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Transcription

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BUREAU D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE - NORD
Ronald BLAIN. archlte~te expert en Aménagement
Evans MAGLOIRë. CAO-DAO
J Harold GASPARD, architecte de Monuments, Directeur de projet
--- -- --------- - - - Le.slie VOLTAIRE, architecte urbaniste, Superviseur
Paul EmIle SIMON, architecte urbaniste DPlGF, Coorclonnateur
----- - - - -
~_ .
-,
GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE D'HAITI
MINISTERE DU TOURISME
« Révision du Plan Directeur de Développement touristique de 1996 »
SCHEMA D'AMENAGEMENT TOURISTIOUE DE LA REGION NORD
RAPPORT PRELIMINAIRE
DIAGNOSTIC ET PROPOSITION D'AMENAGEMENT
BUREAU D'AMENAGEMENT TOURISTIQUE
DEPARTEMENT DU NORD.
Mai 2007
Joseph Harold GASPARD: architecte de Monuments, Directeur de projet
Ronald BLAIN : architecte, expert en Aménagement
Evans MAG LOIRE : CAO-DAO
Leslie VOLTAIRE: arch itecte urbaniste, Superviseur
Paul-Emile SIMON, architecte urbaniste, Coordonnateur
l~ [p~~lfl) [Q)~[f~ct~(LilW lr(Q)(UHrO~M~
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Haiii au cenire de la zone caraïbe
SOMMAIRE
Pages
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r
INTRODUCTION .... ..... ..... ............... ...... ..... .......... ......... .... ..... ........ ..... .....................
5
Chapitre 1 : DIAGNOSTIC ..................................................................................
10
Le cadre physique ............................. ...... ........... ....... ......... ......... ...............
11
1.1.1 L'océan atlantique: étude climatique régional............................
12
1.1.2 Les Iles ...........................................................................................................
14
1.1.3 Le littoral marin .........................................................................................
15
1.1.4 Les plaines côtières ..................................................................................
19
1.1.5 Les chaînes muntagneuses ................... ........... ................ ......... ...... ......
20
1.1.6 La vocation des sols ................................................................................
22
1.1.7 Potentiels et contraintes .......................................................................
25
Climat, pluviométrie,.! température, vents dominants....
25
1.1.8 Hydrographie ........................ ~'.'.....................................................................
27
1 .. 1w9 Catastrophes naturelles et risques sismiques .............................
29
Le cadre administratif, socio-économique et culturel...............
32
1.2.1 Le cadre administratif et institutionnel...........................................
32
1.2.2 Les populatioB'lls et lei aspects démographiques ......................... ..
33
1.2.3 Les caractèret9 socioéconomlques .....................................................
35
1.2.4 Les activités économiques ..................................... .........................
36
1.2.4.1
Le secteur primaire ..........................................
36
1.~.4.2
Le secteur secondaire ...................................................
38
1.2.4.3
Le secteur tertiaire ........................................................
42
1.1
1.2
w'
1.2.5 L'utilisation des sols ............:,............................................. .....................
42
1.2.5.1
Les Rnfrastructures .......................................... "............
42
1.2.5.2
Les accès aux services sociaux de base .............. .
43
1.2.5.3
LlI!s grands équipements structurants ................. .
45
1.2.5.4
Les équipemt~nts sociocommunautail/"es ............ .
52
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&4X!
2.1 Le tourisme dans le_monde ..................................................................... .
54
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2.2 Le tourisme dans les Caraïbes ............................................................... .
55
d·'
2.3 En Haïti ...............
•
0
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58
••• 0.0 • • • • • • • • • 0 •• 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • •
2.4 Le Plan Directeur Tourisme ..:~ .................................................................. .
59
2.5 Les Potentialités: du secteur tourisme dans le département ..... .
60
Chapitre 3 : LES GRANDES ORIENTATIONS ... :......................................... .
62
3.1 Le Secteur Tourisme ................................................................................... .
63
3.1.1 Un
,G."
o.o •• o • • • • o • • •
tourisn~e
de masse ...........................
63
0 ••••• 00' ••••••••••••••••
3.1.2 Un tourisme sélectif ........................................................................ .
64
3.1.2.1 _ Un -fourisme culturel ....................................................... ..
64
3.1.2.2 - Un Tourisme écologique ...................................................
64
3.2 Les Propositions d'aménagement .. ..................................................... ..
65
3.2.1 Objectif général ...........................................................................
65
3.2.2 Objectit's spéCifiques ..................................................................
66
3.2.3 La logique # 1 ..............................................................................
69
3.2.4 La logique # 2 ............................................... "............................. .
85
3.2.3 La logique # 3, 4 et 5 ...............................................................
93
Chapitre 4 : DES MESURES D'ACCOMPAGNEMENT............................... ..
94
4.1 Le renforcement administratif et institutionnel ......................... ..
95
4.2 La promotion ..............
96
0
o ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
4.3 La formation ..... ,...........................................................................................
97
4.4 Autres mesures d'acco!'1pagl1ement ........................ :....................... .
98
Chapitre 5 : DES MESURES IMMEDIATES ................................................ .
99
5.1 Des textes légaux à promulguer .......................................................
100
0
5.2 Création de zones préservées .................................................. ".......... .
100
5.3 Inve'.,talre du bâti .....
o ••••••••••••••••••••••••••••••••••• o •••
101
CONCLUSION ................................................................... ,....................... .
102
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE ...........................................................................
104
PERSONNES RENCONTREES .............................................................. .
105
Li) 14
Of.O • • • • • • • • • • • • • • o"
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INTRODUCTION
f'
Les priorités
gouvernement~:I~s définies en juillet 2006, ciblent en matière de
tourisme, l'aménagement de destinations immédiatement exploitables.
f.\ cet effet, des zones prioritaires de jéveloppement ont été identifiées dont celle du
Nord regroupant trois sous unités:
•
Cap-Haïtien, Milot, Dondon, Saint-Raphaël, Marmelade pour les actions de
court terme;
•
La zone de Fort-Liberté pour les actions de moyen terme;
•
La zone du Môie Saint Nicolàs et l'Ile de la Tortue pour des actions de long
terme.
Compte tenu des fenêtres d'opportunité qui s'ouvrent pour le tourisme haïtien en
raison des nouvelles conditions de stabilité politique, de relance démocratique et une
tendance renouvelée de bonne gouvernance, la région du nord devrait tout mettre
en œuvre pour trouver les bases d'un développement structuré à partir d'une vision
r
d'aménagement cohérent et pragma~ique.
r
r
potentiels à court tenne de touristes comme Labadee et la République Dominicaine
r
r
r
r
r
r
r
r
La logique de diversification de l'offre à partir de certains bassins existants et
vers des destinations relativement faciles et prêts à l'exploitation orientera la
démarche pour le nord et plus tard le nord-est.
Initiée à la fin du mois de janvier 2007, la révision du Plan Directeur du Tourisme
a débuté effectivement v~ers le milieu du mois de février dans sa première phase de
Diagnostic.
Cette phase sera dynamique à plusieurs point de vue: par sa méthodologie, la
mise en place simultanée du Bureau et des dispositions de partenariat institutionnel,
l'émergence d'initiatives publiques et privées en relation avec le développement du
secteur et auxquelles il faudra accorder une certaine écoute pour leur prise en
compte éventuelle et -enfin, la mise en œuvre des projets programmés en appui au
Plan Directeur.
Ceci favorisera un brassage d'idées qui devront par la suite conforter les
lit
C!>bservations et surtout les choix stratégiques de relance du tourisme dans la région.
Une région, somme toute
importan~e
par sa superficie mais aussi par la densité de
ses ressources agricoles, historiques et culturelles ainsi que par la similarité ou
unicité de ses caractéristiques naturr Iles.
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(
Quant à la méthodologie
proprE~ment
dite, elle alliera la recherche documentaire
à la visite des territojres en passant par des rencontres et des entrevues en groupe
ou personnalisées avec les secteurs publics et privés impliqués ou intéressés sans
omettre, si nécessaire, des enquêtes spécifiques.
RAPPEL DES GRANDES LIGNES
i-es Objectifs en 1996:
1.- Haïti retrouve son rang dans le tourisme international, notamment par
rapport à
ses concurrents directs (République
Dominicaine,
Bahamas,
Jamaïque, Cuba)
2.- Associer les Haïtiens aux bienfaits escomptés de l'activité touristique
3.- Inscrire la stratégie de développement touristiqu l2 dans le cadre d'un
aménagement du territoire équilibré, prenant en compte la décentralisation
administrative et reposant sur une stratégie de mise en valeur du
pat~jmoine
culturel et natu rel national
4.- La dimension sociale du développement touristique est prise en compte, la
mise en oeuvre de la stratégie de développement recueille l'adhésion des
populations.
Les Propositions
4 grands domaines d'orientations stratégiques
Les produits touristiques (excursions d'une journée, croisières, I"esorts,
tourisme d'affaires, tourisme à thème)
Les circuits touristiques
L'aménagement des zones prioritaii:"es
Les ressources hunlaines
Les modalités de mise en oeuvre de ces orientations
La rationalisation des choix budgétaires
La création d'une Autorité Nationale du Tourisme, le CGT et le CNT
La mise en place d'un cadre institutionnel
La mise en oeuvre d'actions à cou rt terme telles que l'exploitation des
ressources comme l'image culturelle du pays, la sensibilisation de la
diaspora,
le
développement
d'excursions
en
provenance
de
la
république dominicaine, les négociations avec les compagnies de
r
r
croisière et avec les compagnies aériennes, la promotion de la
navigation de plaisance, etc. ;
La 'mise en oeuvre à court terme de 7 projets de développement
'"
-
Des études spécifiques d'appui à la rnise en œuvre du Plan Directeur;
La création de l'Institut haïtien de Formation aux Métiers du Tourisme
et de l'Hôtellerie
Le projet pilote de piste d'aéroport à Fort Liberté
L'aménagement des postes de douanes frontaliers, à Malpasse et à
Ouanarninthe
L'extension de l'Aéropprt du Cap-Haïtien
Le Bilan d'ensemble n'est pas total~ment négatif, plusieurs éléments sont porteurs
d'espoir:
Institutionnel: l'élév.9~ion au rang de ministère de l'Administration
Nationale du Tourisme, la redynamisation du CNT, la promulgation du
Code
des
Investissements,
et
l'élaboration
du
processus
d'investissement touristique
Le dynamisme du secteur privé:
la volonté des hommes
d'affaires de s'impliquer davantage dans des activités tendant
à consolider leurs patrimoines touristiques
Une
nouvelle
génération
de
promoteurs
touristiques,
spécifiquement dans l'écotourisme et le tourisme culturel est en
train d'émerger
Le développement d'un partenariat actif entre !e Ministere du Tourisme
et les opérateurs privés du secteur
Les aspects positifs:
· Le PDT de 1996 s'inscrit dans une approche globale et à long terme
· Il a permis de faire l'analyse des principaux points de blocage et des
principales potentialités existantes
· Il a favorisé l'établissement d'un partenariat public privé
Les asoects négatifs:
· La sous-estirnation des difficMltés institutionnelles de mise en oeuvre
· La sous-évaluation des capacités de financement
· Le caractère très incomplet des projets prioritaires proposés
· La faible implication des différents acteurs publics ou privés responsables
directs et indirects de la mise en oeuvre du PDT
· L'évolution défavorable de la situation politique
· La non réalisation des options spatiales claires adoptées
· La non réalisation des Infrastructures de transport terrestre et aérien
· La non Initiation des actions en matière de formation (InHFoTH)
A partir du Bilan du PDT de 1996. le PROGRAMME 2001-2006 s'énonce comme tel:
A) Nécessit.é et
modalit~-
de réviser le POT en vue de son actualisation, en y
inscrivant:
· L'existence de projets non programmés dans le PDT
· L'émergence des nouvelles tendances de la demande touristique au niveau
national et international
· L'émergence de nouveaux sites et de nouvelles attractio'1s touristiques
· La nécessits de recadrer les actions contribuant au développement du
secteur au sein d'une stratégieoglobale
· La nécessité de coordonner et de synchroniser, dans le temps et l'espace,
les actions du secteur public et du secteur privé
Les perspectives à court, moyen et long terme se résument à formuler et rendre
opérationnel:
· Les objectifs
· Les orientations stratégiques
· Le programme d'actions
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!
/
REPUBUQUE D'HAm
Zones Touristiques
G
c
an~
Zone #4
#.
REMETIRE HAIT! SUR LA
'EXTERIEUR
Déjà en 1996, le PDT présentait quatre grandes zones to uristiques prioritaires
réunissant le plus fort potentiel en la matière: le nord, le sud, l'ouest et le sud-est
dotée chacune d'un Bureau d'aménagement en vue de l'élaboration de schémas
d'aménagement touristique départementaux, de sché mas sectoriels d'interventions
prioritaires et de documents de projets axés tant sur le renforcement administratif et
règlementaire que sur la promotion et la formation.
Ce présent dossier élaboré a partir d'enquêtes et de recherches préalables fait état
de la situation dans la zone prioritaire # 1, la région nord d'Haïti et présente un
diagnostic et des propositions d'orientations stratégiques devant aboutir dans un
court terme à des propositions d'aménagement, puis dans un second temps à des
actions d'interventions ponctuels sur les sites retenus.
ZTP 1: ZONE TOURISTIQUE PRIORITAIRE # 1
LE GRAND NORD
DIAGNOSTIC GENERAL: Le cadre physique
La région Nord, comme son nom l'indique, se situe sur la partie septentrionale du
territoire de la République d'Haïti, du Nord au Sud aux environs des 19020' et
19055'; d'Ouest en est à 72040' et 71050'. L'aire étudiée se circonscrit notamment
dans les Départements du Nord et du Nord-est, plus précisément un territoire que
nous découpons en quatre compartiments distincts, pour mieux la appréhender:
- 1)
L'Océan Atlantique avec son grand «débordement éne rgétique». Ces effets
conditionnent le territoire et l'économie hydrique des rivages et des rives du nord
est.
- 2)
La façade du littoral qui comporte des zones importantes colonisées par les
mangroves et des récifs coralliens.
- 3) La plaine du Nord, plaine côtière alluvionnaire baignée par l'Océan Atlantique
(sauf dans la section ou elle est séparée de celui-ci par les Mornes du Cap .
- 4) Les reliefs du Massif du Nord qui la délimitent au sud.
1.1.1 L'Océan Atlantique: Etude cl imatiq ue rég iona le
Al L'air océanique
Le flux des Alizés ou air équatorial. Ce sont des ve nt s t ropicau x , se déplaçant d'est
en ouest, de direction ENE-WSW ou NE - SW entre décembre et mars, et EW entre
avril
et
novembre.
L'étalement
maximal débute avec l'automne. Il
est
produit
en
permanence
par
l'anticyclone des Açores, situé dans
l'Atlantique Nord qui représente le
centre
d'action
le
plus
important
influençant l'ensemble des Antilles,
le pays d'Haïti et la région
particulièrement,
région
des
localisé
nord
dans
la
Basses Pressions Intertropicales.
Les cyclones
et
tropicales représentent les manifestations saisonnières de la
les dépressions
montée de l'air
équatorial. En Haïti, il en passe à peu près un t ous les cinq ans.
