cie les Petits Poids
2003
Il était une première … de C. Veth - Cie La Mouche
2002
La Fondation de Venise, ou le Cauchemar de Dorilla de Goldoni - la Comédie de
Saint Etienne - co-mise en scène avec Yves Bombay
Libre de S. BERCKELAERS – Cie les Petits Poids
1996
Ludere et Laetare Textes de M. Seuphor – Cie la Marmite
1988
Les folies du cirque de K. Troussi - Cie TK
1987
Tragédien malgré lui de A. Tchekhov - Cie TK
1985
La demande d'emploi de K. Troussi - Cie TK
1983
L’art de trouver un mari de K. Troussi - Cie TK
10
Depuis sa création en 1990, la Compagnie du Jour n’a cessé de s’interroger, à travers ses
spectacles, sur les nombreuses problématiques de la nature humaine, en abordant des thèmes
parfois graves, comme la mort, la filiation, la solitude, la déstructuration par le monde du travail, et en
les traitant avec humour et légèreté.
Intéressée par le monde d’aujourd’hui et par ce que les auteurs en disent, la Compagnie du Jour s’est
résolument tournée vers le théâtre contemporain et a déjà passé plusieurs commandes d’écriture
(Kossi Efoui, Jean-Yves Picq, Cédric Marchal).
Elle a eu l’occasion d’effectuer de nombreuses tournées à l’étranger, notamment en Tunisie, en
Egypte, mais aussi en Allemagne et au Canada.
Actuellement dirigée par Henri Thomas, (comédien, metteur en scène et pédagogue), elle élargit son
équipe en fonction des projets et invite des musiciens, des comédiens ou des metteurs en scène.
Depuis octobre 2004, la Compagnie du Jour travaille régulièrement avec Karim Troussi, metteur en
scène et pédagogue à l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne.
Ses créations
2008 IL PLEUT, SI ON TUAIT PAPA MAMAN d’Yves Navarre, mise en scène Philippe Boyau
2007 LUNES de Noëlle Renaude Mise en scène Henri Thomas
2005 JE VOUDRAIS ETRE UN HEROS de Karim Troussi et Henri Thomas. Mise en scène : Karim Troussi.
Créé au Théâtre Ste Marie d’en Bas. Joué au Festival d’Avignon 06.
2004 FALLAIT RESTER CHEZ VOUS TETES DE NŒUD de Rodrigo Garcia
Mise en scène : Henri Thomas . Créé au théâtre 145, Grenoble.
2003
LA TERRE A BOIRE de Cédric Marchal mise en scène : Cédric Marchal
Créé à La Rampe-Echirolles.
2001
LES ORANGES de Aziz Chouaki mise en scène : Henri Thomas et Philipe Boyau
Joué une cinquantaine de fois en France et notamment au Festival d’Avignon 2002.
2000 POSITIVEMENT VÔTRE de Jean-Yves Picq mise en scène : Henri Thomas
Créé à L’Heure Bleue/Saint-Martin-d’Hères - coproduction Maison de la Culture de Grenoble.
1999
PLUME CABARET Spectacle de chansons mise en scène : Cédric Marchal
1998 PETITS ROLES de Noëlle Renaude mise en scène : Henri Thomas
Créé à L’Heure Bleue/Saint-Martin-d’Hères - coproduction Maison de la Culture de Grenoble.
1996
QUE LA TERRE VOUS SOIT LEGERE de Kossi Efoui mise en scène : Mamadou Dioume du CICT de
Peter Brook. Créé à l’Hexagone de Meylan /Scène Nationale.
1993
MONSIEUR PLUME de Henri Michaux mise en scène : Henri Thomas
Joué une centaine de fois en France et à l’étranger. Festivals d’Avignon 94 et 95.
1992
LE TRES-BAS de Christian Bobin mise en scène : Philippe Boyau
1991 MONSIEUR CHIN d'après Miyazawa mise en scène : F.Deslandes et H. Thomas
La Compagnie du Jour est subventionnée par le Conseil Général de l’Isère et bénéficie du soutien de la
Ville de Grenoble.
