La lettre d`information CNCP - RNCP
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La lettre d`information CNCP - RNCP
CNCP La lettre d’information CNCP N°1 - Automne/Hiver 2006 Actualités de la CNCP/Certification : Editorial 4 ans après la création de la CNCP, où en sommes nous ? Le mot du président Cette lettre d’information vous est destinée. La loi du 17 janvier 2002 a confié à la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) une mission de service public : tenir à disposition des personnes et des entreprises, dans un répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), les diplômes et les titres à finalité professionnelle ainsi que les certificats de qualification figurant sur les listes établies par les commissions paritaires de l’emploi des branches professionnelles. Accessible en ligne sur le portail de la commission (www.cncp.gouv.fr), ce répertoire est un cadre national qui intègre, dans un souci quotidien d’actualisation, des certifications publiques, privées, secondaires et supérieures. Les certifications enregistrées dans le répertoire sont reconnues sur l’ensemble du territoire national. Il nous revient donc de répondre à toutes celles et tous ceux qui, dans le cadre de leurs démarches ou de leurs missions, ont besoin d’accéder aux informations concernant les certifications professionnelles. Il nous revient aussi d’informer toutes celles et tous ceux qui, ici en France ou bien à l’étranger, s’intéressent aux questions et aux sujets traités par la Commission nationale de la certification professionnelle. G. A. Un bilan encourageant Grâce au travail de ses différents acteurs, qu’il s’agisse des partenaires sociaux ou des ministères, certificateurs ou non, qu’il s’agisse du secrétariat national, des correspondants régionaux de la Commission, placés auprès des préfets de région, qu’il s’agisse aussi des organismes qui adressent à la CNCP une demande d’enregistrement au répertoire, le bilan est encourageant car aujourd’hui plus de 3500 certifications sont accessibles en ligne ; ce qui représente plus de 90% des certifications hors enseignement supérieur. Un partenariat qui s’étend Parallèlement à ce travail au quotidien, une série de conventions a été engagée avec différents partenaires notamment l’ANPE, pour mieux identifier les certifications en lien avec les contenus de l’emploi. Les branches professionnelles sollicitent davantage la CNCP pour être informées sur la certification et lui apportent une expertise dans leur champ de compétences. Nous sommes aussi associés à de grands chantiers nationaux (portail unique par exemple) et européens (EUROPASS, cadre européen des certifications - CEC - et projets Leonardo). Un souci d’amélioration permanent de l’accès à l’information Notre mission de service public nous engage dans un processus d’amélioration constante de l’accès à l’information notamment pour contribuer au développement de la VAE. Le portail de la CNCP et les bases de données qu’il contient constituent d’ores et déjà une source unique d’informations sur les certifications à caractère national. De nouvelles fonctionnalités du portail devraient en- core faciliter d’ici le printemps prochain la recherche des certifications, en accroître la lisibilité et ainsi répondre aux attentes du public, tout autant qu’un accès au contenu du répertoire dans plusieurs langues. Une culture commune de la certification et une plus grande transparence des avis de la commission Le travail de tous les membres de la commission sur les dossiers de demande d’enregistrement au répertoire se fonde sur des concepts et des critères partagés. Il en découle une homogénéité et une lisibilité croissantes dans les avis qu’elle est amenée à formuler. A cela s’ajoute notre souci de transparence à l’égard des organismes dont les dossiers sont instruits et auxquels les avis de la commission sont systématiquement explicités. L’ouverture de grands chantiers La loi nous a chargé d’élaborer une nouvelle nomenclature de niveaux. C’est une mission à laquelle nous sommes très attachés ; c’est pourquoi les premiers travaux ont été lancés dans le cadre d’un partenariat très ouvert. Notre calendrier de travail devrait nous amener à des propositions concrètes dans le courant de l’année 2007 (voir page 4 « Cadre européen des certifications »). Enfin, un point tenant à notre installation dans de nouveaux locaux ; gageons qu’elle engendrera des conditions de travail satisfaisantes et un nouvel élan pour toute l’équipe qui œuvre à la grande qualité du travail accompli. George Asseraf Quelques chiffres Répertoire 3547 fiches descriptives des certifications professionnelles sont consultables dans le Répertoire. Plus de 1300 fiches correspondent à des titres enregistrés sur demande (suite à un avis de la CNCP). Les autres (enregistrées de droit) concernent les ministères chargés de l’éducation nationale (609 pour l’enseignement scolaire et 846 pour l’enseignement supérieur, 76 titres d’ingénieur), l’emploi (289), l’agriculture (195), la jeunesse et les sports (130), la santé (3) et l’action sociale (13). Enregistrement sur demande 1200 demandes ont été déposées depuis la création de la CNCP, qui en a déjà traité 678. 