Théorie des ensembles Définir la notion d`ensemble - (CUI)
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Théorie des ensembles Définir la notion d`ensemble - (CUI)
Théorie des ensembles Langage formel de la théorie des ensemble Objectif: On prend le langage de la logique du 1er ordre avec Définir la notion d’ensemble axiomatiquement • Comment construire des ensembles ? les symboles de prédicat • Qu’est-ce que l’appartenance à un ensemble, l’égalité d’ensembles ? • Comment définir des relations et fonctions ? ‘=’ (binaire) ’égalité des ensembles, --> à distinguer des autres égalités. Peut-on éviter les contradictions entre axiomes ? ‘∈’ (binaire) Y a-t-il un ensemble des ensembles ? appartenance d’un objet à un ensemble les variables : x, y, z, x1, x2, … Référence R. Cori, D. Lascar. Logique mathématique I et II, Masson, Paris, 1993 G. Falquet, CUI, Université de Genève 1 de 19 les constantes : a, b, c, a1, a 2, … Notation: F[x1, …, xn] une formule ouverte où x1, …, xn sont les variables libres. G. Falquet, CUI, Université de Genève 2 de 19 Théorie de Zermelo Fraenkel (ZF) Axiome d’extensionnalité Axiome d’extensionnalité (égalité d’ensembles) Deux ensembles sont égaux si et seulement si ils possèdent les mêmes éléments. Axiomes de construction : Même extension : Axiome de la paire ∀x.∀y.(∀z. z ∈ x ⇔ z ∈ y) ⇒ x = y Axiome de la réunion Notion de sous-ensemble Axiome des parties on note Axiome de compréhension x⊆y Axiome de remplacement la formule Théorie ZFC ∀z. z ∈ x ⇒ z ∈ y Axiome de choix Et encore... par l’axiome : si x ⊆ y et y ⊆ x alors x = y Axiome de fondation , axiomes de grands cardinaux, … G. Falquet, CUI, Université de Genève 3 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 4 de 19 Axiome de la paire Axiome de la réunion Avec deux ensembles x1 et x2 On peut construire on peut construire un ensemble y qui les contient les deux. l’ensemble y qui est la réunion de tous les ensembles faisant partie d’un ensemble donné x. ∀x.∃y.∀z.(z ∈ y ⇔ ∃u.u ∈ x ∧ z ∈ u) ∀x1.∀x2.∃y.∀z. z ∈ y ⇔ (z = x1 ∨ z = x2) notation : y = ∪ x On note {a, b} l’ensemble satisfaisant cette formule pour x1 = a et x2 = b. x Si a = b, on note {a} la paire {a, a} Q Remarque. ∪x M R Q S B {a, b} = {a', b'} ssi a = a' et b = b' ou a = b' et b = a' Q R H S B M H M {a} = {a'} ssi a = a' G. Falquet, CUI, Université de Genève 5 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève Propriétés de la réunion 6 de 19 Axiome des parties Si x est la paire {a, b}, l’ensemble y satisfaisant On peut former un ensemble dont les éléments sont tous les sousensemble d’un ensemble donné x. On note cet ensemble P(x). ∀x.∃y.∀z.(z ∈ y ⇔ ∃u.u ∈ x ∧ z ∈ u) ∀x.∃y.∀z. z ∈ y ⇔ ∀u.(u ∈ z ⇒ u ∈ x)) est la réunion a ∪ b. On a : z ∈a∪ b⇔z∈ a∨z∈ a {a, b} ∪ {c} est noté {a, b, c} bc b abc ab a x On a : z ∈ {a, b, c} ⇔ z ∈ {a, b} ∨ z ∈ {c} ⇔ z = a ∨ z = b ∨ z = c c a, b, c ac P(x) Si x a n éléments, Il y a 2n sous-ensembles etc. D’où la notation alternative pour P(x) : 2x G. Falquet, CUI, Université de Genève 7 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 8 de 19 Schéma d’axiome de compréhension Une conséquence Etant donné Si on prend comme formule F[z] : ¬ (z = z) • un ensemble x • une formule F du langage des ensembles, On a ∀x∃y∀z (z ∈ y ⇔ (z ∈ x ∧ ¬ (z = z))) on peut former l’ensemble y de tous les éléments de x qui satisfont F. Il s’agit d’une infinité d’axiomes de la forme: Comme aucun z ne peut satisfaire ¬ (z = z) ∀v1∀v2…∀vn ∀x∃y∀z (z ∈ y ⇔ (z ∈ x ∧ F[z, v1, v2…, vn])) • il n’y a aucun élément dans y • donc il existe un ensemble vide où F est une formule du langage des ensembles et n est un entier. Par l’axiome d’extensionalité il est unique