Le flux des Nordés ou air polaire. Des vagues d'air polaire, « advections » de vents
venus du pôle, présentent des discontinuités dans le flu x des alizés, et génèrent des
poussées de nord (Nordés). Ces flux frais soufflent dans une d irection N- S et sont
générés
à
partir
de
l'anticyclone sa isonnier
centré
sur
Rocheuses
les
et
les
Plaines centrales nord américaines
qui
les
envoie pendant l'hiver
boréal vers la région
du Golfe du Mexiqu e,
l'Amérique centrale et
les
Antilles ,
essentiellement
dans
la région Nord d'Haïti. Ils jouent un rôle important dans le climat en général, décisif
dans le déclenchement des types de temps .
•
Bl L'eau océanique 1 Le courant des Antilles
En outre, "eau du courant des Antilles,
grand fleuve marin qui coule depuis le
bord africain de l'Atlantique, se trouve
constamment aussi chaude que l'air
ambiant. Au
niveau de la
branche
méridionale, il s'effectue un transfert
d'eau
préfigurant le grand système
d'échange des courants de Floride et
surtout des Courants du Golf (Gulf
Stream).
Ce double système de circulation véhicule plus de 12 millions de m3 d'eau par
seconde. Notons que la quantité d'eau qui s'évapore est sensiblement supérieure à
celle qui précipite, causant un déficit qui se répercute sur la végétation.
Ainsi, la région exporte sa chaleur vers l'ouest vers l'atmosphère, augmentant le
degré de salure (salinité) de la couche superficielle, relativement mince, de la mer.
Cette mince couche chaude et salée s'écoule sur une autre tranche d 'eau encore
plus salée.
COUPE ( TS) DE LA BRANCHE COTIERE DU COURANT DES ANTILLES
o
20
10
!
3
b
1. -Couche isothenne salée, rapide.·
(hiver) 2 à 3 kmlh (été)
2. -Couche de discontinuité tiède mais
plus salée, lente: inférieure à 1 km/h
3.-Couche de transition
35
36
4.-Eau intermédiaire froide (6 0 C) et
diluée (34,7 à 35%) très lente: environ
37%0,1 km/h
1.1.2 Les îles
La géographie des milieux aquatiques du nord d'Haïti décrit une succession de zones
relativement étroites, étagées depuis le domaine
pré littoral jusqu'aux collines basses de l'arrièrepays.
L'environnement
montre
d'une
suite
immédiat
de
de
«pays»
l'Ile
liquides
fait
et
solides, avant-pays atlantiques. La configuration
du terrain et la nature de ses assises géologiques
indiquent qu 'il s'agit d'anciennes guirlandes, perles d'îles et de volcans éteints.
Le paysage insolite de ces rangées de pierre et d 'eau peu profondes, forme ainsi de
véritables «jardins»
de récifs et d'écueils qui comme un bijou enchâssent les
contours de terres plus hautes et plus massives. L'ossature de ces grosses arêtes
insulaires ne résulte pas seulement de l'activité bâtisseuse des organismes marins
mais surtout du travail édificateur et
plus profond des plissements et des
volcans .
Faits importants à relever:
1) l'insertion des Grandes Antilles
dans l'architecture fondamentale de
l'Atlantique de l'Ouest.
2) la grande cicatrice cisaillante qui
encadre le Canal Hispaniola et se
prolonge loin vers l'est et l'ouest par les deux grandes fosses dites de Porto Rico et
celle des Caïmans.
Ces deux fosses communiquent par des canaux, « canales » , chenaux, encastrés,
encaissés en auge profonde entre des murailles à pic,
entre des rangées d 'archipels. Comme un fleuve dans
son lit, les courants d'eau chaude empruntent
canaux
qui
ont
la
caractéristique
d'être
ces
flanqués
d'immenses plates-formes carbonatées à fleur d'eau,
élevées par la prolifération géologique des organismes constructeurs appelées
madréporaires (récifs coralliens) et longés par des myriades d'îles plates (cayes,
cayos) construites par le foisonnement des innombrables organ ismes et l'activité des
courants marins.
1.1.3 Le Littoral Marin
La
Province
littorale,
c'est
la
province
physiographique la plus importante car la plus
différenciée. Elle présente des unités variées
d'une façade océan ique, en position externe
ou frontale, long ensemble de côte (80 km),
à
prédominance
rocheuse
et
corallienne.
Exposée à l'énergie des actions mécaniques;
houle et dérive poussées par l'alizé et à l'activité de la construction madréporique,
cette façade comporte des zones importantes colonisées par les mangroves et les
lignes de récifs coralliens, dans une mer allant de la
cote nord-ouest de la Baie de l'Acul du Nord, le
littoral menant aux diverses criques, au village des
pêcheurs, au fameux site de Labadee, à la pointe
Picolet, puis fermant la baie du Cap, les deux récifsbarrières de Limonade et de Caracol, longs et étroits
((20 km par 0,5-1 km), et s'étendant ensuite jusqu'à la Baie de Fort-Liberté et
rejoignant enfin, celle de Mancenille en RD .
La plate-forme porte d'une part un chapelet discontinu d'îlots submersibles ou caves,
constructions cimentées de sables coralliens, allongées ou arrondies sur la partie
ouest; alors qu'à l'est de la Vallée des Fonds-Blancs, elle forme des
brise-lames
constituées de puissantes constructions biologiques, qui émergent à basse mer, et
opposent à l'attaque des houles une ligne de brisants externes, abrupts au-dessus
d'un front de récif remarquablement exigu et en déclivité, fort apparent dans les
eaux limpides.
u de rainures et de cuvettes, qui
semble faire l'objet d'exploitations en clairières (mangrove) et en carrières (pierres à
bâtir) .
COUPE GEOLOGIQUE INTERPRETA TlVE
BAHAMAS
Plaqu e ArnOrlqu . du Nord
Sud
Couvsrtu,..
S ubstratum /amrlen .complexe
intnJ:sJfvo/cllnO sédiment~lt'''
cartJ.onlJhtc
28
La genèse des paysages
relève de l'histoire de la configuration de ce littoral
profondément modifiée, en plusieurs endroits; une évolution liée à l'histoire des
aménagements successifs dès le début de l'établissement des colons, au XVIIIe
siècle.
Les
étapes
de
cette
transformation
s'inscrivent
à
partir
travau x
d'endiguements et de déviations de cours d'eau, d'assèchement de la mangrove, de
création de réseau dense de chemins et de canau x, de fortification de la côte, etc .
Ce phénomène d'origine humaine (anthropique) a eu une influence considérable sur
la sédimentation et les écosystèmes côtiers. Les processus sédimentaires qui en
résultent sont clairement visibles sur ces quelques exemples du remblaiement
alluvial et l'ampleur de leur propagation côtière dans le secteur et la corrélation
existante entre tous ses facteurs :
1) le lieu de la découverte archéologique (1781) d'une ancre attribuée à la nef
de la Santa Maria de Christophe Colomb, localisé à une distance de 1780 m du rivage
marin actuel, est un jalon de la ligne de rivage de la fin du XVe siècle.
2) au nord de Limonade, l'ancienne anse au fond de laquelle se trouvent les
vestiges de l'ancienne ville espagnole de Puerto Real, occupée par les Espagnols
entre 1503 et 1578.
3) Des levées naturelles se sont formées au-devant des embouchures des
rivières comme le cas de la fosse de Limonade de la Petite Rivière du Nord, cours
d'eau dont le lit est actuellement colmaté.
4) les tracés des autres lits de l'ancien delta de la Grande rivière du Nord
(d'ouest en est: Ravine à la Chesnay, Marre à Cayman, Petite Rivière de Limonade,
Ville à Canot).
La déviation vers l'est de l'embouchure de la Grande Rivière du Nord, à cause de
l'endigue ment, au 18ème siècle, de la section fina le de son cours afin de lutter
contre les inondations des habitations coloniales et, de forme indirecte, la création de
son delta actuel. On peut détecter l'emplacement de l'a ncienne bouche fluviale,
actuellement exutoire de la Rivière du Quartier Morin ou Rivière Salée.
S) une progression des mangroves vers le Nord et le remblaiement partiel des
anses, tell es que la baie de Bekly et celle de limonade. Une morpho dynamique
active qui a provoq ué la fermeture de la passe des Fonds Blancs et le profond
changement de la configuration de la baie de limonade.
Morpho dynamisme
Les hauts-fonds coralliens ont accéléré et perturbé le dépôt des sédiments pro
fluvia ux. Trois de ces alignements récifaux, ont été fossilisés par les alluvions mais
ont continué de guider le tracé du bas du cours de la rivière du Quartier Morin . La
présence de récifs isolés ou al ignés joue un rôle considérable sur la morpholog ie de
la baie. D'o rientation est-ouest, ils délimitent au nord les deltas et leur confère sa
forme singulière . On reconnaît aussi les différentes surélévations naturelles et les
flèches de sable qui unissent les microreliefs, coralliens ou alluviaux.
--,"'-"'_.. "-
---Le contour actuel de la baie coïncide en grande partie avec l'alignement des
formations coralliennes, fait toujours parfaitement visible au nord de l'anse de
Limonade.
La vje aquatique
D'ordinaire, la pauvreté des eaux en hautes mers est un fait notoire depuis
longtemps démontré à
cause
des
médiocres teneurs en
sel
nutritifs,
d'une
productivité primaire au niveau le plus bas et du faible renouvellement des eaux.
Toutefois,
ici,
l'intervention
intermédiaires
le
brassage
probable
sont
des
autant
par
les
rouleaux
remontées
de
déferlant
d'eau ,
conditions
qui
la
sur
largeur
donnent
les
des
à
hauts-fonds,
plans
penser
d'eau
que
le
régime d'espèces peu nombreuses du grand large réduit sensiblement ses effets aux
approches des côtes du nord d'Haïti. Cette amélioration des conditions de nutrition
illustre la relative abo ndance et la diversité de la vie aquatique.
Malheureusement, les conditions «naturelles» des interventions humaines ont
entraîné des conséque nces désastreuses:
disparition de nombreuses espèces.
la
réduction,
la désertion voire la
1.1.4 les plaines côtières: la Province alluviale
La plaine du Nord, alluvionnaire, est baignée sur tout son front par l'Océan, sauf
dans la section ou elle est séparée de celui-ci par les Mornes du Cap. Prolongement
de la dépression du Cibao, au delà de la frontière, elle s'étire de la République
Dominicaine à l'Est, à la baie profonde de l'Acul à l'ouest sur 65 Km de long pour une
largeur variable de 5 à 20 Km.
Elle comprend la plaine du Cap-Haïtien, celle de limonade, de Terrier Rouge, du Trou
du Nord et enfin celle de Maribarou .
Cette province alluviale est caractérisée au niveau de ce versant atlantique par les
plaines aux côtes basses, presque plate, dont notamment celle du Limbé . Par contre,
elles sont élevées, avec des falaises, en bordure des mornes calcaires éocènes et du
glacis de graviers de l'ère quaternaire, insérés en lanières, découpées par l'érosion.
1.1.5
Les chaînes montagneuses environnantes
Ces montagnes qui bordent la partie sud de la grande plaine comprennent:
a) les collines basses, modelées dans les roches magmatiques sous-jacentes, (ex .
Morne Bekly, 54m ; Morne Mantègue : 227 m)
b) une plateforme rocheuse de largeur variable, visible dans les piémonts du Parc
National Historique, la vallée de la Grande Rivière du Nord, les collines de Vallières
et
Mont
-Organisé
qui
se
.' ~ ". "Q"( Q .. .. . . .
•• u ~ . . . . . . . "
• • • ~ . ..
raccordent au pied des Massifs du
• . • • • • • .• h , , '
Nord. Ces derniers comprennent la
Chaîne de la Grande Rivière du
Nord, la Chaîne de Saint Raphaël
et
la
Chaîne
de
Plaisance
en
précurseur de la cordillère centrale
en république dominicaine . On y
rencontre
deux
types
morphologiques les plus courantes:
celles rencontrées dans les mornes du Cap ou encore à la Citadelle (875m) au sud de
Milot (pentes escarpées, canyons, cavernes, dolines etc.) typiques du modèle
karstique;
présentent
et celles rencontrées dans les formations sur roches
quant à elles, les modèles à crêtes étroites, vallées en V avec des
régions magmatiques intercalées (interfluves) minces .
c) Les reliefs du Massif du
Nord de 150 km de long sur 35
Km de large délimitent le reste
du territoire, bordant le littoral.
Ils
sont
formations
série
modelés
d'une
volcanique
dans
les
puissante
et
volcano-
sédimentaire, la formation du
Tireo
du
ignées qui
Crétacé
supérieur,
dont les divers faciès sont ceux
d'un arc insulaire volcanique.
Aux mornes basaltiques (magmatiques ou crétacée) du sud s'opposent les mornes
calcaires,
du
nord
façade
tertiaires
On
trouve
côtière
basaltiques,
collines
(Eocène)
sur
des
la
reliefs
frangés
de
escarpées,
qui
dominent à l'ouest du CapHaïtien, les Mornes du Haut du
Cap (Morne Cabane: 813m)
qui séparent les ba ies de l'Acul
et
la
ville,
et dominent
la
Plaine du Nord et la mer.
Le contraste lithologique joue un rôle fondamental dans la morpholog ie, le type de
sol, la végétation et l'utilisation des sols.
D'un point de vue tectonique, il convient de signaler que les principales failles, de
direction NNW -SSE, sont
parallèles au littoral et
CARTE DES FAILLES
recoupées par d'autres
failles, de direction NW-
-7'"
SE.
Plusieurs
niveaux
de
calcaires coralliens plioquaternaires,
et
fractu res,
soulevés
".
sont
visibles près du village
du Borgne (ouest de la
".
·ne
....
....
"
Baie de l'Acul) et aussi
de Fort-Liberté, démontrant le caractère récent de cette tectonique.
En guise de rappel, le 7 mai 1842, un tremblement de terre a détruit une grande
partie de la v ille du Cap- Haïtien, ainsi que le fameux palais de Sans-souci du Roi
Christophe.
1.1.6 vocation des sols
La géographie des sols se caractérisent par deu x aspects importants: leur diversité
et leur surexploitation,
Cela s'explique par:
(i)
La jeunesse de sols de la plaine alluvi ale et côtière récemment ex ondée
(ii)
(ii) Le support varié: récifs soulevés, berges sableuses ou marécageuses,
ou lithosols des mornes principalement basaltiques;
(iii)
(iii) Leur exposition aux conditions variables de l'érosion torrentielle ou de
l'évaporation (évolution locale vers des sols salins) ; et,
(iv)
(iv) dans les aires cultivées depuis plusieurs millénaires, la survivance des
pratiques agricoles déficiente, réincorporant insuffisamment la matière
organique dans le cycle minéral.
R [~ II ' l IQtH Q ~ .. It ,
co . ... . . . . 0 . . Il - o • • " ,
."QU
o· •• ~ •• ~.
---TABLEAU
-
-
'c_'
_
-
' _-
_
'
Les sols du Nord d'Haïti
Sols
Fertilité
Vocation
Sol sur basalte
Passable
Culture de tubercule
Sol mince sur récifs coralliens
Bonne
Pâturage,
culture
résistante
à
la
sécheresse,
arbustes et arbres pour bois de feu et charbon
Sol profond sur récifs coralliens
Bonne
Agri culture pluv iale
Sol âgé sur récifs cora lliens
faible
Sols
fragiles
facilement
lessives
et
érosifs.