521 dossiers sont en cours d’instruction (227 concernent une première demande d’enregistrement ; les 294 autres correspondent à d’anciens titres homologués). Consultation du site Internet Le site Internet de la CNCP a reçu plus de 61.000 visites en septembre 2006. Les internautes consultent le site grâce à une adresse directe (56%), depuis un moteur de recherche Internet (20%), grâce à un lien depuis une page externe (24%). Merci à nos partenaires (vae-paca.org, rome.anpe.net, infovae-idf.com, centre-inffo.fr, inffolor.org, Fiches publiées mai 2004 - octobre 2005 cariforef-mp.asso.fr, service-public.fr…) La CNCP a répondu à plus de 3500 questions des internautes par courrier électronique (1083 questions en 2004, 1444 en 2005 et plus de 1000 depuis janvier 2006). Actualités Témoignage Pour trouver ces quelques lignes, vous avez sans doute dû tourner une page. Celle de ce nouveau trait d’union entre la CNCP et vous, dont je salue la parution et dont je félicite les promoteurs, rédacteurs et artisans. Mais ce n’est pas qu’en termes de communication que la CNCP tourne aujourd’hui la page. Après quatre années d’un travail volontaire et innovant où, malgré quelques vagues hostiles et autres vents contraires, ont été posées les fondations d’un fonctionnement efficace, s’ouvre un nouveau chapitre. On peut légitimement dire que la première mission a été remplie et bien remplie : le répertoire national des certifications professionnelles est désormais « en ligne », dans une présentation accessible à tous qui marie harmonieusement les savoirs et savoir-faire accumulés en matière de certification de la qualification professionnelle et les arcanes maîtrisées de l’outil informatique. Reconnaissons qu’il y a là, manifestement, de quoi valider les acquis d’une expérience qui, pour les personnels de la CNCP dans leur ensemble, relève autant de l’expertise. Deuxième mission de la CNCP, la veille du répertoire a impliqué un débat permanent, qui n’aura de cesse de se poursuivre, avec l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels les certificateurs, notamment sur deux enjeux qui sont nés avec elle. D’une part, le répertoire ne doit être ni un simple catalogue ni un tableau d’honneur avec premiers prix et accessits, mais le référent officiel de l’offre de certification nationale au service d’un droit personnel et universel. D’autre part, le travail de la CNCP ne consiste pas, loin s’en faut, à vérifier la professionnalité d’une certification élaborée par les professionnels eux-mêmes mais à s’assurer qu’elle constitue la reconnaissance attestée d’une qualification professionnelle - signal d’une activité professionnelle existante ou en passe d’exister dans l’organisation du travail, avant d’être la sanction d’un parcours de formation - et qu’elle peut s’inscrire dans un réseau maillé en filières et en passerelles afin de permettre aux pouvoirs publics, par son avis, de lui conférer une dimension nationale et officielle. C’est avec cette « doctrine » à dimension didactique que la CNCP a entrepris de dépasser la notion d’homologation, de discerner, entre autres, celle d’habilitation et de considérer le statut particulier et complexe des CQP avant de s’engager cette année dans sa troisième mission : proposer à terme une nomenclature des niveaux de certification. Certes, cet immense travail de la CNCP et l’existence d’un RNCP opérationnel, pour importants qu’ils soient en termes de réglementation, de régulation et de d’exercice du droit, ne règlent pas les questions essentielles et cruciales que sont la reconnaissance du travail et au travail, le développement de l’emploi qualifié et la croissance économique par le plein emploi, la recherche et la formation pour tous. Mais ils constituent indéniablement des points d’appui non négligeables au service de l’intérêt des salariés, des jeunes, des citoyens, pour leur évolution personnelle et professionnelle et pour le développement social général. Dans cette ambitieuse et valeureuse entreprise, qu’il me soit permis de saluer comme il se doit tous les membres de la CNCP qui ont siégé depuis sa création, que leur mandat ait expiré ou non, et tout particulièrement son premier président, Bernard Decomps, et son premier rapporteur général, Michel Feutrie, à qui je veux rendre ici un hommage mérité. A l’heure d’une nouvelle localisation et dans l’attente d’un nouveau texte réglementaire qui devrait faciliter son travail et son fonctionnement - et non l’instrumenter, j’espère - formons ensemble le vœu que la CNCP soit toujours davantage et mieux, sous la houlette de