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Latefa AHRRARE
et le Théâtre des Amis
(Rabat – Maroc)
Le parcours du Théâtre des Amis est intimement lié à celui de Latefa AHRRARE. Lauréate de
l’Institut d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle (ISADAC), elle a tourné au cinéma dans une
dizaine de films marocains et étrangers, dont Femme et femme et Jawhara de Chraïbi, Cheval de
vent de Oulad-Sayad, Mona Saber de Laraki), ou encore Exils de Tony Gatliff.
A la télévision, elle a joué dans plusieurs séries les rôles principaux (La fille gâtée ; Mirages ;
Immigrée) …
Au théâtre, elle a joué dans une vingtaine de pièces, dont Iphigénie dans une mise en scène de
Philippe Girard, Arlequin valet de deux maîtres de Goldoni, mis en scène par Carlo Damasco,
Molière ou pour l'amour de l'humanité, Eléphant et pantalons, écrit et mis en scène par Taieb
Saddiki ; L’oiseau de lune mise en scène par Antoine Bourseiller, Jrada Malha de Salima Ben
Moumen.
Elle est aussi metteur en scène, comme sur Last night, création du Théâtre des Amis dans laquelle
elle joue, d'après un texte de l'écrivain Mohamed Said AL Danahani. Cette pièce tourne régulièrement
dans le monde entier, et a notamment participé aux festivals internationaux de Mulheim et Kiel en
Allemagne où elle a représenté le Maroc et les Emirats Arabes Unis.
Elle a été de nombreuses fois récompensée :
-
1992 : 2ème prix du trophée international des matchs d’improvisation à Paris- France
-
1998 : Meilleur comédienne de l’année pour la pièce « éléphant et pantalons » de Tayeb Saddiki –
Maroc.
-
2002 : Prix du meilleur second rôle féminin au festival international de cinéma d’Alexandrie- Egypte.
-
2003 : Prix du meilleur second rôle féminin au festival national du cinéma à Oujda. –Maroc-
-
2003 : Prix de meilleure comédienne au festival national du théâtre à Meknès –Maroc-.
-
2006 : Prix spécial du jury au festival international du monodrame à Kiel. Allemagne.
Latefa AHRRARE
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Henri THOMAS (comédien)
Henri Thomas a été formé auprès de plusieurs metteurs en
scène dont François Rancillac, Alain Knapp, Ariane Mnouchkine,
Mamadou Dioume…
Il commence en 1986 comme comédien avec la Compagnie S.
Müh dans laquelle il reste jusqu’en 1990 en participant à toutes ses
créations.
Il rejoint alors la Compagnie du Jour dans laquelle il sera tour à
tour metteur en scène et comédien. Il dirige cette compagnie
depuis 2004.
Il jouera notamment dans Que la terre vous soit légère de Kossi
Efoui, Lunes de Noëlle Renaude, Les Oranges de Aziz Chouaki,
Je voudrais être un héros de Henri Thomas et Karim Troussi.
Il a également travaillé comme dramaturge pour le chorégraphe
François Veyrunes. Pédagogue, il anime régulièrement des ateliers
en direction des adultes, des adolescents et des enfants.
Hicham IBRAHIMI (comédien)
Hicham Ibrahimi a été formé à l’Institut supérieur d’art
dramatique et d’animation culturelle (ISADAC).
En 1998, il fonde la Ligue Marocaine d’improvisation théâtrale dont il
est le président.
Il intervient régulièrement comme professeur d’improvisation
théâtrale dans diverses écoles de Rabat (Ecole des hautes études
commerciales de Rabat, Ecole des hautes études de Management
de Rabat, Institut du Génie appliqué de Rabat, Atelier d’improvisation
pour adultes à la villa des Arts).
Il joue régulièrement au cinéma ou la télévision pour des réalisateurs
tels que : Farida Bourkia, Ksaib, Rchich, Hakim Nouri, Hamid Basket,
Tarik Benbrahim, Jilali Ferhati, Nabil Ayouch, Hakim Nouri.
Il tourne également régulièrement dans des productions
internationales de cinéma.