Cultures arbustives pour production de bois
Sol organique de marécag~s
Bonne
Mauvais
drainage,
conservation
des
étangs,
rizicult ure aquaculture
•
Sol
organique
marécageux
de
mangrove
la 1 Bonne
Sols fragiles à
,
garder en mangrove pour la
protection des berges et
d~s
terrains côtiers
--
501 sabla limoneux sur argile
Moyenne
Riziculture, aquaculture
SoI jeune d'alluvions sur sable
Moyenne
Pâturage, tubercules
Sol âgé d'alluvions sur sable
Bonne
Culture vivrière, culture maraîchère saisonnière,
horticulture
Sable fin
Faible
Végétation naturelle, végétation arborée
Limon sur sable
Bonne
Culture maraîchère saisonnière
1
-
1
Le tapis v4gétal
(A titre d'exemple, la végétation du Nord-Est d'Haïti).
Espèces
Communauté
- Densité~- hauteur
Manglier rouge
Mangrove
et
santé
variable
mais
ordinairement médiocre$
Manglier noir
~/'
1
Caractères
Manglier blanc
!
l
~!
#cactées:
Foret (ou brousse à épineux)
Viennent en complément
•
raquettes
1
~
1)
pikan kouenna
de mer, l'absinthe, des lianes molles,
chandelier
etc.
2)
#Iégumlneuses:
1
1
1
1
Sur les récifs coralliens, des raisins
Sur les
surfac:es
karstifiées:
des
divi-divi
aggraves, des feuilles (bois d'ortie),
bayahonde
des gayacs (dont le gayac marron) et
cambron
d'importants
peuplements
de
f
1 #gornmier
1
# herbacées :
1
euphorbes
1
Weinmannia sp_
1 zong chat
1
Ti
1
medsiyen
graminées, etc.
1
«
Brousses anthropiques»
Même espèce d'épineux mais très appauvries
# post-plantation
qui ont succédé au sisal abandonné depuis
1986
paysage
clôture
de
haies
vives
(candélabres). Cultllres irriguées: riz, banane,
figue banane, canne a sucre
Cultures pluViales
~
manioc, mais, canne a
1
1 sucre
(FI~rence
t
Sergile)
/
l.es paysages du nord haïtien doivent être étudiés selon des paramètres propres,
notamment en ce qui concerne :
t
r
r
1) Les relations étroites qui unissent les formations végétales à leur support
litho-pédologlque et à
l'évolution
morphologique
(la
karstification
par
exemple).
1
2) La fragilité de toutes les communautés (sauf le gommier) soumises a une
poussée
"
~
dégradation
naturelle
(ravinement)
et
surtout
anthropique
r
les limites entre les communautés restent encore visibles sur le terrain.
(fabrication du charbon de bols, surpâturage). Cependant, même dégradées
i,
\
A continuation, quelques données supplémentaires concernant le NE
.. Les plantes aquatiques et la pollution: mangrove mise a part, les étages
proprement Infralittoraux sont occupées par des prairies d'algues et des herbiers.
Cette végétation fournit oxygène et nourriture à l'ensemble de la faune amphibie.
Malheureusement, de nombreux témoignages donnent à croire qu'elle est menacée
par divers vecteurs polluants locaux ou allogènes.
- Les
commun~utés
récifales et leur dégradation: les madréporaires et leurs
commensaux (crusta,=és,
mollusques, coquillages,
etc.) forment une ceinture
continue et protectrice. Aussi doit-on vivement déplorer la destruction fréquente des
coraux et des anémones -sans raisons apparentes.
- Les communautés reptlll.g.nnes et leur habitat.
r(,
Les faunes
terrestr~s
En dehors des communautés aquatiques, a propos les faunes terrestres proprement
aériennes de la région, on peut signaler la présence: (1) d'insectes et de papillons;
(II) d'oiseaux appartenant à 22 espèces, allant de l'oiseau-mouche au flamant rose.
h
fb
Le flamant rose, espèce relativement rare, a été observé autour du L.agon aux
bœufs, vers juillet qtJi correspond
30
la fin de la saison des croisements et vers
.:~.:; ~~
f'
Ir
Ir
\
novembre. Leur nombre (de 400 a 1000) varie avec le niveau d'eau (max. en
novembre, avant leur migration) ; et leur destination migratoire: probablement les
Bahamas.
Le maintien de leur présence et f~.ur protection ir:nplique la surveillance du niveau
d'eau dans les plans d'eau intermédiaires décrits plus haut.
':'q
.....
,.",
1.1.7 Potentiels et contraintes' ::,:.
1.1.7.1 Climat 1J&i effets oroaQllphiques :
q"
La succession des chaînes de montagnes et des bassins exerce sur le climat
,
des effets importants que l'on retrouve partout ailleurs dans le monde antillais: les
versants exposés au vent sont les plus pluvieux ,; Inversement, les versants sous le
~~r:\~}::;'':,~\'·
l'
jjrt:t::: .
l· J~t:"··
vent et les zones déprimées représentent les zones les plus sèches par effet de
fpehn. Cette opposition demeure la caractéristique rnajeure du climat haïtien.
1.1.7.2 Pluviométrie:
Influencée par le nordé qui, d'octobre à décembre, entraîne souvent des
pluies abondantes, la pruviométrie atteint en moyenne 1600 mm par an. On y trouve
deux saisons pluvieusas au printemps et en automne (de juin à septembre) et avec
deux saisons sèches en hiver et en été (juillet à août).
A la hauteur du Trou du Nord existe une limite climatique qui sépare la plaine du
nord en deux ensembles: une partie occidentale très humides 1000 à 1500mm de
pluviométrie annuelle) et une p~rtie orientale plus sèche (seulement 500 à
1000mmm de précipitations.
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1.1.7.3 Température
Le relief Influence également la distribution des températures: Tropical
modéré, la moyenne annuelle de la température varie entre 22 oC et 27 (28) oC à
500 M, jusqu'à 31 OC, avec des ph:.s allant aux environs de 34 oC dans les régions
basses et les plaines, dans les zones proches du niveau c;te fa mer qui sont les plus
chaudes, surtout à l'Ouest, tàndls que certains sommets enregistrent mo~ns de 15
0
C de moyenne annuelle; de 16 et 18 C à une altitude de 1200 à 1500 m.
Elle est généralement plus basse de 1 à 2 oC, dans les régions montagneuses,
situées dans la partie haute de la plaine.
1
1.1.7.4 Vents dominants
'"
Cette région est directement exposée aux Alizés de l'Atlantique Nord,
caractérisés par leur régularité tant en direction qu'en intensité. Bien qu'à l'abri des
cyclones dont les périodes vont d~')uin à novembre, elle peut être touchée par des
perturbations accompagnées de ve~~ de 175 à 20q kilomètres / heure.
Dû aux Influences marines et continentales, la mer, toujours chaude, joue un rôle
climatique fondamental dans toute la région antillaise. Enserrant de nombreuses îles
auxquelles elle apporte en permanence de l'humidité, elle explique dans une large
mesure la pluviométrie assez importante de la région. L'jnfluence de la mer se
manifeste également par le phénomène de brise littorale qui souffle de t'Ouest. En
effet, il peut sembler à priori abusif de parler de continentalité à propos d'un si petit
territoire. Pourtant, l'opposition entre le littoral et ('intérieur des terres est nette. A
l'exception des secteurs soumis à I(influence de la brise de nler et des flux d'origine
lointaine (alizés, nordés, southwesterlies) on enregistre un certain nombre de
phénomènes qui traduisent l'effet
qè
continentalité: une physionomie et un régime
thermique plus contrastés à mesur~:qu'on s'éloigne de la côte.
Quatre aspects de leur régime hydrologique doivent être relevés:
1) L'aspect dynamique:
notamment dans les contre-courants de baie qui
Influencent les types de temps de nord
~
l
f
r
r
r
l
t
1
t
~
(
i.
2} L'aspect thermique: la situation' en été, saison pendant laquelle les températures
moyennes mensuelles ne semblenf-i~as excéder 28,3-28,50C. Le contenu'" thermique
est inférieur à celui des eaux proches de la mer des Antilles. La «signature»
thermique se fait par le biais de Mouvement ascensionnel ou « pompages» d'eau
fraÎche vers la surface.,~!'
.3.) L'aspe(tt tidal avec des marées àtlant en moyenne à D,3D m et 0,40 m sur la côte
haïtlenrJe et sur la côte nord dom'.hicaine la marée
(Puerto Plata).
atteint 0,60 m en moyenne
1 ,
4) L'aspect cyclonique: les trajectoires suivies par les tempêtes tropicales dénoncent
ta faible fréquentation des eaux du nord-est haïtiennes par ces pluies météoritiques.
Il est noté une clémence relative par rapport aux rivages d'autres régions haïtiennes,
méridionales notamment, plus lourdement désolées par leur virulence. Le nombre de
cyclones à effets destructeurs est relativement peu élevé (par exemples: Hazel,
octobre 1954 ; Gracie, septembre 1959 ; David, septembre 1979). Les ouragans font
initialement route franche vers la branche en haute mer du courant des Antilles (à
titre d'exemples citons la terrible tourmente d'octobre 1786 et le cyclone Clio d'août
1964). Les cyclones ne trouvent pas sur la baie de Mancenille, trop modérément
évaporatoire en comparaison des régions voisines, suffisamment de vapeur d'eau
pour son alimentation énergique.
1.'
l'
..... :'"1
CM.·.
R.M..1
.44.44.6.4 ...
J.c
m
=
1.1.8
Hydrographie
Les principales rivières qui constituent l'hydrologie continentale sont: la Rivière du
Haut du Cap, Grande Rivière du Nord, la rivière de Limonade, la Rivière du Trou du
Nord, la Matrie, la rivière de Marion et
de Roche, la rivière Lamatry et la rivière
du Massacre) attestent la force de leur
impact géomorphologique et écologique.
Autant
les
eaux
de
surface que celles souterraines
constituent
des
cours
d'eau
... ........... .. .
........
. .... .. . . r ..... . ........ .
indigents,
avec
débit irrégulier et très
leur
réduit
pendant la saison sèche.
qui
1 ::::::
...
•_
'11 ' .h ..........
Ils
peuvent être sujets à des crues
soudaines
f .........
~E::~Tj::.:'::..
constituent
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.. ..
r .... - ....
,
souvent
un
obstacle
au
transport pendant la saison des
. . ..,.. ,
- '"
~
pluies.
La région souffre d'une double déficience:
a) Pluviométrique d'abord , La majeure partie du secteur cartograph ie est
traversée en biais par une sorte de « diagonale aride», inscrite à l'intérieur de
l'isohyète annuelle de 1000 mm.
Pourtant fréquemment dissimulés dans
les lointains de brumes, de pluies et
surtout d'orages (comme en été), les
mornes
groupés
vers
Haïtien:
1529
mm)
l'ouest
et
le
(Capsud
(Ouanaminthe: 1120 mm) font figure
de modeste châteaux d'eau au-dessus
de ce golfe de sécheresse.
L'arrière-pays est sans doute trop faiblement pentu
pour avoir un gradient
pluviométrique favorable à des précipitations orographiques substantielles. Tout se
passe comme si la stabilité relative de l'atmosphère prolongerait sur le terrain, les
conditions semblables entretenues par le régime des fluides sur l'océan tout proche .
•
Provenant d'un régime tropical classique, les grandes chutes d'eau surviennent de la
fin de l'automne au début de l'hivernage (octobre - décembre ou janvier) avec des
pluies mensuelles de l'ordre de 150 mm.
Une courte saison de pluies apparaît à la
mi-printemps (avril - mai). Les périodes
les moins pourvues (chutes mensuelles
inférieures à 50 mm) couvrent le milieu
de l'hivernage (février - mars) et surtout
la
période
évaporatoire
de
l'été
(minimum: juillet).
Les séries
de
données
trouvées
sont
courtes, anciennes et depuis longtemps
interrompues.
reprendre
les
Il
serait
souhaitable
enregistrements
de
afin
d'apprécier l'influence des changements
récents du couvert végétai.
b) Hydrologique aussi: une alimentation météorique médiocre jointe
à une perte
évaporatoire sensible engendrent un réqime des eaux continentales très particulier
qui pèse lourdement sur l'agencement de l'espace rural (risque d'inondation) et
agricole (types de cultures). La région plus orientale ou région de Fort- Liberté,
possède un système de drainage formé par deux artères principales (rivières
Lamatry / Massacre et Marion / Terrier Rouge) et l'aquifère alluvial de la Plaine du
Nord.
Tableau IV : Caractères hydrométriques de trois fieuves de la Plaine du Nord
Rivière du Limbé
Nom
Module (débit moyen annuel, m'/s)
Débit garantit
à 90% du temps
A 50% du temps
..
Grande
Rivière
du
Rivière
Nord
Massacre
7,66
4,29
5,33
1,23
1,26
1,14
5,72
2,95
3,45
Période d observations : 1922-1940. Source : lalonde, Girouard & Letendre, 1977.
In : Inventaire des ressources hydrauliques d'Haïti.
du
1.1.9 Catastrophes naturelles et risques sismiques
Environnement/ Physionomie (les menaces présentes sur le territoire)
Les inondations sont les événements
naturels adverses les plus courants,
surtout au niveau du Cap. Celles-ci
surviennent de manière régulière et
avec des intensités diverses
entre les mois de novembre
et de décembre . Les deux
dernières les plus importantes
à
avoir
affecté
la
ville
. . . ......
"._~I~
. ... . . .
.
_. ......
'
remonte
au
le,
novembre
....
2000 (environ 25,000 sinistrés et 16
morts) et au 21-22 novembre 2003
(environ 30,000 sinistrés et 28 morts).
Ces inondations sont liées à deux facteurs principaux, l'un climatique et en relation
avec le Nordé, qui au cours du mois de novembre et de décembre, amène des pluies
importantes et l'autre physique, en relation avec l'expansion de la ville dans des
zones inaptes pour la construction. Ces inondations surviennent également lors de
passage des ouragans. Si la ville est protégée par le morne des dommages liés à la
vitesse des vents de ces derniers, les fortes pluies cependant qui accompagnent le
passage des ouragans entraînent des inondations des zones basses du Cap.
Les tremblements de terre, bien que moins fréquents que les inondations, reste une
menace
permanente.
La
région
Nord
est
en
effet
traversée
par
la
faille
septentrionale, parallèle à celle de Enriquillo, mais un peu plus au Nord. Elle a déjà,
depuis 800 ans, accumulé de la tension et pourrait se réactiver puisque sa période
de retour est de 800 à 1000 ans.
Historiquement, le Cap-Haïtien est l'une des régions à avoir été affectée par un
tremblement de terre d'une grande magnitude. En effet, le 7 mai 1842, un violent
tremblement de terre secoua la ville du Cap et toute la région entraînant la
destruction d'une bonne partie de la ville et selon certains auteurs, plus de 10,000
personnes ont été ensevelies sous les décombres.
Les
éboulements
glissements
de
constitu ent
type
de
et
terrain
un
troisième
menace
particulièrement
les
existant
pour
les
quartiers aménagés sur les
montagnes
avoisinant
la
ville. Ces phénomènes, bien
que généralement localisés
constituent
pas
moins
une
menace
grandissante
et
d'ampleur
au
même
modérée
rythme
ne
que
le
développement de ces dits quartiers.