son dynamique président et avec son nouveau rapporteur général, à qui je souhaite la bienvenue, en s’appuyant sur la grande compétence de celles et ceux qui en ont la charge, le levier que l’on apprécie de la promotion sociale individuelle et collective. Régis Regnault Représentant CGT Vice-Président de la CNCP Juillet 2006 Informations Info’ métiers santé social Le ministère des Affaires sociales met en place un numéro d’appel pour l’information sur les métiers du secteur sanitaire et social, ses certifications et les procédures de VAE : N° 0825 042 042 (0,15 € / mn) @ Le portail orientation et formation du Centre Inffo : www.orientation-formation.fr Inauguré le 30 juin dernier par Gérard Larcher, ministre délégué à l’emploi, le portail est mis en œuvre par l’Etat, les partenaires sociaux et des Régions qui se sont associés pour créer un outil commun et innovant permettant aux internautes d’accéder à des informations utiles et fiables pour s’orienter professionnellement à toutes les étapes de la vie. @ Le portail étudiant : www.etudiant.gouv.fr Le portail étudiant du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est en ligne depuis mai 2006. Il regroupe des informations sur le fonctionnement du système éducatif, les niveaux d’enseignement du supérieur, les programmes, les diplômes, les formations, les filières, les stages, etc. @ Le portail orientation de l’académie de Lyon : www.orientation-lyon.org Ce site est réalisé par les services publics d’orientation de l’académie de Lyon (départements de l’Ain, de la Loire et du Rhône). Clôture de la liste des titres homologués : www.cncp.gouv.fr La procédure d’homologation n’existe plus. Elle a été remplacée par la procédure d’enregistrement au Répertoire national des certifications professionnelles en 2002. La base de données « Homologation » archive les anciens titres homologués et reste disponible sur notre site. Les derniers titres homologués seront inactivés à la date du 31 décembre 2006 au plus tard. Cependant, même si le titre n’existe plus ou s’il est maintenant « enregistré au RNCP », les titulaires conservent le bénéfice de la reconnaissance officielle de leur niveau. Pour rechercher une certification « accessible », c’est-à-dire à laquelle il est possible de s’inscrire, le Répertoire s’impose. En revanche, pour s’informer sur la reconnaissance officielle du niveau d’une certification délivrée avant 2006, un complément de recherche dans la base Homologation est nécessaire. Zoom sur… Le système français de certification : rôle et place de l’Etat et des partenaires sociaux Pour la première fois, toutes les certifications professionnelles (diplômes, titres et certificats à finalité professionnelle) sont réunies dans un même espace : le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Celui-ci recense plusieurs registres de certifications : les diplômes et titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’État (exemples : diplômes du ministère de l’Éducation nationale, titres professionnels du ministère de l’Emploi…), les certificats de qualification professionnelle (CQP), délivrés par les branches, et les autres titres à finalité professionnelle dont le niveau est reconnu par l’État. Le RNCP a pour vocation de donner une meilleure lisibilité à l’ensemble des certifications professionnelles reconnues par l’État et les partenaires sociaux. Cette reconnaissance est acquise suite à des consultations tripartites en amont de la délivrance de la certification. Le principe de l’enregistrement au RNCP s’applique à toutes les certifications, quel que soit leur registre : la certification doit avoir été validée lors d’une consultation associant l’État et les partenaires sociaux. Les diplômes et titres à finalité professionnelle délivrés au nom de l’État et créés après avis d’instances consultatives auxquelles participent les organisations représentatives d’employeurs et de salariés. Ces certifications sont construites par l’État et les partenaires sociaux. Elles sont créées par un texte publié au Journal Officiel (décret, arrêté) et sont délivrées au nom de l’État. L’article L335-6 du Code de l’Éducation prévoit qu’elles sont enregistrées de droit au RNCP. Les ministères transmettent régulièrement à la CNCP les informations relatives à ces certifications, sous la forme de « résumés descriptifs ». Création CPC CNESER CTI … Partenaires sociaux Employeurs Partenaires sociaux Salariés Les Certifications délivrées sous la tutelle de ministères sans instances consultatives avec les partenaires sociaux ou par des établissements de formation publics ou privés Ce registre est notamment constitué des certifications suivantes : • les certifications délivrées sous la tutelle d’un ministère n’ayant pas d’instances consultatives comprenant des partenaires sociaux (les titres des ministères de la Défense, de l’Équipement, des Transports…) • les