Abdelatif FIRDAOUS (auteur)
Né en 1954 à Marrakech, Abdelatif Firdaous a traversé
l’histoire théâtrale du Maroc contemporain : dans un premier temps,
comme comédien et metteur en scène (une trentaine de pièces), il a
travaillé avec les principaux acteurs de la scène marocaine
(Abdeljabbar, Labssabhi, Mokhtar al Mallali, Chima El Khaldi, Khadija
Bouariss, Touhrach) avant de se consacrer à l’écriture dramatique.
Auteur d’une vingtaine de pièces (Moharru de Al Maghout, Tajdia
Assayf Al Khachabi...) unanimement reconnu au Maroc, Abdelatif
Firdaous a maintes fois été primé à l’occasion de festivals sans
jamais renoncer à la discrétion qui le caractérise et l’honore depuis
toujours.
13
X)
REPERES
Le théâtre au Maroc
Le théâtre en tant que forme dynamique de la culture et en tant qu'expression
artistique la plus proche des masses populaires s'est vu porté au premier plan des
préoccupations des premiers gouvernements du Maroc indépendant. Et en 1955 le bureau
des activités culturelles et de l'éducation populaire est créé au sein du secrétariat de l’État à
la Jeunesse et aux Sports. Auparavant, en 1950, André Voisin fut appelé par les autorités du
protectorat à accomplir une mission d'animation et de formation théâtrale qui, en six ans,
portera ses fruits. C'est Voisin qui formera, entre autre, Tayeb Saddiki , Abdessamed
Kenfaoui, Tayeb Al Alj , et conduira son groupe en 1956 au Festival du Théâtre des Nations
avec Amayel Joha, adaptation en arabe dialectal des Fourberies de Scapin, signée par le
collectif Al Alj , Tahar Ou Aziz et Kenfaoui.
Un centre d'art dramatique est inauguré le 17 janvier 1959. Il a pour mission de doter
le Maroc d’un théâtre national, à troupe de marionnettes ainsi qu’une section d'organisation
de tournées. Le centre évolue très vite, sous l'impulsion d'une équipe franco-marocaine
dynamique animée par Kenfaoui, Ouaziz, Jean Leveugle, Pierre Lucas. Des " ateliers
d'auteur " du centre d'art dramatique émergent des dramaturges, des metteurs en scène,
des techniciens et des comédiens. Le Maroc surprend à nouveau le public parisien à
l'occasion des Festivals du Théâtre des Nations de 1958 et 1961 en présentant Achataba
(Les balayeurs), Marid Khattrou (d'après Le Malade imaginaire de Molière) et Al balgha el
Mashoura (Les Babouches ensorcelées).
Après une dizaine d'années d'activité, le Centre marocain de recherches dramatiques
lègue au théâtre un répertoire de plus de cinquante pièces originales et adaptions ou
traduction d'œuvres du répertoire international. L'intérêt de ce centre réside moins, en fin de
compte, dans la constitution d'un répertoire que dans la formation des cadres et artistes du
théâtre marocain moderne. On lui doit d'avoir suscité des vocation d 'auteur (Al Alj, Kenfaoui,
Mohamed Ahmed Al Basri), d'avoir formé des metteurs en scène (Tayeb Saddiki,
Abderrahman Al Khayat), des comédiens (Ahmed el Alaoui, Naima Lamcharqi, Fatima
Regragi, Mohamed Afifi, Aziz Maouhoub, Bachir Skirej, Malika Al Omari, Driss Tadili), et des
techniciens (Ahmed Sata, Bouazza Heimeur).
Deux fortes personnalités, Saddiki et Al Alj, sont les piliers de la dramaturgie
marocaine moderne. Leur renommée déborde du cadre national. En effet, les œuvres d'Al Alj
sont jouées au Maghreb, au Proche-Orient comme dans le Golfe et les mises en scène de
Saddiki et sa dramaturgie se sont imposées dans le monde arabe et ont été remarquées en
Europe. L'esthétique de ces deux créateurs demeure une référence dont les jeunes auteurs
marocains tiennent nécessairement compte. C'est par rapport aux modèles qu'ils incarnent
que se définissent les styles et écarts des œuvres de la nouvelle génération des centres
dramatiques nationaux.