D'autres menaces non moins importantes sont
à prendre en compte quand on considère l'état
d'insalubrité de la ville (menace d'épidémie) et
les
caractéristiques
coloniales
(risques
d'incendie).
Vulnérabilité: Cadre Bâti
Les niveaux de vulnérabilité varient avec la position géographique à laquelle on se
trouve. Les quartiers peuvent être regroupés en deux grandes régions avec des
caractéristiques distinctes: dans un moindre mal les quartiers localisés sur la route
menant au site de Labadee et au village des pêcheurs, ceux dans les parties basses
de la ville entre la rivière du Haut du Cap et la mer et ceux qu i se sont développés
sur les versants du morne.
Au
point
vue
de
CAR"TE DE VU\..NERAOILrrE
..-
'"
>{
l. I~ ~ I ,. I
physique,
les
précaires des
_..
\~.'
'Jo.}
natures
constructions,
l'inexistence des systèmes de
""
&-. .,
c.. ~, .. "
".':)
......-..... . .
.... :."........
- -~-.
drainage
et
septiques
constituent le panorama de la
vulnérabilité
physique
des
quartiers en régions basses.
Une situation environnementale est à signaliser au niveau des quartiers situés au
bord de la mer et à l'embouchure de la
rivière du
Haut du
Cap. L'aménagement
de
ces
derniers
et
leurs extensions est
réalisé
dans
des
espaces marécageux
jad is
occu pés
pa r
des
mangroves.
La
destruction des ces
dernières constitue à
elle seule une menace environnementale grave.
Les quartiers situés sur les versants des
montagnes présentent un autre aspect
de
vulnérabilité
environnementale
destruction
physique
caractérisée
systématique
et
par
de
la
la
végétation (déboise ment alarmant ).
Par contre, les constructions dans la zone de la future route à construire de Camp Louise sont mieux protégées, se trouvant en zones basses. Notons d'autant plus que
la tendance est de les faire en dur, garantissant davantage l'investissement, bien
que les attraits v is-à-vis du touriste s'en trouvent progressivement modifiés.
III
1.2 - Le cadre administratif, sodo-économique et culturel
1.2.1 Cadre administratif et institutionnel
Le Département du nord est subdivisé en 7 arrondissements et 19 communes parmi
lesquelles le Cap-Haïtien d'une superficie de 59,5 km2 pour une popu lation 500,000
habitants et compte trois sections communales (Bande du Nord: 4707 habitants
20,41 km2, Haut du Cap: 9846 habitants
habitants / 13,99 km2) .
communes
1 17,92 km2 et Petite Anse: 2612
CM" Pi:. l ... ll"\IPI:...\t) I .... IM~
&r ,
Les
1
~
IIt .. UIU l/lI.1I" ""\AIT I
du
département du Nord sont:
Cap-Haïtien,
Limonade,
Quartier-Morin,
Acul
du
Nord,
Plaine du Nord, Milot, Grande
Rivière
du
Ranquite,
Nord,
Bahon,
Sa int-Raphaël,
Dondon, Pignon, La Victoire,
sua E9 T
Borgne, Port-Margot, Limbé,
Bas-Limbé,
Plaisance
et
Pilate.
Par contre, le Département du nord-est d'une superficie de 1800 Km2 pour une
population de 252, 220 habitants, est subdivisé en 4 arrond issements et 13
communes dont Fort-Liberté, chef-lieu du département, Terrier Rouge, Caracol, Trou
du Nord, Sainte Suzanne, Aux Perches, Vallieres,
Mombin Crochu, Cariees, Mont
Organisé, Capotille, Ouanaminthe et Ferrier. Fort-Liberté avec une superficie de
259,6 Km2 pour une population d'environ 25, 597 habitants, compte quat re sections
communales: Dumas, Bayaha, Loiseau et Haut Madeleine.
Le département du Nord-Ouest est une presqu 'île bornée au sud par le golfe de la
Gonâve, à l'ouest par le canal du vent, au nord par l'Océan Atlantique et à l'est par
les départements du Nord dans la région du Borgne et de l'Artibonite au fossé de
Gros Morne. Il est constitué de dix (10) communes, subdivisées en trente et une
(31) sections communales . Le chef-lieu du département est Port-de-Paix. Parmi ces
communes, six (6) sont côtières et les quatre (4) autres sont considérées comme
intérieures. Le relief du département est dominé par le plateau et le morne.
III
1.2.2 Population et aspects démographiques
La population de la commune du Cap avoisine les 500,000 habitants avec pour
seulement la ville près de 400,000 habitants dont les limites se confondent
actuellement avec la commune. Le taux moyen de croissance de 5,05 % et une taille
des ménages autour de 5,6 individus .
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•
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.....
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La population du département du Nord-Ouest est très jeune . La moitié de cette
population a moins de 21 ans. Le rapport de masculinité dans l'ensemble du
département est de 93 hommes pour 100 femmes, égal a la moyenne nationale. Ceci
traduit un déficit d'hommes constaté dans les communes de Baie de Henne et
Bombardopolis ou la parité est parfaite (100 hommes pour 100 femmes) et dans le
Mole Saint Nicolas ou il y a un excédent d'hommes (101 pour 100 femmes). La
tendance reste la même tant en milieu urbain qu'en milieu rural,
indiquant
respectivement 84 et 96 hommes pour 100 femmes.
Selon les résultats définitifs du IVe Recensement Général de la Population et de
l'Habitat, réalisé en janvier 2003, la population du département s'élevait à 531,198
personnes dont 274,960 femmes et 256,238 hommes. Environ 78,05% de cette
population, soit 412,400 habitants, vivent en zone rurale . Dans la commune de Portde-Paix vivent près de 30,0% du département et plus d'un quart (27,6%) de la
population urbaine totale.
Le Nord-Ouest est le
troisième département
le
moins
pays.
peuplé
Il
du
représente
6,3% de la population
totale
du
S'étendant
sur
une
superficie de 2,102.8
Km2
la
densité
population
département
253
..
pays.
de
du
est
habitants
de
au
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1
_...
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Loo
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......_ ".l!'XIl
blINI>.!
• Or~ . .....
"-
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kilomètre carré.
Les communes de Saint Louis du Nord, Chansolme, Port-de-Paix et Anse-à-Foleur
ont une densité comprise entre 355 et 674 hab./km2, supérieure à celle du
département et à la moyenne nationale (302,3 hab./km2). La commune la moins
dense est Baie de Henne avec 98 habitants au kilomètre carré.
f-
t
t
t
r
r
t
t
t
r
~
t
t
o
~.2.3
Caractéristiques socioéconomiques, culturelles et politiques
Les traits culturels de la population haïtienne sont issus de plusieurs composantes de
l'histoire, qui se sont mélangées. Aujourd'hui, la société est segmentée en trois
groupes, les riches, une classe moyenne qui s'appauvrit de jour en jour et les
pauvres.
Mais tous partagent une caractéristique comrnune, le marronnage, une langue
commune, le Créole et pratiquent deux religions, le christianisme et le vaudou.
Le monde rural est fragmenté en. une multitude de petites communautés qui
demeurent assez autonomes, la .paysannerie reste enfermée dans ses horizons
familiaux.
Le monde urbain, pour sa part, est fortement dominé par l'extension de la capitale
régionale, le Cap-Haïtien, et par un centralisme exorbitant, même si les villes de
province tentent de diversifier et de développer leurs activités.
Sur le plan socio-économique, les populations de ces quartiers sont constituées
d'émigration des zones rurales vers la ville. Les opportunités d'emploi étant très
faibles au niveau de la ville, la
gra~de
majorité de ces familles vit à partir d'activités
informelles, avec un revenu souvent inférieur à 1 $ USD par jour.
/
La fort~ densité de popu~ation et le surpeuplement des habitats associés
à J'absence
d'infrastructure de base et de services publiques au niveau de ces quartiers
marginaux diminuent les capacités de ces communautés à faire face à une menace
même mineure.
r
r
t
t
t
~
t
1'-'"
1.2.4 Activités économiques
1.2.4.1 Secteur primaire (organ isation du développement agricole et de la pêche
artisanale)
Ce secteur est pratiquement inexistant, à cause de la fragilité de l'écosystème. Il se
composait du café, du cacao, des huiles essentielles, de la canne à sucre, du tabac.
Malheureusement, à cause des graves difficultés environnementales, des coûts de
production, des bas prix à la vente, il a périclité. Le déboisement gagne de plus en
plus de terrain, entraînant ainsi une aggravation du phénomène d'érosion. Car,
l'homme a toujours été un facteur d'altération du paysage, provoquant, à partir d'un
déboisement intensif, au cours des trois ou quatre derniers siècles afin de produire
du charbon de bois utilisé comme source quasi exclusive de combustible, une intense
dégradation et érosion des versants des mornes dans les bassins hydrographiques,
tous complètement déboisés depuis les années 1978-1985.
Villes Marchés
Communes rurales
•
•
Liberté
•
\
'
~minthe
•
fi
La couverture générale du pays qui était de 2 à 3% en 1995 est actuellement à
moins de 1%. La tendance n'est pas à l'amélioration . Les eaux de ruissellement
continuent de faire s'écrouler les montagnes et de charrier avec elles des matériaux
et ces amoncellements rocheu x qui comblent les ravines.
L'une des raisons fondamentales de la dégradation du couvert forestier est le régime
de tenure foncière: le paysan n'est pas propriétaire des terres qu'il cultive, ce qui le
porte à faire de la surexploitation afin de tirer le maximum de la terre, en un
minimum de travail. La réforme agraire entamée en 1996 a laissé un bilan mitig é.
L'élevage est très sensible aux aléas climatiques et sanitaires et par conséquent très
précaire. Le bétail est de ce fait
généralement considéré comme
une caisse d'épargne pour les
temps difficiles. II est le plus
souvent associé à la production
agricole diversifiée de bananes,
canne et à
noix de coco,
la
pêche, bien que ce dern ier se
pratique
encore
à
un
niveau
artisanal, n'étant pas motorisée.
Il
convient
de
mentionner
le
faible pouvoir d'achat des consommateurs, associé au manque de structure de
conservation.
Le taux de chômage est de 27,9% dans le N-E et l'activité agricole garde la
prédominance et 60.4% de la population s'y adonne.
CARTe Dt SYHTIIESE OES RlS'OUES HATUftlLS
..
C... f·u. . . . C _
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...,..t(la. ..
-
..
Comme conséquence de la dégradation du couvert forestier, il faut mentionner la
destruction continue de la faune et de la flore, qui entraîne l'extinction de plusieurs
variétés de plantes et d'animaux, particulièrement des espèces indigènes d'oiseaux,
de reptiles et de mammifères. Plusieurs dizaines d'espèces animales et végétales
sont fortement menacées en permanence. La mise en valeur des parcs naturels dans
le Nord a quelque peu contribué à diminuer le phénomène, mais il reste beaucoup à
faire.
1.2.4.2 Secteur secondaire (Usines, manufactures, tourisme, équipements publics
généraux, oo .etc.)
Ce secteur disposait de 28,7% des emplois des
,\
hommes actifs, et de 14% des em plois des
\
. ,,
femmes actives. Dans le département du N-E,
l'industrie
occupait
36.8%
de
la
population.
Aujourd'hui, il ne reste rien de cette époque et le
----
secteur industriel et artisanal est devenu très
faible. Un grand nombre de la population est à
son propre compte et n'à aucun employé.
L'activité touristique s'est vu
réduite
aux
cadres supérieurs d 'institutions pUbliques et
privées
venus
soit en
stage,
soit venus
assister à des séminaires de formation ou
symposium, à des membres d'organisations
et d'organismes divers, ainsi qu'aux étrangers
de
passage
pour
des
activités
professionnelles.
Cependant, dans l'attente de la relance du
secteur,
des
investissements
consentis
en
demande
quelque
atteste
le
vue
de
peu
nombre
ont
satisfaire
restreinte.
de
été
une
En
chambres
disponibles dans les hôtels de la place .
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'"
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~(
r
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'"
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Uam Pigott
7 .3 Secteur tertiaire
(Le découpage et les services administratifs, les commerces, l'habitat, les loisirs, le
patrimoine naturel, le patrimoine bâti tangible, le patrimoine intangible... etc.)
Ce secteur employait plus de 54,8% des hommes et 79,6 % des femmes pour un
total de 66,87% de la population active, dont 3.8% dans le secteur service. Le sousemploi y est très important. Il se caractérise essentiellement par un commerce de
détail et le micro commerce; alors que les services absorbent les particuliers et les
ménages.
1.2.3 - Utilisation des sols
1.2.3.1 Equ ipements d'infrastructure
Les
problèmes
développement
d'infrastructures
constituent
socio-économique.
Ils
un
sérieux
concernent: le
handicap
à
réseau
tout
routier,
l'assainissement de base, le traitement des déchets, le drainage, les équipements
sanitaires, les déchets solides, l'eau potable, l'énergie électricité, le transport en
commun, les télécommunications, l'abattoir communal et les marchés publics.
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2
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,
-----
•
Voirie
Voirie urbaine
La majeure partie des rues du centre-ville du Cap-Haïtien est en asphalte, m ais dans
un état inacceptable. Dans les autres villes du département, la situation est quasi la
même. En général, seules les voies principales sont revêtues. Les canaux de
drainage au Cap sont désuets et obstrués par les alluvions venues des mornes
avoisinantes. La présence de fatras et l'utilisation t rop intensive d'une
multitude
d'usagers de la voirie occasionnent des problèmes de congestion et de pollution. La
collecte des ordures se fait de façon irrégulière.
Dans le département du N-E, les canaux de drainage ne fonctionnent plus et la
collecte des ordures se fait tant bien que mal.
Voirie agricole
Les v oies rurales se réduisent à quelques pistes sans entretien qui deviennent
impraticable en saison pluvieuse.
1.2.3.2 Accès aux services sociaux de base
1.2.3.2.1 LES SERVICES: EAU
La production totale en eau potable est de 77 litres / seconde en période de pluie et
de 46 litres /seconde en saison sèche alimentée par plusieurs sources dans le Nord
alors que dans le N-E, la demande est de 11 litres /seconde. La demande dans le
Nord
est de 260 litres /seconde en 1996 La capacité totale de réserve étant de
4150m3.
Production
Stockage :
Provenance
Dans le N-E, le système d'adduction
est alimenté par un puits, une pompe
if1--
submersible de 10 litres/seconde, un
réservoir et un groupe électrogène.
Cette
alimentation
se
fait
par
gravitation et est gérée par un groupe
de bénévoles
Consommation
- Nombre de prises domiciliaires (350 dans le N-E)
- Nombre ge fontaines publiques (12 /N-E)
- PopulatioQ. desservie: 84,50/0
de la population s'approvisionnait à
partir des fontaines publiques très dispersées dans Fort-Liberté.
ÉVALUATION DE LA DeMANDE EN EAU
.
Consommation de la population par catégorie
de Kiosques
Catégorie
f
f
t
~
(litres/habitant Branchements
lConsommateu rs
Ijour)
!Très bas Standing
20
Bas Standing
25
25
IMOyen Standing
~5
65
(litres/habitant /jour)
..
110
!Standing Elevé
1
1,2.~.2.2
Domiciliaires
LES SERVICeS: ASSAINISSMENT
Situation en 2001 : Génération totale des déchets dans la région du Cap-Haïtien
r
1.
r
r
VHle
~énération
(tonne/jour)
Cap-Haïtien
178.390
",
~1.79O/0
Lirnonade
7.560, .