certifications d’établissements publics (les Diplômes d’Universités, les titres créés par des GRETA…) • les certifications consulaires (les titres des Chambres de Commerce et d’Industrie ou des Chambres des Métiers) • les certifications délivrées par des organismes privés et associatifs (les titres délivrés par des établissements en réseau, les titres délivrés par des établissements en leur nom propre…) La certification peut avoir été créée à la demande ou avec l’appui des professionnels. La CNCP évalue l’opportunité de la certification et la pertinence de son enregistrement au RNCP. Pour cela, elle examine notamment la cible professionnelle, la fiabilité du processus de certification (ingénierie), le placement des titulaires de la certification et les conditions de mise en œuvre du droit à la VAE. Partenaires sociaux Salariés Lorsque la certification est mise en œuvre dans une seule région, l’avis du Comité de coordination régional de l’emploi et de la formation professionnelle (CCREFP), où siègent les partenaires sociaux de la région, est sollicité par la CNCP. Création Exemples : Le CAP Charpentier bois, créé suite à l’avis de la CPC1 Bois et dérivés, délivré par le ministère de l’Éducation nationale (niveau V) Le TP Assistant de vie, créé suite à l’avis de la CPC Transport, commerce et services délivré par le ministère de l’Emploi (niveau V) Le Diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), créé suite à l’avis de la CPC du travail social et de l’intervention sociale, délivré par le ministère chargé des affaires sociales (niveau V) Le Brevet d’état d’éducateur sportif (BEES) premier degré, créé suite à l’avis de la CPC des métiers du sport et de l’animation, délivré par le ministère chargé de la jeunesse et des sports (niveau IV) Le Diplôme professionnel d’aide-soignant (DPAS), créé suite à l’avis du Conseil supérieur des professions paramédicales (CSPPM), délivré par le ministère chargé de la santé (niveau V) 1 État La CNCP s’appuie sur l’avis de sa Commission spécialisée qui est composée de dix représentants des ministères (collège État), de cinq représentants des organisations des employeurs les plus représentatives au niveau national (collège employeurs) et de cinq représentants des organisations des salariés les plus représentatives au niveau national (collège salariés). État Partenaires sociaux Employeurs Reconnaissance Commission Professionnelle Consultative Par l’organisme certificateur (sans instances représentatives) Examen CNCP - Existence d’un métier (Opportunité de la certification) - Référentiels d’activité et de compétences (ingénierie) - Placement de trois sessions - Mise en place de la VAE Les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) créés et délivrés par les branches professionnelles. Exemples : Assistant polyvalent de direction et de gestion du personnel, délivré par le ministère de la Défense (niveau III) Agent technique cordiste, délivré par le Lycée Jules Algoud GRETA VIVA 5 (niveau V) Négociateur commercial, délivré par la CCI de Pau (niveau III) Ébéniste (BTM), délivré par l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers (APCM) (niveau IV) Seules « l’ingénierie » du dispositif et les conditions de mise en œuvre du droit à la VAE font l’objet d’un examen Les CQP sont créés à l’initia- par la CNCP et conditionnent tive de la branche profession- son avis. nelle et sont inscrits dans le La CNCP s’appuie sur l’avis de texte de la convention col- sa Commission spécialisée. lective de la branche (ou font Exemples : l’objet d’un avenant). Les CQP CQP Gestionnaire de biens sont délivrés par la branche. immobiliers, délivré par la L’opportunité de la certification CPNEFP de l’immobilier CEFI est du ressort de la branche. CQP Préparateur vendeur L’enregistrement au RNCP se en produits de la mer, délifait à la demande de la bran- vré par la Fédération des poische concernée. sonniers de France Création Branches Partenaires sociaux Employeurs Partenaires sociaux Salariés Examen CNCP - Ingénierie du dispositif - L’opportunité de la certification est du ressort de la branche Bloc-notes Prochaines sessions de la CNCP Commission spécialisée 19 janvier, 9 mars, 27 avril, 11 mai et 15 juin 2007 Commission plénière 23 mars et 6 juillet 2007 Derniers arrêtés publiés au Journal Officiel Arrêté du 14 juin 2006, publié au Journal Officiel du 23 juin 2006 (session du 30 mars 2006) Arrêté du 1er août 2006, publié au Journal Officiel du 24 août 2006 (session du 1er juin 2006) Arrêté du 2 octobre 2006, publié au Journal Officiel du 24 octobre 2006 (session du 13 juillet 2006) Le cadre européen des certifications : « une nouvelle façon de comprendre les diplômes et les qualifications en Europe » La Commission européenne a adopté le 5 septembre dernier la recommandation du Parlement européen et du Conseil visant à établir le cadre européen des certifications (CEC) pour