Mesquine et Abdellah Zerouali rejoignent Abdelkader Berchid dans la recherche
d'une alternative à l'écriture théâtrale des professionnels qui prédomine. Notons cependant
que si ces trois auteurs aspirent à se définir par opposition à l'esthétique de Saddiki et à la
dramaturgie d'Al Alj, ils les rejoignent, à leur manière, dans une même tentative de donner
pour sources au théâtre marocain les contes, légendes et figures mythiques du patrimoine
culturel national.
14
Remise en cause du modèle de la famille traditionnelle
La réduction de la mortalité infantile et la lente amélioration de l'état sanitaire
et médical de la population ont permis une augmentation de l'espérance de vie des
Marocains. Elle demeure encore assez faible, avec 66,9 ans, par comparaison
avec l'Europe occidentale. Les Tunisiens et les Algériens bénéficient de deux à trois
années supplémentaires. Toutefois, la réduction de la mortalité est une donnée de
long terme, et elle conduit d'ores et déjà à un processus de vieillissement de la
société. Dans ce pays jeune, le taux de mortalité est devenu d'autant plus faible
(environ 6,7 pour 1 000 en 1994) que la part des personnes âgées est réduite (moins
de deux millions de personnes au recensement de 1994, soit 7,1 % de la
population, contre près de dix millions d'enfants de moins de quinze ans). Aussi peutil paraître prématuré d'annoncer le vieillissement de cette population. Mais celui-ci est
en marche et, en 2015, il y aura probablement plus de 9 % de 65 ans et plus. Cette
situation pose déjà le problème des retraites, pour une société où la garde des
vieillards est jusque-là largement assumée par leurs enfants.
Au total, les évolutions démographiques en cours signifient une profonde
remise en cause du modèle de la famille traditionnelle. Le retard de l'âge au mariage
et la réduction de la taille des familles constituent une donne tout à fait nouvelle,
dont les femmes sont à la fois les actrices et les bénéficiaires. La proportion des
femmes actives en dehors de leur foyer reste faible, et elle a récemment cessé de
progresser à cause d'un chômage croissant. En 1997, le taux d'activité féminin en
ville était de 24 %, contre 75,7 % chez les hommes. C'est dire que le monde du
travail compte en gros une femme pour trois hommes, ce qui constitue une rupture
très nette par rapport aux années de l'indépendance, où les femmes étaient
quasiment absentes du marché de l'emploi. Cette sortie des femmes de leur foyer
s'accompagne d'un rééquilibrage des fonctions au sein du couple.
Ce mouvement traduit une véritable sécularisation des comportements
familiaux, comme le révèle la tendance lourde en faveur du contrôle des
naissances. De telles évolutions sont porteuses d'une véritable révolution des
mœurs, et annoncent en filigrane la montée de l'individualisme dans une société
jusqu'alors très communautaire. La réduction de la taille des familles, comme de
celle des appartements qui l'accompagne remettent en cause des habitudes de vie
ancestrales. Le refus du mariage d'une partie croissante des jeunes femmes comme le
désir d'acquérir un logement pour la famille nucléaire, en dépit d'innombrables
difficultés financières, sont porteurs de modernité, et expliquent aussi la vigueur du
débat sur le statut des femmes. Pour toutes ces raisons, les femmes apparaissent
comme un ferment actif du changement des sociétés maghrébines.
Le Maroc en transition de pierre Vermeren (éd. : la découverte / poche).