3.89
~cul
2.070
1.06
P'alne du Nord· 1.730
O.a9
Mllot
2.37
du Nord
1
~
-
1
r
r
r
!
r
l
r
1
r
f4.600
Total
194.350
Responsabilité des serl/ices dp. propreté au Cap haïtien:
La Mairie (Balayage des rues) 1 La CNE & SMCRS ( Déchets solides)
A l'Acul du Nord, Plaine du Nord, Limonade et Milot
La direction de génie (Balayage des rues) 1 La SMCRS (Déchets solides)
J
Aspect technique et opérationnel au Cap haïtien
r~amassage
de 20 tonnes de déchets par jour sur une production de 194
tonnes: 1 Camion compacteur :
a m3 1 2 Bennes: 12 m3
•
Heures de collecte des déchets solides: 6h-9h et 14h-16h sauf le Dimanche /
Nombre de marchés a nettoyer par la Mairie ; 6 Site de décharge au Caphaitien: Ti charité
1 Effectif des employés:
49
1.2.3.2.3 LES SERVICES: ENERGIE ELECTRIQUE
Bilan pour le Nord: Le réseau est alimenté par deux centrales, l'une
hydroélectrique de caracol etJ'-autre thermique de Sainte Phi!omène. (Gas,oil)
La demande est de 7 Inégawatts mais les centrales fournissent seulement la à 40
%
de cette puissance. II a fallu faire appel au service privé pour la desserte.
Fort Libe..,~é
350Kw
Ouanaminthe
~
Milot
Acul du Nord
-
Cap-Haitien et ses environs
3QQKw
..
3.~
-
.-
( 5 Mw (Sogener pour la desserte)
Nombre d'heures d'électricité pour le Cap: 8-12heures
Projection pour le Nord (Mazout) : Durée de réalisation du projet de 16 Kw pour le
Cap: 60 jours. Dans le N-E, l'énergie est fournie par une centrale thermique
alimenté par un moteur très souvent défectueux. La desserte est d'environ 22% des
foyers soit à peu près 500 abonnés': .
.,
.1
1.2.3.2.4 LES SERVICES: COMMl1NtCATIONS
r
r
r
r
1
r"
t
.
r
r
,
TELECO : Février 2007
Type de central téléphonique: OMS-10 1 Capacité: 10000 lignes
Nombre d'abonnés desservis: 6580 abonnés environ, amélioration du central dans
les jours à venir (augmentation de capacité).
COMCEL : Réseau sans fil : fixe Wireless 1 Clients: 36,000 pour ~e Cap-Haïtien - Fort
Liberté - Limbé - Ouanaminthe
DIGICEL: Réseau sans fil 1 Clients: Pas d'information
1.2.3.3 Les grands équipements structurants
Transport et circulation
Selon le PDT de 1996, le réseau routier était proche de ce qu'il était en 1970, c'està-dire un réseau pas très moderne, avec la dégradation avancée de certains
tronçons, en particulier la route Cap-Milot, Carrefour-la-Mort / Quartier Morin, etc.
En
cumulant
revêtues
. -.
gravier,
et
le
routes
routes
Nord
en
présente
301 Km, alors que le NordEst comptait 80 Km. Sur ces
routes, les franchissements
de
rivières
étaient
nombreux.
Ré:SEAU ROUTIER. SITUAnON AC TU ELLE
Les actions à court terme:
La priorité à court terme est
donnée aux deux corridors suivants: la liaison Cap Haïtien Fort Liberté-Ouanaminthe
(en cours de travaux), qui permettra le développement des échanges avec le pôle
économique du nord du pays . Cette liaison permettra l'accès des produits et biens
d'exportation au Port International de Cap Haïtien, la valorisati on des potentialités
agricoles du département du Nord Est et le développement du tourisme sur la côte
nord .
Sans oublier la route programmée reliant la plage Saint Michel au Carrefour Belle
Hôtesse sur la RN1, ainsi que celles passant par la plaine vers Milot et le Parc
National Historique, Cap-Haïtien / Milot, de même que Cap-Haïtien / Hinche.
Les Infrastructures et les transports
En Haïti, il existe pour les transports une hiérarchie spatiale qui part du quasi village
lié à pied au marché rural, puis la desserte en camionnette ou en « camion boite»,
des marchés ruraux aux bourgs ou bourgades, ensuite aux villes, et de celle-ci à
Port-au-Prince, la capitale. Les transports terrestres sont largement artisanaux.
Cependant, on peut constater ces dernières années, les autobus, véhicules de
transport scolaires achetés à l'étranger qui font le trajet de Milot. Cette profession
est largement dominée par des privés, à l'éducation modeste mais à l'esprit
d'entrepreneur. L'amélioration nécessaire de l'offre de transport intérieur terrestre,
ainsi que l'encadrement des chauffeurs ne pourra que profiter au déplacement des
touristes et des visiteurs, sur les axes traditionnels et ceux appelés a fonctionnement
dans un court terme.
Le transport maritime
Le port de Cap Haïtien.
Localisé en plein cœur de la ville, le port du Cap a été construit en 1953 avec un quai
d'une longueur de 176 mètres et
une profondeur de jetée d'environ
10,50 mètres. Abandonné par les
bateaux de croisière depuis plus de
25 ans avec une relance timide de
2 à 3 bateaux pendant les années
1995 -1998. Le port de cargaison
est
d'une
superficie
de
45,000
mètres carrés avec un quai de 250
mètres de longueur et 9,50 mètres
de profondeur alors que le port de cabotage a une superficie de 600 mètres carrés
IHIlI
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(1'0611 01 ( \l''. H\I1f! ' ,
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~,
-
r~'
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-
Le port a été suffisamment équipé,
mais
le
présence
comme
manque
de
d'entretien
phénomène
l'ensablement,
conséquences
telles
et
la
naturel,
ont
que
des
son
exploitation n'est pas conforme aux
prévisions. Le projet de remise en état
du port était prévu au moment de
l'élaboration du PDT.
Cependant. Il n'a été que partiellement mise en œuvre. Le déficit d'équipements
portuaires est grand, ce qui rend l'exploitation portuaire difficile sur le plan
commercial, industriel et touristique.
Les activités: Commerce 1 Cabotage 1 Artisanat - Tourisme 1 Garde cote
Le trafic du port de Cap Haïtien a été d'environ 170.000 tonnes en 2005. Le port est
constitué d'un quai de 250 m pour le trafic international, un quai de 100 m pour le
trafic de cabotage, un quai de croisière et une zone d'entreposage de 72.000 m2. Il
ne dispose pas d'un équ ipement suffisant pour les opérations classiques de levage et
de remorquage et est caractérisé par une prédominance du trafic conventionnel. Le
tirant d'eau du chenal et des quais varie entre 10 et 11 m. Les infrastructures sont
considérées dans un état relativement correct. L'organisation de la gestion du port
est faiblement institutionnalisée.
La ville de Fort-Liberté dispose d'un port qui reçoit des bateaux nationaux et
internationaux de tonnage moyen . Le port de Phaéton utilisé autrefois par la
compagnie Dauphin, sert de préférence pour des embarquements et débarquements
de fort tonnage. Il est situé à une distance d'environ 12 Kms du Centre-ville et une
succursale de la douane y était installée pour les suites légales.
Le transport maritime intérieur ou cabotage:
Le cabotage national, qui devraient constituer une alternative pertinente au transport
routier de marchandises compte tenu de la configuration des côtes et de l'insularité
du pays, ne joue que très partiellement son rôle malgré l'état de délabrement du
réseau routier. La flotte de caboteurs, constituée d'embarcations obsolètes ne
respectant pas les normes minimales de sécurité, ne permettent actuellement
d'envisager de fournir les conditions de sécurité et d'efficacité nécessaires à un
développement durable de l'activité de cabotage,
qui comprend 10 à 15% des
transports de fret et 10% des transports des voyageurs. Il assure la liaison entre les
îles et les localités du littoral peu ou mal desservies par la route, tels que celles
menant au village et au site balnéaire de Labadee. A cet effet, un quai de
débarquement de plus de 25 millions y est prévu pour fin 2009
La politique du gouvernement en matière
de transport maritime visera à améliorer
les
capacités
régionaux
de
ports
(Labadee,
internationaux
Cap-Haïtien,
Fort-
Liberté) et à favoriser l'émergence d'un
trafic maritime sûr et réglementaire dans
les Caraïbes: Le plan directeur du port de
Cap
Haïtien
permettra
de
définir
les
améliorations à court, moyen et long terme en prenant en compte les potentialités
de trafic (en exemple, le tourisme de croisière venant tant de Labadee que d 'autres
destinations) et les contraintes tant physiques que financières;
•
Le transport aérien
l~e
Cap-Haïtien possède un aéroport de classe international, mais qui ne peut
accueillir que des avions de moins de 50 000 livres et dont l'aérogare est d'une taille
et dans un état non conformes au trafic des passagers. En
1995, l'Autorité
Aéroportuaire Nationale, entité chargée de la gestion des déroports du pays,
envisageait d'investir dans des actions de développement d'aéroports de province
dont celui du Cap-Haïtien. Dans un tel contexte, les liaisons aériennes, qu'il s'agisse
des liaisons avec les USA, la Caraïbe ou l'Europe, sont peu développés.
L'aéroport international du Cao Haïtien possède une piste de 1,500 m dont une
partie se~llement a reçu une surcou"che de béton et un taxiway. Balisage et voies de
circulation sont Inexistants et les aides à la navigation sont réduites au strict
minim~m. L'état de délabrement dlJ terminal ne permet qu'un accueil précaire des
passagers: les locaux du service d'urgence et d'incendie ont été :!étruits et les
équipements saccagés ou emportés lors des émeutes de 2004. L'ernprise de
l'aéroport est encerc.lée par un bidonville. Elle n'est pas clôturée et la IÎll1ite de
propriété devrait être reculée de 15 m pUiSqUE! la route nationale, la tour de contrôle
et l'ancienne aérogare se trouvent dans les servitudes de dégagement.
Des investissements, destinés à augmenter les capacités d'accueil, permettront de
répondre à l'accroissement des trafics de passagers et de fret et seront compensés
par l'accroissement (ies revenus tirés des augmentations de trafics. La mise aux
normes internationales de sécurité de la plateforme aéroportuaire du Cap Haïtien est
actuellement en cours. Dans une perspective d'augmentation de la capacité du
système, des études de fonctionnement sont disponible et prêts pour les discussions
d'intégrer l'accueil aux touristes.
Dans le département du N-E, il n'existe pas d'aéroport ni de piste d'atterrissage Les
fonctionnel.
Mentionnons la
piste à
Madrasse qui
pourrait faire
l'objet d'un
aménagement conséquent en cas de développement touristique de la zone.
Services de Transport Aérien.
Environ 10% du trafic international a transité par l'aéroport de Cap Haïtien dont,
selon les estimations de l'AAN, 30% à 35% est en provenance ou à destination de la
région du Grand-Nord. Des investissements, destinés à augmenter les capacités
d'accueil, permettront de répondre à l'accroissement des trafics de passagers et de
fret et seront compensés par l'accroissement des revenus tirés des augmentations de
trafics.
Des investissements en infrastructures et équipements doivent s'accompagner d'une
évolution des entités en charge du transport aérien visant un renforcement de leur
capacité institutionnelle, par le biais d'éventuelles reformes de leurs statuts et de
leurs prérogatives.
•
1.2.3.4 Les équipements sociocommunautaires
Hormis quelques centres de loisirs au Cap-Haïtien et à Port de Paix, les
bibliothèques municipales dans les principales villes, les centres de lecture publique
et
d'animation
culturelle,
l'équipement
socio
communautaire
est
quasiment
inexistant dans la région qui ne compte pas de musées a visiter: celui du CapHaïtien ayant été détruit par un
,.+
incendie depuis 1990 et pas
encore
reconstru it,
celui
du
RfPUPlIQU[ !l'11H11
1
Limbé ayant été fermé pour
cause de menaces de pillage,
celui de la Monnaie au CapHaïtien qui, inauguré en 2004,
n'a jamais été ouvert au pub lic,
celui de la Citadelle Henry dont
l'aménagement
achevé.
Il
plusieurs
n'a
existe
sites
pas
.-
été
::-_
par contre
et
-
monuments
qui
sont
potentiellement
des
"- "-'
-'
équipements
sociocommunautaires.
En effet, l'histoire et la culture dans le nord continuent de constituer un riche
patrimoine
exploitable
dans
le
développement
touristique
de
la
région
Les
occupations successives du territoire laissèrent au pays les remarquables sites
archéologiques, les nombreux moulins et usines à sucre, les anciennes villes
historiques.
L'autonomie du pays en 1801 et son indépendance en 1804, après des batailles
sanglantes, forcèrent les dirigeants indigènes à consacrer l'essentiel des modestes
ressources du pays à la construction de sites militaires. Le pays garde encore debout
les vestiges de nombreux monuments et des sites militaires érigés au cours de cette
période.
Mais d'année et d'année, disparaissent un nombre élevé de pièces archéologiques.
En dehors de certaines restaurations,
les sites et monuments historiques se
détériorent. Les v illes historiques se modernisent et perdent de plus en plus le cachet
particulier
qu'elles
offraient.
Actuellement
dans
le
pays,
il
reste
très
peu
d'exploitations sucrières traditionnelles en fonctionnement.
•
p. . ' f
~
!
/
.
)'
Chapitre 2 : HYPOTHESES
2.1 Le tourisme dans le monde
La prospérité est l'un des indicateurs les plus évidents de la croissance du tourisme .
Quatre des marchés émergents les plus vigoureux sont la Chine, l'Inde, la Fédération
de Russie et la Pologne, mais c'est de loin en Chine et en I nde qu'il faudra s'attendre
à la progression la plus forte, deux pays à la population nombreuse et qui sont
promis l'un comme l'autre à un développement continu de leur économie.
_
A.tual
1.600
Forecasts _
IUbnl
1.400
1200
• SouthA.la
_ Md<le East
c::
I.DOO
~
'E
• Artica
Ea.t As_.tltl<:
• Amerlcas
800
• Europe
600
400
200
0
1950
1970
1960
1980
1990
2000
2010
2020
Le tourisme international représente plus d'un tiers de l'ensemble du commerce des
services. Or, c'est le secteur tertiaire qui assurera la croissance économique et
fournira des emplois au cours des prochaines décennies. C'est le réel gisement de
recettes pour les pays pauvres et
Base Yea!
1995
Marktt $har.
Forecasl5
2010
Average annual
g,o"'h ,•• (%)
les pays les moins avancés (PMA),
1995-2020
avec un potentiel considérable de
100'00
4.1
création de richesse et d'emplois
3.6
5.0
5.5
dans leurs zones rurales, où se
concentrent les taux de pauvreté
(%)
2020
1995
(MIBlon)
2020
World
565
1006
1561
Afrlea
20
47
77
1'0
190
282
'9.3
'8.'