l’apprentissage tout au long de la vie. Le CEC1 créera des références communes qui visent à aider les États membres, les entreprises et les citoyens à comparer les certifications délivrées par les différents systèmes européens d’éducation et de formation2. Cette proposition, a été élaborée à la suite de larges consultations avec les États membres, les partenaires sociaux et d’autres parties prenantes. La CNCP en faisait un objet de débat depuis mai 2004 dont les conclusions ont contribué à l’expression de la position française remise à la Commission Européenne en janvier 2006. Le cœur du CEC est constitué par un ensemble de huit niveaux de référence décrivant ce que l’apprenant sait, ce qu’il comprend et ce qu’il est capable de faire (les « acquis de l’apprentissage »), indépendamment du système dans lequel telle ou telle certification a été délivrée. Ce système de niveaux de référence s’écarte donc de l’approche traditionnelle qui met l’accent sur les moyens mis en œuvre pour acquérir des connaissances (durée de l’apprentissage, type d’institution). Le fait de privilégier les résultats de l’apprentissage vise : • à une meilleure adéquation de l’offre d’éducation et de formation avec les besoins du marché du travail (en connaissances, aptitudes et compétences) ; • à faciliter la validation des apprentissages non formels et informels correspondant en France à la Validation des acquis d’expérience (VAE) ; • à faciliter le transfert et l’utilisation des certifications dans différents pays et dans différents systèmes d’éducation et de formation. Les huit niveaux couvrent l’éventail des certifications délivrées de la fin de l’enseignement obligatoire jusqu’aux niveaux les plus élevés de l’enseignement universitaire et de la formation professionnelle. La proposition doit à présent être examinée par le Conseil et le Parlement européen. Son adoption est prévue avant fin 2007. Un projet de recommandation a été proposé le 13 octobre dernier. C’est dans ce contexte que la CNCP s’est engagée depuis juin 2006 dans la préparation d’un cahier des charges visant à élaborer une nouvelle nomenclature des niveaux de certifications, mission législative qui lui a été confiée au moment de sa création. Un groupe de travail a été constitué spécifiquement à cet effet et une première réunion le 20 juin dernier a permis l’élaboration d’un programme et d’un calendrier de travail. Quatre sessions sont prévues d’octobre à janvier 2007. Elles comportent chacune un temps d’audition d’experts et un temps de réflexion visant à poser les principes fondamentaux de cette nouvelle nomenclature. Anne-Marie CHARRAUD, Rapporteure générale de la CNCP Novembre 2006 Cette appellation est une traduction de l’intitulé anglais « European Qualification Framework ». La première traduction française avait été « cadre européen des certifications professionnelles » pour rester en phase avec l’intitulé du RNCP qui constitue pour la France le cadre national français de référence. La Commission a souhaité supprimer dans la version finale de la traduction le « P » du fait de la présence également de certifications « générales » dans ce même cadre. 2 Pour de plus amples informations : http://europa.eu.int:8082/comm/education/policies/educ/eqf/index_en.html 1 Brèves • Michel FEUTRIE a quitté son poste de rapporteur général à la CNCP à la fin de l’été 2006. Il vient en effet d’être élu président du réseau EUCEN (European Universities Continuing Education Network). Ce réseau rassemble 200 universités et établissements d’enseignement supérieur de 35 pays européens. Nous lui souhaitons d’œuvrer avec autant de succès dans cette nouvelle mission. • Anne-Marie CHARRAUD est nommée rapporteur général ; elle aura pour adjoint Renaud EPPSTEIN, maître de conférence à l’université de Marne La Vallée en sciences de l’information et de la communication. • Maud BERTHIER rejoint le réseau des correspondants régionaux de la CNCP pour la région Île de France et Dominique PROSPER pour la région Centre. • Depuis le 24 juillet, le secrétariat national de la CNCP est installé dans ses nouveaux locaux de la Plaine St-Denis. Le prochain numéro devrait être publié au printemps 2007. Il devrait être décliné selon la nouvelle identité graphique de la CNCP, en cours d’élaboration. Ce numéro abordera notamment l’enregistrement de droit, le point de vue d’un acteur régional et un état d’avancement des travaux relatifs à l’élaboration d’une nouvelle nomenclature des niveaux de certification. Publication de la Commission Nationale de la Certification Professionnelle 1, avenue du Stade de France 93210 Saint-Denis la Plaine Tél. : 01 44 38 31 53 Fax : 01 49 98 41 64 Directeur de la publication : George Asseraf Comité de rédaction : Pascale Bouclier, Michel Cabrera, Philippe Gay, Marie-Hélène Luczak, Christine Nguyen. Réalisation : Axio communication Imprimé en France par : Imprimerie JLR