15
La population étrangère en France et son évolution
La France est depuis longtemps une terre d’accueil pour les migrants. En
1881, le nombre d’étrangers qui vivaient dans la métropole dépassait le million et
représentait 3 % de la population totale ; cinquante ans plus tard, ce nombre s’élevait à
2,7 millions (6,6 p. 100 de l’ensemble) ; en 1990, 3 597 000 étrangers ont été recensés
en France métropolitaine. Si le poids en proportion (6,3 %) de cette population a
légèrement diminué à cette dernière date, sa composition s’est considérablement
modifiée, en matière d’origine géographique notamment. En 1931, 90 % des étrangers
étaient d’origine européenne ; en 1954, cette proportion se maintenait à près de 80 % ;
elle tombait à 61 % en 1975, et à 41 % en 1990. Le besoin de main-d’œuvre induit, au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, par les impératifs de la croissance
économique a provoqué un flux migratoire, depuis les pays du Maghreb en particulier,
vers la métropole. Ce mouvement s’est cependant accompagné d’une large
diversification des nationalités : l’Afrique noire, l’Asie. Auparavant, le Portugal, l’Espagne,
la Pologne, la Yougoslavie, la Belgique, la Turquie ont aussi été à l’origine de courants
migratoires qui ont fait se succéder l’arrivée de travailleurs immigrés, puis une
immigration de regroupement familial, enfin la naissance en France d’enfants issus de
cette population d’immigrés. Entre 1975 et 1990, le nombre des hommes a ainsi diminué,
celui des femmes a fortement augmenté, et le nombre d’enfants nés de père ou de mère
étranger n’a pas cessé de croître.
Plusieurs traits se dégagent finalement de l’examen de cette population : sa
stabilisation, dans le court terme, après une période où les flux d’entrées et de sorties
étaient beaucoup plus importants ; sa féminisation en raison du regroupement familial, ce
qui n’empêche pas les hommes de demeurer majoritaires ; la réduction de l’immigration
européenne au profit de nationalités d’origine de plus en plus lointaine ; une inégale
répartition des étrangers sur le territoire métropolitain. Si, en Bretagne, ces derniers ne
dépassent pas 1 % de la population, et si les immigrés de longue date – Espagnols et
Italiens
– sont installés dans les zones frontalières de leur pays d’origine, la
concentration est en revanche forte en Île-de-France, et les Maghrébins sont très
nombreux dans la proche banlieue parisienne.
Ces constatations sont affinées par des études qui prennent plus
systématiquement en compte la nationalité. En effet, la définition de l’immigré se fonde
ordinairement sur le lieu de naissance : une personne qui n’est pas née sur le territoire
où elle vit. Mais, en raison des possibilités offertes par le Code de la nationalité
française, tout immigré n’est pas nécessairement un étranger, et tout étranger n’est pas
forcément un immigré.
16
L’article 44 du Code de la nationalité française, modifié en juin 1993, dispose
que « tout individu né en France de parents étrangers acquiert la nationalité française à
sa majorité si, à cette date, il a en France sa résidence et s’il a eu pendant les cinq
années qui précèdent sa résidence habituelle en France ou dans les territoires ou pays
pour lesquels l’attribution ou l’acquisition de la nationalité française est, ou était, lors de
sa résidence, régie par des dispositions spéciales ». Si donc l’on entend par « immigré »
l’ensemble des personnes étrangères ou françaises par acquisition nées hors de France
métropolitaine, leurs effectifs s’élèvent, en 1990, à environ 4,2 millions de personnes,
parmi lesquelles, précise Jean-Claude Labat (1993), 1,3 million sont françaises et 2,9
millions étrangères : « La population étrangère (3,6 millions) se compose de ces 2,9
millions d’immigrés étrangers auxquels il faut ajouter les étrangers nés en France. »
D’autres études visent à déterminer la part des travailleurs étrangers dans la
population active totale : elle représentait, en 1990, 1,7 million d’individus. Très exposés
au chômage, ces actifs sont de plus en plus nombreux dans le secteur tertiaire ; leur
présence est, en effet, croissante dans les catégories de salariés non ouvriers, surtout
dans les emplois et métiers instables du commerce et des services. De nombreuses
observations portent enfin sur les conditions de vie et l’évolution des comportements des
ménages d’immigrés. Elles font apparaître, sur fond d’inconfort et de surpeuplement, une
amélioration des conditions matérielles. Mireille Moutardier (I.N.S.E.E., 1991) relève ainsi
que l’aménagement de leur logement, « le niveau de leur consommation et leur
équipement en biens électroménagers progressent et tendent à rapprocher les ménages
étrangers des ménages français, sans toutefois gommer certaines spécificités de leur
mode de vie ». Quant aux comportements, on enregistre également un alignement très
net de la fécondité des Algériennes et des jeunes Marocaines sur celle des Françaises.