3.8
25.4
6.5
Amerlcas
81
195
391
,4.4
336
527
717
59.8
45.9
3.1
Mid'" EasI
14
36
69
2.2
4.4
6.1
II ne fait pas de doute que la
So.-h Aola
4
11
19
0.7
1.2
6.2
hausse des prix des combustibles a
East A'ia and
tht PadRe
Europe
les plus élevés.
un effet sur la demande de voyages et sur les résultats des diverses entreprises
touristiques. Elle accentuera le développement intra régional de la demande et
augmentera les difficultés du tourisme lointain aux frais de transport relativement
plus élevés. Dans le monde entier, il y aura un renforcement des tendances à la
fusion d'hôtels, de voyagistes, d'agents de voyages et de transporteurs. Les pays les
plus pauvres, surtout en Afrique subsaharienne, dépendent de transports désormais
plus chers qui les relient aux marchés émetteurs, et les opérateurs locaux sont
faibles. Ils auront besoin d'un soutien spécial pour leur développement (OMT).
2.2 Le tourisme dans les Caraïbes
Ces dernières années, les destinations émergentes des pays en développement
enregistrent d'importants progrès. En 2005, les rentrées de devises dues au
tourisme international dans ces pays ont dépassé 200 milliards de $EU, soit quatre
fois
leur
1990.
montant
D'après
de
Haiti au centre de la zone caraïbe
estimations de l'OMT :
•
COI11l\l:axil:e 11"<8)91 00 1111 Sl 0
les
de 1990 à 2005,
la part de marché
des
pays
en
développement
pour ce qui est
des
arrivées
internationales
est
passée
de
28,6 à 40,3 % ;
•
le tourisme peut
être à l'origine de 40 % du PIB et des emplois des petits États insulaires;
•
dans les PMA (les cinquante pays les plus pauvres, la plupart en Afrique), la
progression des arrivées de 2000 à 2005 à été de 48 %, soit presque le triple
de la progression mondiale, et
•
pendant
la
même
période,
les
recettes
de
tourisme
international
augmentaient de 76 % dans les PMA, à comparer à leur progression de 41 %
dans l'ensemble du monde.
La zone caraïbe est une destination privilégiée par les gros transporteurs
à cause des
attractions qui y sont aménagées et le climat tropical très prisé par les visiteurs du
nord , Les différents circuits empruntés montrent l'importance toujours croissante de
la demande:
Les circuits du tourisme 1
, Circuit # 1: Miami / Nassau / Porto Rico / St Thomas / Miami
, Circuit # 2: Miami / Jamaïque (Ocho Rios) / Curaçao / Caracas / Barbade /
Martinique / St Martin / Porto Rico / St Thomas / Miami
,Circyit # 3: Nouvelle Orléans / Mexique ( Playa dei Carmen) / Grand Cayman /
Jamaïque (Ocho Rios) / Miami (Key West) / Nouvelle Orléans
, Circuit #4: Miami / Barbade / Martinique / St Martin / Porto Rico / St Thomas /
Miami
, Circuit # 5: Miami / Jamaïque (Ocho Rios) / Curaçao / Caracas / Barbade / Miami
, Cjrcuit # 6: - Christmas Cruise: Fort Lauderdale / Half Moon Cay /Jamaïque (Ocho
Rios) / Grand Cayman / Miami (Key West) / Fort Lauderdale
- New Year Cruise: Fort Lauderdale / St Martin / St John / St Thomas / Half
Moon Cay / Fort Lauderdale
Les circuits du tourisme Il
Circuit # 7: Fort Lauderdale / Aruba / Bonaire / Curaçao / St John / St
Thomas / Half Moon Cay / Fort Lauderdale
Circuit # 8: Fort Lauderdale / St Kitts/ Martinique / Trinidad / Dominique / St
Thomas / Half Moon Cay / Fort Lauderdale
Circuit # 9: Fort Lauderdale / Half Moon Cay / Jamaïque (Montego Bay) /
Mexique ( Playa dei Carmen) Chichen Itza, Tulum / Cozumel / Miami (Key
West) / Fort Lauderdale
Circuit # 10: Fort Lauderdale / Curaçao / Bona ire / Grenade / Dominique / St
John / St Thomas / Nassau /Fort Lauderdale
Circuit # 11: Fort Lauderdale / Half Moon Cay / St Thomas de Castilla (Kopan,
Tikal) / Mexique (Playa dei Carmen) Chichen Itza, Tulum / Cozumel / Miami
(Key West) / Fort Lauderdale
Circuit # 12: Fort Lauderdale / Curaçao / Bonaire / Grenade / Dominique / St
John / St Thomas / Half Moon Cay / Fort Lauderdale
Circuit # 13: Fort Lauderdale / Mexique (Playa dei Carmen) Chichen Itza,
Tulum / Cozumel / Grand Cayman / Jamaïque (Ocho Rios) / Half Moon Cay /
Fort Lauderdale
Cependant, d'autres produits tels que le culturel et le patrimonial font l'objet d'une
demande de plus en plus soutenue de la part des compagnies sous la pression
expresse du grand public en général et des touristes en particulier. Et, à juste titre,
Haïti, notamment la région nord, est à même de faire face à pareille demande.
2.3 En Haill
L'Instabilité soclo politique des cinq dernières années a fortement contribué à ralentir
l'élan donné en 1996 au secteur tourisme. Si des avancées ont été constatées dans
• certains dornaines cornme ceux du reto1forcement institutionnel, la mauvaise presse à
t"étranger, le phénomène d'insécurité quoique de préférence tocalisé à la capitale, ont
par contre fait chuter de façon dramatique le taux d'arrivée, même de la diaspora.
Une tendance quoique timide est observée à partir du début de l'année 2007. En
~
même temps,
le tourisme intérieur bicn que non organisé semble vouloir
s'intensifier. A preuve, le succès aës fêtes traditionnelles et populaires comme le
,""
carnaval et plus réceii1ment le fameux pèlerinage de la Citadelle Henry dans le Parc
National Historique accusant un nombre de visiteurs de l'ordre de 30 à 50,000 durant
la semaine sainte. Ce phénomène semble aussi vouloir s'installer en tradition
pendant les fêtes patronales des mois de juillet, d'août et de septembre.
A noter cependant que les crolsl~res séjournant dans les installations balnéaires
de « Labadee » n'ont pas" été affectées par cette situation soclo politique instable. Au
contraire, d'autres arnénagements ont été mis en place et actuellement il est
envisagé une augmeritation de 4,500 actuellement à 6,200 en 2009 des croisiéristes
ainsi que du
nombre de paquebots actuellement 2
par semaines jusqu'à
probablement 5 au minimum .par se~aine à partir de cette' date.
De même, il est apparu que le" ~ecteur privé semble vouloir se dynamiser quand
on considère les investissements en cours ou promis dans des installations hôtelières
ou de tyPr « resorts »à «Chou-Chou Bay», Camp Louise, Labadie, dans la Plaine
du Nord, au Cap-Haïtien, à Fort-Liberté, et même dans le Parc National Historique.
l'-
............
..
,"~
2.4 Le Plan Directeur Tourisme
Le POT de 1996 envisageait la re1ance des activités liées au tourisme et prenait
toutes dispositions pour 'Ce faire. Cependant, après dix longues années de tumultes
et d'aléas politiques, 'e moment opportun se présente pour une reprise des objectifs
visés soit:
•
Un objectif de qualité visant un développement basé sur des critères de
durabilité c'est-à"dire,
d'une part en adéquation avec les ressources
culturelles et naturelles ainsi qu'avec les valeurs socioculturelles des
communautés concel·nées et d'autre part, .à partir d'une distribution équitable
des retombées en contribuant à l'ouverture d'opportunités d'emplois et de
~"
(
(
création de rictlesse au profit d~s zones et régions concernées;
•
Des objectifs quantitatifs visant l'augmentation du nombre de touristes
étrangers et nationaux et par ce biais à l'accroissement du nombre de nuitées
dans des établissements d'ébergement adéquats.
•
Des objectifs de renforcement institutionnel par la création au sein des
représentation~
départementales d'une unité de planification physique pour
entre autre, assurer la mise en œuvre des recommandation du PDT, par un
appui technique auprès des· collectivités concernées, par la promotion et/ou
l'application de dispositifs légaux et réglementaires et de gestion des zones
touristiques. (Sources: Doc de Projet Révision POT)
Les Résultats attendus devront être
a la
hauteur objectifs:
1) La réduction systématique des faiblesses identifiées, à partir du diagnostic et de
l'évaluation des zones touristiques prioritaires ZTP
2) L'amélioration des infrastructures de transport devant faciliter l'accès aux sites
3) L'augmentation de la
capaclté~l d'accueil
autour des sites ZTP, ainsi que des
services de base à la population vers l'amélioration du cadre de vie
La Stratégie adoptée viserait à:
A) Ouvrir les sites ZTP aux visiteurs, excursionnistes et croisiéristes
B) Apporter l'assistance technlque:~ux collectivités en aménagement et en gestion
des sites iZTP, et en collaboration av.ec toutes les collectivités concernées, établir des
protocoles de partena riat
:.J
2.5 Les Potentialités du secteur tourisme dans le département
Le littoral ainsi que l'intérieur des terres offrent des caractéristiques exceptionnelles
du point de vue culturel et touristique. Sa cohérence historique née du choc de la
rencontre de 1492 et des événements qui aboutirent à la création d'Haïti, en fait un
territoire riche en potentialités touristiques.
Un patrimo ine cu lturel important composé de :
A.- Sites historiques dont les plus importants:
1. celui de la Baie de l'Acul que Christophe Colomb nomma le « meilleur port
du Monde parce qu'il est magnifique et capable de contenir autant de navires qu'il y
a dans la chrétienté» ;
2. le site du Bois Caïman lieu du rassemblement décisif qui devait organiser la
révolution et lieux de mémoire avec ses vestiges de l'habitation Normand;
3. celui de Breda, ancienne habitation sucrière où prit naissance Toussaint
Louverture, comprenant également à l'époque une poterie, une tuilerie et un
blockhaus dont Pétion s'empara en 1802 ;
4.
le triptyque du
bord
de
mer de
Limonade
formé
par trois
sites
archéologiques majeurs, le lieu d'échouage de la Santa Maria et de la construction de
la
première
fortification
en
Amérique,
celui
de
l'ancien
village
du
cacique
Guacanagaric et enfin de Puerto Real, l'une des quinze premières villes européennes
en Amérique, contemporaine de la Isabella en République Dominicaine.
B.- Vestiges et monuments historiques dont:
1. le réseau de fortifications françaises
compose des Forts Belly, Bourgeois,
Picolet, aux Dames le long de la cote entre
Labadie et le Cap-Haïtien ;
2. les vestiges du Four à chaux de
« l'islet>> ainsi que du vieux Port français au
Bas Limbé, l'ancien four à chaux de Labadie, le
Fosse Cappoix à Limonade;
3. l'ensemble des monuments, Vertières, Pont Breda et la place Breda au
Haut-du - Cap et des fortifications haïtiennes de la Grande Rivière du Nord dont Fort
Capois et Fort Neuf;
4. les vestiges des habitations sucrières constituant l'Ecomusée du Nord, soit
laubert avec sa grande case récupérée par Christophe pour la fortifier et en faire un
:hâteau (Le Manteau), Galliffet avec ses trois sucreries Grande Place, la Gossette et
)esplantes, Bongars, Bourjolly, Desglaireau x, Duplaa, Charritte, LaRue;
S.
~ational
le
l'ensemble
monumental
du
Parc
Historique comprenant le site et le Palais
Sans-souci
à
Milot,
la
Citadelle
Henry
:hristophe, le site fortifié des Ramiers ainsi que
es vestiges de fours à chaux, de redoutes,
j'habitations caféières, etc.
6. le Centre Historique de la v ill e du CapHaïtien classé Patrimoine
national
et qui
conserve encore l'unité et la beauté de son
architecture
C. Un patrimoine immatériel et naturel aussi riche et varié qui favorise le
développement de l'écotourisme et
constitué
en
partie
de
grottes
comme celles du Dondon, de forêts
endémiques
comme
celles
du
Bonnet à l'Evêque de St Raphaël,
de limonade, de traditions comme
les danses de l'époque coloniale
pratiquée dans la région de Borgne
et de St Louis, de pratiques populaires comme les manifestations de la fête de
St. Jacques à la Plaine du Nord et à la « Porte St. Jacques», de Ste Anne à
Limonade ou encore de celles du Bois Caïman et de Nan Campeche à Morne
rouge.
D. Des sites balnéaires de grande beauté à Labadie, à Limbé, Borgne et l'Acul,
tous connus pour la qualité du sable et de l'environnement immédiat.
r
r
Chapitre 3 : LES GRANDES ORIENTATIONS
3.1 Le Secteyr Tourisme
rl
1
r
r
r
r
r
r
(
r
La région Nord est réputée depuis le début des années 70 pour son potentiel
touristique qui, alliant les richesses naturelles aux ressources culturelles et
patrimoniales, en favorise la ca~~cité de développernent de tous les types de
tourisme:
1. Un tour,sme de_masse.
2. Un tourisme sélectif.
3.1.1 Le tourisme de masse
'3.1.1.1- Le tourisme de Croisière
En plus du port de Labadee, trois autres sItes sont identifiés dans la région
pour leur vocation à recevoir des croisières: te port du Cap-Haïtien, la baie de FortLiberté et la baie du Mole St. Nicolas. La stratégie à court terme, comte tenu de l'état
actuel des aménagements et des produits touristiques, sera d'organiser des
excursions d'ici 2009 à partir du site de Labadee.
r
Trois excursions sont proposées :
•
l'amélioration de la route reliant la Nationale Nol, travaux
dont les études sont en cours;
r
•
r
Labadee - Càp-Haitien où une jetée devra être construite pour
permettre l'accostage des bateaux-mouches;
r
r
r
Labadee - Parc National Historique en passant par la baie de
l'Acul où il est prévu la construction d'un débarcadère et
r
r
r
..
Ce type de tourisme comprend deux groupes, celui de croisières et le balnéaire.
1
/
•
Labadee-Fort-Llberté.
3.1.1.2- Le tourisme
balnéair~
Ce type de tourisme pourra se développer sur toute la côte en
particulier au Mole St. Nicolas où deux projets de ressorts sont prévus, à « ChouChou Bay» ou Il faudra éventuellement procéder au déplacement de la route et
mettre en valeur à des fins de pr~tection environnementales l'embouchure de la
rivière du Bac, enfin à Fort Llbert~ de préférence dans la partie occidentale de la
Baie.
D'autres installations pourront aussi se développer dans la zone de Labadie et
dans la baie de l'Acul où des initiatives sont visibles.
3.1.2- Le tourisme sélectif
Dans
cette
catégorie,
les
potentialités
de
la
région
favorisent
le
développernent de deux produits:
1. un tourisme culturel
2. un tourisme écologiqup
3.1.2.1- Le
tou~isme
culturel
Ce tourisme fait appel essentiellement aux ressources patrirnoniales de la
région. En particulier dans le Nord avec des circuits comme :
•
celui du Cap-Haïtien incluant d'une part, le réseau de fortifications du littoral
depuis le fort Picolet jusqu'à celui appelé Magny en passant par l'ancien four à chaux
à Rivai, le fort St. Joseph, le fort aux Dames, l'architecture typique du centre
historique et d'autre part l'écomusée du Nord comprenant les vestiges ces anciennes
habitations
sucrières
et
les
installations
de
la
rhumerie
Nazon
avec
son
aménagement muséographique. La mise en valeur et l'exploitation de ce circuit
suppose la récupération du littoral jusqu'au voisinage de l'actuelle aérogare,
l'assainissement des Quartiers périphériques et le réaménagement des gares du sud
et de l'est.