Si a1, a2…, an sont des ensembles, on note l’ensemble y par Notation: Ø ou {} { w ∈ x | F[w, a 1, a 2…, a n]}. G. Falquet, CUI, Université de Genève 9 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève Tentative de simplification de l’ax. de compréhension 10 de 19 (suite) Paradoxe de Russel on a : ∃y∀z z ∈ y ⇔ (z ∉ z) ∀v1∀v2…∀vn∃y∀z (z ∈ y ⇔ F[z, v1, v2…, vn]) c’est à dire si on prend z = y y = { w | F[w, a1, a2…, an]} y ∈ y ⇔ (y ∉ y). on prend est toujours faux, donc l’axiome est inconsistant F[z] = z ∉ z pour définir l’ensemble des ensembles qui ne se contiennent pas euxmêmes. Avec l’axiome complet on a : d’après l’axiome simplifié: • ∀x∃y∀z z ∈ y ⇔ z ∈ x ∧ z ∉ z • pour z=y: y ∈ y ⇔ y ∈ x ∧ y ∉ y, • qui est satisfaisable (y ∉ y et y ∉ x). ∃y∀z z ∈ y ⇔ (z ∉ z) G. Falquet, CUI, Université de Genève 11 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 12 de 19 L’ensemble de tous les ensembles … (suite) ∀z.z ∈ b ⇔ (z ∈ a ∧ z ∉ z) Peut-on avoir un ensemble a qui contient tous les autres comme éléments ? MAIS a doit satisfaire la formule ∀v.v ∈ a lorsque z = b on a l’axiome de compréhension avec la formule z ∉ z est: b ∈ b ⇔ (b ∈ a ∧ b ∉ b) ∀x∃y∀z.z ∈ y ⇔ (z ∈ x ∧ z ∉ z) comme a contient tout le monde ça doit être vrai pour x = a b ∈ a doit être vrai donc on a un ensemble b tel que donc b ∈ b ⇔ (b ∈ a ∧ b ∉ b) = b ∈ b ⇔ (b ∉ b) est faux ∀z.z ∈ b ⇔ (z ∈ a ∧ z ∉ z) donc ∀z.z ∈ b ⇔ (z ∈ a ∧ z ∉ z) est faux donc un axiome serait faux ! Donc b ∉ a Donc a n’existe pas G. Falquet, CUI, Université de Genève 13 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 14 de 19 Axiome de remplacement Paires Formule F[x, y] fonctionnelle si La paire ordonnée (a, b) est l’ensemble {{a}, {a, b}} ∀x.∀y1.∀y2.F[x, y 1] ∧ F[x, y 2] ⇒ y1 = y2. On démontre si (a, b) = (a', b') alors a = a' et b = b' Schéma d’axiome de remplacement F[x, y] fonctionnelle ⇒ (∀x.∃y.∀z.z ∈ y ⇔ ∃w. w ∈ x ∧ F[w, z]) {{a}, {a, b}} = {{a'}, {a', b'}} ⇔ ({a} = {a'} ∧ {a, b} = {a', b'}) ∨ ({a} = {a', b'} ∧ {a, b} = {a'}) ⇔ ({a} = {a'} ∧ {a, b} = {a', b'}) y est l’image de x par la «fonction» F ⇔ (a = a' et b = b') G. Falquet, CUI, Université de Genève 15 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 16 de 19 n-tuples et produits Relations et Applications triple : (a, b, c) = (a, (b, c)) Relation n-aire sur a : sous-ensemble de a × a × … × a (n fois) = an n-tuple : (a1, a2, …, an) = (a1, (a 2, …, a n)) = (a1, (a2, (…, an))) = … Relation n-aire sur a1, a 2, …, a n, sous-ensemble de a1 × a2 × …× an produit cartésien : e1 × e2 × … × en l’unique ensemble p tel que : Application f : un ensemble de paires ordonnées (x, y) qui satisfait : ∀x.x ∈ p ⇔ ∃x1…∃xn. x1∈ e 1 ∧ … ∧ xn ∈ en ∧ x = (x 1, …, xn) AB ∀x.∀y1.∀y2.(x, y1) ∈ f ] ∧ (x, y2) ∈ f ] ⇒ y1 = y2 domaine (ensemble de départ) de f, (A, C, D) (A, C, E) × C { x ∈ ∪ ∪ f | ∃y. (x, y) ∈ f } image (ensemble d’arrivée) de f (A, C, K) ... { y ∈ ∪ ∪ f | ∃x. (x, y) ∈ f } (B, C, K) Application de a dans b : application dont le domaine est a et l’image b DEK G. Falquet, CUI, Université de Genève 17 de 19 Produits et axiome de choix Si I est un ensemble Une famille d’ensembles indexée par un ensemble I est une application dont le domaine est I a : une famille indexée par I, ai = a(i) = image par a de i ∈ I Produit Π i ∈ I a i = l’ensemble des applications f telles que pour tout i ∈ I, f(i) ∈ ai. Différence (intuitive) avec le produit cartésien: I peut être infini Axiome de choix si aucun ai n’est vide alors Π i ∈ I a i est non vide. Ça à l’air complètement évident mais ça ne l’est pas, on ne peut le déduire des autres axiomes ! G. Falquet, CUI, Université de Genève 19 de 19 G. Falquet, CUI, Université de Genève 18 de 19