En revanche, les femmes d’Afrique du Nord arrivées plus récemment conservent une
fécondité très forte.
En dépit du fait que le nombre d’immigrés est assez faible en proportion de la
population totale, la croissance démographique des pays du Tiers Monde est souvent
ressentie comme une menace pour l’équilibre de la société française. La crise
économique a conduit à suspendre, en 1974, l’immigration de main-d’œuvre, puis à
encourager le retour dans les pays d’origine. Les mesures successivement adoptées,
rapportées puis confirmées pour maîtriser les flux migratoires illustrent les vicissitudes de
la politique française en matière d’immigration.
Universalis
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Droits de la femme au Maroc
Jusqu'en janvier 2004, une femme pouvait se faire répudier sur le champ par son mari, en
revanche si celle-ci voulait prouver qu’il la battait, il lui fallait trouver douze témoins prêts à
témoigner devant le juge, faute de quoi sa demande de divorce était refusée.
Plus dramatique encore était le sort des femmes qui accouchaient sans être mariées : si
elles se risquaient à aller à l’hôpital, elles étaient arrêtées, jugées et condamnées à 3 à 6
mois de prisons « pour prostitution ». L’enfant était soit emprisonné avec la mère, soit confié
à l’orphelinat. L’autre solution pour les mères célibataires (presque toujours rejetées par leur
famille) étaient d’accoucher seule… Une femme mariée pouvait être répudiée alors qu’elle
était enceinte (parfois elle ignorait qu’elle avait été répudiée) et se retrouvait dans l’illégalité
au moment de l’accouchement !
Les 11 points de la réforme de la Moudawana ( février 2004)
Coresponsabilité - La famille est placée sous la responsabilité conjointe des deux époux et
plus sous celle exclusive du père. La règle de « l'obéissance de l'épouse à son mari » est
abandonnée.
Tutelle - La femme n'a plus besoin de tuteur (wali) pour se marier, ce qui était obligatoire
dans l'ancien texte.
Âge du mariage - Il est fixé à 18 ans pour la femme (au lieu de 15 ans actuellement) et pour
l'homme.
Polygamie - Elle est soumise à des conditions qui la rend quasiment impossible. La femme
peut conditionner son mariage à un engagement du mari à ne pas prendre d'autres épouses.
Le mari a besoin de l'autorisation du juge avant d'épouser une seconde femme.
Mariages civils - Les mariages faits à l'étranger sont reconnus par la nouvelle moudawana,
à condition que deux témoins au moins soient musulmans.
Répudiation - Elle sera soumise à l'autorisation préalable du juge. Avant, c'était un droit
exclusif du mari.
Divorce - La femme peut demander le divorce. Avant, le juge n'acceptait la demande que
dans le cas exceptionnel où l'épouse présentait des preuves de « préjudices subis » et des
témoins.
Garde des enfants - En cas de divorce, la garde des enfants revient à la mère, puis au
père, puis à la grand-mère maternelle. La garde de l'enfant doit être garantie par un habitat
décent et une pension alimentaire
Enfant hors mariage - Protection du droit de l'enfant à la paternité au cas où le mariage ne
serait pas formalisé par un acte. Avant, la règle était la non-reconnaissance de l'enfant né
hors mariage.
Héritage des enfants - Du côté de la mère, ils ont le droit d'hériter de leur grand-père, au
même titre que du côté du père.
Répartition des biens - Possibilité des époux d'établir un contrat avant le mariage, pour
gérer les biens acquis.
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XI)
CONTACTS
France
Le Petit Angle 1, avenue Président Carnot -38000 Grenoble
Tel/fax : 04 76 01 98 16
Email : [email protected]
Site : www.compagniedujour.net
Maroc
Association Théâtre des Amis
Said Amel - Latefa Ahrrare
Tel : 00 212 (0) 10710778 - 00 212 (0) 61370255
Fax : 00 212 (0) 37 67 10 94
Email : [email protected]
Hicham Ibrahimi, Latefa Ahrrare et Henri Thomas lors d’une répétition de Douleur sous clé.
Mise en scène de Karim Troussi.
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