•
r
r
r
r
r
r
r
Celui du Parc Nationi!l Historique de la Citadelle Henry incluant... dans son
développement à partir de la baie de l'Acul, le site historique de l'arrivée des trois
caravelles de Christophe Colomb vues ensemble pour la dernière fois en ces lieux
3vant l'échouage de la Santa Maria au bord de mer de limonade, le village de Camp
Louise, gardien de la mémoire du président Pierrot, l'architeclure vernaculaire de
1
l'Acul et de Milot , le Palais Sans-Souel, la Citadelle Henry et le site des Ramiers sans
oublier les fameux fours à chaux visibles le long des chemins du Parc.
3.1.2.2- Le tourisme écologique
Un Tourisme éCOlogique, avec des randonnées à pied, à cheval ou en moto:
r
A - dans le versant ouest du Parc National Historique, pout' découvrir la forêt
r
r
r
l
r
r
r
r
r
r
~
(
endémique et la grande diversité d'orchidées dont une espèce unique en Haïti ;
B - dans les montagnes de la Grande Rivière du Nord jusqu'aux forts Rivière et
Neuf;
C - à Limonade où plusieurs cascades et « Sources
»
sont visitées pour la luxuriance
de leur végétation et le rnicro climat qu'elle entretient;
o -
de St. Louis du Nord jusqu'à «Chou-Chot 1 Bay», zone hautement agricole,
réserve d'eau, qui COr'lserve encore une végétation dense et offre des panoramas
extraordinaires. Du morne Robin, e"ntre Anse-à-Foleur et Borgne, ta vision des
•
caravelles de la rencontre devient plus sensible et peut être mieux appréciés des
randonneurs;
E - dans la plaine du Cap-Haïtien pour découvrir les sucreries et « gUildiveries » avec
non seulement leur installation mais aussi leur environnement
F - à Labadie depuis
na~urel
et humain;
«Tête source» jusqu'au Fort Be!iy en passant par le chemin
colonial;
G - sur le chemin menant de l'Acul à Milot pour découvrir la vraie paysannerie et
dans le site de Tozias, l'agrotourisme où un projet d'arboretum est prévu.
3.2 Les Propositions d"aménagement
3.2.1 -Objects' général
Compte tenu des projections quant au nombre de touristes attendus en 2015 sur
r
tout le territoire et du nombre attendu a la même dat~ dans la région nord, en
r
directs et Indirects,
'L
r
\
comparaison aux prp.visions- de dépenses d'investissement et: nombr~ d'emplois
Une stratégie à deux vitesses est définie pour orienter le
développement du tourisme dans la région. Elfe tient compte de deux bassins de
touristes: celui du site balnéaire de Labadee et celui Ge la Rép;jblique Dom:nicaine,
celui-ci t9!nant compte des aménagements frontaliers et de la reconstruction de la
Nationale No 5 en cours. Rappelons que la zone touristique prioritaire ZTP # 1
"
concernant la région nord a été subdivisée en deux grandes zones d'interventions
ZIP : Le département du nord-ouest et les départel11enCS du nord et du nord-est.
3.2.2 -Objectifs spécifiques
Dans le cadre de l'intégration de la Côte Atlantique dans l'évolution des villes de la
ZTP # 1, les départements susmentionnés du nord-ouest, du nord et du nord-est
seront analyses en mettant en exergue les différentes propositions en cours
d'élaboration. Un accent particulier sera porté sur le département du nord qui
retiendra toute notre
attention avec pour
horizon,
l'année
LES ZONES D'INTERVENTIONS PRIORITAIRES ZlP
DEPARTEMENT DU NORD-OUEST
2015.
Le département du
nord-ouest.
Cette région est
l'objet de forte
sollicitude
d'aménagement en
relation avec le
potentiel qui y
existe, dont expressément:
La Baie du Mole Saint Nicolas
.-. --.
Potentiels de la Baie en Amenagement touristique
ATTRACTIONS
ET
RESSOURCES
CULTURELLES
LaVille
LES ZONES D'INTERVENTIONS PRIORITAIRES ZlP
DEPARTEMENT NORD ET NORD-EST
Cap-Haïtien a été pendant longtemps, le pole régional Nord de développement
touristique qui englobait à l'époque, le Centre-ville historique avec son architectu re
unique et sa trame de rues étroites. Le Parc National Historique avec la Citadelle, le
Palais Sans-Souci
à Mllot, le site des Ramiers avec ses grottes, les sites
archéologiques et vaudouesques, ont eux aussi figuré parmi les sites les plus
importants de la zone. Les plages localisées sur la cote atlantique, à l'Acul, à
Labadee, à Cormier, à Mancenille, et les nombreux forts répartiS le long de la cote et
aux sommets de nos montagnes restent et demeurent des patrimoines touristiques
importants.
Compte tenu des fenêtres d'opportunité qui s'ouvrent pour le tourisme haïtien, en
raison des nouvelles conditions de stabilité politique, de relance démocratique avec
des élections non contestées et une tendance renouvelée de bonne gouvernance, la
région du nord doit toùt mettre en œuvre pour trouver les bases d'un développement
r
l
structUl"é sur une vision d'aménagement cohérent et pragnlat!que. La logique de
diversification de l'offf~ à partir de Labadee. et de F0rt-liberté est valable.
~
\
j
~ort
de
ce
constat,
outre
un
bilan
négatif en
terme
d'insalubrité
et
de
..:ongestionnernent du centre régional la stratégie d'aménagement à double volet
devient incontournable et se concentre sur les nouveaux pôles en émergence : l'axe
r
!.
i!
r
1
r
r
Labadee / Milot-Parc National Historique dans un premier temps (2009), puis le CapHaïtien pour 2015 et enfin, la région de Fort-Liberté (Ouanaminthe).
=n conclusion, la région du Nord, réputée pour son pûter.tiei touristique, se
.:aractérise pa!" une Vê.ste zcne de terres agricoles permettant de justifier io vocation
7:lgricole que touristique de la zone. Le développement de ces secteurs
est
envisageable dans: (i) l'agro alimentation dans la grande plaine, les principales
activités économiques étant concentrées dans les secteurs de l'agriculture, les
pêcheries et les petits métiers; et (ii) Je tourisme à travers la reconstitution et la
valorisation des sites touristiques.
r
Méthodolog ie
r
en tenant compte des logiques d'aménagement proposées, à savoir:
r
extension avec des aménagements divers et qui doit recevoir à l'orée de l'année
La méthodolog~e adoptée fait appel aux différents circuits à être mis en place
!
1
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La logique # 1, qui orivilégie comme point de départ le site de Labadee en pleine
2009, des bateaux de croi"5'ières transportant jusqu'à 6,200 passagers. En ce sens, la
nécessité de diversifier les produits offerts, devient impérieuse compte tenu de la
superficie restreinte GU site et des contraintes y relatives.
Il s'agit donc de développer toute la frange côtière atlantique partant d'une part à
l'est du site, Je front de mer récupéré de la ville du Cap aux environs du fort Picolet
passant par les flancs du morne du Haut du Cap et d'autre part, le littoral sur le
versant ouest du site intégrant le village des pêcheurs de Labadie, jusqu'à la baie de
!'Acul et les plages de Chou-Chot.: bay, avec en prolongement les rives du
•
département du nord-ouest dont notamment les cotes de Jean-Rabel et du Mole
Saint Nicolas.
r
Cette zone d'intervention prioritaire constituera une !ongue« Riviera;,> ou tour à
l,
tour seront développ?s le balnéaire incluant des complexes hôteliers, des vi!las de
séjour, des marinas df3ns la fameuse baie de l'Acul en même temps que des activités
r
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r.
l
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r
de loisirs, casinos et cantres de convention, alternant terrains de jeux, golf et autres.
Le patrimonial et le ,:ulturel étant les produits immédiatement consommable, les
premiers investissements seront concentrés sur l'aménagement à Camp Louise sur ta
olage Saint Michel et dans la baie de l'Acul, aux points d2 débarquement et
d'embarquement de transporteurs légers, communément appelés « tenders ».
L'objectif est de poser les bases d'accueil des excursionnistes en route pour le Parc
National Historique, la Citadelle, le Palais de Sans-Souci et la ville de Milot.
Pour y parvenir, ils devront emprunter un circuit de la connaissance aménagé pour la
,:irconstance dans la
gra~de
plaine du nord passant alternativement par les villes et
les sites à fort potent!el tO.1lristique tels que l'Acul du NOïd, Ié.~ Plaine du Nord, Tozias,
Galliffet et paralièlement par la Route de l'esclave 2004 passant par Bauber, Gallifet,
8ongars, Clérisse, BOL.:jo, Duppla, Charrite, Detreille et Nazon.
1.- Le point de départ: Conforter le site de Labadee comme la destination la plus
prisée des Caraïbes
2 .- Aménagement du Village des pêcheurs de Labadie
•
A) Faire du Village Labadie un
circuit
et
une
destination
touristique durable.
B)
Construire
un
produit
traditionnel de qualité basé sur
les
potentialités
culturelles
et
naturelles de Labadie, capable de
recevoir environ 300 à 500 des
croisiéristes de Labadie, dans un premier temps.
C) Le village va bénéficier durant les deux prochaines années de l'intervention d'une
institution privée FOKAL qui est chargée d'un projet d'assainissement et d'ingénierie
sociale.
•
DESTINATION
ECO-TOURISME
VUE DU VILLAGE
DESTINATION:
ECO-TOURISME
•
EN ROUTE VERS LA BAIE DE L'ACUL
SUR LE PARCOURS VERS LA BAIE, LE POTENTIEL DE LA COTE NORD-OUEST
.
.
t.
,- ...
-'"
1 ~
.
. ,...... .
.
I...... """".~
otentiel de la Cote Nord Ouest
-Sa ia de l'AGui
- P iege M &M
- Chouchou Baie
.. Embouchure de
la Riviè re du LIrTbé
PLAGE SAINT MICHEL & INSTALLATIONS TOURISTIQUES M & M RESORT
AMENAGEMENT DEBARCADERE / PLAGE PUBLIQUE / VILLAGE CAMP-LOUISE
ET CONSTRUCTION ROUTE
BAIE DE l'ACUL
VUE DE LA PLAINE DU NORD ET DE LA BAIE
ROUTES ET PONT A CONSTRUIRE
CARREFOUR LAMBERT
•
CARTE DU PARC NATIONAL HISTORIQUE
MAP OF THE NATIONAL HlSTORlCAL PARK
- r , , , , ! .---.=' -""'"'"~7 -1=-=~=:.-: 1 '~. ' : . ' ,
,- / .
Le Parc National Historique
et la ville de Milot
Le Site du Palais Sans Souci
" .
".
,
.-..-' --,
LE PALAIS ET SA CHAPELLE
..,
VUE AERIENNE DE LA VILLE DE MILOT
,.,
'.,'.,.'
~
~ ~endanc
- - Rue Miiot
D
Mllot
•
Récupération de la zone de protection du site
ILOTS
A
RECUPERER
,\
Il
POPULATION A RELOCALISER
-
EN ROUTE VERS LA CITADELLE PAR LE PARKING A CHOISEUIL
Aménagement
Centre d'Accueil
Randonnées
Excursion
vers
Dondon,
St Raphael
et
Marmelade
POINTS DE VUE PANORAMIQUE
VESTIGE DE FOUR A CHAUX
CITADELLE - MUSEE
La logique # 2, dans un second temps, sera focalisée sur le port touristique de la
ville du Cap avec tout le potentiel existant dans la ville historique remis en valeur et
en bon état d'accueillir les visiteurs.
PLAGES ET AMENAGEMENTS HOTELIERS
TRAJET
LABADIE 1 CAP-HAITIEN
~.~
~
-.
">.,
--
-
•
•
~.
III
Les interventions ponctuelles auront été effectuées tant au niveau des services à
fournir que des mesures d'accompagnement à concrétiser.
CAP-HAITIEN: VILLE DU PATRIMOINE NATIONAL
..J
TRACE INITIAL
1ere extension
trace Initiai
VERS L'EXTERIEUR
Ville du Cap-Hailien: La Tâche Urbaine
FRONT DE MER: ZONES A RECUPERER
La route vers le Fort aux dames
L'urbanisation sauvage
•
FRONT DE MER
Restauration
et
Loisirs
sur le
Boulevard
du
Cap-Hartien
Les
i nstallations
hôtelières
INTERIEURS D' HOTEL
Les circuits touristiques au Centre-ville
Le Centre-Ville
Historiq~e
1 Circuit touristique prioritaire
Le Centre -Ville Historique 1 Circuit Touristique
Prioritaire
Relevé de l'état des infrastructures de transport terrestre, maritime et aérien;
AMELIORATION DES INFRASTRUCTURES
L'AEROPORT DU CAP-HAITIEN
Relevé de l'état des infrastructures de transport terrestre, maritime et aérien;
Rénovation et agrandissement de l' aéroport
La logique # 3, à l'horizon 2015, vers la côte nord-est, en particulier la Baie
et la ville de Fort-Liberté, où l'accent aura été place sur la mise en exploitation du
potentiel balnéaire, resort ou cornplexe hôtelier et le patrimoine 2 fort Dauphin.
r
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,
r
r
r
r
Les logique #" 4 et # 5, déjà utilisé par les opérateurs de tours dominicains
qui organisent des randonnées de manière informelle au Parc: national Historique. Il
convient de
normal:ser et
renforcer la
tendance
en
créant
les
structures
d'information et d'accueil au port d'entrée, au poste de douane à Ouanafninthe, Fort
Liberte et au Parc même. Toute une démarche d'implantation du circuit devra être
envisagé au cours de la seconde étape de cette étude, de façon à capitaliser sur les
produits offerts.
Entre temps, toutes les mesures sont en
tr;~in
pour que d'une part l'aspect
conservatoire du fonder est mis en branle et d'autre part, j'inventaire et la mise en
valeur des autres attractions
pote:ltielles connus et non encore connus soient
affectifs, en vue de concrétiser les objectifs visés. Les projets pour la mener à bien
sont Identifiés et prêt5 à être mis, certains à l'étude et cI'autres à exécution.
Chapitre 4 : Des
Me~ures
d'accompagnement
4..1 Le Renforcement Administratif et
Institution~,el
Dans cette perspective, trois actions :;ont engagées du point de vue
administratif:
1. l'amén~gement de la rèprésentation départementale du Tourisme au
Cap-Haïtien dans ses anciens locaux actuellement occupés par la Police
Nationale d'Haiti (PNH). Pour cela des démarches ont été initiées
auprès de la Délégation en vue de la relocalisation de la PNH dans les
anciens locaux du Cercle des Enrôlés à Carénage;
2. la construction d'un centre d'accueif à Sans-Souci devant offrir les
services de base aux visiteurs ainsi que la gestion des flux de
touristes. Un bureau du Tourisme y sera logé de même que la
structure de gestion du Parc. L'architecte Georges Lescot a été
identifié et contacté pour effectuer les études architecturales. Des
r
r
r
termes de référence de sa mission lui ont été proposés.
3. l'aménagernent de l'accueil à la Citadelle incluant deux espaces
tampons, l'un au lieu dit Parking et l'autre sur le flanc est de la
Citadelle, dans une dépression qui offre la vue sur l'entrée de la ville et
la plaine de Dondon. Cet aménagement prévoit la révision du circuit de
visite avec en fin de parcours, les divers services aux visiteurs.
t
r
r
r
r
L'architecte de MonUinents Frederik MAN.GONES intervient sur ce
dossier.
Du point de vue du renforcement institutionnel:
1 1. des accords de coopération sont intervenus avec i'ISPAN, l'UNDH-CAP
et la Direction Départementale des TPTC dans le cadre des activités
du
Bur~au
;
2. un COlflité de validation et de suivi est c(éé en vue d'as:,isler la future
structure de Planification Physique de la Direc.tion Départernentale du
r
Tourisrne dans la mise en œuvre des dispositions et recommandations
r
r
3. une n1ission d'accompagnement auprès du Bureau est confiée à
l
r
1
du Plan Directeur;
l'UNDH -CAP en vue de la mise en place de la structure de gestion et
d'exploitation du Parc National Historique;
r
r
r
4. dans
d'accompagnement du Bureau, l'une auprès de la mairie de Milot,
l'autre auprès de celle du Cap-Haïtien, dans la perspective de la
récupérlltion de certains espaces, des programnles d'aménagement
rl
r
urbain, de rénovation et de protection des centres ou secteurs
historiques.
S. le Buroau participera à la redynamisation du COlnité d'appui au
Tourisme dans le Nord (TOURINOR) en vue de renforcer sa capacité à
r
r
r
r
r
mobiliser des investissements dans le secteur.
4.2 La Promotion
Une approche globale ~st nécessaire dans ce domaine et commencera
à cibler le publiC local en particulier les jeunes à l'école, les comrnunautés
d'accueil sachant que pour rendre durable le tourisme, ces derniers doivent
être sensibilisés et prêts à non seulement accueillir ct v~vre avec le visiteur
mais à se convertir eux-mêmes en touristes. Deux types d'actions sont
engagés dans ce sens:
1. l'aménagement de centres d'information à Labadee qui doit recevoir
des expositions dans un bâtiment prévu à cet effet et à l'aéroport du
r
r
r
rt
r
r
r
r
Ir:: cadre des propositions d'aménagement, deux missions
Cap-Haïtie;I dont les locaux vont être réalllénagés. Cette même
disposition eevra concerner le port du Cap-Haïtien et le poste frontalier
de Ouanamlnthe ;
2. une mission est proposée pour la définition d'une stratégie de
communication ayant pour termes de référence :
•
Définir une politique de promotion du Plan Directeur et du Tourisme
dans les départements du Grand Nord;
•
Etablir un plan de promotion du tourisme en Haïti et à l'étranger;
ft
Etablir un programme de promotion du tourisnle sur une période de lin
an à partir de la sélection de concepts thérrlatiques et de produits liés au
tourisme:
•
Concevoir plusieurs formats d'activités de sensibilisation (radio, télé,
conférences,
expos,
symposium)
pour
divers
publics,
haïtiens,
étrangê'rs et diaspora haïtienne à partir de bassins potentiels de
n
visiteu~,
del1iverses catégories socioéconomiQues, professionnelles et
de tranche d'âge;
•
Définir et mettre en place un projet pilote de promotion auprès
d'investi-;seurs, entrepreneurs, industriels, agences de
voyag~
en vue
d'organiser des tours au Cap-Haïtien, au Parc National Historique de la
Citadelle, à Fort Liberté et OUëlnaminthe
a
l'Occ3sion des fêtes
traditio{tnelles d'été à j'intention de vacanciers haïtiens de l'intérieur et
de la diaspora;
•
Evaluer financièrement la ITiise en œuvre des plans, programmes et
activités proposées ;
r
r-
•
Etablir une banque de données des bailleurs de fonds intéressés dans
le financement de ces programmes et activités;
e
Proposer le profil de la Structure Technique chargée de Promotion et
de Relations Publiques à l'intérieur de la Direction Départementale du
I
Ministère du Tourisme, ainsi que les termes de référence et profil des
r
r
r
l
technici~ns
et professionnels appelés à en faire partie.
4.3 La Formation
La formdtion sera abordée à plusieurs niveaux ;
G
au niveau scolaire en intégrant dans le curriculum de l'éducation
nationale et en adoptant par exemple le kit de formation élaboré par la
r
Caribbean Tourism Organization (CTO).
Des discussions ont été
l
r
r
r
r
r
r
,
r
entreprises dans ce cens;
8
au niveau des -métiers d'hôtellerie où ce besoin a été eJ<primé par
l'ensemble des hôteliers de la place;
e
au niveau universitaire et professionnel en mettant à contribution les
prograrp.mes de formation continu prévus par l'UNDH-CAP à son
campus de Tozias à partir du sénlinaire Gestion du Patrimoine en
cours, de la Faculté Architecture et Patrimoine qui sera opérationnelle
en
sept~mbre
2007 et d'une option en Tourisme de la Faculté des
sciences administratives.
4.·A Autres mesures d'accompagnement
r
•
Haïtien. La proposition de la cellule Patrimoine sous tutelle conjointe
1.
r
de l'Ispan et de la Mairie devra être revisitée et intégrer la section de
1
!.
planification physique de la Direction départenlenlale du Tourisme;
o
r
r
r
r
r
r
r
déplacer ':eltaines populations le long du littoral du Cap-Haïtien
depuis Fort St. Joseph jusqu'à la petite Anse au voisinage de
l'aéroport i
G
déplacer ies gares routières vers respectivement Morne Rouge et
Carrefour La Mort et interdire l'accès des tap-tap dans le centre
historiClue ;
"
construire une jetée à la rue 5 entre le boulevard et le marché publie
au liel' dit Shada pour faciliter la circulation des gros transporteurs
allant et venant du port ;
•
r
rt
organisation d'une structure de gestion du Centre historique du Cap-
assainir les quartiers périphériques du centre historique et le
Boulevard du Cap-Haïtien qui doit être débarrassé de toutes activités
incompatibles avec le Tourisme;
•
relancer les projets de CARIMOS-ISPAN de réaménagement du Musée
du Cap-Haïtien, de réaménagement de la plùce de la douane,
d'anirr,ation des circuits du centre historique;
o
relancer les projets Tourisme-Culture-Environilement d'arnénagement
du
centre
culturel
à
l'ancienne
prison
du
Cap-Haïtien et
d'aménagement de l'Ecomusée du Nord et continuer l'élaboration de
l'Atlas ,=ôtjer de la baie de Caracol à la baie de l'Acul ;
•
construire Q.es périphériques reliant les nationales 1 et 5, la première
à partir de Breda et l'autre plus au sud dans le prolongement de la
route venant de quartier Morin au niveau de « Kafou Lamort » ;
•
construire la route menant à Labadee, permettant d'ouvrir des sites
balnéaires dans la l.one ;
•
mettre à jour l'étude de préservation de la ville de Milot et en établir
le plan d'aménagement urbain;
G
redéfinir les limites dV Parc National Historique et en effectuer le
bornage.
r
r
l,
r
r
t
"
t
r
r
t
Chapitre 5 Des Mesures ;mmédiates
a. Textes Léoaux à promulguer
Ces textes doivent en priorité limiter les spéculations foncières qui
tendent à se multiplier dans les zones touristique. Ils doivent
égalenlent viser la protection du patrimoine et des ressources
touristiques. Ils viseront particulièrement:
o
La protection du littoral en promulguant le texte de création du
Conservatoire du Littoral propose par le Projet Route 2004 en
1997 et retenu par le ministère de l'environnement dans son
plan d'actions;
o
La
mise en applic~tion des arrêtés de classement et de
protection de la ville du Cap-Haïtien et des monuments du
nord;
~
o
et au Cap-Haïtien ;
f
r
r
La déclaration d'utilité publique des espaces à récupérer à Milot
•
Le statut administratif du Parc National Hpstorique en vue de sa
gestion au titre d'un territoire particulier;
\
•
La révision du dispositif de protection du morne du Cap-Haïtien
et son renforcement effectif;
o
La révision des procédures et règles d'urbanisme;
•
La mise en application des Mesures Conservatoires établies par
!e 'projet 2004 en 1997 pour la protection du Centre Historique
du èâp-haïtien.
b. Création de Zones et/ou secteurs protégés
Les zones et secteurs identifiés dé.:ns les propositions d'aménagement
r
r
r
feront l'objet de dispositions conservatoires avec l'aide du Service du
•
Domaine de la Direction Générale des Impôts de concert avec les
Mairies concernées. Ces dispositions viseront spécifiquement les zones
et secteurs classes au titre du patrimoine national et mondial, le
littoral et le Morne du Cap, l'aire immédiate de l'aéroport du Cap-
F'"
Haïtien, le morne Crudem , le quartier de l'Arsenal à Milot pour ne
1
citer que ceux-la.
i
c.
Inventaire du Patrimoine
î
Il
r
l'ISPAN et d'autre part par le projet Route 2004. Cette dernière se fera
i
r
sera
procède
de concert avec
l'ISPAN
et les communautés
concernées la mise à jour de l'inventaire effectué d'une part par
dans robjectif d'évaluer les éléments manquants des circ.uits et
d'établir des dossiers techniques de leur Inise en 'valeur, II en sera de
'-
même pour l'inventaire du patrimoine naturel et du patrimoine
i
immatériel en prenant référence, pour ce dernier. du travail effectué
par l'art:hitecte Claude Métayer pour l'UNESCO.
r
r
r
;~
r
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l
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l
o
F
1
r
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l
l
CONCLUSION
r
t
r
Le
présent
touristiques
du
diagnostic
département.
quoique
Elles
préliminaire,
résident dans
confirme
les
les
ressources
potentialités
balnéaires,
patrimoniales et naturelles généralement identifiées mais aussi dans certaines
'/aleurs traditionnelle!) propres à la région, cependant moins bien connues et qui
pourront contribuer à la diversification de l'offre touristique.
Si les perspectives
r
~
d~un
accroissement des touristes venant à Labadee (6.000
partir de 2009) ou de la République Dominicaine en rais~n de ia construction de la
t·oute Ouanaminthe/Cap-Haïtïen ainsi que de la diaspora sont
prom~tteuses,
il
\
r
r
r
rt
r
rt
r
r
r
l
r
r1
rtemeure cependant un risque majeur face à la dégradation des produits touristiques
potentiels dus à des causes divers comme la pression démographique, l'agression
continue et accélèrée contre l'environnement, l'attraction dL: neuf et la faiblesse des
dispositif~
institutionnels, normatifs et légaux.
D'autre part, les propositions d'aménagement soulignent !'imptrieuse et
'"
incontournable néce~5ité d'actions concertés entre ci'un coté les agents publics
connexes ou complémentaires et de l'autre, entre les secteur'3 publics €:t privés. II est
clair en effet qu'amener des touristes au Parc National Historique suppose en amont
la gestion rationnelle de ce territoire appartenant au patrimoine universel et auquel il
faut attribuer un statut administratif particulier. De même, pour rendre faisable
J'option à court terme d'excursions de Labadee vers le Cap-Haïtien, il sera nécessaire
d'entreprendre des travaux d'assainissenlent dans et en périphérie de la ville ainsi
que la création d'autres pôles urbains de développement.
Enfin, des dispositifs légaux et réglementaiïes devront être mis en place sans
délai, car urgents (Jour la prote:tion des zones touristiqL:es identifiées, des
ressources touristiques et des investissements annoncés.
r
1
Î
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
Toutes les observations contenues dans ce docunlent reposent en particulier sur une
l
l
couverture aérienne (Google Earth), photographies au sol (RB, JHG), figures
1
Tropical, CEGET, laboratoire de Centre National de Recherche Scientifique (CNRS)
\
r
variété de photos, gravures historiques, plans, cartes nautiques, imagerie satellitaire
extraites, rapports divers dont principalement les excellentes publications:
-
« L'Atlas d'Haïti réalisé par le Centre d'Etudes et de Recherche de Géographie
sous le patronage de 'a Société Haïtienne d'Histoire et de Géographie
- Atlas côtier du Nord-Est d'Haiti 1 Environnement et patrimoIne culture! de la Région
de Fort-Liberté 1 Menanteau L. & Vanney ]-R. (Cocrd. Scient. 1 editors), 1997. Port-
1 Nantes. cd. Projet
r
fiu-Prince
t.
PNUD, iv+62p.
r
Atlas d'Urbanisme pour les villes de Fort-Liberte - Cap-Haïtien - Port-de-Paix -
l
l
r
r
rm
:
r
(
r
r
l
« Route 2004 ». Ministere
d,~
la Culture
(H~iti)
/
Gonaives - Hlnche - Caves - Jacmel - Jeremie - Saint-Marc - Miragoane Decembre
1996 / Equipe SIG-Urbanisme du Projet PNUD-CNUEH-Habitat HAI/94/003 Appui
prioritaire aux municipalités
- Dossier OXFAM / Unité Technique des Programrnes (UT-PR) / Réhabilitation et/ou
Construction de Systèn'fe d'Adduction d'Eau Potable au Cap-Haïtien / LGL S.A /
Rapport d'étude / Présentation du 2S janvier 2007
- Etudes d'Urbanisme pour la COfl1mune de Fort-Liberté 1 CECOM Consultants
PERSONNES RENCONTREES
~
1
t
r
r
Monsieur Jonas DIFFICILE
Direction Départementale des Cultes
Monsieur Ernest CHEREl.US
Direction Départementale Douanez
Monsieur Paul TELFORT
Maire de Milot
;\I1onsieur Henri Claude HILAIRE
DireLtion Départementale EPPLS
l'I1onsieur Antonio ETIENI\IE
UNDH/Cap
Monsieur'Arrod JN. BAP-.-ISTE
UNDH/Cap
Monsieur Jacques DROUINOT
UNDH/Cap
Monsieur Cary HECTOR
UNDH/Cap
Madame Synedie SAINT!L
.
UNDH/Cap
Monsieur Lesly ETIENNE
TPTC
Madame Chàntal MAGLO!RE
TPTC
Monsieur Samuel MONDESIR
OXFAM
rvtonsieur Valery LAGUERRE
OXFAM
Monsieur Broder SCHUTT
HBS MARITIME
t
Monsieur Michelet MENARD
M&M Resort
t
Monsieur Jn. Yves AMBROISE
EDH
~
1
:v1onsieur Jacques M.
CH~RFILS
CHF
Monsieur Macajou MEDARD
TOURINOR
Monsieur Georgemain PROPHETE
Délégué du Nord
Monsieur Jn, Delavoix
M/~NGUIRA
Matre de Limonade
Monsieur Fritzmain VINCENT
Mairie de Limonade
Monsieur Mario BRUNACHE
Direction Départementale lSPAN
Monsieur Malherbe DORVIL
Chambre de Commerce
MONSIEUR Nicolas BUS5ENIUS
Hôtel Mont Joli
t
Monsieur Jacques SOUFFRANT
BRH
r
r
Monsieur Michel St. CROIX
Maire du Cap-Haïtien
rvtonsieur Philippe ZEPHYR
Restaurant LAKAY
Monsieur Pierre Eddy LUBIN
Direction Départementale Culture
Maurice LAROCHE
Entreprises Laroche
Madame Roselle NAZON
Rhum Larue
r
r
Max LAROCHE
Maison M. LAROCHE
Madame Carolyn Rose-/wila
FAVACA
J'IIonsieur Michel LAROSIUERE
AAN/Cap
MadamE." Maryse PENElIE K:=DAR
SOLANO
Monsieur Craig fVllLAN
Royal
r
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1
Caribbe~n
International